A L'ABORDAGE ! ♈ gale&astrid (pv)

Une enveloppe ouverte à la main, Astrid McFall courrait dans les couloirs de Poudlard, s'attirant les foudres des élèves qu'elle bousculait malencontreusement. Si Rusard ou même McGonagall avaient croisé sa route, elle se serait pris une sacrée raclée ! Heureusement pour elle, ces deux illustres personnages étaient bien loin de se douter de la pagaille qu'elle mettait là où elle passait, et elle arriva sans problème à la volière. Elle consulta d'un rapide coup d'oeil sa montre, accrochée par une chainette argentée autour de son cou. Elle avait encore le temps de relire la lettre.
La veille au soir, elle avait en effet reçu un petit mot de Gale McQueen, un Gryffondor avec qui elle était amie depuis à peu près le début de leur scolarité. Comme souvent (pour lui faire plaisir), il lui donnait rendez-vous à la volière – Astrid adorait ce lieu et le trouvait particulièrement apte à accueillir ce qu'elle appelait volontiers leurs « complots ». A l'approche de Noël, le château était en ébullition, les esprits s'excitaient : Gale avait besoin d'elle pour rendre service à une nouvelle victime des nombreux farceurs de l'hiver. Il devait probablement s'agir d'une petite Gryffondor nouvellement arrivée à l'école de sorcellerie, à qui l'on avait dérobé la lettre de ses parents ou encore le cadeau qu'elle avait eut tant de mal à trouver pour eux.
La Poufsouffle se réjouissait de se mettre à la poursuite de ces malfaiteurs. Contrairement à Gale qui entreprenait tout cela avec un sérieux incroyable, et malgré les protestations du Lion, Astrid continuait de considérer cela comme un jeu : une chasse au trésor, une énigme, une dangereuse aventure... Son imagination inventait toutes les modalités nécessaires : décor montagneux, musique de film et autre ennemis fantastiques étaient le quotidien que devait supporter le brun lorsqu'il se résignait à demander l'aide de la Poufsouffle. Elle avait beau avoir seize ans, elle était toujours une enfant ! Mais son aide, bien que fantasque, se révélait souvent utile, et elle était plutôt d'agréable compagnie.
Ce jour-là, sa large écharpe de laine aux couleurs de sa maison cachait mal son immense sourire. La cadette McFall appréciait toujours les moments qu'elle passait avec Gale, parce qu'il se passait toujours quelque chose. Elle s'assit dans un coin de la volière et, en attendant son ami, relut sa lettre – ou plutôt son mot – pour la dixième fois (au moins). Il n'indiquait pas grand chose et Astrid se faisait une joie de combler l'inconnu de toutes ses idées farfelues. Il ne lui aurait pas fallu beaucoup de temps pour penser qu'ils allaient partir à la poursuite d'un grizzli des montagnes perdu au beau milieu de l'hiver écossais.
Heureusement, le Gryffondor arriva avant que l'on en arrive à cela. Je dis heureusement car, le cas échéant, il aurait été fort difficile pour Gale de la faire revenir sur terre. Astrid se releva d'un bond et s'avança vers son ami. Bien que son écharpe cachait le bas de son visage, il était aisé de voir son sourire rien que par son regard : ses yeux, ce jour-là d'un bleu vif, brillaient de mille petites étoiles d'enthousiasme.
Elle secoua la lettre sous le nez de Gale et, sans même prendre la peine de le saluer formellement, lui lança : « Alors, c'est quoi ce truc-là ? » A vrai dire, la lettre était si évasive – il s'agissait surtout, pour le Lion, de donner rendez-vous à son amie – qu'il pouvait s'agir de biens des choses éloignées de ce que la jeune fille avait imaginé. Il ne restait plus à Gale qu'à s'expliquer !

désolée ce n'est pas très long, les débuts m'inspirent rarement..

Astrid était une fille vraiment cool. Gale la connaissait depuis la toute première année scolaire qu'il avait passé ici. Une fille cool, avec qui il passait de bon moment. Que l'on ne s'emballe pas, elle n'était qu'une amie. Même si bon nombre de personnes s'amusaient à s'en moquer. Logique quoi. Mais ce n'était pas comme si le jeune préfet allait en faire toute une histoire de tout ça, c'était même clairement impossible en faite, si on voulait tout savoir. Et c'était, de toute façon, clairement mieux comme ça, en faite. Et il n'y avait pas le moindre doute à avoir sur le sujet. Logique, de toute manière. Enfin bon.. Tout ça pour dire, tout simplement qu'elle était cool et qu'avec elle, ils aidaient les premières années à supporter les saloperies que les plus âgés leurs faisaient. Oh, que l'on ne se leurre pas à ce propos, le jeune préfet ne faisait pas ça uniquement par plaisir et juste parce qu'il trouvait que c'était mieux ou une connerie de ce genre hein, disons juste qu'il trouvait ça immature et débile et qu'il voulait vraiment que les choses s'arrangent quoi. Oui voilà, c'était aussi simple que ça, de toute évidence. Et puis, sauver les gamins, ça restait assez marrant. Ils donnaient toujours l'impression qu'on venait de leurs sauver la vie ( ce qui était ridicule hein, on était bien d'accord ). Donc bah ouais, voilà quoi. Mais bon, ce n'était pas elle qui allait faire toute une histoire de tout ça non plus, surtout que l'on ne pouvait pas vraiment dire que cela soit son genre, absolument pas non. Donc voilà.

Quand il y avait une nouvelle « mission », Gale ne pouvait pas s'empêcher d'écrire un mot à Astrid pour qu'ils s'en occupent ensemble. Il lui donnait alors rendez-vous à la volière ( un coin qu'elle semblait vénérer ), et puis voilà. Ils avaient même nettoyé ensemble un coin à l'abri des hiboux pour pouvoir s'installer quand ils venaient. Toujours plus plaisant que d'avoir à s'asseoir sur la fiente des hiboux quoi ! Ce qui, en soit, était plutôt logique, oui voilà. Un soupir s'échappa doucement des lèvres du jeune homme alors qu'il savait qu'il avait un peu de retard par rapport à l'heure qu'il avait indiqué. Il espérait que Astrid ne se mettrait pas à trop le taquiner à ce propos. Parce que déjà, lui-même, il en était plutôt capable, de ce genre de connerie. Donc bon.  « A première vu, c'est une lettre ! Suis-je sur une piste Watson ? ». Un sourire taquin se glissa sur ses lèvres alors qu'il imaginait déjà la chouette journée qu'ils allaient passer ensemble. Ca allait être carrément cool oui, il n'y avait pas de doute à avoir à ce propos, de toute façon. Enfin bon, après, il était clairement bizarre d'imaginer que Gale puisse être à ce point plongé dans un truc comme ça. Se prenait-il pour un super-héros ? Non bien sûr, il ne fallait pas non plus abusé. Mais à côté de ça, oui, il aimait se plonger dans tout ça, quoi, d'une certaine façon.

Bon, maintenant, il était évident qu'il ne pouvait pas rester sur sa lettre aussi évasive. Ce n'était pas avec un « Rdv à la volière à l'heure habituelle. Opération mission, Watson ». Oui, c'était assez peu clair, assez peu facile quoi. Mais bon, c'était toujours mieux d'en parler à voir haute non ? Clairement plus intéressant, de toute façon. Ou en tout cas, c'était son point de vu à lui. Donc bah ouais.. Voilà quoi !  « En faite, c'est un première année, Ryan Carmichael. Il s'est fait cogner par un septième année parce qu'il a fait perdre des points à sa maison ou je sais pas quoi. Donc dans l'idée, il faudrait aller lui parler et lui faire comprendre qu'il vaudrait mieux qu'il recommence pas. Le soucis, c'est que le gamin veut pas donner son nom. C'est donc une enquête pour nous ! ». Bah quoi ? Logique non ? Donc bah ouais, il ne restait plus qu'à voir comment est-ce que les choses allaient bien pouvoir se passer, de toute façon.

Son écharpe glissa sous son menton, dévoilant ses lèvres colorées par la morsure du froid. Oui, Astrid était euphorique quand il s'agissait... de pleins de trucs, en fait. Naïve, elle possède une joie de vivre assez large, et beaucoup de choses l'enthousiasment facilement. Les "missions sauvetage" et autres "missions aventureuses" qu'elle menait avec Gale en faisait parti. Aussi avait-elle passé une nuit très agitée - comme à chaque fois qu'elle était face à un évènement soit très contrariant soit au contraire carrément excitant. Cela pouvait paraitre puéril de la part d'une grande adolescente, dont certaines compagnes de dortoirs et de class en général étaient plus porté sur les garçons, la mode et les potins... Là-dedans, seule la mode l'intéressait, et encore, elle était souvent marginale au niveau de ses goûts. Elle avait le chic pour trouver le détail qui rendrait une tenue classique décalée, voire excentrique. En plus, elle avait un plutôt joli corps et un minois bien qu'étrange, sympathique. Elle pouvait donc se permettre pas mal de folie, même si la plupart du temps, et comme ce jour-là, son uniforme de Poudlard et, surtout, la grande cape noire cachait tous les vêtements qu'elle avait put acquérir au cours de ses journées shopping.
Mais je ne pense pas que toutes ces considérations féminines intéressent grandement le pauvre Gale McQueen. Lui avait plutôt dans l'esprit d'expliquer à la jeune femme quelle était leur mission du jour. Après lui avoir claqué une bise sur chaque joue - le côté français de la famille McFall qui ressort - Astrid se rassit par terre, dans leur petit coin propre. Elle nota mentalement qu'il allait lui falloir repasser un coup de balai dans la semaine si elle ne voulait pas que son ami refuse catégoriquement ce lieu comme QG. Elle savait déjà qu'il lui cédait pour lui faire plaisir, mais que, de son côté, les hiboux et autres volatiles n'étaient pas sa compagnie préférée. Elle lui fit signe, tapotant le sol d'une main gantée de laine colorée, de s'assoir à ses côtés tandis qu'il lui expliquait de quoi il s'agissait.
Cogner, carrément ? Pacifiste convaincue, ou plutôt incapable d'imaginer en son esprit la violence gratuite, cette hypothèse n'avait pas effleuré notre Astrid nationale. Elle était partie loin, et des trucs normaux comme cela ne lui avait pas traversé l'esprit. Encore une preuve de sa réflexion tordue !
Soit. Tout cela recouvrait désormais un côté bien plus sérieux...mais quand Gale l'appela "Watson", elle se remit immédiatement à sourire. Si elle voulait que cela marche, de toute façon, il fallait qu'elle entre dans le jeu. Son esprit fonctionnait bien mieux dans ces conditions que sous une pression concrête et réaliste. Oui, oui, je sais bien qu'elle est un peu zar-bi.
« Ryan Carmichael, oui, je vois à peu près de qui il s'agit. Un p'tit brun, aux yeux bleus non? » Tout en disant cela, elle avait sorti de sa poche un petit carnet et un stylo noir (le matériel d'écriture moldu était fichtrement plus pratique que celui des sorciers et Astrid regrettait souvent de ne pouvoir rédiger ses devoirs au bic plutôt qu'à la plume, qu'elle maniait très mal.) Elle y nota le nom de la victime sous le titre PIN DE NOËL - mauvais, très mauvais jeu de mot, vive les Inconnus !
« Alors Sherlock, what's the plan? » demanda-t-elle tout en continuant de gribouiller sur son carnet les informations que lui donnait Gale au fur et à mesure. Si elle avait bien tout compris, ils devaient chercher un mâle âgé de 15 à 17 ans, voire 18, aux couleurs des Lions, chauvin (au sens de chauvinisme-maisonnié) et à tendance violente. Il leur fallait davantage d'informations sur les conditions du crime. « Voila les critères, les indices concernant notre coupable. » Elle montra ses notes à son camarades, réfléchissant intensivement. « Tu connais mieux les Gryffondors que moi, je pense qu'on devrait commencer par faire une liste des gens qui correspondent au profil. Ensuite, il faut qu'on sache qui a un alibi valable pour l'innocenter. » Elle était à fond, la petite demoiselle, dites donc !

L'image du petit Carmichael se formait de plus en plus précisément dans l'esprit d'Astrid. Elle ne le connaissait presque pas, mais tentait de réunir ses souvenirs autant qu'elle pouvait. Il avait l'air d'une sociabilité très poussée, aimait à parler à tout le monde... Légère tendance à ne pas voir les limites à ne pas franchir. Peut-être était-cela qui avait poussé un aîné à lui taper dessus. La description qu'en fit Gale correspondait bien à ce cas de figure, et elle fit sourire Astrid. Le Griffon avait souvent une mauvaise réputation, bougon, n'y allant pas par quatre chemins... mais tout ce qui pouvait le faire paraître antipathique amusait la jeune fille plus qu'autre chose. Elle, voyait toujours le petit garçon qu'elle avait rencontré au début de sa scolarité derrière le grand gaillard qui faisait semblant d'être insensible.
Quel qu'est été le comportement du petit Ryan, Astrid trouvait qu'il ne méritait pas ce qui lui était arrivé. Mais ce n'était pas le thème de la journée. Si elle voulait faire la psy auprès du jeune garçon, elle le ferait sur son temps libre quand elle ne serait plus avec Gale. Pour l'heure, il s'agissait de punir le coupable, de le mettre derrière les barreaux, de lui imposer le régime pain sec et eau froide, de lui faire comprendre sa douleur afin qu'il ne recommence plus jamais. Pour ce faire, rien de mieux que de commencer par... identifier la bête. Puis, comme le proposait si ingénieusement Gale, ils lui feraient peur. Astrid aimait ce plan, et elle acquiesça avec un faux sourire de sadique. « Oui, on pourrait mettre en scène une rencontre avec toi, où on met bien en évidence ton petit machin de préfet là! Ou sinon lui mettre des mots bizarres dans son lit. Non, c'est quand même plus simple et efficace et moins ridicule, le premier truc. Nan ? » Dieu merci, la Poufsouffle savait parfois mettre des freins à ses ardeurs. Autrement, il y a bien longtemps qu'elle serait internée à Ste Mangouste, si elle avait mit en place toutes les idées farfelues qui traversaient son esprit.
Elle montra ensuite ses notes à son ami, pensant qu'il y aurait encore une looooo(...)ooooongue enquête avant qu'ils n'identifient le criminel. Mais non, tous ses espoirs furent réduits à néant lorsque Gale lui annonça, après seulement quelques secondes de réflexion, ses notes sous les yeux, qu'il avait identifier le petit qui jouait au malin. Apparemment, ce profil ne correspondait pas à nombre de Gryffondor. A bien y réfléchir, il ne devait même pas y avoir un Blaireau correspondant de près ou de loin à cette description. Les petits de Poudlard étaient drôlement sages, globalement !
« Faut pas juste lui foutre la trouille, faut qu'il se pisse dessus! C'est qui? » L'indignation de la blondinette se faisait ici ressentir. Son acte était, pour elle, tout à fait inadmissible, et si elle-même éviterait à tout prix d'en venir aux mains, elle n'hésiterait pas un instant à user de toute autre forme de violence (psychique, surnaturelle, menaces et autres étaient au programme, oui monsieur !) pour lui faire comprendre qu'ils le surveillaient et qu'ils ne le laisseraient pas recommencer à tabasser des petits sorciers. Y a pleins de sorts qui font mal sans avoir à en venir aux mains! « Déjà ce serait sympa qu'on le chope dans un coin bien glauque, style les Cachots ou les couloirs du deuxième, là où ça fait encore peur avec toutes les statues bizarres, tordues et tout. » Ah oui oui, ça allait être marrant! Un sourire somplice se dessina sur les lèvres fines de la jeune femme tandis que s'élaboraient dans son esprit pleins d'idées étranges.





611 mots (pourquoi faut mettre le nb de mots? :p)