~ Une vipère rencontrant un lion... Ça promet! [PV]

La traditionnelle lettre pour dire que tout allait bien, qu’il avait de bons horaires ou non, que sa famille lui manquait et qu’il serait rapidement de retour… cette lettre, le jeune garçon l’avait écrite à chaque retour de vacances, que ce soit celle d’été, de Noel, de pâques etc.… A chaque fois, sa mère lui faisait les mêmes reproches, il avait oublié des détails, disait peu de choses ou au contraire, qu’il avait écrit exactement la même lettre que la fois précédente… Que voulez vous, Evan n’était pas un grand écrivain, ça le saoulait clairement d’écrire, surtout pour dire ce genre de chose, tout allait bien, il était bien installé, il avait revu ses amis et bien sur que oui, sa famille lui manquait, notamment les triplets qui grandissait à une allure fou ! Dire que dans un an –s’il ne comptait pas cette année- il allait quitter l’école et entrer dans la vie active. Son frère avait lui-même finit Dumstrang et entamait une carrière dans l’élevage de dragons… Evan ne comprenait pas bien ce qu’il allait faire avec les reptiles mais qu’importe, s’il aimait ce qu’il faisait pourquoi pas.

C’est vrai qu’il fallait peut-être que le bulgare se mette à réfléchir à son avenir, un métier en particulier ou reprendre l’affaire familiale… Il savait que son père espérait que l’un de ses garçons reprennent la boutique, si Ioan avait choisit d’élever des dragons, il ne restait que lui avant que les triplets ne puissent faire quelques choses… pour le moment à a peine 5ans, Demian, Daria et Dina avaient le temps de voir venir leur futur… Peut-être que tout simplement le garçon pouvait travailler avec son père et trouver un autre boulot en attendant que ses sœurs et son frère ne reprennent la boîte et en attendant, il continuerait des formations en même temps que son travail avec Andreï, son père.

Evan pensait à tout ça quand il se dirigeait vers la volière pour aller poster sa lettre, en temps normal le garçon n’était pas aussi pensif, bien trop pressé de faire une bêtise ou de regarder les jolies filles dans les couloirs. Aujourd’hui, non, il pensait à son avenir après Poudlard, alors que, soyons franc, il avait encore le temps avant que ça n’arrive. D’ailleurs, en parlant de jolies filles, il était resté sceptique devant les paroles de la plume empoisonnée, nouveau divertissement lors des repas dans la grande salle. On ne savait jamais quand elle allait débarquer ni même ce qu’elle allait dire… Sauf que la dernière fois, on avait prétendu qu’il y avait un truc enter lui et Charisma… il était proche de Blake même si dernièrement il ne lui avait pas trop parlé non plus, et puis bon il fallait reconnaître que Linoah, la sœur de son pote Corey était loin d’être moche… Autant dire que les filles lui faisaient tourner la tête en ce moment et que forcément, il avait un peu de quoi être déboussolé. Si bien qu’il ne fit pas attention à la demoiselle qui était sur sa route et qui le percuta de plein fouet. Elle ne s’excusa pas, et Evan remarquant qu’il avait affaire à une petite vipère ne prit pas la peine de s’excuser non plus… Après tout, elle venait de lui foncer dedans, ou lui aussi, mais vu son regard elle ne comptait pas faire le premier pas et Evan était aussi têtue qu’elle de toute évidence.

« C’est à toi de faire attention demi portion ! Faut dire que vu ta taille, si on lève la tête un instant, on te rentre dedans… »

Il avait un petit sourire aux lèvres, en temps normal, ce genre de remarque, il ne le faisait pas vraiment, mais la, la petite le narguait avec son air supérieur, il n’allait quand même pas se laisser marcher dessus, par une fille, une serpentard et plus jeune qu’elle en plus ! Non franchement, ce n’était même pas envisageable…

« Tu peux tout simplement dire pardon, et on continue chacun sa route, mais non, faut toujours que vous essayez de faire les grands et on perpétue cette querelle entre gryffondor et serpentard… M’enfin, pour ce que j’en dis, je m’en fiche un peu… »

[700 mots]

« Quoi ? Mais en plus c’est qu’elle répond ! On ne t’a pas appris le respect envers ses aînés ? T’es peut-être grande comme fille pour ton âge, mais tu restes plus petite que moi quand même, sois logique… Si ne t’es pas futée, sois au moins polie. »

Oui, il avait tendance à charger un peu trop, mais en même temps elle était en seconde année si elle avait déjà la grosse tête à ce moment la, il n’osait même pas y penser en dernière année. Oh, certes ce n’était pas son souci, il aurait quitté Poudlard depuis un petit moment déjà, mais il pensait à ses camarades lions qui auraient ce genre de peste sur le dos. Donc oui, il était vache avec elle, mais c’était pour le bien de tous quand on y réfléchit.

En tout cas la demoiselle mit un certain temps avant de lui répondre et le problème avec Evan, c’est que s’il a trop l’occasion de réfléchir, les futures répliques seront pas spécialement plus agréables et douces que le reste. Evan se contenta donc d’attendre qu’elle analyse ce qu’il venait de lui dire, gardant son calme olympien parce que même s’il paraissait en colère, il ne l’était absolument pas le moins du monde et forcément, lorsque la jolie brune ouvrit la bouche, ça n’était pas du tout pour s’excuser. Elle refusait de lui présenter son pardon sous prétexte qu’elle ne le connaissait pas, pas de problèmes entre gens civilisé on peut toujours régler ce différent.

« Evan Iliev, j’aurai préféré discuter avec toi dans d’autre condition mais maintenant que tu sais qui je suis, je suis toute ouïe pour les excuses miss… »

Oui, il était toujours comme ça et ne s’arrêtait jamais, sauf quand il dormait. D’ailleurs en parlant de dormir, elle devrait se méfier dans la mesure où Evan avait quand même un don, celui de provoquer le sommeil et manipuler les rêves, donc s’il voulait la voir s’excuser dans ses derniers, ce n’était absolument pas un problème et il pouvait même lui proposer la tout de suite mais il voulait éviter les ennuis. Il se contenta simplement d’un avertissement qui la ferait peut-être réfléchir, si elle en était capable.

« Par contre, méfie toi de tes paroles, les rêves peuvent parfois tourner en cauchemar, et si j’ai accès à ton sommeil, lors d’une petite sieste dans un parc ou un truc dans le genre, tu pourrais te retrouver avec de drôles de pensées princesse. »

Oui, il l’appelait princesse mais de la bouche du bulgare c’était affectif dans la mesure où la fillette était avec des principes de petite fille pourrie gâtée et que forcément, il ne pouvait pas lui dire autre chose tout en restant agréable, ça restait une fille en face de lui quand même. La petite verte et argent lui expliqua ensuite que s’il en avait rien à faire, il ne devait pas lui prendre la tête pour ces histoires de querelles entre maisons, elle n’y connaissait rien et s’en fichait pas mal puisqu’elle n’aimait pas l’école.

« Ma pauvre petite, tu en as encore pour un moment tu sais à rester dans ce château, si je te disais ça, c’est parce que moi il me reste un an à faire après cette année, donc ce n’est plus vraiment un souci pour moi… »

Il leva les yeux au ciel pour faire comme elle et lui faire comprendre que c’était exaspérant de parler avec une petite qui se croyait supérieur à tout… puis il reprit toujours avec son ton neutre et le plus calme possible.

« En revanche, si on apprend qu’une prétentieuse se balade dans le château, crois-moi que les garçons ne seront pas aussi charmant que je peux l’être en ce moment avec toi. Par contre, je suis content de voir que je ne suis pas le seul étranger du château… Je viens de Bulgarie pour ma part, et j’ai commencé mes études à Dumstrang… Donc la douceur de l’Angleterre je ne l’ai pas trop connu »

Il lui disait pour lui rappelait qu’à Dumstrang, c’était une toute autre éducation que celle qu’elle pouvait avoir à Poudlard, que si elle pensait tomber sur un garçon tout docile qui fermerait son clapet, c’était raté et que pour couronner le tout, fille ou non, elle lui avait foncé dedans et l’avait incendié la première, il ne s’excuserait donc pas pour le moment tant qu’elle ne ferait pas l’effort de son coté également.

[745 mots]

« Quoi ? Mais en plus c’est qu’elle répond ! On ne t’a pas appris le respect envers ses aînés ? T’es peut-être grande comme fille pour ton âge, mais tu restes plus petite que moi quand même, sois logique… Si ne t’es pas futée, sois au moins polie. »

« Heureusement que je réponds, tu croyais vraiment que j’allais te laisser me traiter de demi-portion sans rien faire ? »

Et pour ce qui était du respect des aînées, il venait de marquer un point. Mais quand on apprenait à connaître la mexicaine, on pouvait se rendre compte que l’un de ses plus grands défauts était de ne jamais accepté la vérité, jamais accepté qu’elle avait tord. Et puis, qui aimait ça, hein ?
Seulement, certaines personnes le reconnaissent quand elle ont tord et demandent juste pardon, mais Jules ne comptait du tout s’excuser auprès du lion. Après tout, elle avait peut-être tord et même si c’était elle qui avait commencé, lui aussi il aurait pu simplement passer son chemin. Non mais c’est vrai quoi.

« Le respect envers les aînées ? Justement, parfois, vous vous croyez tout permis sous prétexte que vous êtes plus grands mais faudrait peut-être respecter les plus jeunes pour qu’on en fasse autant hein. Y’a pas de fumée sans feu cher Monsieur ! »

Ce qui en soit, n’était pas complètement stupide. Même si elle y allait fort, il fallait avouer que, parfois, les plus vieux de Poudlard ne se gênait pas pour se croire plus forts et plus douée sous prétexte de leur âges, et ça, Jules ne le concevait pas du tout, elle aimait pas qu’on la prenne de haut. Alors c’est vrai que parfois c’était elle qui exagérait et envenimait les choses, mais elle n’avait pas dans son habitude de dire ‘amen’ à n’importe qui et de juste passer son chemin en baissant la tête. Après, tout, ils s’étaient foncés tout les deux dedans mutuellement non ? Enfin, c’est ce qu’elle pensait. C’est peut-être vrai comme c’était peut-être faux, les deux possibilités étaient envisageables.

Et sur le prétendu fait qu’elle n’était pas futée, elle ne prit même pas la peine de gâchée sa salive pour répondre à quelque chose comme ça. Elle trouvait ça d’une bassesse incomparable. Il ne la connaissait pas, comment pouvait-il sous-entendre qu’elle n’était pas maligne ? Même si les conditions de leurs rencontres n’était pas des plus bonnes, ce n’était pas une raison pour prétendre des choses sur son intelligence. Qu’elle se souvienne, elle, ne l’avait pas insulter de la sorte. Elle lui avait bien envoyé des saletés plus ou moins chargées dans la figure mais ce n’était jamais pour le toucher lui directement. Elle trouvait qu’il y allait un peu fort quoi parce que oui, pour elle et si on peut le dire, elle était resté assez polie par rapport à ça, même si ce n’était pas évident à discerner.

« Evan Iliev, j’aurai préféré discuter avec toi dans d’autre condition mais maintenant que tu sais qui je suis, je suis toute ouïe pour les excuses miss… »

Bon, en l’appelant ‘miss’ le jeune-homme remonta quelque peu dans son estime même si ce n’était toujours pas folichon hein, il ne fallait pas s’attendre à un miracle de la part de la mexicaine non plus.
Oui, cet Evan n’était remonté assez pour qu’elle puisse s’excuser, non non certainement pas. Il fallait une bonne raison quoi et puis il arrêtait pas de lui balancer des vacheries.
Elle se contenta donc juste de se présenter à son tour. Beaucoup plus simplement bien sûr.

« Jules. Mais je suis pas enchantée. »

Petite note ironique. En effet, dans d’autres conditions de rencontre, elle aurait pu dire qu’elle était enchantée de le rencontrer, mais là ce n’était pas vraiment le cas.

« Par contre, méfie toi de tes paroles, les rêves peuvent parfois tourner en cauchemar, et si j’ai accès à ton sommeil, lors d’une petite sieste dans un parc ou un truc dans le genre, tu pourrais te retrouver avec de drôles de pensées princesse. »

Barf, encore un ‘princesse’, encore un point de plus pour la flatter, mais savait bien que ce n’était pas sincère, alors dans un sens… C’était pas gagné.
Et alors comme ça, cet Evan Iliev avait un don. Ouais, cela ne faisait pas peur à Jules, et si elle avait bien compris ce que venait de lui dire son cher collègue des lions, ce n’était que des pensées, donc dans la mesure ou ça restait dans sa tête, ça ne pouvait pas être si gênant, si ? Enfin elle n’en savait rien mais l’inconnu ne lui faisait pas peur et elle se contenta encore une fois d’hausser les épaules, signe qu’il aurait très bien pu lui dire n’importe quoi, elle aurait réagi pareil. Tant qu’elle ne verrais pas ce qu’il venait de mentionner, cela ne la touchait pas plus que ça quoi.

« Ma pauvre petite, tu en as encore pour un moment tu sais à rester dans ce château, si je te disais ça, c’est parce que moi il me reste un an à faire après cette année, donc ce n’est plus vraiment un souci pour moi… »

Non mais qu’est-ce qu’il avait à la trouver petite, sérieusement ? Même si c’était une expression, ça la gonflait. Elle soupira. Pas pour cette raison non, Jules lui en voulait de lui rappeler qu’elle avaient encore cinq années à tirées dans cette foutue école pommée en Ecosse alors qu’elle aurait pu être avec tout ses potes à Salem.

« Génial !! je viens de te dire que j’aimais pas cette école, t’étais obligé de m’enfoncer encore plus en me rappelant que je suis encore coincée ici cinq années ? »

Il manquait sérieusement de tact pour parler aux jeunes-filles, ou peut-être surtout à elle. Mais même si elle était largement un garçon manqué, ce n’était pas une raison, il aurait pu faire attention.

« En revanche, si on apprend qu’une prétentieuse se balade dans le château, crois-moi que les garçons ne seront pas aussi charmant que je peux l’être en ce moment avec toi. Par contre, je suis content de voir que je ne suis pas le seul étranger du château… Je viens de Bulgarie pour ma part, et j’ai commencé mes études à Dumstrang… Donc la douceur de l’Angleterre je ne l’ai pas trop connu »

« Bah, crois-moi j’ai connu pire. »

Hou, elle venait de lui décocher un tout petit vraiment minuscule sourire en coin. Et puis après tout, elle avait des amis, qui la connaissait et l’aimait pour ce qu’elle était, alors que les autres la prenne pour une prétentieuse elle s’en fichait encore une fois.
Durmstrang c’est quoi ça ? Elle connaissait pas. Comme elle ne connaissait pas non plus Beauxbâtons, cette école en France et que ce n’était que depuis deux jours qu’elle savait qu’elle existait, grâce à Jade notamment, une amie vipère. Mais bon, elle ne dit rien de plus belle, elle ne tenait vraiment pas à se faire traiter d’ignorante parce qu’elle ne savait pas ce que c’était. Et puis, ce n’était pas la vérité, elle n’était pas ignorante du tout, elle connaissait même pleins de trucs, mais elle n’était pas curieuse et ne se renseignait vraiment que sur ce qui l’intéressait.

« Ouais bah je vais bien la connaitre moi cette ‘douceur’ anglaise. Sept ans punaise ! »

Pour une fois, ce qu'elle venait de dire sur un ton un peu énervé n'était pas contre Evan mais contre ses propres parents qui l'avaient envoyé ici. Rien que de le dire elle en revenait pas. Son frère avait bien de la chance lui de venir que cette année. Il passerait que deux ans ici, et d’ailleurs Jules ne le comprenait vraiment pas, lui, il adirait ce pays et s’émerveillait de découvrir de nouveaux trucs tout les jours…
Et sinon… A quand les excuses ?

« Oh, elle est mignonne, le respect c’est dans les deux sens, tu ne m’aurais pas incendié dès le début, on n’en serait pas la ! »

Là, il abusait, elle venait de lui dire que si lui ne la respectait pas, elle n’avait aucune raison de faire de même, pourquoi en rajouter une couche ? Pourquoi parler pour ne rien dire ?
C’était ridicule tout ça, ils n’allaient tout de même pas tourner en rond sur le respect des aînés envers les plus jeunes mais que bien sûr cela allait dans les deux sens, parce que là, on en viendrait à un réel dialogue de sourds !
Surtout qu’il venait de se moquer d’elle une fois de plus, il venait peut-être de dire qu’elle était mignonne, mais Jules n’était pas stupide et le ton sur lequel il l’avait prononcé ne penchait franchement en se faveur.

« Bien sûr que le respect c’est dans les deux sens, mais regarde toi, regarde nous, faut bien que y’en ai un qui commence ! »

Et c’est sûr et certain que ce n’était pas la vipère qu’allait s’excuser en premier, non, non, non, impossible et impensable solution. Seulement s’il en venait à la pousser à bout, trop fière, elle le regarderait simplement avec mépris et se casserait de ce Hall pour de bon.

« Hé ma belle, dans d’autres circonstances, tu serais peut-être ravie de faire ma connaissance. Disons que nous sommes partis sur de mauvaises bases, voila tout… »

Ho mon Dieu, le rustre Gryffondor faisait enfin preuve d’intelligence !
Ok, il était plutôt taquin et essayait de placer des petites choses lui faisant des compliments en remontant nettement dans son estime, mais il fallait avouer que jusque là, la Serpentard se trouvait beaucoup plus maligne. Elle n’en avait pas de raison particulière certes, mais c’était comme ça depuis qu’elle était petite. Elle devait et se sentait toujours avoir raison et être au-dessus de tout le monde, point.
Mais justement, comme elle venait de le sentir, cette fois ci, Evan n’était pas trop stupide en disant qu’ils étaient partis sur de mauvaises bases tout les deux…

« Ravie, j’en sais rien. Mauvaises bases je suis ok. »

Oui, il ne devait pas encore espérer que la grande brune fasse ses excuses, mais il pouvait s’estimer heureux que pour la première fois depuis leur collision, elle soit d’accord avec lui. Et ça, ce n’était pas négligeable, c’était un grand pas pour la jeune-fille.

« Tu verras un jour, même si c’est volontaire de ta part, histoire de voir quoi… Si tu es aussi curieuse que moi, tu ne sauras pas résister. »

« Je ne suis pas curieuse du tout. Quand je découvre des choses, ce sont les autres qui me les montre ou m’apprennent des informations. Enfin, faudrait encore qu’elles soient intéressantes… »

Elle soupira, sa colère contre le jeune-homme s’apaisant un peu. Curieusement, il savait un peu mieux comment lui parler maintenant. Mais ce qu’elle disait était totalement vrai : elle ne savait pas ce que voulait dire de chercher des informations dans un bouquin, se renseigner sur quelque chose ou tout ces trucs du style. Pour elle, la curiosité était un vilain défaut, et même si la mexicaine en avait des tas, celui-là non. Au moins, elle ne ferait jamais de gaffe en sachant quelque chose qu’elle n’était pas supposée savoir, c’était toujours ça de pris.

« Miss, si tu n’aimes pas un endroit, essaye de faire en sorte de t’y faire, ton calvaire sera moins long. Je ne voulais pas spécialement quitter Dumstrang et pourtant, je n’ai pas vraiment eu le choix, alors tu sais, plus tu vas te braquer et plus ça va être l’enfer pour toi, par contre, si tu cèdes un peu, ça ira beaucoup mieux crois moi. »

Durmstrang ? C’est quoi ça ? Bref. Il n’avait encore un fois pas tout à fait tord, mais Jules refuserait de l’admettre, sachant dans le fond qu’il avait raison, bien évidemment. Elle ne pouvait pas concevoir que quelqu’un pour lequel elle n’avait pas spécialement d’atomes crochus dise la vérité.

« Mouais… »

Et là, le Lion pouvait s’estimer heureux, il pouvait prendre ce mot comme une victoire. Parce que ce n’était ni un non ni un oui franc certes, mais Jules faisant toujours des phrases courtes et nettes, n’étant pas bavarde, qu’elle laisse cette phrase en suspension voulait en dire long, c’était certain.

« Sept ans, ça passe super vite tu sais, et avec les vacances en plus, en fin de compte ce n’est pas la mer à boire… Tu en as déjà fait deux en plus… Bon et à part ça, la prochaine fois, jette un œil quand tu marches et je tacherai de faire attention de mon coté aussi… On fait une trêve ? Pas la peine de te faire une liste d’ennemi si tu as encore des années à faire ici qu’en dis tu princesse ? »

« Oui, on va dire cinq ans et demi… Mais quand même ! En plus je dois rester pour les vacances, c’est l’horreur ! »

Et là-dessus, le bulgare n’arriverait pas à la faire changer d’avis. Elle voulait bien se pencher sur le fait que si elle cédait un peu ça irait mieux, mais les vacances et la punition débile de ses parents, ça, jamais. Oui, Monsieur et Madame Cameron avaient condamnés leurs enfants à rester pour toutes les vacances parce qu’ils n’avaient pas été foutus capables d’être placés dans la même maison. Débile. Simplement un prétexte débile.
Surtout que ne pas revoir son pays pour la mexicaine était une déchirure.

« Je ferai peut-être attention ouais. »

Elle lui sourit faiblement et malicieusement, reprenant sa route vers la Grande Salle, juste avant de s’arrêter, se retourner et crier en direction d’Evan.

« Sauf si je tombes sur toi, Evan, bien sûr. »

Oh ce n’était pas méchant, non pas du tout. Au contraire, elle était plutôt contente d’elle : elle ne s’était pas excusé mais n'avait pas non plus perdu son sang froid et tout envoyé balader. Au moins, elle ne serait pas en colère pour la soirée et ne serait donc pas exécrable avec ses copines de dortoirs.
De tout façon, elle savait qu’il comprendrait sa taquinerie, tout était dans le clin d’œil qu’elle envoya au beau bulgare avant de continuer sa route !

[Sans les citations d'Evan: 822 mots]

[~Terminé pour Jules.~]

BLAGUE