Rencontre décisive [PV]

Shamee essuya une assiette en jetant un regard par la fenêtre. Le ciel était d’un bleu azur et le soleil réchauffait le jardin propret devant la maison des Fuller en ce matin de Septembre. Mais la fillette savait pertinemment qu’elle ne pourrait pas sortir ni ce jour là, ni un autre. Elle ne sortait que pour faire le marché et uniquement si sa mère était trop alitée pour ne pas le faire elle-même. Or, ça n’avait pas été le cas depuis que Shamee était revenue de Poudlard et elle ne souhaitait pas spécialement que ce le soit.

En effet, elle savait que si sa mère tombait brusquement malade, son rétablissement ne dépendrait que d’elle, sauf si son père était suffisamment conciliant pour faire venir le Médicomage. Il était rare qu’il demeurât indifférent car la mère de Shamee était une femme exemplaire qui n’avait presque jamais fauté. Du moins, Shamee n’avait observé de fautes chez sa mère qu’une dizaine de fois en bientôt vingt ans. Mais elle était quand-même et elle resterait une femme.

Dans la famille de Shamee, les femmes n’étaient pas considérées comme des personnes à part entière. Une femme était une entité inférieure, qu’un homme usait à sa guise. On ne prenait pas les femmes des autres, comme on ne prenait pas les Gallions des autres. Et parfois, un père pouvait donner une fille à marier à un digne Sang-Pur contre bonne dot. C’était ça être une femme. Les fillettes l’apprenaient tôt. Shamee ne se souvenait pas de l’époque où elle était encore insouciante sur ce point.

Actuellement, elle était une marchandise en attente. Son père voulait la marier. Elle savait qu’elle devait lui en être reconnaissante. Il aurait pu la garder et elle n’aurait jamais eu la chance d’avoir une maison à elle et des enfants un jour. Mais elle demeurait inquiète de l’homme qui serait choisi. La façon dont il la traiterait, elle le savait, n’entrerait pas en ligne de compte dans le choix de son père. Seuls compteraient l’attitude du jeune homme envers lui, ou peut-être pas si jeune d’ailleurs, et la pureté de son sang. Shamee était de sang mêlé, sa mère Abigail, Née-Moldue, mais son père tenait à ce que son époux soit de sang pur.

Et depuis la fin des cours, elle avait vu défiler plusieurs Sang-Purs dont il fallait bien avouer qu’aucun ne lui disait vraiment rien. Mais elle savait qu’elle n’avait pas voix au chapitre. Elle avait servi, répondu et agi avec la correction qui avait toujours été exigée d’elle, ignorant les regards compatissants des uns, méprisants des autres, supportant sans se plaindre la froide ignorance des derniers qui ne s’intéressaient qu’aux affaires des Fuller qu’une union avec elle leur offrirait.

Ce midi encore, un invité était annoncé. Comme toujours, son père leur avait dit son nom à sa mère et elle. Il se nommait Clément Myu. C’était un jeune garçon de Sang-Pur d’après ce que Shamee savait, ce qui le plaçait en tête de liste pour obtenir sa main. Elle n’en savait pas plus. Elle ignorait son âge car, pour autant qu’elle le sache, il n’était pas de ses contemporains à Poudlard. Et pour la même raison, elle ignorait tout de sa scolarité et de ce qu’il faisait actuellement de sa vie. Elle n’avait pas à le savoir.

Au moment prévu, sa mère et elle préparèrent le repas et dressèrent la table. La maison avait été astiquée de fond en comble et brillait comme un sou neuf. Marvel portait sa plus belle robe de sorcier et Shamee et Abigail elles-mêmes étaient joliment vêtues. Elles avaient reçu en présent de Michael Fuller, le père de Shamee deux belles robes chacune pour pouvoir se montrer présentables pendant les visites des invités qu’il conviait chaque jour à déjeuner ou à dîner.

Quand on frappa à la porte et que celle-ci s’ouvrit, Shamee ne put d’abord voir à quoi l’invité ressemblait car son père le lui masquait. Comme c’était l’usage, son père, non sans une certaine fierté, commença par présenter Marvel, en ajoutant d’une voix teintée de fierté qu’il s’apprêtait à entrer en dernière année à Poudlard. Puis, il présenta son épouse sans s’attarder beaucoup sur elle. Enfin, il se tourna vers Shamee. Quand il la présenta, son ton marquait la plus froide indifférence. Mais Shamee savait quoi faire. Elle s’avança et s’inclina avec respect.

« Bonjour, Monsieur Myu. Je suis ravie de faire votre connaissance. »

Quelques jours plus tôt la mère de Clément avait été contacté par un homme étrange selon ses dire qui tenait absolument à marier sa fille . C'était étrange car le mariage arrangé avait semble t-il disparu depuis des décennies voire des siècles. Comme quoi il existait encore des familles qui pratiquaient cette tradition barbare . L'idée qu'une fille rencontre un homme juste pour l'épouser ne plaisait pas du tout à Clément, pourquoi ce serait aux parents de décider pour ses enfants ? De plus si elle est en âge de se marier, elle était aussi capable de choisir un fiancé digne de ce nom.
Le nom de la jeune fille ne lui disait rien, mais il voulait quand même aller à ce rendez vous, peut être réussirait-il à résonner les parents, encore que, au moins il voulait essayer .

Il s'était levé tôt ce matin là, il voulait au moins avoir l'air présentable, il se coiffa, du moins essaya car on ne voyait pas grande différence avant et après le brossage de cheveux. Recommença puis au bout de 3 fois il se dit que ses cheveux seraient très bien comme ça ! Puis qui irait lui faire la réflexion que ses cheveux sont un peu décoiffé ? Il passa à la douche puis s'habilla, il opta pour un costume 3 pièces, blanc et bleu. Autant faire le plus sérieux possible. Il se regarda une dernière fois dans le miroir puis sortit de sa maison .

Après près de 20 min il arriva chez la jeune fille, il regarda autour de lui avant de frapper à la porte, le quartier avait l'air calme . Il entendit des pas et la portes fut enfin ouverte . Il fut accueillit par le père de la jeune demoiselle, puis sa femme, puis un jeune homme . Clément se demanda un instant si il allait lui présenter toute la rue, il montra un intérêt poli à Marvel, avec un petit sourire. Puis vint au tour de Shamee :

- Enchanté de même !

Il avait la drôle d'impression d'être épier par quelques paires d'yeux, c'était quelques peu déroutant, il ne savait pas trop quoi faire, il pouvait toujours se présenter mais la présentation avait été déjà faite quelques secondes plus tôt, hum un compliment , devant le père de Shamee .
Il jeta un coup d’œil dans le salon , tout brillait et scintillait, ils avaient du mettre des heures à arranger leur maison :

- Vous avez une très jolie maison !

Il sourit à la jeune fille, puis observa les parents de celle ci, il n'était pas super à l'aise , qu'est ce qu'il faillait dire ou faire dans cette situation ?

Quand l’homme lui répondit en la regardant dans les yeux sans ciller, Shamee y lut un respect et un intérêt qui dépassaient tout ce qu’elle avait pu voir dans les yeux des gens qui avaient précédé celui-là. Il ne ressemblait pas aux autres et elle ne savait pas très bien comment elle devait s’y prendre avec lui. Elle décida qu’il valait mieux se conformer à ce dont elle avait l’habitude. Elle baissa donc à nouveau les yeux l’écoutant complimenter la beauté de la maison. Elle s’en sentie flattée.

Néanmoins, ce ne fut pas elle qui répondit à la remarque de Clément. Comme d’habitude, son père prit la parole à sa place. Il remercia Clément pour le compliment, arguant que Shamee était une excellente ménagère qui savait prendre soin d’une maison. Il avait ajouté qu’elle avait activement participé à la préparation du repas qu’ils allaient déguster. Shamee était très étonnée des compliments que son père lui faisait et elle savait qu’il n’y avait plus qu’une chose à faire. Elle tourna la tête vers son père et lui fit un signe.

« Merci, Père. »

L’instant d’après, Clément fut invité à prendre l’apéritif au salon. Pour tout remerciement à son comportement, son père lui intima de servir à boire à son invité. Quand Abigail et elle apportèrent les verres et les biscuits apéritifs, Marvel était déjà en train de bassiner leur invité avec son stage au Ministère de la Magie dans le département de la Justice Magique. Shamee avait été lassée d’en entendre parler après une semaine de vacances et elle se demanda si Clément était véritablement intéressé ou s’il écoutait par politesse.

Quand elle put enfin s’asseoir et déguster un cocktail léger, elle sentit un léger malaise car Marvel avait enfin cessé ses explications et ni elle ni Abigail ne se seraient permises de prendre la parole sans en avoir reçu la permission expresse de Michael. Ce fut lui qui finit par prendre la parole en demandant à Clément ce qu’il faisait dans la vie. Shamee tourna la tête vers leur invité avec un intérêt certain. La réponse lui apparaissait aussi intéressante, peut-être même davantage qu’à son père.

Clément était un peu dépassé là, pourquoi son père faisait la "pub" de sa fille, et pourquoi il avait l'impression d'être dans un film moldu des années 20? non qu'il eu déjà vu un tel film mais c'était l'idée qu'il s'en faisait . Son regard passa du père à Shamee et inversement . Il alla dans le salon et s'assit sur un canapé, on se serait cru dans une brochure de magasine d'ameublement, tout était si parfait, les tapis étaient parallèles au bord du canapé, pas un plis qui dépassait .

- Qui est le décorateur ou décoratrice ? c'est vous Shamee?

Fit-il dans un sourire en espérant que celle ci réponde et non son père . Il croqua dans un biscuit tout en écoutant d'une oreille discrète le jeune frère de sa future fiancé, il lui sourit, il lui rappelait un peu sa jeune sœur : toujours en train de parler, en même temps il pouvait comprendre une telle fierté, il se rappelait de son stage, moins prestigieux certes, mais tout son quartier avait été au courant . Celui ci eut fini de raconter son stage, Clément repris un gateau, qu'il croqua à pleine dent et tourna la tête vers le le père de Shamee, il voulait savoir ce qu'il faisait dans la vie :

- Je suis un journaliste à la gazette du sorcier, je fais quelques reportages, et vous Shamee?

Comment faire pour que la jeune fille puisse enfin parler ? Il était comme un animal de laboratoire observé et décortiqué sous toutes les coutures, il s'adressa aux parents :

- Croyez vous que le mariage arrangé soit une bonne chose? pourquoi ne pas la laisser tomber amoureuse d'un jeune homme et qu'elle se marie ensuite?

Peut être se montra-il un peu insolent mais cette question le taraudais depuis un certain temps, et répondre à des questions sous le regard de toute la famille le mettait quelque peu mal à l'aise, puis il ne trouvait tout simplement cette situation un peu immorale, certes cela se faisait à une certaine époque mais celle-ci est révolu. Il regarda droit dans les yeux Shamee :

- Tu mérite bien mieux que de te marier au premier venu, sans même le connaitre avant, je trouve ça un peu triste.

Il lui sourit grandement avant de reporter son regard sur les parents de la jeune fille .

Quand Clément lui posa directement une question dont Shamee ignorait d’il plaisantait ou s’il était sérieux, elle baissa timidement les yeux, sourit légèrement et rougit, ne sachant que répondre. Personne ne répondit à ce que le jeune homme avait dit avant qu’il ne soit invité à s’installer pour l’apéritif. Tout le monde semblait avoir pris ce qu’il avait dit pour une simple plaisanterie. Shamee espérait simplement que leur invité ne s’offusquerait pas que sa remarque n’ait pas été relevée.

Pendant qu’ils prenaient l’apéritif, Clément leur apprit qu’il était journaliste à la Gazette du Sorcier. Shamee était très intéressée par ce domaine de travail. Clément devait sûrement être au courant des dernières nouvelles du monde de la magie. Shamee savait que ça ne la concernait pas en tant que femme mais le jour où elle serait maman, elle serait tellement soulagée si elle pouvait surveiller de près les évènements qui pourraient les mettre en danger ou leur créer des problèmes.

Ensuite, Clément l’interrogea. Il ne devait pas connaître les principes d’éducation de son père. Autrement, il ne lui aurait pas posé la question. Ou alors, c’était un piège et il essayait de la tester. Shamee n’avait aucun moyen de savoir ce qu’il pensait réellement et elle n’avait qu’une option, agir comme elle devait le faire, comme son père lui aurait demandé de le faire, avec une réponse convenable qui montrerait qu’elle était une femme responsable qui savait ce qu’elle avait à faire.

« J’ai interrompu mes études à la sortie de Poudlard. Actuellement, j’aide ma mère à prendre soin de sa maison en prévision du jour où je me marierai. »

Une fois sa tirade déclamée, Shamee baissa légèrement le regard, percevant celui approbateur de son père. Elle lui avait fait honneur en répondant comme elle se devait de le faire. Apparemment, sa réponse avait quelque peu gêné Clément. Il fallait croire qu’il n’avait pas tellement l’habitude de l’éducation des Fuller. Shamee vit son père pincer les lèvres quand Clément se mit à parler de son mariage. Alors quand il l’interrogea, Shamee décida de répondre à nouveau comme on le lui avait appris.

« En tant que femme, je ne suis pas assez maîtresse de moi pour choisir un époux de façon logique. Mon père me mariera à un homme qui pourra apporter des choses à la famille et qui saura prendre soin de moi et des enfants que je lui donnerai. Je n’en demande pas plus. De toute façon, je n’ai jamais connu un homme assez bien pour éprouver quoi que ce fût à son égard. »

Clément se demandait vraiment dans quel genre de maison il était tombé, à force de lui répéter qu'une femme ne servait à tenir une maison, elle avait fini par le croire, il ne savait réagir face à ces propos, il fit donc un sourire timide . Il vit que Shamee avait baisser le regard, peut être de la timidité mais il avait des doutes à ce sujet   . Qu'est ce qu'il pouvait dire face à de tel propos ? Il se passa une main dans ses cheveux pour se donner une contenance . Il s'imaginait déjà sa vie une fois marié, ce serait d'un triste, s'occuper d'une maison c'est pas une vie à part entière . Elle avait vraiment été endoctriné .

Un biscuit plus tard, il écouta attentivement ses propos, on aurai dit qu'elle avait appris par cœur ce discours et réciter à qui veut l'entendre :

- De nos jour, une femme peut travailler et le soir s'occuper de ses enfants et de la maison, et les hommes peuvent même aider pour que ça aille plus vite et que ça fasse moins de travaille à la mère de famille .

Fit-il dans un sourire . Jamais il n'avait vu sa mère se tué à la tache, son père l'aidait beaucoup et après lui et ses frères et sœur quand ils ont été en âge d'aider . Et jamais malgré leur sang pure ils avaient été élevé dans cette perspective . Il n'arrivait pas à se faire à cette idée. De plus il pensais que tout cela était désuet de nos jour, mais comme quoi cela existe toujours . Il se demanda si le jeune frère aura le droit à un mariage arrangé ou si il serait libre de choisir sa future femme ? il penchait pour la deuxième option , dans ce genre de famille les garçons étaient considéré comme des rois .

- Et quel serait votre style d'homme ? même à Poudlard vous avez pas connu d'amourette d'adolescent?

Il se montrait peut être indiscret, il était tellement étonné qu'il en avait oublié la présence de la famille autour d'eux à les épier, il se tourna vers le père de Shamee :

- Mes parents m'ont parler de votre bibliothèque, elle serait très réputer selon leur dire .

Il souriait toujours, essayant de paraître le plus à l'aise possible . Il était sur que sans ses idées toute faites dans sa tête la jeune fille trouverais un fiancé , bon il aurai surement pas plus à ses parents mais après tout ce n'est pas eux qui se marient .

Clément avait des idées bien curieuses sur les choses pour un homme provenant d’une famille de sorciers, selon Shamee. Mais alors qu’il parlait d’une femme qui travaille et qui s’occupe de la maison et des enfants le soir, elle ne put s’empêcher de songer à un cabinet de Soins aux Créatures Magiques de compagnie, ouvert dans une pièce à-côté de sa Maison qui lui permettrait d’avoir un œil sur son foyer et de s’adonner à sa passion pour ces créatures. Son professeur à Poudlard lui avait bien fait comprendre, quand Shamee avait parlé de son avenir, qu’elle gâchait là un précieux talent.

Elle ne répondit pas, son père s’en chargeant en arguant que sa fille avait plus de chance de trouver un homme respectable et respectueux par l’entremise de sa famille qui avait de l’expérience en matière de contacts humains, et que laisser une chose telle qu’un mariage entre ses mains lui assureraient de tomber sur un dangereux psychopathe qui finirait par lui donner une vie de peur et de misère. Il conclut sa tirade en blâmant l’innocence et la naïveté des jeunes gens actuellement.

Clément ne semblait pas du tout approuver ce qu’il entendait et quand il se tourna vers Shamee, cette dernière espéra qu’il était sur le point de changer de sujet et qu’elle pourrait penser à autre chose qu’aux conditions dans lesquelles elle vivait. Comme ça avait été régulièrement le cas depuis sa venue au monde, son vœu ne se réalisa pas. Clément l’interrogea sur le type d’homme qu’elle voudrait, et également sur les amourettes qu’elle aurait pu avoir à Poudlard.

« Comme je vous l’ai dit, Monsieur Myu, je n’ai eu aucune relation personnelle avec un garçon. Ne les connaissant que comme des camarades, ni plus ni moins, je n’aurais pu développer ce genre de relation avec l’un d’eux. Maintenant, s’il m’appartenait de choisir, je crois que je préférerais être sûre de la personne que j’épouserais, un homme fiable et responsable qui ne risquerait pas de se détourner un jour de ses devoirs familiaux en me laissant seule avec nos enfants. Et je dois bien reconnaître que mon père est assez à même de savoir quel homme pourrait remplir ces qualités. »

A nouveau, il ne lui fallut qu’un regard en biais pour savoir que son père était satisfait d’elle. Elle avait dit et fait exactement ce qu’il avait espéré. Clément abandonna le sujet du mariage arrangé de Shamee pour évoquer la bibliothèque familiale. Cet intérêt sembla plaire au père de Shamee qui l’invita à y emmener le jeune homme, probablement convaincu que celui-ci ne cherchait qu’un moyen d’être seul un instant avec la fille qu’il projetait d’épouser.

« Oui, Père. Veuillez me suivre, Monsieur Myu. »

Shamee entraîna donc le jeune homme vers cette pièce qu’elle adorait, remplie d’ouvrages divers sur tant de sujets différents. Elle se tourna vers le jeune homme en souriant un peu timidement, ne sachant que dire, que faire.

Clément écouta avec attention la réponse du père de Shamee, ça l'aurais étonné que ce dernier n'intervienne pas . Mais quelle vision de sa fille ? Ce n'était plus un enfant, il était sur qu'elle aurai pu trouver un fiancé digne de ce nom, tous les jeunes hommes n'étaient pas des psychopathes. Il ne répondit rien mais cela devait se lire sur son visage qu'il ne partageais pas l'avis du père de Shamee . Il croqua de nouveau un biscuit histoire de cacher son malaise .
Il se dit que si il [le père] le mariait à lui, il ferai en sorte d'enlever ce genre d'idées de la tête de la jeune fille, c'est pas croyable. Il a franchit une faille dans l'espace temps en entrant dans cette maison . Il hésita à demander la date du jour, mais on l'aurait pris à coups sur pour un fou . Il regarda autour de lui cherchant un calendrier ou un journal qui pourrait lui confirmer que l'on avait pas changé d'époque, mais n'en trouva pas .

Il reporta son regard sur la jeune fille, et écouta attentivement sa réponse :

- La plus à même de choisir avec qui vous allez vivre c'est vous et non votre père, il n'a pas forcement les même goûts, et de toute façon au résultat c'est vous qu'allez passer votre vie avec le jeune homme et non votre père . Enfin après chaque famille à ses traditions mais celle là concerne votre avenir .

Fit-il dans un sourire, il pris un autre biscuit avant de se lever pour suivre Shamee, il faillait vraiment qu'il lui dise qu'elle pouvait l'appeler par son prénom, il avait à chaque fois l'impression de prendre 10 ans . Il la suivit jusqu’à la bibliothèque, leur maison semblait immense, ils y arrivèrent enfin . Il regarda autour de lui, il y avait des centaines voire des milliers de livres, parchemins en tout genre sur les étagères .

- C'est magnifique ici !

Ils étaient enfin libérés des parents de Shamee, il la regarda, elle semblait un peu intimidé, en même temps avec un père comme le sien ...

- Vous venez souvent dans la bibliothèque ? si on en avait une comme ça chez nous, à coup sur j'y serais jour et nuit !

Fit-il en riant, il faillait bien détendre l'atmosphère . A Poudlard il aimait errer dans la bibliothèque, bon c'était souvent pour draguer mais c'est une activité comme une autre . Il se tourna vers elle tout en souriant, il voulait avoir l'air rassurant  :

- Alors vous avez vu beaucoup d'autres prétendants?  

Il était curieux de voir quel était la vision de l'homme idéal de son père .

Contrairement à ce que ses parents avaient toujours dit à Shamee, Clément ne semblait pas persuadé qu’il fallait guider les enfants, et plus important encore, les filles, à trouver un homme respectueux et honnête et il pensait qu’elles étaient mieux avisées de choisir elles-mêmes. En attendant, si Shamee avait dû choisir parmi tous ses prétendants, elle aurait sûrement choisi Clément. C’était le seul homme à être vraiment gentil avec elle depuis qu’elle était sortie de Poudlard.

Elle osa lui accorder un sourire alors qu’ils marchaient vers la bibliothèque. Le sourire fut timide, fragile, et il ne tint pas plus de quelques secondes. Mais il était tout-de-même là. Le regard de son prétendant lorsqu’ils parvinrent à la bibliothèque la combla de joie. Elle retrouvait dans ce regard le reflet de sa propre émotion liée à ce lieu. Ce lieu qu’elle n’avait pas eu le droit de fréquenter à son aise avant d’être entrée à Poudlard. Ensuite, elle avait obtenu l’autorisation de venir quand elle le souhaitait afin de pouvoir être la meilleure à Poudlard. Son père n’aurait pas toléré moins.

Clément semblait comprendre l’engouement qu’on pouvait avoir pour un lieu tel que celui-ci. Shamee le comprit quand il lui demanda si elle souvent ici. La jeune fille y aurait passé tout son temps si elle avait pu. Mais maintenant qu’elle avait fini ses études, elle n’avait plus de raison pour conserver la permission de son père. S’il ne la lui avait pas enlevée, il pouvait le faire n’importe quand. Il était donc hors de question que Shamee ne s’y rende avant d’avoir fini toutes ses tâches. Ce à quoi elle s’appliquait avec soin. Ses yeux brillèrent d’une lueur qu’on n’y voyait presque jamais quand elle répondit.

« J’aime beaucoup cet endroit. Il est si apaisant. J’y viens dès que j’ai terminé toutes les tâches de la maison. Mais je ne peux pas y rester longtemps, bien entendu, parce que je me couche à heures raisonnables. Je suis contente que vous l’aimiez aussi. »

Elle n’ajouta pas que son plus grand bonheur en l’occurrence était l’espoir que ce plaisir lui offrait, l’espoir que si elle se mariait avec lui, sa future maison en comporterait une elle aussi. Elle ignorait combien de temps elle pourrait y passer, mais il semblait que son futur mari serait alors moins exigeant que son père et qu’elle aurait sans doute davantage de temps à consacrer à ce qu’elle aimait. Cet espoir qui lui réchauffait le cœur rendait son teint plus vif et ses joues plus colorées. Sans qu’elle sans rende vraiment compte, il la métamorphosait.

Néanmoins, sa gêne et sa timidité revinrent au galop quand Clément lui parla des prétendants qu’elle avait déjà rencontrés. Quelque chose en elle l’amenait à songer que Clément posait cette question dans le but de savoir combien il avait de rivaux et que c’était encourageant, mais elle refusait de s’adonner à trop d’espoirs de peur d’être déçue. Le petit écart de conduite qu’elle s’était déjà permis l’avait terrifiée. Elle savait qu’elle aurait du mal à changer avant d’être réellement et concrètement mariée à Clément Myu.

« Quelques uns, en fait… Mais Père a des priorités. Il préfèrerait un homme de sang pur. Mère est Née-Moldue et c’est déjà un peu trop pour lui. Elle a eu pour elle d’avoir été élevée comme il le souhaitait mais il aurait préféré qu’elle fût de sang pur. »

Shamee savait qu’il fallait éviter de parler du statut du sang de sa famille à ses prétendants, afin qu’ils ne la fuient pas à cause de cela, mais elle pressentait que Clément ne s’en préoccupait pas. Par ailleurs, cet aveu représentait également un léger encouragement le concernant car il avait le statut de sang idéal. Shamee, quitte à ne pas choisir son mari, préférait autant quelqu’un de gentil à tous ceux qu’elle avait déjà pu rencontrer, hautain et méprisants, ou condescendants et plein d’une pitié un peu moqueuse.

Clément regardait les livres sur les étagères tout en marchant lentement le long de ces dernières . Puis il revint vers Shamee, elle semblait un peu plus à l'aise que dans le salon, son père devait l'étouffer même si elle n'en était pas consciente . Elle avait même les yeux qui brillent, elle semblait vraiment beaucoup apprécier cet endroit, en même temps il la comprenait . En plus ce lieu était calme et serein, parfait pour étudier .

- ça doit être vraiment agréable, dans ma maison d'enfance on avait une petite bibliothèque mais c'est rien comparé à celle ci . Qu'est ce que vous appelez heure raisonnable ? Vous vous rappelez de celle de Poudlard ?elle était magnifique aussi !

Il regarda les fauteuils ils avaient l'air confortables, peut être trop, on risquait de s'endormir dedans, il manquait un feu de cheminé et on se serait cru dans une bibliothèque tout droit sortit d'un film. Il continua de sourire, peut être hériteraient-ils de cette maison ? Mais revenons à nos moutons . Shamee devenait de plus en plus bavarde ce qui était un bon point, cela voulait dire qu'elle se détendait .


- Les sangs pures sont rares de nos jour, et souvent assez arrogant . Enfin d'après ceux que j'ai pu rencontrer . Je me demande pourquoi accorde tant d'importance a fait d'être sang pure ou non .  

Il lui souriait toujours, il se demandait quel tête pouvait bien avoir les autres prétendants, il regarda les tableaux tout autour d'eux, puis lui demanda :

- Quel sont vos fleur préférés ?

Tous les jeunes hommes se doivent d'offrir des fleurs aux jeunes filles, c'est tout du moins ce que lui ont appris ses parents, et être attentionné aussi . Même si la question paraissait sortit de nul part. Lui adorait particulièrement les roses, et de toutes les couleurs, sauf les jaunes, car en général quand on en recevait c'était plutôt mauvais signe . Il avait tant de choses à apprendre sur la jeune fille, il ne concevait pas un mariage sans connaitre un minimum ses goûts . Même si niveau mariage il n'avait aucune expérience .

- Vous allez voir, ce mariage arrangé sera le plus beau que l'on puisse imaginer .

Il s'imaginait déjà qu'ils allaient arriver dans un carrosse tiré par des Colombes, et des violoniste jouant des airs romantiques, toutes les familles les attendant à l'entrée de l'église.