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| Pain feels like a stab wound to the heart [PV Nikolaï] | |
| Auteur | Message |
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Invité
Ξ Sujet: Pain feels like a stab wound to the heart [PV Nikolaï] Jeu 18 Juil - 23:57 | |
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Elle n’aurait pas dû avoir peur. Elle avait l’habitude de ce genre de scènes, lorsqu’elle était chez son père ou chez sa mère. Maximilien et Jérémy se battaient sans cesse, se frappaient sans relâche, criant des insultes, tentant de se blesser l’un l’autre. Physiquement ou moralement, peu leur importait ; du moment qu’ils pouvaient se faire du mal. Cependant, ce qui se déroulait sous ses yeux était légèrement différent. Intimidation. S’il y avait bien une chose pire que de voir des personnes se battre violemment entre elles, c’était de voir un groupe s’attaquer à une personne qui ne se défendait pas. Ne pouvait pas se défendre. Cachée derrière un pan de mur, dans un couloir où il n’y avait presque pas de passage, Alexandra regardait son amie Linwood se faire martyriser par des brutes de Serpentard. Elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi ils s’en prenaient à la jeune Poufsouffle, ni depuis quand. La jeune fille n’avait rien fait. Son seul pêché serait-il celui d’exister dans un monde où les différences n’étaient jamais vues d’un très bon œil ? Alex ferma les yeux lorsqu’elle entendit un poing s’abattre sur le mur. Les brutes ne frappaient pas directement Linwood. Ils se contentaient de la pousser et de lui faire peur en jouant de leurs gros muscles, tout en critiquant ses manières, ses gants, ses cheveux… La Serdaigle aurait voulu intervenir. Elle aurait tant voulu s’interposer, et leur dire de laisser son amie tranquille. Pourtant, elle n’y arrivait pas. Elle ne le pouvait pas.
Evidemment, il y avait une part de peur qui jouait énormément. Comme tout le monde, Alexandra avait peur de la douleur. Elle ne voyait que trop bien les effets d’un coup direct dans la figure, lorsqu’elle avait à soigner ses deux frère après une querelle. Déglutissant avec difficulté, Alexandra se rendit compte que sa respiration était saccadée, et que ses mains tremblaient. Pour autant, elle ne ressentait même pas un dixième de ce que Linwood devait éprouver à cet instant précis. Comment Linwood pouvait-elle rester aussi calme ? S’était-elle résignée depuis longtemps à ce genre de traitements ? La seconde raison pour laquelle Alexandra ne pouvait intervenir, était qu’elle pensait que Linwood en serait gênée. Les choses deviendraient bizarres entre elles, une fois que la Serdaigle aurait entreposé un orteil sur les secrets honteux de son amie, n’est-ce pas ? Personne ne l’avait jamais mise au courant de ce que la Poufsouffle subissait. Et elle ne pouvait se résoudre à débouler en plein milieu des festivités, en jouant sa justicière sans peur. Quel genre d’amie était-elle ?
Pathétique, Alexandra s’écroula sur le sol froid, les jambes flageolantes. Elle se faisait l’impression d’être une lâche. Indigne d’être une amie. Incapable d’aider qui que ce soit. Mais après tout, ce n’était qu’une fillette de 13 ans…
* Tu es juste une lâche, Alexandra… * pensa-t-elle en se mordant la lèvre inférieure.
Les coups et les insultes avaient cessés depuis un petit moment déjà. Lassés, les Serpentard avaient tournés les talons, laissant Wood en plein milieu du couloir. A présent, ils se dirigeaient dans la direction d’Alex. Son cœur rata un battement lorsque le groupe passa devant elle. Mais aucun d’eux ne lui prêta la moindre attention. C’était normal, songea la jeune fille en leur jetant un coup d’œil. Contrairement à Linwood, Alexandra était relativement conventionnelle, si on ne s’en tenait qu’à son apparence et à sa façon d’agir. Elle avait de jolis cheveux blonds, était agréable, parlait avec tout le monde et avait un sourire candide qui pouvait vous faire fondre comme neige au soleil. Elle n’avait donc jamais été une cible. Une proie facile. Elle serra les poings. Ce genre de garçon lui aurait certainement tenu la porte, ou aidée à ramasser ses affaires si jamais elle en avait eu besoin. Juste dans le but de décrocher un de ses sourires, ils se seraient sûrement pliés en quatre. Pourquoi alors cette différence de traitement ? Linwood était une fille, tout comme elle. Il était impensable qu’il existe de telles disparités, juste basées sur une couleur de cheveux. C’était à en vomir.
Tournant les talons, Alexandra rattrapa à grandes enjambées les Serpentard de 5 ème année. Ils étaient sur le point de s’engager dans un escalier, lorsque la fillette les interpella.
« Qu’est-ce que tu veux ? » lui demanda celui qui semblait être le chef de sa bande d’affreux, et qui fit un petit clin d’œil à l’un de ses sous-fifres. Alexandra le fixa un instant. Certainement devait-il se demander pourquoi une fille –plutôt mignonne, de surcroît-, l’abordait de cette façon au détour d’un couloir. Brute sans cervelle.
« Je… » sa voix vacilla un instant comme la flamme d’une bougie qu’on soufflait, mais la blonde se reprit bien vite. « J’aimerais que vous arrêtiez de faire ce que vous étiez en train de trafiquer dans ce couloir. »
Ils se jetèrent des regards, interloqués. Ils ne s’étaient pas vraiment aperçus qu’une personne extérieure assistait à la scène. Cependant, cela leur importait bien peu. Qu’est-ce qu’une demi portion comme elle pouvait-elle bien faire ?
« Quoi pourquoi, tu vas nous dénoncer à McGonagall ? » ricana le Serpentard en s’approchant d’Alexandra.
Elle recula d’un pas. Elle n’aimait pas le fait qu’il se rapproche autant. Si elle avait pu, elle aurait pris les jambes à son cou. Mais elle était comme paralysée. Allait-elle subir le même traitement que Linwood ? Allait-elle en être tellement brisée qu’elle n’aurait même plus la force de se relever et de se battre, comme son amie ?
« Occupe-toi de tes affaires. » trancha son aîné en la poussant par les épaules.
Le coup n’était pas si violent, et Alexandra n’aurait dû rien risquer. Malheureusement, une grande statue de ferraille était juste derrière elle, et la Serdaigle percuta l’un des bouts tranchants de son épée. Elle sentit la lame rouillée s’enfoncer légèrement dans la chair de son cou, et une sensation de brûlure lui traversa les membres. Elle porta une main à sa nuque, devant le regard scandalisé des Verts et Argents. Un liquide coula lentement sur ses doigts. Du sang.
« Oh ça craint ! » commenta une des brutes du groupe. « Venez, on se taille ! »
Sans demander leur reste, ils dévalèrent les escaliers et disparurent derrière un couloir. Encore abasourdie, Alexandra se releva, et jeta un coup d’œil à la statue qu’elle venait de percuter et de renverser. Le bruit alerterait très certainement Rusard, qui déboulerait accompagné de Miss Teigne d’une minute à l’autre. Il ne fallait pas qu’elle traîne encore plus dans le coin.
« Désolée… » s’excusa rapidement la Serdaigle à mi-voix, à l’adresse de l’armure qui souleva sa visière, comme pour lui signifier qu’il n’y avait pas de mal.
Puis, sans un dernier regard, la jeune fille dévala les escaliers et s’éloigna du couloir. Elle ne savait pas ce qu’elle devait faire. En parler à un professeur ? Non, c’était impensable. Elle serait au cœur de tout un tas de problèmes, et Linwood serait longuement interrogée. Si jamais son amie avait voulu en parler aux enseignants, elle l’aurait certainement fait depuis longtemps. Par ailleurs, elle n’en avait jamais parlé à Alexandra non plus. De ce fait, il était aisé de comprendre que Wood ne voulait pas que ce genre de choses se sache…
Plaquant la main contre sa nuque blessée, Alexandra prit directement la direction de l’infirmerie. Elle devait se presser pour ne pas tomber sur une de ses connaissances, qui l’interrogerait probablement sur cette plaie. Et surtout pas Maximilien… S’il apprenait ça, il deviendrait fou de rage. Elle ne voulait pas l’inquiéter, il avait déjà assez de problèmes comme ça à lui tout seul. Il était inutile qu’il se fourre dans des situations périlleuses, juste pour la défendre. Elle n’en était pas morte, après tout. Et puis c’était un accident, n’est-ce pas ? Ce qui n’était pas le cas de ce qu’ils avaient fait subir à Wood…
« Je les déteste... » marmonna Alexandra en poussant la porte de l’infirmerie.
Par chance, Madame Pomfresh n’était pas là, ce qui était plutôt inhabituel, mais l’arrangeait, pour cette fois ci. Elle n’avait pas besoin d’aide pour se soigner. Et certainement pas envie qu’on la bombarde de questions… Se dirigeant vers une armoire pour prendre de quoi désinfecter la coupure, Alexandra se rendit bien rapidement compte que finalement, elle était loin d’être seule…
[ 1393 mots ] Ouragan |
| | | | Nikolaï Hristov
Parchemins : 498 Âge : 27 ans ( 02-01-1990 ) Actuellement : Sergent détective à la brigade de police magique Points : 0
Ξ Sujet: Re: Pain feels like a stab wound to the heart [PV Nikolaï] Dim 15 Sep - 10:16 | |
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Il s’agissait de son avant dernière année à Poudlard pour Nikolaï et pour l’instant disons que depuis qu’il n’était plus avec Joy et qu’il ne lui adressait plus la parole, les choses n’étaient pas les plus amusantes du monde. Il voyait quelques personnes, mais finalement il n’avait pas beaucoup d’amis s’il ne voulait pas se retrouver dans la même pièce que Joy. Paraissait-il buté ainsi à ne pas vouloir pardonner à Joy ? Peut être mais c’était à la hauteur des ressentiments qu’il avait à l’égard de la jeune fille et il préférait que ça reste ainsi. En attendant il accomplissait tant qu’il le pouvait encore (l’hiver approchant de plus en plus rapidement), son programme matinal en commençant par quelques kilomètres de nage dans l’eau froide du lac. Il ne restait jamais trop loin du bord (on ne savait pas ce qui pouvait se passer dans les profondeurs de l’étendue d’eau de Poudlard et il avait déjà dû se battre une fois avec des strangulos), mais il avait au moins assez d’espace pour pouvoir nager librement et sans trop de soucis pour compter ses kilomètres. Sauf que ce matin, il faisait plus froid que d’habitude (les joies de l’automne) et du coup il n’aurait peut être pas dû se lancer comme ça dans l’eau du lac. Il savait très bien par habitude que s’il hésitait avant d’entrer il aurait encore plus de mal à aller nager, mais il aurait du tenter quand même pour voir si l’eau du lac n’était pas trop froide car lorsqu’il pénétra en short de bain dans l’eau, c’est un bain glacé qui fit disparaître en lui toute sensation et qui le figea sur place. Sans hésiter il revint rapidement à la surface, cherchant sa baguette à tâtons dans sa poche de short de bain pour émettre quelques secondes après une flamme afin de le réchauffer un peu. Vain espoir.
Il choppa sa serviette et s’en couvrit rapidement, mais le froid continuait de s’emparer de lui. Il enfila quelques vêtements, ses chaussures et couru jusqu’au château. Non il n’allait pas retourner dans sa chambre pour un bon bain chaud, le temps qu’il grimpe les escaliers jusqu’au septième étage il serait déjà mort de froid. A la place il monta les escaliers avec le peu de force qu’il pouvait jusqu’à l’infirmerie où lorsque Madame Pomfresh le découvrit, lèvres violettes, cheveux trempées et teint très pales, elle ne pu qu’afficher un air consterné. Rapidement elle lui fournit une grande dose de couvertures, un lit, et derrière un rideau bien que l’infirmerie soit totalement vide, elle lui fit boire flacon de pimentine, pour qu’il se réchauffe. « Buvez moi ça toutes les dix minutes pendant l’heure qui suit et restez bien couvert, je dois aller voir votre Professeur de Botanique pour quelques herbes. » expliqua-t-elle tandis qu’elle quittait la salle prononçant quelques phrases comme « Quelle idée d’aller se baigner avec cette température. » ou encore « des inconscients, les élèves sont de plus en plus inconscients » ponctuant bien le mot inconscient par un soupir. Nikolaï esquissa un sourire tandis qu’il commençait à retrouver une certaine chaleur envahir son corps qui en manquait grandement. Bien installé dans ses couvertures, et couvert par ses rideaux, il se dit que ça n’allait peut être, être pas plus mal que de prolonger sa nuit maintenant. Bien que non, il devait boire toutes les dix minutes de la pimentine, dommage, il aurait bien dormi un peu.
Cela dit ça allait être quelque chose d’autre qui allait le tenir éveillé, lorsque quelqu’un entra dans l’infirmerie. Il ne s’agissait pas de Madame Pomfresh qui aurait été bien trop rapide, mais d’une jeune fille aux longs cheveux blonds, plus jeune que lui il en était certains et qui paraissait particulièrement troublée si bien qu’elle ne remarqua pas la présence du garçon qui avait pourtant tiré les rideaux autours de son lit. « Il faudrait peut être attendre Madame Pomfresh. » dit-il. Il disait cela parce qu’elle s’était dirigée vers l’armoire à pharmacie (si on pouvait l’appeler comme telle dans le monde des sorciers) et qu’il se doutait clairement que Madame Pomfresh n’aimait pas qu’on touche à ses affaires lorsqu’elle n’était pas là. « Tu…vas bien ? » demanda-t-il. Il ne voulait pas l’effrayer, mais malheureusement il ne pouvait pas la laisser prendre n’importe quoi comme ça, qui sait pourquoi elle se trouvait là.
(728) BAL
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