. he's working with his valentine (thème) [TERMINE]

Emeric & Nina

" Salut Emeric hihihi " lancèrent trois demoiselles qui croisèrent le garçon dans les couloirs tandis qu'il se rendait jusqu'à la bibliothèque. Il leur répondit à chacune par un léger sourire et un " Bonjour mesdemoiselles. " bien charmeur ce qui les fit encore plus glousser. Oh oh toutes maisons confondues il commençait à devenir célèbre, aussi bien dans le mauvais côté de la chose que dans le bon côté. Le bon côté c'était qu'il plaisait à un assez grand nombre de filles ce qui n'était pas sans lui déplaire puisqu'il y avait beaucoup travaillé. Le mauvais côté c'était qu'à côté de ça justement, beaucoup de mecs commençaient à ne pas l'apprécier, mais bon, ils avaient ses propres amis, il n'en cherchait pas spécialement d'autres surtout si c'était des boulets jaloux.

Dans quelques jours ce serait la Saint Valentin, Emeric offrirait sans doute une boite de chocolat spécial Saint Valentin de chez Honeydukes à Lana, même s'il préférerait qu'elle n'en mange pas trop pour ne pas grossir. Ensuite, il passerait surement une soirée romantique à sa façon. C'était tout ce que le garçon de Serpentard trouvait intéressant dans sa relation avec Lana, le côté plus sentimental bof, ça n'était pas vraiment pour lui et par chance, pas non plus pour elle à la différence de ce que ça avait pu être avec Caroline le boulet.

On ne s'étalera pas sur son cas à elle, hein puisque de toute façon moins il l'a voit mieux il se porte le garçon. Enfin bref, dans quelques jours c'était la Saint Valentin, et ça allait être l'occasion de passer une bonne soirée pour Emeric. La petite Lana malgré un caractère assez particulier parfois, c'est à dire peut être un tantinet trop vantarde, était vachement sympathique et charmeuse aussi. Pas forcément qu'avec Emeric, mais bon, il ne l'était pas non plus qu'avec elle alors à quoi bon vouloir la garder trop près de soit hein.

Il arriva devant les portes de la bibliothèque dans laquelle il entra se dirigea d'abord devant le comptoir de la gérante. Il fit enregistré sur nom pour des retours de livre et alla les ranger lui même. C'était un système assez sympa d'ailleurs. Il suffisait de se poser devant l'étagère où le livre devait se trouver, tendre le bras et laisser le livre s'envoler à sa place. Il rangea alors chacun des ouvrages qu'il avait emprunté à savoir un ouvrage pour le cours d'histoire de la magie, un pour le quidditch qu'il avait trouvé plutôt intéressant et enfin un pour le cours de Botanique afin de l'aider à finir un devoir. " Et voilà ça c'est fait ! " dit-il sachant que maintenant il devait aller travailler un petit peu pour la métamorphose.

Il chercha autours de lui une table et fini par trouver au loin non pas une table vide, c'était plutôt rare dans la bibliothèque en hiver, mais un visage familier, celui d'une personne seule à la table. Il s'avança vers cette table et s'arrêta devant la demoiselle qui était cette personne au visage familier : " Salut Nina ça fait longtemps, ça va ? " demanda-t-il avant de se permettre de s'assoir. De un parce que rien ne l'y interdisait, et aucune affaire ne semblait être posé pour disons garder une place. Alors il se l'était permis, c'était comme ça que ça fonctionnait dans une bibliothèque après tout.

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Il y avait plusieurs types de personnes à Poudlard, normal pour un château qui comptait un tel nombre d’élèves issus d’horizons très différents, mais nous pouvons au moins en distinguer deux par rapport à un endroit très précis : la bibliothèque du château. Ce temple de la connaissance chéri par les plus assidus des Serdaigle et des Poufsouffle, jalousement gardé par Mrs. Pince et sa haine des élèves, à présent quelque peu tempérée par la jeune Mrs. Peterson, bien plus aimable avec les jeunes sorciers avides de lectures plus ou moins passionnantes ou qui cherchaient tout simplement des ressources pour réussir leurs exercices ou réviser les examens, toujours plus ou moins imminents en fonction de l’année d’étude. Les élèves en BUSEs ou en ASPICs avaient ainsi tendance à considérer qu’ils n’avaient de toute façon pas assez de temps pour réviser et assimiler tout le programme qui pouvait leur être demander lors de ces examens diplômant et surtout stressants à haute dose puisque, comme tout le monde le sait, ils étaient pour beaucoup dans le choix d’une carrière. Chaque année scolaire apportait donc son lot de déceptions et de crises de nerf, généralement dans le sens inverse, par ailleurs.

Revenons-en cependant aux différents types d’élèves et aux deux principaux que l’on pouvait voir – ou ne pas voir, justement, à la bibliothèque de Poudlard. J’ai déjà parlé des têtes de classes, les travailleurs, ceux qui avaient fait de l’antre de Mrs. Pince leur seconde maison avec leur dortoir. Ceux-là étaient rarement vus dans une autre pièce du château et, de temps en temps, méprisaient souverainement les autres qui ne pouvaient évidemment pas avoir d’aussi bons résultats vu leur manque évident de travail. Ces derniers, quant à eux, ne pouvaient que se moquer des intellos qui oubliaient qu’après tout, il n’y avait pas que l’école dans la vie et qu’il fallait bien profiter un peu de leur jeunesse. Parmi tous ceux-là, ceux qui vont m’occuper principalement aujourd’hui sont justement ceux que l’on voit rarement à la bibliothèque. Nina en faisait partie.

Ce n’était un secret pour personne à Poudlard – ou du moins parmi ceux qui avaient été dans sa classe – que la blondinette n’était pas une grande travailleuse et que c’était en partie grâce à l’aide de son frère et de sa meilleure amie qu’elle était parvenue à passer les années jusqu’à la cinquième. Maintenant, cependant, ils ne pouvaient plus vraiment l’aider, ou du moins il fallait qu’à son grand malheur, elle y mette du sien. Même si Nina n’avait pas de grands espoirs de carrières dans des fonctions aussi prestigieuses que professeur à Poudlard, directeur de département au ministère de la magie ou médicomage, cela n’empêchait pas qu’il lui faudrait au moins une bonne BUSE pour pouvoir prétendre à un emploi dans un secteur qui l’intéressait. Et si possible, elle ne devait pas trop se ramasser dans les autres matières. Donc, Nina travaillait. A la bibliothèque qui l’avait si souvent accueillie qui plus est.

La moitié de la table était occupée par des livres tandis qu’elle rédigeait son devoir de Défense Contre les Forces du Mal aussi consciencieusement qu’elle le pouvait, mais force était de dire qu’elle n’avançait guère. A chaque fois, ses pensées étaient ramenées vers le mois de février qui approchait à grand pas. Qui disait février disait 14 février et si la jeune femme n’y avait jamais songé jusqu’à présent (après tout, elle ne connaissait pas de Valentin), à chaque fois qu’elle voyait la date à laquelle rendre tel ou tel devoir, elle pensait invariablement à Alek. Et au bal de Noël. Et à bien trop de choses pour que je puisse les énumérer ici, malgré cette longue introduction. Elle souriait alors pour elle seule, sans plus avancer, jusqu’à ce qu’elle se souvienne de sa prochaine échéance. Or, même si l’idée de toute une soirée passée avec le Serpentard lui plaisait fortement, elle savait qu’il lui avait promis que ce serait pour bosser. Si elle voulait éviter cela, la petite lionne devrait finir ses devoirs. .

C’est alors qu’une source de distraction devait apparaître et, malgré elle, Nina se prit à sourire. D’abord, parce que cela lui faisait plaisir de voir Emeric – c’était bien vrai qu’ils ne s’étaient plus vus depuis un certain temps – et ensuite parce que, il faut bien l’avouer, ça lui donnait une bonne excuse pour se détourner pour une période indéterminée de son devoir. Chassez le naturel, il revient au galop.

- Salut ! Ca va et toi ?

Bien évidemment, Nina avait dû tempérer son enthousiasme naturel qui charmait tant ses amis pour ne pas faire trop de bruit – elle n’oubliait pas où elle se trouvait, ni pourquoi. Elle se passa la main sur le visage pour se réveiller un peu et sourit de nouveau à Emeric.

- Les devoirs t’attendent aussi ? demanda-t-elle bien inutilement, sachant qu’il y avait peu de chances que son camarade se risque dans l’antre de Mrs. Pince pour des broutilles. Oh, il aurait pu venir rendre des livres, mais après ? La plupart des élèves quittaient la bibliothèque dès qu’ils le pouvaient, surtout lorsqu’ils n’avaient rien à y faire et Nina doutait qu’il soit resté pour ses seuls beaux yeux.

Elle se dit soudain qu’Emeric était, à ce qu’il lui semblait, un bon ami d’Alek et qu’elle aurait une ou deux question à lui poser, mais cela pouvait attendre. Elle n’oubliait pas, en effet, qu’il était aussi le cousin d’Ena et que sa propre attitude vis-à-vis de sa camarade n’avait pas forcément été des plus correctes. Après tout, Ena était sympa, elle n’avait simplement réfléchi. Bien entendu, je ne dis pas par là que Nina regrettait ses actes, mais tout de même, elle pouvait comprendre qu’Emeric ait deux ou trois trucs à lui reprocher au nom de sa cousine. Maintenant, au risque de me répéter, elle doutait aussi qu’il soit venu dans la bibliothèque pour lui dire cela. La blondinette était donc toute hésitante, même si elle tentait de ne pas trop le montrer. Quant à ce qu’elle ferait – ou dirait – elle, elle pouvait bien attendre un peu que la conversation se lance, si elle se lançait jamais.

[1020 mots]

" Ca va merci. " répondit-il tout en prenant la chaise face à Nina, la faisant glisser silencieusement, avant de s'y assoir et de la ramener au plus près de la table sans que lui ne soit assit de manière désagréable en étant coincé entre la table et le dossier de la chaise. Son sac sur les genoux il resta un instant sans rien toucher de ses affaires se contentant de répondre à la question de Nina avant tout. Est ce que c'était les devoirs qui l'attendaient ? Eh bien : " Non, je suis venu ici épier Pince, voir ce qu'elle aime et tout, je me suis dit que vu la différence d'âge je pourrais tenter de la draguer tu vois. " répondit-il avec un clin d'oeil qui voulait tout dire du sérieux de sa phrase. Il esquissa un sourire et répondit alors franchement : " Non non, je suis bel et bien là pour bosser. ".

C'est sur ces mots qu'il sortit un parchemin sur lequel était déjà griffonné au crayon à papier des notes pour son devoir qu'il avait déjà travaillé. Parfois ça l'étonnait lui même qu'il ait déjà fait du travail en avance alors qu'il ne l'avait pas prévu, mais cette fois il le savait, il se contenta donc de sortir ses affaires, à savoir en plus de son parchemin, un crayon à papier et son livre de métamorphose : " Et toi alors ? Tu viens mater les beaux mecs de la bibliothèque ? " demanda-t-il à la demoiselle lui retournant la question qu'elle lui avait posé et ajoutant : " Mais bon, je suppose que t'es très bien avec Alek non ? " dit-il en souriant.

Il l'avait appris à Noël au moment du bal qui était la fille qui plaisait à Alek et avait été un peu étonné. Le farouche Serpentard sortant avec la petite demoiselle de Gryffondor, mais après ça n'était pas ses affaires. Il faut dire qu'ils devaient peut être se compléter, enfin ils faisaient ce qu'il veut. Il aurait fallu les épier toute la soirée pour savoir comment ça se serait dérouler entre eux, mais Emeric avait été assez occupé avec Lana durant toute la soirée et toute la nuit ayant alors investit dans un baume à lèvres pour éviter d'avoir les lèvres gercés (oui je sais où est la sortie).

" Parce que si tu n'es pas bien avec Alek, y a un Gryffondor de septième année là bas qui semble rester coincé au stade pré pubère et ne pas connaitre les crèmes anti acné qui pourrait sans aucun doute n'avoir jamais dépassé le stade du rateau. " conclut-il après ce qu'il avait dit plus haut. Bon ok c'était carrément méchant mais Emeric n'était pas non plus un doux agneau, il était à Serpentard quand même et être méchant ça lui arrivait souvent. Il esquissa un sourire, et revint au vrai intérêt de cette conversation : " Non mais sérieusement tu te rends compte que beaucoup se demandent qu'est ce qui vous a rapproché hein. " dit-il. Par beaucoup il entendait principalement les filles fans de leur gros dur de préfet surtout, ou alors une certaine demoiselle pleine de rancoeur envers Alek.

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Certes, je l’ai déjà dit, la question que Nina avait posée à Emeric était plutôt bête. La blondinette n’était cependant pas jeune femme à s’arrêter en si bon chemin, tout particulièrement quand son collègue poudlardien reprenait à son compte cette erreur de communication pour venir chatouiller la sensibilité de Nina. Evidemment, il en fallait plus pour gêner la demoiselle, et nul doute qu’Emeric était au courant, sinon il fallait espérer qu’il aurait pris plus de gants. Un sourire vint en tout cas s’installer plus encore sur les lèvres de la blondinette alors qu’une réponse toute trouvée lui venait à l’esprit. Elle détestait en effet ne pas avoir le dernier mot, ce qui tombait bien puisqu’elle avait en général une réserve de paroles plutôt difficile à épuiser.

- Ah ça tombe bien, on pourrait faire un concours ! Toi sur Mrs. Pince, moi sur Rusard, le premier à avoir un baiser a gagné.

Tout à coup, Nina se prit à imaginer les lèvres du vieillard aigri qu’était Rusard sur les siennes, ce qui provoqua une grimace de dégoût. Heureusement que, si elle jugeait bien, Emeric n’avait aucune chance de relever le défi, sinon ça aurait été non seulement difficile, mais en plus pas particulièrement motivant. Pas sûr non plus qu’Alek aurait vu cela d’un très bon œil. En tout cas, de ce que la blondinette avait pu (elle aussi) observer au bal, Emeric avait très probablement d’autres projets en tête, notamment avec une certaine blonde qui, elle, affichait blason vert. D’un autre côté, il n’y avait pas vraiment photo entre la jolie inconnue et Mrs. Pince.

- C’est quand même moins marrant, dit-elle enfin en haussant les épaules. Oui, vous avez bien lu, Nina trouvait plus de défi, d’amusement aussi, dans le fait d’aller draguer une pimbêche haineuse comme la bibliothécaire de Poudlard que de travailler. Finalement, ça ne devrait vraiment étonner personne mais il est vrai que dit comme ça, cela peut surprendre au premier abord puisqu’il ne serait sans doute venu l’idée à personne d’autres à Poudlard d’aller filer une amourette avec l’un de leurs enseignants en général (même si la dernière génération masculine avait quelques arguments), avec Mrs. Pince en particulier.

- Pffff, si seulement ! Oui, tout plutôt que de travailler, même si Nina aurait sans nul doute choisi un endroit plus stratégique pour observer les garçons se pavaner que le temple du savoir de Poudlard. Ca n’était de toute façon pas la question puisque la blondinette n’allait pas polémiquer sur une boutade plus stupide que la précédente, même si elle y avait sourit (ce qu’elle faisait assez facilement). Elle ne put s’empêcher, cependant, d’être plus sarcastique sur la remarque qu’Emeric lui fit après. Chacun son tour.

- Tu dois bien te douter que si c’était le cas, tu serais le dernier à le savoir. Ce n’était pas que Nina ne faisait pas confiance au Préfet de quatrième année, mais elle était quand même au courant qu’il était un bon ami d’Alek et que bon, ça ne serait pas à lui qu’elle irait raconter en priorité ses déboires et états d’âmes amoureux (ou non amoureux, d’ailleurs, le tout étant toujours lié).

- C’est fin, cela, Monsieur Larsen, fit-elle ensuite remarquer sans jeter un œil vers le Gryffondor dont le jeune homme parlait. Ca n’était pas parce que lui venait de se découvrir une affinité avec une autre blondinette qu’il devait dénigrer les autres qui n’avaient pas cette chance. Nina avait cependant dit cela sans aucune méchanceté dans le ton, ça ne le méritait tout de même pas.

- Si je te le disais, tu ne me croirais pas, répondit finalement Nina en haussant les épaules. Leur rencontre… oui, ça avait été une sacrée histoire, tout de même. Comme quoi, le hasard faisait parfois bien les choses.

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Nina entra dans le jeu du garçon initiant dès lors à la conversation un défi, le premier qui embrasserait les deux personnes physiquement les plus repoussantes du personnel de Poudlard. Il fit signe que non de la tête en ajoutant bien sur qu'il rigolait tout en expliquant la raison de sa vraie venue à la bibliothèque qui en plus de rendre des livres (ce qu'il ne mentionna cependant pas) était de venir travailler. Enfin, maintenant qu'il avait croisé Nina c'était peut être un peu mort tout ça. Elle trouvait ça alors moins marrant mais dans tous les cas : " C'est obligatoire. " dit-il. Oui, Emeric était sérieux et tout, travaillait ardemment, mais en aucun cas il n'appréciait le trop plein de travail à la différence de ses professeurs.

Il retourna la question à Nina quant à la venue de la demoiselle à la bibliothèque supposant faussement qu'elle puisse être venue pour mater les autres gars de Poudlard. Elle soupira, il semble en fait qu'elle aurait préféré ça plutôt que de travailler. Hum, il approuvait, il préférait mater ou draguer des filles plutôt que de s'occuper de son devoir de métamorphose, mais plus tôt il était fini, plus tôt il retournerait à ses activités favorites.

Il posa une question dont il se contrefichait éperdument de la réponse, mais ça le titillait tout de même de la poser cette question alors il le fit. Il demanda à Nina si elle était bien avec Alek ce à quoi la demoiselle répondit avec sarcasme que si elle avait à en parler Emeric serait le dernier à le savoir. " Oh je suis triste. " dit-il faisant le mauvais acteur en exagérant clairement sa mine triste : " Je t'épargnerai tout de même les pleurs bien que je sois particulièrement vexé que tu ne veuilles pas me parler de toute ta vie amoureuse sniff. " dit-il avec ironie avant de ne pouvoir s'empêcher de rire (le plus discrètement possible sous peine de se faire virer de la bibliothèque sinon).

Il n'avait pas sa réponse, mais suggéra à Nina que si sa relation avec Alek n'était pas au beau fixe, un garçon de septième année de Gryffondor dont le physique laissant à désirer à cause d'un trop plein d'acné. Ce garçon était situé à quelques tables d'eux, mais Nina ne jeta pas de coup d'oeil vers lui, se contentant juste de trouver la réflexion de Emeric peu fine, mais il le savait très bien et il s'en contre fichait répondant seulement : " Je sais, je sais, mais chaque jour j'essaye de m'améliorer. " dit-il avec un sourire.

En revanche il avait une autre interrogation en tête, soit la raison pour laquelle Nina et Alek sortaient ensemble alors que bon, Emeric ne les aurait pas forcément vu en couple quoi. C'était vraiment à se poser des questions. Pour Nina si elle racontait à Emeric l'histoire, il ne la croirait sans doute pas il se contenta alors d'un : " Bon tant pis. Allez j'attaque ma métamorphose dans ce cas. " laissant ensuite place au silence maintenant que toutes ses affaires étaient sorties, mais il guettait vraiment de voir si Nina comptait lui raconter son histoire ou pas.

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Obligatoire… oui, preuve en était la présence de Nina à la bibliothèque, lieu que pourtant elle fuyait comme la peste, autant pour ses occupants (dont le grand manitou Mrs. Pince) que pour l’ambiance qu’il y régnait. Une ambiance de travail ! Qui pouvait vraiment aimer ça à part les intellos de Serdaigle et les masos de Poufsouffle ? D’ailleurs, la remarque d’Emeric montrait bien qu’il aurait choisi d’être autre part s’il avait eu le choix mais les professeurs trouvaient sûrement que leurs élèves passaient trop de temps à s’amuser et que donc il fallait, en plus de leur répéter inlassablement combien il était important de réviser pour les BUSEs, les assommer de devoirs. Le Préfet des verts, qui était en quatrième année, devait être heureux de ne pas encore être au niveau de ces fameux examens ; même si en pratique il ne devait en avoir aucune idée puisqu’il n’avait pas connu l’horreur que constituait leur préparation pour des élèves comme Nina.

- Révoltons-nous contre la tyrannie des devoirs et des révisions !

Un combat perdu d’avance, sans doute, mais Nina n’avait pas peur. Il suffisait de réunir une poignée d’élèves aventureux et ils n’auraient plus qu’à ramasser le pouvoir comme on cueille une fleur. Oui, vous avez bien vu un plagiat honteux d’un certain Russe ; toujours est-il que si jamais Nina pouvait s’installer à la tête de Poudlard… Elle craignait que l’école n’aille plus bien loin et perde bien vite son statut de meilleur institut de Grande-Bretagne, qui avait résisté à Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom et à Taliesin. C’était un peu comme nommer Alek Préfet, on pouvait se poser des questions quant à la santé mentale de celui qui s’aviserait de donner un jour des responsabilités à Nina ; même si pour ce qui concernait le statut de la vipère, Nina trouvait cela plutôt arrangeant.

- Tu peux te lâcher ! T’inquiètes pas, je le dirais à personne.

Ou à si peu de monde… Ce qu’Emeric ignorait ne pouvait de toute façon pas lui faire de mal, n’est-ce pas ? Bon, évidemment, même si Nina n’en parlait qu’à une personne, cela finirait bien par se répandre dans le château mais il ne fallait pas avoir honte de pleurer ! Certes, les pressions sociales de la période adolescente (et de la figure du père !) rendaient cela plutôt impossible pour un mec de quatorze ans – du moins pas en public – mais qui sait ?

- C’est bien, si t’essayes, répondit quant à elle Nina, elle aussi en souriant. Cela faisait un bout de temps qu’elle n’avait plus jeté un œil au parchemin devant elle, ni aux bouquins qui prenaient la moitié de la table, et cela lui allait très bien. Pour Emeric, en revanche, ça n’était pas la même chose. Etait-il vexé que la blondinette ne veuille pas lui raconter comment elle avait rencontré Alek ? Bah il ne fallait pas, Nina voulait seulement faire un peu trainer les choses, créer du suspens, bref, ne pas se précipiter… Enfin, s’il le prenait comme ça.

- Raaaah t’es pas marrant !

Puis vint l’idée – le souvenir plutôt – qu’elle avait quelque chose d’important à demander au second Préfet de Serpentard. Or, il fallait l’empêcher d’entrer tout à fait dans sa métamorphose, sinon il ne serait pas concentré sur le problème de Nina.

- Dis, j’ai pas trop d’idée sur quoi offrir à Alek, tu saurais m’aider ?

[571 mots]

Se révolter contre la tyrannie des devoirs ? A quoi bon, ce n'est pas comme si une telle manifestation arriverait à quelque chose, mais pour jouer le jeu avec Nina il leva un peu son poing droit en l'air et lança : " Ouais ! ". Bon, il le dit doucement parce qu'encore une fois il ne voulait pas se faire virer de la bibliothèque. Il esquissa un sourire puis jeta un coup d'oeil à chacune des affaires qu'il sortait, c'était parfois vraiment déprimant d'avoir à travailler, mais comme il l'avait lui même dit, c'était obligatoire.

Il fit semblant d'être très triste lorsque Nina lui annonça qu'elle ne voulait pas lui parler de sa vie amoureuse avec Alek, il simula même l'envie de pleurer lançant à la demoiselle qu'il se sentait vexé de ne rien pouvoir entendre de son histoire avec Alek. Elle lui dit qu'il pouvait se permettre de pleurer, mais il n'en avait pas envie hein. Du coup pour toujours être dans le petit jeu du côté ' pas sérieux ' de la conversation il répondit : " Non, non je ne pleurerai pas, je suis un homme un vrai moi ! " dit-il en gonflant le torse et en le frappant avec son poing. Il disait tout cela un grand sourire sur les lèvres tellement c'était ridicule, mais bon.

Maintenant la question du garçon se portait sur la raison pour laquelle Nina et Alek sortaient ensemble, une question que beaucoup se posait d'ailleurs. La demoiselle expliqua que si elle lui disait il ne la croirait pas, du coup, n'ayant pas envie de paraitre insistant surtout qu'au final ça ne l'intéressait juste parce que c'était soit ça, soit travailler, eh bien au final il retourna travailler. Nina scanda qu'il n'était pas marrant ce à quoi il répondit : " Ah je suis désolé, tu ne peux pas fréquenter que des clowns, il en faut bien un qui ne soit pas marrant. " avec un clin d'oeil.

Oui, oui il vannait clairement le petit entourage de la Gryffondor, mais bon ça venait plus de la blague que de la méchanceté, il faut dire que toutes les critiques que Emeric pouvait faire en temps normal étaient des blagues (excepté celles à l'encontre des personnes qu'il n'aimait vraiment pas à l'instar des Fayr ou des Serpentard McQueen par exemple). Enfin tandis qu'il tenta désespérément avec Nina à côté de commencer à travailler la demoiselle lui posa une question sur ce qu'elle pourrait offrir à Alek pour la Saint Valentin.

Voyons, qu'est ce qu'il pourrait lui répondre. Après tout il était pote avec Alek, mais pas non plus le plus proche de ses amis, alors il ne le connaissait pas forcément très bien. Ferait-il une blague à Nina ? Non, il n'avait pas que ça à faire il se contenta de répondre : " Je n'en sais fichtrement rien. Une boite de chocolat, rajoutes y du filtre d'amour si tu veux passer une soirée de folie. " dit-il. Oh vu les hormones qui grouillaient en lui, Emeric avait pondu cette phrase avec plein de sous-entendu en tête bien sur, mais parce que c'est plus classe de ne jamais les énoncer, il n'en ferait pas part à la demoiselle.

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FLECHES
TOUT COMPTÉ

Malgré toute la retenue d’Emeric et celle un peu moins efficace de Nina, les deux jeunes gens se faisaient entendre et Nina rigola doucement quand on leur signifia de faire moins de bruit d’une manière peu discrète, ce chut agaçant que tout le monde a déjà entendu en se disant qu’au final, ça ne serait pas très utile et que cela rajoutait même du bruit à l’ambiance déjà survoltée. Bon, en l’occurrence, mis à part les cris étouffés des deux jeunes gens, il n’y avait que le silence qui régnait à la bibliothèque de Poudlard mais ça n’en restait pas moins valable. En tout cas, il était temps de parler moins fort et de travailler un petit peu plus. Après tout, c’était bien pour cela qu’était faite la bibliothèque.

N’empêche, la blondinette ne put s’empêcher de pouffer à la déclaration d’Emeric selon laquelle il ne pleurerait pas parce qu’il était un vrai homme. C’était bien une idée de mec, ça. Nina avait beau être une fille, elle ne pleurait que rarement mais était certaine que ça n’était pas le cas de certains garçons, même si personne ne lui venait en tête. Bref, ça n’était du point de vue de la lionne pas une honte de pleurer quand on était vraiment triste. D’un autre côté, à bien y réfléchir, elle se disait que ce pourrait être bizarre de voir un garçon pleurer : elle n’en avait pas l’habitude. Camille et Hugh exclus, bien sûr. Ils étaient ses frères il était parfaitement logique que Nina les ai vus pleurer une ou deux fois. Ou plus !

- Tant pis pour toi, signala-t-elle donc tout simplement.

Quant au fait qu’Emeric ne soit pas marrant, Nina ne répondit même pas tant elle pensait que le Serpentard lui-même n’y croyait pas. Il y avait bien pire que le Préfet de Serpentard car à bien y réfléchir, les verts et argents n’avaient clairement pas eu les plus sérieux de leurs élèves nommés au poste suprême, si l’on peut l’appeler ainsi, ce qui finalement arrangeait bien la blondinette qui, du coup, pouvait s’arranger, justement.

Nina poussa ensuite un profond soupir. Le chocolat, oui, évidemment qu’elle y avait pensé, mais on ne pouvait pas dire que c’était vraiment original. Or, Nina aimait se croire un peu originale, justement, et que c’était pour ça qu’Alek l’aimait bien. Oh, pas trop, bien entendu, elle n’était pas une originale non plus, mais voilà. Une boîte de chocolat, c’était ce que tout le monde offrait quand ils n’avaient pas d’autre idée. Certes, c’était aussi le cas de la jeune femme dans le cas présent mais elle était certaine de pouvoir faire quelque chose.

Un regard sur sa droite lui permit de voir que Mrs. Pince s’approchait avec son air sévère. Nina se leva.

- Sur ces bonnes paroles, je te laisse bosser, j’crois qu’jvais m’faire virer t’façon.

Nina sourit largement à Emeric puis mit son sac désormais plein sur l’épaule avant de partir à toute vitesse, sans oublier de sourire également à la vieille chouette qui gardait la bibliothèque.

[TERMINE pour Nina]

Bien qu'ils tentaient de faire le moins de bruit possible, ils n'étaient pas les plus discrets de la bibliothèque et les incessants regards tournés vers eux tandis qu'ils tentaient d'étouffés leurs rires, montraient qu'ils n'étaient pas forcément très respectueux du silence qui était censé régner dans ces lieux. D'ailleurs on vint leur rappeler de faire moins de bruit, mais avec Nina ça risquait d'être difficile. Enfin bref...

Non il ne pleurerait pas, il l'exprimait clairement et Nina expliqua que dans ce cas c'était tant pis pour lui. Oh non, il n'allait pas regretter hein, faut dire que vu le sérieux de la conversation il était très loin d'avoir envie de pleurer. Ben oui, il n'avait depuis le début pas été sérieux à propos de ça, alors pour qu'il se mette à pleurer d'un coup, mouais bof, il était loin de le vouloir. En revanche, il aimerait bien travailler un peu histoire qu'il ne soit pas venu à la bibliothèque pour juste papoter, de un ça n'était pas pratique et de deux il ne voulait pas se faire afficher en tant que élément perturbateur alors qu'attendez, il était quand même préfet quoi.

Sauf que Nina n'était toujours pas décidée à le laisser bosser tranquille, la jeune fille lui demanda s'il avait une idée de cadeau de saint valentin pour Alek. Bon, tout d'abord il ne connaissait pas forcément très bien le garçon en question et ensuite, ce genre de chose elle voulait pas en parler avec ses copines ? En tout cas non il n'avait pas d'idées, la seule chose qu'il proposa fut des chocolats arrosés de filtre d'amour, une idée futile, pour un couple dont il ne portait pas forcément grand intérêt. Il avait surtout déjà assez de son couple quoi pour s'intéresser grandement à ceux des autres. Qu'est ce qu'il offrirait lui à Lana hein ? Bon ok, une soirée romantique ça c'était certains, mais quand bien même.

Enfin, Nina finit par partir laissant alors Emeric aux prises avec Irma Pince qui était venu à l'origine demander aux deux élèves de se séparer pour arrêter de faire du bruit : " Merci de faire un peu plus de silence.
- Vous inquiétez pas, je ne risque pas de parler seul moi. " dit-il. Elle se figea quelques secondes face à lui en se demandant si elle devait ou non le prendre comme une insulte, puis elle abandonna en retournant à son bureau tandis que Emeric attaqua sa Métamorphose.

( Terminé pour Emeric et donc Thème terminé )