Et le voilà de retour à Poudlard ! Zane était légèrement de meilleur humeur que l'année précédente. 1) il avait des projets pour cette année, 2) il avait un peu flashé sur une fille de l'école et ce n'était pas en Allemagne qu'il risquait de la voir, 3) il ne s'inquiétait plus trop pour la duchesse maintenant que son fiancé avait lui aussi rejoint le monde des adultes. Au yeux de Zane, Vincent Fayr avait bien des défauts (une multitude même) mais il était tout à fait apte à veiller sur Fredericke, donc Zane allait à Poudlard le cœur léger. Parmi ses projets, il avait promis voilà bien longtemps un cour de cuisine à son amie Caroline, mais l'année précédente c'était un peu le bazar, donc il s'était promis lors de la dernière représentation de Sterne qu'ils feraient ça à la rentrée prochaine. Il ne resterait à Zane qu'à la prévenir d'une date, et cette perspective le rendait vraiment heureux. Non seulement Caroline reconnaissait ses grandes qualités manuels (et comme il n'avait que ça comme qualité, il y tenait), mais en plus, elle était toujours très à l'écoute de ce qu'il disait. Le fait que la sœur ait bon caractère (même si elle était à Serpentard) laissait penser à Zane que tout espoir n'était pas perdu pour les Maiden, sûrement que les gênes n'étaient pas si pourris que ça au final !!!
Mais ce qui nous intéresse ici ce n'est pas du tout les projets de Zane – car il avait aussi d'autres idées sur ses futurs occupations que son cours de cuisine -, mais le fait qu'il ait de plus en plus pensé vers la toute fin de l'année à une de ses camarades de classe. Il avait décidé en la revoyant le jour de la rentrée qu'il fallait qu'il s'en ouvre à une de ses amies le plus proche, à savoir Pandore. Zane trouvait la demoiselle assez obtus pour plein de choses (les Gryffondor notamment), mais là, il était certain qu'elle était la fille de la situation ! En plus, il n'avait pas des millions d'amis, encore moins en qui il ait pleinement confiance, alors ça limitait le choix. C'était un peu Pandore ou Caroline, et allez savoir pourquoi, il ne se voyait pas du tout parler de ses premiers émois avec la sœur du consort. Il savait pourtant qu'elle ne parlait jamais à son frère, donc qu'elle ne risquait pas de répéter, mais... il n'arrivait pas à s'imaginer en train de s'ouvrir à ses premiers sentiments pour une fille à la jeune vipère... qui n'avait pourtant rien d'un serpent.
« Pandoooooore ! » Enfin, elle était toute seule !!! Il fallait vraiment que Louise arrête de lui coller aux basques nom d'un lutin ! « Viens, viens ! Il faut que je te parle ! » Il attrapa la main de Pandore et la fit s'asseoir dans un coin de la salle commune désert. Vu l'heure, ce n'était pas chose facile, mais il comptait ne pas parler trop fort. Il chercha comment formuler sa phrase, parce qu'il parlait certes un anglais parfait, mais ce n'était pas sa langue maternelle et il voulait être parfaitement clair... et pudique, aussi, parce qu'il n'aimait pas forcément étaler ses sentiments. Donc il voulait juste en dire assez pour que Pandore comprenne et puisse l'aider. « Tu penses quoi de Samara ? » Voilà, c'était un bon début !
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Ξ Sujet: Re: Les premiers émois du serviteur [PV] Ven 13 Jan - 21:21
Isolée comme elle le pouvait au bout du canapé de la salle commune des Poufsouffle situé devant la cheminée, Pandore essayait tant bien que mal de réchauffer sa voix sans gêner personne autour d'elle. Après quelques exercices vocaux que maman lui avait appris pour chanter sans s'abimer la voix (très important !), la jeune Irlandaise chantait maintenant une chanson apprise à sa chorale, durant l'été. Assise en tailleur, les mains sur les genoux, le dos bien droit, la petite jaune et noire y mettait du sien et s'appliquait à ne laisser aucune fausse note sortir de sa bouche, ne serait-ce que parce que d'un) elle aurait pris la honte de sa vie si elle s'était trompé de notes, de paroles ou de tonalités devant ses camarades – oui parce que malgré un air parfaitement détaché travaillé, Pandore avait appréhendé l'arrivée en masse de blaireaux dans la salle commune - ce qui s'était finalement produit, certes - et de deux) parce qu'elle détestait se tromper dans une chanson ça y'est, vous pouvez respirer...
Quand Zane arriva dans la salle commune comme un gros psychopathe dératé Roman Jones ?!, Pandore, dans un premier temps, sursauta comme si on venait de le plonger la tête dans une baignoire d'eau glacée électrisée à 4000 Volts, et se tourna rapidement vers son ami, mettant fin à sa pourtant si magnifique chanson.
« Zane, doucement, tu vas m'arracher le bras. »
En moins de temps qu'il ne fallait pour dire démembrement, Pandore s'était retrouvée debout, dans un coin isolé de la salle commune, à quelques centimètres de Zane je t'en prie Zane pas ici, on pourrait nous voir !, qui lui parla soudainement à voix basse.
« Bonjour, oui je vais bien, merci. Et toi ?»
La petite Irlandaise avait certes vu Zane au petit matin dans la grande salle mais ça ne comptait pas, vu qu'ils avaient tous la tête dans le paté. « Louise, passe-moi la confiture s'il te plait. Non, la confiture Louise, pas la chaise. », elle aimait bien quand on mettait les formes à une rencontre, qu'ils se soient vus il y'avait des heures, des jours ou des mois. Question de politesse et de considération.
La jeune fille ne s'en formalisa toutefois pas et passa outre c'est ça la grande d'âme, mon cher. Tu verras je t'apprendrais un jour. en répondant à l'intéressé, manifestement soucieux et impatient d'avoir une réponse :
« Bon, Samara. Et bien c'est une fille très très gentille, déjà. Personnellement je la trouve très bien, bon c'est une Poufsouffle aussi, c'est un plus ceci dit elle n'est pas Irlandaise... Je pense qu'elle sera une bonne préfète, elle est très juste et très à l'écoute des élèves, j'ai juste un peu peur qu'elle ne se concentre un peu moins sur ses études à cause de son préfectorat, pas que personnellement ça me pose problème – je suis moi-même convaincue comme tu le sais que ce n'est pas avec des ASPICs qu'on peut bien vendre une robe de sorcier – mais c'est surtout pour elle que je dis ça. Pourquoi cette question Zane ? »
La petite Irlandaise lança un coup d'œil soupçonneux à son ami comprendre 'coup d'œil hypnotique' : « Parle-moi, révèle moi tout tes secrets ! », tout à coup consciente de l'étrangeté de la question. Il était bizarre Zane sur le coup, non ?
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Ξ Sujet: Re: Les premiers émois du serviteur [PV] Dim 15 Jan - 10:50
« Ne chipote pas, tu sais très bien que mes manières n'ont rien à se reprocher. Et c'est urgent ce que j'ai à te dire. » Zane était un peu effronté aujourd'hui mais 1) il ne se gênait pas beaucoup avec Pandore, 2) il était trop stressé pour penser à dire bonjour. Il avait besoin de parler à Pandore et vu qu'elle avait toujours certains de leurs camarades collés à elle comme la colle sur l'enveloppe, il pouvait difficilement faire autrement que commencer à perdre patience. En plus, ils s'étaient déjà vus, alors hein, le bonjour, il était de trop. Il ne faut pas croire, Zane a beau avoir une petite tendance elfe de maison servile, il pouvait aussi avoir mauvais caractère par moment, lorsqu'il était sur les nerfs surtout. Il était pourtant de belle humeur à cette rentrée ! Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes sur la planète du Clan Maiden, mais lorsqu'on vit son premier amour, on devient susceptible lorsqu'on essaie d'en parler. Qui plus est, il avait du attendre toute la journée, il n'en pouvait plus, il fallait qu'il parvienne enfin à en parler à son amie ! Sinon, il avait la sensation qu'il allait éclater sous la pression !
« Et bien... hum... je crois que heu... je... suis... am... amoureux de... d'elle. » Pfiou ! Laborieux ! Mais au moins c'était dit. Un spectateur extérieur étudiant Zane depuis son entrée à Poudlard penserait qu'il était amoureux de Fredericke, sa maîtresse, à la manière d'un amour d'enfant qui se mêlait à l'admiration. Cela était partiellement exact car il voué un amour sans borne à tous ses maîtres (sans exception), toutefois, il était aussi un garçon de treize ans, alors il avait fini par regarder ailleurs qu'à l'intérieur de sa famille. Il était comme le petit frère qui s'aperçoit un jour qu'il y a d'autres femmes sur terre que sa mère et sa sœur ! Et la première fille qui lui ait fait ressentir ça était justement la belle Samara.
« Mais il ne faut pas le dire, hein. C'est un secret ! Surtout que hum... en fait... quand elle est là... c'est... c'est à peine si j'arrive à lui parler. Je bafouille, je trébuche... je suis ridicule ! C'est affreux ! » Il était atterré par son propre manque de courage devant Samara mais lorsqu'elle apparaissait dans son champ de vision (et le problème c'est que c'était surtout à Sterne que cela se produisait de manière ostensible), il n'avait plus le contrôle de son propre corps et il se cassait la figure, renversait ses affaires, perdait son anglais (mais il doutait que son allemand soit plus présent, il n'avait jamais essayé, mais il ne lui semblait pas que ce soit un problème purement linguistique), bref, il se mettait dans des positions qui étaient très loin de le mettre en valeur. En plus de ça, il n'avait rien d'un garçon qui puisse séduire une jeune fille à son avis à lui. Il n'était pas spécialement beau, il était même assez peu aidé par l'adolescence, même s'il savait qu'il n'avait aucune tare physique non plus hein, et puis il n'était qu'un serviteur et Samara était d'une beauté digne d'une princesse ! Sans compter que sa nature un peu maniaque avait de quoi agacer certains... bref... il ne savait pas quoi faire pour conquérir la dame de son cœur, mais il avait l'impression que c'était perdu d'avance ! Sauf que tout Poufsouffle sait que rien n'est jamais perdu et que la persévérance est la clef de toute chose, aussi pensait-il que Pandore, qui était extérieure à cette histoire, aurait des conseils avisés à lui donner.
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TOUS COMPTES CLASSES
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Ξ Sujet: Re: Les premiers émois du serviteur [PV] Jeu 8 Mar - 22:06
« Amoureux d'elle ? Mais quelle drôle d'idée Zane ! Ça te sert à quoi ? »
Si l'amour pour certains c'était à remettre à plus tard, pour Pandore ça tenait plus de l'ordre du extradimentionnel, en fait. L'amour, c'était Finbar et Noreen, papa et maman et puis c'était tout. L'amour c'était un truc de grand, c'était férocement compliqué et de toute façon ça ne la toucherait pas avant ses 40 ans. Avant ça elle avait Poudlard, la musique, les amis, la danse, la famille et le mari en fait il viendrait... ben... elle ne s'était jamais posé la question en fait. Mais en tout cas, quelle mouche venait donc de piquer Zane pour qu'il pense déjà à ça ? Ou alors ce n'était pas Zane... Peut être un Gryffondor habilement déguisé en serviteur docile jaune et noir engagé par Ryan O'Hagan dans le but de lui faire un coup en douce des plus redoutables « Où est mon ami Zane ?! PARLE ! OU EST-IL ?! » ? Personne ne le savait vraiment, en fait, c'est pourquoi Pandore arqua un sourcil interrogatif le fameux sourcil qui fit révéler à Voldemort ses plus noirs secrets à l'attention du Poufsouffle.
Ce qui était certains, c'était que le pauvre Zane était dans de sales draps. Si sa santé physique venait à en pâtir, il allait falloir mettre rapidement fin à cette idylle « Samara nous sommes désolés mais pour le bien de tous, tu dois disparaître. », Pandore faisant hélas passer son ami Zane, avant sa camarade Samara (hélas pour Samara, bien entendu qui n'était peut être pas aussi blanche que ça, dans cette histoire finalement ! « C'est quoi cette boite de chocolat parfum Amortentia dans ton armoire, hein ? ».
« Oh là là mon pauvre Zane, c'est tellement affligeant, regarde à quoi tu en es réduit... Je t'ai pourtant fait envoyer un farfadet cet été pour accroitre ta chance. Mais bon, comptes-sur moi on va trouver une solution je ne dirai rien sauf si elle m'en parle bien évidemment, tu sais que je suis incapable de garder un secret... Bon, dis moi, ça a commencé quand exactement cette histoire ? »
Comprenons-nous bien, quand Pandore disait qu'elle trouvait Zane affligeant, ça n'avait rien de méchant, et ce n'était pas dans le but de critiquer son comportement. Non, en fait, la jeune Irlandaise voyait plutôt ça comme une malédiction qui lui serait tombé dessus et dont le pauvre Zane serait l'impuissante victime. Un peu comme une truite frétillante fré...fré...frétillante s'agitant frénétiquement sur le sable dans l'attente qu'on la rejette à l'eau. Parce qu'aussi jeune, il ne pouvait y avoir qu'un énorme malentendu, Cupidon était complètement pompette quand il avait touché le jeune Fabeck avec sa flèche de malheur, ce n'était pas possible !
« Attends, mais... entendons-nous bien, Zane, tu es heureux de cette situation, ou pas ? »
Pandore y voyait flou : pour elle, être touché par l'amour si jeune n'était pas naturel, et vu que Zane semblait complètement paniqué, elle avait dans un premier temps cru qu'il regrettait tout ce qui lui arrivait (les bafouillages, les chutes et compagnie aidant). Mais au vue du comportement du jeune homme, il semblait qu'au contraire il semblait plutôt heureux. A vrai dire, Pandore avait rarement vu Zane aussi heureux même le jour où ils avaient perdu leur match contre Serpentard...
« Ce n'est pas une mauvaise chose, alors... ? »
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Ξ Sujet: Re: Les premiers émois du serviteur [PV] Dim 11 Mar - 8:30
« Je ne pense pas que cela doive servir à quoi que ce soit. » Répondit Zane après une petite seconde de réflexion qui ressemblait aussi à un bug du cerveau. Il adorait Pandore, mais la plupart du temps, ils n'étaient pas du tout branchés sur la même fréquence. Déjà, elle détestait les Gryffondors, et à ce titre, Zane n'osait même pas la voir pendant les grandes vacances vu qu'il restait avec sa famille et ses maîtres dont deux sur quatre étaient d'anciens Gryffondors. Du clan Maiden, Zane n'était pas le premier à aller à Poufsouffle, Liza Franze avait été aussi dans cette maison, mais dernièrement, les Franze n'étaient plus trop en odeur de sainteté... tout le monde supposait – Zane le premier – que c'était quelqu'un de cette partie du clan qui avait essayé de tuer Fredericke et son bébé. Bref, l'opinion de Pandore et Zane sur les lions différaient. Non qu'il pense qu'ils soient tous sympas, houla, non ! Il en connaissait des imbuvables ou des très casse-pieds. Ehawee, par exemple, elle était mignonne, gentille, et tout, mais qu'est-ce qu'elle pouvait être gonflante parfois ! C'était aussi le cas de Lyne, dont, fort heureusement, il n'attirait pas l'attention. Il savait pour l'avoir constaté que cela valait bien mieux. Quant aux pas sympa, les Moreau étaient à éviter lorsqu'ils étaient de mauvaise humeur. Pandore n'était pas toujours tout à fait compréhensive par rapport à son statut de serviteur même si depuis la première année, elle s'y était faite si l'on puit dire et là, enfin, il y avait Samara. Comment Pandore ne pouvait-elle pas voir qu'un garçon ne pouvait qu'être amoureux de la jeune préfète ? Elle était parfaite non ? Non, non, il n'est pas aveugle du tout, qu'est-ce qui vous fait croire ça voyons !!!
« A Sterne, je pense, mais, Pandore, en quoi est-ce que ce serait affligeant ? Enfin, bégayer et trébucher ne sont pas des grandes marques d'assurance, je te l'accorde, mais de là à dire que c'est affligeant ! » Il était à deux doigts de se vexer, heureusement, il en fallait plus que ça parce qu'il était plutôt patient et tolérant comme garçon. Mais bon, ce n'était pas spécialement agréable quand même comme réflexion, et il se promit de s'en souvenir pour quand Pandore vivrait ses premiers émois amoureux.
« Bien entendu, pourquoi ne le serais-je pas ? C'est bien d'être amoureux ! » Même si ce n'était pas la raison de sa bonne humeur actuelle, il se sentait bien quand il pensait à Samara. C'était son premier béguin, il le vivait comme quelque chose de merveilleux qui venait bousculer un peu la monotonie de sa vie. Il aimait la regarder, même si c'était de loin, il aimait la voir rire quand il se mettait à dire une bêtise, il pensait juste qu'elle était la plus formidable des filles et l'aimer suffisait à son bonheur. Il aurait bien aimé que ce soit réciproque, mais en même temps, il faudrait qu'il réussisse à aligner plus de trois mots à la suite devant elle avant de pouvoir jouer les séducteurs.
« Non, bien sûr que non, qu'est-ce que tu t'imagines ? » Décidément, avant d'être sur la même longueur d'ondes ces deux là, il y allait avoir du boulot....