Un visage ami [PV]

Jules, et c’était la troisième fois déjà, était déçue de retourner à Poudlard. D’accord, cette année cela allait mieux que les années passées, parce qu’elle s’était un peu plus sociabilisée, mais néanmoins, elle n’aime toujours pas le bâtiment en soit et à bien été obligé de quitter son pays qu’elle adule. Chose très difficile. Non mais c’est vrai quoi, pendant deux mois, elle avait été au Mexique, à revoir ses amis, filles et garçons de là-bas, et elle a enfin pu faire de la cuisine comme elle le voulait, avec sa maman. Et puis, à la manière moldue s’il vous plait, parce que Jules n’était pas genre à faire sa sorcière quand on parlait de cuisine, non ! Sa mère était moldue et faisait la cuisine divinement sans magie, donc Jules avait décidé d’en faire autant. Et, même si elle se vantait souvent, faisant sa prétentieuse, il était vraie qu’elle était très douée dans ce domaine, surtout quand elle devait faire des plats typiques de son pays. Et puis, c’est d’ailleurs la cuisine qui lui a fait rencontré sa meilleure amie, Zoey Dawkins, l’année dernière, de un an sa cadette.
Cependant, elle était heureuse pour son frère, parce qu’il retrouvait enfin sa petite-amie, Maïlie Stocker, qu’il n’avait pas vu depuis deux mois, comme la fratrie était retournée dans son pays.

Enfin, bon, tout ça pour dire que Jules était bien rêveuse dans son compartiment du Poudlard Express en direction de Poudlard. « Eh salut toi ! » La mexicaine fut tirée de cette rêverie pour voir que c’était son ex cavalier de bal qui venait de s’adresser à elle et de s’asseoir à ses côtés. « Oh, Arlan! Comment ça va toi ? » Elle lui sourit avant de recevoir une question de la part du quatrième année. « Tu n'es pas avec Maïlie et ton frère ? » Comme il pouvait bien le voir, non, elle n’était pas avec sa sœur et sa copine, mais elle ne voulait pas être mesquine avec lui comme elle l’aimait bien et se contenta de hocher la tête en signe de dénégation avant de répliquer. « Eli’, mon frère, est tellement content de revoir sa Chérie, que je les ai laisser tous les deux. Je ne suis pas très… ‘couple’ dirons-nous. » Oh, ce n’était pas que la mexicaine était contre le couple que formait son frère et la Texane, puisque c’était elle qui avait contribué à le former, mais bon, toutes ces effusions d’amour ne la branchait pas trop quoi. Et puis, elle s’entendait bien avec Maïlie, de mieux en mieux même, mais bon, Moïshe c’était son frère, et de le voir avec des filles, mais si elles ont été nombreuses, lui a toujours fait drôle.

« Ton été a été sympa ? » Oh ça oui, même si la vipère qui était son ami ne le savait pas. « Sympa ? Sympa n’est pas le mot Arlan ! C’était génial ! Revoir mon pays et mes amis était juste terrible ! » Bon, même si elle ne venait pas d’être très bavarde, le simple fait de montrer de l’enthousiaste comme elle venait de le faire, montrait qu’elle avait vraiment passé un été d’enfer ! « Et le tien ? » Elle lui sourit pour suivre sa question et attendit qu’il lui réponde avant de poser une autre question. « Ton bouquin est sur les horloges ? … Pourquoi les horloges ? » En effet, la grande brune était quelque peu surprise, n’ayant pas l’habitude de voir ce genre de livres, mais bon, pour une fois qu’elle se montrait curieuse envers quelque chose…

[Sans les citations d'Arlan: 576 mots]

OBJET TOUT COMPTE

« Oh moi tout va bien, comme toujours. » Arlan était un peu pince-sans-rire sur ce coup là. Il était difficile de savoir ce qu'il pensait vraiment car il ne montrait jamais aucun autre sentiment que l'ennui. Il faut dire aussi qu'il ne pouvait pas vraiment parler de ce qui le tracassait. Ruby était au courant, mais pas Jules, normal, il la connaissait depuis moins longtemps... et il ne pensait pas pouvoir mettre une personne de plus dans la confidence. Son père lui avait dit que, même si mentir était mal, moins il y aurait de personnes au courant pour son travail, mieux ce serait. De fait, il en parlait peu, même s'il ne mentait jamais lorsqu'on lui posait la question directement. Il ne rechignait pas à mentir si cela l'avantageait, mais là, ce ne serait pas vraiment le cas. Un mauvais mensonge aiguise plus souvent les curiosités qu'une vérité simplement énoncée.

« Ah... oui, je vois ce que tu veux dire. Mais c'est déjà pas mal que tu t'entendes bien avec la copine de ton frère. Imagine si c'était quelqu'un que tu n'aimais pas ! » Il sourit pour lui-même, imaginant, justement, cette situation qu'il venait de décrire. Connaissant le caractère de Jules et, plus généralement, celui des Serpentard, cela risquait de donner quelque chose d'explosif. C'était plutôt une bonne chose qu'ils forment un trio harmonieux. Il aurait voulu en dire autant lorsque Ruby s'était mise en tête de sortir avec un garçon qu'il ne connaissait que de vu. Peut-être que s'il avait fait plus d'efforts pour s'entendre avec le dit jeune homme, les événements se seraient passés autrement. Là, à part ne plus vraiment avoir de nouvelles ou voir sa meilleure amie, on ne pouvait pas noter un quelconque résultat dans cette relation (qu'ils soient bons ou mauvais).

« Je vois, tu as l'air de t'être beaucoup amusé. » Lui, il n'avait rien fait de folichon, donc il enviait son amie. D'ailleurs, elle lui retourna assez vite la question pendant qu'il cherchait son livre et il n'avait pas grand chose à en dire. « C'était un été tranquille, sans rien de notable à raconter. » Il ponctua sa phrase d'un haussement des épaules. Il avait quand même été en famille, et puis, il avait pu oublier un peu l'école, au fond ce n'était pas si mal que ça.

La question sur les horloges laissa Arlan pensif un court instant durant lequel il fixa son livre. Il n'y avait rien de bizarre dans la question de Jules, mais il ne savait même pas expliquer ce qu'il ressentait face au métier de sa mère. C'était différent d'avec son père, il n'avait pas peur, c'est juste que c'était quelque chose d'intime et de profond, un lien que certains qualifieraient peut-être d'étrange... après tout, ce n'étaient jamais que des objets que sa mère fabriquait. Et rien d'aussi utile qu'une baguette magique. Et pourtant...

« Ma mère a une boutique d'horloges magiques et elle m'a donné le goût de son métier... ou plutôt, le goût de fabriquer des horloges. Et c'est aussi un cadeau de sa part que ce livre. Elle espère que je prendrais sa suite après l'école, je dois t'avouer que je ne sais pas... j'ai des rêves plus... grands. Mais en même temps, quand je démonte ou remonte une horloge, j'ai vraiment l'impression de comprendre le sens du mot « magique ». » Il passa un doigt sur la couverture, traçant les lignes de la machine qui y était dessinée. Au fond, ce n'était pas bien grave qu'il ne soit pas encore décidé, il n'était qu'en quatrième année.

« Oh moi tout va bien, comme toujours. » Ho, s'il allait bien, c'était tant mieux, Jules n'aurait pu demander mieux. Enfin, d'une part elle n'aimait pas quand ses amis, filles ou garçons étaient tristes ou ennuyés parce qu'elle disait et puis d'autre part discuter avec quelqu'un qui allait était toujours plus intéressant, même si la mexicaine n'était pas particulièrement bavarde. Mais bon, là, c'était différent, Jules était avec un Arlan, qu'elle aimait beaucoup, alors lui parler plus que ce qu'elle ne le faisait d'habitude ne lui posait absolument aucun problème. « Tant mieux alors. » Elle lui sourit. Oui, voila, ce qu'elle venait de dire résumait parfaitement ce à quoi elle pensait, parce qu'elle n'aimait pas non plus en faire des tonnes. Et même si, bien sûr, la déduction phénoménale de la mexicaine lui induisait qu'il y avait sans doute Magyar à pointe sous rocher, lorsqu'il s'agissait de quelqu'un en qui elle avait confiance, elle ne cherchait pas à tirer les vers du nez de la personne. Alors elle laissa couler quoi.

Puis la vipère vint a demander à l'autre vipère, la plus jeune, pourquoi elle n'était pas avec son frère et sa copine. Enfin, ce n'était pas vraiment une question, plus une constatation, mais Jules lui avait répondu en toute honnêteté qu'elle les avaient juste laissé tous les deux, parce qu'ils avaient besoin de se retrouver et que de les supporter se béquoter sans arrêt ne lui disait absolument rien du tout. « Ah... oui, je vois ce que tu veux dire. Mais c'est déjà pas mal que tu t'entendes bien avec la copine de ton frère. Imagine si c'était quelqu'un que tu n'aimais pas ! » Sur ce point là, la mexicaine était plutôt d'accord. Bon, Maïlie n'était pas sa meilleure-amie, mais plus elle la fréquentait, moins elle pensait à l'embêter, à être peste ou à être prétentieuse parce que elle, elle avait passé les deux mois avec son frère contrairement à la texane. Enfin, certains disaient aussi que la grande brune grandissait et s'assagissait en même temps, ce que cette dernière ne voulait décidément pas accepter comme idée. « Oui, je pense oui. Et puis, je pense vraiment qu'ils sont bien tous les deux. Et franchement, pour moi c'est cela qui compte. » Songeuse, elle ne pensait quand même pas qu'elle aurait accepté que son frère sorte avec une fille qu'elle ne pouvait vraiment pas supporter. Mais comme elle menait des enquêtes sur toutes les filles qui intéressait Moïshe et ce, même avant qu'il sorte avec, elle ne se méfiait vraiment pas de sa belle-soeur. C'était une fille gentille qui aimait vraiment son frère, peut-être un peu trop niaise et fleure bleu, mais tant qu'elle ne blessait pas son frère, cela lui allait quoi.

« Je vois, tu as l'air de t'être beaucoup amusé. » Oui, de toute manière, dès que Jules évoquait un tant soit peu son pays, elle avait des paillettes dans les yeux et tout ce qu'elle disait prenait une dimension assez énorme en fait. Elle adulait juste son pays et était aussi fière d'être mexicaine, même si, contrairement à son frère son accent quand elle parlait anglais s'entendait moins. Enfin, Jules retourna la question à son ami. « C'était un été tranquille, sans rien de notable à raconter. » Là, elle eu du mal à s'imaginer un été juste tranquille quoi. Deux mois tranquilles c'était impensable pour la vipère, elle, elle était obligé de se dépenser, de revois ses ami(e)s, de jouer du violon et de la guitare, d'aller faire les magasins (Pour garçon manqué bien évidemment), de visiter encore et encore son pays natal. Mais bon après, Arlan montrait moins d'enthousiasme qu'elle et elle le comprenait ça, c'était sans doute parce qu'elle, elle passait les deux seuls mois de l'année dans son pays dont elle en profitait un maximum! « Ha... Tu t'es ennuyé ou...? » Oui, ok, elle s'était quand même sentie obligé de lui poser cette question.

« Ma mère a une boutique d'horloges magiques et elle m'a donné le goût de son métier... ou plutôt, le goût de fabriquer des horloges. Et c'est aussi un cadeau de sa part que ce livre. Elle espère que je prendrais sa suite après l'école, je dois t'avouer que je ne sais pas... j'ai des rêves plus... grands. Mais en même temps, quand je démonte ou remonte une horloge, j'ai vraiment l'impression de comprendre le sens du mot « magique ». » Ce qu'il venait était assez beau et perturbant à la fois. En fait, quand Arlan parlait de démonter et remonter une horloge, Jules avait l'impression de s'entendre quand elle, elle parlait de la cuisine. Parce que oui, même si elle cuisinait de manière moldue, cela était juste merveilleux pour elle et elle avait l'impression de perpétrer des recettes ancestrales de son pays. Même si sa mère est une moldue elle n'avait vraiment jamais ressentie le besoin de cuisiner avec ses pouvoirs. Se salir, sentir les aliments entre ses mains était l'essence même de la cuisine. Enfin, tout ça pour dire qu'Arlan l’intéressait vraiment quand il parlait de ça et qu'elle le comprenait complètement. « Je te comprends. Je ressens exactement la même chose quand je cuisine avec ma mère. Je pense que je ferais ça plus tard. La seule différence d'avec toi c'est que tu sais comment l'exprimer, moi je n'y arrive pas. Il n'y a que quand je cuisine que j'arrive à m'exprimer, par les mots j'y arrive pas. » Elle lui sourit, quelque peu mélancolique et songeuse et regarda son ami tracer les lignes de l'horloge sur le livre posé sur ses genoux. A vrai dire, elle savait aussi exprimer ce qu'elle ressentait quand elle jouait de la guitare, ou surtout du violon plutôt, mais elle pouvait rester des heures et des heures sur un même plat et ne pas lâcher la fabrication tant que celui-ci n'était pas simplement parfait.

« Comment ça des rêves "plus grands"? » Cela était la chose qu'elle voulait demander à son ami parce qu'elle s’intéressait à ce qu'il disait, d'une part, et d'autre part parce qu'elle ne voyait pas tout à fait ce qu'il voulait dire. En revanche, il ne voudrait pas lui dire, il ne dirait pas, Jules ne lui en voudrait pas, mais quoiqu'il dise et s'il ne voulait pas qu'elle le répète, elle ne le dirait pas.

Arlan approuva les paroles de son amie au sujet de la relation entre leur camarade et le frère de Jules. C'était vrai que ce qui comptait c'était qu'ils soient bien ensemble, c'était un peu ce qu'il s'était dit lorsque Ruby avait commencé à sortir avec Arlan. Il avait pensé que le mieux pour elle devait être le mieux pour lui, qu'il devait être heureux qu'elle le soit. C'était un peu simpliste et parfois plus facile à dire qu'à appliquer, néanmoins, il y était parvenu à la longue. De là à dire que ça avait eu l'effet d'équilibre recherché... c'était peut-être aller un peu loin dans l'optimisme. Il avait fait des efforts mais il n'avait pas eu l'impression que ça allait mieux avec sa meilleure amie après.

« Je comprends ce que tu veux dire, j'ai pensé la même chose à propos de Ruby et William. » Quand bien même il ignorât où toute cette histoire en fût. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas vu sa meilleure amie...

« Non, pas vraiment ennuyé, c'est seulement qu'il n'y avait pas beaucoup d'ambiance. » Il ne connaissait pas tellement de jeunes de son âge qui ont vraiment des étés palpitants à son avis. Après tout, la classe moyenne joue aux jeux vidéos, font du vélo, sortent un peu et vont à la piscine pour se rafraîchir. C'était sûrement intéressant, mais pas extraordinaire non plus. Cela ne provoquait pas non plus une bonne ambiance dans le sens déjantée du terme. Donc voilà, son été n'avait rien eu d'extraordinaire.

« Ah oui ? Tu cuisines ? Il faudra que tu me fasses goûter alors. Car je dois admettre que j'ai du mal à t'imaginer aux fourneaux. » Jules était la plus garçon manqué des amies de Arlan qui avait pourtant principalement des amies filles de cette catégorie dans son entourage. Du coup, il la pensait plus réticente aux tâches ménagères, y compris à la cuisine. Mais cela dit, il ne fallait jamais trop se fier aux apparences, on l'imaginait mal s'occuper d'un mécanisme d'horloge après tout, alors qu'en fait il s'y connaissait plutôt bien et qu'il pouvait passer plusieurs heures sur une seule d'entre elle.

« J'aimerais devenir comédien... je crois. Mais c'est un monde difficile, pas forcément très accessible, du coup, je ne sais pas si j'y arriverais. Mon oncle et ma tante sont acteurs de cinéma, ils pourraient m'aider, mais en même temps, si je n'y parviens pas seul, autant prendre la succession de ma mère tu ne penses pas ? Bref... je ne suis pas encore très décidé sur la question. » Il ponctua sa phrase d'un léger hochement de la tête pensif. Il mit la main sous son menton, le regard un instant plongé vers l'extérieur.

« Et toi, que veux tu faire après ? » demanda-t-il tandis que le paysage défilait devant ses yeux. Ils allaient arriver prochainement, il faudrait qu'il finisse de se changer pour être fin prêt. Joignant la pensée à l'acte, il se leva et attrapa sa valise. « Je vais finir de mettre mon uniforme, tu te tournes ? » pas qu'il soit pudique, mais Jules était une fille tout de même !

De toute manière, Jules était loin d'être une hypocrite, au contraire, elle était une fille garçon manqué certes, mais une fille quand même. plutôt franche même pour tout dire. Bon ok, pas mal de personne s'en rendait compte de ça, mais c'est pour dire que si elle n'aimait pas Maïlie, elle l'aurait dit à son frère et à la texane justement. Mais les deux jeunes filles s'entendaient plutôt, surtout depuis que l'amoureuse de son frère les avaient invité chez elle à Paques et que Jules avait rencontré Dwayne, le petit frère taquin et hyperactif avec lequel elle s'était carrément bien entendu. Et tant que Maïlie ne faisait pas de mal à Moïshe, son frère adorée, la texane n'avait aucune raison valable de pourrir la vie de celle-ci. « Je comprends ce que tu veux dire, j'ai pensé la même chose à propos de Ruby et William. » Ruby... Voila bien quelqu'un qu'elle n'aimait pas du tout, rien que d'entendre son nom ses poils se dressaient sur ses bras. C'était physique entre les deux là, elle ne pouvaient pas se voir et se le rendaient bien toutes les deux. Par contre, Jules ne se souvenait plus qui avait commencé et surtout la raison exact de leur mésentente. Enfin c'était lié à Arlan bien sûr, une jalousie hargneuse régnait, mais le pourquoi de l'envenimement, la mexicaine l'avait oublié. Après, elle était plutôt contente de voir que son ami l'approuvait, même s'il avait choisi comme comparaison du super couple que formait Maïlie et son frère à cette horrible blonde. « Hummingbird... hum... Je l'aime pas. » Cela avait le mérite d'être direct et sans doute puéril, mais Jules ne s'en cachait pas. Comme mentionné plus tôt, garder des choses pour elle n'était pas son truc et bon, pourquoi pas dire à Arlan qu'elle ne supportait pas cette aiglonne?

« Non, pas vraiment ennuyé, c'est seulement qu'il n'y avait pas beaucoup d'ambiance. » Jules se sentit triste pour son ami mais voulait bien croire ce qu'il disait vu le ton sur lequel il l'avait prononcé. Après, elle ne voulait pas se mêler de ce qui ne la regardait pas et savoir le pourquoi du comment de l'ambiance de l'été d'Arlan. C'est juste que elle, elle ne pouvait s'être retenu d'avoir explosé littéralement de joie quand la vipère lui posait la question. Son pays c'était son rêve, son idéal, être en Ecosse était horrible (de moins en moins cependant) et donc les deux mois d'affiler qu'elle pouvait passer là-bas était simplement merveilleux. Alors, elle sourit gentiment à son ami, pour ne pas insister et haussa faiblement les épaules pour tout de même signifié qu'elle était désolé pour lui, même si cela n'avait pas tellement l'air de l'affecter quoi.

« Ah oui ? Tu cuisines ? Il faudra que tu me fasses goûter alors. Car je dois admettre que j'ai du mal à t'imaginer aux fourneaux. » Ha pour cuisiner, ça oui, elle cuisinait! Parfois, même si c'était interdit bien sur, (enfin cela ne faisait pas peur à la mexicaine) elle arrivait à aller dans les cuisines convaincre quelques elfes de maison de la laisser s'essayer à quelques recettes mexicaines. Et depuis la fin de l'année dernière, quelques recette anglaises même! C'est dire l'évolution de la troisième année! « Bien sur, et j'adore ça. Et sans me vanter, je suis plutôt bonne même. » Elle lui envoya un léger clin d'oeil tout en pensant que non, elle était carrément douée pour la cuisine! Puis elle rajouta: « Ça me ferait même plaisir de te faire quelque chose tu sais. Faudrait que j'aille en douce dans les cuisines. C'est comme ça que j'ai rencontré ma meilleure-amie d'ailleurs. » Zoey Dawkins, meilleure-amie âgée d'un an de moins que Jules. Elle adorait cette fille en fait et d'ailleurs, elles se ressemblaient en plein de points ces deux là. Juste le fait que l'une soit bavarde et curieuse et l'autre non les éloignaient, sinon, des sosies!

« J'aimerais devenir comédien... je crois. Mais c'est un monde difficile, pas forcément très accessible, du coup, je ne sais pas si j'y arriverais. Mon oncle et ma tante sont acteurs de cinéma, ils pourraient m'aider, mais en même temps, si je n'y parviens pas seul, autant prendre la succession de ma mère tu ne penses pas ? Bref... je ne suis pas encore très décidé sur la question. » Ho moins, y'avait pas à dire, son ami était ambitieux. Mais c'était bien l'ambition d'un certain côté, ça permet de rêver. Jules en avait des rêves, dont un particulier qui était de devenir une grande cuisinière dans son pays et de cuisiner des plats typiques, donc d'avoir son propre restaurant. Ce qu'elle allait répondre à la prochaine question de son ami... Bref, en ce qui concernait le rêve de cinéma de celui-ci, Jules n'en pensait plutôt rien. Ou si, enfin c'était bien pour lui s'il y arrivait mais après, si c'était le bon choix ou pas, elle n'en savait rien. « Je pense en tout cas que tu penses trop et que tu as bien le temps pour réfléchir à tout ça encore. Par contre je ne sais pas, et je n'ai aucun droit de te dire si c'est la bonne solution ou pas. Je pense que tu sauras bien assez tôt. » Oui, avec de la détermination, la mexicaine trouva qu'elle avait plutôt bien expliqué ce qu'elle pensait des confidence d'Arlan. « Et toi, que veux tu faire après ? » Ha, voila donc la question tant attendu évoqué un peu plus tôt auquel la grande brune s'empressa de répondre: « Je voudrais avoir mon propre restaurant, au Mexique, et préparer donc des plats de mon pays. » Ce dont la troisième année ne se rendait pas encore compte, c'était que la perspective d'ouvrir un restaurant mexicain en Angleterre lui passait de plus en plus souvent dans la tête, mais elle éjectait tout le temps cette pensée. Alors,nous dirons "affaire à suivre"...

« Je vais finir de mettre mon uniforme, tu te tournes ? » La jeune brune pouffa de rire. Oui, elle se moquait de son ami d'une certaine manière. Non pas qu'elle n'aurait pas eu l'obligeance de se tourner quand il se serrait changer, c'était plutôt le fait de le demander qui était drôle. Elle se tourna cependant et attendit qu'il se change. « On serait donc pudique cher ami? » Elle rit toujours et se contenta de regarder par la fenêtre quand il se changea en uniforme. Puis, le regard dans le vague, soupirant, quelque peu déçue de la longueur si courte du voyage, elle demanda: « Tu crois vraiment qu'on arrive bientôt? »

[Sans les citations d'Arlan: 948 mots]

Arlan afficha un sourire triste aux paroles de son amie. Il ignorait qu'alors qu'elle détestait Ruby mais cela ne l'étonnait pas particulièrement. Quant à lui, et bien, il y avait quelques mois de ça, il aurait défendu farouchement sa meilleure amie, parce qu'elle était la personne qui comptait le plus pour lui à l'origine, mais désormais, il ne savait plus trop ce qu'il devait en penser. Pouvait-on toujours considérer comme sa meilleure amie une fille qu'il n'avait pas vu depuis des siècles ? Il exagérait un peu au niveau du temps, mais c'était l'impression que cela lui laissait au final.

« Hum... Et bien... je suppose que tu as tes raisons. Pour ma part, je ne sais plus trop quoi penser d'elle. Voilà des mois qu'elle ne me donne plus aucune nouvelle. Il est vrai que je n'ai pas forcément cherché à en avoir non plus, mais tu vois, c'est elle qui a 'rompu' nos habitudes, alors je ne crois pas avoir à faire le premier pas. » C'était la première fois qu'il exprimait à voix haute ce qu'il pensait. Jusqu'ici, il avait préféré gardé ça pour lui. Il faut dire que ça le rendait vraiment triste, car il n'y avait personne d'autre qui soit aussi proche de lui que Ruby... Même Jules, pour qui il ressentait une amitié sincère, pure, et presque aussi forte que celle qu'il éprouvait pour Ruby, n'était pas au même degré d'intimité avec lui que ne l'était Ruby. C'était d'ailleurs l'absence de sa meilleure amie qui avait rendu l'été d'Arlan aussi ennuyeux. Sans personne avec qui sortir s'amuser, il était resté très seul, avec seulement sa famille pour toute compagnie.

« Cool, je compte sur toi pour me préparer quelque chose dans la courant de l'année. » Il sourit à Jules. L'avantage avec Poudlard, c'est qu'il allait retrouver un peu de compagnie. Et ça, c'était très important. Même un garçon un peu solitaire comme Arlan avait besoin de contacts sociaux, et oui !

« Ta meilleure amie ? Qui est-ce ? » Honte à lui, il l'ignorait alors qu'il était très ami avec Jules depuis déjà un moment ! Après, si ce n'était pas quelqu'un de Serpentard, ceci expliquerait cela. Arlan passait beaucoup de temps dans la salle commune, surtout l'année précédente.

« Oui, on a encore le temps de voir venir pour nos futurs métiers, je pense qu'un jour la bonne décision s'imposera d'elle-même, lorsque ce sera le bon moment. » Acteur ou horloger, les deux métiers étaient très différents, mais ils intéressaient tous les deux Arlan. Pas pour les mêmes raisons... Acteur parce qu'il aimait la comédie, certes, mais aussi parce qu'il aimait l'idée de la gloire et des paillettes tel que son oncle et sa tante le vivait. Les horloges c'était plus le côté minutieux du métier qui lui plaisait. Il fallait être concentré pour construire une horloge, et ça, ça lui convenait. Lorsqu'il se plongeait dans les rouages, plus rien d'autre n'existait.

« Ah cool comme métier, dommage que le Mexique ce soit si loin pour moi. » Il n'était pas sûr de pouvoir beaucoup voir son amie une fois qu'il serait adulte du coup. Cette idée le rendait vaguement mélancolique.

« Évidemment, je ne montre pas mon corps de rêve à n'importe qui. » Elle se tourna et il se changea rapidement. Une fois terminé, il posa la main sur l'épaule de Jules et répondit à sa question. « Oui, mais tu verras, ce sera encore une année sympa. » Bon, elle ne partageait sans doute pas son opinion, mais lui il était assez content.

Ce n'était pas franchement le but de Jules de blesser Arlan en disant qu'elle n'aimait pas Ruby, la meilleur-ami du quatrième année, mais c'était comme ça, c'était un fait, et elle ne voyait pas vraiment pourquoi elle lui aurait menti en lui disant qu'entre elles deux, c'était le grand amour quoi. « Hum... Et bien... je suppose que tu as tes raisons. Pour ma part, je ne sais plus trop quoi penser d'elle. Voilà des mois qu'elle ne me donne plus aucune nouvelle. Il est vrai que je n'ai pas forcément cherché à en avoir non plus, mais tu vois, c'est elle qui a 'rompu' nos habitudes, alors je ne crois pas avoir à faire le premier pas. » D'un certain côté, la mexicaine était un peu triste pour son ami. Pas triste parce qu'il venait de lui dire qu'il avait en quelques sortes "perdu" Ruby, non ça, au contraire, tant mieux pour lui. Comment peut-on s'entendre si bien avec deux personnes qui se détestent? En fait, Jules était désolé parce qu'il n'avait plus un dégré élevé de complicité avec sa meilleure-amie, et cela est très important de faire la différence entre Ruby et "une meilleure-amie". En fait, Jules était bien placé pour savoir que ça ne faisait pas que du bien de perdre sa meilleure-amie, puisqu'elle avait perdue la sienne, une moldue, qui avait dit à la grande brune que si elle partait du Mexique, donc à Poudlard, elle ne voulait plus jamais la revoir. Sauf que bien sûr, Jules n'y pouvait rien de partir ou pas, c'était ses parents qui décidaient, et cela avait ajouté une raison supplémentaire dans son conflit avec eux. « Je suis désolé, cela m'ai déjà arrivé de me brouiller avec quelqu'un qui m'était cher, et ça ne fait pas franchement que du bien. Mais ça s'arrangera peut-être... » Elle ne voulait pas insulter ou dénigrer cette blondasse qu'était Ruby devant son ami plutôt triste, cela ne servait à rien de toute manière, elle le faisait bien assez directement en face de l'aigle. Et puis si c'était pour blesser son ami, non merci. Néanmoins, elle trouvait ça sympa qu'Arlan lui ai dit tout ça, parce que forcément, cela ne devait pas être facile à dire, alors elle était flattée oui, mais aussi pleine de compassion pour lui.

« Cool, je compte sur toi pour me préparer quelque chose dans la courant de l'année. » La grande brune lui adressa un grand sourire et hocha la tête en signe d'affirmation. Elle pourrait lui faire goûter n'importe quoi, du moment que cela lui fait rater des cours et qu'elle fasse plaisir à Arlan, cela lui allait. Et quand Jules évoqua sa meilleure-amie, Arlan voulu savoir qui c'était: « Ta meilleure amie ? Qui est-ce ? » Elle s'en fichait qu'Arlan la connaisse ou pas, et qu'il ne soit pas au courant. Elle -même venait d'apprendre que sa mère travaillait dans les horloges et qu'il voulait être comédien, alors qu'il ne sache pas qui était sa meilleure-amie, c'était minime. « Elle s'appelle Zoey. Zoey Dawkins et elle en deuxième année à Serdaigle. On a tout pour s'accorder. » Un léger sourire mélancolique qui lui fit penser qu'il fallait vraiment qu'elle s'empresse d'aller la voir, parce que deux mois sans sa meilleure-amie, même si les hiboux faisaient bien entendu les vols Angleterre-Mexique, c'était horriblement long!

« Ah cool comme métier, dommage que le Mexique ce soit si loin pour moi. » Elle sourit à son ami, contente qu'il éprouve autant d'intêret pour elle et que justement, il soit presque déçu qu'elle parte si loin. « Ho tu sais, c'est pas dit que j'y arrive, et puis, si jamais je l'ai, on aura passer notre permis de transplaner depuis loooooongtemps. » Elle lui fit un clin d'oeil. C'était vrai que le transplanage était un énorme avantage qu'ils avaient sur les moldus, les sorciers. Ils pourraient appeler cela de la téléportation eux, parce que c'était le même principe, mais n'avaient apparemment pas encore trouvés les clés pour l'utiliser.

Quand Arlan lui demanda de se tourner pour le laisser se changer, la jeune-fille rit bien sûr, mais elle le fit tout de même. Néanmoins, elle ne s'attendait pas à la remarque de celui-ci. « Évidemment, je ne montre pas mon corps de rêve à n'importe qui. » Elle leva les yeux aux ciels en riant. C'était elle la prétentieuse normalement, serait-ce qu'elle déteindrait sur son ami? Et oui, ok, Arlan était pas mal, d'ailleurs c'était sans doute la première année qu'elle le remarquait. Les garçons sont compagnons de jeu pour elle habituellement, mais maintenant qu'elle avait treize ans bien sonné, elle se voyait avec un petit copain beaucoup plus souvent. Pas Arlan spécialement, non, juste quelqu'un. « Parce que je suis "n'importe qui"? Bah merci Arlan, merci. » Evidemment, elle rigolait, parce qu'elle s'en fichait complètement de le voir torse nu ou pas. Elle le taquinait voila tout.

A sa question sur le temps du trajet et le fait d'arriver bientôt, elle était tellement perdue dans ses pensées, qu'elle sursauta un peu quand la vipère lui posa la main sur son épaule. « Oui, mais tu verras, ce sera encore une année sympa. » Elle lui sourit, toujours mélancolique. Finalement, elle passait de bonne années ici. Elle avait de bons amis, ne se faisait pas trop rouspéter, pouvait sécher sans -trop- de problèmes et voyait son frère, donc en somme oui, tout allait bien, c'était sa Terre Natale et ses amis moldus qui lui manquaient. Ou encore les autres qui étaient à Salem. Mais elle savait qu'elle pouvait rien y faire. « Sympa oui. Je me plaît plus ici qu'avant. C'est l'endroit c'est tout. »Elle soupira faiblement. Elle qui n'avait jamais vu la neige avant, cela faisait trois ans qu'elle en voyait régulièrement pendant la période de Noël, et franchement elle n'aimait pas ça. Trop froid pour elle, même si c'était le principe de la neige.

[Sans les citations d'Arlan:849 mots.]

Tous comptés
PRISON