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| [THEME] Un cadeau empoisonné [PV] | |
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Invité
Ξ Sujet: [THEME] Un cadeau empoisonné [PV] Mar 6 Mar - 23:42 | |
| Absorbée par le taillage d'un figuier abyssinien particulièrement dense, Pandore écoutait à moitié les élucubrations de Rowan et de Thomas, ses deux petits cousins, qui commençaient certainement à courir sur le haricot de Louise après une heure – trente - de flot de paroles déversé sans respirer façon partie de ping-pong endiablée.
« Le bloclang d'une semaine à la grand-mère O'Grady, c'était grand-mère Evelyn, et c'était à la cristallerie de Waterford, mais arrêtes d'embêter Lou', Rowan, tu vois bien que tu l'ennuies. »
Une fois de plus le jeune Poufsouffle se lançait dans un des palpitants récits du conflit qui les liait au O'Grady, et s'y perdait naturellement Louise avec des heures durant. Pandore avait finit par comprendre que bien que Louise s'y était un temps intéressée, elle avait finit par en comprendre l'idée générale, il avait donc pour elle été inutile de l'ennuyer en détails inutiles et superflus encore un peu plus (elles avaient mieux à parler, il fallait dire). De toute manière, depuis l'arrivée de ses deux cousins à Poufsouffle et de Ryan O'Grady à Gryffondor, le conflit était monté d'un cran et Louise avait pu y participer, malgré elle. Les retrouvailles entre les deux meilleurs ennemis de tous les temps avait commencé sagement (Pandore avait une réputation à tenir à Poudlard à l'inverse de ce primitif chimpazé, du moins devait elle se tenir correctement, pour une troisième année) comprendre un coup de pied dans le tibias et une bombabouse en pleine tête, puis quelques jours plus tard, après que Ryan ait pu s'habituer à sa nouvelle condition de sorcier étudiant et ait pu retrouver sa contenance et sa répartie habituelle, la guerre avait de nouveaux pu repartir de plus belle.
Pas que Pandore était assez naïve pour imaginer que cet imbécile de Ryan allait faire profil bas à Poudlard, mais loin d'elle était l'idée qu'on pouvait encore de nous jours se prendre un œuf pourri en plein sur le sommet du crane en se rendant en cours de potions. Et Louise avec. La jeune fille n'avait bien évidemment pas eut le temps de réagir on perds ses réflexes, Pandorinette ! mais avait promis à son ennemi une vengeance de taille, et immédiate. Elle ne l'avait certes pas été, Pandore la ruminant encore, en fait.
« Tiens tu peux l'arroser si tu veux, Lou'.»
Pandore se recula du figuier, laissant Lou et son arrosoir alias le duo comique finir leur travail. La jeune Irlandaise décréta ensuite leur séquence jardinage de la journée terminée, parce que mine de rien, elles y avaient consacré une bonne partie de leur samedi après-midi.
« Eh Tom', t'as fait ton devoir de métamorphoses ? » « Non, et toi ? » « Non. » « L'avenir de notre maison est entre de bonne main, tu vois Louise... Que dirais-tu d'aller dans la salle commune ? » « Bon, on le fait alors ?» « Boarf, on le fera demain hein... » « Les garçons, vous avez plutôt intérêt à le faire aujourd'hui, au moins demain vous en serez débarrassés...» « Mais Pandooore, on a pas envie de le faire ! » « Moi je n'ai pas envie de voir la tête de Ryan O'Hagan tous les jours et pourtant Merlin en a décidé autrement, allez ! » « Alleeez Pan' ! » « Thomas, où tu fais ce devoir aujourd'hui où je peux t'assurer que Joan en serait informée dans mon rapport mensuel ! Rowan je compte sur toi pour motiver un peu ton cousin, utilise la force s'il le faut, tu as ma permission... »
Pandore adressa un clin d'oeil discret à Louise façon James Bond Girl en pleine mission d'infiltration et attrapa son amie par le bras façon Lavande Brown & Parvati Patil, laissant seul les deux jeunes garçons, juste après les avoir laissé ranger les derniers ustensiles de botanique ça leur faisait plaisir.
« T'inquiètes cousine, on va le faire ce devoir, et on va avoir la meilleure de la classe, même ! Et tu sais quoi au fait ?! Hier matin en TP de sortilèges, je suis allé voir le professeur Flitwick et je lui ai dit que j'avais un peu peur que mon meilleur ami Ryan O'Hagan se blesse avec sa baguette, étant donné qu'il était pas très doué avec. Du coup il l'a mis avec en binôme avec le moins doué de son groupe et maintenant il le traite comme s'il était en sucre et il le surveille quasiment tout le cours ! J'en connais un qui va passer une longue année en sortilèges, tu vas voir ! » « Même plus besoin de manger des Werther's mon cousin, tu es déjà quelqu'un d'exceptionnel. »
Pandore ébouriffa les cheveux de son petit rouquin préféré et mit la main dans sa poche pour donner à Sweeney la permission d'en sortir. Le jeune écureuil alias rouquin préféré numéro 2 grimpa le long de son bras et alla se poser sur son épaule, du côté de Louise à laquelle il chercha les poux :
« Bon, on va dans la salle commune les garçons, à tout à l'heure ! »
Les deux jeunes belles, riches et mannequins filles quittèrent donc les serres dans la neige et entrèrent vite fait bien fait dans le château. Contente d'avoir pu jardiner un peu avec Louise, Pandore n'en oubliait pas pour autant sa vengeance auprès de Ryan, qui deux jours avant l'avait parfaitement ridiculisée dans les cachots. Lou avec, en somme elle avait d'ailleurs encore quelques restes d'oeuf dans ses mèches blondes...
« Je pense à cet arriéré de Ryan... tu crois pas que la St Valentin serait l'occasion de lui faire payer ce qu'il m'a fait ? »
Pandore secoua ses longs cheveux châtains qu'elle enroulait à présent autour de sa taille pour lui tenir chaud, tellement ils étaient longs plein de neige qui lui arrivaient au bas du dos et repris sa marche normalement, en direction des sous-sols.
« Je m'explique : Il va s'attendre à des représailles directes, il sera tout le temps sur ses gardes, je le connais. Il ne sera jamais en confiance quand il me croisera, j'en ai déjà fait l'expérience il y'a deux ans quand il m'avait saboté la roue de ma bicyclette et qu'en échange je lui avais mis du verre dans son sandwich lancé un poulpe vivant en pleine tête. »
Rien que de repenser à la tête qu'avait fait Thomas et Rowan, Pandore en souriait encore.
« Bref. Je vais lui envoyer des chocolats pour la St Valentin. »
(1083) |
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Ξ Sujet: Re: [THEME] Un cadeau empoisonné [PV] Dim 11 Mar - 20:39 | |
| *Oh mon Dieu, qu’est-ce que je fais ici ?*
Telle était – à quelques variations près (*Pourquoi j’ai dit d’accord ?* *Est-ce que je peux sortir de là s’il vous plaît ?* *Où est ma maman ?*) – la question que la petite Louise ne cessait de tourner et de retourner dans son esprit depuis qu’elle était entrée dans la serre à la suite de Pandore et de ses cousins. Si elle ne s’était pas encore enfuie à toutes jambes en hurlant que Poudlard était attaqué par les sauvages, c’était uniquement par amitié envers Pandore car, quoiqu’elle trouvât Thibault et Roman (*Théo et Romain ? Roméo et Gabin ? Rowan et Thomas ? Owen et Tobin ? Mince, c’est quoi leurs prénoms, déjà ?*) fort sympathiques, pour l’amoureuse du calme qu’elle était, ils parlaient beaucoup trop fort, beaucoup trop vite et, d’une manière générale, beaucoup trop tout court. Entendre les deux jeunes garçons parler (« entendre » était le mot exact, car on renonçait assez rapidement à écouter réellement leurs propos, tant ils étaient, n’en déplaise à Pandore, incompréhensibles aux non-initiés) comportait néanmoins quelque chose de fascinant : on avait le sentiment de suivre un match de ping-pong mené avec tant de brio que les concurrents n’avaient même plus besoin de balle ou de raquettes. Le torticolis en moins, le mal de tête en plus.
*Un sort pour me boucher les oreilles… Il faut d’urgence que je trouve un sort pour me boucher les oreilles sur commande.* Songea la petite blonde en feignant de s’intéresser de très près à sa plante afin qu’on ne lui demande pas de participer à une conversation qu’elle avait depuis longtemps cessé de suivre. Oh ! Elle entendait bien ce qui se disait, mais elle avait le désagréable sentiment que les trois Irlandais se contentaient, grosso modo, d’aligner une foule de mots les uns à la suite des autres sans que, mis bout à bout, ils aboutissent à un sens quelconque. En réalité, ils se seraient mis à parler chinois que le résultat aurait sans doute été le même pour la pauvre Louise, noyée entre les flots ininterrompus de parole de ses camarades d’une part, la complexité du conflit familial qui opposait les McAllister aux O’Granny (*O’Lady ? O’Mamie ? O’Graphy ? Rhâ ! Pourquoi est-ce que personne n’a pensé à me donner un arbre généalogique résumant la situation dès le début de l’année ? C’est pire que les clans gobelins de Binns !*) d’autre part.
Parce qu’elle venait d’une famille qui n’avait rien de tentaculaire et qui avait toujours été plutôt unie, Louise était tombée des nues en découvrant la guerre intestine que se menaient les McAllister et leurs cousins depuis… Depuis combien de temps déjà ? Grand Dieu, elle avait même oublié comment tout cela avait commencé : Pandore lui en avait probablement parlé dans les semaines qui avaient suivi l’arrivée de son rival à Poudlard, mais comme elle était alors en mode « attention, je vais livrer cinquante informations vitales à la seconde, j’espère que tu as pris de quoi noter », tout s’était très vite embrouillé dans le cerveau de la malheureuse Louise qui en était donc réduite à tenter de recoller les morceaux de sa mémoire défaillante à partir du charabia joyeusement éructé par un Rowan-Thomas-Thibault-Gabin baragouinant plus vite que son ombre.
- Aïe ! S’exclama-t-elle tout d’un coup et sursautant violemment. Trop occupée à démêler le fil de la discussion (*Qu’est-ce que la cristallerie vient faire dans cette histoire ? C’est une précision importante ou bien c’est Pandore qui délire en rajoute ?*), elle n’avait pas pris garde à ce qu’elle faisait et venait de s’entailler l’index avec son sécateur. Fort heureusement, ses gants en peau de dragon (mais au vu de sa maladresse chronique, elle aurait indubitablement dû penser à en porter deux paires) lui avaient permis de limiter les dégâts (« Oh, Louise, regarde, je viens de trouver un doigt dans le pot du figuier ! C’est bon pour le compost tu crois ? ») et, lorsqu’elle les retira d’une main fébrile, ce fut pour dévoiler une blessure superficielle. D’ailleurs Pandore, trop habituée à voir son amie se mutiler à l’insu de son plein gré à longueur de temps (la veille encore elle avait fait tomber tous les tomes de son encyclopédie de la magie sur son gros orteil, désormais violet) pour encore s’en émouvoir, lui refourguait déjà d’autorité l’arrosoir. Une décision qui, soit dit en passant, ne pouvait signifier que deux choses : soit Pandore, d’une fourberie insoupçonnée, avait envie de se payer une bonne tranche de marrade, soit son aveuglement à l’égard du talent de son amie à déclencher des catastrophes en tout genre pour peu qu’on la laissât en possession d’une éprouvette (ne jamais sous-estimer les tendances suicidaires de l’éprouvette lambda : roule, roule, roule sur la table et… Crac l’éprouvette !), d’un objet contendant ou, dans le cas présent, d’un arrosoir bien plein, venait d’atteindre un nouveau stade.
De fait, Louise, qui était presque blessée à mort (elle avait failli perdre son index, bon sang ! Ne pouvait-on faire preuve d’un peu de compassion ?), se fourra l’index dans la bouche je n’ai pas de pansement sous la main, j’ai donc l’air d’avoir quatre ans et j’assume à mort pour empêcher le sang de couler insérez ici une blague débile autour de Twilight et prit l’arrosoir d’une main pour abreuver le figuier. Erreur fatale. Dans un « splasch » monumental immédiatement suivi d’un « Aaaaaaaaaaaaaaaaaarg ! » à fendre l’âme (« Je te JURE, j’ai entendu une banshee ! On va tous y rester je te dis ! »), un bon quart de l’arrosoir vint se déverser sur les souliers de Louise, lui aspergeant les collants et lui trempant les pieds au passage, avant qu’elle n’ait le réflexe de repousser d’urgence la bête sur le plan de travail.
-Je… Je… Balbutia-t-elle d’un air défait, j’en ai partout dans les chaussures bon sang ! Aaaarg, ça fait spouitch, spouitch ! En effet, un petit bruit qui n’était pas sans rappeler le cri d’agonie de la souris écrasée s’échappait désormais des ballerines de Louise dès qu’elle bougeait un peu. Pathétique. -J’ai l’impression que mes pieds ont leur pataugeoire privée… Rajouta-t-elle d’un ton pitoyable, en piquant du nez en direction de ses souliers tandis que le rouge lui montait aux joues. Les cousins de Pandore devaient la prendre pour une belle gourde ! Et comme si sa situation n’était pas suffisamment ridicule (pour ne pas dire humiliante), Sweeney parut décider que c’était pile le moment de lui monter sur l’épaule pour lui tripoter les cheveux de ses petites pattes griffues. Cet écureuil devait être du genre à vous appuyer sur la tête quand vous aviez déjà le nez dans la boue. Le lâche.
La jeune fille clopina d’un air malheureux à la suite de son amie non sans essayer d’étrangler discrètement Sweeney. Elle laissait des petites flaques d’eau sur son passage et le couinement de ses chaussures donnait sans doute l’impression que Pandore était suivie de son petit clown personnel. *Oh pitié, faites qu’on ne croise pas Rusard ! Il va me tuer si jamais il s’aperçoit que je suis en train de salir tout le…*
Sa prière – muette mais néanmoins vibrante – au dieu des maladroits fut subitement interrompue (hérésie !) par les paroles de Pandore : un voyant rouge clignotant parut s’allumer au fond de son cerveau et reléguer en seconde zone ses inquiétudes rusardiennes. -Des… Des… Des représailles ? Mais… Ce n’est pas dangereux ? Tu… Je veux dire… Ta roue de bicyclette… Pandore, tu aurais pu te faire très mal ! Est-ce qu’il faut vraiment… Tu sais bien… Chatouiller le dragon qui dort ? Et puis… Tu risques de faire perdre des tonnes de points à Poufsouffle si on t’attrape ! Je vais aller tout cafter au professeur MacGonagall ! Dit-elle d’un ton timide, car elle hésitait à contredire Pandore quand elle avait ce sourire roublard aux coins des lèvres.
*Holàlà, ça sent les ennuis…* Réalisa-t-elle en retenant un soupir dépité. Elle n’en demanda pas moins, sans grand espoir toutefois mais avec une bravoure qui ne lui était pas coutumière : - Peut-être que… Enfin tu sais… Vous pourriez profiter de la Saint-Valentin pour euh… Ben… Faire la paix… Discuter ensemble de ce que vous avez sur le cœur… Euh… Enfin je ne sais pas… Il est quand même de ta famille… Acheva-t-elle maladroitement, consciente que son discours en faveur d’une issue diplomatique et pacifique au conflit ne manquerait pas de tomber à plat.
(1418 mots) 1419 FLECHES TOUS COMPTES
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