Souvenir & neige [PV]

Avec ce qui s'était produit cet été, Estelle était toujours punie. Résumons, elle avait involontairement et volontairement utilisé la magie sur une dame qui l'avait insulté gratuitement. La bouche c'était transformé en fermeture éclaire, un sort jeté sous la colère (Le involontaire) et l'avait ligoté à la chaise (Volontairement). Bref, elle était punie. Noël était dans quelques jours, ainsi que le fameux bal que Poudlard organisait. La Canadienne était restée au château tout simplement parce que sa mère ne voulait pas l'emmener au Canada avec elle. Comme j'ai dit plus haut, Estelle était punie. Cette punition durait jusqu'à la fin de l'année scolaire et elle devait rester à Poudlard pour y travailler dure pour le passage de ses buses. Résulta, Estelle passait ses vacances de Noël à l'école et n'avait pas eu droit à une nouvelle robe. Elle devait aller au bal avec son ancienne robe - elle la portait depuis deux ans de suite. Elle lui allait toujours aussi bien. C'était un détail qui ne dérangeait pas la jeune adolescente.

Il se faisait tard et la salle commune était presque vide. Estelle c'était installé à une table avec un vieil échiquier. Elle ne jouait pas présentement, elle était plutôt perdue dans ses pensées alors que les pièces étaient toujours à côté de la plaque de jeu dans un sac de velours rouge. Il n'y avait pas que le jeu sur la table. Il y avait un calepin que la brune utilisait pour dessiner. C'était un calepin moldu un peu usé sur les coins qui contenaient plusieurs dessins. Ce livre était comme un journal intime pour la lionne. Elle y exprimait ses émotions avec des jeux de ligne et de texture. Par contre, elle ne dessinait pas présentement. Ses yeux bleus contemplaient la neige qui tombait dehors. Le peu qu'elle pouvait voir en fait. La nuit était tombée et seule les lueurs de la salle commune permettait dans voir un peu. Elle aimait les flocons. Ça lui rappelait son pays d'origine qui lui manquait beaucoup. Évidemment, l'hiver ici n'était pas comparable à ceux du Canada. Comme le pensait souvent la Canadienne, mieux valait ça que rien du tout. Évidemment, il avait des points positifs et négatifs. Comme toutes bonnes choses. La jeune femme était habillée simplement. Un pantalon bourgogne carreau-té et un pull de laine beige. Ses cheveux bruns tombaient en cascade dans son dos sans obstacle.

Estelle était complètement dans la lune lorsqu'un garçon vint s'installer devant elle. Elle ne l'avait pas remarqué tellement ses pensées avait dérivé au gré de la neige qui tombait dehors. Lorsqu'elle remarqua une ombre du coin de l'œil, la lionne sursauta. Estelle était quelque peu nerveuse et ça ne datait pas d'hier. Elle éclata de rire lorsqu'elle réalisa qui était devant elle. C'était nul autre que Gale, un de ses amis. « Salut Gale! Quelle surprise!» dit-elle lorsqu’elle arrêta de rire.

Le jeune Gryffondor répondant au nom de Gale McQueen avait un peu trop tardé à la bibliothèque. Pour tout dire, il n'avait même pas été en mesure de voir le temps passé, tant le livre qu'il s'était mi à lire lui avait paru cool. Oh bien sûr, il n'était pas non plus si tard que ça. Bon, pour le couvre feu, ça commençait à être limite mais s'il se dépêchait, ça devrait le faire ! Ainsi, il rangea le livre dans son sac, après l'avoir emprunté bien sûr, ne se voyant pas le ranger sans même l'avoir terminé quoi, ce qui était plutôt logique au final et il était donc normal qu'il puisse vouloir faire attention. Oui voilà. Enfin bon, que l'on ne s'enflamme pas non plus, il n'était pas non plus du genre à lire des livres à chaque fois d'une traite hein, c'était même loin d'être son genre. Il n'avait donc pas pris ce livre dans l'optique de le terminer une fois dans le dortoir. Mais en le lisant un peu chaque jour, il finirait par être fini à un moment. Oui voilà. Et c'était sur ça qu'il fallait se concentrer, ne serait-ce qu'un peu. Voilà, oui.

Enfin bref, il sortit donc de la bibliothèque et prit la route pour se rendre à sa salle commune qui, bien entendu, était loin d'être à côté mais ça, il en avait l'habitude. Certes, la première année, ça avait tendance à taper sur les nerfs. Et on avait bien plus souvent l'impression de constamment se trouvait dans les escaliers, à les gravir, qu'autre chose. Qu'être en cours, notamment. Enfin bon, après, bah ce n'était qu'un détail sur lequel il ne préférait pas s'attarder. Il mit du temps, d'ailleurs, pour atteindre sa salle commune. Non pas qu'il soit du genre lent, hein, mais il avait sa guitare sur le dos, son sac n'était pas bien léger et puis bon, une ou deux fois, les escaliers s'amusèrent à lui faire un sale coup. Il croisa même Peeves qui ne semblait toujours pas se lasser d'ennuyer les élèves. Ô joie.

C'est avec un soupir que le jeune Gryffondor finit par lâcher le mot de passe lorsqu'il arriva enfin devant le tableau de la grosse dame. Qui le trouva peu aimable, d'ailleurs, mais elle n'était pas du genre cool non plus alors il ne s'en formalisa absolument pas. Il se contenta alors de lever les yeux au ciel et continua sa route. Finissant alors par trouver Estelle, totalement plongée dans ses pensées, ne l'ayant même pas vu. N'ayant rien vu, d'ailleurs. Parce qu'à la regarder, elle ne semblait pas être en mesure de voir quoi que se soit. Cela arracha un sourire au jeune garçon. Elle était vraiment jolie, mine de rien. Les années étaient passées depuis qu'ils s'étaient rencontrés et elle était réellement devenue une belle jeune fille. Et puis bon, à quinze ans bah ouais, Gale commençait à se rendre compte de certaines choses. Ca allait de soit. Et la beauté d'Estelle en faisait partie.

Il se posa donc juste devant elle et se contenta d'attendre de voir combien de temps est-ce qu'elle allait prendre pour le remarquer.  « Bah alors, complètement dans la lune ? Parce qu'à la base, ce n'était pas fait pour être une surprise ! Je ne me suis pas cachée ni rien hein ! ». Il la taquinait bien sûr. Il ne voulait pas qu'elle prenne mal ses propos et il ne voulait pas non plus qu'elle pense qu'il se moquait de façon méchante. Il n'était pas comme ça et si, après tout ce temps, elle n'était toujours pas en mesure de se rendre compte, il ne savait pas ce qu'il pouvait bien être censé faire. Pas grand chose en soit. Oui, ça c'était assez évident en fait.  « Alors, à quoi est-ce que tu penses ? »

Comment avait-elle réussit à ne pas remarqué la présence de Gale rapidement, c’était fort simple. La jeune femme était littéralement plongée dans la lune en voguant de pensée en pensée aux grés des flocons qui tombait dehors et qu’elle ne pouvait pas attraper comme elle le faisait lorsqu’elle était au Canada. Enfant, Estelle ouvrait la fenêtre de sa chambre pour y tendre la main et laissé les flocons froids se déposer sur sa main. Alors qu’elle avait enfin réalisé que Gale s’était installée devant elle – après quatre heures et demie. La jeune fille éclata de rire. Oui, elle trouvait la situation drôle. C’était drôle puisque le jeune homme n’avait certainement pas cherché à la surprendre. « Je sais bien Gale… surtout que tu n’as rien fais pour me surprendre » dit-elle en regardant son ami. C’était un fait.

Elle sourit lorsque Gale parla. Effectivement elle était dans la lune et assez loin d’ailleurs. Elle se doutait bien qui la taquinait. Depuis le temps qu’elle le connaissait. Ce qu’elle trouvait plaisant avec Gale c’était qu’il n’était pas jaloux lorsqu’elle passait du temps avec ses amis. C’était tellement simple avec lui. Logan quand à lui, ne se gênait pas de lui dire lorsqu’elle passait trop de temps avec d’autre personne que lui. Aujourd’hui, elle comprenait le pourquoi. Logan était amoureux de la Canadienne et voila que sa compliquait les choses pour leur amitié. Revenons à Gale, c’était plaisant d’être en compagnie de se Gryffondor.

Gale lui demandait à quoi elle pensait. Bien sur, Estelle pensait à plein de choses, trop pour se souvenir de tout. Elle jeta un dernier regard dehors avant de répondre à son ami. « Je pensais à l’hiver. Ouais je sais c’est fou de pensée à la météo. En fait, je me souvenais des hivers au Canada, à la première neige que j’ai vu à Poudlard alors que je voulait plus que tout au monde retourné dans mon pays natal. En gros j’étais dans mes souvenirs. J’aime voir la neige tomber. » dit-elle simplement. Estelle s’ennuyait des tempêtes de neige. Bien que l’adolescente ne soit pas la plus maniaque sport d’hiver, elle adorait les activités simples de l’hiver : Faire des batailles boulles de neige, les glissades sur tube, le patin… etc. Elle regarda l’échiquier et haussa les épaules. « Ce n’est pas ce soir que je vais dessiner et toi, quoi de bon? »

C'était le cas de le dire, il n'avait rien fait pour lui faire peur ou la surprendre. C'était assez flagrant du fait que bah.. Il s'était contenté de se mettre assis là, juste devant et il n'avait pas cru une seule seconde qu'elle n'allait pas s'apercevoir de sa présence ! Bon, okay oui, peut être. C'était peut être le cas Oui, au final. Enfin bon, tout ça pour finalement dire que oui, s'il lui avait fait peur, ce n'était pas ce qu'il avait voulu faire. Même si c'était loin d'être évident. Très loin oui. Il fallait faire un petit effort, même si c'était loin d'être évident. Il n'avait pas été très malin, peut être. A s'approcher peut être un peu trop silencieusement ? Certes, ça pouvait sembler anodin, mais après tout, ça pouvait causer bien des soucis, si on ne faisait pas autant attention que ça. Et c'était sans doute la toute dernière chose qu'il voulait. Gale était ce genre d'individu, de toute manière, qui certes, ne marchait pas en faisant vraiment trop de bruit, mais qui, à côté de ça, détestait se faire surprendre et ce, quelque soit la façon utilisée. Donc oui, il pouvait comprendre que ce genre de situation puisse déranger. Estelle était tellement plongée dans ses pensées qu'il était normal qu'elle puisse être surprise.  « En tout cas, ce à quoi tu étais en train de penser semblait être important ».

Il n'était pas si fou que ça de penser à la météo lorsque, au final, on pensait également à ce qu'il y avait à côté de cette météo, aux souvenirs que cela évoquait. Il ne s'agissait pas uniquement d'une pensée sur le temps, il s'agissait là de repenser à ce que ce temps avait déjà provoqué chez nous, aux doux souvenirs que l'on avait eu, à cette époque. Et il s'agissait donc d'une chose totalement différente. Et c'était sans aucun doute ça qui était le plus important. Ca et rien d'autre. Donc oui, voilà ce qui se trouvait être le plus important et voilà également pourquoi c'était loin d'être fou. Estelle n'était pas son amie pour rien.  « Ca n'a donc rien de fou. Je trouve, en tout cas ». Et si c'était son avis, ce n'était pas négligeable non ? Ou en tout cas, c'était l'illusion qu'il avait.

La neige était également son truc. C'était probablement même la période de l'année qu'il préférait. Il ne faisait pas parti de ces stupides moutons qui, comme tout le monde, aimait la chaleur et le soleil. Il trouvait ça ridicule. La chaleur ne faisait que tout détruire. Et il était bien plus difficile d'affronter la chaleur que le reste. Lui, en tout cas, il détestait totalement ça. Il était de ce genre à mourir de chaud dès que la température dépassait les 20 degrés. Alors vous imaginez...  « Mais en tout cas, je suis d'accord. La neige est la meilleure période de l'année ». Et sur ce point, personne ne pourrait le faire penser autrement. C'était même parfaitement impossible en faite. Okay oui, c'était loin d'être aussi évident que les gens pouvaient bien le croire. Quoi que l'on en pense, c'était ainsi, en faite. Et il n'y avait absolument rien d'autre à ajouter.

Pas maintenant qu'elle allait dessiner ?  « Et pourquoi ne pas dessiner ? ». Oui, plutôt que de se mettre à se poser tout un tas de question l'idéal était, bien sûr, de lui poser directement la question. A quoi bon se mettre à se poser des milliers de questions alors que c'était bien là la toute dernière chose qui était utile, surtout lorsque l'on avait la principal concernée en face des yeux.  « Rien de spécial pour moi. ». Probablement que lorsqu'il la laisserait, il irait faire un peu de guitare mais cela n'avait rien de bien extraordinaire, vu que c'était ce qu'il faisait tout le temps.