- Petite écrevisse est devenue grande - PV

Damon n’avait pas vraiment conscience du temps qui passait. Il avait l’impression qu’hier encore il était à Poudlard, il rêvait de Faith sans pouvoir lui adresser la parole pour autant (pas qu’elle soit méchante, non, mais elle l’intimidait beaucoup trop !), que Zeno le poursuivait partout pour le tabasser, que Carry et lui passaient leurs journées tous les deux à discuter et qu’il continuait, vaillamment, à porter son sac (et/ou ses livres) pour elle à travers toute l’école… Bref, il n’avait pas le sentiment d’avoir bien vieillit depuis Poudlard. Et pourtant !

A présent, Damon avait son appartement, et un boulot. Pas n’importe lequel, qui plus est : un job de serveur, de barman, plus exactement dans une boîte de nuit. Oui, oui, tout ça à la suite. D’un : il ne cassait (presque) plus rien, de deux, il n’avait pas un si mauvais contact avec la clientèle, bien au contraire. Et la transformation de Damon l’introverti ne s’arrêtait pas là. Il avait une petite amie qui n’était nulle autre que Faith, oui sa Faith of Curty, la seule, l’unique : alias la plus belle, la plus gentille, la plus drôle et la plus génialissime femme de la planète. Tout ça, sans exagérer le moins du monde, évidemment. Bon, ok, Damon manquait peut-être un tout petit peu d’objectivité, mais ils s’étaient disputés à ce sujet il n’y a pas si longtemps que ça, Faith et lui et que tout le monde se rassure, il avait bien remarqué les quelques défauts de la brune à commencer par le fait qu’elle rote dès qu’elle boit de la bière, mais c’était cette femme là, que Damon aimait plus que tout : celle qui avait toutes les qualités précédemment citées SI ELLE EST PARFAITE et ses petits défauts qu’il aimait tout autant. Mais bien que sa vie sentimentale soit particulièrement importante à ses yeux, ce n’était pas non plus la seule chose qui compta pour lui en ce bas monde ouai ya la bouffe aussi. On ne plaisante pas avec l’estomac !.

Bien qu’il vive une formidable histoire avec Faith (non mais promis on ne parle plus d’amour après !), ils ne vivaient pas ensembles pour autant. Faith était basée sur Londres, tandis que lui vivait sa petite vie à Aberdaron. Et il ne vivait pas seul non plus… Puisqu’à l’occasion de Noël dernier, Faith avait offert son double fantomatique qui parle autant qu’elle, pour que Damon ne s’ennuie jamais un petit chien (ou plutôt était-ce une chienne) à son petit ami. L’animal âgé de seulement six petits mois était en pleine phase éducative. Luwy, appelée ainsi, pour rire et qui, depuis refusait de répondre à un autre nom que celui-ci (contraction de Luca et Erwy, mais chuuuuut) était donc une petite bête attentive et dévastatrice. L’'American Staffordshire Terrier qu’elle était avait de sacrées dents déjà et s’était très rapidement découvert une passion indescriptible pour la destruction. Néanmoins, elle commençait à comprendre que la petite maison de Damon n’était pas un bac à sable géant avec des jouets à mâchouiller partout, et ce n’était déjà pas mal du tout.

Ce jour là, Damon était sorti promener Luwy, donc, qui marchait très bien avec sa laisse à présent (au tout début elle avait très envie de se promener elle-même en prenant sa laisse dans sa gueule, mais visiblement, ça avait fini par lui passer…). Et Damon était donc dans les rues d’Aberdaron avec son fidèle compagnon qui de toute façon n’avait pas d’autre choix que de le suivre. Il faisait plutôt beau, il ne faisait pas froid et les gens étaient de sortie. Damon apprenait à Luwy à marcher correctement, ne pas tout renifler toutes les trois secondes et s’arrêter quand il le lui demandait… Et très honnêtement : ce n’était pas tout à fait ça. Mais elle était jeune, il avait du temps encore… Alors qu’il félicitait la jeune chienne pour son obéissance tout à fait exceptionnelle, il s’était arrêté pour la caresser quand il entendit une voix, féminine, saluer une fille avant de la quitter… Et immédiatement, Damon se sentit retourner en enfance… ce prénom… Hainoah… Est-ce que par hasard ce serait… Se redressant, il la vit, juste là… Vraiment pas loin… Et bien qu’ils ne se soient plus vus depuis un petit bout de temps, maintenant, il la reconnue immédiatement :

« Par Merlin ! Hainie !!!! »

Damon s’était relevait et s’était rapidement dirigée vers la jolie blondinette, Luwy le suivant joyeusement, persuadée qu’ils allaient jouer erreur de débutante ma pauvre petite, un jour tu verras, tu comprendras ton maître

► HAINOA STEWART & DAMON PETERSON ∞ « Je crois qu’à partir du moment où personne ne nous voit, on ne peut rien nous dire, de toute façon… » « Non, c’est vrai. Mais soyons discrets, très discrets, ok ? punaise Daemon, si cette fois ci tu trébuches dans tes pieds, je te fais bouffer Gerbille »

Cela faisait déjà 5 ans qu’Hainoa Stewart, jeune blonde sulfureuse à poitrine proéminente et au charme ravageur excentrique et un brin perchée, avait quitté son Angleterre natale pour entreprendre un voyage autour du monde. Au départ réticents à l’idée de la laisser partir seule, ses proches (comprenez par-là son père et son meilleur ami Nicolas) avaient fini par céder à ses caprices et à lui autoriser à prendre son envol. Envol qui s’était malheureusement soldé par un affreux crash parce que c’est bien connu, les écrevisses n’ont pas d’ailes, puisqu’Hainie avait erré, erré, et erré encore à la recherche d’une terre qui ressemblait plus ou moins à quelque chose de civilisé –comprendre par là qu’elle s’était lamentablement perdue-. Au final, la petite blondinette avait fait l’acquisition de la ô-combien-pratique carte parlante, qui lui avait permis de retrouver son chemin et de se créer un itinéraire un minimum organisé. Elle avait donc pu apposer l’empreinte de ses divins et supérieurs pieds sur les sols de villes, pays et continents qui n’avaient absolument rien à voir avec tout ce qu’elle avait connu jusqu’à présent, et saoûler faire partager sa science infuse avec la populace locale. Durant cette période de sa vie où elle avait entrepris la Quête la plus importante de toute son existence à côté, la pêche aux écrevisses c’était carrément du flan, Hainoa avait pris son temps pour écrire un livre qui avait été publié dès qu’un éditeur un peu louche j’en conçois avait posé ses yeux sur la première page. L’ancienne lionne était donc fière auteur du « Guide international des chaussettes », ouvrage dont elle avait fait offrande à la bibliothèque de Poudlard oui, au-dessus du tas de livres à jeter à la poubelle, c’était bien celui-là. La rude tâche de toute son existence accomplie, Hainoa avait donc décidé de revenir sur Londres pour revoir son père et ses meilleurs amis Nicolas, Haven et Fredericke.

Les retrouvailles avec Nicolas et son père avaient été la scène la plus marquante de son long périple. Elle n’aurait jamais pensé pouvoir voir ce genre d’expression sur le visage de son meilleur ami, qui fichtre, avait quand même un peu grandi depuis la dernière fois qu’elle l’avait vu non, je n’avouerai jamais qu’elle ne l’avait pas reconnu. Malheureusement pour lui, 5 ans à voyager autour du monde n’avaient pas énormément changé Hainoa, qui restait toujours aussi immature du côté des sentiments amoureux. Ceci dit, au moins, il pouvait être sûr qu’elle n’avait fricoté avec aucun Français durant son séjour dans la ville de la bonne bouffe. Ce qui constituait une maigre consolation tout de même.

Ce jour-là donc, Hainoa avait décidé de rendre visite à une petite librairie d’Aberdaron, afin de faire quelques dédicaces de son livre. Elle était ensuite partie vagabonder dans les alentours, les mains dans les poches, l’air rêveur, peu pressée de retourner chez elle. La petite blonde n’avait en effet jamais été quelqu’un de très rapide ou de très réactif, même au temps de Poudlard où elle avait des examens et des devoirs à rendre. Alors pensez bien qu’à présent que tout ça était fini, elle pouvait bien passer des heures à larver au soleil sans que cela ne lui paraisse être une complète perte de temps !

Hainoa avait donc fait un petit détour vers le marché des épices, qui lui rappelait un peu ceux de l’Egypte, où elle avait séjourné pendant assez longtemps –que ce soit durant son tour du monde, ou avant, lorsqu’elle y était allée en vacances avec son père-.

En pleine promenade, la petite blonde jeta des coups d’œil à demi intéressés aux marchandises, regrettant tout de même l’absence de scarabée qui, malgré leur goût plutôt infect, avaient une plutôt jolie couleur de carapace. Elle s’arrêta un moment pour parler avec une jeune fille qu’elle ne connaissait pas, et qui portait des chaussettes plutôt intéressantes, lorsqu’une voix l’interpella.
Hainoa n’en cru tout d’abord pas ses oreilles –aucune de ses connaissances n’avaient l’habitude de fréquenter ce marché-, mais daigna tout de même tourner la tête trop d’effort vers la source de bruit. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle reconnu pas trop sûre d’elle cependant Damon Peterson, un ancien élève de Gryffondor de plusieurs années son cadet, en train de courir vers elle avec un sourire joyeux.

Damon faisait partie de ces gens, qui, à Poudlard, avaient été enrôlés plus ou moins contre leur gré dans les folies d’Hainoa, qui consistaient à réaliser tout un tas de mission dans l’enceinte de l’école, qu’elle appelait des Quêtes. Bien trop gentil pour refuser les ordres demandes de son aînée, le pauvre jeune homme avait plus d’une fois été embarqué dans les expéditions de sa cheftaine, dont la plus mémorable avait été la pêche aux écrevisses dans le lac de Poudlard. Hainie fut donc particulièrement heureuse –et agréablement surprise- de tomber sur son vieil ami, promenant son chien –ou un chien promenant son vieil ami, elle avait un doute tout à fait légitime-. Elle leva un de ses bras frêles et l’agita dans les airs pour le saluer de loin.

« Daemon ! »

La blonde attendit que son sous-fifre soit juste devant elle, jeta un coup d’œil à l’American Staffordshire Terrier qui gambadait joyeusement derrière lui, et demanda d’un ton impérieux : « C’est toi qui l’a pondu ? »

Puis, se rendant compte que sa question était peut être complètement à côté de la plaque un peu déplacée, Hainie se rattrapa en demandant plutôt des nouvelles sur les détails de la ponte l’ancien Gryffondor, qu’elle n’avait plus recroisé une seule fois depuis qu’elle avait quitté Poudlard. Et qu’elle n’avait donc pas pu embêter avec ses innombrables cartes postales, le fourbe petit chanceux ne lui ayant donné aucune adresse où le joindre.

« Comment ça va depuis le temps ? Tu as grandi un peu, non ? Tu as fini Poudlard ? Qu’est-ce que tu fais à présent ? Tu trébuches encore sur tes pieds ? »

Et c’était peut être la première fois qu’ils pouvaient avoir une conversation un brin normale. Au final, peut être que le voyage autour du monde avait rendu Hainoa légèrement plus… conventionnelle. Ou pas.

Alors que ce surnom qu’elle avait jadis tant employé résonné de nouveau aux oreilles du jeune homme ce dernier pu se faire diverses remarques, purement personnelles et arrivant toutes plus ou moins en même temps dans sa petite tête, de sorte qu’il ne sache les classer par ordre. Ces dernières étaient les suivantes : cette fille n’était vraiment que Hainoa, impossible qu’il se soit trompé, car elle seule le surnommait ainsi ! De plus, il se rendait vraiment compte, à présent, que cela faisait vraiment longtemps qu’ils ne s’étaient plus vus, parce que ce surnom sonnait familièrement à son oreille, certes, mais il était aussi un peu perturbé. Ca faisait si longtemps qu’il n’avait pas été appelé de la sorte ! Il esquissa un sourire, pour ne pas dire qu’il offrait un large sourire réjoui. Il était sincèrement heureux de retrouver son amie d’enfance. D’autant plus que depuis le temps il l’avait totalement oublié… Enfin, disons qu’il pensait qu’elle était morte, quoi la rencontre était imprévue ce qui la rendait plus excitante encore !

Ravi, il avait donc rejoint la jolie demoiselle, vaillamment suivi par Luwy qui semblait très contente de suivre son maître sur un rythme plus accéléré que la promenade ne l’avait été jusqu’alors. Le chien battait de la queue et regardait son maître qui le tenait toujours pas sa laisse, avant de venir renifler les pieds de la fille avec laquelle Damon parlait à présent et de lui pisser dessus, cette femelle est à moi !. La remarque d’Hainoa sur la possible ‘ponte’ du chien par Damon n’était pas plus choquante que ça (on parle de Hainoa, quoi !) et eu le don de simplement faire sourire Damon un peu plus encore (si tant est que ce soit possible, évidemment) :

« Non, je ne ponds pas encore de chien, c’est Faith qui me l’a donnée… »

Oui, Faith, même Hainoa devait savoir qui était Faith, puisque Damon fantasmait sur elle depuis genre qu’il avait onze ans (oui oui il aura attendu longtemps, mais maintenant, elle est sienne, MOUHAHAHAHA *sort*). A vrai dire, dans l’entourage (proche j’entends) de Damon, tout le monde savait qui était Faith, puisqu’il en parlé constamment. Et même la personne la plus étourdie ne pouvait pas décemment oublier cette fille là. Rapidement, les questions de la sorcière s’enchaînèrent, ce qui n’était pas vraiment étonnant de sa part et Damon répondu à chacune d’elle, tout en sachant qu’elle ne retiendrait que ce qu’elle voulait (et pas forcément les choses les plus essentielles) et interpréterait tout comme elle le désirait. Mais il aimait bien sa Haini quand même :

« Et bien je vais très bien ! Je travaille dans un bar, enfin une boîte de nuit pour être exact, maintenant. A Aberdaron, même… Et je trébuche beaucoup moins, sinon tu penses bien qu’on ne m’aurait pas gardé au poste de barman ! Et eu… ben j’ai sûrement du grandir un peu et je me suis musclé aussi, regarde je peux porter un sac de dix kilos ! »

Damon sourit. C’était vraiment sympathique de retrouver Hainoa !! Elle était, certes, spéciale, mais bon qui était-il pour juger ? Lui qui était la tête de turc de tant de personnes à l’école, qui avait passé la moitié de sa vie à soupirer après une fille qu’il pensait ne jamais avoir, qui était aussi le meilleur ami de Charisma Kostovak (élue reine de la bizarrerie avec Haini sans aucun doute). Bref, rien de bien choquant en somme pour le sorcier ! Haini était comme tout le monde (ou pas) :

« Et toi alors ? Tu as fini ton tour du monde ? C’était comment ? Tu as dû voir des choses formidable, tu as des photos sur toi bien sûr ? Il faut que tu me racontes tout ça ! Et qu’est-ce que tu fais sur Aberdaron ? Tu vies dans le coin ? je ne t’avais jamais vue avant ! Ca te dit qu’on marche un peu ensemble et qu’on aille boire quelque chose chez moi après ? Ou manger aussi, si tu veux j’ai la viande crue pour la chasse à l’écrevisse si tu veux ? Luwy a besoin de marcher encore un peu avant… »

C’était avec un plaisir manifeste que Hainoa retrouvait Damon après tant d’années de séparation. La jeune blonde n’avait jamais été vraiment du genre à beaucoup s’attacher aux personnes qu’elle côtoyait, préférant se concentrer sur d’autres sujets plus intéressants et utiles –en son sens-. Cependant, il y avait une petite ribambelle d’énergumènes que l’ancienne Gryffondor n’oublierait jamais, parce qu’ils étaient passés faire un petit coucou dans son monde en y laissant une trace mémorable et indélébile. Et Damon faisait partie de ces gens-là, tout comme Nico, Haven, Orla, Fredericke, et bien d’autres encore...
Souriant avec majesté au chien de Damon qui la regardait avec le même air que Gerbille quand il voulait marquer son territoire, Hainoa détacha son attention un instant de son vieil émissaire pour suivre de ses grands yeux bleus, les mouvements de queue de l’animal. Elle eut ensuite une petite moue mi surprise, mi impressionnée, lorsque Damon lui avoua qu’il n’avait pas pondu Luwy, mais que c’était Faith qui lui avait donné. Certainement une manière plus classe et poétique de dire qu’elle l’avait elle-même pondu. Après tout, personne ne disait « ma femme a accouché d’un sale môme », mais plutôt « elle m’a donné un enfant », n’est-ce pas ? Hainoa agita la main frénétiquement, comme pour signifier qu’elle était juste sacrément étonnée.

« La vaaache, ça a dut faire mal ! Enfin tu la féliciteras, il est très mignon. » répondit Hainoa, avec un sourire poli. Elle avait appris qu’il était de notoriété publique qu’il fallait toujours féliciter une personne qui vous présentait une photo de son enfant, quand bien même il était laid à en crever –ce qui n’était pas le cas ici, évidemment-.

Hainoa avait un souvenir assez fugitif de Faith –Of Curry ? Lui semblait-il ? Elle se souvenait d’un nom d’épices, ou quelque chose dans ce goût là…-, pour l’avoir croisée de temps en temps lorsqu’elle était encore à Poudlard. Damon ne pouvait d’ailleurs pas s’empêcher d’être particulièrement crétin quand cette Poufsouffle était dans les parages, et trébuchait en général énormément sur ses pieds en sa présence –plus que d’ordinaire, eh oui !-. La blonde ne savait pas que depuis qu’elle l’avait vu pour la dernière fois, Damon était en couple avec la jeune fille, et cette pensée ne lui avait même pas traversé l’esprit. Après tout, Hainie n’avait jamais été du genre à beaucoup se préoccuper de choses comme les relations amoureuses…

Damon lui expliqua ensuite ce qu’il faisait à présent. Hainoa afficha un sourire bête au départ, comme si elle était sûre que son ami se moquait d’elle –Daemon dans une boîte de nuit ? Serveur ? C’était une énorme blague, non ?-. Elle eut ensuite une expression choquée lorsqu’elle se rendit compte qu’il ne lui mentait pas –oserait-il, d’ailleurs ?- .

« Waouh Daemon, qu’est ce qui t’es arrivé ? C’est tout vous ça, les garçons. Je pars juste un peu et quand je reviens, tout le monde a changé ! »

Pour un peu, elle aurait fait une moue et aurait croisé les bras. Mais au final, les changements qui s’étaient opérés chez Damon allaient peut-être lui être d’une grande utilité dans le futur ? S’il fallait partir en Quête, son émissaire serait bien plus efficace, n’est-ce pas ? Ouahou, son Daemon avait évolué, c’était tout bonnement génial ! Il faudrait qu’elle pense à lui donner un nom de Pokémon, quand elle sera parvenue à apprendre les 150, heu… presque 500 qui existaient à présent ? Elle avait perdu le compte depuis bien longtemps…

Il lui posa ensuite quelques questions sur ce qu’elle était devenue. Hainie esquissa un petit sourire, à l’évocation de sa propre personne. Elle avait toujours adoré parler des choses qui l’intéressaient. Et avec son tour du monde, elle avait pleeein de trucs sympathiques à raconter ! Même si la majorité ne la regardait pas directement.

« Oui j’ai vu tous les continents et tous les pays possibles et imaginables. C’était plutôt génial, même si je me suis très souvent perdue. Je n’ai pas beaucoup de photos sur moi, j’ai tout laissé à la maison… mais à l’occasion, je te les montrerai ! »

Elle s’en voulut un instant d’avoir laissé tous ses clichés chez son père, mais elle n’avait pas vraiment vu l’intérêt de les emporter avec elle. Après tout, elle les avait déjà montrés à Hainoa et Orla, et elle ne prévoyait pas de voir Fredericke ou Haven aujourd’hui, donc elle n’y avait tout simplement pas pensé. Quoi qu’il en soit, ça lui donnerait l’occasion d’inviter Damon chez elle prochainement –peut être dans son nouveau chez soi, même ! Vu qu’elle comptait faire une colocation avec Orla, sa meilleure amie-… Laissant de côté ses pensées, elle revint dans la conversation :

« Sinon je suis juste venue ici pour faire signer mon livre, à la librairie là-bas. » dit-elle en pointant son doigt vers la ruelle où se trouvait la librairie du coin –même si elle n’était pas visible d’ici-. « J’habite toujours à côté de Londres, chez mon père, mais je vais peut-être bientôt déménager… Pas ici, ceci dit. » Pas qu’Aberdaron n’était pas un coin charmant, bien au contraire ! Mais elle se disait que si elle restait trop loin de Nico, celui-ci lui allait faire toute une crise, quand bien même il pouvait transplaner. Au moins, si elle habitait à cinq minutes de chez lui à pied, elle n’aurait aucune excuse pour ne pas lui rendre visite.

« Oh oui on peut marcher et promener Luwy ! » ajouta-t-elle, enthousiaste, lorsque Damon lui proposa d’aller boire un verre après avoir fini de balader la chienne qui semblait avoir un trop plein d’énergie, si vous voulez mon avis. « Je pourrais voir ton chez toi ! Tu habites tout seul maintenant ? »

Le fait que Damon puisse habiter seul inquiétait un petit peu Hainie. Etait-il seulement capable de s’en sortir tout seul ? Pauvre petite chose…