-Salle vide- Imprévisible - PV

Laurell avait eu une vie plutôt agitée cette année. Entre le coup de Nicolas saoul croisé dans le couloir (et plus si affinité (enfin si alcool surtout !) puisqu’il l’avait embrassée u_U), et puis Caleb, l’invitation d’abord, puis les préparations, le stress croissant et finalement le résultat (particulièrement inattendu) : elle était sortie avec Dom Juan en personne ! Si si !!! Caleb, alias THE dragueur et elle étaient sortis ensemble ! Très honnêtement, Hell avait eu du mal à y croire ! Et c’était pour cette raison, d’ailleurs qu’elle avait rompu, trois petits mois plus tard, en mars. En effet, la vipère pensait que ce n’était peut-être pas une si bonne idée. Elle n’était pas amoureuse, non, mais bon elle était super attachées déjà, et elle avait eu peur, quand la comère avait commencé à parler de Caleb qui s’intéresserait à sa meilleure amie (à elle) alias Caroline ! Elle avait d’ailleurs appris que Nicolas avait piqué Caro à Emeric alors pourquoi Caleb n’aurait-il pas tenté la même chose ? Oui c’était moche, mais bon, il était réputé pour draguer, par pour ‘se caser’ alors elle avait rompu.

La Vipère s’en était voulu à peu près tous les deux jours, très régulièrement. Parce que mine de rien, il lui manquait cruellement, et c’était sa faute, sa faute à elle, puisque c’était elle qui avait di qu’elle préférait qu’ils en restent là… Bla bla bla… Oh, rien que d’y repenser elle se serait giflé (et violemment hein). Il lui arrivait d’ailleurs environ une fois par semaine de se taper la tête sur un mur (ou sur son oreiller –ce qui est une option bien moins douloureuse, mine de rien !!!). Combien de fois soupirait-elle (quand elle ne s’engueulait pas mentalement –ou à haute voix, puisqu’elle parlait toute seule des fois, aussi…). Et combien de fois, en avait-elle parlé à caroline qui à chaque fois lui avait di de retenter le coup. Et à chaque fois Laurell secouait la tête, d’un signe négatif affirmant que c’était cuit (brûlé même pour ne pas dire carbonisé).

Heureusement, Caro était une vraie meilleure copineparce que oui, il y en a aussi des fausses et elle écoutait donc Hell ressassé le même disque quasi tous les jours (bon peut-être pas tous les jours mais bien cinq jours sur sept quand même !). Caleb et Hell continuaient à se parler, d’ailleurs, comme si de rien n’était (enfin du moins autant qu’ils en étaient capables…). Hell se sentait toujours gênée si ils avaient le malheur (ou le bonheur ???) d’être soudain seuls à seuls. Si ils étaient entourés tout allait mieux. Ils étaient donc redevenus des amis, vraisemblablement… Et ce malgré la gène qu’elle avait vis-à-vis de lui mais qu’elle tentait de cacher le plus possible !

Depuis hier, Caroline harcelait Laurell pour qu’elle pense à venir lui filer un coup de main pour bosser (quelle blague !). cette dernière avait observait sa meilleure amie comme si cette dernière s’était teinte en rouge avec des mèches bleues et vertes (comprendre vraiment beaucoup d’incrédulité quoi !).

« Non mais tu n’es pas sérieuse ? Qu’est ce que tu veux que je t’aide ? Le programme de l’an dernier je m’en souviens plus moi, tu crois quoi ? J’apprends, et quand l’exam est passé, j’oublie direct, je ne vais pas m’encombrer la tête, déjà que je n’ai quasi pas de place… »

Mais Caroline avait insisté alors Hell avait fini par céder, non pas sans préciser (quand même) :

« Ok, ok, ça va, tu vas pas chialer ! Mais je te préviens direct, si je suis plus nulle que toi –et ce sera sans aucun doute le cas-, tu n’auras pas le droit de te plaindre, je t’aurais prévenue ! »

Et voilà comment elle se débrouilla pour que Caroline lui fixe un rendez-vous dans une salle vide. La brunette avait précisé à son aînée (et pseudo tutrice –haha elle allait s’en mordre les doigts !-) qu’elle serait peut-être un poil en retard vu qu’elle avait cours d’Histoire juste avant, ce à quoi Hell avait répondu par un haussement d’épaules genre ‘pas de soucis’.

Puis le jour J était arrivé. Hell était comme d’habitude : les cheveux lissés, détachés, un poil de mascara qui lui agrandissait le regard, mais rien de plus (elle avait découvert la magie du mascara pour les bals et avait trouvé ça trop sensationnel !), elle portait un bikini string qu’elle venait tout juste de s’acheter, histoire de le montrer à Caro –et à tous ceux qui croiseraient son chemin- son uniforme comme tout le monde, et avait son sac à bandouillère à l’épaule. Dire qu’elle voyageait léger n’était pas peu dire puisque ses cours de 4ème année, elle ne les avait pas avec elle cette année (pour quoi faire ?). Aussi la brunette marchait-elle d’un pas tranquille et silencieux (enfin autant que peut l’être Laurell Heap (alias Hell) qui connaissait beaucoup de monde au château et était plutôt populaire et parlait donc avec pas mal de monde sur son chemin.

Elle finit par arriver à destination et constata que Caro n’était pas encore arrivée. Un coup d’œil à sa montre lui indiqua qu’elle avait néanmoins cinq minutes d’avance (et un rapide retour dans le passé de ses souvenirs déjà embrumés lui rappela aussi que sa meilleure amie risquait d’être à la bourre). Ok, heureusement, Hell avait du boulot, toujours ! On bosse, on bosse, on bosse *oui c’est une blague* un bouquin sur elle (un roman hyper niais très fleur bleue qui lui faisait terriblement pensé à Caleb, qui la faisait aussi pleuré un soir sur deux mais qu’elle adorait (c’est la vie). Elle s’installa à une table et poursuivit sa lecture là où elle ‘lavait arrêtée la veille au soir (le gars vient de partir, elle est persuadée qu’il ne l’aimait pas autant qu’elle l’aimait, et on sent que c’est la fin des patacitrouilles ! Bref, c’est riche en émotion, quoi !). Hell poursuivit, rapidement dans le bain émotionnel adéquat (larme à l’œil, pincement au cœur, accompagné de cette pensée *mais quelle ordure, alors qu’elle a tout abandonné pour lui !!!*). Elle en oublia le temps à l’instant même où elle avait ouvert son livre et si on lui avait di ce qui allait se produire d’ici quelques secondes à présent, jamais elle n’y aurait cru !

Caleb n'aimait pas les plans foireux, et ça, tout son entourage ne le savait que très bien. A côté de tout ça, donc, il avait cette très nette impression que ses amis l'avaient compris et qu'ils n'allaient jamais lui en faire hein. Il faisait une confiance aveugle à ses amis. Et c'était surtout sur ça qu'il fallait qu'on se centre. Il ne pouvait donc absolument pas croire que dans sa démarche, Caroline avait voulu lui faire du mal. Qu'on se comprenne bien, tiens, la jeune fille était une fille cool, gentille et tout ça. Et oui, Caleb lui faisait confiance. Pouvait-on lui en vouloir ? Bien sûr que non tiens, ce n'était quand même pas la fin du monde non plus quand même ! Bref, tout ça pour dire que donc, oui, il ne pouvait jamais croire à un seul coup quand il faisait quelque chose. Et c'était avant tout sur ça qu'il fallait qu'elle se concentre. C'était très loin d'être facile. Mais il fallait faire avec. Il n'y avait aucune autre solution, de toute manière. Il fallait juste apprendre à se satisfaire de tout ça. Bref ! En faite, pour comprendre, il fallait expliquer ce qu'avait dit Caroline pour le faire se pointer dans cette stupide salle de cours, devant laquelle il s'était arrêté. La porte était fermée, il ne savait pas ce qu'il y avait derrière mais bizarrement, il ne pouvait pas s'empêcher d'avoir une très mauvaise impression et bien sûr, on n'avait absolument pas le droit de lui en vouloir pour ça. Ca arrivait à tout le monde, d'ailleurs !

Enfin bref. Un peu plus tôt dans la journée, Caroline était venu la voir pour lui parler et lui demander s'il ne pouvait pas lui expliquer un cours. Caleb n'étant pas forcément la personne la plus responsable ou la personne la plus bosseuse qui soit. Mais, derrière, il était hors de question pour lui de refuser et de lui dire qu'elle ne voulait absolument pas l'aider. Cela aurait été, sans nulle doute, la pire des choses qui aurait bien pu arriver et elle le refusait juste totalement quoi ! Il en était juste hors de question, absolument hors de question même, si on voulait vraiment tout savoir. Et pour être tout à fait honnête, elle savait qu'à côté de tout ça, rien n'aurait pu être plus simple. Jamais même. Enfin bon, pour le reste, il fallait juste faire avec, il n'y avait pas d'autre solution et il n'y avait rien à faire, au final. Il fallait juste.. Se taire et faire avec. Donc oui, il allait l'aider. Et ce n'était pas comme s'il avait le choix, en plus de ça. Lui tourner le dos avec les examens qui approchaient n'était vraiment pas une bonne idée. Donc il en était juste hors de question. Elle était son amie. Point final.

Donc oui, ils avaient convenu du lieu et de l'heure pour bosser. Ca promettait d'être vraiment cool. En général, ils passaient un très bon moment. Ce qui était plutôt pas mal non ? Enfin.. C'était son impression en tout cas, ce qui ne rendait pas forcément les choses vraiment simples. Il fallait juste essayer de faire avec, de faire de son mieux en tout cas. Il fallait juste faire avec quoi, point final. Pour l'occasion il avait enfilé.. Son uniforme ! Non mais franchement vous croyez quoi ? Okay il était célibataire mais ce n'était pas le moment pour lui de trouver une nouvelle copine, hors de question même, si on voulait tout savoir. Enfin bref, pas d'effort physique particulier, du moins, pas plus que d'habitude, il avait toujours été comme ça. Et c'était bien mieux comme ça. Il n'y avait rien d'autre à en dire, c'était mieux comme ça, de toute manière, c'était toujours mieux comme ça, d'ailleurs.

Et voilà, il se trouvait juste devant la porte et l'idée que ça puisse sérieusement lui taper sur les nerfs l'énervait plutôt pas mal. Même si bon.. C'était loin d'être aussi simple qu'on pouvait bien le penser une seule seconde. M'enfin bon, il fallait juste faire en sorte de faire avec, il n'y aurait rien de plus à en dire. C'était mieux comme ça, de toute manière. Enfin bon, comme il l'avait déjà si bien dit, il faisait confiance à Caroline. Donc voilà ! Mais il estima avoir eu bien tort puisqu'au moment où la porte s'ouvrit, il fit face à.. Laurell Heap. Elle était en train de lire un livre mais ça, il s'en foutait pas mal hein ! Le fait que ce ne soit pas Caroline lui tapait vraiment sur les nerfs par conter, c'était juste horrible.  « Okay d'accord.. Et sinon, ça te fait bien rire ou bien ? Parce que je suis sûr que c'est toi qui a organisé tout ça bien sûr. ». Bah oui, elle n'imaginait pas Caroline lui faire un coup comme ça ! En faite.. Si. Oui, peut être. Et c'était horrible, absolument horrible. Alors là, elle allait le payait vous pouvez le croire hein ! C'était même plus que certain ! Pour tout dire.

860

Haha, si seulement elle l’avait su (bon ok peut-être qu’elle y serait quand même allée *ou pas… Rien n’était bien sûr en fait !). Bref, le fait était que lorsque la porte s’ouvrit, Hell finissait sa page (non les meilleures copines ne passe pas avant la fin de page, faut pas délirer !). Elle allait dit à Caroline (du moins s’imaginait-elle –naïvement- que c’était elle qui venait d’arriver) quelque chose du genre ‘attends attends je finis mon passage c’est TROP intense là !’. Sauf que la voix qui lui percuta les tympans (ouai rien que ça) n’avait absolument rien de la voix de Caroline… Pire encore… ça ressemblait bizarrement à celle de…

« Caleb ? »

Elle allait lui dire un truc du genre ‘vas te chercher une autre salle j’attends Caro’, mais vu ce qu’il lui sortait (pas bien gentiment en plus) elle comprit et la, elle s’excita sans passer par la case ‘relax’ :

« Oh b*rdel ! Je vais la massacrer !!!! »

Ses prunelles brunes (toujours très expressives) avaient viré au noir d’encre tandis qu’elle refermait brutalement son roman, en même temps qu’elle réalisait qu’elle n’avait pas mis son marque page (puisque ce dernier la narguait depuis la table…) :

« OH NON ! Ma page… »

Totalement dépitée, énervée, frustrée (et on en passe), elle inspira un bon coup, histoire de ne pas passer ses nerfs sur Caleb et lui répondit (avec quand même pas mal de brusqueries faut l’avouer) :

« Non mais tu fumes toi maintenant ? Qu’est ce que tu veux que j’organise, t’es malade ? »

Elle siffla entre ses dents (en bonne petite vipère qu’elle était) :

« Caroliiiine… »

Elle grimaça et reprit :

« Caro m’avait demandé de l’aider après ses cours, je lui avais di que c’était une mauvaise idée, mais bon… de toute façon ce n’est pas comme si elle pensait vraiment me demander mon aide. D’un côté je la trouve hyper réaliste, et d’un autre côté elle doit être drôlement cinglée. Je vais la démembrer et après je la ferais cuir à petit bouillon, elle va comprendre sa souffrance ! »

Hell s’était levées, fourrant son livre dans son sac, le marque page en vrac avec, elle passa à côté de Caleb pour pousser la porte… Qui était verrouillée !!!!

« Oh non… »

Prenant sa baguette, elle jeta le sortilège censé ouvrir les portes, sauf que là, bien sûr, ce fut un échec cuisant qui accueillit sa belle tentative… Soupirant bruyamment, elle donna un coup de pied rageur dans la porte, retenant mal des larmes de colère.

« Oh mais m*rde à la fin ! »

Elle jeta son sac par terre et s’assit sur une table de la salle, l’air passablement énervé. Soupirant à tout va, elle se demandait ce que Caro attendait, franchement. Elle voulait un combat à mort ? Ridiculiser Hell pour qu’elle retourne en Amérique ? C’était à n’y rien comprendre très franchement. Jetant des regards sombres à la porte verrouillée, elle agitait ses jambes nerveusement, sans parvenir à comprendre tout… Merlin que c’était prise de tête ! Passant sa main dans ses cheveux bruns et lisses comme des baguette, elle osa un regard vers Caleb avant de vite détourner les yeux, se sentant déjà rougir… Ce que c’était gênant !

Se retrouver devant son ex alors que l'on s'attend à voir sa meilleure amie ? Du foutage de gueule et plus encore, si on veut vraiment le savoir. Mais à côté de ça, c'était une toute autre histoire, et c'était loin d'être aussi facile qu'on pourrait bien vouloir que ça le soit. Et c'est sans doute ça le plus important. Et c'est toujours ça le plus important. On aura beau dire ce que l'on veut, il faut juste apprendre à le comprendre, même si ce n'est pas évident. Enfin bon, pour le reste, il était absolument hors de question pour lui de se casser la tête avec ça, loin de là même, si on veut vraiment tout savoir. Enfin bref, tout ça pour dire que Caleb avait envie de tout casser et que ce n'était vraiment mais genre vraiment pas le moment de lui taper sur les nerfs. On aurait beau dire ce que l'on voulait, c'était loin d'être facile et c'était vraiment insupportable aussi, si on voulait vraiment tout savoir. Tout ça était juste horrible et on aurait beau faire ce que l'on voulait, ce n'était pas comme ça que ça allait s'arranger, loin de là même. Même si elle l'aurait vraiment aimé. Mais ce n'était jamais aussi facile que ça. Et rien ni personne ne pourrait vraiment y changer ça justement. Il faudrait juste savoir faire avec, il n'y avait rien d'autre que l'on puisse faire. Ce qui était.. Plutôt logique dans l'ensemble, de toute façon. Et c'était mieux comme ça ! Oh bordel, tout ça était vraiment en train de sacrément lui miner le moral et un Caleb en colère.. Disons que c'était bel et bien la toute dernière chose que les gens aimaient voir, mais genre carrément hein ! Dans le genre, insupportable, prise de tête et trop chiant à gérer même. Enfin bref, tout ça pour dire que oui, la situation était genre super extrême mais derrière tout ça, c'était vraiment insupportable et ça commençait vraiment à l'énerver. Et pas qu'un peu.

Et que l'on soit bien d'accord, de un, Caroline allait payer, mais de deux, il n'en avait absolument rien à carrer qu'elle puisse avoir perdu sa page hein. Et c'était bien le dernier de ses soucis d'ailleurs, si on voulait vraiment tout savoir. Tout ce qu'il avait en tête, c'était l'idée que son amie n'avait pas pu lui faire un coup pareil, donc il était normal que ça soit cette idiote. Oui parce que dans sa tête, Hell n'était qu'une idiote, une cruelle erreur dans son parcours. Bon, okay oui, elle était belle et il avouait volontiers avoir vraiment passé du bon temps avec elle. Mais à côté de ça, c'était une toute autre histoire et il fallait parfaitement comprendre que c'était ce qu'il y avait de plus important. Et qu'elle ne se mette pas une seule seconde à faire la maligne hein, parce que ce n'était pas comme ça que ça marchait, et il en était même absolument hors de question, si on voulait vraiment son avis. Bordel, tout ce qu'elle pouvait bien dire n'était qu'un amassis de mensonge. Elle avait fait ça, il en était convaincue et elle accusait Caroline pour se donner un genre.  « Ah parce que c'est moi qui suis malade en plus ? Laisse moi rire.. Bon et si tu me disais ce que tu veux ? Histoire que ça soit rapide et non prise de tête ? ». Oui voilà, qu'elle lui dise tout de suite comme ça, il serait enfin débarrassé et il n'avait besoin que de ça, au final, de ça et de rien d'autre. Donc elle espérait qu'on allait enfin se décider à l'aider, une bonne fois pour toute. Ou en tout cas, à se débarrasser de cette journée là. Parce que là, à part l'idée que tout soit complètement insupportable, il ne voyait psa vraiment ce qu'il aurait pu faire d'autre. Mais genre, pas du tout hein.

Bon, finalement, il finit par enfin se décider à se mettre à croire que oui, c'était comme ça qu'il avait voulu que les choses soient, oui, et c'était sans doute ce qu'il y avait de mieux à faire, même si ce n'était pas facile, pas facile du tout, quoique l'on en pense, d'ailleurs. Enfin bon, pour le reste, il était absolument hors de question pour lui de trop se prendre la tête avec tout ça, et ça, il en était certain ! Enfin bref, tout ça pour finalement dire que oui bon, okay, peut être que la seule responsable restait Caroline. Et elle allait clairement l'entendre, elle allait vraiment payer même, si on voulait tout savoir. S'il survivait du moins, et de ça, il n'en était pas vraiment convaincu. Que l'on se comprenne bien, il n'était pas du tout en train de penser qu'elle allait le tuer ou ce genre de truc hein, c'était même impossible, si on voulait tout savoir. Mais à côté de ça, il ne pouvait pas s'empêcher de se dire que ouais bah ouais, il allait peut être se suicider d'ennui. Ils n'avaient plus rien à se dire. Il soupira et passa une main dans ses cheveux ébouriffés.[color=teal]s, la jeune Fayr les avait plutôt bien eu. Sur ça, ils ne pouvaient qu'être d'accord. Et puis tiens, ils pourraient bien s'entendre sur une quelconque vengeance aussi ! Ca devrait être plutôt cool aussi tiens ! Ca promettait d'être grandiose tiens.  « La même en faite, si tu veux tout savoir.. ». Oui, pas la peine d'épiloguer, puisqu'il s'agissait de la même situation pour eux deux. La même excuse.. C'était complètement débile tout ça bordel. Une sacré prise de tête même, si on voulait tout savoir. Mais bon, ce n'était jamais aussi simple que ça, bien sûr. Ce qui était plutôt logique au final. Donc ouais, imaginer qu'ils puissent bien s'entendre pour un truc comme ça.. Non, là tout de suite, ce n'était pas vraiment crédible en faite. Donc du coup.. Ca compliqué la donne. Au moins un peu.

Tiens ouais, il n'avait pas fait un seul pas vers la porte pour l'ouvrir. Alors que là tout de suite, il n'était pas vraiment capable de passer du temps avec elle, pas du tout capable de croire une seule seconde que ça allait être aussi simple que ça, non, impossible. Il ne pouvait pas le supporter, ce qui était plutôt logique non ? Après tout, ils n'étaient plus ensemble et c'était bien pour une raison en particulier. Parce qu'ils n'étaient pas faits pour ça, parce qu'elle n'avait aucune confiance, ni en elle, ni en lui. Alors non, il n'avait pas envie de se prendre la tête et c'était sans doute mieux comme ça de toute façon. Oui voilà.  « T'es pas sérieuse là ! ». A son tour, il se tourna vers la porte, la poussant légèrement ( Hell donc ), pour pouvoir forcer sur la porte. Il dégaina sa baguette, lança un sort mais il n'y avait rien à y faire, ça ne s'ouvrait pas.

Il en vînt alors à sérieusement se demander ce qu'elle allait bien pouvoir vouloir de lui, est-ce qu'elle voulait qu'ils se réconcilient ? Pensait-elle vraiment que ça allait être aussi simple que ça ? Parce que non, ce n'était jamais le cas, et ce n'était même jamais aussi simple que ça, si on voulait vraiment tout savoir. Et on aurait beau faire ce que l'on voulait, ce n'était pas ça qui allait aider. Mais genre, pas du tout hein. Impossible, si on voulait vraiment tout savoir. Bordel, cette fille lui avait fait une crise parce qu'elle avait cru qu'il se passait un truc entre Caroline et lui bordel ! Est-ce que l'on était conscient de ça ? Parce qu'il serait peut être temps d'être conscient là. Il était hors de question pour lui de laisser les choses être aussi simples que ça, il en était même parfaitement hors de question d'ailleurs, si on voulait vraiment tout savoir.  « Je refuse de rester là bordel. Qu'est-ce qu'elle nous veut ? Elle plane si elle croit arranger la situation comme ça ». Il était trop grand pour ce genre de gaminerie.

Que Caleb s’imagine qu’elle lui mentait fichait Laurell en colère. et tout le monde sait qu’il ne faut jamais énerver Laurell Heap, jamais. Ceci étant, il ne campa pas trop longtemps sur sa position, genre ‘non mais tu es une menteuse, c’est même pas vrai d’abord’. Et c’était une bonne chose, puisque sinon il aurait été décapité aussi sec. On ne met jamais Laurell Heap en colère, jamais. elle lui aurait chanté le reste (et elle chante plutôt faux donc pour les tympans des deux protagonistes, il valait mieux en rester là. Parole d’honneur ! Quand il avoua que Caroline lui avait jouer le même tour à lui, Hell monta dans les aigus, s’écriant :

« Quoiiiii ???? Elle nous cherche là ! »

Ben ouai, quoi ! Caro était en train de prendre Caleb et Hell pour des idiots ! Elle n’avait peut-être pas tord, en soit, mais c’est une autre histoire, ça…. S’en suivit une tentative (ratée) pour ouvrir la porte de cette salle, et Caleb en vint à pousser Hell pour tenter sa chance à son tour, genre il allait être meilleur qu’elle ! Pff. Baillant ouvertement (genre : cause toujours tu m’intéresses) Hell avait fini par rejoindre une table pour s’y asseoir (une chaise ? pourquoi donc !! les tables c’est tellement mieux !).

Soupirant, Hell aurait pu être relax si Caleb ne s’était pas exclamé un truc du genre ‘elle ne pourra pas arranger la situation comme ça’. Là, la brunette eut un bon gros temps mort (le temps que toutes les connexions neuronales se fassent bien et vu qu’il y a beaucoup d’espace vide dans sa grosse tête vide, faut bien que tout ce petit monde se réunisse et se connecte à peu près… Fixant alors Caleb sans trop comprendre ce qu’il venait de dire (ou peut-être ne comrpenait-elle que trop bien justement), elle finit par prendre la parole.

Sa voix avait perdu son accent de colère et d’hystérie qu’elle avait arboré précédemment. Cette fois-ci elle était plutôt lente, comme si elle n’était pas bien sûr de ce qu’elle était en train de formuler à haute voix. Pourtant ces mots sortaient bien de sa propre bouche, c’était évident ce n’était pas comme s’il y avait foule dans cette salle non plus, hein !!! :

« Caleb ? »

Elle l’observait remplie de doute. Qu’entendait-il par là, exactement ? Par ‘arrangé’ ? Ca voulait dire quoi ? Il y avait quelque chose d’arrangeable entre eux ? Parce que Laurell depuis qu’elle avait rompu était persuadée d’avoir fait une grosse bêtise mais qu’il était, à présent, trop tard pour faire marche arrière. Elle s’en mordait les doigts, chaque jour d’avantage encore que la veille et bien moins que le lendemain. Elle s’insultait de tous les noms possibles et imaginables (et Merlin sait que la jeune fille en a beaucoup, de l’imagination…). Finalement, elle se lança :

« Tu veux dire quoi au juste par ‘tout arrangé’ ? »

Parce qu’elle pensait qu’ils étaient quand même amis, malgré tout. Ils se parlaient encore, bon, Hell était gênée et se détestait à chaque fois qu’elle le voyait, pour ce qu’elle avait fait… mais elle pensait que pour Caleb, c’était cool… Enfin, elle doutait à présent. Elle n’était plus sûre de rien…

Tout ça était totalement ridicule. Du genre insupportable hein. Non mais qu'on soit bien d'accord sur un point, et ce point, c'était que oui, il était hors de question qu'il reste ici plus longtemps, il en était même parfaitement hors de question et s'il devait finir par casser la porte et bien oui, il le ferait, ce n'était pas lui qui allait s'en empêcher en tout cas, et c'était vraiment ce que l'on pensait de lui, dans ce cas, la situation aurait été vraiment pathétique et nul. Mais bon, au final, elle le restait quand même. Tout ça était débile et le jeune homme n'avait qu'une seule et unique envie, et c'était bel et bien de prendre le large. Il refusait de rester ici plus longtemps, il en était hors de question, surtout s'il voulait vraiment que cette fille reste une amie. Oui parce que bah ouais, c'était un peu ridicule mais il avait toléré qu'elle reste son amie. Même si, c'était un contact froid et un peu distant. Il ne fallait pas rêver non plus, il ne pouvait être TROP proche d'une fille l'accusant de voir une autre fille hein. Caleb n'était peut être pas toujours réglo avec les filles mais à côté de ça, il n'en restait pas moins fidèle ! Du coup, lorsqu'elle l'appela par son prénom, il stoppa net toute tentative d'ouverture de porte et il se tourna vers elle.  « Ouais ? ». Non pas qu'il puisse songer une seule seconde que ce qu'il pourrait bien dire puisse déranger ou ce genre de chose, mais à côté de ça, et bien, disons que c'était loin d'être évident. Très loin hein. Mais bon..

Il se posa alors doucement en face d'elle, à attendre qu'elle ait quelque chose à lui dire. Bon, okay ouais, on ne pouvait pas vraiment dire que ça puisse être passionnant, ce qu'il pourrait bien dire n'avait rien de bien passionnant, mais dans le genre.. Vraiment rien hein. Mais bon, il fallait juste apprendre à faire avec et c'était souvent ça qui se trouvait être le plus important. Mais bon, que l'on fasse, ou non, avec, ce n'était pas vraiment comme si on allait pouvoir faire avec, loin de là même. Ce n'était jamais simple. Et ça ne le serait certainement jamais, d'ailleurs, si on voulait tout savoir. Il fallait juste apprendre à faire avec et que cela nous plaise ou non.. Bref, tout ça donc, pour dire que ouais, il ne savait pas trop qu'est-ce qu'elle pouvait bien vouloir lui dire. Il n'avait qu'à.. Attendre.

Et voilà, la question tombait. Au final, c'était bel et bien par rapport à ce qu'il avait dit. Ah les filles... Ce que ça pouvait être chiant par moment. Et lui, ce qu'il pouvait ressembler à son asocial de cousin par moment aussi. Non mais c'était vrai quoi, il avait le chic, par moment, pour ressembler à Gale. Mais bon, il n'allait pas en faire un scandale puisqu'il idolâtrait ses cousins. Mais du coup, sa question lui posait problème. Elle voyait certainement leur amitié d'une façon plus intense que lui, et c'était ça qui pouvait vraiment faire peur et se montrer insoutenable, par la même occasion, d'ailleurs. Mais pour, pour autant, ce n'était pas non plus comme si on avait le choix, face à tout ça hein. Et ben souvent, c'était loin d'être facile. Mais dans le genre, très loin hein.  « Hell écoute. C'est plus compliqué que ça hein. Je veux dire.. Tu peux quand même voir que c'est tendu, au moins un peu, entre toi et moi depuis qu'on a rompu hein. Bordel, tu m'as quitté parce que tu croyais que j'en pinçais pour Caroline. Ce qui montrait un certain manque de confiance. Normal que j'ai pu mal le prendre. Du coup, oui, c'est un peu tendu. On est amis, je ne dis pas le contraire. Mais malgré tout, ce n'est pas simple. ». Et ça, elle était quand même en mesure de le comprendre non ? Ce n'était pas si compliqué que ça.. Si ? En tout cas, si ça l'était, ce n'était pas lui qui allait le comprendre hein. Donc bon.

Quand Caleb lui exposa sa vision des choses, Hell devint muette (ce qui consiste plus ou moins en un exploit puisqu’elle a souvent tendance à s’enflammer et à répondre plus vite que prévu). Baissant les yeux, particulièrement gênée, à présent, elle se mordilla la lèvre inférieure sans oser regarder Caleb. Elle était tellement stupide ! Elle n’arrivait pas à trouver autre chose pour se définir, là… Elle était une idiote ! Quand il eut fini de parler, elle n’osa pas le regarder de prime abord, répondant, toujours en fixant le sol :

« Je sais… Je m’en veux. »

Elle sentait les larmes menacer, mais elle se mordit la joue intérieure pour ne pas fléchir, et soupira, relevant enfin la tête pour regarder Caleb. Le sang lui monta légèrement aux joues, mais elle poursuivit :

« Je sais avec du recul que c’était vraiment débile. Je suis débile même, on peut bien le dire. Mais essaie de me comprendre… Je… Depuis le début, je me demandais ce que tu pouvais me trouver. Quand je voie que tu pourrais avoir n’importe quelle fille je ne comprends pas pourquoi moi. Surtout en comparaison de Caroline ! Elle a tout pour elle. Elle est gentille, drôle, absolument et totalement magnifique… »

Elle hésita, mais puisqu’elle s’était lancée, elle ne voyait pas pourquoi elle allait s’arrêter en si bon chemin à présent :

« Au début déjà je me disais : ouaou mais pourquoi moi ??? Mais bon j’arrivais à peu près à me dire qu’on allait bien ensemble, que je te plaisais. Puis avec la rumeur j’ai réalisé à quel point je ne faisais pas le poids. »

Elle leva les yeux au ciel (ou plutôt au plafond) riant jaune :

« Fallait que j’ouvre les yeux. Tu es réputé pour être, et d’ailleurs tu es un tombeur. Tu es hyper séduisant, tu es aussi carrément cool, vraiment sympa et drôle aussi… Et en bonus, tu es un petit ami en or. Et moi à coté j’étais quoi, au juste ? C’est ça le soucis… Je ne me suis jamais sentie à la hauteur. J’ai toujours eu l’impression que j’avais un wagon ou même un train de retard. »

Elle n’osa pas l’ajouter, mais finalement, dans un souffle, sans le regarder par peur de se mettre à pleurer, elle chuchota :

« Mais tu me manques Caleb. »

Oh que oui il lui manquait !!!! Atrocement. Et ce depuis que c’était fini, et ça empirait jour après jour… Quelle idiote elle avait été, mais quelle idiote !

Caleb aurait tout donné pour avoir la chance de se trouver ailleurs, pour ne pas avoir besoin de mettre les pieds ici. Mais en dehors de ça, on ne pouvait pas vraiment faire grand chose, et ça pouvait facilement se montrer super énervant, super prise de tête aussi, si on voulait tout savoir. Mais à côté de ça, il ne pouvait pas faire le contraire, il ne pouvait pas aller en arrière, il ne pouvait pas reculer, c'était impossible oui, parfaitement impossible même. Mais bon, il fallait juste faire avec, que cela nous plaise ou non, il fallait faire avec. Mais au moins, elle se mettait à dire qu'elle s'en voulait, elle avouait qu'elle était la seule fautive, au milieu de tout ça. Mais bon, c'était ainsi et on aurait beau dire ce que l'on voulait, ce n'était pas ça qui allait vraiment arranger les choses, elle en était parfaitement consciente, d'ailleurs. Et elle savait qu'elle se devait de faire avec, elle n'avait pas d'autre choix bien sûr. Et c'était sans doute mieux comme ça, de toute manière. Que cela nous plaise ou non. Au moins, elle avait enfin fini par réaliser que oui, elle avait fait une erreur, elle s'était trompé. Caleb était un dragueur, un coureur et tout ce que l'on pouvait bien dire, mais en dehors de ça, il restait fidèle, et sincère. Et si Laurell l'avait intéressé, c'était elle et personne d'autre. Il ne serait jamais sorti avec elle pour Caroline. Surtout qu'au final, il ne voyait pas cette dernière comme ça. Il n'ajouta rien, il ne voulait pas en remettre une couche, surtout qu'elle semblait être au bord des larmes. Et aussi gentil puisse-t-il être, les larmes étaient une chose qu'il ne supportait absolument pas. Il détestait ça, mais genre, vraiment hein. Et il était absolument hors de question pour lui de s'arrêter là dessus. Donc oui, le mieux était de ne surtout pas y penser. De ne surtout pas s'attarder là dessus, c'était ce qu'il y avait de plus sûr, dans le fond, de plus réfléchi aussi, probablement. Parce que lorsqu'il voyait quelqu'un pleurait, il pouvait facilement se montrer méchant. Et c'était bien la toute dernière chose que l'on voulait. Surtout là, dans la situation actuelle, elle en était convaincue.

Et non, il n'était pas en mesure de la comprendre parce qu'il trouvait réellement que Laurell était une fille douce, belle, intelligente et adorable. Du coup et bien non, il ne pouvait absolument pas comprendre tout ça, c'était du délire, même, si on voulait tout savoir. Et en faite, ça lui tapait vraiment sur les nerfs, au final, si on voulait tout savoir. Mais à côté de ça, on ne pouvait pas vraiment dire que l'on pouvait faire autrement et ça pouvait aisément être une sacré prise de tête. Un truc bien chiant. Mais genre.. Vraiment hein. Qu'elle se rabaisse là, comme ça, on ne pouvait pas vraiment dire que c'était en train de plaider sa cause. Pas du tout même, si on voulait tout savoir. C'était seulement en train de lui taper sur les nerfs.  « Je t'arrête tout de suite Hell. Si je me suis intéressée à toi, c'est que j'avais mes raisons. Pas la peine de te rabaisser de la sorte puisque je ne pense pas du tout ça de toi. Caroline n'est qu'une amie, point barre. Je n'ai jamais demandé plus. Sinon, les choses auraient été différentes. Mais elles ne le sont pas. ». Il n'utilisait pas vraiment un ton très tendre, ou même un ton adorable ou ce genre de chose. Oui voilà. Il était dur et méchant, oui peut être. Mais il n'aimait pas la tournure de cette conversation. Il tenait à Hell, et ça n'avait pas changé, avec tout ça. Mais il était clair qu'il n'avait pas pu rester avec elle plus longtemps, vu qu'elle ne lui faisait pas confiance. Mais en dehors de ça, les choses n'en restaient pas moins différentes.

Mais elle ne s'arrêta pas. Elle continua sur sa lancée. Et ça devenait ridicule. Elle continuait, encore et encore, à se descendre. Elle ne faisait pas le poids ? Ridicule et débile. C'était elle qu'il avait choisi.  « Je t'ai choisi toi Hell, personne d'autre alors arrête. C'est avec toi que je voulais sortir, tu ne l'as toujours pas compris ?! ». Il détestait les gens qui se rabaissaient, encore et encore et c'était le meilleur moyen pour lui de sincèrement s'énerver. Alors que c'était bien là la toute dernière chose qu'elle voulait. Même si c'était loin d'être aussi simple qu'elle aurait bien pu le vouloir. Mais elle refusait de ne pas faire avec, il en était absolument hors de question, même, si on voulait vraiment tout savoir. Mais à côté de tout ça, et bien il ne voulait pas la blesser, il ne voulait pas se montrer trop méchant avec elle mais il ne voyait pas vraiment comme il devait s'y prendre, pour que ça ne se passe pas trop mal. Du coup bah oui, ça pouvait vite devenir compliqué.  « Je n'ai jamais dit que tu ne me manquais pas.. ». Oui voilà, au moins, c'était dit. Parce qu'il aurait beau lui reprocher tout ce qu'il voulait, ce n'était pas ça qui allait vraiment changer grand chose. Enfin.. Si peut être. Mais pour commencer, il fallait surtout qu'elle arrête deux seconde de se plaindre, comme elle semblait si bien le faire dans l'instant présent. Parce que c'était vraiment en train de lui casser les pieds..

Laurell pensait pourtant que rompre était la bonne solution. Sur le coup. Mais les regrets étaient vite arrivés. En moins de temps qu’il n’en faut pour dire ‘attention les cœurs se brisent’. Elle s’en était vraiment voulue… Quelle idiote ! Elle avait fait une bourde monumentale (d’ailleurs il devrait exister une conscience pour ce genre de cas, un signal d’alarme qui retentisse avant qu’il ne soit trop tard…). Mais ce n’était pas quelque chose qu’elle-même possédait à l’heure actuelle. C’était vraiment trop bête. Si ça avait existait, elle n’aurait pas fait cette bêtise qui consistait à fuir, bêtement, devant une concurrence inexistante.

C’était tellement compliqué les histoires d’amour !!!!! Les bouquins à côté c’était de la gnognotte sérieux !!! Bon ok, sauf quand il y avait des morts… Ou que finalement, l’un des deux était trahi à jamais… Ou encore quand… Bon bref voilà ce n’était peut-être pas tant de la gnognote que ça ! La brunette en tout cas se sentait vidée. Elle était toujours irrémédiablement attirée par Caleb, quoiqu’elle en dise, quoiqu’elle prétende, il lui manquait terriblement. Elle aimait parler avec lui, elle aimait le toucher, elle aimait l’embrasser… Et elle détestait cette distance qui s’était installée entre eux.

Et lorsqu’il lui répondit qu’elle aussi lui manquait, elle le dévisagea en silence dans un premier temps. Ses prunelles noires ne lâchaient pas le visage de son ex petit ami, pseudo ami et irrésistible bourreau des cœurs. Il avait volé son cœur et elle avait besoin de lui. Irrémédiablement besoin de lui, oui... Elle sourit alors et souffla :

« Alors je veux une deuxième chance. »

Elle ne demandait pas une deuxième chance, non, elle l’exigeait. Parce que Hell avait un tempérament de feu et que demander la permission ce n’était pas son genre. Ses yeux étaient rieurs et menaçants à la fois. Finie la Hell qui se lamentait, et bonjour à celle qui sait ce qu’elle veut. La brunette était du genre à toujours faire comme elle l’entendait. Mais là, elle avait eu une période pendant laquelle elle ne savait plus trop ce qu’elle-même désirait. Là c’était de nouveau plus clair que de l’eau de source.

Elle s’avança vers lui et sans hésiter, l’embrassa tout doucement sur les lèvres, sa main droite prenant celle de gauche de Caleb. Il pouvait parfaitement la repousser, oui. Mais dans ce cas là, il allait sans aucun doute connaître la colère de la petite vipère qu’était Laurell Heap. Parce qu’elle était très sociable, mais elle était aussi une rancunière de compétition ! Si on ne la brossait pas dans le sens des poils, elle pouvait se transformer en un dragon furieux et assoiffé de sang mais à part ça elle est très gentille, hein !!!! *paaaaaaaaf*

Un soupir s'échappa doucement des lèvres du jeune homme alors que cette fille se mettait à lui demander une seconde chance. En réalité, il ne savait pas, il ne savait vraiment pas ce qu'il était censé lui dire, si elle allait bien le prendre ou ce genre de chsoe, d'ailleurs. Elle ne voulait pas lui faire peur, elle ne voulait pas qu'il le prenne mal ou un truc du genre. C'était vraiment loin d'être ce qu'il pouvait bien vouloir et il savait, d'ailleurs, que tout dépendrait de lui. Il serait le seul et unique à pouvoir prendre cette décision. Elle lui avait juste fait part de sa volonté, elle lui avait fait part de ce qu'elle ressentait ou ce genre de chose. Oui voilà. Mais bon, oui, ça continuait à lui faire bizarre. Là, tout de suite, il ne savait pas ce qu'il était censé faire, et oui, il avait peur, il avait genre, vraiment très peur hein. Mais que pouvait-il bien dire derrière tout ça ? Ce n'était pas comme si ça allait être aussi facile que ça, loin de là, même. Il était juste question de voir si ça allait se passer comme avant ou si ça allait s'arranger. Elle et lui avaient deux caractères difficiles. Et un peu énervant aussi. En clair, il ne savait absolument pas comment il devait se comporter et il ne savait pas non plus ce qu'il était censé en penser, ce qu'il était censé dire à propos de tout ça. Oui voilà. Ca risquait d'être considérablement compliqué, quoiqu'il puisse en dire. Et oui, ça risquait de vraiment lui taper sur les nerfs. Que cela nous plaise ou non, d'ailleurs.

Du coup, il n'osait pas parler, il n'osait pas dire un seul mot de peur de lui faire du mal. Surtout que bon, si on y réfléchissait attentivement, on pouvait facilement réalisé que toute cette histoire n'avait pas toujours été si mauvaise que ça hein. Oui voilà, et ça pouvait facilement devenir une très grosse prise de tête. C'était loin d'être facile, du coup, de choisir. Parce qu'il avait cette illusion que ça n'allait pas être simple, que ça n'allait pas être simple du tout, même. C'était énervant, c'était horrible, c'était énervant aussi. Et il n'osait pas parler pour ne pas lui faire entendre son doute. Parce que oui, il doutait. Il savait qu'il tenait toujours à la jeune fille. Il en était pleinement caution et il savait aussi qu'au milieu de tout ça, il allait lui être parfaitement impossible de trop se soucier de tout ça. Et oui, ça pouvait aisément lui taper sur les nerfs. Ca lui casser les pieds. Genre.. Vraiment. Du coup, puisqu'il ressentait encore une pointe de sentiment à son égard, il savait qu'il ne pouvait pas lui tourner le dos, il savait aussi qu'il ne pourrait pas faire autrement que de lui laisser une chance. Pour la simple et bonne raison qu'il avait probablement besoin d'elle en faite. Parce que oui, il tenait encore à elle. Malgré tous les problèmes qu'il avait bien pu y avoir, ça ne risquait pas de vraiment changer. Oui voilà.

Lorsqu'elle posa ses lèvres sur les siennes, au début, il n'osa pas bouger, il ne répondit pas à ce baiser. Mais en définitif, et bien oui, au final, il finit par répondre à ce baiser, par la serrer dans ses bras, contre lui. Elle lui manquait. Et au contact de ses lèvres, il ne faisait que le ressentir d'avantage encore. Ses lèvres lui plaisaient. Elle lui plaisait. Il ne parlait pas d'amour. Il n'en avait jamais parlé, en plus de ça. Mais il ne pouvait pas s'en empêcher pour autant.  « Oui. Je pense bien être en mesure de te donner une seconde chance, en effet.. ». Un sourire légèrement timide se glissa sur son visage et il l'embrassa à nouveau. Leur histoire reprenait. Ca faisait bizarre bien sûr, au début. Mais il lui était impossible de penser au contraire. Donc bon.. Une seconde chance, ce n'était pas grand chose, en fin de compte.