THEME - Projets pour le 14 ?

Le soleil ayant décidé de revenir une fraction de secondes en Angleterre, Laurell n’avait pas beaucoup hésité pour aller courir. C’était tellement rare, après tout, ces moments !!! Autant saisir l’occasion quand cette dernière se présentait ! Vêtue d’une tenue chaude tout de même (nous étions encore en hiver !), la brune tout droit débarquée d’Amérique (et habituée à des températures plus hautes que celles offertes par le Royaume Uni) n’était pas encore franchement habituée au climat de l’Europe du nord… Adoptant une foulée tranquille, la sorcière était dans le parc de Poudlard. Sportive, la vipère était une demoiselle qui avait besoin de sortir, de se déchaîner pour avoir un sentiment de bien être suffisant pour être à l’aise dans ses chaussettes.

Accélérant un peu le rythme, elle se dirigeait vers le terrain de Quidditch d’une foulée ample et soutenue. Endurante, elle n’avait plus besoin de faire ses preuves parmi les ‘sportifs’ de l’école. En plus, elle était du genre plutôt hargneuse, donc si elle voulait faire un truc, elle le faisait, et pas à moitié ! Ca non ! Elle se trouvait au niveau du Lac lorsqu’elle le vit… Ca alors, le monde était bien petit… Dire qu’elle pensait à lui trois minutes plus tôt à peine ! Rejoignant Caleb en sprintant, la brune reprit un rythme sur celui de son petit ami, lui adressant un sourire amusé :

« Le parc est petit dis donc ! »

Puis, regard circulaire, elle enchaîna :

« Tu as perdu Gale ? »

Caleb s’étant arrêté, la Vipère fit de même, offrant au jeune garçon un sourire amusé. Ses joues étaient rosies par le vent froid mais aussi par l’effort, ses cheveux bruns, presque noirs, attachés en queue de cheval et ses prunelles brunes riaient volontiers. Elle l’embrassa furtivement sur les lèvres, juste parce qu’elle en avait envie (et en plus, elle a même le droit de le faire sans que ça n’offusque personne, alors hein !). Puis elle ajouta :

« Remarque ça tombe bien, j’avais envie de te parler un peu ! Je me disais qu’on pourrait peut-être essayer de se faire une petite soirée tous les deux, pour la saint valentin, si ça te dit ? »

Non, elle n’était pas amoureuse folle de Caleb, pas du tout. Mais il lui plaisait, et ils étaient franchement compatibles alors, ben de fil en aiguille, avec le bal… Ils étaient sortis ensemble, voilà. Et elle ne s’en plaignait pas du tout, puisque tout se passait bien. Aucun n’étouffait l’autre, ils avaient leur vie et parfois, se voyaient juste tous les deux, bref, c’était pas une relation exclusive qui jartait toute personne non membre du couple hors service. Non merci ! Sans se débarrasser de son sourire, elle poursuivit :

« Par contre, si on ne bouge pas d’ici sous peu, je vais me congeler, donc soit on continue à courir, soit on rentre, comme tu préfères ! »

Sautillant sur place, et soufflant des petits nuages blancs, elle avait franchement froid. Quel pays de fous furieux conservateurs aussi, l’Angleterre, franchement ! Et pour pousser le vice, ils fichaient même une température négative pour ‘une meilleure conservation’. Non mais la blague, quoi ! Claquant des dents, elle attendait que Caleb fasse son choix (dans les deux cas elle serait contente de toute façon !!!)

Caleb avait une copine. Bon, okay, cela n'avait pas grand chose de spectaculaire. Surtout qu'elle n'était pas la première. Pas qu'il soit sorti avec des milliers de filles déjà hein. Il n'avait que quinze petites années, après tout. Donc ce n'était pas non plus la fin du monde et ce n'était pas, non plus, aussi incroyable que ça. Enfin bon.. Tout ça pour dire que ouais, même s'il était plus ou moins réputé pour être une personne dragueuse, et bien, pour l'heure, il n'était sorti qu'avec trois filles. Des filles insignifiantes. Bon, okay, ça faisait déjà beaucoup. Et c'était sûrement quelque chose de plutôt importante oui, peut être. Mais en réalité, elle n'en avait absolument aucune idée. Au final, ça n'avait duré que peu de temps, il y avait eu deux trois baisers et ça c'était arrêté là, ça n'avait jamais été la fin du monde hein. Donc bon.

Bref, mais là, il sortait avec Laurell et c'était une toute autre histoire alors, parce que la jeune fille était quelqu'un de plutôt important au final. Elle était différente, de toutes les autres filles oui, totalement différente. Et elle était, en plus de ça, super importante pour lui. Oui, il avait mis beaucoup de temps pour s'en rendre compte. Il avait fallu qu'il l'invite au bal pour ça. Et qu'elle dise oui. Oh, il avait fait ça d'une façon bien pourri hein, qu'on soit bien d'accord. Mais au final, ça avait eu un tel effet sur lui que ça avait été un bouleversement. La fin du monde, d'une certaine manière. L'estomac qui fait des bons, le sourire niais. Que d'ennui, que d'ennui. Mais bon, tout c'était plutôt bien terminé puisqu'au final, maintenant, il sortait avec elle et tout allait bien.

Excepté la Saint Valentin qui se mettait à pointer le bout de son nez. Là par contre, c'était une toute autre histoire, excessivement désagréable. Non mais sérieusement, c'était quoi cette fête débile et inutile ? Est-ce que l'on avait vraiment besoin de ce genre de truc ? Non ! On n'avait pas besoin d'un jour précis pour faire plaisir à quelqu'un ! Déjà que lui, il n'aimait pas vraiment faire des cadeaux alors si en plus, il était obligé de.. De.. OH BORDEL ! Encore un truc qui le foutait en rogne tiens. Un de plus.

Il était actuellement en train de courir avec Gale tiens. Quand une jolie brune qu'il connaissait bien et qui avait tendance à lui retourner la tête finit par pointer le bout de son nez.  « Petit ? Menteuse, tu me suis ouais ! ». Un sourire moqueur sur les lèvres, il essayait de ne pas laisser paraître son trouble, les battements de son cœur qui s'étaient mis à se doubler. Oui voilà. C'était plutôt insupportable comme sensation et en même temps, c'était plutôt cool. Il était heureux, oui voilà. Et non, il n'avait pas perdu Gale hein, mais disons que son cousin n'avait pas vraiment tendance à l'attendre. Il n'avait jamais été question de ça entre eux, de toute manière. Et c'était sans doute bien mieux comme ça, en plus.  « Sachez mademoiselle que non je ne pers pas les gens, comme vous dites. C'est juste qu'il m'a largué quand il t'a vu, sûrement. ». Et puis ouais, c'était mieux. Au moins, il allait pouvoir profiter de la jeune fille sans avoir à entendre les moqueries de Gale. Certes, ce dernier était une personne mature mais quand même, ce n'était pas une raison. Il s'en amusait, en faite. C'était chiant..

Et voilà, il était tombé sur une fille qui s'intéressait à la Saint Valentin ! Trop cool tiens ! Bon, allez, il n'allait pas en faire toute une histoire, en plus, c'était assez normal, en soit. Donc bon. Et puis, c'était sûrement le truc de toutes les filles en plus. Elles étaient peut être toutes comme ça. Et c'était vraiment insupportable. Enfin.. Juste parce qu'il était un mec sans doute. Si les choses avaient été différentes, ça aurait sans nul doute était une autre histoire oui, voilà. C'était plutôt évident, en faite.  « Bah écoute, ouais si tu veux ! Bah ouais, on pourrait se faire une petite soirée. Tu as déjà des idées ? ». Autant se monter gentil. Mais dans sa tête, il se disait surtout qu'il n'était pas nécessaire que l'on soit le 14 février pour se voir, pour faire une soirée en couple, tout ça quoi. C'était pathétique. Mais bon..

Il leva les yeux au ciel, lorsqu'elle se mit à se plaindre de la température.  « Rentrons va ! Et ne fais pas ta chochotte hein, il ne fait pas si froid que ça ! ». Il lui donna un léger coup sur l'épaule, et finit par enlacer sa taille. Bah oui, même si son footing était écourté, il n'allait quand même pas courir alors qu'il était avec elle hein, ça allait plutôt de soi, au final. Oui, c'était assez logique.

A la remarque de son petit ami, la brune haussa les épaules, guère convaincue (de toute évidence) :

« Ha ouai ? Et pourquoi je te suivrais, au juste ? »

Elle lui adressa un petit sourire, avant de poursuivre sur la possible soirée en ‘amoureux’ pour la saint valentin. Bon elle n’était pas amoureuse, mais bon, il lui plaisait quand même donc ça comptait peut-être un peu… Non ? La remarque de son cadet la fit bien rire, cependant, tandis qu’il prétendait que gale avait fui en voyant la vipère de 5ème année arriver.

« Non mais genre ! Ce n’est pas grave si tu es moins endurant et moins rapide que Gale, mon grand, un jour, tu battras ton cousin, vas… »

Elle lui tapota la tête, comme si elle le maternait, s’attendant, évidemment, à des représailles. Bien sûr, elle le taquinait. Ils savaient tous les deux que des deux, entre Laurell et Caleb, le mauvais joueur (mauvais perdant et colérique) c’était d’avantage Laurall que Caleb ! Et de loin. Il valait mieux ne jamais se mettre la brune à dos, d’ailleurs, parce que niveau rancune, elle battait tout le monde ! Et elle faisait ça bien !

Caleb étant partant pour qu’ils se fassent une soirée, la brune lui sourit.

« Cool ! Pour être tout à fait honnête je n’avais pas trop calculé le truc, mais Caro m’a rabattu les oreilles avec Nicolas… je n’arrive vraiment pas à savoir ce qu’elle lui trouve d’ailleurs, il est lourd… Heureusement, il est une bête en Quidditch, il n’a donc pas que des défauts, bref, on n’est pas là pour parler de lui. Donc, je m’y prends en retard, du coup vu que c’est bientôt là, mais je me disais que sans aller faire des fanfares et des cérémonies en veux-tu en voilà, on pourrait se voir juste tous les deux… Mais mon illumination s’arrête là ! »

Ouai faut pas croire, Laurell n’était pas du genre à avoir des idées fixes (sauf si elle avait une furieuse envie de quelque chose –genre une vengeance, comme ça au pif-). Donc quand elle essayait de se concentrer sur un truc, elle finissait toujours par détourner l’idée d’une façon des plus inattendue, pour parvenir à une conclusion invraisemblable. Aussi évitait-elle les projets trop tôt, sinon elle changeait d’avis 15 fois en cinq jours et elle agaçait ses amis (oui oui tous sans exception finissaient par s’énerver...).

Elle grimaça quand il la traita de chochotte. Faisant la moue, avec exagération, elle répliqua :

« Gnagnagna, chochotte toi-même, tiens ! c’est celui qui dit qui est !. Tout le monde n’a pas grandi dans des pays aux températures polaires, figures-toi ! Ca pelle grave dans cette île… »

Marchant d’un bon pas vers l’école, elle passa son bras à la taille de Caleb elle-aussi, et lorsqu’ils entrèrent dans le hall, elle s’exclama :

« Hourra !!!! Une température décente !!! »

Elle adressa un sourire amusé à Caleb et poursuivit :

« Donc pour en revenir au 14, je propose qu’on voit ça le jour j ? parce que tu me connais, si on programme maintenant, je vais forcément changer 15 fois d’avis d’ici là, et ce sera pénible aussi bien pour toi, que pour moi, que pour Caro qui va m’écouter râler pendant des jours entiers, donc épargnons-nous ça… »

C’était, en tout cas, ce qui semblait être le plus logique pour la brunette, en cet instant précis : (on précisera néanmoins que Laurell n’est pas forcément toujours très logique… -paf-)

Pourquoi suivre Caleb ? Mais parce qu'il était canon et qu'en plus de ça, il était parfait et trop classe et que ouais, c'était plutôt normal en faite, de le suivre ! Cela n'avait absolument rien de vraiment spectaculaire, vraiment bizarre et tout ça. Enfin.. Bon, comme si on pouvait vraiment se permettre de croire ce qu'il était en train de penser tiens ! C'était parfaitement impossible en réalité. Totalement même, parce qu'il n'était pas vraiment dans sa nature de se comporter ainsi, de se vanter, comme ça. C'était loin d'être son genre oui. Et il était absolument hors de question pour elle de laisser croire une chose pareille. Totalement impossible oui, voilà. Cela n'aurait, de toute manière, jamais servi à grand chose. Voilà tout.  « Oh allez Hell, tu sais très bien que je déconne ! Surtout que tu ne cours probablement pas assez vite pour me suivre, je pourrais te larguer sans la moindre difficulté ! Et toc ! ». Oui voilà, c'était aussi simple que ça ! Ou pas, en faite. Parce que c'était encore du n'importe quoi, comme beaucoup des choses qui pouvaient sortir de sa bouche lorsqu'il parlait à Laurell parce qu'il ne pouvait pas s'en empêcher ! Après, de là à dire que c'était normal, c'était une toute autre histoire à laquelle il ne fallait pas poser la moindre attention, à n'en pas douter, tiens. Et puis allez quoi, certes, il ne faisait rien de bien spécial mais quoi, elle aurait très bien pu vouloir le suivre pour ne pas l'embêter et attendre un moment où elle ne ferait rien. Ce genre de truc quoi ! Ce n'était qu'une idée. Et puis il savait très bien qu'elle ne le suivait pas.

Et puis il était parfaitement capable de battre Gale à la course non mais oh ! Il était absolument hors de question de se mettre d'un seul coup à le sous estimer hein ! Il ne pouvait pas tolérer une telle chose ! Comment l'aurait-il pu, en plus de ça hein ? C'était insupportable. Bon okay, il n'était pas du genre jaloux et il n'était pas non plus de ceux qui se comportait comme ça, à toujours se plaindre, toujours râler, ce genre de chose. Non, ça, c n'était vraiment pas pour lui, mais genre, pas du tout !  « Hum.. Attends deux secondes. Dis voir. Tu insinuerais que Gale court plus vite que moi ! T'es injuste ! En plus, c'est loin d'être vrai ! Je gagne aussi des courses. On a une course semblable, figure toi ! ». Et elle n'avait absolument aucun besoin de lui tapoter le haut de la tête ! Il n'était plus un enfant hein ! Non mais oh ! N'importe quoi !

Merci Caroline pour la Saint Valentin tiens ! Non mais franchement, c'était ridicule en faite. Bon, pas tant que ça non plus hein, il ne fallait pas se mettre à craquer une seule seconde quoi, et il ne fallait pas non plus se mettre à faire tout et n'importe quoi, même si c'était le genre de chose qu'il pouvait aisément se faire, oui, d'une certaine manière en tout cas. Et c'était plutôt logique, en faite. Sur ce coup, il allait lui faire sévèrement payé ! Bon, okay, pas tant que ça non plus hein, il ne fallait pas non plus abusé quoi. Il adorait Caroline, en plus de ça. Donc, ce n'était pas lui qui allait se mettre à faire n'importe quoi, c'était plutôt logique.  « Et tu me dis ça à moi ? Je déteste ce type ! Caroline a beau être une de mes meilleurs amis, je n'arrive pas à comprendre ce qu'elle peut bien faire avec ce pauvre type. C'est un débile ! Et pour la soirée, on peut très bien se faire un truc sympa dans la salle sur demande. Genre se regarder un film ou quelque chose comme ça non ? T'en penses quoi ? ». Bah oui, tiens, ce n'était pas une idée si délpacée que ça, ce n'était pas non plus si stupide que ça. Bah oui, ça allait plutôt bien de soi, oui voilà. Et voilà qu'il se mettait à proposer des idées pour le soir du 14 ! Là, c'était officiel, il avait grillé un neurone hein ! Il n'y avait absolument aucun doute à avoir sur la question ! C'était même carrément logique en faite.

Il leva les yeux au ciel. Elle était en train de se plaindre de la faible température mais à côté de ça, elle n'était pas censée être une chochotte ? Non mais sinon, des vannes comme ça, elle en avait d'autres ou bien ?  « Mais bien sûr oui ! Tu fais quand même ta chochotte oui, t'aurais beau dire ce que tu veux, j'ai parfaitement compris ! ». Lui donnant un coup de coude, il lui montra malgré tout que tout ça était une toute autre histoire.

Tout prévoir le jour même ? Bah au final, il s'en moquait plutôt pas mal hein, ils pouvaient très bien faire ce qu'elle voulait, du moment que ce n'était pas un truc trop niais. Parce que oui, il y avait quand même des limites sur le sujet, et il ne fallait surtout pas abusé. C'était plutôt normal, d'ailleurs, en faite.  « Hum... Oh bah.. Oui si tu veux, aucun problème. De toute façon, ce n'est pas non plus comme s'il y avait trente six milles trucs possibles hein ! ». Bah oui, quoi qu'ils en disent, ils restaient à Poudlard donc...

Oulalala, les oreilles de Laurell Heap étaient-elles bien branchées ??? Caleb McQueen venait-il de mettre en doute ses capacités physiques ??? Son cadet aurait-il sérieusement osé dire qu’elle était faible (enfin moins forte que lui donc faible, quoi). Caleb avait-il la moindre idée de ce que pouvait déclencher, chez Hell, ce genre de discours ??? Pas sûr ! Parce que côté ‘sens du combat’, la petite vipère était une acharnée de la vie ! Quand elle avait décidé un truc, elle se donnait à fond pour le faire, et peu importait les conséquences. Le tout étant uniquement de prouver que 1/ elle est la meilleure (elle est extrêmement fière), 2/ qu’elle avait raison (en disant qu’elle était la plus forte). Bref, elle plongea ses prunelles brunes dans celles de son petit ami, et riposta, le regard brillant de malice et de défi :

« Tu es sûr que tu viens de dire ça ??? Tu ne veux pas retirer ces paroles, par hasard ? »

Attention, hein, quand on s’attaquait au côté compétitif de Laurell, fallait s’attendre à des étincelles ! Elle n’aimait pas du tout qu’on la rabaisse, et si là, elle n’avait pas mal pris les propos de Caleb, ils n’étaient pas tombés dans l’oreille d’une sourde malgré tout ! En revanche, elle se mit à rire très franchement quand Caleb prit la mouche, suite à son insinuation concernant son cousin (à Caleb, hein, pas le sien à elle). Elle reprit, l’œil vif et amusé :

« Ok, ok… J’accepte de réexaminer ton cas ! Mais, et je dis bien mais, uniquement si toi, tu acceptes aussi de réexaminer le mien ! »

Et histoire d’éviter les quiproquo et incompréhensions de toute sorte, elle poursuivit :

« Tu peux battre Gale, si je peux te battre toi. »

Et toc ! Laurell était hyper dure en affaire en plus, alors si Caleb pensait qu’il pouvait la rouler, il se fichait le doigt dans l’œil ! Histoire de montrer qu’elle n’était pas foncièrement méchante (même si elle était hyper butée et très mauvaise joueuse), elle l’embrassa doucement sur la bouche. Q’uil ne s’imagine pas non plus qu’elle était remontée contre lui (enfin, à voir selon son dernier mot concernant l’opinion finale formulée par Caleb au sujet de leurs capacités respectives à tous les deux…).

Quand elle parla du petit ami de sa meilleure amie, la brune se mit à rire, en écoutant la réponse de Caleb à ce sujet. Ben voilà, au moins ils étaient d’accord sur ce sujet-là, sans en douter une seule seconde !!!! Nicolas était… très spécial. Vraiment. Cette façon qu’il avait d’être aussi hautain, à afficher son titre à la noix sans vergogne et à s’imaginer supérieur aux autres genre Laurell ne s’est jamais sentie supérieure, non non, évidemment, on ne citera pas la ‘dispute’ d’il y a trois minutes, bien sûr !. Souriant à Caleb, elle répondit sans hésiter une seule seconde :

« Touché, coulé, ta description est parfaite, rien à redire ! »

En revanche, lorsqu’il parla de regarder un film… La brune fut totalement perdue. Elle se souvenait bien que son cousin, Corey avait un jour essayer de lui expliquer comment fonctionnait son ordirapeur, mais elle ne se souvenait ni des explications, ni de ce qu’était ‘un film’ (pourtant le mot, elle avait vraiment l’impression de l’avoir déjà entendu quelque part… levant la main, comme pour demander un temps mort, elle répondit, l’air vraiment perdu, sur ce coup-ci :

« Eu stop ! Temps mort, je viens de me faire distancer méchamment. C’est quoi déjà un film ? Je crois que Corey a déjà voulu m’en parler avec son histoire de toile et d’ordirapeur, mais j’ai rien retenu du tout… »

Laurell n’était pas du tout branchée technologie moldue… Son père étant sorcier, elle avait grandi dans la magie depuis toujours, et les autres membres de sa famille étant sorciers aussi… Bon Corey avait des connaissances moldues, mais quand il avait voulu les partager avec sa cousine, cette dernière avait vite décroché. C’est compliqué et en plus, elle trouvait que ça ne servait franchement à rien !

Quand il la réinsulta de chochotte, Laurell leva les yeux au ciel, dans un parfait signe d’exaspération d’adolescente en puissance et grimaça :

« Et bla bla bla bla bla ! »

Ouai, super intellectuel comme réponse là, hein ? Super répartie ! Bref, la brune sourit à son petit ami quand il répondit que de toute façon, ce n’était pas comme s’ils auraient des tonnes de possibilités pour le 14.

« Pas faux. »

Mais puisqu’elle était butée, elle avait aussi des plans à exposer :

« Mais bon, faut pas oublier qu’on a la salle sur demande, comme tu l’as bien signalé ! Et on peut en faire absolument tout ce que l’on veut ! »

De quoi réfléchir, quoi… Un parc d’attraction, un aquarium, une piscine… Un sauna *____*. Il y avait franchement du choix pour cette pièce, alors bon, ils pourraient bien faire ce que bon leur semblait au final !

Caleb McQueen ne retirait jamais ses paroles. Cela ne se produisait jamais et il était même certain que ce genre de chose ne pourrait jamais se produire. Non, cela n'arriverait jamais. Il en était absolument hors de question, et si elle n'était pas contente, et bien soit, qu'elle lui montre sa capacité en sport tiens, sans aucun problème. En tout cas, ce n'était pas lui qui allait faire la moindre réflexion à ce sujet, c'étiat même plutôt normal, au final. Caleb était un garçon et il avait toujours trouvé les garçons plus doués que les filles. Mais à côté de ça, il était question de Laurell et du coup, il ne voulait pas la blesser, il ne voulait pas lui faire de mal quoi. C'était plutôt normal, d'ailleurs. Plutôt logique, aussi. Mais que l'on se comprenne bien, il fallait se mettre en tête que ouais, même s'il pensait, au moins un peu, ce qu'il disait, il ne voulait pas qu'elle le prenne mal et ça semblait être le cas, même si elle ne semblait pas vouloir le montrer. Dans tous les cas, pour le reste, hors de question de lui faire du mal.  « Hum... Je rigole Hell, t'en fais pas. Je ne dénigre pas tes capacités physiques ». Surtout qu'en dehors du fait qu'elle soit une fille, elle n'en restait pas moins plutôt douée hein. Elle se débrouillait plutôt pas mal et il n'y avait pas la moindre raison de se plaindre à ce sujet. C'était logique oui, sans le moindre doute, d'ailleurs. Enfin bon, pour le reste, que cela soit facile ou pas, il fallait savoir faire avec. Elle était cool. Et en plus, elle sortait avec lui. Donc, il n'était pas question pour lui de lui faire du mal. Il tenait trop à elle pour que les choses aillent mal pour une telle broutille. Cela aurait vraiment été débile quoi. Donc il ne fallait pas s'emballer.

Bon, ouf, elle acceptait de réexaminer son cas ! Ouf ! Non pas qu'il ait quelque chose contre son cousin hein, sinon, il ne l'aurait sans doute jamais aimé à ce point, c'était logique oui, voilà. Gale courait vite, à n'en pas douter et ce n'était pas lui qui allait en dire le contraire, mais il ne courait pas non plus si vite que ça et Caleb courait depuis déjà très longtemps. Du coup, peut être bien que oui, il courait plus vite que son cousin. En faite, elle n'en savait rien, elle ne savait pas quoi faire ni comment se comporter, elle n'en avait pas la moindre idée en faite. Mais bon, pour le reste, ce n'était pas ça qui allait vraiment y changer grand chose.  « Tu es trop bonne avec moi ! ». Non non, aucun sous entendu, il n'était pas nécessaire de s'emballer. Sinon, pour le reste hum.. Ouais, peut être que là, ça devenait du gros n'importe quoi ! Comme s'il était vraiment possible de penser, une seule seconde que ça allait être aussi simple que ça non, mais oh ! Impossible hein, hors de question.  « Eh oh ! N'importe quoi ! Tu t'enflammes là ! Je ne vais quand même pas me permettre de dire que tu peux me battre alors que l'on a jamais fait de course ensemble hein ! ». Bon, pour ça, il fallait être en forme et hors de question de courir, maintenant, alors qu'il avait déjà couru plus d'une heure et qu'en plus de ça, il s'était arrêté en pleine course du coup, ce n'était pas vraiment conseillé. Oui voilà. Donc.. Ouais, il ne fallait pas s'emballer. Hors de question oui, même si c'était loin d'être facile.

Un sourire en coin se dessina sur les lèvres du garçon lorsqu'elle lui dit qu'il avait la très bonne description pour Nicolas. Normal en même temps, elle ne voyait pas vraiment comment est-ce qu'il était possible de le supporter, ne serait-ce qu'un peu ! C'était un gros débile, un abruti, un gars qu'on avait envie de baffer et s'il ne savait pas se retenir, sans doute qu'il l'aurait déjà fait une paire de fois, à n'en pas douter. Certes, il s'agissait sans doute d'un comportement un peu débile et qu'il était préférable d'éviter, mais il ne pouvait pas s'en empêcher, c'était souvent comme ça lorsque l'on détestait quelqu'un. Il se tenait oui, bien sûr. Il se tenait du mieux qu'il le pouvait. Même si ce n'était pas toujours aussi facile que l'on pouvait bien le vouloir.  « En même temps, c'est un pauvre type, il est probable que toutes les descriptions lui conviennent hein, dès le moment où elles ne le rendent pas cool. Parce qu'il est loin de l'être... ». C'était même plutôt évident, en faite, il n'y avait aucun doute à avoir à ce sujet.

Des fois, Caleb avait tendance à oublier que la technologie moldu qu'il connaissait n'était pas connu de tout le monde. Bon, ce n'était pas bien méchant hein, et ce n'était pas non plus comme si c'était le genre de chose qu'il était vraiment difficile d'expliquer mais bon, après pour le reste, il faisait de son mieux, et ce, même si par moment, il était vraiment capable de donner l'impression d'avoir du mal. Ce n'était pas toujours aussi simple que l'on pouvait bien le penser. Il essayait, c'était ça le plus important . A n'en pas douter.  « C'est une histoire, n'importe laquelle, qu'elle soit super drôle, super sérieuse aussi... Qu'elle fasse peur ou qu'il y ait de l'action. Il y a des acteurs, des gens qui jouent un rôle précis et puis voilà.. C'est assez cool, il y a des films qui sont vraiment bien, sérieux hein ! Donc après, ça pourrait être une soirée découverte ? ». Bah oui parce que du coup, expliquer ce qu'était un film n'était pas aussi simple que l'on pouvait le vouloir hein. C'était même très loin d'être facile. Du coup, il essayait, faisait de son mieux.  « Ca se regarde sur un écran. Nous, on a rien à faire. Et là, dans l'écran, ça nous raconte une histoire et tout ça ». Mouais, c'était un peu pourri comme explication finalement.

 « Très belle réparti oui, en effet ! ». Et elle avait quelle âge déjà ? Bon, okay, il était sévèrement en train de se moquer là, mais il ne fallait pas lui en vouloir bordel ! Ce n'était pas facile, très loin de là, en plus de ça. Mais dans son caractère, il y avait toujours eu de la moquerie, un caractère que l'on avait pu retrouver dans toute sa famille, en plus de ça.

Et pour le 14 oui, absolument aucune raison de se casser la tête. Ils trouveraient quoi faire au moment venu. Il n'y avait pas besoin de se tracasser plus longtemps.  « On trouvera à ce moment là. Mais ouais, la salle sur demande est parfaite pour faire ce qu'on veut. ».

La brune observait Caleb avec un haussement de sourcils désapprobateur plus que clair concernant le fond de sa pensée :

« C’est ça oui, en plus tu me prends pour une idiote, quoi. »

Elle soupira :

« Ca va que c’est toi. »

Parce qu’elle l’aimait bien donc elle n’allait pas encore le taillader pour le jeter aux hippogriffes en guise de dîner (pas encore, bien sûr, on pouvait toujours finir par changer d’avis un jour ou l’autre… méfiance !). Et voyant que Caleb s’enflammait au moins autant qu’elle (ils sont pas trop mal assortis finalement), elle se mit à rire :

« Et toi, tu ne t’enflammes pas peut-être ? »

Lui offrant un large sourire moqueur, elle répliqua :

« Bon alors si je comprends bien, tu es partant pour qu’on se fasse une course et que je te lamine grave ? »

Un petit haussement d’épaules et elle ajouta :

« Je pourrais te filer un mouchoir, quand tu viendras, derrière moi, en pleurant. »

C’était un des soucis avec Laurell, lorsqu’elle était lancée, on l’arrêtait vraiment très difficilement. La brunette était trop portée sur la compétition pour savoir se calmer toute seule. Et si elle avait le malheur de perdre, elle était fichue de hurler à la triche sans autre considération. Heureusement, le sujet passa sur Nicolas et là, Laurell se mit à rire :

« Voilà au moins un sujet sur lequel on ne peut qu’être d’accord. »

Puis, affectionnant un air conspirateur, elle chuchota, comme si elle craignait qu’on ne surprenne leur conversation alors qu’ils étaient très clairement seuls :

« Et dis donc… Tu crois que genre Nicolas lui a fait boire un filtre d’amour ??? Ceci expliquerait bien cela… »

Ben quoi ???? Ce serait l’explication la plus logique, pour que Caro soit avec Nicolas, quoi !!!! Puis Caleb entreprit d’expliquer à Laurell en quoi consistait un film… Ouai, Corey lui avait déjà dit, ça lui disait quelque chose, maintenant qu’on le lui rappelait ! Hochant doucement la tête (avec l’air de celle qui a tout compris, enfin), elle répondit, pensive :

« Ha oui, ok, ça me rappelle bien quelque chose, Corey m’en avait parlé. Ben écoute si tu veux, oui, je n’en ai jamais regardé alors je te fais confiance pour un truc fun ! »

Laurell se mit à rire quand Caleb parla de sa réparti. Haussant les épaules, elle reprit :

« Ben quoi ??? Je suis sûre que tu as très bien compris ce que je voulais dire ! »

Puis, passant ses bras autour du cou de son petit ami, ses prunelles encrées dans celles de ce dernier, elle sourit. C’était plus fort qu’elle. Même si elle était sacrément chiante quand on parlait de performances individuelles, elle était aussi très naturelle. Elle était toujours heureuse quand elle était avec ses amis, et Caleb, ben c’était un petit bonus, il lui donnait toujours le sourire ! C’était comme ça, et elle ne s’en plaignait vraiment pas.


-FIN POUR LAURELL-

Caleb ne la prenait pas pour une idiote et pour tout dire, ça n'était même jamais arrivé. Laurell était ce genre de personne que l'on savait intelligente dès l'instant où l'on parlait, ne serait-ce qu'un peu avec elle. Et c'était aussi simple que ça, au final, il n'y avait rien de plus à en dire. Dans un sens, en tout cas. Mais ce n'était pas toujours aussi facile que ça. Mais il fallait savoir faire avec et il n'y avait rien de plus à en dire. Quoi que l'on puisse bien en pensée, nous n'avions pas vraiment d'autre choix que de s'en apercevoir. Certes, par moment, Laurell prouvait qu'elle n'avait que quinze ans. Mais à d'autre, il se trouvait facile de voir qu'elle était suffisamment mature pour valoir la peine. Oh bien sûr, Caleb n'avait que quatorze ans et du coup, il n'avait pas vraiment de quoi la ramener. Mais bon, c'était ainsi, point final. Il n'y avait rien de plus à en dire. D'une certaine manière, en tout cas.  « Je n'ai jamais dit que je te prenais pour une idiote Hell.. ». Surtout qu'il ne voulait pas qu'elle prenne les choses aussi mal que ça. Oui voilà, c'était sans doute aussi simple que ça, d'une certaine manière, en tout cas. Il refusait qu'elle interprète mal quelque chose. Et s'il se trouvait être maladroit, et bien il s'en excusait mais ce n'était absolument pas volontaire. C'était surtout sur ça qu'il fallait que les gens se concentrent, quoi que l'on en dise.

Caleb avait l'habitude de s'enflammer. Parfois, il se prenait même à se vanter sans même s'en rendre compte, tant ça lui plaisait de le faire. Mais on ne pouvait pas non plus lui en vouloir. Et cela aurait été une chose bien bizarre et bien triste, pour tout dire. Mais bon, pour le reste, il ne fallait pas que les gens s'enflamment, d'une certaine manière en tout cas. Il s'amusait à se vanter parfois, à d'autre moment, il ne le faisait pas exprès. Croire qu'il soit du genre vantard était un leurre, il ne fallait pas se laisser avoir par des pensées aussi pathétique.  « Oh mais moi, je suis toujours comme ça ! ».

Le sujet de la course était plutôt bien encré dans la conversation. Non pas que cela soit vraiment désagréable, d'une certaine manière, mais disons que malgré tout, il devait bien avouer que les choses n'étaient pas aussi simple que l'on pouvait bien vouloir que cela le soit. Et c'était aussi sur ça qu'il fallait que l'on se concentre, ne serait-ce qu'un peu, à n'en pas douter.  « Garde ce mouchoir pour toi, je sais qui en aura le plus besoin et il semble que cela ne soit pas moi ». Non mais oh. Mais à côté de ça, malheureusement, ils furent contraints de laisser tomber. Bon, contraint était sans doute un bien trop grand mot, en faite. Ils changèrent juste de sujet pour parler du copain de Caroline.

Un filtre d'amour ? A n'en pas douter. Nicolas était certes, riche à crever, penser une seule seconde qu'une fille comme Caroline puisse tomber dans les bras d'un crétin pareil était impensable mais genre, totalement. C'était impossible, ce n'était même pas une possibilité. Et ça ne le serait sans doute jamais.  « Je pense que y a pas d'autres solutions. Ca doit être le seul moyen pour qu'un mec comme lui ait une fille comme Caroline. Elle vaut tellement mieux ». Il n'avait que l'argent pour lui. A côté de ça, il n'avait rien. Il avait un caractère infâme, une jalousie maladive.. Non, vraiment rien pour plaire. Et pourtant, elle restait avec lui. Débile.

Pour le cinéma, ils verraient. De toute façon, ce n'était pas non plus comme si c'était si horrible que ça. Un film permettait de rester posé, bien installé, et de ne pas se casser la tête une seule seconde. Cela n'avait absolument rien d'exceptionnel non ? C'était même plutôt du genre cool, à ses yeux du moins. En clair, il n'y avait rien de vraiment exceptionnel à côté de ça. C'était sur ça qu'il fallait que les gens se concentre. Ou en tout cas, c'était son point de vu. A n'en pas douter. Oui voilà.  « On verra le 14 oui ».

Et elle l'embrassa. Il ne savait toujours pas quelle était la situation entre eux. Ou en tout cas, il ne parvenait toujours pas à mettre un mot sur ses sentiments. Mais une chose était sûre. Quand elle était à ses côtés, il se sentait bien. Et c'était bel et bien ça le plus important oui.