Il y a des jours comme ça... [PV : CALEB]

Il y avait des jours comme ça où tout semblait aller mal. Ce vendredi là était un de ces jours là. Et Samara en était particulièrement agacée. Elle ne s’était pas réveillée le matin de ce vendredi et avait loupé le petit déjeuner ce qui faisait que son ventre n’avait pas cessé de gronder. Si Sam avait toujours plus ou moins faim mais quand son ventre se mettait à gronder comme il le faisait maintenant, elle ne pouvait plus se concentrer. N’ayant pas pu passer à la cuisine pour chiper du pain au nez et aux yeux de lynx des elfes de Poudlard, jeu auquel elle était devenue une vraie experte l’année dernière. Elle avait un peu peur d’avoir perdue la main mais elle n’avait, de toute façon, pas eu l’occasion de tester cette année. Elle se disait aussi que vu qu’elle était devenue préfète, elle n’allait peut-être pas recommencer cependant ce matin elle était prête à renoncer à ces bonnes résolutions tellement elle avait faim. Son ventre se tordait et elle avait terriblement mal ce qui empêchait la jeune jaune et noire de se concentrer en cour ce qui faisait qu’elle n’avait rien suivie et qu’elle se retrouverait sûrement très embêtée au moment de rédiger son devoir de potions. Enfin, ces préoccupations là n’occupaient pas son jeune esprit. A vrai dire, une seule pensée l’occupait. : celle du déjeuner qui ne devrait pas tarder et où elle pourrait –enfin- manger. Pour l’instant, c’était tout ce qui comptait, elle s’occuperait de ses devoirs après.

Et puis une autre chose l’obsédait, une autre chose qu’elle ne pouvait pas résoudre. Pire. Qu’elle ne savait pas résoudre. Elle avait bien essayé de demander l’avis de sa mère, puis de sa tante, puis de ses cousins, mais rien à faire, chaque fois qu’elle voulait demander un conseil, les mots ne franchissaient pas ses lèvres et elle se mettait brusquement à devenir toute bizarre et à rougir. C’était assez embêtant et Samara le reconnaissait sans mal, elle aurait largement préféré pouvoir parler mais c’était comme ça, elle n’y pouvait rien, elle ne parvenait pas à se livrer à ses proches. Ce n’était pas une question de confiance, bien au contraire, elle adorait ses cousins et elle avait parfaitement confiance en eux mais ça, elle ne pouvait pas le dire. Et bien qu’elle aurait préféré l’oublier, ça aussi, ça lui tordait le ventre.

Moins d’une heure plus tard, une seule chose avait continué à la tourmenter et même si elle essayait de l’enterrer au fin fond de sa petite tête blonde, cette pensée revenait toujours la hanter et elle ne savait plus que faire. L’idéal serait évidemment de parler, et pour cela elle avait trouvé une solution, parler à un inconnu, le dit-inconnu la prendrait très certainement pour une folle mais très égoïstement, elle s’en fichait, elle voulait juste une personne à qui parler de tout cela et à qui elle pouvait demander des conseils, mais il fallait encore trouver la personne et ça, c’était pas évident. Même pas du tout.

Seulement, ce vendredi était peut-être un de ces jours où le destin avait décidé de se mettre sur la route de la personne qui en avait besoin. En effet, au détour d’un couloir, alors qu’elle s’était perdue dans les couloirs ce qui le faisait bien pour une préfète qu’elle se baladait tranquillement, elle tomba sur un garçon de Serpentard plus âgé qu’elle selon elle. « Salut, tu es perdu ? » Si c’était le cas, peut être qu’elle pourrait aider, après tout, c’était son boulot de préfète d’aider les élèves et ce même s’ils n’étaient pas des jaune et noirs. Et puis pendant une seconde elle ne penserait pas au problème qu’elle ne pouvait pas résoudre, peu importe le point de vu qu’elle prenait pour l’analyser. Bien sûr, elle pourrait toujours en parler au principal intéressé, son problème concernait un garçon, mais rien que l’idée lui paraissait invraisemblable. Elle ne pouvait pas en parler à sa propre cousine qu’elle considérait comme sa sœur de cœur alors à Zane… C’était tout simplement impossible. Seulement sa conscience lui disait qu’elle devrait forcément lui parler à un moment ou un autre. Elle n’arrivait pas très bien à identifier ce qu’elle ressentait, ses sentiments étaient flous. Trop flous. Ca lui embrouillait la tête et elle ne savait plus quoi faire, elle était perdue et elle avait beau se dire qu’il ne fallait pas qu’elle se prenne la tête, dès qu’elle le voyait, elle se trouvait toujours nulle, stupide et tout un tas d’autres merveilleux qualitatifs. Bref, le principal intéressé était à rayer de la liste, du moins pour le moment parce que si Samara savait quelque chose, c’était qu’elle devrait forcément lui en parler à un moment ou un autre sinon…et bien elle se sentirait encore plus stupide en sa présence que maintenant et elle n’aimait vraiment pas cette sensation. Oui, si elle adorait le sentiment qui germait en elle quand elle parlait à Zane, elle n’arrivait pas à se débarrasser de la sensation d’être très stupide. Et quand elle disait très stupide, c’était un euphémisme. Ce qu’elle aimerait trouver là maintenant, ce qu’il lui faudrait, c’est quelqu’un pour parler, pour se vider la tête au moins une fois et peut-être que la prochaine fois qu’elle verrait son ami, elle se trouverait moins bête. Enfin, elle espérait en tout cas parce si elle ne se débarrassait jamais de ce sentiment désagréable…Enfin, ce n’était pas le moment de penser à tout cela, elle avait quelqu’un à aider, ou pas d’ailleurs mais peu importe, elle avait quelqu’un à qui parler et si penser à Zane en mode larve, ce qui était exceptionnel pour être souligné, avait été sa principale occupation pendant une partie des vacances, il n’était pas question de continuer au château. Après tout, elle était préfète cette année, elle avait des responsabilités et toutes ces choses qu’elles n’auraient pas aimé affronter toute seule. Mais elle avait des amis sur qui elle pouvait compter et c’était bien ça le plus important. Et puis selon sa mère, toutes ces responsabilités la ferait grandir ce dont, entre parenthèses, elle n’avait pas spécialement envie. Elle se sentait bien en petite fille naïve et elle n’avait pas vraiment envie de devenir grande maintenant bien qu’elle savait que ça finirait par arriver. Après tout, elle n’avait que 12 ans et elle n’avait ni pensé aux responsabilités qu’elle avait maintenant ni à l’attachement grandissant qu’elle éprouvait pour Zane et puis tout était si compliqué dans sa tête qu’elle finissait par ne plus s’y retrouver et à se perdre complètement, submergée par ses pensées. Lorsqu’on prenait un peu de recul on pouvait pourtant s’apercevoir que le problème n’était pas si compliqué mais lorsqu’on avait l’âge de Samara, on était vite dépassé par ce qui se passait autour de soi et on finissait par faire n’importe quoi et la blondinette préférerait carrément ne pas arriver jusque là.

De temps à autre, le jeune Caleb McQueen se plaisait à errer dans les couloirs, dans les endroits qui étaient moins fréquentés et où il avait le moins de chance de tomber sur quelqu'un. Oh que l'on ne se fasse pas avoir, on ne pouvait pas non plus se mettre à dire qu'il était un solitaire hein. Il aimait être accompagné. Surtout lorsqu'il était question de charmante compagnie, mais après bah, il n'avait rien contre les moments où il se retrouvait seul. Il n'était pas difficile, et il n'allait pas, de toute façon, se mettre à faire une crise parce qu'il était seul hein. Il n'était pas non plus agoraphobe, en clair, il était une personne totalement normal et il était impossible de se mettre à dire qu'il était vraiment différent des autres. Même si dans le fond, il l'était, puisque chaque personne était différente et qu'il n'y en avait pas une qui soit vraiment comme les autres. Et puis bon, il n'aimait pas tant que ça se dire qu'il était identique aux gens. Même si, au final, il n'en était pas si loin. Il avait des principes en commun, et il n'était pas un monstre, en plus de ça. Il était plutôt agréable dans son genre. Il n'avait pas à se plaindre, en clair. Oui, voilà, c'était aussi simple que ça, et il n'y avait rien à ajouter d'autre. Tout simplement. Et puis bon, il n'y avait pas grand chose à dire de plus hein..

Son ventre se mit à doucement grogner. Et l'idée de se rendre aux cuisines lui traversa l'esprit. Bon, il n'allait pas faire de détour par rapport à son petit tour bien sûr. Il allait continuer sur cette voie puisque de toute façon, il y avait un passage secret, un peu plus loin, qui menait aux cuisines. Bah oui, il avait eu le temps d'en trouver depuis qu'il était là hein. Il n'y avait rien de vraiment extraordinaire là dedans. Il avait toujours aimé explorer cette école. Et même s'il ne trouvait pas souvent quelqu'un pour le faire avec lui bah, il s'en foutait plutôt pas mal hein. Ce n'était pas non plus comme s'il avait besoin de compagnie pour pouvoir vraiment s'amuser. Enfin.. Ce n'était pas non plus la grosse éclate hein, que l'on ne se mette pas à croire n'importe quoi. Il s'en foutait quoi. Et c'était tant mieux.

Quand cette fille se pointa devant lui, il la trouva plutôt jolie. Bon, jeune hein, elle n'avait que douze ans, peut etre treize mais il avait un sérieux doute, mais elle avait un joli visage qui ne pouvait que promettre pour l'avenir. Mais son côté joli fut bien vite estompé par son aspect débile. Il était clairement plus vieux qu'elle et si en cinquième année, il était encore capable de se perdre à Poudlard, il n'aurait qu'à s'euthanasier tout de suite en faite. Non mais franchement. En plus, il ne montrait aucun signe de perdition. Il n'était clairement pas perdu et il savait où il allait. C'était quoi, une façon détournée pour dire que elle, elle l'était ? N'empêche qu'elle était en deuxième année et qu'elle était préfète.. Depuis quand est-ce que l'on pouvait l'être en étant aussi jeune.. ? Ridicule. Mais bon, il se garda bien de faire la remarque. Du moins, pour le moment et uniquement parce qu'il n'était pas aussi méchant que ça. Mais qu'elle continue à le chercher et là par contre..  « J'ai l'air perdu ? Si c'est ça, il faudrait sans doute que tu penses à mettre des lunettes. Je suis loin de l'être. ». Et que l'on ne se mette pas à croire qu'il allait la respecter à cause du badge sur son uniforme. Jouer des rôles, ce n'était pas son genre et qu'on ne vienne surtout pas lui demander de le faire. Il préférait faire perdre des points à sa maison, dans ce cas.

Samara était d'une naïveté telle que les propos dits d'un ton agressif, froid, méchant lui passait dessus comme l'eau glissait sur les plumes d'un canard. Les propos ne l'atteignait pas. Elle restait dans son petit monde tout rose où la méchanceté n’existait pas rassurez vous, elle va en sortir certes, lorsqu'on était désagréable avec elle pendant toute une conversation, elle finissait, parfois, par comprendre que peut-être, la personne avec qui elle discutait gentiment n'était pas aussi gentil qu'elle. Mais la méchanceté la dépassait, élevée dans une petite bulle depuis sa tendre enfance par ses parents chéris, et étudiant dans une petite école plutôt tranquille, elle n'avait pas encore vu combien certaines personnes pouvaient être méchantes et lorsque l'on ne voyait, ne vivait pas quelque chose, c'était difficile de comprendre. Un peu à l'image d'un premier amour, on éprouve certains sentiments assez forts mais on a du mal à les identifier et à pouvoir les exprimer. Pour l'instant donc, la jeune Samara était toujours 'bloqué' dans son monde idéaliste mais elle commençait à comprendre, après tout n'est pas très rose à Poudlard, que ce n'était pas forcément très bon pour elle que de se voiler la face comme elle le faisait. Mais elle était encore loin de changer et puis, après tout, elle n'avait que douze ans et elle était en droit de garder son innocente naïveté.

« Pas forcément mais c'était histoire de commencer le rp la conversation. Et pis faut bien que j'honore mon badge en aidant ceux qui se pomment dans les couloirs comme je le faisais l'an dernier » répondit-elle donc au garçon. « Je m'appelle Samara. Et toi ? » lui demanda-t-elle ensuite. Bien sûr, elle n'allait pas lui demander s'il était à Serpentard, elle avait captée le truc des lunettes et poser une question dont elle savait très bien la réponse n'allait pas l'aider à faire connaissance avec le vert et argent. Parce que c'était un peu le but de l'histoire, faire connaissance et passer au sujet qui bouleversait actuellement Samara à savoir Zane, celui qui ne quittait plus ses pensées. Après, elle n'était pas assez stupide pour dire le nom de celui auquel elle pensait toute la journée, non, et puis si Zane l'apprenait, une rumeur était si facilement déclenchée, elle allait mourir de honte. Sam avait beau se savoir plutôt jolie, elle n'avait absolument pas confiance en elle et ne se pensait pas du tout à la hauteur de celui pour qui elle ne cessait d'éprouver des sentiments de plus en plus forts, elle ne voulait donc pas que le principal intéressés sache les sentiments qu'elle éprouvait pour lui enfin pour le moment parce qu'elle se disait qu'elle n'allait quand même pas resté ainsi toute l'année et qu'il faudrait bien qu'elle en parle à un moment ou à un autre à Zane. « T'es en quelle année ? C'est dur les cours ? » C'était des questions basiques, certes, mais lorsqu'on ne connaissait pas quelqu'un, il était difficile de parler de quelque chose avec cette personne.Et puis Sam n'a pas de sujets de conversation, c'est pour ça qu'elle est solitaire Et puis la jeune jaune et noire aurait bien l'occasion de se rattraper par la suite enfin, pour cela, il faudrait que Caleb continue de parler avec elle et ça, c'était pas forcément gagné.

C'était assez nul comme commencement de conversation hein. Non mais c'était vrai quoi, ce n'était pas non plus comme si c'était à ce point choquant et bizarre hein. Il n'était pas en première année et n'avait pas un sens de l'orientation aussi pourri que ça non plus. Il n'était pas non plus en mesure de trop se casser la tête, c'était impossible, totalement même. Tout simplement. Il ne fallait pas non plus se mettre à se casser la tête. Donc non, il n'était pas perdu et il n'avait pas non plus particulièrement envie de faire la conversation avec quelqu'un. Alors si elle voulait bien lui foutre la pain, ça lui aurait parfaitement convenu. Donc voilà. Il n'allait pas se plaindre et il n'allait pas non plus se mettre à se casser la tête, c'était impossible. Oui voilà. Totalement impossible en faite. Un soupir s'échappa alors donc, de ses lèvres et il se mit à lever les yeux au ciel. C'était ridicule. Et cette fille là, elle l'était encore plus. D'ordinaire, Caleb n'était pas un monstre, il n'était pas non plus du genre à critiquer et à se moquer de tout le monde ouvertement. Il n'était pas Gale qui lui, avait d'assez grandes facilités avec ça.  « T'es consciente du fait que c'est du genre pourri comme lancement hein ? C'est un peu prendre les gens pour des cons.. ». Bon, c'était peut être un peu trop fort, mais bon, il ne fallait pas non plus se mettre à croire qu'il allait se laisser faire, en plus de ça ; C'était loin d'être dans ses habitudes en tout cas. Jamais de la vie.

Et elle était sérieuse en plus de ça. Elle était en train d'enchaîner en se présentant donc elle était vraiment en train de croire que l'on pouvait lancer une conversation comme ça ? Totalement folle et en plus, elle y croyait vraiment. Pathétique. Mais bon, il n'était pas non plus à ce point désagréable ni à ce point monstrueux pour faire croire qu'il était infernal hein. Mais bon, pour le reste, ce n'était pas non plus aussi peu croyable que l'on pouvait le croire. Il y avait des gens qui n'étaient vraiment pas crédible en tout cas. Ou en tout cas, qui se trouvaient être bien naïf.  « Caleb. ». Et puis il devait faire attention aussi. S'il ne se trompait pas, les préfets pouvaient faire perdre des points aux autres maisons. Et c'était bien la toute dernière chose qu'il voulait. Et elle n'avait surtout pas intérêt à faire un truc pareil. Sinon, là, il le prendrait vraiment mal. Et ce n'était sans doute pas ce qu'elle voulait. Caleb savait se montrer vraiment très rancunier et l'avoir pour ennemi n'était pas ce que les gens voulaient, au final.

Et c'était une conversation ou un interrogatoire ? C'était aussi là que se trouvait la grande question. Non mais c'était vrai quoi, regarder donc un peu tout ça. C'était assez débile, totalement même. Non mais c'était vrai quoi, et c'était ainsi, il n'y avait rien à ajouter au final, absolument rien même. Et c'était sans doute bien plus simple en plus de ça. Mais voilà qu'elle se mettait à lui poser des question encore et encore. Et ça ne l'intéressait pas vraiment. Elle n'était que préfète, donc elle n'était pas de la police. Okay, il y avait la politesse et il allait lui répondre. Mais qu'elle ne pense pas non plus que ça allait durer bien longtemps tout ça. Il avait mieux à faire que de répondre à des questions continuellement.  « Quatrième année. Pourquoi ? ». Il ne répondit pas à la question des cours. Parce que le pire, c'était qu'elle lui posait des questions, qu'elle se mettait à lui dire tout et n'importe quoi. Elle n'était qu'en deuxième année, s'il ne se trompait pas. Donc il n'avait pas le moindre compte à rendre à une gamine. Oui voilà. Et de ça, il en était parfaitement conscient. Elle, peut être un peu moins, par contre.