Britanny revenait d’un très long voyage dans plusieurs pays, elle avait eu besoin de faire un break comme on dit, sa vie était trop chamboulée. En même temps, pourquoi avait-elle épousée son cousin, contre l’avis de toute sa famille ?! Sykes n’avait jamais été quelqu’un de fiable, oh certes il l’avait aimé, elle le savait, mais c’était pour mieux se détruire et l’entrainer dans sa chute. Il lui avait donc fallu un long cheminement personnel, et le soutien de sa famille, pour trouver le courage de prendre sa valise, son fils et partir. Oui, maintenant elle était mère célibataire, presque sans emploi, n’ayant pas remis de papier à la Gazette depuis plus de six mois. Son patron était au courant, mais cela n’excusait pas tout. Le divorce était un problème courant chez les moldus, mais beaucoup moins chez les sorciers, et Britanny était dans cette pleine tempête. Heureusement que son mari ne comptait pas trop voir Tristan, car ainsi la garde pourrait peut-être lui être exclusive. Un enfant ne pouvait certainement pas être confié à un homme aussi instable que son cousin. En tout cas, pour le moment, le petit bout était tranquillement chez ses grands-parents, il était particulièrement chouchouté, et finirait certainement gâté-pourri, mais ils avaient l’accord de Britanny qui ne voulait pas que son petit soit mal dans sa peau. Il n’a que quatre ans après tout, c’est excessivement jeune pour subir des choses d’adultes…
Le transplanage terminé, ses pieds entrèrent en contact avec un sol particulièrement humide… oui… ses sandales étaient pleines d’eau et de boue. La sorcière n’avait jamais été une experte pour l'atterrissage, mais là elle faisait fort ! Elle soupira, prit sa baguette et sécha en un clin d’œil ses pauvres petits pieds. Elle pu enfin accorder un peu d’intérêt au spectacle qui s’offrait à elle, et c’était vraiment époustouflant ! Le lac du Loch Ness ! Elle n’y avait jamais été auparavant, la jeune femme avait certainement déjà fait quatre fois le tour du monde, et ne s’était jamais arrêtée ici ! c’était tout de même un manque à réparer, et elle ne regrettait pas son choix. Même si tout était très vert, très humide, et même un peu frisquet, on aurait pu croire à une peinture tellement les couleurs étaient vive, diverses, et parfaitement posées là où elles seraient le plus en valeur. L’expression « la nature est bien faite » prenait toute sa signification ici.
La sorcière s’approcha du bord de l’eau et retira ses chaussures pour un plonger les pieds. Oui, c’est très utile de sécher ses pieds juste avant de les remouiller… que voulez-vous ? A une situation aussi exceptionnelle, la raison n’était plus de cas. Britanny contempla toute cette étendue d’eau, rien ne troublait sa surface. D’ailleurs il était étonnant que personne ne vienne, pas une seule âme qui vive ne se trouvait dans les environs. Pourtant elle n’était pas morte, bien que le paradis aurait pu facilement ressembler à cette merveille. Non non elle était bel et bien de se monde, et comme pour se le prouver, elle se métamorphosa en un clin d’œil en sa forme animagus de moineau. Elle battit des ailes et monta, monta très haut dans les nuages, puis redescendit en chandelle jusqu’à toucher l’eau de ses frêles pattes. C’était absolument génial ! Tout ce terrain de jeu rien que pour elle, personne ne pouvait avoir ressenti un tel sentiment de liberté dans sa vie. C’était parfait, jusqu’à ce qu’un corbeau ne décide de faire d’elle son repas. Alors la peur l’envahit, le rivage était beaucoup trop loin, si elle se transformait ici, elle atterrirait en plein milieu du lac et franchement l’eau était trop fraîche pour y nage. Alors, elle vola aussi rapidement que ses petites ailes de moineau le lui permettait, et finalement elle arriva au niveau de l’herbe où elle s’écrasa lamentablement en reprenant forme humaine. La sorcière était étendue sur le dos, haletait comme un lévrier après une course, et ne bougeait plus. Son chasseur avait bien sûr disparu, il devait avoir eu une sacré frayeur que sa proie se change ainsi en chasseur, bien fait !
Le ciel qui la surplombait était de plusieurs gris, les nuages étaient tellement collés les uns aux autres qu’ils se confondaient presque tous ensemble pour former une sorte de tapis. Elle resta un moment à contempler cette vision, puis alla récupérer ses affaires lorsque qu’un poisson sauta hors de l’eau. Cela rappela immédiatement à Britanny où elle était, et qui était censé vivre ici. Elle sourit toute seule et retourna tout auprès de l’eau avant d’hurler :
- Eh Nessy ! tu viens ?! Tu fais peur à tous les moldus et tu ne te montrerais pas à une sorcière ? Allez gros lézard, vient un peu que je te vois !
Elle riait comme une gamine de ses bêtises, sans se soucier le moins du monde qu’elle pouvait être observer. Et elle aurait peut-être dû y prêter une petite attention…
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