Continuer sa vie [PV]

Un soupir s'échappa doucement des lèvres de George alors qu'il se mettait à mettre la pancarte indiquant aux passant que sa boutique était fermée. Encore une journée difficile. Encore une journée où l'absence de Fred se faisait ressentir. Tout ça était bien trop pénible pour une personne toute seule. Mais c'était le projet Weasley. Qui pourrait comprendre le délire ? Qui pourrait bien être en mesure de tolérer tout ça hein ? C'était là que pouvait se situer le problème et c'était justement à cause de ça qu'elle ne savait pas trop ce qu'il pouvait bien être censé faire. Quoi qu'il puisse bien se passer, ça n'aurait rien pu changer et c'était bien pour cette raison que tout ça ne semblait pas être aussi facile que ça. George avait peur de se faire seconder dans son boulot, il avait peur de trahir Fred alors que c'était bien la toute dernière chose qu'il voulait. Il ne pouvait PAS oublié. Mais que cela soit facile ou non, il n'avait malheureusement pas d'autre choix. Et c'était avant tout là dessus qu'il fallait qu'il se concentre. Il n'avait que deux choix possibles. Trouver un collègue, un associé qui pourrait le seconder dans tout ça. Ou bien fermer boutique. Parce qu'il savait que s'il continuait sur cette voie, il n'allait jamais réussir à continuer. Et ça serait encore plus difficile. Cette sensation d'échec qui finirait par le saisir serait bien trop dur, bien trop forte et il ne se relèverait pas. Quoi qu'il puisse en dire.

Mais là encore, et bien ce n'était pas facile. Et évidemment, il allait devoir trimer pour finir par trouver. Dans un soupir, il s'approcha de son bureau et en tira une plume, et un parchemin sur lequel il se mit à écrire qu'il cherchait un associé et qu'il était disposé à donner toutes les informations que l'on voudrait sans problème. C'était un acte difficile, mais il n'avait pas d'autre choix. Et il le savait pertinemment.

Une fois le papier accroché, il s'était contenté d'attendre bien sûr. Ce n'était pas non plus comme si elle avait tant le choix que ça et il le savait. Se répéter aussi. Mais ce n'était pas une situation si évidente que ça non plus. Alors il fallait le comprendre. Mais il ne parviendrait peut être pas à s'y faire.. Et il voulait être bien clair sur un autre point aussi, c'était sur le fait qu'il refusait totalement qu'on change le nom de son magasin. Et si la personne qui venait et qui voulait travailler avec lui lui demandait un changement, il en était impossible. Voilà tout. Il ne paraissait peut être pas vraiment conciliant mais il s'en foutait. Ce n'était pas non plus comme si ce genre de pensée allait le tracasser. Il était question de George après tout. Et de manière général, les soucis étaient bien là les dernières choses auxquelles il portait attention.

Les jours se mirent à défiler. Et il ne semblait y avoir personne qui pourrait bien vouloir prendre la place de son frère. Allait-il vraiment devoir fermer les portes de son magasin ? Pourtant, ici tout marchait et certes, ça aurait été stupide. Mais c'était trop compliqué. Vraiment difficile. Totalement même. Carrément galère. Non mais c'était vrai quoi, c'était bien trop de travail pour une seule personne. Déjà qu'à deux, ça avait été difficile par moment.. Il fallait donc comprendre que ce n'était pas toujours facile, quoi que l'on en dise. Mais il allait faire de son mieux, et c'était sans doute sur ce point qu'il fallait vraiment se concentrer.

Et alors qu'il commençait à perdre espoir, la porte s'ouvrit. Une personne qu'il semblait avoir déjà croisé mais qui ne lui disait rien. Et qui ne semblait pas vraiment s'intéresser aux produits ou en tout cas, qui se contentait de les survoler. Un gars plus jeune, mais qui pourtant lui laisser à penser qu'il n'était pas là pour acheter. Il s'approcha donc de lui. Histoire de voir..  « Bonjour, je peux t'aider ? ». George ? Du genre à vouvoyez un plus jeune que lui, même s'il ne le connaissait pas ? Oh pitié..

Haven avait appris une chose importante, depuis quelques temps, mais il ne trouvait pas le temps de se rendre sur place pour vérifier. Ainsi, il avait appelé Heaven, qui se rendait à Londres bien plus souvent que lui. Même si la magie était revenue et qu’il pouvait bien transplaner dès qu’il le voulait, il avait cependant des examens à l’université de St Andrews. Ce qui faisait que, même s’il ne continuait pas dans cette voie l’année prochaine, il se devait d’étudier correctement pour au moins dire qu’il avait validé sa première année. Il comptait continuer sa formation par correspondance, histoire de se consacrer réellement à ce qui lui plaisait pour de bon. Et ce qui lui plaisait, ce n’était pas grand chose. Il y avait les Tama, et son dragon mécanique et magique, joliment prénommé Fire.

Lorsque sa soeur lui affirma que George Weasley cherchait un associé, Haven se mit à faire un dossier. Il y parla des tama, qu’il avait fabriqué en compagnie de Nicolas et d’Hainoa, puis de son petit dragon. Il y avait mit tout le processus, de l’idée qui avait germé dans son cerveau jusqu’à l’aboutissement. Il ne savait pas si cela pourrait intéresser George Weasley ou non, mais ce qu’il savait, c’est qu’il avait toujours adoré et admiré les frères Weasley. Bien évidement, ce n’était pas facile de convaincre une personne aussi importante que George Weasley. De plus, il avait perdu son frère jumeau, ce n’était pas rien... Et Haven pouvait tout à fait comprendre que George avait du mal à remplacer son frère. Lui même aurait énormément de mal à remplacer Heaven si cette dernière venait à quitter cette planète.

Lorsqu’il fut fin prêt, au bout d’une semaine et demie de potassement sur son dossier, Haven transplana sur le chemin de Traverse. Il avait retrouvé Hainoa et Nicolas, avait bu un verre avec eux deux et leur avait parlé de son envie de rejoindre la boutique de George Weasley en tant qu’associé, si le propriétaire de la boutique était d’accord, bien entendu. Il leur exposa le dossier, leur parla de tout et leur demanda, avant tout, l’accord pour les Tama. Après tout, s’ils voulaient continuer à les améliorer, pourquoi ne pas les vendre officiellement dans une boutique ?! Si Haven tenait à ce que ses amis accepte cela, s’était avant pour qu’ils puissent toujours dire et faire ce qu’ils désiraient à propos des Tamas. Ils les concevraient tous les trois, et, si Haven pouvait les vendre dans la boutique Weasley, ils en profiteraient tous. Le club existerait toujours, pour tout ce qui était des mises à jour etc... Mais peut-être qu’ils pourraient devenir plus important. Bien sûr, Haven souhaitait également apprendre les techniques Weasley, afin d’aider au mieux son peut-être futur associé... Le jeune homme finit par quitter ses amis et se rendit à la boutique. Il passa la porte avec calme et jeta un regard circulaire. Cette boutique l’excitait toujours autant, il l’admirait toujours, toujours plus chaque fois qu’il y venait. Puis George Weasley fit son apparition et lui demanda ce qu’il voulait.

«Bonjour, je suis Haven Clarks... Je viens pour l’annonce...Vous cherchez toujours un associé ?»

Haven esquissa un sourire et tendit sa main droite à George Weasley. Il n’avait pas eut le temps de bien le connaître, lui et son frère lorsqu’il était entré à Poudlard puisqu’ils étaient partis à la fin de sa deuxième année. Mais il avait testé toutes leurs inventions et il n’arrivait pas à imaginer qu’on puisse être aussi doué... Il n’y avait pas à dire, les jumeaux Weasley étaient les rois des Farces et Attrapes ! Ils dépassaient même Zonko, sans aucun doute...

Son nom ne lui disait rien. Mais quoi de plus normal, puisque d'une certaine manière, George s'était quelque peu coupé du monde dernièrement. Alors il ne fallait vraiment pas s'attendre à ce qu'un tel nom puisse lui revenir. D'ailleurs, pour tout dire, aucun nom n'était capable de lui dire quoi que se soit, et ce n'était jamais vraiment facile. Vraiment jamais. Quoi que l'on puisse bien en dire. Ce n'était jamais facile, d'être à la place d'une personne qui venait de perdre un être cher. Et quand ça lui prenait, George aimait se bloquer dans le passé et se concentrer sur ça. Que cela soit, ou non, facile. Ce n'était jamais comme ça. Et c'était là que pouvait se situer le problème, quoique l'on en dise. CE n'était vraiment jamais facile. Et puis bon, il ne s'intéressait à rien. Et puis de toute manière, que l'on soit bien d'accord sur un autre point. Ce n'était absolument pas parce que ce garçon venait chez lui que forcément, il avait fait quelque chose de sa vie ! Peut être qu'il était juste un fan dans l'espoir de pouvoir travailler là et tester les nouvelles fabrications en avant première ?

Très mauvaise idée, pour tout dire. Parce que peut être que ça ne s'était pas encore vu, par rapport à toutes les idées qu'ils avaient eu, avec Fred, qu'il mettait encore en place aujourd'hui, il n'y avait rien eu de vraiment nouveau depuis qu'il n'était plus là. Il n'en était plus capable, et ne le serait probablement jamais, quoi qu'il puisse bien en dire. Ce ne serait vraiment facile. Mais.. Il ne pourrait rien faire contre ça. Quoiqu'il puisse bien en dire, ça ne pourrait rien changer à tout ça. Et c'était ça le problème, oui, d'une certaine manière en tout cas. Rien n'était facile et c'était bien souvent là qu'était la difficulté. S'il venait pour tester les nouvelles inventions, il se rendrait vite compte de l'échec de tout ça. Mais bon... Dans tous les cas, ça n'allait pas être facile.

Imaginer ce garçon comme un remplaçant de Fred semblait parfaitement improbable. Mais avait-il vraiment le choix ? Aucune idée. Il savait surtout que dans tous les cas, tout ça allait bien vite devenir compliqué. Et c'était sur ce point qu'il allait falloir se concentrer. Ce point et nul autre, bien évidemment. Rien n'était jamais facile, et ça, elle le savait pertinemment.  « Oui oui.. J'en cherche toujours un.. Allons dans mon bureau ». Oh bien sûr, ils n'allaient pas pouvoir s'absenter comme ça, en deux secondes, alors que la boutique était grande ouverte. Que cela soit, ou non, facile, ce n'était jamais aussi simple que ça, quoi qu'elle puisse bien en dire. Oui voilà. Ce n'était jamais facile. Et c'était bien là que pouvait se situer la difficulté. D'un geste las, il soupira légèrement et finit par prendre la parole.  « Je suis désolé chez client mais la boutique doit fermer. Alors si vous voulez bien m'excuser.. La boutique sera ouverte ce dimanche pour compenser sa fermeture prématurée ». Il patienta, attendit que tous les clients finissent par sortir de la boutique et ensuite, il entraîna Haven vers le fond de la boutique. Où se trouvait un escalier. Il l'invita donc à monter. Et bien sûr, il ne s'agissait pas d'un bureau mais de son chez soi.

Ce n'était pas très spacieux et pour tout dire, la décoration laissait à désirer. Mais George ne s'en souciait jamais. On n'allait quand même pas se mettre à lui en vouloir non ? Donc voilà..  « Vous voulez quelque chose à boire.. ? ». Oui, commençons par l'action de politesse. Même si pour être honnête, en dehors d'un whisky pur feu et de l'eau du robinet, il ne possédait pas grand chose.. Peut être un peu de thé ou une bièraubeurre.. Mais rien de plus. Une fois qu'ils se furent arrangés sur ce point, il soupira, s'asseyant en face de son invité ( qu'il avait invité à s'asseoir, bien entendu ).  « Alors.. Pourquoi vouloir travailler ici ? »

Arriver ainsi pour remplacer quelqu’un, quelqu’un qui avait péri dans la bataille de Poudlard en plus, Haven savait que cela était bizarre. Mais ce n’était pas lui qui avait fait la démarche, mais bien George Weasley. Il avait besoin de quelqu’un pour l’aider à garder ouverte cette boutique qu’il avait ouvert avec son jumeau, et Haven pouvait tout à fait comprendre que cela n’était pas évident. Que cela prendrait sûrement du temps à George pour accepter le jeune homme, si jamais sa candidature convenait. Mais il comprenait, car lui aussi ne savait pas dans quel état il serait si jamais sa soeur avait péri durant cette bataille. Bien entendu, il y avait perdu son père, qui s’était sacrifié pour sauver sa mère, mais perdre un parent, ce n’était pas comme perdre un jumeau. Un jumeau, c’était la moitié de vous-même, votre double, sans qui vous n’imaginez pas votre vie... Et là, George avait perdu le sien, dans une grande violence.

Lorsque George demanda à sa clientèle de quitter le magasin, Haven lui, était resté aux côtés du rouquin. Il ne savait pas vraiment si George l’appréciait ou non, mais il espérait bien que le jeune homme lui laisserait une chance de se vendre. Car la boutique des Weasley était LA boutique par excellence, LA boutique dans laquelle Haven rêvait de travailler. Bien entendu, il avait pensé à avoir sa propre boutique lorsqu’il était à l’université de Saint-Andrews, mais lorsque sa soeur lui avait parlé de cette annonce, il avait directement su qu’en fait, son destin était là, dans cette boutique, et non pas dans une qui porterait son nom. Il suivit ensuite George Weasley à l’étage et prit place là où il lui indiqua.

«Oh, non, merci.»

Non, il ne voulait rien boire. Il n’avait pas soif et ne voulait pas déranger son peut-être futur patron. Il avait travaillé son dossier de long en large et en travers, il l’avait révisé, avait demandé de l’aide à Giada, pour avoir son avis, ainsi qu’à Nicolas et à Hainoa, qu’il ne voulait pas surprendre par la suite, si jamais il obtenait le job. Il s’agissait de ses meilleurs amis après tout, alors il se devait d’être totalement honnête avec ces derniers. Et c’était ce qu’il avait fait. Il avait demandé également leur accord pour éventuellement commercialiser les Tama autre part qu’à Pré-Au-Lard dans un bar... Enfin bref, là n’était pas le sujet, n’est-ce pas ? Il se devait d’être convainquant envers George Weasley, et non pas envers lui-même ! Quoi que cela serait sûrement plus facile à faire, s’il devait se convaincre lui-même !

«Et bien, j’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour votre travail, ainsi que celui de votre frère. Vous êtes brillants, vous avez imaginez des choses que même Zonko n’osait imaginer...»

Et Haven avait de quoi faire la comparaison. Il avait passé ses années de scolarité à visiter la boutique de Zonko, et dès qu’il en avait l’occasion, l’été, il se rendait dans la boutique des Weasley. Et le spectacle était différent, complètement différent. C’était plus grand, plus majestueux, plus magistral... Tout était tellement plus magique chez les Weasley... Ils représentaient la joie du monde magique à eux seuls, les espoirs des sorciers et des sorcières qui avaient vécu le pire suite à la guerre...

«A vrai dire, j’ai également créé quelque chose...» Haven sortit de la poche de son jean son petit Barnabé, son Tamagotchi magique, puis sortit du dossier qu’il avait fait une photo de Fire, son dragon robotisé magique, en train de cracher de l’eau puis du feu « Celui-ci, est un Tamagotchi. Je l’ai créé avec deux amis, à Poudlard. Et ça, c’est Fire, mon dragon.»

Haven sortit également les fiches correspondant au Tama et à son Dragon, et laissa tout aux mains de George. C’était à lui de choisir, si Haven valait la peine d’être écouté ou non, s’il valait la peine d’être embauché, d’être accepté comme associé. Et le jeune homme savait que cela pouvait prendre du temps, que George avait besoin de réfléchir, peut-être une semaine, un mois ou peut-être seulement une heure, qui sait ? Enfin bref, il avait dit ce qu’il avait à dire, et maintenant, tout était entre les mains du patron du magasin Weasley...

«Cela serait vraiment un honneur pour moi, de travail avec une personne telle que vous.»

Haven était honnête, et pensait réellement ce qu’il disait. Les Weasley étaient un peu des dieux pour lui, qui n’avait pu les connaître que très peu à l’école. Il leur avait acheté certains produits, puis les avaient regardé quitter l’école sur leurs balais, dans un feu d’artifice stupéfiant...

Tant mieux qu'il ne veuille rien à boire. Pour quoi serait-il passé s'il avait réellement accepté et s'il s'était retrouvé à lui proposer son peu de choix au niveau des boissons ? Et puis bon, c'était assez mal vu un associé alcoolique non ? Et puis surtout qu'il ne fallait pas trop se leurrer, il ne buvait pas tant que ça. Actuellement, il était sobre. Il ne buvait qu'un verre, ou deux, certains soirs où ça n'allait vraiment pas. Mais malgré tout, il ne pourrait que mentir, s'il se mettait à dire que ça n'arrivait pas si souvent que ça. Parce que ça arrivait très certainement bien trop souvent qu'il ne l'aurait voulu. Pouvait-on lui en vouloir ? Oui, peut être. Peut être que l'on pouvait lui reprocher de ne pas réussir à se relever plus vite. Mais dans le fond, est-ce que cela n'aurait pas été réellement égoïste de penser ainsi ? Si, assurément.. Mais il refusait de se montrer vraiment trop pathétique par rapport à son réel état actuel. Ce n'était pas forcément très évident, mais il faisait de son mieux et c'était surtout sur ce point qu'il fallait se concentrer, même si ce n'était pas vraiment aussi évident que l'on aurait bien pu vouloir que cela le soit. Cela ne l'était jamais. Et quoi que l'on puisse bien en dire, cela n'aurait sans aucun doute jamais vraiment rien changé. Quoi que l'on en dise, d'ailleurs. Mais c'était ainsi. Et ça ne changerait probablement jamais. George ne supportait pas de vivre sans son frère. Est-ce que l'on pouvait lui en vouloir ? Oui, peut être. Peut être que le fait qu'il puisse ne pas vouloir vivre était une erreur, une faute inconsidérable. Il voulait donner sa vie à son frère, se sacrifier pour qu'il renaisse. Et non, ce n'était pas normal. Mais on ne pouvait tout de même pas lui en vouloir non ? Enfin... Imaginer un tel scénario était sans aucun doute une bien grosse erreur.E t il ne fallait pas trop y songer, quoi que l'on puisse bien en dire, d'ailleurs.

Enfin bref, puisqu'il ne voulait rien, George finit donc par s'asseoir et le sujet du partenariat et donc, de l'association, finit par être réellement abordél. Ce n'était pas toujours aussi cool que l'on pouvait bien le penser, d'ailleurs. Et surtout, ce 'nétait pas toujours vraiment facile, quoi que l'on puisse bien en dire. Mais c'était ainsi, et il n'y avait pas toujours beaucoup de choses à faire. Ni de solution, c'était une évidence, pour tout dire. Mais il faisait de son mieux, et c'était sans doute ça, le plus important non ?

De l'admiration pour son travail. Pour leur travail, bien sûr. Comme s'il pouvait être le seul et unique à en mériter les louanges, comme si ça pouvait être possible une seule seconde ! Pathétique bien sûr. Et il était parfaitement conscient du fait que rien n'aurait été comme ça si Fred n'avait pas été là. C'était un succès qu'ils avaient connu à deux, et deux ils le resteraient. Il était parfaitement impossible pour lui de céder son boulot à une autre personne. Il s'agirait toujours du travail des deux jumeaux et après d'une tierce personne. Puisque George ne pourrait certainement jamais se qualifier de seul et unique. Et il en resterait conscient pour toujours, probablement. Quoi que l'on puisse bien en dire, d'ailleurs. Mais bon, fallait-il encore que cette situation plaise à quelqu'un, ce n'était jamais facile et elle en était parfaitement consciente. Et avec Fred, cela faisait bien longtemps déjà qu'ils trouvaient qu'ils avaient été meilleurs que Zonko, de part leurs inventions et tout ça. Ce n'était pas pour rien tout ça, après tout. Ce succès et tout ça. Mais après, de là à dire que tout avait vraiment été aussi simple que ça, il y avait tout un monde. Ce n'était pas aussi simple et ça ne le serait sans aucun doute jamais, en plus de ça. Quoi que l'on puisse bien en dire, d'ailleurs. Mais dans le fond, ça ne changeait rien, et ils le savaient très bien.  « Merci. Bien sûr, sans mon frère, tout ceci aurait été parfaitement impossible. Nous avons pensé tous nos produits ensemble, alors que nous étions encore à Poudlard... Et bien sûr que l'on a surpassé Zonko. Dans nos têtes, nous l'avions faits depuis le début.. ». Mais après, ils s'étaient surtout vantés et tout ça. Pouvait-on en vouloir à deux jeunes hommes aveuglés par un maigre succès ? Et puis, il suffisait de voir où tout ceci en était aujourd'hui. Ils étaient loin de s'être trompés. Mais en tout cas, une chose était sûre, c'était que tout ce qu'i létait en train de dire le touchait vraiment. A n'en pas douter. On pouvait toujours se flatter, d'un boulot que l'on pensait bon. Mais lorsqu'il s'agissait d'une autre personne, prête à nous aider et à nous conforter dans notre idée, c'était une toute d'une autre histoire et ça semblait beaucoup plus cool. Ils avaient tout donné pour être supérieur à Zonko. Et oui, ils avaient réussi. C'était aussi simple que ça. Il n'y avait aucun doute à avoir. Tout simplement.

Mais quelle blague, que de se dire que le propriétaire d'une des boutiques de magie les plus grandes.. Puisse être un homme en plein deuil, plus triste que personne ne l'a jamais été.. Stupide bien sûr, et c'était le genre de chose que l'on pouvait penser sans la moindre difficulté. Mais quoi que l'on puisse bien en dire, ça ne risquait pas de changer grand chose et c'était bien souvent sur cet aspect-ci que tout pouvait devenir compliqué.. Et effrayant, surtout. Mais ce n'était jamais facile, quoi que l'on puisse bien en dire, ou même en penser.. Cela ne pourrait jamais être simple.. Et c'était là qu'était la difficulté.. Quoique l'on en dise. George n'était rien qu'un crétin au visage défait, au teint pâle et au cœur brisé. Est-ce qu'il était vraiment l'image du mec farceur ? Non pas vraiment. Mais il était ainsi et ça ne changerait sans doute jamais.. Quoi que l'on puisse bien en dire.. D'ailleurs.

Lorsque le gars qui se présentait, donc, se mit à lui parler de ses inventions, se fut un réel plaisir. Mais alors, vraiment hein. Non mais c'était vrai quoi, quand on y réfléchissait de façon plus attentive, on pouvait très facilement se rendre compte du fait qu'il ne pouvait probablement pas espérer de meilleur associé dans une telle situation. Quand on y réfléchissait de façon vraiment très attentive, on pouvait, de ce fait, comprendre que pendant un bon moment, il avait vraiment penser qu'il serait contraint de prendre un associé qui ne feriat que profiter de ses créations. Alors que là, le premier gars qui se présentait venait avec des inventions à lui, vraiment sympa ! Et le dragon, ce genre de gadget qui aurait sans doute plu à Charlie, même s'il aurait râlé parce que c'était stupide alors que l'on pouvait s'occuper de véritables dragons. Mais il fallait alors attentivement comprendre qu'il ne pouvait pas se résoudre différemment. Lorsque l'on aime un dragon, on ne peut évidemment pas une seule seconde se satisfaire d'une pâle copie. Surtout pas de façon aussi grossière hein. Cela aurait été tellement.. Pathétique, en plus de ça, à ses yeux.  « Tes inventions sont vraiment cools ! J'adorerais avoir un dragon comme celui-ci.. ». Oui d'ailleurs, l'idéal aurait peut être été qu'il prenne un animal domestique. Genre... Un chien ou un truc comme ça. Angelina lui avait déjà dit qu'il n'était pas bon qu'il reste seul.. Mais les fois où elle partait.. Il ne pouvait pas vraiment faire grand chose. Et puis il redoutait la solitude plus que tout, en faite...  « Tes amis ne diraient rien, que tu vendes ce produit, seul, alors que tu travaillais avec eux, à la base ? ». Si c'était pour avoir des problèmes, après coup, ça n'allait pas vraiment être la grosse éclate hein.
Il ne pouvait décemment pas se mettre une seule seconde à dire que tout était trop cool et qu'il allait le prendre. Certes, il s'agissait d'un enfant très prometteur mais ça ne voulait absolument rien dire. Il devait voir si d'autres gens allaient venir se présenter, tout ça.. Stupide parce que dans le fond, ce gars avait l'air cool, mais il ne voulait pas pour autant prendre le premier venu, il en était même absolument hors de question, pour tout dire..  « Je t'avouerais que tout ça.. C'est vraiment cool. Après, je ne peux évidemment pas te dire oui, c'est parti, on est associé. Ca pourrait ne pas coller ou je ne sais pas.. Je dois attendre de voir d'autres gens, je ne peux pas directement te prendre enfin.. Je suppose. Je ne m'y connais absolument pas là dedans... ». Mais bon, c'était ainsi. Il attendrait. Même si, si ça se trouvait, Haven serait la seule personne qui viendrait, sans doute...

Haven avait potassé son dossier des heures durant. Bon, il ne le connaissait pas non plus par coeur, cela aurait fait bien trop prétentieux de toute manière, et Haven n’était pas un garçon prétentieux ! Sa soeur, oui, mais pas lui. Alors du coup, il pouvait lui arriver d’oublier certains trucs. Bon, de toute manière, il allait sûrement laisser le dossier à George, pour qu’il puisse l’étudier tranquillement à tête reposée... Donc ce n’était pas si grave. et puis, ses deux principales inventions (et les seules en soit), c’était les Tama et son petit Fire ! D’ailleurs, Haven fut vraiment content lorsque George lui affirma que ses inventions étaient cool et qu’il le pensait vraiment. Fire, en plus d’être «cool» était aussi super adorable... Y’avait qu’à demandé à Giada, elle l’avait adopté direct et se l’était accaparé... Bon, d’accord, il était rose, mais quand même...

«Fire est assez cool ouais. Je l’ai imaginé lors de ma sixième année. Je ne crois pas avoir vu le soleil une seule fois cette année là... Mais je suis content du résultat !»

Bon, pas la peine de dire que Fire avait été le projet sur lequel il avait bossé comme un malade pour se sortir sa copine qui l’avait largué de la tête et que du coup, il était complètement déprimé... Enfin bref, cela ne devait de toute façon pas intéresser George, et depuis le temps, Haven s’était remis de cette rupture ! Plutôt bien d’ailleurs, puisqu’il sortait de nouveau avec quelqu’un... Bon, okay, la personne avec qui il faisait sa vie maintenant, ce n’était ni plus ni moins que la cousine de son ex, de celle qui lui avait brisé le coeur mais... Tout ne s’était pas fait en un jour ! Loin de là même ! Et donc maintenant, ils n’avaient rien à se reprocher, n’est-ce pas ? De toute manière, Haven n’avait même plus de nouvelles de Cherise. Elle était partie à Taliesin, l’avait évité comme la peste, et maintenant, elle avait presque disparu dans la nature. Dommage, car elle restait tout de même une personne très importante pour le brun !

Alors que Haven surveillait plus ou moins les expressions qui pouvaient bien passer sur le visage de George, ce dernier lui posa une question importante. Si Nicolas et Hainoa n’allaient pas péter les plombs pour les Tama, en gros. Quel idiot ! Il aurait du sortir la feuille de suite ! Enfin, au moins, cela faisait la conversation et George ne croulait pas tout de suite sous le poids du dossier qu’avait dressé Haven ! Esquissant un léger sourire le brun prit la parole pour rassurer son peut-être futur employeur.

« Ah, non ! J’ai une feuille...» Haven chercha dans son dossier la feuille que Nicolas, Hainoa et lui-même avaient signée. Ils l’avaient même faite validé par un notaire, juste au cas où. Il la tendit à George et reprit «On a conclu un accord en fait. Comme vous pouvez le voir !»

En effet, leurs trois noms, Nicolas Caremis, Hainoa Stewart et Haven Clarks trônaient en bas de la page, avec trois signatures différentes. Plus bas, un tampon et une signature attestait de l’authenticité du document. Puis, plus haut, tout un récapitulatif de l’accord que les trois jeunes sorciers avaient passés. Leurs noms devaient être mentionnés, et aucune Mise à Jour des Tamagotchis ne devait se faire sans leur accord. Mais comme de toute manière, les trois Tamagotchis capables de mettre tous les autres à jour étaient ceux que possédaient les trois Gryffondor, ça ne risquait pas d’arriver ! Imaginez un peu, le temps que cela prendrait si Haven devait le faire tout seul à chaque fois ! Des heures, des jours, des mois peut-être même !

Lorsque George lui dit ensuite qu’il ne pouvait pas lui dire de suite s’il était pris ou non, Haven le comprit tout à fait. Après tout, il n’était peut-être pas le seul qui s’était présenté pour ce poste là, et il n’était peut-être pas le dernier ! Il y en avait peut-être un meilleur qui se cachait, avant ou après lui, qui sait ? La perle rare, ce n’était peut-être pas lui. après tout, il n’était sûrement pas le seul avec des idées bien à lui et prêt à tout pour aider la boutique Weasley à se remettre de cette sombre période...

«Non, j’en suis totalement conscient ! Je n’attends pas une réponse dans la seconde de toute manière. Il faut tout étudier, surtout pour vous, être sûr de faire le bon choix... Ne vous en faites pas !»

Haven avait cela de plus que sa soeur, qu’il ne considérait pas une attente de réponse comme un refus. Tout le monde avait le droit de réfléchir, de peser le pour et le contre... Il y avait pleins de choses à voir avant d’embaucher quelqu’un, même en tant qu’actionnaire !

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S'investir dans une réalisation sans se soucier du monde extérieur, tellement bosser qu'on ne voyait pas la lumière du jour. C'était déjà arrivé à George. Les jumeaux Weasley avaient l'habitude de tellement se concentrer sur leurs inventions qu'ils pouvaient très bien ne pas donner le moindre signe de vie pendant un bon moment, et après, et bien oui, ils finissaient par se pointer avec une invention d'enfer. Et ça avait été bien souvent comme ça, vous pouvez le croire. Même si à l'heure actuel, le jeune homme n'avait pas encore trouvé le courage de se remettre à fabriquer seul, il devait malgré tout bien avouer que ça ne saurait tarder et qu'il savait que s'il ne s'y mettait pas bientôt, les clients allaient finir par le laisser tomber. Et oui, ça lui faisait peur, n'était-ce pas un peu normal, après tout ? Donc du coup, il ne pouvait pas négliger le fait qu'il devait avancer et se trouver un nouveau partenaire ou en tout cas, il devait au moins essayer. Après, il ferait tout simplement de son mieux pour que les choses ne se passent pas trop mal. Et c'était ça le plus important, bien entendu.  « Oui, j'imagine. Et je connais ça, en plus de ça. ». Oui voilà, il le savait bien et justement, pour cette raison, il savait aussi très bien et puis c'était assez cool, en plus de ça.

George regarda vite fait le papier que lui tendit Haven. Il n'aimait pas particulièrement la paperasse. Certes, il se devait d'être un minimum sérieux et attentif mais pour autant, c'était bien loin d'être aussi facile que l'on pouvait le pensée et ce, quoi que l'on y fasse, d'ailleurs. Enfin bref, okay, il survola le papier mais il prit tout de même la peine de le lire dans les grandes lignes parce qu'il s'agissait d'un point relativement sérieux. Il ne voulait pas d'un associé qui allait lui apporter des soucis et des plaintes au niveau de la justice après tout ça. Hors de question, oui voilà. Mais tout ça n'était jamais vraiment facile et il en était conscient quoi. Enfin bon, après, pour le reste, il n'aurait pas vraiment d'autre choix que d'attendre et de voir comment les choses allaient évoluer, déjà.  « Je vois. Oui c'est mieux ainsi. Je n'aurais pas pu me permettre de vous embaucher, dans d'autres circonstances, bien sûr ». Sinon, ça aurait réellement été la catastrophe, il n'en doutait pas une seule seconde.

Et il était aussi assez content de voir que le jeune devant lui était un professionnel. Il n'était pas un de ces stupides impatients qui pensaient réellement que tout allait se décider en deux secondes. C'était même parfaitement impossible, pour être tout à fait honnête et c'était aussi, très probablement, bien mieux ainsi que l'on ne pourrait se mettre à le croire une seule seconde. Tout simplement. Enfin bref, tout ça, donc, pour finalement dire que tout était sans doute bien plus simple si on avait, en face de nous, une personne sérieuse. Et c'était bien mieux ainsi oui, à n'en pas douter.  « Cet entretien me plait en tout cas. Je vous prierais juste de me laisser, donc, le temps de tout étudier dans le détail. Vous me laissez votre dossier ? Je vous enverrais une lettre, dès que j'aurais pris ma décision. Cela ne tardera pas, je vous le promets ».

Ils finirent alors par se serrer la main et il fut temps pour eux de se séparer, bien sûr. Et puis bon, à quoi bon rester à bavarder de stupidités. Surtout qu'il y avait encore tant de choses à faire avant de pouvoir s'occuper de ce dossier, qui se trouvait au creux de ses mains. Mais en tout cas, George était plutôt content. Certes, remplacer Fred était impossible, mais Haven Clarks semblait être une personne de confiance. Et ça, oui, c'était vraiment très important...

Fini pour George.

Haven savait bien que les Tamagotchis pouvaient être le point sensible de l’entretien. C’est pourquoi, avant d’en parler à George, il en avait parlé avec Nicolas et Hainoa. Pour qu’ils soient tous d’accord, que chacun puisse donner son avis, et, qu’au cas où, ils puissent mettre leur véto. Car ils étaient amis depuis longtemps, et jamais Haven ne pourrait imaginer trahir ses amis. De ce fait, il voulait que tout soit clair et net !

Bien sûr, il pouvait tout à fait comprendre que trop de paperasses tuait la paperasse... Mais Haven n’avait pas pu faire autrement. Et puis, il n’y en avait pas tant que cela non plus. Son CV, sa lettre de motivation, ses notes aux BUSEs et aux ASPICs... L’accord entre les trois Gryffondor, puis des photos. Il y avait les tama et Fire. Après juste une description de l’un et de l’autre. Ca s’arrêtait là ! Et puis, il aurait largement le temps de lire le dossier en détails, puisqu’il devait voir toutes les propositions qui s’offraient à lui ! Haven était pressé de savoir, bien sûr... Mais s’il le faisait savoir... Il allait sûrement passé pour ce qu’il n’était pas, car en réalité, Haven était hyper patient ! Sauf pour certaines choses, bien sûr !

«Bien évidement ! Prenez votre temps, et n’hésitez pas si vous avez besoin de renseignements complémentaires, je me tiens à votre disposition ! Merci beaucoup de m’avoir accordé votre temps !»

Haven se leva, serra la main de George Weasley et redescendit dans la boutique, en compagnie du propriétaire. Un dernier au revoir et Haven quitta la boutique. Il rejoignit Nicolas et Hainoa, qui l’attendait chez Florian Fortarôme, pour savoir comment s’était passé l’entretien. Haven leur raconta tout, du début à la fin, sans omettre un seul détail. Puis il fut l’heure pour chacun d’entre eux de rentrer chacun chez soi. Le verdict tomberait d’ici peu, sans aucun doute, George le lui avait bien dit !

Une semaine plus tard, alors qu’Haven prenait son petit déjeuner en compagnie de Giada, un hibou vient frapper à la fenêtre du salon de son appartement de Saint Andrews. Haven se leva pour aller lui ouvrir, décrocha la lettre et donna un petit biscuit pour hiboux et chouette au volatil. Puis il retourna s’asseoir et décacheta l’enveloppe. A l’intérieur, une lettre, relativement courte, lui était adressé. Il s’agissait de la réponse de George Weasley. Haven l’avait attendu avec impatience, priant pour obtenir une réponse positive. Mais maintenant, il était anxieux. tant qu’il n’avait pas la lettre en main, il pouvait espérer, rêver... Maintenant, la vérité était écrite noir sur blanc... Alors du coup, il ne pouvait plus espérer. Cependant, quand il vit que la réponse était positive, Haven n’en revient pas. Il était pris. Il était le nouvel associé de George Weasley, il avait décroché son premier boulot... Et boulot qu’il espérait garder longtemps, cela allait de soi ! Il montra la lettre à Giada, qui explosa de joie également. Bien évidement, Haven répondit positivement, et commença quelques temps plus tard.