Peu surprenant (PV)

Si Ann Iverson n'avait jamais été particulièrement adroite, cette fois, c'était le comble. Elle avait réussi à briser sa baguette magique, chose qu'elle n'aurait jamais pensé voir une fois dans sa vie malgré son manque d'adresse. Bon, directement, ce n'était pas elle qui l'avait brisée si on pouvait dire cela comme ça. L'histoire avait commencé par une visite chez ses frères jumeaux, qui habitaient un appartement à Londres. En arrivant chez ses frères aînés, elle avait enlevé sa cape ... Et sa baguette était tombée de la poche de sa robe de sorcier. Un simple fait mais peu banal dans le cas présent. Bref, sa baguette s'était retrouvée par terre et Yan avait marché dessus sans s'en rendre compte. Maintenant, elle était en milles morceaux. Même si elle aurait pu lui en vouloir, ce ne fût pas le cas. Première, parce qu'il ne l'avait pas fait exprès. Deuxièmement, parce que c'était un peu de sa faute à elle si sa baguette magique s'était retrouvée par terre, à la merci des pieds de tous. Bref, après la visite chez ses frères, elle s'était vite rendue sur le chemin de traverse. Ces derniers, qui avaient toujours eut une tendance un peu trop protectrice à son égard, avaient insisté pour l'accompagner. (~~Par insister, on entendait le fait qu'elle n'avait pas réellement eut le choix~~ ...)
"Si quelqu'un t'attaquait, tu ne pourrais même pas te défendre", avait dit Larry.
"C'est vrai, avait approuvé Yan. On t'accompagne !"
Ann avait soupiré avant de rétorquer :
"Mais je n'ai pas besoin de vous pour me défendre. Je peux très bien me débrouiller une heure sans ma baguette."
Elle avait eut beau leur faire valoir son point, rien n'y avait fait. Résultat : elle s'était retrouvée sur le Chemin de Traverse, avec ses deux frères pour gardes du corps. Très discret d'être entouré par eux deux, alors qu'ils devaient faire au moins une tête de plus que la jeune femme.

En entrant chez Ollivander, Ann ne vit personne au premier abord. Elle attendit donc patiemment que quelqu'un vienne l'aider. Quelques minutes plus tard, quelqu'un poussait la porte de la boutique. Elle reconnut immédiatement Marie, qui était en même année qu'elle, également à Serpentard. Elle avait fait ses études avec cette dernière, aussi, avait-elle eut l'occasion de lui parler à plusieurs reprises. Certes, s'il y avait une chose que l'on pouvait dire, c'était qu'elles n'avaient en aucun point un caractère semblable, du moins, d'après ce qu'Ann avait pu constater lorsqu'elles s'étaient parlées. Pourtant, elle était loin de mal s'entendre avec celle-ci. Pourquoi ? Était-ce leur Maison qui les avaient réunies ? Elle ignorait la réponse exacte. Mais peu importe quelle elle était, cela l'arrangeait : elle n'aimait pas être en conflit avec les autres.
"Salut ! lui dit Ann, avec un sourire. Ça fait un moment qu'on s'est parlées. Tu vas bien ?"
Oui, car bien qu'il s'agissait de la première année qu'elles n'étaient plus à Poudlard, elles ne s'étaient pas vraiment parlées durant leur dernière année d'étude. Elle ajouta donc, au bout d'un moment :
"Qu'est-ce que tu viens faire ici ?"

Pendant sa journée passée en Angleterre en compagnie de son frère aîné (et héritier), Marie de Liechtenstein avait prévu de faire quelques boutiques d’ordre un tantinet plus utiles que celles qu’elle fréquentait d’ordinaire (et qui n’étaient pas d’ordre vital, comme les vêtements de marque, les bijoux, et tout autres accessoires de mode…). En effet, la jolie blonde devait passer chez Olivander. Son frère cadet avait fait poser un manche personnalisé sur sa baguette (non pas Nicolas mais Constantin) et son père avait donc demandé à ses aînés de récupérer le bien de leur cadet, tant qu’ils étaient dans la capitale british.

Marie pouvait envoyer balader ses frères (et elle ne se gênait jamais, que ce soit Nicolas ou Constantin…). Mais pour son père, dire ‘non’ pour ce genre de choses… ce n’était juste pas possible, et elle avait donc accepté (ce n’était pas comme si elle avait vraiment le choix, en soit) et à présent, elle se dirigeait vers la boutique en compagnie de Joseph. Beaucoup de noms tout à coup, qui nécessitent peut-être un brin d’explications… Dans la famille princière, il y avait un père et une mère (tous deux toujours en vie, soit dit en passant) et quatre enfants. Joseph était le premier né. Venait ensuite Marie qui avait toujours été très proche de son aîné (avec lequel elle était aujourd’hui), et les deux derniers : Nicolas et Constantin. Eux aussi étaient proches, mais entre le groupe des cadets et celui des aînés s’entretenait une terrible guerre froide…

Joseph était, tout comme sa sœur cadette, blond aux yeux bleus. De taille moyenne, il était plutôt carré (on voyait qu’il était sportif ~~pas comme sa sœur~~) et avait un certain charisme. Il avait toujours beaucoup d’élégance, quoiqu’il soit en train de faire. Son port était altier, et son regard perçant. Il était loin d’être stupide et avait beaucoup de détermination et d’ambitions. Il était vêtu d’une robe de sorcier verte et portait un sac de cuir brun sur le côté. Sa sœur, qui le tenait par le bras tout en marchant portait une robe de sorcière de couleur identique, mais plus travaillée. Elle était ceinturée à la taille, là où celle de son frère était lâche, et possédait un décolleté triangulaire là où son frère en avait un rond. A son goût pendait un pendentif en platine, représentant l’emblème du Liechtenstein. Son frère avait cette même emblème de cousue sur son sac de cuir.

Les deux jeunes gens poussaient la porte de la boutique (enfin joseph ouvrait et marie entrait en première) quand elle fut interpellée par une personne déjà présent dans l’établissement. Les prunelles azur de l’ancienne préfète de Serpentard se posèrent sur son ancienne camarade de classe et un sourire apparut rapidement sur le visage de la blondinette ainsi interpellée :

« Oh, Ann ! »

Marie était entrée, Joseph avait suivi et la porte s’était refermée derrière lui. La jeune princesse reprit :

« Effectivement ! Je vais très bien et toi donc ? »
A la question d’Ann elle expliqua rapidement :

« On est venus chercher la baguette de notre petit frère… Et toi, que fais-tu ici ? »

Marie était souriante, ravie de retrouver la jeune Ann ici… Elle ne s’y était guère attendue, mais al surprise était des plus agréable. Aussi différentes soient-elles, les sorcières s’entendaient bien.

« Je te présente mon frère, Joseph, le prince héritier du Liechtenstein. Joseph, voici Ann Iverson, une ancienne camarade de Serpentard. »

Joseph qui s’était plus ou moins tenu dans l’ombre jusqu’à ce que sa sœur ne le présente fit un pas sur le côté pour la contourner et s’incliner doucement devant Ann :

« Enchanté, mademoiselle Iverson. »

Marie semblait également contente de revoir Ann, ce qui fit sourire cette dernière. Parfois, certaines joies n'étaient pas partagées, ce qui pouvait s'avérer, dans ces cas-là, plutôt embarrassant. L'autre jeune femme lui répondit qu'elle allait bien, ce qui était une bonne nouvelle. Elle ne l'avait pas vue depuis un moment déjà, aussi, aurait-elle été embarrassée de voir sa camarade dans un mauvais état. Autre phénomène embarrassant en ce moment ; la réponse qu'elle serait forcée de donner à l'ex-Serpentard au sujet de sa question. Briser sa baguette magique par accident ... Fallait-il être négligeant ? (Négligeant ou simplement maladroit ?) Dans le cas d'Ann, ceux qui la connaissaient bien connaissaient également la réponse. Elle avait TOUJOURS été maladroite. Lorsqu'elle renversait quelque chose, généralement, si elle réussissait à rattrapper l'objet, c'était parce qu'elle en faisait tomber un second dans son mouvement. Elle trouvait le moyen (et plus d'une fois) de se casser ou de se tordre une cheville en rattant une marche dans les escaliers, ou encore de se casser un poignet pour la même raison. Mais cette fois, c'était bien le comble. C'était vrai bien qu'une fois de plus, elle avait terriblement gaffé. Mais bon ... À la longue, on finissait par s'y habituer ...
"Ça va aussi. J'ai mes gardes du corps alors je ne crains rien", répondit-elle, à la blague.
Elle s'interrompit un moment avant d'ajouter :
"Je suis ici pour ... M'acheter une nouvelle baguette, admit-elle, sortant sa baguette, maintenant en deux morceaux, de sa poche. C'était un bête accident ... Elle a glissé et Yan a marché dessus ... Enfin, tout digne de moi."
Au fur et à mesure qu'elle prononcait ses mots, elle sentait le rouge lui monter au visage. S'il lui arrivait d'être gênée lorsqu'elle s'adressait à d'autres personnes, elle l'était d'autant plus lorsqu'elle se voyait forcée d'admettre une de ses innombrables maladresses.

Mais Marie lui présenta son frère, ce qui détourna la discussion, rendant la jeune femme moins mal à l'aise. Il fallait dire que même si elle ne le lui aurait pas présenté Joseph, elle aurait certainement deviné qu'il s'agissait de son frère. Tous deux comportaient multiples ressemblances assez frappantes, pour tout dire. Les mêmes cheveux blonds, les mêmes yeux bleus ... Sans compter la certaine élégance que tous deux dégagaient. Enfin ... Tout cela pour dire qu'elle aurait pu le deviner. Elle trouva cependant drôle la manière de son ex-camarade de lui présenter son frère. Cette présentation avait un petit quelque chose de ... Formel. C'était étrange aux yeux d'Ann, qui n'avait jamais connu aucune formalité au sein de sa propre famille. Mais il fallait bien admettre que sa famille était certainement bien différente de celle de Marie ... 1- Elle avait un père Moldu, ce qui n'était certainement pas le cas de ses interlocuteurs, elle en était convaincue. 2- Le seul côté un peu formel qui se retrouvait dans la famille Iverson se voyait chez le comportement de plusieurs de ses oncles, tantes et etc. étant passés par Serpentard, ce qui ne concernait cependant pas la petite famille d'Ann, puisque sa mère avait été un peu écartée de la famille après avoir été envoyée à Poufsouffle (et surtout après qu'elle ait épousé un Moldu, pour tout dire ...). 3- Si on parlait de Larry, Yan et Ann, on pouvait dire que c'était une belle "gagne de malades". Les trois ensembles ne donnait pas toujours un très bon mélange. Soit parce que cela donnait suite à quelques tiraillements, soit parce que le volume dans la pièce dépassait largement les décibels recommendés pour l'audition de tout être humain. Larry était moins pire mais quant à Yan et Ann ... C'était une toute autre histoire ... Bref, on pouvait résumer tout cela par le fait qu'Ann n'était aucunement habituée à ce genre de présentation un peu ... Formelle, précisément.
"Moi de même", répondit-elle à Joseph.
Elle accompagna ses paroles d'un petit signe de la tête, en guise de salutations. Elle trouva le jeune homme très galant, puisqu'elle n'avait auparavant jamais rencontré quelqu'un qui l'eut salué avec une telle politesse.

Puis, réalisant qu'elle n'avait toujous pas présenté ses frères jumeaux, elle les désigna.
"Voici Yan et Larry, dit-elle. Ce sont mes frères aînés. Comme vous pouvez sans doute le voir, ils avaient bien trop peur de laisser leur pauvre petite soeur partir toute seule sur le Chemin de Traverse ... De vrais mères poules ..."
En entendant la réplique de leur soeur, ses frères s'avancèrent, se plaçant de chaque côté d'Ann, qui fronça les sourcis. Elle détestait quand ils faisaient cela, ces derniers le savaient bien. Elle se sentait d'autant plus petite encadrée par ces deux géants (~~eh bien, en comparaison à elle, ils étaient géants, OK ?~~).
"Tu disais, petite soeur ?" fit Larry.
"Elle disait mères poules", ajouta Yan, avec une grimace.
Une fois de plus, Ann sentait son visage virer au rouge. Ses frères adoraient faire leur cirque, surtout lorsque cela pouvait la gêner. Mais malgré tout ce qu'elle pouvait dire à la blague, elle était bien contente de les avoir auprès d'elle. Car si ce n'était pas été d'eux, lorsque leur père levait la main sur elle, il n'y aurait eu absolument personne pour la défendre, prendre soin d'elle, consoler la petite orpheline qu'elle s'était sentie à ce moment-là. Elle leur en devait beaucoup, elle le savait bien.
"Voici Marie et Joseph, leur répondit-elle, sans se soucier de leurs farces. Marie était à Poudlard avec moi."

Puis, elle ajouta à l'intention de Marie :
"Alors ? Que deviens-tu ? Tu fais quoi maintenant que les études sont terminées ?"
Ann pour sa part, n'avait pas eu beaucoup de difficulté à se décider, puisque son idée avait été faite pratiquement à son entrée à Poudlard. Elle aimait la musique, et c'était la seule chose qu'elle comptait faire de sa vie. Elle aimerait également écrire mais pour l'instant, elle était nettement heureuse dans son métier de musicienne.

Marie adressait un large sourire à son amie, mais ec dernier se décomposa très rapidement lorsqu’elle prit connaissance de la raison de la présence de l’autre sorcière blonde ici-même… Une nouvelle baguette ??? Arquant un sourcil de stupéfaction, la jeune princesse s’exclama, en voyant l’ancienne baguette, brisée, de son amie :

« OH NON ! Mince alors, c’est tellement dommage !!! »

Marie n’aurait jamais supporté que sa baguette se brise, et elle se doutait que tous les sorciers (à peu près) devaient avoir le cœur brisé quand ça leur arrivait… C’était une partie d’eux-même après tout… Se mordillant la lèvre, totalement perturbée par la baguette brisée, elle ne vit même pas le rouge montait aux joues de la sorcière (il faut dire, de toute façon, que nombriliste comme elle l’est, la blondinette du Liechtenstein est peu attentive aux sentiments et démonstration d’autrui…)

« Je suis tellement désolée pour toi Ann !!! Elle n’est donc pas réparable ??? »

Marie pensait vraiment ce qu’elle disait… c’était tellement dommage de casser sa baguette… Quant au fait qu’Ann ait pu se formaliser (un instant) des formalités de la famille princière, Marie n’en eu pas conscience une seule seconde. C’était tellement ‘normal’ pour eux d’agir ainsi… Encore qu’ici, à Londres, ils étaient sans aucun doute bien plus ‘décontractés’ qu’au Liechtenstein. Mais les coutumes étaient les coutumes. De plus, les vielles habitudes étaient plutôt tenaces ! Puis Ann présenta ses propres frères. Si Marie en avait déjà (vaguement) entendu parlé les fois où elle avait pu discuter avec sa camarade, c’était la première fois qu’elle les rencontrait.

Si le comportement des deux était des plus inhabituels pour la jeune sorcière du Liechtenstein (qui était plutôt coincée niveau humour, faut dire les choses comme elles sont), elle finit par saisir l’humour (oui oui on peut garder espoir pour elle !) et esquissa un léger sourire, amusé. Ces deux là semblaient avoir des tempéraments de boute en train, ce à quoi elle n’était franchement pas habituée et qui avait un côté particulièrement déstabilisant de prime abord…

Leur offrant donc un sourire, accompagné d’un léger signe de la tête, la jeune femme reprit :

« Enchantée, messieurs… »

Puis offrant un sourire plus chaleureux (car nettement moins réservé) à son amie, elle lui répondit :

« Actuellement j’apprends des notions plus poussées de droit et d’économie… Depuis toujours, on sait que c’est Joseph qui va prendre le titre du Prince, mais notre père pense que je pourrais sans doute travailler à un poste important au ministère du Liechtenstein, donc je m’attelle… Et pour l’instant je suis plutôt douée… »

Modeste ? Pour quoi faire ? La blonde savait ce qu’elle valait et faire preuve de fausse modestie n’était ni dans ses habitudes, ni franchement dans ses cordes. Elle était habituée à faire valoir ses droits et ses valeurs. C’était ainsi. Joseph sourit doucement à sa sœur, en guise d’acquiescement. Il croyait en elle au moins autant qu’elle-même croyait en lui.

« Et toi Ann ? Que fais-tu à présent ??? »

La réaction de Marie ne surprit guère Ann. À vrai dire, elle se serait attendue à ce genre de réaction venant d'à peu près n'importe quel autre sorcier, puisque chacun se sentait lui-même lié à sa propre baguette. Il était certain que, lorsque l'on expliquait la situation à un Moldu, il ne la voyait pas comme telle. Pour la plupart d'entre eux, il ne s'agissait que d'en acheter une autre et le tour était joué. Mais d'un point de vue sorcier, ce n'était pas exactement la même chose. Et dans le cas d'Ann, elle avait fait toutes ses études avec cette baguette-là. Certes, elle n'allait pas en faire un drame mais elle ne pouvait pas nier que cela lui faisait quelque chose quand même. Elle haussa les épaules et afficha une moue devant le commentaire de son ancienne collègue.
"Oui, je sais. J'aurais préféré que ça ne se produise pas, en effet ..."
Réparable ? Si elle se fiait à la tentavive de ses frères de la réparer, c'était visiblement une cause perdue ... Ils avaient tout essayé. Sortilèges, potions et autres méthodes un peu plus broche-à-foin (comme la colle). Mais rien n'avait fonctionné. Soit il ne s'était tout simplement rien produit, soit les essais avaient par la suite été une vraie catastrophe. Résultat : deux vitres et un vase cassés. C'était tout dire ...
"Non, Yan et Larry ont déjà essayé. Mais rien ne semble fonctionner."
Elle soupira. Ce n'était pas très agréable comme situation puisque sans sa baguette, un sorcier se sentait toujours bien plus vulnérable. Cependant, il y avait toujours un bon côté : cet incident lui avait permit de rencontrer Marie à nouveau.

L'ex-Serpentard lui raconta qu'elle étudiait le droit. Elle lui mentionna également le titre de Prince de son frère, histoire à laquelle Ann dû admettre ne pas saisir grand chose, n'ayant pas eut tous les détails de l'histoire. À l'entendre parler, l'autre jeune femme semblait visiblement certaine de son coup. Mais elle y était plutôt habituée : elle n'avait jamais vu sa camarade manquer d'assurance par le passé. Pour sa part, elle ne pouvait pas en dire autant d'elle-même. Pas qu'elle n'avait pas confiance en ses talents, non. Simplement, la musique demeurait un milieu extrêmement compétitif où il y avait généralement plus de main d'oeuvre que de travail disponible. Voilà pourquoi elle avait été un peu incertaine quant à ses débuts dans le domaine. Mais pour l'instant, elle se débrouillait plutôt bien. Et puis, si jamais ça allait moins bien côté financier, il y aurait toujours sa cousine Jane qui serait là, puisque toutes deux partageaient maintenant une maison à Godric's Hollow. Elle sourit.
"Tant mieux si tu as pu trouver quelque chose qui te convenait, lui répondit-elle. Excuses mon ignorance, mais ... Qu'entends-tu par le titre de Prince ? Je n'ai pas très bien suivi l'histoire ..."
Oui, effectivement, ainsi, elle pouvait avoir l'air un peu ignorante. Mais il fallait dire qu'elle n'était pas non plus le genre de personne à chercher à fouiner dans la vie des autres, en particulier de ceux qu'elle ne connaissaient pas tellement bien. Ce détail ne l'embêta néanmoins pas et elle n'hésita pas longtemps avant de répondre à la question de Marie.
"Pour ma part, je suis dans le domaine de la musique, lui expliqua-t-elle. Surtout en interprétation. Je joue de la flûte traversière, plus particulièrement. J'ai eu quelques contrats de composition mais très peu. J'aime bien ce métier, jusqu'à présent."
Elle appuya sa remarque d'un large sourire. Oui, elle adorait son métier.