PV . Grosse nouvelle, méga changement

Asher passait rarement ses journées de libre à ne rien faire, et pourtant, aujourd’hui, c’était ce qui était au programme. Ne rien faire. Ana lui avait dit qu’elle devait aller quelque part et qu’elle s’basenterait un moment, et, loin d’imaginer que cela changerait sa vie du tout au tout, Asher ne s’inquiéta pas. Affalé dans le canapé du salon, la télévision allumée et un grand verre de Jus de citrouille bien frais sur la table basse, le jeune homme avait pris carnet et crayons, dans le but de dessiner les prochains instruments qu’il créerait. On lui avait commandé un violon, pour une violoniste russe, en précisant qu’il devait absolument porter les armoiries de la famille de la jeune femme. Bien évidement, mettre des armoiries sur un violon, ce n’était pas ce qu’il y avait de plus simple. Du coup, Asher avait dessiné près de trois fois le manche du violon, quatre fois l’arrière et deux fois l’avant pour laisser le plus grand nombre de choix possible à ses clients. Il n’attaquerait la gravure qu’à la fin, donc en soit, ce n’était pas cela qui retarderait la création du violon.

Quand il eut fini, et après avoir essayé encore deux autres places qu’il avait finalement rayé de sa tête, Asher jeta un coup d’oeil à l’heure. Ana était partie depuis longtemps, et même si elle lui avait assurée qu’elle allait bien, il ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour elle. Depuis qu’ils s’étaient retrouvés, qu’Asher avait bien compris qu’il avait fait une grosse bêtise en rompant avec la jolie brune, tout allait bien dans le meilleur des mondes. Et Asher avait même envie de déménager, histoire de changer un peu d’air, et d’avoir une maison ou un appartement bien à eux, et pas juste un endroit où Ana se sentait comme une pièce rapportée. Oh, depuis que la brune y vivait, l’endroit avait changé, singulièrement. Il y avait des tonnes de photos d’eux, de leurs amis et de leurs familles sur le mur tout au dessus de la télévision, des touches de couleurs par-ci par-là, qu’Ana s’était chargée de placer, et, depuis peu, un petit arbuste qu’avait offert la mère du jeune homme à la brune, parce que «tout foyer se doit d’avoir un petit coin de verdure». Oui maman, si tu veux. Asher n’avait rien trouvé à redire et avait laisser sa mère et sa chérie faire. De toute façon, lui, niveau déco, il était un peu nul, sauf quand on parlait d’instruments de musique. Enfin bref.


Affalé dans son canapé -on ne change pas hein, gardons les bonnes vieilles habitudes-, Asher regardait une série à la télé quand Ana refit son apparition. Après un «Coucou mon coeur», Asher reposa les yeux sur la télé, jusqu’à ce qu’Ana ne vienne à ses côtés lui parler. Rien qu’en la voyant s’approcher, il vit qu’elle n’était pas dans son assiette. Et l’annonce qu’elle lui fit tomba comme un couperet. Asher était sur les fesses vraiment. Il n’arrivait pas à croire ce qu’elle venait de lui dire. Tout, ce qu’elle venait de lui dire.

Premièrement, Ana était enceinte... Quand l’information fut montée jusqu’au cerveau du blond, ce fut un choc. Ana, sa Ana était enceinte. De lui, bien évidement, il ne doutait pas une seule seconde de sa chère et tendre. Mais elle était enceinte. Deuxièmement, elle voulait le garder. En soit, Asher la comprenait, c’était leur enfant, le fruit de leur amour. Sauf qu’il ne se voyait pas père, ou qu’il se voyait père complètement nul. Le genre de père qui fait tomber son enfant de la balance, ou des trucs dans ce genre. Un père boulet quoi. Troisièmement, elle lui demandait de ne pas la quitter. Sur tout ce qu’elle avait pu lui dire depuis qu’elle était rentré, c’était la chose qui l’avait le plus choqué, plus encore que l’annoncer de la grossesse. Parce qu’il n’était pas de ces gens là, qui fuient, qui quittent juste parce qu’ils ont peur. Et même s’il pouvait comprendre que sa Ana ait peur de sa réaction, car ils n’avaient encore jamais parlé bébé, ni même mariage, il trouvait qu’elle allait tout de même trop loin.

«Tu es... Tu es vraiment enceinte ? T’en es sûre ?»

Oui c’était peut-être idiot comme question, mais c’était la première chose qu’il avait pu dire, la première qu’il avait pu penser. Parce qu’il n’en revenait juste pas. Parce qu’ils n’en n’avaient jamais parlé, et que donc, forcément, il flippait. Cependant, bien vite, ce fut autre chose qui perça ses lèvres.

«Pourquoi je t’en voudrais Ana ? Tu n’y es pour rien... Viens là...»

Rapprochant la brune de lui, Asher la prit dans ses bras. Il sentait bien qu’elle était mal, qu’elle avait peur de ce qu’il pourrait dire, de ce qu’il pourrait faire. Mais là, il n’arrivait pas à trouver quelque chose qui pourrait vraiment la rassurer, la calmer. Car même s’il lui disait «okay, c’est bon.» il savait qu’elle n’allait pas être satisfaite. Parce qu’il ne pouvait pas prendre de décision comme ça, à la légère. Leur avenir allait changer, il ne serait plus comme avant... Et la venue d’un enfant, ce n’était pas comme s’ils adoptaient un chat !

Non, la jeune femme ne savait pas quoi faire. A aucun moment elle n'avait songé à une situation semblable, pas un seul instant elle ne s'était dit « Et je fais quoi si je tombe enceinte ? ». Peut être trop innocente, trop ignorante, trop rêveuse aussi. Mais oui, en fin de compte, elle ne savait pas du tout ce qu'elle pouvait bien être censée faire, oui voilà. Mais que cela nous plaise ou non, il fallait juste apprendre à faire avec, de toute évidence. C'était bel et bien la seule et unique chose qu'elle puisse faire, de toute manière. Du moins, de son point de vu, ce qui était déjà pas mal. Bon, okay, là tout de suite, elle était tellement effrayée qu'elle ne savait même pas ce qu'elle pouvait bien être censée faire. Et elle se tenait devant Asher, effrayée, au bord des larmes, à se demander ce qu'il allait pouvoir dire après une telle annonce. Elle-même n'aurait pas pu imaginé ça possible alors et lui ?

Et au final, il était tout aussi surpris qu'elle, lui demandant si elle était sûre. Un soupir s'échappa de ses lèvres alors. Bien sûr qu'elle était sûr, comment aurait-on pu croire le contraire après tout hein ? Après tout, elle était allée chez le médecin, bien sûr qu'elle était sûre. Oh, bien sûr, à côté de ça, on ne pouvait pas vraiment dire que ce soit facile pour Asher, alors peut être qu'il essayait de garder la face en espérant que tout ça soit faux ? Aucune idée, en fin de compte, mais pour autant, il était normal de douter oui, et il ne savait pas où elle avait été aujourd'hui donc..  « Je sors de chez le médecin.. J'en suis sûre Asher.. ». Elle avait vraiment envie de pleurer, les larmes menaçaient, mais elle devait à tout prix se retenir, même si ce n'était pas facile, ce n'était vraiment pas facile, et ça ne l'était jamais, de toute façon, quoi que l'on puisse bien en dire.

Pourquoi il lui en voudrait ? Bonne question. Dans le fond, si elle était enceinte, ce n'était clairement pas uniquement de sa faute mais bel et bien à cause de eux deux. Mais là, tout de suite, il était parfaitement impossible pour elle de réfléchir plus longtemps à cette histoire, quoique l'on puisse bien en dire, de toute façon. Mais bon, ce n'était pas vraiment simple et en faite, ça ne l'était jamais. Et c'était surtout sur ça qu'il fallait compter, que cela nous plaise ou non, d'ailleurs. Oui, c'était aussi simple que ça, dans un sens du moins. Elle s'approcha de lui, se glissa dans ses bras, après tout, c'était peut être bel et bien de ça qu'elle avait besoin. Elle avait besoin de sa chaleur, de sa présence, elle avait besoin qu'il lui montre qu'il était là, alors qu'elle avait vraiment besoin de lui quoi. Là, c'était même plus qu'un besoin, en fin de compte. C'était carrément une nécessité, en faite.  « Je veux le garder et peut être.. Que ce n'est pas ton cas je.. Je ne sais pas. Je ne comprends rien à ce qui se passe et j'ai vraiment peur.. ». L'un comme l'autre, ils n'étaient pas du tout prêts pour élever des enfants, elle le savait bien. Mais elle savait aussi qu'elle ne voulait pas tuer un bébé. Certes, là, pour le moment, ce n'était qu'un fœtus de trois mois mais quand même, il en était parfaitement hors de question. Jamais.

Asher n’en croyait pas ses yeux, vraiment. Il n’avait jamais pensé à cela, même si, parfois, dans ses rêves, il se voyait avec des enfants, il n’avait jamais pensé sérieusement à devenir père. Pas maintenant, pas tout de suite, alors qu’il était encore jeune. Oh, il savait bien que plusieurs personnes qu’il connaissait à Poudlard avait déjà des enfants, qu’ils les avaient eut juste après être sortis de l’école... Mais il n’avait pas pensé à cet avenir là pour lui, dans l’immédiat. C’est pourquoi il avait demandé à Ana si elle était sûre. Parce qu’elle avait peut-être simplement fait un test. Et Asher le savait, les tests mentaient parfois. Il se rappelait également d’Emily, qui avait cru être enceinte de Chad juste après le décès de ce dernier. Tout cela n’avait été qu’une grossesse nerveuse au final. D’ailleurs, elle-même était maman maintenant, depuis le mois de février, d’un adorable petit garçon... Mais même si Asher allait la voir et s’en occupait un peu -comme un débile, il fallait l’avouer, il semblait avoir deux mains gauches avec un enfant dans les bras- il avait du mal à penser qu’il devrait, d’ici neuf mois -enfin, moins, puisqu’elle était déjà enceinte, et sûrement de plus qu’une semaine- s’occuper de son enfant, à lui. Oui, il avait vraiment du mal à se faire l’idée.

Il ne savait d’ailleurs pas quoi dire à Ana. Il était perdu, complètement perdu. Serrée contre le blond, sa petite amie semblait se rassurer. Il ne lui en voulait absolument pas, comment aurait-il pu lui en vouloir de toute façon ? Il fallait être deux pour faire un enfant, et à moins qu’Ana ne soit en réalité hermaphrodite, elle aurait eut bien du mal à faire cet enfant toute seule. Du coup, si elle voulait le garder, il n’allait pas s’y opposer. Parce que lui-même trouvait cela un peu étrange, que de sacrifier un pauvre petit bonhomme qui n’avait, en soit, rien demandé. Après tout, ils étaient plutôt bien, comme personnes non ? Ils travaillaient tous les deux, Asher était plus ou moins propriétaire de sa propre boutique, et Ana travaillait avec lui. Les affaires marchaient bien, et ils avaient un toit sur la tête... Ah, oui, problème, l’appartement risquait d’être un peu petit pour l’arrivée d’un enfant, non ? Parce qu’il lui faudrait une chambre, et il fallait penser à tout. Le berceau, la table à langer, la baignoire, tous ces trucs là... Ce n’était pas évident, dans ce petit appartement. Il était largement assez grand pour eux deux, pour qu’ils ne se marchent pas dessus, mais avec un enfant ? Sans parler des deux mains gauches d’Asher...

«Ana... Je ne sais pas quoi te dire... Mais... L’appartement... Il faudrait changer non ? On risque d’être serrés à trois ici...»

Bon, d’accord, ce n’était peut-être pas la meilleure façon qu’on pouvait trouver pour réconforter une jeune femme qui venait d’apprendre qu’elle était enceinte et qui venait d’avouer à son homme sa grossesse et sa peur. Mais bon, Asher lui, pensait surtout au bien être de sa Ana d’amour, et de ce petit bout qui poussait en elle. Parce qu’au final, même s’ils allaient devenir parents, ils avaient un peu de temps pour le voir venir ? Enfin, Ana n’allait pas accoucher dans trois semaines quoi...

«Je t’aime Ana. Je ne te laisserais jamais, je te le promet.»

Il l’aimait oui, plus que tout au monde, et ça, il en était plus que sûr. Et si Merlin avait décidé qu’il était temps pour eux d’avoir un enfant, et bien soit, il ferait avec... Même s’il allait sûrement faire bien des bêtises d’ici à ce qu’il soit le parfait papa ! Mais au moins, il ne fuyait pas comme un lâche.

Ana était enceinte et il s'agissait vraiment d'une chose à laquelle elle ne s'était jamais attendue, une chose à laquelle elle n'avait même, jamais pensé en réalité, si on désirait vraiment touts avoir, de toute évidence. Oh bien sûr que ce n'était pas si choquant que ça, et bien sûr qu'avoir un enfant était une chose à laquelle elle avait pensé, mais.. Pas maintenant. La jeune brune n'avait que vingt ans. Vingt années de vie, de chance de vivre, d'occasion de s'amuser ou ce genre de chose.. Mais tout ça était terminé. Maintenant et bien.. Maintenant, elle avait surtout le droit de souffrir, d'une certaine manière. Cette enfant à naître. Ce tout petit corps qui grandissait en elle... Disons surtout que pour lui, elle n'allait probablement rien pouvoir faire, d'une certaine manière du moins. Que pouvait-on vraiment faire, face à un truc pareil de toute manière. Oui voilà.. Il fallait juste apprendre à faire avec ce sentiment. Attendre un bébé était censé être un sentiment de joie, hors là, il ne lui causait que souffrance.. Et justement pour cette raison, elle ne parvenait absolument pas à savoir comment est-ce qu'elle pouvait bien être censé se comporter.. Là, tout de suite, la seule chose qu'elle savait, c'était qu'elle était vraiment terrifiée, qu'elle avait peur de le perdre, de perdre Asher alors qu'il était la seule et unique personne qui compte vraiment à ses yeux. Et là.. Là, elle était vraiment effrayée oui, cela allait de soit bien sûr.. Que pouvait-on vraiment faire contre ça en faite hein ? Rien bien sûr. On ne pouvait jamais rien faire au final. Enfin.. bref.

L'appartement ? Paniquée, la jeune fille regarda autour d'elle. Elle n'en savait rien, elle n'en savait vraiment rien. Est-ce qu'un enfant était vraiment en mesure de prendre tant de place que ça , Au final, elle n'en savait absolument rien non. Encore une fois, il était bon de rappeler que non, elle n'était pas prête pour tout ça, pas prête du tout. Etre maman était une chose à laquelle elle avait longuement songé oui. Très longuement même. Mais elle s'était aussi dit qu'elle ne pourrait pas faire ça avant dix ans, au moins. Oui voilà, et c'était clairement mieux comme ça, de toute manière. Logique, en fin de compte, très logique, de toute évidence. Ana était encore une jeune femme, une enfant sur les bords, certainement pas assez mature pour avoir un enfant, un bébé dont il faudrait s'occuper. Cet être qui était en train de voir le jour, là, en elle.. Trop bizarre.  « Je.. Je ne sais pas, je ne sais rien du tout. Je suis perdue, au final. Tellement.. Je suppose oui, mais je pense qu'on peut attendre que.. Qu'il.. Ou elle.. Grandisse un peu non.. ? Bébé, il.. Ne devrait pas prendre trop de place ». Oui, ça semblait plutôt logique de toute évidence. Enfin bon, dans une telle situation, il n'était, de toute façon, jamais simple de voir les choses s'arranger, de toute façon. C'te bordel quoi..

Malgré son stress, son malaise, par rapport à tout ça, Ana savait que peu importait la situation, la jeune brune pourrait toujours compter sur son petit ami. Asher était la personne la plus formidable qui soit, la personne qui était la plus importante à ses yeux et qui serait là, peu importait la situation tiens, oui voilà. Et c'était sans doute ça qui se trouvait être le plus important, au final, ça qui comptait le plus. Là, dans les bons comme dans les mauvais moments, et n'était-ce pas le plus important, au final hein ? Oui voilà, c'était logique.  « Je t'aime tellement Asher.. Et j'ai besoin de toi, maintenant.. De ton soutien, de ta présence.. On.. Je suis sûre qu'on va y arriver je.. J'en suis sûre ». Mais elle n'en restait pas moins anxieuse bien sûr.. Normal de toute manière..

Asher avait peur que l’appartement ne convienne pas au bébé. Parce que ouais, c’était un appartement du jeunes, libres, complètement indépendants, qui n’avaient rien d’autre à penser que leur propre bien-être, leur boulot, et ce qu’ils mangeraient le soir venu -et vu qu’ils n’étaient pas spécialement des cordons bleus, l’un comme l’autre, c’était assez comique des fois, bien qu’ils aient fait des efforts considérables !- Donc forcément, la venue d’un bébé allait considérablement changer les choses. Mais Asher aimait tellement sa petite amie qu’il était capable de tous les efforts pour elle, et pour le bien de cette petite vie qui poussait en elle. Oui, il avait peur, mais quel futur père n’avait pas peur ? Après tout, c’était quelque chose de relativement normal ! Heureusement pour Asher, Ana était plus posée que lui. Peut-être avait-elle déjà réfléchi à la question avant de lui en parler, ou tout simplement était plus posée que lui tout court -ce qui était possible, puisqu’elle était une Serdaigle, à la base, alors que lui était un Serpentard, lâche et plus porté sur sa musique que sur le reste !

«Ouais, tu as raison... Et puis, comme ça, ça nous laisse du temps pour trouver le bon truc... Ca serait bête de se précipiter !»

Bon, Asher ne s’attendait pas à une telle annonce c’était clair, mais bon... Avec le recul, il préférait nettement apprendre qu’il allait être plutôt que d’apprendre que la femme dont il était fou amoureux était malade et qu’elle vivait là les derniers mois de sa vie. Il s’apaisa donc, reprenant son calme, et essayant au passage de calmer sa petite amie. Elle était aussi anxieuse que lui, peut-être même encore plus, alors si elle avait peur, il se devait de la rassurer. Il était là et ne comptait pas partir !

«Ne t’en fais pas, je suis là ! Je ne sais pas si je serais le père idéal, mais tu peux compter sur moi, je te le promets !»

Il la serra contre lui. Jamais il ne la laisserait tomber, c’était promis juré ! Il l’aimait bien trop pour faire cela. Et peut-être était-il un Serpentard, mais il n’était de ce genre de mecs, qui laissaient tomber la fille au moindre petit obstacle. Et puis, il voulait une famille. Il savait qu’Ana était la femme de sa vie, il n’en doutait aucunement, alors s’ils devaient devenir parents maintenant, c’est que c’était le moment... De toute façon, ils étaient grands, avaient une bonne situation, un appartement à eux... Où était le problème ? Ils étaient nuls en tant que parents, sans doute, mais ça viendrait avec le temps, comme pour tout le monde !

«Oh, à qui veux tu le dire en premier ? Ta mère et ton frère ? Ca ne me dérange pas moi, ce n’est pas un soucis... A moins qu’on le dise à ta famille et la mienne en même temps ? C’est comme tu veux !»

Asher était excité, mais en même temps, il avait peur. Enfin, c’était normal non ? Il n’avait jamais été père avant, alors du coup, il ne savait pas trop comment tout cela se passait. Il avait déjà vu certains films traitant le sujet avec une certaine ironie, un humour décalé, et ça ne le rassurait pas. Bien sûr, sa belle-mère et sa propre mère seraient là pour les aider tous les deux, mais ouais, c’était assez effrayant en soit, de ce dire que bientôt, il tiendrait son fils ou sa fille dans ses bras, et qu’il aurait cette petite vie entre ses mains, qu’il en aurait la responsabilité. C’était effrayant, mais en même temps, étrangement fascinant.