A cup of cake for the pretty girl please.

Qu’on se le dise, Astoria était une petite princesse qui aimait tout avoir dès qu’elle le demandait. Cependant, la dernière chose qu’elle avait réclamée, elle ne l’avait toujours pas. Au contraire même, elle s’était mise la personne qu’elle désirait à dos, un peu plus encore qu’auparavant. Bien sûr, elle aurait peut-être dû parler un peu mieux à Drago Malefoy, l’héritier de la famille de Sang-Pur la plus connue (ou presque) du monde magique mais elle en avait assez de courir après du vent, et de courir tout court. Alors du coup, elle n’avait pas hésité à délier sa langue. Et si Drago l’avait mal pris, tant pis pour lui. Il ne voyait pas à côté de quoi il passait ! Astoria était un très bon parti, et il finirait par le regretter un jour. Et parole de Greengrass, le jour où Drago viendrait ramper à ses pieds, Astoria le ferait ramer comme jamais. Il allait devoir largement prouver son amour à la jolie brune. Bien sûr, cela n’était encore qu’une fabulation pour Astoria, car pour le moment, Drago n’était pas près de lui courir après, au contraire même, il courait dans le sens inverse, pour le plus grand malheur de la jeune Greengrass… Mais un jour, tout cela deviendrait vrai, Astoria en avait l’intime conviction. Tout ce qu’elle voulait, elle l’obtenait, un jour ou l’autre, que son entourage le veuille ou non !

Aujourd’hui, alors qu’un soleil radieux brillait dans le ciel de l’Angleterre, Astoria avait envie de sortir. Elle voulait trouver quelque chose à faire, mais ne savait pas vraiment quoi. Sa famille n’avait presque plus de poudre de Cheminette, suite à l’absence de magie qui empêchait aux sorciers d’en recreer. Et ce n’était pas pour plaire à la jeune femme, car elle était donc obligée d’utiliser des moyens de transports moldus. Encore heureux que le Ministère dépéchait souvent des voitures pour les familles les plus éminentes du monde sorcier ! Ce jour là, Aria eut la chance d’en voir une se garer dans la grande allée du manoir Greengrass. La voiture venait en fait chercher son père pour l’emmener à Londres, mais il aurait été vraiment stupide de ne pas en profiter. Après avoir enfilé une paire de talons et un petit trench pour éviter de prendre froid, la jeune femme s’engouffra dans la voiture et attendit que son père la rejoigne. Lors du trajet, ce dernier lui fit un nouveau sermon sur le comportement que la brune avait eut envers Drago Malefoy. Ses parents voulaient qu’elle devienne l’épouse de ce dernier, mais s’il restait aveugle à son charme, malgré tout ce qu’elle pouvait mettre en œuvre pour le prendre dans ses filets, elle n’y pouvait strictement rien elle !

Enfin bref. Si Aria était venue, ce n’était pas pour rien. Elle avait entendu dire qu’une pâtisserie renommée tenue par une sorcière était ouverte à Londres et la demoiselle voulait s’y rendre pour savoir comment elle devait s’y prendre si elle voulait postuler. Astoria ne cherchait pas un travail à temps plein qu’elle garderait toute sa vie, elle cherchait juste quelque chose qui lui permettrait de combler un peu ses journées mornes et sans attrait avec l’absence de Drago à ses côtés. Lorsqu’elle fut entrée dans la boutique, Aria fut de suite subjuguée. Elle était au paradis, vraiment. Mais elle redescendit vite sur terre lorsqu’on la bouscula, ce qui lui fit lacher son sac à main.

« Vous ne pouvez pas faire attention ? Comment peut-on être aussi stupide… »

Alors qu’elle se baissait pour récupérer son sac à mains, ses yeux se posèrent sur la personne qui l’avait bousculée. C’était un jeune homme qui ne lui disait absolument rien, peut-être un moldu complètement paumé… Et forcément, il avait fallu qu’il lui tombe dessus ! Franchement, elle avait la poisse ou quoi ?!

Tyler était un jeune homme des plus agréables, bien éduqué, avec les sens des bonnes manières, des valeurs etc.… Il avait été très bien éduqué en clair et le fait d’avoir perdu son père bien trop tôt à son goût l’avait responsabilisé d’avantage. C’était donc un jeune homme tout à fait mature, qui du haut de sa vingtaine d’année maintenant, enfin vingt et un pour être précis, commençait à prendre doucement mais surement son indépendance. Il avait obtenu un travail au ministère, au service administratif du Magenmagot, autant dire qu’il n’avait pas le temps de s’ennuyer et que ce n’était pas le travail qui manquait quand on était à ce genre de poste. Il y avait toujours quelque chose à faire que ce soit du rangement, du tri ou encore des communiqués à transmettre bref, il aimait son travail même si par moment, il se demandait s’il ne devait pas tenter sa chance ailleurs… Pour le moment il se contentait de se dire que son salaire lui permettait de payer ses loisirs, sa voiture, sa maison, et c’était déjà bien suffisant pour un célibataire.

Depuis quelques semaines maintenant, le garçon se rendait au travail avec sa nouvelle voiture, un caprice qu’il avait eu quand il sortait avec Bérénice, il avait un garage pour éviter les problèmes de vandalisme, parce que oui, ce genre de petit bijou n’était pas à laisser comme ça à la vue de n’importe qui. Tyler avait craqué pour un très beau cabriolet et maintenant que sa petite amie était devenue son ex, le jeune homme en profitait pour faire le beau avec. Il faut dire que ce genre de véhicule avait le don de plaire aux filles et pour se remettre d’une chute, il fallait rapidement se remettre en selle. D’accord il aimait toujours Bérénice, mais même s’il voulait attendre de savoir sa décision, il avait des envies, des besoins comme tous garçons… Bon après il n’était pas du genre à sauter sur tout ce qui bouge, il restait sérieux quand même hein.

Aujourd’hui donc, Tyler avait pris sa voiture pour se rendre au boulot, et sa journée était déjà bien entamée lorsqu’il sortit du bureau. Il devait retrouver sa mère et sa sœur pour dîner avec elle dans la soirée et pour cela, rien de mieux que de passer à la pâtisserie Waldorf pour prendre quelques gourmandises. Aller à Aberdaron et tomber sur Faris, non merci, il voulait éviter de lui mettre son poing dans la figure à cet hypocrite voleur de petite amie… Donc sortant du travail, il se rendit en voiture jusqu’à la pâtisserie. Il faisait beau, un temps idéal pour sortir le cabriolet, et puis les lunettes de soleil sur le bout du nez, que vouloir de plus pour frimer un peu ? En un rien de temps, il arriva dans la rue ou se trouvait la boutique, se gara juste devant et se rendit à l’intérieur pour y passer sa commande.

Il regarda autour de lui tout en marchant et en ôtant ses lunettes de soleil, il ne vit que trop tard la jeune femme qui le percuta. Il la rattrapa néanmoins de justesse pour pas qu’elle ne se fasse mal, mais il manqua le sac à main qui tomba, lui, sur le sol. Bon bah il ne lui restait plus qu’à s’excuser et à l’aider à ramasser ses affaires. Un sourire aux lèvres malgré la remarque de la jeune femme, d’ailleurs il ne lui en tint même pas rigueur, surement une réaction du choc d’après lui, il resta un instant silencieux devant la jolie jeune femme, une belle brune tout à fait au goût de Tyler, mais ça, ça resterait dans sa tête et il n’était pas déplacé au point de la fixer jusqu’à ce qu’elle soit gênée…

« Excusez moi, avec le soleil et la lumière de la boutique, mes yeux ont mis le temps à s’adapter et je vous ai vu que trop tard… Je ne vous ai pas fait mal au moins ? Et laissez moi vous aider, c’est ma faute après tout… Je peux vous offrir quelque chose à boire pour m’excuser ? »

Oui il ne perdait pas de temps, mais c’était surtout par politesse hein, n’allait pas croire que Tyler draguait de la sorte, non ce n’était pas son style du tout. Et quand au fait de savoir s’il ne lui avait pas fait mal, c’est surtout que le garçon faisait pas mal de musculation et que forcément, c’était un peu comme se cogner sur un mur si on se cognait trop rapidement sur lui. En tout cas, la jeune fille était ravissante, ce qui n’était pas pour lui déplaire croyez le !

Astoria n’était pas le genre de fille qui se laissait faire, loin de là. Si elle l’avait été il fut un temps, à cause de l’éducation que lui avaient donné ses parents, maintenant, elle reprenait le dessus. Mais hélas pour elle, tout le monde n’était pas prêt à se mettre en quatre pour elle et à se plier à toutes ses envies. Drago le premier par exemple, parce qu’il lui avait clairement fait comprendre qu’il ne serait avec elle. Quel idiot ! Affirmer une telle était vraiment stupide, car il allait un jour s’apercevoir que la seule femme qui se préoccupait de son bien-être, et bien c’était Astoria ! Enfin bref. Dans la pâtisserie, personne ne semblait prompt à répondre à ses questions. D’accord, il y avait déjà d’autres clients à servir avant que ça ne soit son tour, mais quand même… Elle était une Greengrass enfin ! Lorsqu’elle fut bousculée, elle retient difficilement un juron sorcier, pour ne pas se faire remarquer, mais n’en pensa pas moins. D’ailleurs, peu lui importait que la personne n’entende sa remarque. Elle était une Greengrass-bis !

« Non, ça va, vous ne m’avez pas fait mal. »

Bon, le jeune homme avait de la chance d’être plus ou moins potable. Bon, il était loin d’être aussi beau Drago, d’ailleurs, il n’était pas blond du tout, mais bon… Cependant, il semblait relativement galant et Astoria ne pouvait pas dire que cela ne lui plaisait pas. Drago aussi était galant, quand il y mettait un peu du sien… Enfin bref. Alors qu’il avait demandé à Astoria s’il pouvait lui offrir quelque chose à boire pour se faire pardonner, cette dernière resta muette le temps de réfléchir. Si Drago la voyait un autre homme, peut-être deviendrait-il jaloux… Bon, en même temps, cela vraiment une grosse coïncidence que Drago ne débarque dans cette pâtisserie pile à cet instant… Mais en même temps, Aria aurait aimé voir sa tête… Quoi qu’il aurait peut-être pensé que comme ça, il aurait la paix… L’ingrat !

« Et bien… Volontiers… Je m’appelle Astoria, Astoria Greengrass. »

Astoria tendit sa main, par pur réflexe. Elle avait l’habitude qu’on la prenne pour une princesse, alors forcément, elle ne pouvait qu’agir en princesse ! Et pour tout avouer, si Aria avait accepté l’invitation du jeune homme, ce n’était pas pour passer à autre chose, non. Drago était l’homme qu’elle aimait et également l’homme qu’elle aurait ! Car oui, Aria en était sûre et certaine, un jour, Drago lui tomberait dans les bras. Elle ne savait pas encore comment ni pourquoi ni quand, mais elle espérait bien qu’un jour prochain, le blond se mette en tête qu’Aria était la femme parfaite et qu’il devait l’épouser. Puis ils auraient de magnifiques enfants, tous blonds comme leur père, et Astoria serait une femme comblée… Oui, les rêves d’Astoria s’axaient sur une seule personne… Alors imaginez un peu si ladite personne ne la remarquait jamais ! L’horreur !

« Vous êtes un habitué ? J’avoue adorer ces pâtisseries. »

Astoria n’avait pas spécialement envie de s’éterniser dans une discussion qui ne lui servirait à rien. Elle aurait aimé s’entretenir directement avec la gérante de la boutique, car bien que ça ne soit pas la patronne, elle pouvait sans aucun doute la renseigner sur comment entrer dans la pâtisserie. Aria visait plutôt le magasin d’Aberdaron, la maison mère, où travaillait Cordélia Warldof. Mais de là à ce que se soit possible, il y avait peut-être un long chemin à parcourir… Alors si Aria devait d’abord travailler dans la boutique de Londres, elle le ferait. Ses parents n’étaient pour l’instant au courant de rien, mais cela allait sans dire qu’ils seraient sûrement contre cette perspective de carrière… Qu’ils se rassurent, pour Astoria, c’était juste passager, histoire d’enrichir ses bases en pâtisserie et d’attraper plus facilement Drago. Les mecs marchaient avec leurs estomacs, donc si elle lui faisait de bons petits gâteaux, il ne pourrait rien lui refuser, n’est-ce pas ? Oui, Astoria avait de l’espoir, un peu trop même…

Pourquoi fallait-il qu’à chaque fois que le garçon rencontre une jolie fille, il devait forcément lui foncer dedans ? Non sérieusement, il ne comptait plus le nombre de fois ou il était tombé sur une belle demoiselle… Bon après il y avait aussi les coups arrangés par Faith, ou les amitiés qui se transforment tout bêtement en amour comme avec Bérénice, mais de manière générale il se cognait toujours à une jolie jeune fille. Aujourd’hui ne faisait donc pas défaut à cette habitude, il venait de percuter une belle brune avec un caractère qui ne se fit pas prier à découvrir. Bon, il avait un sourire aux lèvres se doutant que le choc n’avait pas du être très agréable pour la demoiselle, et puis, il comptait bien s’excuser ce qui pourrait peut-être adoucir la belle. Il lui demanda dans un premier temps si elle ne s’était pas fait mal, après tout, un mauvais coup ça arrive souvent bêtement, et de ce qu’elle lui disait, tout allait bien, c’était déjà une bonne chose.

« Je suis vraiment désolé une fois encore… »

Puis, lorsqu’il lui proposa de lui offrir quelque chose à boire, la brunette mit un instant un réfléchir avant de finalement opter pour un oui. Bien sur, le jeune homme n’en fut que ravi, si Bérénice pouvait passer à ce moment la et le voir avec une jolie jeune fille, elle réaliserait peut-être l’erreur qu’elle avait fait de l’avoir quitté pour un doute… En plus, il n’avait toujours pas de nouvelle pour l’instant… Après bien sur, il ne comptait pas rester des heures avec la prénommée Astoria, mais un petit moment en charmante compagnie, ce n’était pas déplaisant après tout non ? Il prit la main que la demoiselle lui tendait, un sourire aux lèvres, il lui fit un baise main comme si c’était la chose la plus naturelle au monde. Disons qu’avec son travail, parfois les obligations faisaient qu’il allait à des réceptions importantes, donc il connaissait ce genre de coutume, mais il n’allait quand même pas serrer la main de la demoiselle… Comment passer pour un imbécile en une leçon…

« Enchanté Miss Greengrass. Je m’appelle Tyler Miller. Excusez-moi pour cette question mais j’ai déjà entendu votre nom quelque part… Vous n’avez pas quelqu’un de votre famille qui travaille au ministère par hasard ? »

Oui, ce nom ne lui était pas inconnu, il savait qu’il l’avait déjà entendu quelque part mais ou… A travailler au ministère, il y avait des noms de famille, les plus riches ou connus qui se baladaient dans les couloirs et Tyler avait une très bonne ouïe même quand il ne cherchait pas spécialement à écouter les conversations. Son cerveau enregistrait toutes les informations qu’il entendait et il se surprenait parfois à ressortir des renseignements qu’il avait entendu et qu’il n’aurait jamais du savoir. Il avait déjà attiré l’attention de plusieurs de ses supérieurs, mais pour l’instant, il le laissait relativement tranquille à ce sujet. Tant qu’il conservait son boulot, il ne demandait pas mieux après tout. Ainsi, il pouvait inviter de jolie demoiselle à boire un verre avec lui, c’était toute une organisation en faites.

« Venez, allons nous asseoir un peu plus loin, il y a justement une table avec un peu de soleil à coté… »

Et comme ça, il gardait un œil sur sa voiture, ah les hommes franchement… Ils s’installèrent tous les deux puis on vint prendre leur commande. Tyler prit un grand verre de thé glacé avec une tarte aux fruits rouges puis il laissa la jeune fille passer sa commande et lorsque ce fut fait, il lui répondit au sujet des pâtisseries Waldorf.

« Je suis un grand fan de leur pâtisseries, toujours délicieuses, pleine de nouveautés, disons juste que j’étais habitué à me rendre à Aberdaron mais il y a quelqu’un que je préfère éviter pour être honnête… Enfin, je ne regrette pas d’être venu ici aujourd’hui. »

Il lui adressa un léger sourire, il était sincère dans ses paroles, on pourrait le prendre pour un dragueur, il ne dirait pas le contraire la tout de suite, parce que ça y ressemblait un peu, mais il était juste lui-même, agréable souriant et toujours plein de délicatesse pour les personnes avec qui il était. Leur commande arriva, et il retourna la question à la jeune fille avant de prendre une bouchée de sa tarte.

« Et vous ? Habituée également des pâtisseries Waldorf ? »

Astoria fut ravie que le jeune homme lui fasse un baise-main. Au moins, il était bien élevé, c’était déjà ça. Puis le fait qu’il lui demande si un membre de sa famille travaillait au ministère fit naître un sourire satisfait sur le visage de la jeune femme. Son nom de famille était célèbre, son nom d’épouse le serait encore plus. Car oui, Aria n’en démordait pas, elle deviendrait une Malefoy, coûte que coûte ! Même si elle devait utiliser un filtre d’amour ou d’autres bêtises dans ce genre ! Ce qu’elle voulait, elle l’obtenait, et même si la personne concernée ne le voulait pas ! Astoria n’était pas du genre à se préoccuper des envies des autres, seules les siennes comptaient à ses yeux ! C’était peut-être ça, le cœur du problème…

« En effet oui. Mon père y travaille. Mais notre famille est une noble famille de sorciers, c’est sûrement pour cela que vous connaissez mon nom. »

Etrangement, Astoria n’avait pas précisé qu’elle était une Sang-Pur… Bizarre en effet, peut-être tombait-elle malade… Enfin, ce n’était pas l’important pour l’instant ! Aria suivit le jeune homme, et commanda une tartelette aux fraises ainsi qu’un thé Darjeeling. Elle n’aimait pas le café, peut-être parce qu’on l’avait toujours éduquée avec du thé et la tradition du tea time, mais bon… Toujours est-il que le café restait bien trop corsé pour la jolie brunette.

« Une personne travaillant à la pâtisserie ? Pourtant, il n’y a plus que Miss Warldof, de ce que je sais… »

C’était d’ailleurs pour cette raison qu’elle venait postuler pour un job ! Car si Cordélia Warldof avait tout le personnel nécessaire à ses côtés, il était sûr et certain qu’elle ne recruterait personne en cette période ! Mais bon, peut-être que la personne que le jeune homme voulait éviter travaillait à Aberdaron, dans une autre boutique et pas forcément dans la pâtisserie de Miss Warldof. Il y avait d’autres boutiques là-bas ? Astoria n’en savait rien en réalité, elle ne s’était jamais rendue dans la ville galoise, puisque les pâtisseries étaient livrées chaque matin au manoir Greengrass par colis. Les Hiboux, même sans magie, étaient toujours capables de voler, ce qui était rassurant, car si Astoria devait attaquer la journée sans sa pâtisserie matinale, elle était d’une humeur exécrable ! Déjà qu’elle n’était pas vraiment un cadeau en tant normal, imaginez un peu si on la froissait dès le réveil !

« Oui, j’apprécie beaucoup leurs pâtisseries, mais je venais pour un emploi en réalité. Voyez-vous, même si je peux sans problème me reposer sur les richesses de ma famille, je veux occuper mes journées. Et comme j’aime beaucoup la pâtisserie, je souhaitais joindre l’utile à l’agréable… »

Bon, même si ce n’était pas exactement la raison de sa recherche d’emploi, Astoria trouvait qu’elle s’en sortait pourtant bien pour l’instant. En même temps, elle n’allait pas dire à un parfait inconnu qu’elle espérait séduire Drago Malefoy à coup de gâteaux, si ? Avouez qu’elle passerait sans aucun doute pour une folle à liée ! Déjà que Drago lui-même devait pensait qu’elle avait sérieusement besoin d’être internée à Sainte Mangouste, elle n’avait pas vraiment besoin que d’autres personnes pensent cela. Si Malefoy était assez idiot pour ne pas comprendre à côté de quoi il passait en ne voulant point de l’amour de la belle Serpentard, et bien tant pis pour lui ! Astoria n’était tout de même pas du genre à séduire tous les garçons qui passaient près d’elle, et elle avait eut très peu d’histoires « sérieuses » ou qui étaient passées « intimes », probablement bien moins que Malefoy, et elle s’assurait toujours que ses prétendants étaient tous, sans aucune exception des Sang-Pur –simple question de pureté- mais elle n’était pas non plus pure comme l’agneau qui venait de naître. Elle était Astoria Greengrass, voyons !

« Il parait que les pâtisseries peuvent acheter le monde… Y croyez-vous ? »

Parce que pour l’instant, ça ne marchait pas pour elle. Ses scones, qu’elle avait réalisée à l’automne étaient un vrai régal, et pourtant, Drago errait toujours dans la nature, à faire elle ne savait quoi avec elle ne savait qu’elle garce. Elle espérait néanmoins qu’il ne choisissait pas des idiotes et des Moldues, car il aurait grandement baissé dans l’estime de la jeune femme… Oui, il lui en fallait peu, mais elle était une princesse exigeante, cela expliquait beaucoup de choses !

Ainsi son père travaillait au ministère, voila qui expliquait le fait que le jeune homme avait déjà entendu ce nom de famille. Bien sur, il avait une très bonne mémoire des noms, mais plus particulièrement des visages, autant dire que le garçon ne parvenait pas immédiatement à assimiler le visage du père de la demoiselle avec son nom, c’était soit qu’il ne l’avait encore jamais croisé au ministère, soit qu’il ne l’avait pas très bien vu, un passage éclair sans avoir vraiment eu l’occasion de le rencontrer raiment. Quoi qu’il en soit, le jeune homme voulait vraiment s’excuser auprès de la demoiselle et l’inviter était tout à fait normal quand on y pense. En tout cas, c’était le point de vue du garçon et la demoiselle semblait tout à fait d’accord avec son idée.

« Votre père ? Vraiment ? Et bien j’ai déjà entendu ce nom au ministère, mais il m’est vraiment impossible de remettre un visage, ma mémoire me fait défaut aujourd’hui… »

En même temps, il ne voulait pas vraiment penser au père de la jeune femme puisque ce qu’il avait sous les yeux étaient bien plus intéressants. Tyler invita donc Astoria à le suivre dans la salle pour prendre quelque chose à boire, il put constater que la jeune femme prit quasiment la même chose que lui, une tarte aux fraises et un thé, le café à cette heure de la journée pouvait fortement énerver le garçon et puis, il comptait faire du sport ce soir, donc pas de boisson avec de la caféine dans ces moments la, c’est qu’il faisait attention à lui le gaillard.

Il discuta donc avec la jeune fille en attendant sa commande, expliquant qu’il appréciait les pâtisseries Waldorf et que sa boutique de d’habitude était surtout sur Aberdaron, enfin c’était avant d’éviter Faris, mais bref… il ne pouvait pas passer sa vie à l’éviter et surtout, et bien il faudrait bien qu’il le voit un jour ou l’autre… Pour l’instant le plus tard possible semblait lui convenir.

« Oui c’est un employé, ou c’était, je ne prends pas vraiment de ces nouvelles mais moins je le vois en ce moment et mieux je me porte voyez vous… J’irais faire un tour alors si vous me dites que la patronne n’a plus beaucoup d’employés… »

Et puis il faut reconnaître que Cordélia est certainement beaucoup plus jolies que le vendeur qu’était le meilleur ami de son ex. En tout cas, une chose était certaine, c’est que ce soit à Aberdaron ou à Londres, leurs pâtisseries étaient les meilleures du pays et que même si il y avait des kilomètres à parcourir, il les ferait sans la moindre hésitation. Astoria lui expliqua pourquoi elle était venue aujourd’hui, ainsi elle voulait postuler pour du travail dans la boutique, et ainsi que les raisons de cette motivation à travailler alors que sa famille était loin de manquer d’argent.

« C’est tout à votre honneur de ne pas vous laisser entretenir par vos parents, bien sur ils seront toujours présents pour vous aider, mais parfois c’est notre fierté qui se remonte quand on gagne son propre argent par ses propres moyens. En plus, si vous aimez ce que vous faites, que demandez de plus ? »

Tyler était entré au ministère à la base parce qu’il ne savait pas trop ce qu’il voulait faire, mais avec les mois qui se sont déroulés, il prenait plaisir à se rendre sur son lieu de travail tous les jours, et puis il commençait à voir plus grand il voulait tenter de monter les échelons et comptait bien y arriver, il savait qu’il parviendrait à ce qu’il souhaitait, alors pourquoi avoir de petites envies… En attendant il était présent avec une magnifique demoiselle, très bien éduquée et avec un franc parler qu’elle ne cachait pas, en clair, il appréciait cette petite pause dans sa journée, ça faisait du bien de boire un bon thé en si charmante compagnie.

Astoria lui posa une question au sujet des pâtisseries, la question était relativement délicate mais elle méritait un moment de réflexion à ce sujet, et dans le fond il ne risquait pas grand-chose à lui répondre sincèrement ce qu’il pensait… Bon un gâteau ne pouvait peut-être pas acheter un monde, mais si on se débrouillait bien, il était largement possible d’obtenir ce qu’on veut avec de la nourriture délicieuse.

« Ma mère m’a toujours dit à ma petite sœur que pour garder un homme aussi longtemps que possible il fallait être une très bonne cuisinière, j’imagine que ça doit fonctionner pour la pâtisserie également… Après si le monde est gouverné par un homme, pourquoi ne pas tenter vos chances qu’en pensez-vous ? Quels est votre avis pour vous ? Les pâtisseries peuvent-elles acheter un monde ? »

Voila qui était digne d’un sujet de philosophie, en attendant, il prit une cuillère de sa tarte aux fruits rouges, qu’il dégusta bien tranquillement, attendant la réponse de la jeune femme.

Aria ne continua pas sur le sujet de son père. Le fait qu’on ignore qui était Mr. Greengrass était digne du plus idiot des sorciers… Mais bon, elle voulait bien croire que lorsqu’on avait la fille sous les yeux, on en oubliait tout le reste. Non, Aria n’était pas modeste pour deux sous ! A quoi cela servait-il ? A rien ! Si elle ne se flattait pas, elle ne pouvait pas attendre sur Drago de recevoir des compliments. Pourtant, d’autres garçons la courtisaient… A croire que le blond n’avait rien compris à la vie !

« Peut-être aurons-nous le plaisir de nous revoir alors, si je viens à avoir ce travail… »

Astoria esquissa un léger sourire en mangeant une part de son gâteau. Elle n’avait pas vraiment l’habitude d’être aussi sociale, mais sait-on jamais, peut-être qu’elle réussirait à faire parler d’elle. Si quelqu’un qu’elle connaissait la voyait en compagnie de ce garçon et que ladite personne allait répéter ça à Drago… Oui, bon, Astoria rêvait encore, et alors ?! Elle en avait bien le droit non ? Si on lui enlevait l’espoir, elle n’avait plus aucune raison de rester sur cette Terre ! Elle aurait bien plus vite à rejoindre le paradis ! Oui, car aussi peste qu’elle pouvait être, Aria était sûre et certaine qu’elle finirait au Paradis. Elle était une princesse après tout, et toutes les princesses allaient au Paradis, qu’elles soient bonnes ou mauvaises !

« A vrai dire, mon père est contre ce travail. Seulement, je ne lui ai pas laissé le choix. Ce n’est pas pour ressentir une « fierté » de gagner ma vie par moi-même, mais plutôt pour me changer les idées. Et faire les magasins tous les jours, cela devient un point lassant à la longue. »

Son père refusait catégoriquement que sa précieuse princesse ne se salisse les mains en travaillant. Le salaire qu’il gagnait au Ministère de la Magie était largement suffisant pour qu’elle n’ai point besoin de travailler, mais la jeune femme devait se changer les idées. Eviter de penser à Drago, et également éviter de dilapider l’argent gagné par son patriarche dans des dizaines de milliers de fringues qu’elle ne mettait qu’une fois, quand elle les mettait. Aria était une gamine pourrie gâtée jusqu’à la moelle, qui n’avait toujours eut et fait que ce qu’elle voulait. Alors que quelque chose lui résiste, non, elle n’en n’avait pas vraiment l’habitude et cela ne lui plaisait pas l moins du monde. Surtout quand cela concernait ce cher Malefoy. Enfin bref. Elle n’était pas là à bavarder avec lui, non elle bavardait avec un total inconnu, et ne comprenait toujours pas pourquoi d’ailleurs. Ce n’était point dans ses habitudes… En plus, l’homme en question, bien qu’il fut séduisant ne lui plaisait pas. Et bien oui, il n’avait rien qui se rapprochait de près ou de loin au blond insupportable…

« Votre mère disait réellement cela ? Pour ma part j’ai des doutes. Ou alors, je ne suis pas assez bonne en pâtisserie… Raison de plus pour m’améliorer peut-être… »

Pourtant, de ce qu’elle se souvenait, Drago avait apprécié les scones qu’elle avait faits. Elle ne comprenait donc pas pourquoi le jeune homme mettait aussi peu de bonne volonté pour plaire d’avantage à Astoria. Après tout, elle faisait tout ce qu’elle pouvait pour qu’il lui tombe dans les bras… Elle devait mal s’y prendre, peut-être… Mais reconnaître qu’elle se trompait était totalement impossible pour la jolie princesse qu’elle était… Même si sa grande sœur lui avait dit qu’elle avait peut-être poussé le bouchon un peu trop loin la fois dernière… Peut-être avait-elle paru présomptueuse, mais elle ne faisait qu’évoquer un fait ! Un jour, Drago serait sien… Ce n’était qu’une question de temps voilà tout…

« C’est tout le mal que je vous souhaite alors… »

Le jeune homme ne serait pas contre le fait de la revoir, surtout si elle avait le poste de serveuse à la pâtisserie. Elle était clairement plus jolie que Faris et elle ne lui avait pas pris sa petite amie en plus… Mais trêve de plaisanterie, il avait sous les yeux une très jolie jeune femme et il était là, à penser à l’abruti avec qui elle sortait, non franchement, il fallait qu’il se ressaisisse un peu. Tyler continua à prendre un bout de gâteau, observant la demoiselle qui annonçait qu’elle ne travaillait non pas par fierté de se débrouiller seule, mais surtout par ennui en fin de compte, les magasins c’est bien, mais ça commençait à la lasser… Elle devait vraiment avoir une vie horrible, trainer les magasins tous les jours, Tyler ne serait pas contre un peu de repos.

« Si seulement je pouvais juste avoir quelques jours de vacances, je ne serais pas contre, croyez moi. Il faut reconnaître qu’au ministère ce n’est pas le travail qui manque, mais autant dire que les loisirs sont un peu mis de coté… J’en profite le weekend, c’est toujours ça après tout. Vous verrez plus tard, enfin ça dépends aussi de si votre travail vous plait ou non… En tout cas, c’est bien de faire respecter ces choix à son entourage, après tout, vous êtes assez grande pour prendre vos propres décisions. »

Il lui fit un charmant sourire avant de boire une gorgée de thé glacé, ça faisait un bien fou. Sa tarte était délicieuse, en plus il pouvait se permettre quelques écarts, il avait redoublé ses heures d’entrainement depuis qu’il n’était plus avec Bérénice et le résultat n’était pas trop mal à regarder. Il n’avait pas spécialement dans l’optique de se remettre en couple, mais disons simplement que comme ses potes lui disait souvent, et Léna la première, quand on tombe de cheval, il faut tout de suite se remettre en selle, alors oui, il suivait ses conseils, peut-être pas les meilleurs, mais pour le moment, ça lui convenait bien comme mentalité.

Il venait de finir sa part de tarte quand il discuta des propos de sa mère avec la demoiselle, en effet, elle lui avait dit cela, enfin surtout à sa sœur en faite, bien qu’il n’ait pas souvenir d’avoir vu Ana un jour en cuisine mais bon, c’était une autre question la. Pour sa part, Tyler se débrouillait relativement bien en cuisine, et il faut dire que c’est un minimum quand on vit seul et qu’on fait attention à sa ligne, sans pour autant s’en priver bien sur.

« Ma mère a conquis mon père avec un repas qu’elle lui avait préparé lors d’un rendez vous, alors je suppose que ça fonctionne… Enfin il n’est malheureusement plus là pour m’en parler, mais je vous assure que ça à marcher pour eux… Après, je reste persuadé qu’en pâtisserie, on ne peut qu’apprendre tous les jours et on ne peut que s’améliorer… si vous travaillait ici, vous apprendrez surement quelques secrets de fabrication et aucuns hommes ne devraient vous résister, bien que je doute que vous ayez besoin de cuisiner pour qu’un homme s’intéresse à vous. »

C’était sincère, pas spécialement dans le but de la draguer, enfin peut-être un peu, mais il fallait reconnaître que la jeune femme était plus que jolie, un petit coté fière d’elle qui n’était pas pour déplaire à Tyler, quoi qu’il en soit, il avait besoin de se genre de fille pour se changer les idées et penser à quelqu’un d’autre que son ex.

« Vous avez quelque chose de prévu après ? Enfin je dis ça, mais vous avez surement un tas de choses à faire que de balader en voiture en ville… »

Oui, frimer en décapotable, ce n’était peut-être pas le genre de la jeune fille, il ne perdait rien à proposer de toute façon. Le jeune homme tourna sa tête vers sa jolie voiture qui l’attendait bien sagement devant la boutique, oui il n’y avait pas à dire, il avait vraiment craqué pour cette voiture, surement une façon de penser à autre chose suite à sa rupture…

Astoria était une fille parfaitement saine d’esprit, ou presque. Elle était juste obnubilée par un mec, le même mec depuis des milliers d’années, ce qui était un peu étrange, je vous l’accorde. Mais Astoria était tellement persuadée que son amour si pur et si vrai pouvait battre tous les obstacles qui se trouvaient sur son chemin qu’elle ne baissait pas les bras. Elle ralentissait, se faisait plus douce, mais ne s’avouait jamais vaincue ou dépassée. Non, elle savait, qu’un jour, Drago se rendrait compte de sa bêtise… Elle ne savait juste pas quand il s’en rendrait compte…

« Exactement ! Je suis assez grande et je ne suis pas idiote. Peut-être un peu bornée, et encore, si vous voulez mon avis, cela peut parfois être une qualité ! Si je ne l’avais pas été, je ne serais pas ici, en ce moment ! »

Et bien oui ! Si Astoria n’était pas une grande fille capable de penser par elle-même et de faire ses choix, jamais elle ne se serait retrouvée à la pâtisserie Warldof de Londres pour un emploi ! Elle serait sans aucun doute en train de faire les boutiques, à Paris, Rome ou Tokyo, mais sûrement pas en Angleterre ! Enfin bref. Aria était contente de voir qu’elle n’était pas la seule à se penser parfaitement saine d’esprit pour pouvoir commencer à travailler. Bien sûr, elle aurait bien moins de temps pour faire du shopping, mais au moins, en faisant des gâteaux, elle ne penserait pas à Drago ! Quoi que, peut-être ? Enfin bref ! Elle n’avait pas vraiment envie d’y penser maintenant voyez-vous !

« Je suis désolée pour votre père… Mais, croyez-le ou non, mais je ne suis pas si chanceuse. Mais j’espère avoir le poste. Ici ou à Aberdaron, cela m’est égal à vrai dire… Quoi que ne plus habiter au Manoir serait sûrement quelque chose de bien étrange… Mais on doit bien commencer par quelque chose, un jour… »

Et oui, malgré le fait qu’elle faisait de très bons petits gâteaux, rien à faire. Drago ne tombait pas dans ses filets. Bien évidemment, elle était contre les potions d’amour et autres sortilèges pour voiler la face au jeune blond qu’elle aimait. Persuadée qu’il finirait un jour par ouvrir les yeux sur le diamant qu’il manquait, Astoria se cultivait avec une grande importance, pour qu’il s’en veuille réellement de l’avoir évincée tant de fois. Bon, d’accord, il y avait des fois où elle n’était pas vraiment un amour avec le jeune héritier Malefoy, mais que voulait-il ? Une femme qui n’avait pas de caractère, et qui ne ferait que pot de fleurs à ses côtés ? Si c’était là ce qu’il attendait d’Astoria pour enfin l’épouser, il pouvait toujours rêver ! Jamais elle ne deviendrait une femme aussi éteinte qu’une rose fanée, parole de Greengrass !

« J’ai cet entretien… Puis ma sœur va sûrement vouloir savoir comment tout cela s’est passé, donc je me dois de refuser votre invitation. Une autre fois peut-être… »

Ou peut-être pas, mais cela, Astoria allait bien se garder de le dire ! Ce qu’elle avait retenu du jeune homme ? Qu’il la croyait en couple, qu’il ne connaissait pas sa famille et qu’il frimait avec une voiture décapotable. Oui, bon, il avait été aimable et charmant, mais cela, ce n’était pas assez pour charmer la jolie brune ! Elle avait tellement l’habitude de voir Drago la traiter comme une garce insupportable, que quand on était trop gentil avec elle, Aria n’en n’avait rien à faire. S’il disait Amen à tout ce qu’elle pouvait lui raconter, elle allait vite s’ennuyer… Et l’ennui était le pire ennemi de la jeune femme, voilà pourquoi elle cherchait un emploi ! Voilà pourquoi elle avait besoin de s’occuper, pour contre un ennui que ne devenait que plus intense de jour en jour…

« Etre borné n’est pas spécialement un défaut à mes yeux, après ça dépends à quel point, mais comme beaucoup de chose je pense, la curiosité par exemple n’est pas un défaut, du moins jusqu’à une certaine limite… Quoi qu’il en soit, je pense que vous devriez vous faire une place dans le monde de la vente, avec un sourire pareil, les pâtisseries Waldorf vont se vendre encore plus facilement qu’avant. »

Oui parce que ce n’était pas méchant pour la demoiselle, mais la notoriété de la pâtisserie n’était plus à faire depuis le temps, tout le monde savait que c’était les meilleurs gourmandises du monde sorcier, et peut-être même du monde moldu. Tyler ne savait pas si il y avait des accès dans le monde des moldus, elle pourrait peut-être lui en dire plus à ce sujet, mais bref, pour l’instant, il n’allait pas l’embêter avec ce genre de questions, elle était la pour un entretien, donc autant parler d’autre chose en attendant non ?

Ils parlèrent donc de leur père, autant dire que c’était un sujet relativement important parce que même mort, Tyler vénérait son père, il n’y avait pas d’autre mot. Il voulait vraiment que ce dernier soit fier de lui, même si dans l’absolu, il n’aurait jamais son avis. Il était persuadé qu’il n’arriverait jamais à sa hauteur, mais c’était un objectif qu’il s’était fixé, un jour il serait peut-être du niveau de sa cheville et ça ne serait pas rien, même si pour sa mère, il faisait déjà beaucoup plus qu’il ne le pensait… Quoi qu’il en soit, la jeune fille semblait un peu sceptique sur le fait de devoir quitter le manoir si jamais elle devait aller travailler plus loin, Tyler ayant son appartement maintenant, il ne pouvait que la conseiller…

« Prendre son indépendance, ça fait bizarre au début, surtout si vous avez des frères et sœurs… se retrouver tout seul, c’est vraiment pas évident, mais dans le fond, si vous travaillez toute la journée, ça ne sera que le soir et les weekends ou vous serez seule, donc c’est à vous de voir pour recevoir du monde ou non… Personnellement, je suis tellement fatigué le soir que je ne me fais pas prier pour aller dormir après une journée de boulot, et les weekend, j’en profite pour sortir, voir des amis ou de la famille et au moins, on n’a de compte à rendre à personne… »

Oui c’était vraiment le point le plus important pour Tyler, pouvoir dire clairement au gens ce qu’il pensait et s’il n’était pas content, ils savaient ou se trouvait la sortie. Il était libre de faire ce qu’il voulait, quand il le voulait et ce n’était pas rien, même si il était raisonnable dans plus de quatre vingt pour cent du temps. Quoi qu’il en soit, le temps tournait et les deux jeunes avaient terminé de consommer, Tyler venait de proposer à la demoiselle de faire un tour, et elle refusa poliment, lui rappelant qu’elle avait son entretien d’embauche et des choses à raconter ensuite à sa sœur. Tant pis, ça serait pour une prochaine fois alors.

« Et bien dans ce cas, je vais vous laisser, je vais aller faire quelques boutiques avant de rentrer. Je vous souhaite bonne chance pour votre entretien et peut-être à une prochaine fois si jamais vous êtes embauchée, nous nous reverrons surement à ce moment la. Bonne journée Miss Greengrass. »

Il se leva et lui adressa un sourire avant d’aller régler la note et de disparaitre en laissant une fleur pour la demoiselle. Il savait bien que les femmes n’aimaient pas les garçons qui pliaient facilement et en même temps s’il était trop rustre au premier rendez vous, ce n’était pas dit non plus qu’il la revoit… le juste milieu, il y travaillait encore, mais que voulez vous, Rome ne s’est pas fait en un jour… Cette demoiselle avait du caractère, c’était certain et c’était une chose qu’il ne connaissait pas chez les filles qu’il fréquentait, oh il y avait bien sa sœur, mais ça restait Ana quoi…