[Topic Commun] Bal de Noël 2002.

Il n'y avait rien qui fasse plus plaisir à Lavinia que d'être le centre de l'attention, pour une fois. Il est vrai que malgré toute sa bonne volonté Lavinia ne faisait pas vraiment parti des gens qu'on appelait populaire de sa maison, loin de là même, la preuve elle n'avait jamais été nommée préfète malgré ses constante supplication à Merlin, elle ne devait pas faire assez Serpentard pour cela surement. Il est vrai que Lavinia était loin d'être un cliché du vert et argent, elle était moitié hystérique et s'emballait souvent positivement pour la moindre petite chose, elle était d'une nature joviale et souvent souriante. On ne pouvait donc pas dire qu'elle ressemblait au modèle type du gothique qui déteste tout le monde et qui tire toujours la tronche de Serpentard, non pas qu'elle ait croisée beaucoup de ce genre de personne dans sa maison.
Quoi qu'il en soit le compliment de Jenson lui fit énormément plaisir, si elle l'avait connu un peu plus elle aurait même pu lui faire un câlin pour le remercier, mais ce n'était pas le cas et elle se contenta d'un grand sourire. Il faut dire qu'elle l'aurait eu un peu mauvaise si jamais le jeune avait employé un superlatif inférieur à magnifique c'était tout de même le moins que l'on puisse dire, Lavinia elle, se trouvait rayonnante, adorable, sublime, extrêmement sexy et bien sûr magnifique, rien de moins. Elle qui d'habitude adorait les autres pour leur beauté ou leur talent, ce soir elle expérimentait le narcissisme et comme cela ne lui arrivait pas souvent elle avait bien le droit de l'apprécier un peu, au moins pour ce soir.
Jenson ajouta qu'il ne devrait pas regretter son choix et Lavinia confirma en hochant de la tête certaine d'être considérée à la fin de la soirée comme la parfaite cavalière, non pas qu'elle ait grand chose à prouver mais elle souhaitait plus que tout être à la hauteur et ne pas faire de faux pas.
« Et moi le mien. »
Ajouta-t-elle avec un petit sourire espiègle, non mais c'était vrai aussi, Lavinia ne faisait pas partie d'un catalogue ou Jenson n'avait eu qu'à choisir sa cavalière, la jeune fille avait elle aussi fait son choix, elle n'était pas avec le jeune homme par défaut ou par obbligation, elle avait quand même seize ans et était capable de prendre des décisions par elle même, non mais !
Sur le chemin de la grande salle le jeune homme lui fit remarquer qu'elle avait l'air particulièrement innocente, la couleur de la robe sans doute, et qu'elle ne devait pas être une vipère. Il faut savoir que Lavinia était particulièrement fière de son statut de Serpentard d'autant plus que les nés moldus étaient rares dans cette maison. La jeune fille apprécia donc moyennement que son compère osa mettre en doute sa répartition, elle fronça les sourcils mais décida de ne pas s'agacer et de le prendre à la plaisanterie, il ne servait à rien de gâcher la soirée pour un commentaire mal placé.

« C'est la couleur de la robe qui te fait dire ça ? Le vert fait trop cliché si tu veux mon avis, en plus il ne me sied pas du tout au teint . Et puis tu connais le proverbe, l'habit ne fait pas le moine, ou quelque chose comme ça, ce n'est pas parce que j'ai l'air innocente que je le suis. »
Elle haussa les sourcils de façon significative, l'air de dire « tu ne sais pas de quoi je suis capable », avant de sourire à nouveau pour montrer d'une qu'elle plaisantait et de deux que le sujet était clos. Ils arrivèrent enfin dans la grande salle, qui était magnifique évidemment et Lavinia se laissa entraîner sur la piste de danse par son cavalier, prétant toutefois attention à tout les drame qui se jouaient autour d'elle afin d'avoir de quoi papoter avec Maylïs une fois la soirée finie.

Reprenant les propos de son amie, Carry se dit en voyant le défilé de vulgarité dans la grande salle qu'elle pouvait clairement se féliciter de son « bel effort vestimentaire ». Il lui semblait qu'elle était à la fois élégante et sexy quand la plupart des jeunes filles ne faisaient qu'un défilé outrancier de mousselines et de rubans quand ce n'était pas de chair. Carry avait l'esprit très critique et faisait à cet égard preuve de la très célèbre mauvaise foi féminine. Même si elle ne voyait pas en chaque fille une ennemie contrairement à d'autres (Romilly pour ne citer qu'elle), Carry n'était pas non plus le type même de la fille qui ignore sa beauté. Si elle devait péché, ce serait par orgueil, un défaut ma foi plutôt commun chez les Kostovak, mais c'est aussi pour ça qu'on les aime n'est-ce pas ?

« Ce n'était pas trop mal, même si je me passe volontiers de l'agitation des dortoirs qu'accompagne inévitablement ce genre de manifestation. » Les piaillements de ses compagnes finissaient par lui vriller les tympans, heureusement elle avait rapidement réussie à s'isoler de tout ce bruit. Honnêtement, qui s'intéresse à la vie amoureuse de Roman Jones hein ? Les filles (celles qui lui jacassaient dans les oreilles tout au moins) ne cessaient de se demander qui il emmènerait au bal puisque cela faisait déjà un moment qu'il n'était plus avec MacMillan. Non, mais, qu'est-ce qu'on en a à faire ? Il y va avec qui il veut au bal, Carry a beau être très curieuse, ce sujet était nettement trop trivial pour elle, surtout que c'était une question sans mystère, il suffisait d'attendre pour voir avec qui il viendrait... ce 'était pas comme si on pouvait indéfiniment garder secret un cavalier ou une cavalière... Non, vraiment, Carry ne comprendrait jamais pourquoi ces pipelettes ne cessaient jamais de baver sur les autres (et surtout sur les autres maisons).

Enfin Damon et Blake arrivèrent et le meilleur ami de notre aigle se permit de complimenter Carry qui, u ne nouvelle fois, accepta le compliment mais n'en rajouta pas non plus dans la surenchère. Les conventions sociales, ce n'est pas la spécialité de Carry et surtout, venant de Damon, tout compliment est un dû, non un présent. Si elle considérait moins Damon comme son larbin au fur et à mesure qu'elle apprenait à parler plus librement aux autres, elle n'en restait pas moins dans leur relation très particulière qui, même si ça ne plaisait pas à tous, lui convenait parfaitement à elle. Et à Damon aussi pensait-elle, puisque sinon, il le lui aurait fait savoir.

Pour ce qui était de Blake...
« Il ne faut pas que cela vous inquiète, nous avons la parole très franche, si jamais nous avions un soucis avec vous, nous vous le ferions savoir. » Surtout elle, Eva-Rose et Damon, c'était peut-être moins sûr. Mais Carry de son côté ne faisait pas dans la dentelle, de son avis, il n'y avait aucune vérité qui puisse être mauvaise à dire.

Répondant ensuite à la proposition de Damon, elle désigna le buffet. « Allons manger, à quatre, de toute façon, nous n'allons pas pouvoir danser. » Et puis, elle connaissait les talents de danseur de Damon (ou, plutôt l'absence de talent) donc elle ne se faisait aucune illusion sur le déroulement de la soirée.

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FLEUR
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