A hogwarts breakfast [Jamie]

Un bruit sourd le fit sursauter et il du se tirer de son sommeil à contrecœur pour voir ce dont il s’agissait. C’est sans surprise qu’il découvrit au sol près de son lit, son livre de sorts et enchantements et sa baguette magique (décidément très résistante au vue du nombre de chute qu’elle pouvait faire chaque matin) faisant suite à un entraînement qu’il s’était organisé la veille au soir pour essayer de s’endormir. Finalement il avait réussi mais la baguette encore en main et le livre à ses pieds qui avaient tous deux faits une chute. Il écarta les rideaux de son lit, en sorti et ramassa ses affaires. Il plaça son livre dans sa malle et sa baguette sur sa table de nuit puis alla se doucher pour affronter solidement la journée qui l’attendait. Il allait avoir besoin d’une bonne douche bien fraîche car du coup la veille il s’était couché plutôt tard. Après s’être soigneusement préparé et habillé de son uniforme scolaire, il prit avec lui ses affaires d’école avec lui vérifiant qu’il n’avait rien oublié. Hors de question de se dire que sinon il repasserait, on ne savait jamais chez les Serdaigle sur quelle énigme on pouvait tomber et il ne voulait pas se retrouver à la porte de la salle commune coincé et sans les affaires qui lui seraient nécessaire au cours qu’il risquerait de rater en attendant devant le heurtoir en forme d’aigle.

Il descendit les escaliers, traversant les étages bondés d’élèves pour arriver finalement dans une grande salle presque pleine se remplissant ou se vidant au fur et à mesure des élèves de l’école qui avaient soit terminé de manger ou qui allaient commencer. Il se dirigea vers la table des Serdaigles, n’ayant personne avec qui précisément déjeuner. Il faut dire qu’il était loin de s’être fait beaucoup d’ami depuis son arrivée à Poudlard. Outre quelques fréquentations par ci par là, il avait surtout rencontré des gens bizarres comme cette Linwood. Non à part une personne ou deux il n’y avait aucun autre élève qui l’avait marqué. Assis à sa table il se servit alors un bol de céréales et un chocolat au lait chaud ainsi qu’un jus d’orange et commença à manger lorsqu’en face de lui quelqu’un vint s’asseoir. D’un an plus vieux que lui, des cheveux bien plus clairs, il s’agissait de Arthur Bey un Serpentard de quatrième année avec qui Jamie avait sympathisé l’an passé. « Mouais ma famille a encore une fois été bien chiante mais ça a été et toi ? » demanda-t-il. En effet durant ses vacances, de retour à Newton Abbot, le garçon avait à la fois été chez lui un phénomène de foire (un sorcier dans une famille moldu wouuh) et en même temps le sujet d’une ignorance totale. Personne chez lui n’osait le regarder ou rester dans la même pièce que lui à l’exception de sa mère qui était finalement celle qui gérait tout. Son père ne lui adressait quasiment plus la parole à l’exception de lui demander des tâches ménagères à effectuer et son frère et sa sœur eux l’ignoraient totalement. Une ambiance en soit bien pesante qui permettait au moins à Jamie de pouvoir sortir de chez lui sans que quelqu’un ne s’y oppose à condition qu’il respecte un couvre feu. Un premier pas vers la liberté qu’il appréciait grandement : « En tout cas depuis que je reviens de Poudlard maintenant si je veux sortir de chez moi je peux c’est cool. » expliqua-t-il, quelque chose qui n’était pas arrivé auparavant puisque c’était limite si on le laissait jouer dans son jardin.

« T’as quoi comme cours ce matin ? » demanda-t-il alors après une cuillère de céréales. La rentrée était passée depuis quelques jours maintenant et du coup ils avaient chacun des cours bien différents et comme à son habitude Jamie était toujours bien intéressé par ce que faisait ses ainés même si cette année avec des matières supplémentaires il avait de quoi faire. Il n’avait pas pu toutes les prendre par simple problème d’emploi du temps, mais il avait du coup abandonné la divination pour les soins aux créatures magiques, l’arithmancie et l’étude des runes.

695

Certains élèves adoraient leurs parents et Jamie lui ne demandait que ça, mais son père et sa mère ne l’y aidaient pas. Il faut dire que l’un et l’autre le rejetaient (son père bien plus que sa mère cela dit) et du coup il n’avait aucune raison de chercher à les apprécier : « Mes deux parents sont moldus et détestent la magie du coup je suis assez bridé pour pouvoir bosser chez moi c’est nul et pourtant ce n’est que de la théorie que je cherche à bosser. » répondit-il. Cela dit il y avait un bon côté à tout cela, de un il grandissait, prenant de l’âge (à défaut de nombreux centimètres contrairement à certains de ses camarades, sa croissance étant plutôt légère) et donc était plus tenté de s’affirmer et de ça en avait découlé des sorties un peu moins restrictive ne se cantonnant dès lors plus qu’à son jardin, mais au moins à son quartier. Cela dit avant d’aborder ce sujet avec Arthur, faisant suite à la question de Jamie ce dernier lui raconta alors ce qu’il s’était passé pendant ses vacances : « C’est cool, je ne suis jamais allé autre part qu’en Angleterre et jamais outre Newton Abbot où j’habite et Londres. Ca doit être bien les Etats Unis non ? » Demanda-t-il alors. La Floride, il y avait beaucoup de plages là bas et si en plus Arthur y avait une maison de vacances, il en avait de la chance.

Sur ce, le blondinet rebondit sur les restrictions de sorties de son camarade ce à quoi Jamie répondit : « Ben à part ceux de Poudlard je n’ai pas vraiment d’amis et les moyens de locomotion magiques et tout sont prohibés chez moi c’est pour te dire. Ils n’aiment déjà pas voir chaque année un hibou apparaître pour la liste du matériel. » Il soupira, c’est clair qu’à côté d’un voyage en Floride, son été ne donnait pas du tout envie, mais un jour il serait assez grand pour sortir seul quoiqu’en dise ses parents, mais jusque là il prendrait sur lui et au moins passait il une bonne partie de son temps à réviser ce qui lui valait toujours de très bonnes notes. « Grave content oui. Aussi bien pour les cours que pour les gens. » Jamie esquissa un grand sourire puis reprit une cuillère de son bol de céréales. Il demanda ensuite à son camarade ce qu’il avait comme cours ce matin : « Mieux vaut prévenir que guérir peut être, tant que ça fait pas prendre de retard. » répondit-il alors quand Arthur évoqua la tendance des professeurs à parler des BUSEs. Lui même n’était pas encore concerné par cette lubie comme aimait l’appeler Arthur, mais ce n’était qu’une question de temps. Il se rapprochait de plus en plus de ces examens qui importeront grandement dans son parcours professionnel, mais en attendant il pouvait se permettre de respirer encore un peu.

« J’ai Sorts et Enchantements, puis Arithmancie ensuite. J’ai vraiment hâte pour l’Arithmancie, pour l’instant ça a surtout été une présentation de la matière, mais j’attends à ce qu’on rentre rapidement dans le vif du sujet. » Cette année il avait eu le droit de choisir des options, deux minimums et lui avait été jusqu’à trois, les seules pouvant s’agencer sans soucis dans son emploi du temps. Celle qu’il avait dû abandonner était l’étude des moldus même s’il aurait pu facilement obtenir de merveilleuses notes en tant que né-moldus. D’un côté ça n’était pas trop grave, il n’avait pas besoin d’apprendre beaucoup de choses sur le sujet et les liens Moldus-Sorciers étaient souvent décrits en cours d’Histoire de la magie, mais cela dit ça faisait une bonne note en moins, c’était un peu dommage.

Les hiboux pénétrèrent tous ensemble dans la Grande salle s’arrêtant au dessus des élèves à qui ils avaient quelque chose à livrer. Jamais Jamie n’attendait de courrier sauf lorsqu’il s’agissait d’une commande de livres ou autres, mais en tout cas jamais rien n’arriverait de la part de ses parents. Il soupira de nouveau : « J’aimerais bien leur faire une bonne blague à mes parents tiens. Tu n’aurais pas une idée ? » demanda-t-il. Par bonne blague il entendait bien évidemment quelque chose de gentillet, déjà leur envoyé un hibou sera sans aucun doute la chose la plus désastreuse qu’ils verraient, mais ça n’était pas vraiment une blague, la blague devait être ce qui accompagnait le hibou. A vrai dire il n’était pas tant tenté que ça de faire une blague à sa mère qui était tout de même un peu plus réceptive à la magie que son père, mais au moins à ce dernier et à son frère et sa sœur qui ne méritaient que ça. « Un truc bien marrant, mais sans danger qui pourrait effrayer mon grand frère et ma grande sœur par exemple. » Il n’était pas du tout un expert dans ce domaine (il avait entendu dire qu’un certains Roy Bradley l’était lui, mais il ne le connaissait pas et puis il était en sixième année) alors il demandait à Arthur parce qu’il discutait avec lui. Si cela dit il n’avait pas d’idée, il laisserait tomber jusqu’à tomber sur quelqu’un qui lui en suggérerait une bonne.