THEME ; Farce de mauvais goût (PV)

Dans la vie, il y avait des hauts, et des bas. Actuellement dans la vie plutôt paisible d’Alek Benson, il y avait surtout des bas… parce que Nina s’éloignait de lui. Elle n’avait rien di qui aurait dû le pousser à le voir ainsi, mais malgré tous les préjugés qu’on pouvait avoir à l’encontre du Serpentard, il avait un cœur, et il sentait, tout au fond de lui que quelque chose n’allait pas du tout avec Nina. Mais il avait peur de lui en parler… Et s’il se faisait des idées ? Ou pire ! Si jamais, en lui en parlant, elle lui jetait : bon ben puisque tu en parles, je préfère qu’on arrête là. C’était impensable ! Il ne pouvait pas vivre sans sa Nina. Elle représentait tellement pour lui. Dans sa vie plus que b*rdélique, elle était son rayon de soleil, celle qui lui donnait envie d’aller de l’avant, de se battre, tous les jours. Sans elle, il n’était plus rien. Il était donc hors de question de songer ne serait-ce qu’une seconde de la perdre. Il n’avait parlé de son sentiment à personne. Il avait bien trop peur qu’on ne lui confirme ses pires craintes, aussi préférait-il ronger son frein en solo, plutôt qu’impliquer qui que ce soit dans ses sombres pensées.

Aujourd’hui, Alek n’avait rien de précis de prévu. A part du sport, comme toujours, sa journée n’avait rien de particulier à signaler. Il s’ennuyait fermement d’ailleurs. Mais son manque de moral était tel qu’il n’avait absolument pas envie de parler avec qui que ce soit, le social lui réclamait un effort surhumain qu’il n’était absolument pas disposé à fournir ! Il soupirait, pensif et se laissait aller dans son monde ténébreux, dans son ennui mortel sans trouver le moyen de se sortir de ce désagréable chemin tortueux…

Finalement, il se décida (enfin) à sortir de son trou. Il avait un peu bouquiné, pour la forme, mais ça l’emm*rdait royalement, alors il avait pris la décision de sortir prendre l’air. Il avait, soudain, le sentiment d’étouffer dans ce dortoir, dans cette salle commune. Il n’y faisait pourtant pas spécialement chaud, mais l’animation alentour avait le don de lui briser violemment le moral. Il sortait donc, histoire de prendre de la distance avec tout ça, quand son chemin croisa celui (non attendu mais pas malvenu pour autant) de Blake Andrews, sa meilleure amie. A elle non plus, il n’avait pas parlé de Nina. Pourtant, elle aurait peut-être était la mieux placée (mieux encore que Caleb, par exemple, puisque c’était une fille…). Mais il préférait ne pas parler de ça. Avec personne. Quand elle lui parla, il vit immédiatement qu’elle n’avait pas le moral. Ce n’était pas SA Blake qui lui parlait pas. Non, certainement pas…

Alek l’écouta donc et alors qu’elle lui exposait la situation, il sentit une colère sourde l’envahir. D’un, il était déjà de mauvais poil sans aucune aide depuis quelques temps (le tout à cause du souci Nina qu’il n’arrivait pas à se sortir du crâne), et de deux : c’était qui le fils de p*te qui se foutait de Blake comme ça ??? Les points serrés, le souffle court, Alek prit sa respiration, un bon coup et répondit :

« Bouge pas, j’en ai pour une minute. »

Il retourna dans la salle commune, prit sa baguette et lança un accio. Immédiatement, les vêtements se retrouvèrent dans ses mains et c’est avec une violence dont il n’avait plus fait preuve depuis quelques années déjà, qu’il lança, très froidement, à l’ensemble de ses camarades de maison :

« Si je chope, le co**ard qui fait ça à Blake, je vous assure que même sa mère le reconnaîtra plus, quand j’en aurais fini avec lui. »

De colère, il fit flamber un fauteuil, faisant alors crier quelques élèves et recevant des regards mécontents. Personne n’osa rien lui dire néanmoins, et alors qu’un septième année éteignait le feu (qui n’avait causé aucun dommage, si ce n’est une odeur de fumée désagréable), Alek quitta la salle et rejoignit Blake, lui rendant ses affaires :

« Fait un accio ce sera plus rapide. »

Il ne trouva rien à dire de plus. Il était si en colère, à présent, qu’il préférait ne rien ajouter, de toute façon.

Dire qu’Alek était énervé n’était absolument rien à côté de la réalité. Et préciser ce qui le rendait fou avec précision était très difficile. D’un, il ne comprenait pas pourquoi Blake ne lui avait rien di. Surtout qu’il n’allait pas tarder à savoir que d’autres, comme Cameron étaient au courant… Et ça allait l’énerver d’avantage encore. De plus, il y avait le fait que des abrutis menaient la vie dure à Blake et ça aussi, ça le fichait vraiment en rogne. Et le fait qu’elle ne sache pas plus que ça se faire respecter l’énerver aussi. Certes, ce dernier aspect de sa colère était très bête… Ce n’était pas la faute de Blake si ça se passait comme ça, mais Alek savait que, lui, ça ne pouvait pas lui arriver et il ne comprenait pas comment sa meilleure amie pouvait bien se débrouiller pour ne pas s’en sortir. Certes, ils étaient très différents, mais du coup, ça l’agaçait prodigieusement.

En résumé, bon nombres de facteurs favorisaient sa colère qui, déjà, n’était pas que simplement naissante depuis peu… Puisqu’en effet, le sorcier avait déjà une certaine masse de haine, de colère et de fureur cachées en lui qui ne demandaient qu’à sortir. Et quand Blake finit donc par mentionner Cameron, Alek crut un moment qu’il allait en perdre et son bulgare, et son anglais. Plait-il ??? Elle se foutait de lui là, non ?

« Attends. Parce que ça dure depuis combien de temps ? »

Déjà, histoire de commencer sur de bonnes bases, et il enchaîna sans pouvoir (ni même vouloir) se retenir :

« Et je peux savoir pourquoi tu ne m’as rien di, au juste ? »

Il se sentait totalement exclu et ça le fichait vraiment en rogne. C’était une espèce de trahison à ses yeux. Sa meilleure amie se fichait totalement de ce qu’il ressentait. Elle ne voulait même plus de confier à lui ! Et dans ce cas, à quoi ça servait, d’être amis ??? Franchement ? Alek étant quelqu’un qui prend très à cœur ses relations, il se sentait terriblement mis à l’écart et ça l’énervait d’avantage encore, le tout, avec une valeur ajoutée de rancœur et de sentiment de trahison.

Quant à la malle. Alek réprima un sourire mauvais et répondit, tout simplement, avec cette colère sourde persistant encore et toujours dans sa voix :

« Tu n’auras qu’à me l’amener, ta malle. Je t’assure qu’après ça va être difficile de te piquer des trucs dedans. »

On a été à Durmstrang ou on n’y a pas été. Alek était, malgré les apparences, un élève doué. Certes, il affichait une constante nonchalance, mais il était aussi très doué, naturellement, pour la magie. Derrière ses allures de cancre se cachait un sorcier qui possédait une multitude de ressources et de très nombreuses idées lui trottaient incessamment dans la tête. Il ne manquait ni d’imagination, ni de ‘courage’. Il n’avait pas peur des affrontements, bien au contraire, très souvent, il allait cherchait les embrouilles plus qu’il ne les attendait. Un sort bien placé sur la malle allait dissuader toute nouvelle tentative de ‘blague’ à l’encontre de la jeune Andrews. Parole d’Alek Benson.