[PV] Invite moi si tu peux

Le bal de Noël était en train de se profiler à l'horizon et pour tout dire, ça avait sincèrement le don de lui faire peur, et bizarre en même temps. Non mais il fallait bien comprendre la jeune préfète. Il y avait un tel trouble dans sa vie amoureuse qu'elle était complètement perdu. Et ça la perturbait. Mais est-ce qu'elle avait réellement le choix ? Elle était persuadée que non, quoi que l'on puisse bien en penser, d'ailleurs. Ce n'était jamais vraiment facile et c'était souvent là le problème, quoi que l'on en dise. Ce n'était jamais facile. Et ça pouvait en effrayer plus d'un, en plus de ça. Mais ce n'était pas non plus comme si elle avait réellement le choix. Et si elle se répétait, c'était bien parce qu'elle avait peur de tout ça. Elle avait envie qu'Il l'invite au bal, mais s'il ne le faisait pas, elle serait encore plus perdue qu'elle ne l'était déjà et elle pensait sincèrement que ce n'était pas possible. On ne pouvait décidément pas savoir biens sûr. Mais bordel, elle ne savait pas comment agir, ni quoi faire. Elle se voyait mal aller vers lui pour lui demander d'aller avec lui. C'était à lui de le faire. L'an passé, il avait fait toute une histoire parce qu'elle y avait été avec Anh. Alors s'il voulait y aller avec elle, il se devait de se dépêcher. Sinon, elle finirait pas accepter l'invitation de n'importe qui. Il s'agissait de sa toute dernière année après tout.

Un soupir s'échappa doucement de ses lèvres alors que l'idée qu'il puisse ne pas l'inviter lui traversa l'esprit. Si ça venait à se produire, c'était qu'il voulait y aller avec quelqu'un d'autre non ? Et de ce fait, elle ne serait plus en mesure de comprendre quoi que se soit. Est-ce que ça ne voudrait pas dire, ne serait-ce qu'un peu, qu'il s'était juste moqué d'elle, tout ce temps ? C'était possible après tout mais il faudrait alors bien comprendre qu'il ne pourrait pas s'en sortir aussi facilement. Certes, Tosca était le genre de fille plutôt sympa, mais elle n'était pas non plus si cool que ça et lorsqu'on l'embêtait un peu trop, elle pouvait facilement s'emballer et péter un plomb. Quoi que l'on en dise. Même si bon, elle savait tout de même se tenir. En tout cas, bien qu'elle ne parvienne toujours pas à savoir ce qu'elle ressentait pour Martin de façon plus réel. Elle savait qu'elle l'avait embrassé et que oui, elle tenait vraiment à lui. Maintenant, c'était à lui de lui montrer que c'était aussi son cas. Elle avait pensé à tout ça, longtemps. Et elle s'était dit que ce qu'elle avait un jour ressentit pour lui n'était probablement encore jamais parti. Et c'était sans doute là que pouvait se situer le problème, quoi que l'on en dise. Mais c'était ainsi, et il n'y avait pas d'autre choix. On le savait très bien, bien sûr.

Elle errait, dans les couloirs. A la base, elle se trouvait dans la salle commune, mais un garçon avait fait sa demande à une fille et ça l'avait énervé. Si ça se trouvait en plus, il avait déjà invité quelqu'un et il ne voulait vraiment pas y aller avec elle. Elle se jura, pour la peine, qu'elle allait accepter la demande de la première personne qui viendrait vers elle. C'était son dernier bal, sa dernière année. Elle refusait de ne pas y aller, voilà tout. Et si c'était vraiment dur, peut être qu'elle s'éclipserait vite. Mais elle voulait y aller. Mais et bien.. Elle verrait bien. Ce n'était pas comme si elle avait réellement le choix, lorsqu'on y repensait. Elle verrait bien et si ça venait à ne pas lui plaire, tout ça, et bien elle abandonnerait. Oui voilà, si c'était aussi simple que ça, elle le ferait, même si elle gardait des doutes.

Elle le vit, là, au bout du couloir et leur regard se croisa. Elle allait se contenter de passer à côté de lui, l'ignorer. C'était à lui de venir vers elle. Okay oui, ça faisait plutôt féministe et ce n'était sans doute pas brillant, surtout que ce n'était pas son genre. Mais avec Martin, elle avait toujours agit bizarrement et c'était trop bizarre et assez énervant aussi. Mais que pouvait-on vraiment dire par rapport à tout ça en dehors de tout ce blabla hein. Tosca était jalouse, à son sujet. Et elle avait beau tout faire pour comprendre qu'il n'était pas à elle, c'était difficile. Elle ne savait réellement pas quoi faire. Et ça lui faisait peur, la plupart du temps.