Scars [PV]

Cette journée était à marquée d'une croix blanche. Ou rouge, pour vraiment marquer le coup. Ca pouvait sembler stupide mais si cette journée était à ce point stupide, c'était pour la simple et unique raison que pour une fois, et cela depuis déjà plusieurs semaines, Drago n'avait pas la gueule de bois. La veille et bien non, il n'avait pas pris la peine un seul instant de faire la fête et en réalité, ça lui avait même fait du bien. Ca pouvait paraître on et c'était à n'en pas douter, mais ça lui avait vraiment fait du bien, de ne pas se déchirer le foie. C'était d'ailleurs un peu comme si son corps était en train de la remercier. Chose qui n'était évidemment pas plausible, bien sûr. Enfin.. Ce n'était pas non plus quelque chose dont il pouvait se vanter, surtout lorsque l'on se rendait compte du fait qu'il était à la limite du gars alcoolique incapable de se passer d'un verre. Mais il n'en était pas à ce point. Il ne buvait qu'aux soirées. Le soucis, c'était que pendant un moment, les soirées auxquelles il participait avaient lieu tous les soirs. Ce qui faisait que les moments où il était sobre n'étaient pas bien nombreux. Ce qui ne plaidait vraiment pas en sa cause.

M'enfin bon, de toute façon, il n'avait quand même pas besoin de s'expliquer sur le fait qu'il soit, ou non, sobre ou qu'il ait, ou non donc, la gueule de bois. Il était majeur et vacciné, même s'il était sans doute bon de vérifier ce dernier point, et il avait donc par conséquent le loisir d'agir comme bon lui semblait. Et ça se voyait oui, qu'il savait qu'il pouvait faire tout ce qu'il voulait. Il en profitait même probablement un peu trop, pour tout avouer. Mais bon, ce n'était pas un point qui le dérangeait. M'enfin bon, il aimait se montrer responsable tout de même, histoire de montrer aux gens qu'il n'était pas si nul et qu'il était conscient de ses actes, qu'il faisait ce qu'il voulait et qu'il n'avait pas de compte à rendre.

Il faisait plutôt chaud pour un jour d'hiver et Drago en avait profité pour enfiler une chemise à manche courte. Peu futé pour se balader sur le Chemin de Traverse ? Au contraire. Le tatouage qui se trouvait sur son bras, la maque des ténèbres, il l'avait accepté, ça faisait parti de lui et il était désormais parfaitement impossible pour lui de revenir en arrière. C'était une part de lui. D'ailleurs, c'était bien pour cette raison qu'il avait refait les dessins de ce symbole sur son bras, alors qu'il s'était estompé après la disparition du Lord. Et maintenant, la marque était gravée à vie sur son bras, parfaitement indélébile, oui voilà. Et il s'en fichait, pour la simple et bonne raison que ça ne devait plus influer sur sa vie. Il faisait ce qu'il voulait maintenant, ce qui changeait considérablement la donne. Oui, à n'en pas douter. M'enfin bon, pour le reste, il n'était pas vraiment utile de tourner l'attention sur tout ça et c'était sans aucun doute ce qui se trouvait être le plus grave, oui voilà, d'une certaine façon, en tout cas, mais il n'était pas non plus utile d'en faire tout un drame. Voilà.

Les gens le regardaient bizarre, certains baissaient même la tête, comme effrayés, comme s'il allait leur jeter un sort alors que la magie avait disparu ( cruel problème que celui-ci d'ailleurs, mais il ne pouvait pas vraiment faire grand chose contre tout ça et c'était bien ça qui se trouvait être le gros du problème, quoi qu'il puisse bien en dire ). Mais il s'en foutait. Marchant la tête bien haute, son air d'indifférence sur les traits, l allait drot et se moquait de tout ce qui pouvait bien l'entourer. Jusqu'à ce que son regard ne se pose sur Daphné et sa sœur, Astoria. Astoria qui d'ailleurs, était magnifique, une nouvelle fois. Les mains dans les poches, un air de nonchalance sur les traits, il s'avança vers elles. La politesse évidemment. Autre chose ? Non bien sûr... « Bonjour mesdemoiselles.. ». Son ton froid était parfait, aucune sensibilité dans la voix et c'était sans doute mieux ainsi, à n'en pas douter. Mais il n'avait jamais été un ange et encore moins du genre à rougir pour des bêtises.

Un plaisir que de rencontrer Drago Malefoy. Ce plaisir était certes partagé mais pour autant, ça n'en restait pas moins relativement dérangeant et bizarre que de savoir que certaines personnes pouvaient apprécier sa personne. Certes, bien sûr, ça pouvait sembler stupide et pour certaines personne, ça devait être même carrément idiot. Mais le jeune blond n'avait plus l'habitude d'être apprécier. Il ne l'avait probablement jamais eu. En dehors de sa mère, personne ne lui avait réellement montré un quelconque intérêt. M'enfin bon, pour le reste, il était absolument hors de question de s'emballer ou même de laisser les gens croire que tout aller bien se passer même si ce n'était jamais vraiment facile. Il n'avait pas de mode d'emploi sur la vie, il ne savait pas comment est-ce qu'il pouvait bien devoir agir sur certaines points et aussi avec certaines personnes et c'était bien pour ça que tout pouvait si facilement lui sembler bizarre. Mais c'était une agréable sensation, que de se sentir apprécier comme là, maintenant. Bon, bien sûr, ce n'était pas non plus comme si c'était la réelle fin du monde et que juste parce que deux filles lui avait dit que c'était un plaisir, il n'allait pas s'en remettre hein, que l'on ne s'emballe pas, ça ne servait vraiment à rien, en plus de ça.  « Un plaisir ? Mais vous me flattez... Sinon et bien oui, je me porte relativement bien, je vous remercie miss.. Et vous deux, comment allez vous ? ».

Mais en tout cas et bien non, il n'avait absolument pas froid et c'était bien pour cette raison qu'il n'était que si peu vêtu. Ca lui faisait vraiment du bien. A n'en pas douter oui, voilà. Bon, après que l'on ne s'emballe pas hein, il n'était pas non plus en train de dire qu'il mourrait cruellement de chaud, ils étaient tout de même en plein hiver et les courants d'air qui passait le lui faisait vraiment remarquer. Il faisait certes, plus chaud qu'à l'accoutumée. Mais Drago avait, semble-t-il, le sang chaud et de ce fait, il avait plus chaud que la moyenne des gens, probablement.  « Il ne fait pas si froid que ça mesdemoiselles.. Cessez donc de faire vos frileuses.. ». Il ajouta sa remarque par un compliment, refusant de passer pour le grand méchant et leurs faire croire qu'il voulait paraître désagréable ou ce genre de chose, c'était bien là, la toute dernière chose qu'elle voulait, évidemment.

Bon, évidmement, la politesse voulait que le jeune homme ne poursuive pas sa route et d'un seul coup, se mette à les laisser tomber, ce n'était absolument pas son genre d'ailleurs, même si ce n'était pas toujours évident. Là, par exemple, il estimait ne pas vraiment avoir que ça à faire. M'enfin.. Un sourire se dessina au coin de ses lèvres, et il se décida donc à les inviter, chose qu'il ne pouvait pas zapper et bien sûr, il ne pouvait pas non plus pousser les jeunes filles à l'inviter. Chose qu'il ne manquait pas de faire avec des gens qu'il ne supportait pas et des filles dont il ne voulait rien savoir en dehors du moyen d'écarter leurs cuisses.. Quel mauvais garçon hein ouais ?  « Et si je vous invitais à boire un verre ? Un bon chocolat chaud, ça vous dirait ? ». Par un temps comme celui-ci, une boisson chaude était bien ce qu'il y avait de mieux.  « Ou alors, je vous conseille un bon vin chaud dont vous me direz des nouvelles.. ». Bon évidemment, ce n'était pas lui qui le faisait et ça se trouvait au Chaudron Baveur mais ça avait un goût particulier qui ne plaisait pas forcément.

Après environ quatre ou cinq mois sans voir Drago Malefoy une seule fois, tomber sur lui alors qu’elle ne s’y attendait pas, et bien c’était une bien belle surprise ! Pour Astoria en tout cas. Surtout qu’elle était passée quelques fois au Manoir Malefoy quelques mois plus tôt, et jamais il n’avait été présent. Si elle y était à chaque fois allée avec le sourire, ce dernier disparaissait rapidement quand elle voyait que Drago était absent. Mais bon, elle devait voir Narcissa, alors peut-être qu’il ne s’était pas donné la peine de se montrer... Si tel était le cas, Astoria serait vraiment déçue, même si elle savait bien qu’il ne l’appréciait pas plus que cela, pour ne pas dire pas du tout même, elle aurait tout de même espérait qu’il la salue quand il la rencontrait... Enfin, là, c’était ce qu’il avait fait bien entendu, mais peut-être était)ce uniquement du à la présence de Daphné, qui elle, n’avait jamais eut de problème relationnel avec Drago... Peut-être parce qu’elle ne lui avait jamais couru après... Oui, cela était possible. Astoria préférait tout de même éviter d’y penser, avant de dire quelque chose de travers.

«Je vais bien, merci.»
«De même pour moi, merci...»

Et peut-être était-elle frileuse, mais il fallait être un peu dérangé tout de même pour sortir sans une veste sur le dos ! Elle ne lui demandait pas de mettre bonnet, écharpe, gants et des moonboots, mais tout de même, à rester ainsi vêtu, il finirait par tomber malade ! Quand bien même il n’avait pas froid... Les courants d’air étaient vils et sournois, et passé du froid au chaud, ça pouvait faire des ravages... Et s’il ne voulait pas reprendre de la Pimentine (car il n’y avait pas que cette antipathique Madame Pomfresh qui en avait...) et bien il ferait tout de même mieux de se couvrir un minimum. Elle ne pensait pas cela à cause de la marque, elle s’en fichait même plutôt pas mal, quoi qu’elle trouvait que cela était très peu esthétique et que le mage noir aurait tout de même pu trouver un design plus... beau et esthétique justement... Alors que Drago leur proposait d’aller boire quelque chose de chaud, ce qui tombait plutôt bien, car oui, il faisait froid, Daphné prit la parole, souriante, de quoi faire flipper sa soeur.

«Et bien, je dois rendre visite à quelqu’un, mais Astoria, accompagne le donc, cela serait inconvenant de refuser entièrement sa proposition.»
«Tu dois...» Astoria leva les yeux au ciel, comprenant que sa soeur n’avait absolument personne à voir, mais qu’elle voulait que sa soeur se bouge, voilà tout. «Je serais enchantée de t’accompagner, Drago.»

La brunette esquissa un sourire au blond, redoutant sa réaction. Astoria le savait, Drago ne l’aimait pas, et même s’il était sympa avec elle, c’était uniquement parce qu’elle était une Sang-Pur et qu’elle était la fille d’une riche famille sorcière. Elle avait arrêté de se faire des films plusieurs mois auparavant déjà, plusieurs années plus tôt même, quand elle avait quitté l’école et qu’elle ne l’avait pas vu durant deux ans. Mais aussi étrange que cela puisse paraître, elle n’avait pas perdu ses sentiments envers le blond. Hélas, peut-être, parce qu’il était clair qu’il ne voudrait jamais d’elle. Même si elle avait toujours fait en sorte de lui plaire, que cela avait toujours loupé et quand bien même chacun d leurs parents tentait de faire quelque chose. Elle tentait, elle n’arrivait à rien... Aria revint sur terre quand sa soeur posa une main sur son épaule pour lui signifier son départ. Elle lui dit au revoir, et reposa son regard sur l’héritier Malefoy. Et maintenant que faisaient-ils ? Soit ils restaient plantés là comme deux abrutis, soit ils allaient justement boire ce vin chaud, soit Dago la plantait comme si elle était une Sang-de-Bourbe... Mais rester muette n’allait sûrement pas aidé, aussi, Astoria relança la discussion, que cela plaise ou non au blond.

«Alors, que se passe-t-il de nouveau, depuis cet été ? Je suis passée au Manoir début Octobre, je devais voir ta mère mais... Tu n’y étais pas...»

Bon, et bien maintenant qu’elle avait fait l’effort de parler la première, sans hésiter d’ailleurs, elle espérait qu’il n’allait pas la lâcher comme cela, juste parce que sa soeur n’était plus là... Daphné l’aurait tuée si Astoria ne faisait rien et qu’elle faisait sa timide... Alors qu’elle ne l’était absolument pas, vu comment elle avait -presque- harcelé Drago pendant leur scolarité... Mais c’était un détail, ça, n’est-ce pas ?!

Drago regarda l'aînée Greengrass, prétextant qu'elle avait quelque chose de mieux à faire et elle la vie prendre la fuite. Et bien.. Soit, ce n'était clairement pas lui qui allait se plaindre ou qui allait se mettre à la retenir d'une quelconque façon. Ce n'était pas dans ses habitudes et de toute façon, il s'en foutait comme de sa première chemise. Non mais c'était vrai quoi, quand on y réfléchissait, pourquoi est-ce qu'il aurait porté un quelconque intérêt à la présence d'elles deux. Surtout que de son propre avis, c'était Astoria qui était la plus belle. Mais là encore, ce n'était pas vraiment important. Le physique de la personne avec qui on traînait n'était pas important, , ce qui comptait le plus, c'était que l'on ne refuse pas catégoriquement sa compagnie. C'est là qu'il aurait pu mal le prendre en faite. Bah quoi ? Ca aurait été tellement impoli..

Il tendit alors son bras vers la jeune femme pour qu'elle le lui prenne et qu'il puisse, ensemble, se rendre dans une auberge acceptable qui serait la plus proche. Bah oui, il n'allait quand même pas se plaire à boire une simple pisse alors qu'il pouvait boire une bonne bièraubeurre un peu plus loin. Difficile ? C'était souvent comme ça pour les gens qui en avaient les moyens hein ! Ce n'était pas nouveau et il était loin d'être le dernier comme ça ! Heureusement d'ailleurs, parce que sinon, il aurait probablement cassé encore plus de pieds. En plus, il ne voulait pas de bière, il avait parlé de vin chaud. Ce qui, une nouvelle fois, réduisait le nombre de bar parce que tous les bras du Chemin de Traverse n'en venait pas. Compliqué ? Oui, un peu. Mais puisqu'il avait toujours été comme ça, il était quand même assez impossible de lui en vouloir, dans un sens non ? M'enfin bon, c'était la dernière chose qu'il voulait et c'était ça le plus important, dans un sens, en tout cas, mais ce n'était jamais facile, d'une certaine manière.

Quoi de nouveau depuis l'été ? En dehors du fait qu'il continuait à mener sa petite vie minable, rien du tout. Enfin.. Il s'y plaisait et c'était sans doute ça le plus important mais malgré ça, les choses n'en étaient pas moins super compliquées, ce qui n'aidait pas, bien sûr. M'enfin bref, tout ça pour dire qu'en dehors de ses activités habituelles, il n'avait absolument rien fait de spécial donc on n'avait pas le droit de lui en vouloir ou en tout cas, de lui reprocher de se comporter comme ça non ? C'était loin d'être facile et justement à cause de ça, rien n'était facile. Donc.. Bon !  « Et bien rien de particulier. Mes habitudes n'ont pas changé, je ne fais pas grand chose de mes journées.. Et toi ? Que racontes-tu ? Sinon, et bien tu ne m'as pas vu chez ma mère parce que j'ai un appartement. Donc je n'y suis qu'occasionnellement. J'avais besoin de mon indépendance, de m'éloigner du manoir.. ». Il y avait tout le confort qui pouvait se trouver nécessaire pour lui mais il ne pouvait malgré tout pas supporter d'y rester, pas après tout ce qui avait bien pu s'y passer par rapport au mage noir. Si sa mère pouvait continuer à vivre avec tout ça, ce n'était pas son cas. Donc.. Bon.

Il passa commande, d'un claquement de doigt, parce qu'il était hors de question pour lui d'attendre trop longtemps que la personne qui devait les servir se décide un jour ou l'autre à venir prendre leur commande. C'était bien la toute dernière chose qu'elle voulait, en plus de ça. Donc.. Bon. Une fois la commande prise, il se retourna vers la jeune femme, cherchant un sujet mais ne trouvant rien. Il n'était, de toute manière, pas doué pour faire la conversation et ne l'avait sans aucun doute jamais été.

La relation qu’entretenait –ou pas- Astoria avec Drago avait toujours été étrange, voire presque inexistante. Lorsqu’elle était plus jeune, et encore à l’école, Astoria était toujours derrière Drago, jamais bien loin, ce qui, en plus de l’énerver lui car il ne semblait pas aimer énormément la cadette Greengrass, énervait aussi son fidèle chien de garde Pansy Parkinson. Mais franchement quand on y regardait de plus près, Astoria était mille fois plus belle que Parkinson ! Franchement, il fallait être complètement aveugle pour penser une seule seconde que Parkinson était plus jolie qu’Aria ! Et Aria le prendrait très mal, par ailleurs !

« Pas grand-chose non plus en vérité. Je réfléchi à un travail, mais cette perspective n’est que très peu intéressante… Je vois… Et bien, j’espère avoir un jour la chance de le visiter… »

Astoria esquissa un sourire malin. Elle avait bien entendu plus qu’envie de voir l’appartement de Drago, c’était un fait, puisqu’elle était raide dingue de ce mec. Mais s’il acceptait de la faire venir chez lui, cela pouvait être un pas de plus dans leur relation. Quoi que la brunette en doutait un peu tout de même puisque Drago semblait toujours aussi distant avec qu’elle que lorsqu’ils étaient à l’école. Alors peut=être qu’il était enfin temps de mettre les choses au clair. Car Astoria en avait marre de ramer, d’aimer dans le vent un homme qu’elle aurait pu avoir tout simplement en claquant des doigts. D’autres se pressaient à ses pieds, alors pourquoi, par Salazard, le seul qu’elle voulait réellement restait insensible à ses charmes ? Elle était pourtant parfaite ! Elle ne ressemblait pas à Pansy Parkinson et sa tête de caniche écrasé, était bien plus intelligente que Crabbe et Goyle réunis –paix à l’âme du mort- Non vraiment, Astoria ne comprenait pas pourquoi Drago était si chiant. C’est vrai quoi, Astoria était la femme parfaite pour lui ! Elle était une Sang-Pur, avait des avis bien définis et en plus de cela, elle était plus qu’agréable à regarder ! Ah oui, et elle savait faire de la pâtisserie ! Donc ce n’était pas rien quand même ! Lorsqu’ils s’installèrent à leur table, Aria laissa le blond commander. Quand la serveuse leur eu apporté leurs boissons, Drago posa son regard sur Aria, sans savoir apparemment quoi dire. Et bien qu’il se rassure, Astoria n’allait pas laisser un blanc se créer. Et même si ce qu’elle allait dire allait sûrement l’énerver, mais elle s’en fichait royalement. Au moins, Drago saurait à quoi s’attendre !

« Je sais que tu ne m’aime pas Drago. Je le sais depuis des années. Mais généralement, ce que je veux, je l’obtiens… Et ce que je veux en ce moment, c’est toi. »

Fixant de ses prunelles chocolat le jeune homme pâle en face d’elle, Astoria semblait plus sérieuse que jamais. Elle savait qu’il allait encore la prendre pour cette gamine pourrie-gâtée (qu’elle était, certes) à qui on avait ordonné de se faire bien voir par l’héritier Malefoy… Mais il était clair que ce n’était pas en se comportant ainsi qu’elle s’attirer les faveurs du roi… Cependant, elle voulait qu’il sache qu’elle n’avait absolument par tirer un trait sur lui. Sait-on jamais qu’il comprenne enfin qu’elle était capable de penser par elle-même et qu’elle n’était plus cette gamine totalement obéissante qui faisait tout ce qu’on lui disait. Car il était clair et net que le comportement d’Astoria aujourd’hui était fondamentalement différent de celui qu’elle avait lorsqu’ils étaient à l’école. A Poudlard, la demoiselle essayait toujours de plaire à Drago, en se pliant presque à toutes ses volontés, mais maintenant, elle allait lui montrer qu’il pouvait tout essayer pour la faire flancher, il n’y arriverait pas. Fini le temps où Astoria avait envie d’aller pleurer dans les jupes de sa sœur. Jetant un coup d’œil à la marque des Ténèbres que Drago portait sur l’avant-bras gauche, et que d’autres avaient déjà regardé de travers, la brune reprit la parole, sans une once d’hésitation ou de peur dans la voix. Elle était sûre d’elle, et ça n’était pas près de changer !

« Et si tu pense une seule seconde que ce tatouage pourrait me faire peur, tu te trompe. Je ne suis plus cette petite gamine qui te courait après en geignant… »

Astoria savait que ce n’était peut-être pas le comportement qu’on lui demandait d’avoir en tant que potentielle future femme de Sang-Pur, mais elle s’en fichait complètement. Elle n’avait plus envie qu’on la voit comme la petite sœur de Daphné, qui était prête à tous les sacrifices pour avoir l’homme qu’elle aimait ainsi que l’amour de ses parents. Elle voulait Drago, uniquement Drago, et si il devait la haïr pour ce qu’elle était réellement, et bien soit. Tout le monde savait que les mariages arrangés n’étaient de toute façon pas souvent heureux !

Avoir un jour la chance de le visiter ? Drago ne put s'empêcher d'arquer un sourcil. Il voyait franchement mal ce qu'elle aurait bien pu faire chez lui. Okay ouais, elle était devenu super canon, c'était un point qu'il avait bien vite fini par retenir. Mais pour autant, ça ne voulait absolument pas dire que d'un coup, ils étaient devenus les meilleurs amis du monde. C'était même très loin d'être le cas et honnêtement, c'était mieux comme ça. Ce n'était pas pour un physique avantageux qu'il allait oublié les aspects de la jeune fille qui lui avaient vraiment tapé sur les nerfs par le passé. Oui, voilà. C'était aussi simple que ça d'ailleurs. Rien de plus, et rien de moins. Mais bon, autant, il savait parfaitement joué le rôle du gars super poli et super agréable, autant il ne fallait pas trop le chercher. Elle était sympa. Bien moins collante qu'avant et c'était tant mieux. Mais ça ne faisait pas d'eux de grands amis et ça ne voulait pas dire qu'ils allaient se marier et avoir des enfants. ( quoique mais ça, il ne le sait pas ! ). Donc, non, il n'avait pas prévu de l'inviter chez lui et c'était loin d'être au programme, en plus de ça. Mais pour autant, il ne fallait pas non plus se mettre à croire que tout allait aller pour le mieux, c'était même parfaitement impossible.  « Hum.. Ouais peut être ». Il restait évasif mais dans sa tête à lui, tout était clair et plus encore. Il était absolument hors de question qu'elle se pointe chez lui. Il se tapait toute sorte de filles, mais il ne prenait pas le risque de se taper une fille dont les parents étaient des amis des siens. Il n'était pas dingue et ce n'était pas prêt d'arriver d'ailleurs. Et si elle venait à ne pas être contente, il s'en foutait plutôt pas mal. Ce n'était pas ça qui allait le rendre coupable et le faire culpabiliser une seule seconde. Elle pouvait bien se mettre à pleurer là, juste devant lui ça ne lui ferait rien du tout. Et elle espérait, par la même occasion, qu'elle n'allait pas se mettre à pleurer, d'ailleurs. C'était ce qu'il détestait le plus au monde d'ailleurs. Les filles qui pleuraient pour rien.

Mais elle ne pleura pas et se fut bien pire encore qu'il n'aurait pu l'imaginer. Voilà qu'elle se mettait à lui dire qu'elle le « voulait ». S'il était devenu un objet dans la nuit, on avait oublié de le lui dire. Et si elle pensait sincèrement que les choses étaient aussi simples que ça, elle se fourrait le doigt dans l'oeil.  « Tu sauras que je n'ai rien d'un objet. Et ce n'est certainement pas parce que tu me veux que tu m'auras, ce n'est pas comme ça que ça marche. Grandis un peu ». Son ton était froid, tout en était indifférent et distant. Mais que l'on soit bien d'accord, si ça, c'était une technique de drague, qu'elle lâche l'affaire maintenant. Certes, il avait longtemps été un enfant pourri gâté, et il lui était déjà arrivé de parler comme ça. Mais il avait grandi, il avait mûri et ce n'était plus dans ses habitudes. Certes, il restait encore aujourd'hui, le petit con qu'il avait un jour été, mais malgré tout, ce n'était pas aussi important qu'avant et il refusait de se montrait pourri, aujourd'hui. Il refusait de laisser les gens l'être sans rien dire. Bon, après, le coup de grandir, c'était peut être trop. Mais bon, autant la remettre tout de suite à sa place. Sinon, elle n'allait pas le lâcher. Et il savait de quoi il parlait, elle l'avait collé longtemps déjà. Et il était hors de question que ça recommence ( un des points qui faisait que non, il ne l'inviterait pas chez elle et en plus, il ne prendrait même pas la peine de lui dire où c'était ).

Pour le tatouage, il s'en foutait en faite, de lui faire peur ou non. Ce n'était pas pour elle qu'il l'avait gardé ( quoique si ça l'avait éloigné de lui, ça l'aurait franchement arrangé en faite ), mais bel et bien pour lui-même.  « Content de l'apprendre. Mais en faite, je ne l'ai clairement pas fait pour toi. Et pour ce qu'il en est de ne plus geindre.. ». Il attendait de voir quoi. Si elle croyait qu'en lui parlant comme ça, il allait la demander en mariage, elle se trompait lourdement. Surtout qu'il n'avait pas prévu de se marier, même si ce n'était pas vraiment plaisant à entendre pour sa mère. Mais elle l'avait accepté alors bon. Ils verraient bien de toute manière, déjà.  « Et ne pleure pas, par pitié ». Ouais, prévoir le coup. Mais si elle pleurait, il partirait en courant. Ouais voilà. Non pas par peur hein, que l'on ne se trompe pas, mais par flemme d'avoir à affronter ça.

La remarque de Drago sur le fait qu’elle devait grandir la fit doucement rire. Il ne la connaissait donc pas assez, ce qui était dommage, pour lui bien sûr, pas pour Astoria ! Elle, elle se connaissait par cœur, elle était capable de dire ses qualités et ses défauts en quelques secondes, bien qu’elle n’avait pas vraiment de défauts, puisqu’elle avait une sublime qualité qui les effaçaient tous, elle était une Sang-Pur, chose capitale pour la jeune femme. Non pas qu’elle était supérieure au reste du monde mais… En fait, si, c’était justement le cas, elle était meilleure que les autres de par son ascendance et sa famille prestigieuse. Elle était une Greengrass enfin !

« Pleurer ? Je crois que tu ne m’as pas bien écoutée… »

Non, Astoria n’allait pas pleurer. Ou du moins, pas devant Drago en tout cas. Elle savait qu’elle finirait par regretter sa façon d’agir et qu’elle irait pleurer dans les jupons de sa grande sœur, mais pour le moment, elle voulait simplement lui montrer qu’elle allait lui tenir tête, et qu’il avait beau être un Malefoy, il ne l’écraserait pas comme il le voulait. Elle avait une certaine fierté, qu’elle mettait rarement de côté, et qui, ces derniers temps, écrasait tous ceux qui croisaient le chemin de la demoiselle. Car elle était la meilleure, elle le savait, et que Drago le veuille ou non, il finirait par tomber dans ses filets. Cela semblait vouloir prendre plus de temps que prévu, mais Astoria ne pouvait pas le précipiter dans ses bras. Ce n’était pas faute d’essayer ! Il était justement particulièrement coriace, voilà tout…

« Tu ne pourras pas échapper à ton destin, Drago. Tu n’as jamais pu. »

Aria esquissa un léger sourire, fière d’elle. Elle savait qu’en disant cela, elle allait sûrement se mettre le blondinet encore plus à dos, mais elle savait qu’elle avait raison. La preuve ? Sa famille était étroitement liée à celle des Malefoy ainsi qu’à la magie noire, Astoria avait su pour le tatouage, la mission qui avait pesé sur les épaules du jeune et qu’il n’avait pas pu accomplir. Aria ne savait pas qui l’avait accomplie à sa place d’ailleurs, elle penchait pour sa tante barjo Bellatrix, mais savoir le fin mot de l’histoire, Aria s’en fichait pas mal. Son regard s’était déporté sur le tatouage lorsqu’elle avait parlé, avant de revenir sur les yeux clairs de l’homme de sa vie. Oui, il avait été faible à de nombreuses reprises, mais Astoria n’en n’avait rien à faire. Elle l’aimait, quoi que l’on puisse dire à son sujet, quoi qu’il ait pu faire, quoi qu’il ait pu être. Faible ou fort, il s’agissait de Drago, l’homme de sa vie. Donc elle l’aimerait, quoi qu’il puisse se passer ! Cependant, elle comprit rapidement qu’il était temps pour elle de partir, avant que Drago n’ait le temps de répliquer.

« Ce fut un plaisir. A une prochaine fois, Drago. »

Astoria se leva, un sourire aux lèvres et les yeux pétillants de joie. Etrange, bien sûr, pour une fille qui venait sans doute de ruiner son avenir amoureux avec le beau blond… Mais après tout, il avait toujours été ingrat avec elle, alors pourquoi devait-elle se montrer toujours adorable ? D’accord, ses parents lui avaient toujours dit qu’elle devait être douce et gentille avec Drago, qu’elle devait toujours et sans aucune excuse aller dans son sens car elle devait lui plaire pour que la famille Greengrass ne soit pas humiliée, mais honnêtement, elle en avait assez. Elle n’était pas cette gentille petite fille qui disait amen à tout. Loin de là ! Elle était une peste pourrie gâtée, une princesse à qui on cédait tout… Et Drago devrait l’accepter ainsi, car elle n’allait pas changer pour lui !

L'écouter ? Oh pitié, il avait vraiment mieux à faire et il était surtout parfaitement impossible pour lui de porter la moindre intention à cette personne. Bon, en faite, si, physiquement, il en avait eu envie, et honnêtement, il avait également eu envie de se la taper. Mais ce n'était pas dans l'éthique. Et faire une chose pareille était le meilleur moyen de signer son arrêt de mort aux yeux de sa mère. Déjà qu'elle n'aimait pas trop son mode de vie actuel, il n'allait pas non plus l'aider un peu plus hein. Ce n'était pas du tout son genre en plus de ça. Donc bon.. Enfin bref, au final, tout ça pour dire qu'il était absolument hors de question pour lui de porter la moindre attention à tout ce qu'elle pouvait bien dire. Et en soit, qu'elle pleure ou qu'elle ne pleure pas, on ne pouvait pas vraiment dire que ça allait changer quoi que se soit. Et c'était ça le plus important dans un sens, en tout cas.  « Oh pitié, j'ai mieux à faire.. ». Quelle gamine pourrie gâtée, il pensait avoir atteint un niveau élevé, après toutes ces années, mais en faite, peut être pas tant que ça et c'était justement bien ça qui pouvait se révéler être un lourd problème. Oui, dans un sens, en tout cas. Que cela soit évident ou non.

Echapper à son destin ? Drago étouffa un rire méprisant. Que croyait-elle ? Qu'il était dans sa destiné de finir avec cette pauvre fille ? Mon dieu,, il pouvait avoir des centaines, voir des milliers de filles dès qu'il en avait l'envie et il pensait vraiment que ça allait l'intéresser ? Elle se foutait le doigt dans l'oeil la pauvre, et cela, jusqu'au coude, en plus.  « Ressaisis toi deux secondes Greengrass. Ce n'est pas en me poussant à bout que tu obtiendras ce que tu veux, ça n'arriveras jamais ». Ouais, autant qu'elle comprenne même si elle n'allait sûrement pas comprendre justement. Ce qui se trouvait être le plus compliqué, à ce stade, en faite. Mais bon, il était absolument hors de question pour lui de la laisser fabuler ainsi. C'était même parfaitement hors de question ! [color=olive] « Les contes de fées n'existent pas. Le truc là, en faite, c'était qu'il avait juste envie de l'étriper, là tout de suite, et de la laisser là, pour morte. Au moins, comme ça, il n'y aurait plus le moindre problème et on n'aurait même plus à parler de tout ça. C'était l'idéal en faite ! Mais bon, il ne voulait pas non plus que l'on se mette à penser n'importe quoi. Mais bon, le truc c'était qu'en faite, quoi qu'il puisse en dire et tout ça, ça n'aurait pas changer grand chose et il le savait très bien. Non pas qu'il pensait qu'elle avait raison hein, que l'on ne se mette pas à penser n'importe quoi. Mais en faite, le truc c'était plutôt qu'il restait persuadé du fait que ça ne changerait rien du tout. Et c'était bien ça le problème, à n'en pas douter oui. Dans un sens en tout cas.

Un plaisir ? Certainement pas en faite. Bon, bien sûr, il se voyait mal lui dire ça. Il était poli ou en tout cas, il l'était avec les personnes de son rang. Un minimum quoi. Donc il se voyait mal lui dire qu'il l'avait détesté, qu'il l'avait haï et que ce sentiment ne changerait probablement jamais. A n'en pas douter. Bon, bien sûr, on ne pouvait pas non plus s'imaginer n'importe quoi, quoi que l'on puisse bien en dire, ça ne changerait rien du tout. Mais vraiment quoi. Il la regarda partir, incrédule, il ne parvenait même pas à croire qu'une personne pareille puisse exister. Non mais sérieux quoi, elle ne servait vraiment à rien cette fille. Il finit par partir à son tour, ne parvenant toujours pas à croire ce qu'il venait de se passer. C'était du gros n'importe quoi oui, à n'en pas douter. Et quoi qu'il puisse bien en dire, ça ne risquait pas de changer grand chose, c'était bien ça le problème. Dans un sens quoi.