Un château trop petit pour deux [PV. Nikolaï]

On aurait presque pût se demander ce que des élèves faisaient dans l’école de sorcellerie Poudlard à une telle période de cette année ? Non pas que le mois de Septembre n’était pas le mois censé être celui de la rentrée, au contraire ! C’était bien à ce moment-là où les élèves se devaient de débuter leurs cours, de réviser, de sortir leurs parchemins et leurs baguettes. Mais voilà ! Cette année, c’était une année peu commune. La magie avait disparue. Plus personne n’arrivé à réaliser un sortilège, un enchantement ou quoi que ce soit d’autre. C’était malheureux pour des gens dits de sorciers. Et le plus dramatique dans l’histoire, c’était que personne n’arrivait à expliquer ce phénomène, rendez vous compte de l’impact subit sur le monde de la sorcellerie. Et plus particulièrement pour ceux ayant toujours vécus grâce à cela, et oui, Elora faisait bien partie de ces personnes-là. Elle, qui depuis sa naissance avait toujours connu le confort et l’utilité du fonctionnement de la baguette magique ; se retrouvait aujourd’hui presque démuni sans ce petit ‘gadget’ qui l’avait tant accompagné durant son existence. Mais ne vous leurrez pas ! Elle a toujours su utiliser ses poings pour se défendre, ce n’était pas cela le problème. Le problème se trouvait plutôt dans le rangement et nettoyage, heureusement, à Poudlard, tout cela était légué aux elfes de maison, mais imaginez lorsque ce n’était pas le cas. Pour ranger un livre, elle était obligée de se lever et de reposer l’ouvrage, alors que d’ordinaire un mouvement du poignet et hop ! C’était fait ! Maintenant, cela était révolu. Elle maudissait le pourquoi du comment de la chose, même si elle ignorait ce que c’était. Mais ce qui était à l’origine de cette disparition s’était vu se faire insulter de tous les noms ! Cependant, malgré cette absence de magie, le château restait encore magique et les moyens de communication toujours aussi utiles. Oui, bien entendu, je parle des hiboux ! Il s’agit sûrement là d’un des moyens de communication les plus efficaces et les plus fiables, enfin, d’après la jeune Serpentard.

Armée donc d’une lettre écrite par ses soins, relevant les méfaits de cette disparition si soudaine et de l’abomination qu’elle subissait à cause de cela ; Elora se dirigeait vers la volière d’une allure rapide, ou plutôt excitée en réalité. Elle aurait aimé avoir la réponse dans les secondes qui suivraient son envoi, mais bon, il ne s’agissait pas là d’internet, oups ! Nous ne sommes pas moldus, voyons ! Alors, en relisant une dernière fois sa lettre, en faisant attention à tous les points indiqués, surtout le petit ps signalant qu’elle pensait tout de même à ses parents et qu’elle les embrassait, elle eu une légère moue ennuyée, elle attendrait un petit moment avant d’avoir sa réponse. Elle accrocha l’enveloppe à la patte d’un hibou choisit au hasard et l’envoya valser plus loin d’un geste brusque. Qu’il se dépêche ! Impatiente ? Légèrement…

Nikolaï ! Le petit Hristov. Elle s’était retournée, et bim ! Elle le voyait. Quelle malchance ! Elle ne le portait pas dans son cœur, oh non ! Loin de là même ! Elle l’avait toujours détesté, depuis toujours, bon, seulement depuis peu, mais c’était déjà énorme ! Ce garçon, il était, trop joyeux, trop gentil, trop cool pour que cela soit vrai. Elora était persuadée qu’il cachait quelque chose, ce n’était, d’après elle, pas possible d’être aussi ‘parfait’, non, tout bonnement impossible ! Lui jetant un regard plein de haine, elle ne put s’empêcher de lui lancer une de ses répliques emplies de poison : « Qu’est-ce que tu fais là !? Le château n’est pas assez grand, tu dois toujours me suivre à la trace ? Pitoyable… » Il n’avait peut-être aucune raison valable d’être ici, et si tel était le cas, elle n’allait sûrement pas hésiter pour s’en prendre à lui, ne vous inquiétez pas pour cela !

Aujourd'hui qu'allait il faire ? Après avoir visité le château de long en large, fait ses devoirs en restant sage comme une image et parce que sans magie il ne pouvait pas jouer les mages, Nikolaï décida d'envoyer une lettre au Professeur (malheureusement pas de rime pour la fin). Ça allait être sa première lettre et il était sans doute temps de le faire parce que le Professeur risquait de s'inquiéter à ce rythme. Bon pour Joy ça allait être une lettre à ses parents, elle n'était au courant de rien et il ne comptait rien lui dire pour le moment, ça n'était justement pas le moment. Il était assit sur l'une des chaises de la bibliothèque, une enveloppe et un morceau de parchemin à ses côtés. Il sortit sa plume et son encrier, prit de l'encre et commença à écrire pour celui qui était à présent son titulaire.

Il expliqua sa rentrée qu'il avait vécu comme un moment magique en accentuant sur le mot magique puisque ce fut le seul jour à Poudlard où il eut l'occasion de voir des élèves pratiquer la magie. A partir du lendemain, plus de magie plus rien, tout avait disparu, il l'expliqua aussi et demanda à son titulaire comme était la situation là bas au foyer. Ça l'intéressait surtout que sans les sortilèges de protection autours du foyer, ça n'était pas sur que ce dernier soit protégé d'une intrusion de Cracmol et d'une nouvelle tuerie... Pas penser à ça, il ne fallait pas que Nikolaï pense à ça, il salua le fantôme de Gryffondor qui venait de surgir furtivement d'un rayon. " Ah bonjour Nick ! " lança Nikolaï à l'intéressé. Un moyen de faire dégager les odieuses pensées de sa mémoire et de se concentrer de nouveau sur autre chose. Le fantôme s'inclina légèrement en guise de salutation avant de repartir comme il était venu, rapidement.

Nikolaï conclut sa lettre par une embrassade fictive et après avoir demandé des nouvelles de tout le monde, il ferma l'enveloppe, écrivit le nom de son destinataire dessus et partit pour la poster. La volière était à l'extérieur et heureusement il ne faisait pas encore trop froid pour craindre de sortir. De toute façon il parait que Poudlard était magnifique sous la neige le seul problème c'est que les escaliers menant à la volière étaient aussi glissant qu'une patinoire et donc totalement dangereux pour la santé des élèves. Il monta un à un les escaliers et arrivant dans la pièce où tous les hiboux de l'école se trouvaient. Il aurait bien usé du sien s'il en avait un. D'ailleurs le Professeur avait proposé à tous les jeunes sorciers du foyer s'ils en voulaient un, Nikolaï encore légèrement fragile avait refusé, mais maintenant il se demandait s'il n'aurait pas du, sauf qu'il ne savait pas quoi prendre.

" Pardon ?! " lança-t-il surpris par le ton de la demoiselle qui venait subitement de l'accoster alors qu'il venait tout juste d'arriver dans la volière. Il était de taille plus grand qu'elle malgré son jeune âge (et on sait tous que c'est à cause de sa croissance prématurée et puis elle n'avait qu'un an de plus que lui), enfin bref c'était une demoiselle qu'il avait croisé à maintes reprises dans le château et elle n'avait pas l'air de le porter dans son coeur. Elora elle s'appelait et elle était à Serpentard. Il ne lui avait jamais fait grand chose, il y a bien une fois où il avait voulu sympathiser mais que dalle bref il comprenait pas. " Je suis désolé la prochaine fois tu m'envoie un hibou pour me prévenir comme ça je t'éviterai car il semble que seule ma présence te pose problème De Vecchi. " lança-t-il à son ainée certes mais pas forcément plus mature si sans le connaitre elle le détestait déjà. Il n'avait rien demandé et souriait constamment près à tout pour s'amuser. Était-ce pour cela ? Il demanda alors : " Ou c'est parce que t'as un problème avec les roux. Pour une fausse blonde c'est un comble. " Et vlan. Enfin elle avait tout l'air d'une vraie blonde mais elle le cherchait elle le trouvait. Là elle aurait sans aucun doute une raison pour le détester tout comme il en avait une pour lui dire ce genre de chose.