Celui que l'on ne veut pas croiser... [PV]

PV. Ezhno Connelly

Silah marchait tranquillement dans les couloirs de l’école de sorcellerie. Par une si froide journée elle avait son gros manteau et son écharpe aux couleurs de sa maison autour du cou. Il faisait vachement froid en ce moment en Ecosse et ce froid pénétrait le tout Poudlard le pire étant les cachots ou se déroulaient les cours de potions. Mais qu’importe, quand on vivait au Royaume Uni depuis sa plus tendre enfance comme Silah, des températures aussi basses ne faisaient plus peur Elle en avait vu d’autres et puis elle savait se couvrir depuis le temps. Mais le froid n’était pas pour l’instant la préoccupation principale de la brunette. Cela ne l’était certes jamais en temps normal mais là encore moins. En effet, Un truc énorme s’était abattu sur l’école. Oh pas un truc géantissime comme la disparition de la magie, non –merci bien- mais un truc quand même bien embêtant qui avait mis la rouge et noire dans un bel état. Déjà qu’il y avait toute cette histoire d’objet magique et de disputes avec les membres des autres maisons qui polluait l’atmosphère depuis pas mal de temps maintenant alors si en plus on rajoutait un truc de plus…Parce que oui, il s’était passé quelque chose. Et pas quelque chose d’habituel en plus ou de pas vraiment important, non, tout le contraire même. Effectivement, depuis la reprise des cours après les vacances de Noël –vacances que Silah avait passé en compagnie de toute sa famille maternelle en Irlande du Nord plus quelques jours en France avec sa famille paternelle- tout contact avec l’extérieur semblait impossible. Et comme devant tout changement notable, la jeune lionne paniquait totalement. Surtout que là il ne s’agissait pas de changement de classe ou d’année ou quoique ce soit d’autre, non, le contact était rompu soit plus de lettres, plus de nouvelles des proches, plus rien sinon le silence total et Poudlard coupé du monde. Alors oui, la jeune Irlandaise aux cheveux noirs était complètement bouleversée. Quoi de plus normal ? Si certains ne semblaient pas plus perturbés que cela –ils ne pouvaient rien y faire de toute façon- elle, elle ne pouvait pas s’empêcher de s’angoisser, c’était plus fort qu’elle-même si c’était pourtant si loin de son naturel, car d’habitude, les soucis semblaient lui passaient par-dessus la tête –si on exclut les changements-. Mais il fallait dire pour sa défense que Silah n’avait aucune famille à l’école et que donc, sans aucune nouvelle d’elle pendant quelques jours puis quelques semaines, elle n’allait pas tenir. Heureusement, elle avait son autre famille avec elle, Ehawee, sa meilleure amie, sa sœur de cœur, la blondinette était toujours là elle et la jeune lionne savait qu’elle pourrait compter sur elle pour quoique ce soit.

Ce n’était donc absolument pas étonnant si c’était justement son amie que Sil’ cherchait actuellement dans les couloirs. Et c’est en tournant à un coin qu’elle tomba sur l’individu qu’elle aurait voulu croiser pour rien au monde alias Ezhno alias son meilleur ami alias la personne pour qui elle avait un béguin stupide mais qu’elle n’arrivait pas à oublier alors qu’elle faisait tout pour –l’éviter et lui parler froidement comptant-. Elle jura intérieurement avant de se composer un sourire timide et factice –ce qui ne ressemblait guère à Silah et ce que le Serdaigle n’aurait aucun mal à voir puisqu’il la connaissait très bien- et lui lança un : « Oh coucou Ezhno !! Comment ça va ?? Diiis tu ne saurais pas où est passé ta sœur par hasard ? Je la cherche partout depuis tout à l’heure mais pas moyen de la trouver ! » Bon au moins elle gardait son naturel bavard même si elle était super mal à l’aise, c’était déjà ça. En attendant sa réponse, elle avait déjà un plan dans sa tête, il lui répondrait, elle le remercierait puis se tirerait vite fait sans demander son reste. Il était hors de question de s’attarder auprès de lui, elle voulait oublier vite les sentiments qu’elle pouvait éprouvait à son égard pas parler avec lui et prendre le risque qu’ils s’intensifient. Déjà qu’elle s’était promis qu’elle ne serait pas heureuse quand elle le verrait alors que pourtant c’était le cas…Mais il fallait croire que c’était quelque chose qu’elle ne pouvait pas contrôler.

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Il était plutôt évident que Ezhno n’allait pas accueillir à bras ouvert Silah qui depuis des mois et des mois l’évitait ou était très froide avec lui –ce qu’elle n’avait jamais été et n’était généralement pas avec personne- . La brunette pouvait très bien le comprendre et elle en était désolée…Surtout qu’il n’avait pas dû bien comprendre ce qu’il se passait dans sa tête pour l’ignorer comme ça alors qu’avant ils étaient les meilleurs amis du monde. Ça attristait Silah et ça lui donnait envie de rester avec le blond et de ne plus agir comme elle le faisait mais malheureusement elle ne le pouvait pas, elle était absolument incapable de rester avec lui sachant qu’elle se conduirait certainement comme une parfaite idiote en sa présence et c’était la dernière chose qu’elle voulait. Fichu béguin tiens. Ça détruisait tout. Et tout avouer à Ez’ comme lui avait plus ou moins conseillé Ehawee n’était pas quelque chose que Silah envisageait. Cela risquait de briser leur amitié…Et en même temps une petite voix lui soufflait dans la tête que de toute façon, avec son attitude actuelle, elle risquait quand même d’être brisée cette amitié…

« Un fantôme ? » Elle fronça les sourcils. « Tu ne crois pas que tu exagères un peu, je t’ai parlé il n’y a pas si longtemps ! » D’accord ça avait été juste pour lui dire ‘Salut’ ‘Comment ça va ?’ ‘Super, a plus !’ d’une voix un peu dure parce qu’elle avait été mécontente –comme aujourd’hui- de le trouver sur son chemin et puis elle avait filé sans qu’ils ne puissent vraiment se parler. Mais là, son meilleur ami semblait bien décidé à lui adresser la parole. Elle grommela intérieurement. Il ne pouvait pas juste la laisser filer non ? Non il ne pouvait pas visiblement. « Ca va…pas bien du tout, cette histoire de contact rompu ça m’angoisse à mort, c’est pour ça que je cherche Eha… » Elle eut un sourire fragile, laissant paraitre un peu de sa peur. Ezhno la connaissait depuis toujours, il savait pour sa peur du changement comme il savait qu’une seule chose pourrait lui faire du bien lorsqu’elle était sur le point de faire une crise d’angoisse, à savoir une bonne discussion avec l’un de ses meilleurs ami. Mais il allait croire qu’elle aurait besoin de lui alors que non, parler avec lui ne ferait que rappeler à la jeune lionne qu’elle l’appréciait bien trop pour son bien. Elle avait besoin de sa meilleure amie. Même si elle avait envie de rester avec Ezhno, et ce bien malgré elle. « Elle n’est pas en salle commune…Mais je vais aller voir dans le parc tout de suite, merciii… » Hop, enclenchement du plan ‘se tirer vite fait’. Elle planta d’abord un bisou sur la joue du blond de Serdaigle comme elle avait l’habitude de le faire avant qu’elle ne se rende compte des sentiments qu’elle pouvait éprouver pour lui parce que sinon, il se rendrait compte qu’il y avait quelque chose de louche et se prépara à filer mais une la phrase prononcée par le bleu et bronze la retenu. Comment avait-elle pu penser qu’il ne lui dirait rien ? Elle avait été trop bête pour le croire. Surtout qu’Ehawee lui avait dit qu’il lui avait demandé pourquoi elle l’évitait. Silah eut un sourire hésitant avant de balbutier –vraiment pas son genre et elle se gifla mentalement pour ça- : « Mais qu’est ce que tu racontes Ezhno, pourquoi ta sœur t’aurais menti ? Je ne voulais pas risquer de me brouiller avec toi alors depuis qu’on a su pour cette histoire d’objet magique, je t’ai évité, je ne vois pas pourquoi tu trouves ça bizarre…. » L’excuse était celle que sa meilleure amie avait sorti à son frère pour expliquer. Mais la jeune rouge et or savait déjà que ça ne marcherais pas. Ez’ était loin d’être un idiot et il devinerait sans peine qu’elle lui mentait. Voulant tout de même réagir quant au fait qu’il se croyait coupable de son agissement –elle ne voulait pas qu’il se sente mal à cause d’elle et de ses stupides sentiments- elle lui dit d’une voix douce : « Ne t’inquiètes pas, ce n’est en rien ta faute…C’est moi le problème… » Plus développer serait une erreur aussi demanda-t-elle : « Je peux y aller maintenant que tu as ton explication ? Il faut vraiment que je voie ta sœur… » Mouais, il y avait peu de chances qu’il la laisse partir mais bon, comme dit le proverbe l’espoir fait vivre.

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