~ My brother told me about you. [PV]

Jules Ҩ Roy

« My Brother told me about you and I know we're gonna be friends. »

Jules, jeune et grande brune de Serpentard avait passé un été extraordinaire dans son pays natal, le Mexique. Elle avait pu enfin, après une autre année passée dans cet école, pourvoir pleinement exercer sa passion; la cuisine. En plus, pour parfaire ce joli petit monde, la mexicaine en voulait moins à ses parents de l'avoir envoyer dans cet école pommée et elle avait pu retrouvée presque toute la complicité qu'elle a avec sa mère quand elle font la cuisine ensemble, à la manière moldue, comme l'est sa mère. Oh, Jules arrivait parfois, et même souvent, à convaincre les elfes de maisons de cuisine de la laisser aux fourneaux pour une ou deux heures quand elle avait des trous, mais rien ne valait à ses yeux la cuisine façon moldue, comme maman.

Néanmoins cette année, elle était plus heureuse de retrouver ses amis que les années passées. Elle ne s'en rendait pas vraiment compte en fait, parce qu'étant buté comme un Sombral, Si ça se trouve un Sombral ce n'est pas buté, mais ne m'en veux pas, je n'avais que cet animal en tête. pour elle, Poudlard signifiait froid, cours, horaires, contraintes, rester en Ecosse pendant les vacances, et cela elle ne le supportait pas. Mais son subconscient était désormais beaucoup plus souple avec ce pays qui n'était pas le sien, mais elle n'osait se l'avouer. Ses notes avaient d'ailleurs un tout petit peu augmenté depuis le début de l'année... Hermione Granger, sors de ce corps!

Quoiqu'il en soit la demoiselle passait le plus clair de sont temps dans les cuisines de l'école ou à jouer du violon et de la guitare, quand elle le pouvait bien sûr. Mais bon, devoirs oblige, Madame qui déteste les cours devait aller chercher un f*utu bouquin à la bibliothèque pour son devoir de Sortilèges, la matière qu'elle aimait le moins pour ne pas dire qu'elle détestait le plus. Comment ça c'est pareil? Se levant en soupirant de son lit, elle descendit dans sa salle commune, salua quelques élèves et se retrouva dans les cachots appartenant aux vipères. Jules n'aimait pas ces cachots là, pas du tout même. Elle qui aimait son pays, chaud et pleins de couleur, les cachots, elle en avait horreur! Même si parfois c'était assez drôle de faire peur aux premiers années qui s'aventuraient là. Il y avait d'ailleurs quelqu'un aujourd'hui, mais voyant que ce n'était pas une de ses proies préférés, les petits jeunes de Poudlard, Jules haussa les épaules et s'approcha de la faible lumière des torches pour voir de qui il s'agissait. Bien entendu, elle reconnut de suite le jeune-homme, sans lui avoir jamais parlé. « Ho, Roy Bradley, heureuse de te voir enfin. Eli' m'a beaucoup parlé de toi. » Bon ok, seulement très peu de gens de cette école savait que la soeur Cameron appelait son frère par le surnom de son troisième prénom Elijah. Tu suis c'est bon? Alors même si la fratrie se ressemblait pas mal physiquement, elle ajouta: « Je suis Jules, tu vois? »

Son frère lui avait en effet parlé de ce jeune-homme qu'il avait rencontré pour de vrai cet été lors d'une visite de l’hôpital Londonien pour Sorciers. Ce débile de frère s'était pommé dans la zone moldue et avait atterrit là, non mais franchement, qu'est-ce qu'on pouvait faire de ce gars qui se pommait tout le temps? Bref, même si son frère avait toujours détester ce blaireau depuis la rumeur de la Plume, il avait bien été obligé d'admettre que Roy était sympa, malgré ses énormes réticences encore présentent. Jules elle, avait toujours trouvé son frère stupide d'avoir cru à cette rumeur son fondement, mais elle était plutôt fière de lui quand il reconnut ses tords en parlant à la grande brune du Poufsouffle. De plus, il avait mentionné qu'ils s'entendraient à merveille tous les deux, voila pourquoi Jules n'hésita pas une seule seconde pour le reconnaître et l'aborder. Ok, Jules aborde tout le monde comme ça, mais alors?

[660 mots.]

Décidément, la cinquième année de Roy à Poudlard s'annonçait... pittoresque, au mieux. D'abord, il y avait eu les tensions entre élèves des différentes maisons en début d'année, et sa dispute conséquente avec Joy. A présent, il apparaissait qu'il était devenu impossible de communiquer avec l'extérieur. Comment allait-il effectuer ses commandes de farces et attrapes, dans ces conditions ? Certes, le fait qu'il ne pouvait pas contacter ses parents aurait probablement dû le préoccuper davantage. Enfant indigne. Mais à la rigueur, tant que tout allait bien à l'extérieur du château, il se disait qu'il n'avait pas tellement de souci à se faire, ce n'était pas comme pendant l'année de disparition de la magie. Et pour l'instant, en dehors des discordes, tout allait également bien au sein de l'école. Cela dit, ça, le monde extérieur ne pouvait pas le savoir.

Roy ne savait pas trop ce qu'il devait faire en ce qui concernait les farces: réaliser ses propres bombabouses peut-être ? ses parents. Il n'y avait pas moyen de faire passer d'information à l'extérieur du château, de toute façon. Et pourtant, il s'était creusé la tête oui parce que c'est lui qui va résoudre tous les problèmes du monde sorcier, pas des gens qualifiés pour le faire, mais un morveux imprudent et pyromane. Faute de trouver une idée, il s'était dit qu'il aurait peut-être plus de réussite s'il y réfléchissait avec sa jumelle. En fait, il voulait aussi lui demander si elle n'avait pas des pétards sous le coude s'il était mal de sa part, de ne pas se sentir si concerné que ça par le nouvel incident qui secouait Poudlard. Il n'avait pas envie de rester enfermé dans l'école à tout jamais, mais pour l'instant, ça ne lui semblait pas être si grave que ça. Et puis, si leurs parents n'avaient pas de leurs nouvelles pendant quelques jours, qu'est-ce que ça pouvait faire ?

Il était arrivé dans les cachots lorsque le brun réalisa que d'un, il n'avait qu'une vague idée de l'endroit où se situait la salle commune des Serpentards - mais ça à la limite, ce n'était pas un gros problème, il pouvait demander à un autre élève d'aller récupérer Romilly -, mais surtout que de deux, elle était probablement avec Alek, là. Et puis, si elle ne lui en avait pas parlé, c'était sans doute parce que ce n'était pas un gros problème, et qu'elle était d'accord avec lui. Ou comment s'auto-persuader qu'on a raison. Il hésitait encore à faire demi-tour lorsqu'il fut interpellé par une voix qu'il ne connaissait pas. Il se retourna et posa alors les yeux sur une élève de Serpentard - d'après son insigne, par ailleurs peu d'autres élèves venaient s'aventurer dans ces coins reculés du château - qu'il était sûr d'avoir déjà croisée, sans pour autant lui avoir jamais adressé la parole. « Eli' ? » interrogea-t-il avec incompréhension, tout en réalisant que la jeune fille ressemblait nettement à... Moïshe. Par Merlin, il avait presque oublié que le Mexicain était censé lui présenter sa petite sœur !

Il adressa un grand sourire - sa marque de fabrique - à la brune, avant de hocher la tête en signe d'assentiment. « Jules, évidemment. Il m'a aussi pas mal parlé de toi. C'est cool de pouvoir enfin te rencontrer, en tout cas ! » répondit-il avec enthousiasme. « Alors, il t'a raconté pour l'expédition à Sainte-Mangouste, j'imagine ? » interrogea-t-il, un sourire amusé aux lèvres. En dehors de ça, le Poufsouffle ne voyait pas bien ce que le brun avait pu raconter d'autre à sa sœur. Ils ne s'étaient parlés qu'une fois, après tout. Mais il aimait bien Moïshe - même s'il n'avait pas l'air très aventureux -, il avait un air typiquement intelligent, et il était vraiment sympa. Bon, il lui avait paru un peu condescendant de temps à autres, mais rien de traumatisant, en soi.

Jules ne connaissait pas du tout le blaireau qu'elle avait en face d'elle, mais vu la description que son frère lui en avait fait avant de rentrer à Poudlard, elle pensait tout de suite qu'elle s'entendrait plus que bien avec lui. Premièrement, il était sans doute l'opposé de son frère d'amour, donc lui ressemblait carrément plus à elle. Non pas que Jules n'aimait pas son frère, bien au contraire, c'était son frère et elle l'aimait c'était aussi simple que ça Avoue, c'est beau, tu pleures! mais elle était sûre que si elle avait eu son âge, elle lui aurait tout le temps chercher des noises. Sans doute auraient-ils été des copains taquins, enfin elle plus que lui, parce qu'il se laissait plutôt faire en fait. Bref, en prononçant le surnom qu'elle donne à son frère, la grande brune de Serpentard ne fut pas surprise de la réaction de Roy. « Eli' ? » Elle leva gentiment les yeux aux ciels en souriant. En fait, elle s'accusait plutôt elle d’appeler Moïshe comme ça devant tout le monde, parce que généralement, et c'était compréhensible, personne ne voyait bien de qui elle pouvait parler par la barbe Merlin Ou Dumbledore, au choix.! « Oui excuse-moi. C'est le surnom que je donne à mon frère. » Pas la peine d'expliquer que son troisième prénom était Elijah, son camarade s'en foutait d'ailleurs surement royalement, et puis elle n'était pas très bavarde comme fille alors épiloguer c'était très peu pour elle, sauf quand on sait la lancer néanmoins.

Enfin, elle voyait bien aussi qu'elle n'avait pas besoin de préciser cela puisque le visage interrogateur de Roy s'éclaira devant tant de beauté, ils étaient fait l'un pour l'autre of course quand il se rendit compte qu'il s'agissait de la soeur de l'aigle. « Jules, évidemment. Il m'a aussi pas mal parlé de toi. C'est cool de pouvoir enfin te rencontrer, en tout cas ! » Jules aimait bien qu'on la reconnaisse rapidement. Pas qu'elle se croit célèbre ou autre chose, mais cela flattait sa prétention d'un certain côté. Même si elle avait eu besoin de prononcer son nom, tout de suite cela avait fait tilte dans la tête de son camarade noir et orange, donc cela lui allait complètement. Parler de sa vie, quand il ne s'agissait pas du Mexique, ne lui disait absolument rien et elle ne jugeait pas que cela intéressait les autres. La mexicaine sourit de plus belle quand elle sentit l'enthousiasme de son aîné à sa rencontre. « Alors, il t'a raconté pour l'expédition à Sainte-Mangouste, j'imagine ? » Ha ça, il ne pouvait pas se douter de l'exactitude de ses mots. « Holala oui. Je lui ai passé un sacré savon d'ailleurs! Il se pomme partout ce gars, c'est une catastrophe! Et puis... Une "visite" d'hôpital steuplait, qu'est-ce qu'il invente comme c*nneries! » Elle rit faiblement, se moquant gentiment de son frère, avant de rajouter. « Mais je suis contente en tout cas. D'une parce qu'il m'a dit qu'on s'entendrait bien et de deux parce que ça lui a enfin permis de se rendre compte de sa stupidité quant à la rumeur de l'année dernière entre toi et Maïlie. » Bon d'accord, elle devenait plutôt bavarde la mexicaine là, mais c'est vraie que pour une fois, même elle n'avait pas réussi à raisonner son frère au sujet de cette rumeur infondée.

[Sans les citations de Roy: 519 mots.]

Techniquement parlant, Roy s'entendait bien avec tout le monde. Il n'était absolument pas difficile de s'attirer sa sympathie, et il était toujours enthousiaste à l'idée de faire de nouvelles rencontres. La seule personne avec qui il avait réellement des problèmes était sa cousine, Rosalie, mais globalement il se contentait de ne pas rester trop souvent en sa présence, et ça suffisait. Tout ça pour dire que le brun n'avait pas douté un seul instant de pouvoir s'entendre avec Jules. Cela dit, entre s'entendre et être amis, il y avait un écart, que la Vert et Argent avait déjà comblé grâce à un détail qui tue: elle aimait la cuisine, d'après Moïshe. Ce qui tombait sacrément bien, étant donné que c'était également une des passions du Poufsouffle. Bon, elle elle aimait préparer à manger, alors que lui aimait manger, tout court, mais vraiment, ça n'était qu'un détail !

Une fois qu'il eut identifié la jeune fille comme étant la sœur de Moïshe, il n'eut pas de mal à en déduire - a posteriori - que 'Eli' était censé le désigner lui. Pourquoi pas. Il écouta la brune lui confirmer que c'était effectivement le surnom de son frère, bien qu'un peu perplexe. C'était... original, comme surnom. Mais pas autant que Monoï. « C'est pas grave, je le saurai à l'avenir ! Il n'y a que toi qui l'appelle comme ça ? Je n'ai jamais entendu Maïlie utiliser ce surnom. » remarqua-t-il avec intérêt. Il avait pour habitude de dire tout ce qui lui traversait la tête au moment même, donc il ne s'embarrassait jamais de réflexions intempestives. Cela dit, en grandissant, il tâchait de plus en plus de faire preuve de tact quand il s'exprimait. Plus jeune, il n'hésitait pas à poser des questions hautement personnelles aux gens, uniquement afin d'assouvir sa curiosité, à présent il était - un peu - plus sortable.

Quand Jules lui fit savoir que Moïshe lui avait parlé de lui, Roy en déduisit aussitôt qu'il avait raconté à sa sœur leur trépidante rencontre à l'hôpital Sainte-Mangouste, pendant l'été. Enfin le côté trépidant correspondait surtout aux aventures qui avaient fait atterrir le Poufsouffle à Sainte-Mangouste. Les raisons de la présence de l'Aigle étaient plus... basiques. Bien qu'originales, à leur manière. Il écouta Jules parler de son frère, un sourire amusé aux lèvres. Il trouvait ça marrant, que ça soit la petite sœur qui passe des savons à l'aîné. En soi, il pouvait rire, mais Romilly aussi était plus jeune que lui de pas grand-chose, certes et pourtant c'était toujours elle qui fronçait les sourcils devant ses âneries, pas l'inverse. « C'est peut-être parce qu'il n'a pas l'habitude de Londres. Tu sais si c'était pareil, quand il était à Salem ? » interrogea-t-il, dans l'idée de laisser une chance au Mexicain. En revanche, il fut bien plus intéressé par les paroles suivantes de la brune. « C'est vrai que ça m'a... surpris, au début. Je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il soit là pour visiter. Je me suis dit que c'était sûrement un truc de Serdaigle ? J'en connais pas beaucoup donc je ne peux pas comparer. En tout cas on a quand même fait le tour de l'hôpital du coup ! » conclut-il, plutôt fier d'avoir eu son petit rôle à jouer. N'étant pas très brillant sur le plan académique, il avait rarement l'occasion d'expliquer quoi que ce soit à ses petits camarades.

Roy sourit lorsqu'elle réitéra qu'ils s'entendraient bien, mais il passa rapidement de la joie à l'étonnement complet. Euh, quoi ? Oh par les chaussettes bariolées de Merlin, c'était quoi cette histoire encore ! « Oh non, pas encore cette foutue rumeur. Ne me dis pas qu'il y a cru lui aussi ? C'est un cauchemar ce truc. Même ma meilleure amie y a cru... Parfois j'ai l'impression qu'elle doute encore. » avoua-t-il en soupirant. Il n'avait jamais songé à ce que Moïshe pouvait penser de tout ça. En tout cas, le Mexicain ne lui en avait pas du tout parlé, pendant les vacances... Pourtant Jules semblait induire qu'il lui en voulait plus ou moins, avant qu'ils ne se rencontrent à Londres. « Je déteste les ragots. » ajouta-t-il d'un air farouche. Tout ce que ça faisait, c'était pourrir la vie des gens. La preuve: un an après, cette rumeur à deux noises avait encore des répercussions sur sa vie.

La grande brune trouvait cela bien normal de s'excuser de l'emploie du surnom de son frère. Elle ne l'aurait sans doute pas fait en tant normal, mais son aîné l'inspirait bien alors pourquoi pas? Et puis de toute manière, elle n'avait jamais vraiment su pourquoi tout le monde à Salem et au Mexique l’appelait pas ses deux autres prénoms, elle, on ne la surnommait pas Mary ou Alexis, non, juste Jules. Ou Ju'. Ou Lulu, qu'elle détestait énormément cela dit. « C'est pas grave, je le saurai à l'avenir ! Il n'y a que toi qui l'appelle comme ça ? Je n'ai jamais entendu Maïlie utiliser ce surnom. » Le Poufsouffle lui demandant des explications et comme elle était redevenue de bonne humeur, oubliant ce foutu livre de Sortilèges, elle fronça les sourcils, pour répondre au mieux. « A vrai dire non. Tout le monde, au Mexique et à Salem l'appelle "Itzaac", son deuxième prénom. "Eli'" je doit être la seule, même si certaines personnes manque cruellement de personnalité et me copient. Maïlie à beaucoup de mal à l’appeler autrement que Moïshe en fait, alors qu'elle était à Salem, mais je ne sais pas pourquoi, ce prénom lui plaît peut-être. » Il était vrai que Jules n'avait jamais entendu la petite amie de son frère prononcer les deux autres prénoms, elle s'en fichait pas mal aussi, du moment qu'elle ne devienne pas une copieuse et l'appelle "Eli'", cela lui allait. Mais après, quant à la beauté du prénom de son frère, elle n'y avait jamais réfléchi. Un prénom est un prénom quoi, pas la peine d'en faire un drame. Il serait appelé Elijah qu'elle l'aurait sûrement surnommé Monoï, Mouahaha, je suis géniale, il fallait que je le case! mais elle ne se posait pas vraiment la question. Le prénom Jules pour une fille par contre, ça, ça déchirait carrément pour la troisième année, elle adorait son prénom qui lui allait tellement bien selon elle.

La vipère rit ensuite à l'évocation des exploits de son frère pour se perdre dans le Londres moldu et demander une visite d'hôpital, même si, il était vrai qu'il était différent de ceux au Mexique. « C'est peut-être parce qu'il n'a pas l'habitude de Londres. Tu sais si c'était pareil, quand il était à Salem ? » Moïshe avait un sens de l'orientation égal aux valeurs négatives, mais Jules devait bien admettre que son frère se débrouillait carrément dans Salem en fait, surtout avec quatre années passées là-bas. Elle, elle n'y était jamais allé, mais il ne lui avait jamais raconté de choses dans le genre. Lui aurait-il menti? En fait, le mexicain était plutôt un type assez ordonné quand il avait une routine, mais une fois qu'elle était bouleversée, il ne savait plus ou il était.« A Salem non, ça allait. Au bout de quatre ans il connaissait quand même, merci pour lui. Mais le voir se planter tout le temps de salle en arrivant l'année dernière dans cet école-ci relevait assez du gag en fait. » Elle sourit une fois de plus en coin, se moquant délibérément de son frère. Quand on la connaissait, on savait que ce n'était pas méchant, après, si on ne la connaissait pas, elle s'en fichait bien de ce qu'on pouvait penser de la relation entre son frère et elle. Enfin, question Ste-Mangouste: « C'est vrai que ça m'a... surpris, au début. Je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il soit là pour visiter. Je me suis dit que c'était sûrement un truc de Serdaigle ? J'en connais pas beaucoup donc je ne peux pas comparer. En tout cas on a quand même fait le tour de l'hôpital du coup ! » Cela n'étonnait pas la mexicaine que Roy soit surpris de la demande de son frère. Elle, elle pensait plutôt que c'était une demande quelque peu irréfléchi et qui lui soit arrivé d'un coup dans l'esprit pour connaître le blaireau. Mais bon après, ce n'était qu'une supposition, mais si c'était vraiment voulu de la part de son frère, elle ne le comprenait décidément pas, parfois. Trop bizarre. « Je te comprends. Un mexicain déboulant et te demandant de te faire visiter l'hôpital, ce n'est pas très anodin. Même si bon... A sa défense, il m'a dit que tu étais orange. » La grande brune lui lança un petit clin d'oeil pour lui montrer que finalement, un mec perdu et un autre orange, elle ne savait lequel des deux pouvait paraître le plus étrange.

« Oh non, pas encore cette foutue rumeur. Ne me dis pas qu'il y a cru lui aussi ? C'est un cauchemar ce truc. Même ma meilleure amie y a cru... Parfois j'ai l'impression qu'elle doute encore. » Jules soupira et alla s'asseoir sur un banc de pierre des cachots, éclairé par une faible lampe torche. Elle se souvenait très bien de la conversation qu'elle avait eu avec son frère juste après l'annonce de la rumeur par la Plume. Premièrement il lui avait raconté l'énorme dispute qu'il avait eu Maïlie, comme quoi il était son meilleur ami et qu'il désirait être au courant, et qu'elle elle pleurait à côté, jurant que ce n'était pas vrai. Bon, Jules avait réussi à le raisonner quand même, parce qu'elle savait que la texane aimait son frère, mais c'était qu'il était naïf et tétu le Moïshe, et à convaincre, il faut s'accrocher. « Tu rigoles Roy? Il a foncé tête baissée là-dedans. Plus influençable que mon frère, tu meurs. » Elle soupira une deuxième fois. « Je déteste les ragots. » Et là encore, la mexicaine était bien d'accord avec le blaireau. Néanmoins, quelque chose la gênait, elle ne put s'empêcher de poser la question à son ami. « Je suis bien d'accord avec toi. Mais... Mon frère t'as pas semblé bizarre? Il n'a pas eu un comportement genre... Distant? » Distant n'était pas exactement le mot qu'elle voulait employé, mais elle ne savait pas comment dire que malgré le fait que Moïshe ce soit rendu compte que c'était stupide de détester un gars comme Roy, même après l'éclaircissement de tout cette histoire, il avait toujours du mal à aller vers lui et s'en méfiait encore. C'était compliqué à dire ça. « Et je suis désolé pour ta meilleure amie. » Oui, voila qui concluait sans doute la conversation sur ce ragot. En fait, elle se sentait vraiment désolé pour le Poufsouffle si celui-ci avait des problèmes avec sa meilleure amie à cause. Elle même était bien placé pour savoir ce que ça faisait... Elle avait perdu quelqu'un de très cher pour elle en allant ici plutôt qu'à Salem, raison aussi pour laquelle elle en voulait terriblement à ses parents de l'avoir envoyé à Poudlard, malgré une amélioration.

Enfin, pour détendre un peu tout cela, la brune sourit à Roy et l'invita à s'asseoir côté d'elle. « Alors comme ça, Monsieur s'intéresserait à mon pays? » Au moins, si le sujet de conversation prenait, elle savait qu'elle prendrait un immense plaisir à lui expliquer tout son pays de tous les côtés et par toutes les faces.

[Sans les citations de Roy: 1022 mots.]

Tous comptés
PRISON

Roy demeura quelque peu confus devant les explications de Jules concernant le surnom de son frère. Itzaac, Eli, Moïshe ? Pourquoi tant d'appellations différentes pour un seul homme ? C'était la meilleure manière de se planter ! D'ailleurs, lui, personne ne l'appelait par son deuxième prénom, Kyle... Ce qui lui fit songer qu'adopter un nom de scène pourrait s'avérer être une idée prodigieuse. Il pourrait dire à Arthur et aux autres de l'utiliser pendant leurs 'aventures', histoire de se la jouer incognito. Et puis, ça aurait un petit côté mystérieux. A garder sous le coude. En attendant, il avait toujours le problème des multiples identités de Moïshe à tirer au clair. « En même temps, à quoi servirait son vrai prénom si tout le monde s'amuse à l'appeler uniquement par son deuxième ? » interrogea-t-il avec perplexité, lorsque Jules lui dit qu'elle ne savait pas pourquoi Maïlie appelait le Serdaigle 'Moïshe'. La vraie question, c'était pourquoi personne d'autre ne l'appelait ainsi, de son point de vue.

Dans l'optique de défendre un peu l'honneur du Mexicain, le brun justifia ses problèmes d'orientation par le fait qu'il était nouveau en ville. Sa sœur lui confirmant qu'effectivement, il n'avait pas ce problème là à Salem, Roy en déduisit que le Serdaigle n'était pas non plus si empoté que ça. En revanche, il devait admettre que c'était toujours drôle de voir un élève débarquer dans le mauvais cours, surtout que ça faisait perdre du temps sur la leçon eheh. Roy Bradley, élève studieux pour vous servir. C'était quelque chose qui se produisait à répétition pendant la première semaine de cours, lorsque les première années découvraient à peine le château. Roy ayant lui-même occupé cette place cinq ans plus tôt, il savait que ça n'était pas forcément drôle pour tout le monde. Lui s'en fichait, il allait aisément vers ses aînés donc il n'avait pas de mal à leur demander son chemin, mais pour quelqu'un d'aussi timide que Louise par exemple, ça pouvait vite tourner au drame. « C'était le temps d'adaptation alors, ça devrait être plus simple pour lui cette année je pense ! Mais c'est vrai que c'est marrant quand les cours sont interrompus de cette manière... Surtout ceux aussi barbants que le cours d'histoire de la magie. » déclara-t-il, ressentant l'envie de bailler rien qu'à son évocation. Binns était une plaie.

Roy esquissa un sourire amusé à l'évocation de la couleur orange. Ainsi, Moïshe avait effectivement tout raconté à sa sœur. Un individu normalement constitué aurait pu se sentir embarrassé devant la situation dans laquelle il s'était trouvé, mais ce n'était point le cas du Poufsouffle. « Ouais... Mauvais calcul de ma part, j'étais trop près du point d'impact. Mais franchement c'était énorme, vraiment marrant ! » assura-t-il, le regard pétillant d'enthousiasme. Le désordre, le brouhaha, il n'y avait que ça de vrai ! Il ne savait pas si Jules partagerait son point de vue, mais il pouvait toujours l'espérer. Un allié de plus, c'était toujours ça de gagné. Il n'avait pas réussi à convertir Moïshe à ses 'activités extra-scolaires', peut-être parviendrait-il à convaincre sa sœur.

La discussion dériva cependant vite des sujets bien moins plaisants aux yeux de Roy. La plume empoisonnée, encore et toujours. Pourtant, le flot des rumeurs semblait s'être calmé ces derniers temps ! Malgré tout, impossible d'effacer les dégâts qui avaient déjà été causés par la maudite amatrice de potins. Un instant, le brun se demanda si le fait qu'il n'y avait plus de nouvelles de celle-ci signifiait qu'elle avait quitté Poudlard à la fin de l'année précédente, avant de se concentrer sur le problème actuel. Il fronça les sourcils, perturbé à l'idée que Moïshe y ait vraiment cru. Et qu'en plus il ne lui en ait rien dit ! « Quoi ? Sérieusement ? Mais... mais ! » Il s'interrompit, cherchant à se remémorer sa rencontre avec l'Aigle, à Sainte-Mangouste. Est-ce qu'il avait loupé un signe ? « Je n'avais pas réalisé... A vrai dire, je ne pensais pas que qui que ce soit croirait à un truc pareil. Je connaissais à peine Maïlie à l'époque... » avoua-t-il en se grattant la tête, quelque peu abattu par la nouvelle. Il pensait bien s'entendre avec Moîshe... Est-ce que le Bleu et Bronze avait entretenu de l'amertume à son égard durant toute leur conversation ? « Hm, non... Je ne crois pas... Je sais pas trop. » Il avait beau y réfléchir, il ne voyait pas. Après tout, ils n'avaient jamais vraiment parlé avant ça, il n'avait pas d'élément de comparaison, par conséquent.

Il haussa les épaules lorsque Jules lui dit qu'elle était désolée concernant Joy. C'était du passé maintenant... Il l'espérait. Les choses semblaient aller mieux entre eux depuis le bal, en tout cas. Il suffisait que ça dure. C'était pas gagné, mais il avait envie d'y croire. En attendant, il multipliait les expéditions nocturnes dans le château pour se changer les idées. D'ailleurs, sa cadette lui offrit un détournement de sujet en or: elle lui parla de son pays. S'asseyant joyeusement à côté d'elle, il hocha la tête en signe d'assentiment. « Absolument ! J'ai jamais voyagé aussi loin, j'adorerais pourtant... Moïshe a dit que tu t'y connaissais en cuisine mexicaine ? » enchaîna-t-il avec entrain. Autant parler d'abord du primordial, non ? En tant que touche à tout et grand gourmand, il était impossible pour lui d'en faire autrement.

A vrai dire, Jules comprenait tout à fait l'expression pensive et confuse sur le visage du blaireau. Ce n'était pas la première fois qu'elle expliquait qu'on appelait que très rarement son frère par son prénom, et même si elle n'était plus surprise de la réaction des gens plutôt perplexe, elle la comprenait cette réaction quoi. « En même temps, à quoi servirait son vrai prénom si tout le monde s'amuse à l'appeler uniquement par son deuxième ? » Bon là, il lui posait une colle et donc une question par la même occasion que personne ne lui avait posé auparavant. Elle fit une légère moue, histoire de réfléchir et de pouvoir répondre aux mieux à la curiosité de son camarade. Elle ne voulait pas lui dire de c*nneries en faisant croire que c'était une sorte de tradition mexicaine, parce que curieux comme il était, il aurait pu allé vérifier. Donc bon, elle ne savait pas trop à quoi dire en fait. « Je ne peux pas te répondre. C'est comme ça, c'est tout. Je ne sais même pas pourquoi les gens se sont mis à l’appeler comme ça. »Elle accentua sa moue. Elle, elle savait pourquoi elle surnommait son frère "Eli'". A vrai dire, c'était une histoire toute bête puisque c'est juste une histoire de prononciation. En effet, quand elle était petite, vraiment toute petite, et qu'elle apprenait à parler, elle n'arrivait pas à prononcer le vrai prénom de son frère correctement, alors utiliser la réduction de son troisième prénom était plus simple quoi. En revanche, pour les autres qui l’appelait "Itzaac", elle attribuait seulement ça à un énorme manque de personnalité.

La mexicaine ne se trompait que rarement dans ce qu'elle faisait ou entreprenait. Quand elle était arrivée à Poudlard en première année, elle préférait largement arriver en retard en cours que se tromper de salle. Oh, elle n'aurait pas eu honte d'arriver dans une autre salle avec un mauvais professeur, non, pas du tout. Jules n'a pas honte, Jules est fière qu'on la regarde et en rajoute avec son air hautain parfois, donc qu'elle dérange un cours, elle s'en fichait royalement. Non, arrivé en retard était beaucoup plus marrant, parce que non seulement tout le monde la remarquait, mais en plus, elle ratait des minutes barbantes de ses cours, et ça, c'était cool! « C'était le temps d'adaptation alors, ça devrait être plus simple pour lui cette année je pense ! Mais c'est vrai que c'est marrant quand les cours sont interrompus de cette manière... Surtout ceux aussi barbants que le cours d'histoire de la magie. » La jeune fille souri. Décidément, son aîné l’intéressait de plus en plus. « Oui. Il est callé maintenant je pense. Mais je suis bien d'accord avec toi. Mais pas seulement pour les cours de Binns. Pour tout les cours en général. Pourquoi restons-nous autant de temps enfermé dans une salle? » Bon, d'accord, les cours de potions, elle aimait bien, mais quand même! D'ailleurs, histoire de défendre un peu son frère après l'avoir gentiment critiqué, elle profita de sa prise de parole pour glisser au blaireau qu'il avait été orange pendant cette petite visite durant l'été. « Ouais... Mauvais calcul de ma part, j'étais trop près du point d'impact. Mais franchement c'était énorme, vraiment marrant ! » Là aussi, cela devenait carrément plus intéressant. "mauvais calcul", "point d'impact", "énorme"... Autant de mot pour éveiller la curiosité, si faible soit elle normalement, de la grande brune de troisième année. En effet, si son frère avait parlé de la couleur de peau de Roy, il n'avait aucunement user de ce charmant vocabulaire pour lui expliquer l'origine de cette transformation dermatologique. « Tu as fait exploser un truc? » dit-elle les yeux pétillants. « Raconte, raconte! » Normalement, c'était elle qui rameutait des disciples, mais là, si ce qu'avait fait le cinquième année le rendait orange, ça devait être juste terrible!

Et la joie descendit nettement quand les deux jeunes gens parlèrent de la rumeur de l'année dernière. Ça faisait un an quand même! Et même si cela avait certainement aidé à la formation de l'heureux couple, même Moïshe ne pouvait le nier, il avait sacrément marcher, et été blessé aussi. « Quoi ? Sérieusement ? Mais... mais ! » La mexicaine restait assise sur le banc de pierre, silencieuse. « Je n'avais pas réalisé... A vrai dire, je ne pensais pas que qui que ce soit croirait à un truc pareil. Je connaissais à peine Maïlie à l'époque... » Jules écouta encore le jeune-homme pour une dernière fois « Hm, non... Je ne crois pas... Je sais pas trop. » Et elle se décida à prendre la parole, essayant de défendre un peu son frère, mais toujours en disant la vérité. « Tu sais, Eli' est quelqu'un de très naïf et rancunier. Et même s'il sait maintenant que tu n'as absolument rien à voir là dedans, il avait du mal à te voir seulement comme un ami de sa Maïlie. Peut-être qu'il te voyait comme un rival en fait... » Elle releva la tête, quelque peu embarrassée et rajouta calmement. « Mais ne lui en veut pas Roy. Il a compris maintenant. » Un léger sourire pour appuyer tout ça et la mexicaine espérait que Roy n'en voudrait pas trop à son frère? D'un certain côté la réaction de son frère était compréhensible, mais de l'autre, un peu débile.

Enfin, elle réussit à parler de son pays pour alléger tout ça. « Absolument ! J'ai jamais voyagé aussi loin, j'adorerais pourtant... Moïshe a dit que tu t'y connaissais en cuisine mexicaine ? » Alors ça, l'anglais n'allait pas être déçu. Non seulement la mexicaine aimait faire la cuisine, mais en plus, elle se trouvait carrément douée. En se ventant carrément beaucoup, ok, mais sincèrement, elle touchait complément sa bille en cuisine. « C'est magnifique le Mexique! J'adore mon pays, j'en suis amoureuse! Je pourrais t'en parler pendant des heures et des heures entières! Et je crois que c'est la chose dont je peux parler autant sans m'arrêter. » Elle sourit, contente que le sujet est pris et regarda le Poufsouffle. « Tu devrais venir faire un tour avec moi dans les cuisines que je te montre. Parce que oui, non seulement je m'y connais, mais en plus j'en fait! » Et elle adorait ça, genre vraiment. Son plus grand rêve serait de monter son propre restaurant mexicain, c'est pour ça que les études elle en avait plutôt rien à faire, elle n'en avait simplement pas besoin, c'était tout. « Viens donc cet été. C'est juste terrible mon pays. » Après, elle n'en savait rien de ce qu'en pensaient les parents de Roy. Elle s'en moquait, ok, mais son pays et la volonté de le faire découvrir étaient tellement important qu'il passait avant les pauvres parents du blaireau.

Roy n'insista pas davantage en ce qui concernait la multitude de prénoms que possédait Moïshe (oui, bon, trois, certes). Jules ne semblait pas en savoir plus que ce qu'elle lui avait expliqué jusqu'à présent, et au fond, même si c'était intrigant, ça n'était pas non plus d'une importance fondamentale. Lui se contenterait d'appeler le Mexicain Moïmoï Moïshe, car et oui, le brun était bien décidé à lui adresser la parole à nouveau. Il avait beau être plus âgé, et trop sérieux aux yeux de Roy, Moïshe restait un gars plutôt sympa et surtout intéressant. Le Poufsouffle connaissait très peu de Serdaigle (et de Mexicains à vrai dire). Il se disait qu'il pouvait peut-être mettre le peu de condescendance qu'il avait ressentie sur le compte de la rumeur lancée par la Plume Empoisonnée l'année précédente. Et hormis ça, il s'était vraiment bien entendu avec son aîné.

Quand il fut question des cours, Roy hocha vigoureusement la tête, approuvant à deux-cents pour cent les paroles de Jules. Les cours, c'était du gâchis. Objectivement, il saisissait bien qu'ils avaient plein de choses à apprendre, et que ce n'était pas en faisant les quatre-cents coups à travers l'école qu'ils allaient les acquérir, mais franchement, pourquoi devaient-ils toujours rester enfermés ? En dehors du cours de soins aux créatures magiques, c'était la retenue en otage à chaque fois. Et les cours de botanique ne comptaient pas: ils étaient à l'intérieur des serres, c'était une arnaque voilà tout. « J'en sais rien ! On pourrait avoir cours dehors, franchement. Dans le parc par exemple. Ce serait cent fois plus cool, en plus il va recommencer à faire chaud maintenant, c'est l'occasion idéale. A la place, on nous garde à l'intérieur pour des heures. » se plaignit-il en fronçant les sourcils, prêt à renverser tout l'ordre pré-établi. McGonagall, cheveux au vent pendant son cours de métamorphose, ce serait quand même autre chose, non ?

Lorsqu'il se défendit concernant l'épisode de Sainte-Mangouste, Roy savait qu'il serait aussitôt fixé: soit Jules était comme son frère, donc sage et à l'encontre de toute transgression du règlement, soit elle avait la fibre rebelle en elle, elle aussi. Pas besoin de préciser quel scénario lui plaisait le plus. Un sourire ravi étira ses lèvres quand il constata l'enthousiasme de sa cadette: elle avait du potentiel. Roy Bradley, débauche la jeunesse depuis septembre 2000. Il acquiesça, fier de lui a posteriori. « C'était pas vraiment moi. J'ai juste... participé, on va dire. Tu vois, j'étais aux Farces pour Sorciers Facétieux sur le chemin de Traverse, et il y avait ces deux élèves, en train de s'affronter à l'aide de créatures obtenues grâce à des Feuxfous Fuseboom. Et j'ai un peu... accéléré le processus de détonation. Ça se serait produit dans tous les cas. » admit-il modestement, songeant avec nostalgie à son bref séjour entre les murs de l'hôpital Sainte-Mangouste. Bon, évidemment, ne pas finir orange aurait été la cerise sur le gâteau. Et ses parents n'avaient pas exactement sautés de joie en apprenant la nouvelle... Mais malgré tout, ça restait une belle aventure, et une charmante anecdote à raconter autour d'une tasse de chocolat chaud.

Apprendre que Moïshe lui en voulait secoua quelque petit le brun. Il avait sérieusement l'impression d'avoir loupé un épisode. C'était peut-être pas plus mal, au fond, parce que s'il avait su, il aurait automatiquement cherché à se rattraper auprès du Mexicain, et il ne se serait probablement pas montré très naturel. Là au moins, les choses semblaient s'être tassées d'elles-mêmes grâce à son charme inégalable. « Un rival ? » L'idée qu'on puisse le voir lui comme un rival était tellement étrange à ses yeux ! Armé de sa baguette, et de farces et attrapes, il pouvait effectivement devenir une menace, mais voler Maïlie à Moïshe... ça c'était pas dans son domaine d'exercice. « Oh je ne lui en veux pas ! Pas du tout ! C'est juste... Je ne m'y attendais pas, quoi. Si c'est passé, tant mieux. » conclut-il dans un haussement d'épaules, simplement satisfait de ne pas avoir à se soucier de ce problème là. Pas qu'il soit du genre à rester éveillé toute la nuit à la recherche d'une solution miracle - loin de là même -, mais ça lui enlevait quand même une épine du pied. Il n'avait pas envie d'être en de mauvais termes avec Moïshe pour rien, littéralement.

Néanmoins, parler du Mexique requinqua aussitôt le jeune Poufsouffle, qui s'empressa de confirmer les dires de Moïshe: il adorerait visiter le pays de la fratrie Cameron. « C'est trop, trop stylé. Vous y retournez pour les vacances ? Je peux venir ? Je ne prends pas beaucoup de place dans une valise, promis ! » interrogea-t-il, les yeux brillants d'intérêt. En plus, pas moyen qu'il fasse aussi froid là-bas, ça c'était un bonus qu'on réservait rien qu'aux Britanniques, il en était convaincu. « C'est vrai ? Il faut absolument qu'on fasse ça alors ! Pas tout de suite, parce que je cherchais ma jumelle là en fait. Tu sais, à cause de cette histoire comme quoi on ne peut plus communiquer avec l'extérieur ? Tu crois que tu pourrais regarder si elle est à l'intérieur de votre salle commune ? » Car non, il n'oubliait pas pour quelle raison il était initialement venu traîner dans les cachots. Il voulait à la fois s'assurer que Romilly ne vivait pas trop mal cette nouvelle tuile qui tombait sur la tête des élèves de Poudlard, et voir si elle avait un truc en tête concernant leurs parents. Il ne voyait pas bien quoi, mais si quelqu'un savait, ça ne pouvait être que sa soeur. Il avait entièrement confiance en elle. Le 'drame' actuel, quitta néanmoins brièvement son esprit lorsque Jules lui conseilla de venir au Mexique cet été. « Tu crois que je pourrais ? Ce serait vraiment trop génial ! J'adorerais ! Il faudrait que je demande à mes parents par contre... » songea-t-il en se grattant la tête avec incertitude. Avec ses frasques actuelles, il n'était pas certain que les Bradley adultes seraient très enclins à lui faire une fleur.

La question des trois prénoms et donc des surnoms du frère de la grande brune une fois classées, les deux jeunes gens s'accordèrent sur la question des cours. Jules trouvait juste que c'était une énorme perte de temps et que de toute manière, on apprenait beaucoup mieux les choses dans la vraie vie quoi. « J'en sais rien ! On pourrait avoir cours dehors, franchement. Dans le parc par exemple. Ce serait cent fois plus cool, en plus il va recommencer à faire chaud maintenant, c'est l'occasion idéale. A la place, on nous garde à l'intérieur pour des heures. » Elle ne pouvait qu'approuver, une fois de plus. « C'est pour ça que je suis bien contente d'être enfin en troisième année! Enfin, je vais pouvoir être dehors pour les soins aux créatures magiques. Ok, il y avait les serres de botaniques, mais bon, on s'étouffe quand même là-dedans! » Bref, les cours, elle trouvait ça infernal. Il était vrai que depuis cette année, elle avait décidé de s'y mettre un peu plus que les deux années passées, parce que son frère veillait sur elle et parce que ses parents le lui demandaient. En fait, les deux premières années, elle ne prêtait pas attention à ce que lui disait ses parents. Elle s'en fichait royalement et restait bloquée sur le fait qu'elle était là, dans cette école loin du soleil et de son pays à cause d'eux, c'était tout. Maintenant, elle avait sans doute un peu mûrie, et bossait un minimum. Elle était intelligente en cours en plus, mais elle n'avait pas envie, c'était aussi simple que ça.

Par rapport à Ste-Mangouste, Jules se sentit obligée d'arrêter de parler de son grand frère, l'aigle et d'embrailler sur l'histoire de l'explosion du blaireau qu'elle avait en face d'elle. Elle était fervente de tout ça, avait certain disciples à Poudlard et si en plus, elle pouvait suivre ou seconder Roy, ce serai juste top! « C'était pas vraiment moi. J'ai juste... participé, on va dire. Tu vois, j'étais aux Farces pour Sorciers Facétieux sur le chemin de Traverse, et il y avait ces deux élèves, en train de s'affronter à l'aide de créatures obtenues grâce à des Feuxfous Fuseboom. Et j'ai un peu... accéléré le processus de détonation. Ça se serait produit dans tous les cas. » Bon, Jules aurait carrément plus admirée son camarade si c'était lui, et lui seul qui était à l'origine de tout ça, mais bon, elle devait quand même reconnaître que c'était plutôt pas mal. Et puis, Farces pour Sorciers Facétieux était son enseigne préférée, et de loin, de tout le chemin de traverse, alors le jaune et noir marquait un max de points là! « Ouwh, punaise c'est trop top quoi! » Elle ouvrit de grands yeux ronds avant de continuer. « J'aurais trop aimé être là! » Non mais c'est vrai quoi, même si elle avait finit bleue, elle s'en fichait, les explosions c'est cool, surtout qu'en plus, c'est drôle comme ça quoi. « En tout cas, pour ça aussi je suis contente d'être en troisième année! Je peux aller à Pré-au-lard et passer mes aprem' dans ce magasin pour acheter pleinplein de trucs et en faire voir de toutes les couleurs à Rusard. Tu te joins à moi nouveau disciple? » Ses derniers achats étant un Marécage portable et les Pralines Longues Langues, rien ne pouvait plus la faire rigoler quand elle en mettait dans certaines collations de sa salle commune le soir.

« Un rival ? » Oui, c'était exactement ça, mais la mexicaine se contenta d'acquiescer en faisant une petite moue. Elle n'allait pas lui expliquer que son frère avait peur de Roy comme il avait toujours tendance à se sous-estimer et pensait que le blaireau lui piquerait sa copine puisque c'était la définition même de ce qu'était un rival, donc elle ne dis rien. Elle essaya de défendre quand même un peu son frère, même si elle savait qu'il avait été ridicule, elle le connaissait par cœur, donc elle savait qu'il en avait souffert et qu'il avait fallu une mise au point avec sa Chérie, qui n'était encore que sa meilleure amie, pour que ça aille mieux. « Oh je ne lui en veux pas ! Pas du tout ! C'est juste... Je ne m'y attendais pas, quoi. Si c'est passé, tant mieux. » Ouf, le message était passé et s'il ne lui en voulait pas c'était tant mieux vraiment! « Oui je m'en doute, ça doit être un sacré coup. Mais... Merci quand même. Pour lui. C'est sympa. » Elle lui sourit gentiment, contente de pouvoir enfin mettre un point final à cette foutue histoire.

Puis elle lança Bradley sur le sujet de son pays comme elle savait que ça l'intéressait, mais elle pensait pas qu'il serait aussi enthousiaste. « C'est trop, trop stylé. Vous y retournez pour les vacances ? » Malheureusement, la mexicaine baissa les yeux sur sa dernière remarque. En fait, la fratrie Cameron ne rentrait que pour les vacances d'été. Leurs parents ne voulait pas qu'ils rentrent dans leur terre natale. C'était complètement débile, mais ils jugeaient que ça les coupaient de l'ambiance anglaise et de Poudlad en fait. Et puis, cela vient du fait que le frère et la soeur n'avait pas été répartis dans la même maison et comme Moïshe était à la base là pour surveiller sa petite soeur et qu'il ne pouvait pas le faire autant que les parents le voulaient de ce fait, ils leur avaient interdits le retour au Mexique pour les petites vacances. Alors Jules passait dix mois sur douze en Angleterre. Autant dire le supplice total. Moïshe s'en fichait, pas elle. « Haha merci. Mais non, malheureusement, je rentre chez moi que pendant les vacances d'été. Mes parents veulent pas pour les autres. C'est débile mais bon... On va pas épiloguez hein. » Elle sourit faiblement et proposa à Roy de venir avec elle en cuisine la prochaine fois, qu'elle pourrait lui faire quelque chose! « C'est vrai ? Il faut absolument qu'on fasse ça alors ! Pas tout de suite, parce que je cherchais ma jumelle là en fait. Tu sais, à cause de cette histoire comme quoi on ne peut plus communiquer avec l'extérieur ? Tu crois que tu pourrais regarder si elle est à l'intérieur de votre salle commune ? » Ho oui, ça c'était vrai, le problème de l'isolement de Poudlard... Jules se demandait d'ailleurs comment réagirait ses parents. Moïshe leur écrit deux fois par semaine, maintenant, sans plus rien en vue, ils paniqueraient les pauvres. Enfin, pas pour leurs enfants en soit, ils ne comprendraient pas pourquoi leur fils qui était si bien dans la régularité de ses envois avait stoppé net quoi. « Oui je suis au courant. Et si tu veux j'irais voir pour Romilly oui, t'inquiète pas. » Elle lui lança un clin d'oeil mais avant d'aller chercher sa soeur à lui, elle lui proposa de venir au Mexique cet été. Après tout, c'étai toujours agréable de recevoir de la visite! Enfin, pour Jules non, mais elle aimait déjà Roy, alors bon, elle s'en fichait qu'il vienne, bien au contraire. « Tu crois que je pourrais ? Ce serait vraiment trop génial ! J'adorerais ! Il faudrait que je demande à mes parents par contre... » Jules le regarda en souriant. Il avait l'air d'un petit garçon à qui on propose une sucette, il était adorable. « Bien sur, bien sur! Le temps que tu veux et à partir de quand tu veux. Ma maison est grande. »

Elle lui envoya un autre clin d'oeil et repensa vite fait à la jumelle de Roy. Elle lui demanda deux secondes d'attentes et alla regarder dans sa salle commune si la recherchée Romilly était présente. Elle n'y était pas et donc la mexicaine revint penaude devant le blaireau. « Désolé, ta soeur n'est pas là. Mais tu me fais penser... J'étais là pour aller chercher un bouquin pour un [i]fameux devoir de Sortilèges! » Elle soupira, déposa un bisou sur la joue du blaireau, lui souhaita bonne chance pour retrouver sa soeur et partit en direction de la bibliothèque. Roy était trop cool, vivement qu'elle le revoie!

[~Terminé pour Jules.~]

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