In The Dark Forest - Katy Adams

Maria dévala les escaliers des dortoirs quatre à quatre, et déboucha dans sa salle commune. Bien que les conversations en cours s'étaient stoppées net et que tous les regards avides et curieux la fixaient, la jeune adolescente ne se démonta pas, et passa en coup de vent. Comme à son habitude, elle claqua la porte derrière elle, laissant une petite foule d'étudiants ahuris.
Avec son allure, Maria ne tarda pas à se retrouver dehors? Loin de l'odeur chaude et oppressante du château. En effet, la rouge et or ne se sentait pas dans un état normal depuis la veille au soir, et était d'une humeur exécrable. Pourquoi? Elle ne le savait pas... ou ne voulait pas le savoir.
Elle avait préféré laisser son chat dans la salle commune, qui dormait sans doute paisiblement à l'heure qu'il est.
Maria courut pour descendre la petite colline qui menait à la cabane du garde-chasse. En bas, elle se laissa tomber dans l'herbe. La jeune fille n'avait pas encore réalisé ce qui venait de se passer.
Elle se releva. Son genou était égratigné, sa joue verdâtre. Mais ça ne lui suffisait pas. Elle courut encore, son souffle était haletant, son front plein de sueur. Elle courait encore. Bientôt, les arbres de la Forêt Interdite se dressaient devant elle, grands, fières, impressionnants, effrayants, et menaçants.
Une partie de Maria lui disait de s'arrêter, de ne pas franchir la limite, mais l'autre, plus profonde, plus noir, lui disait d'une voie angélique "Vient, dépasse-donc la limite, défoule-toi... Oh! et après tout, que risques-tu?..". Contraire à la voix de la raison, la Gryffondor qui jusqu'ici avaient les yeux bleus purs, signe d'apaisement, prit une grande inspiration en fermant les yeux. Quand elle les rouvrit, ils étaient noirs, et haineux, malsain.
Elle franchit la limite, pénétrant dans la vaste étendue d'arbres qu'étaient la forêt.
A l'intérieur, il faisait froid, mais Maria ne sentait pas cette fraîcheur... ou du moins pas comme une gêne, mais plutôt comme une douce enveloppe de bien-être.
Elle avançait, doucement, mais sûre d'elle, et s'enfonçait de plus en plus dans la Forêt.
Après une bonne heure de marche, Maria stoppa net. Elle avait froid, les nuages noircissaient dans le ciel, et l'orage s'approchait à vue d'oeil.
L'adolescente hurla de désespoir, avant de se laisser tomber lourdement sur le sol.
Comment avait-elle pu se mettre dans cette galère? Elle était là, malheureuse, triste, et paumée dans une Forêt pleine de créatures peut-être dangereuses et meurtrières...
Ses joues étaient humides, mouillées par l'eau du désespoir.
Ses yeux s'étaient apaisés, et radoucis. Elle était redevenue elle, mais il n'en restait pas moins qu'elle était perdue. Ce qui l'effrayait le plus, ce n'était pas d'être là, au beau milieu d'une immense forêt, c'était LUI.
Pour retrouver son chemin, elle n'avait pas beaucoup d'efforts à faire, car quand elle n'était pas les nuages, son sens de l'orientation marchait plutôt bien.
Elle s'en fichait pas mal des multiples espèces de cette Forêt, elle avait sa baguette... Et au pire,..?
Non, ce qui était en train de la détruire, et de la bouffer de l'intérieur, c'était cette peur, qui se transformait en haine profonde pour se camoufler.
La haine de ce qui venait d'atteindre son père.
La haine du cancer.

edit Maïlie : 545 mots

Katy avait vu Maria descendre à toute allure les escaliers menant au hall du château, alors que elle était encore plongée dans son livre d'aventures fantastiques. Il était passionnant, mais pas assez pour que la jeune fille ne se soucie pas des problèmes de son amie.

Alors dans un mouvement précipité, Katy rangea son livre dans son sac en bandoulière, et se précipita à la suite de son amie. Elle se surprit à penser que Maria devrait participer à des courses de rapidité, lorsque Katy perdit Maria de vue dans un groupe de jeunes sorciers.

- Poussez-vous s'il vous plait ! Supplia Katy

Le groupe d'adolescents fit un grand passage, se regroupant juste après que Katy les aient dépassés. Où était Maria ? Elle ne le savait absolument pas...

Mais une idée vint se loger dans sa tête, et n'écoutant que son intuition, elle couru à l’extérieur du château,
déjà essoufflée, elle s'autorisa une pose que quelques instants, le temps de retrouver ses esprits.

"Le soleil ne vas pas tarder à faire place entière à la lune" pensa-elle,
en regardant le ciel. Katy entendit un gémissement, et reconnu celui de Maria. Prise de cour elle s'élança à travers la colline qui menait à la Forêt Interdite...

Katy vit Maria qui venait de pénétrer dans la forêt.
"Mon dieux ! Combien de temps compte-elle courir à une telle allure ?" S'exclama-elle intérieurement.. La jeune sorcière avait perdu toute notion du temps et de l'espace lorsqu'elle rentra à son tour dans la sombre forêt.

- Lumos! Dit-elle en agitant sa baguette

C'était excitant et terrifiant à la fois. Katy essayait de faire le moins de bruit que possible, de peur de réveiller des créatures habitant cette forêt.

- Qui va là et que veux tu ?! S'exclama un centaure.

Pétrifiée de peur face au groupe de centaures qui se tenaient devant elle, Katy recula d'un pas et tomba, sur les fesses.. L'adolescente tremblait de toutes parts de son corps et lorsqu'elle se décida à s'adresser aux centaures, sa gorge ne laissa qu'un murmure en sortir :

- je m'appelle katy... je-je.. je suis à la recherche de mon amie qui s'est sauvée dans les bois...
- Parle fort humaine ! Lui répondit-il pratiquement en hurlant
- Bane, ce n'est qu'une pouline, calme-toi... Entendit-elle parler
- Je m'appelle Katy ! Réussit-elle à prononcer. Je recherche une amie qui s'est sauvée dans cette forêt, mais je l'ai perdue.
- Avance tout droit et pense à ton amie. Si tu y pense assez fort, la forêt te mènera à elle. Si ton esprit ne pense pas, tu restera perdue et, tu décédera probablement ici. Me dit le prénommé Bane.

Peu rassurée par les paroles du centaure, elle me leva, les salua de sa main tremblante et partit droit devant elle, pensant à son amie Maria. La sorcière était transie de froid, elle n'avait pas eu le temps de prendre sa cape d'hiver, et, "même si je retrouvais Maria, je suis presque sure que je pourrirais ici, de froid et de peur" pensa la jeune fille.

Cela faisait peut-être 2 heures ou même 5 que elle était partie du château ? Elle ne saurait le dire... En tout cas, peu de temps après sa rencontre avec les centaures, elle vit enfin son amie Maria. La jeune fille était adossée à un arbre, des larmes perlant au coins de ses yeux . Katy se précipita vers elle, et la serra dans ses bras. Katy ne saurait pas si le sourire de son amie était triste et malheureux ou rieur et joyeux comme d'habitude. En tous cas, elle était là avec son amie, et c'est tous ce qui comptait.

- On ne vas pas rester ici à moisir de froid quand même ! S'exclama Katy.

Le froid avait engourdit ses membres, mais elle aida quand même Maria à se lever. La jeune fille lui raconta sa rencontre avec les centaures, elle parlait et Maria, elle, écoutait d'une oreille attentive, mais sans répondre, ce qui ne dérangeait nullement Katy, tant que Maria était là...

edit Maïlie : 666 mots

Maria stoppa net ses pleurs. Quelqu'un était là, elle en était sûre. "Crac!". Une brindille qui craque. La jeune fille retrouve tout à coup toutes ses forces, c'est sans doute ce que l'on appelle "l'instinct de survie". Elle se relève, baguette sortie, sur ses gardes. Un peu plus loin en face d'elle se dresse une ombre, qui se rapproche, pour devenir silhouette... Pour révéler l'être de Katy. Maria pousse un soupir de soulagement, et se relaisse tomber. La rouge et or ne pleure plus. Elle en a envie, terriblement envie même, mais ça ne vient pas. Elle en veut à son amie de l'avoir trouvée: Maria est une personne trop fière pour montrer sa faiblesse, sauf à sa famille. Mais elle n'en peut plus, elle craque: les larmes coulent sur ses joues, les gouttent ruissellent sur son visage, pour tomber une à une sur le sol dure où elle se trouve.
Katy court vers son amie, et la serre contre elle. La Gryffondor se délivre complètement, les sanglots faisant sursauter son petit corps.
Sa meilleure amie la relève, et lui dit, d'un ton qui se veut enjouée:

- On ne vas pas rester ici à moisir de froid quand même !

Alors, la Poufsouffle se met à compter toutes ces péripéties à Maria. Celle-ci se contente de hocher frénétiquement la tête, le regard dans le vide.
D'après son récit, elle a d'abord vu des centaures, qui lui ont dit de penser très fort à Maria, afin de la retrouver, en bref, que la Forêt allait la mener à son amie... Et patati, et patata... Non, vraiment, Maria n'écoute pas. Ce n'est pas qu’elle néglige son amie, ou qu'elle s'en fiche: elle a mal. Très mal, même, à la réflexion. Mais comment expliquer l'inexplicable? Comment raconter la douleur, la peur et la maladie? Comment?.. Comme elle regrette la présence de son chat, comme elle aurait voulu la prendre, et la serrer dans ses bras!..
Ses yeux sont rougis par la fatigue, ses joues toujours humides, et ses lèvres gercées par le froid qui l'enveloppe. Maria redoute ce qui va se passer: Katy va l'interroger, lui poser des questions.. Maria ne veut pas répondre, ne rien dire, veut sombrer dans le silence.Elle sait pourtant pertinemment que cette étape est importante, cruciale: elle DOIT parler, pour se délivrer. Et son amie a le droit de savoir, de connaître la vérité...
Néanmoins, la jeune adolescente tente de retarder l’interrogatoire en gardant le silence. Maria n'a pas peur du silence, mais là, elle le trouve pesant, oppressant... La rouge et or jette un bref coup d’œil à Katy, et voir à sa tête qu'elle est en train de se demander dans sa tête: "J'aborde le sujet, ou je ne l'aborde pas...", "Je lui demande ce qu'elle faisait? Non, il ne vaut mieux... Rho et puis si! Je suis sa meilleure amie après tout!!... Ouais, mais en même temps..."... Maria, égoïste, laisse le silence demeurer.
Mais c'est sans doute sans compter sur Katy.

Katy se rendait bien compte que Maria n’était pas bien et qu’elle lui cachait des choses, mais si elle ne voulait rien dire, c’est qu’elle n’était pas prête. Le temps des secrets viendrait bien assez tôt. La jeune sorcière pris la main de Maria et la serra. Il fallait se dépêcher, on remarquerait tôt ou tard leur absence, et elles n’avaient nullement le droit de se promener, tard le soir dans la Forêt Interdite. Katy leva un peu plus haut sa baguette, afin d’éclairer un peu plus les alentours. Elles étaient pratiquement sorties, on pouvait déjà voir au loin un peu de lumière. Elles accélérèrent le pas, le froid les cernant. Katy commença à chanter, ne sachant pas de quoi parler. « When your dreams all fail and the ones we hail are the worst of all and the blood’s run stale » Bien que la forêt soit très effrayante, la jaune et noir avait plus froid qu’autre chose. Katy continuait à chanter. Elle n’était pas une as de la chanson, mais elle aimait beaucoup la musique, donc pourquoi s’en priver ? Les arbres qui les entouraient étaient si haut que l’on ne pouvait voir le ciel. Katy promenait son regard un peu partout, perdue dans ses pensées. Maria, elle, restait silencieuse, elle avait l’air de vouloir dire des choses, mais aucun son ne franchissaient ses lèvres. Katy se sentait si mal, elle ne savait pas quoi faire pour aider Maria, lui poser des questions ou tout simplement se taire ?.. Ca y est. Elles étaient sorties de la forêt. Le soleil avait déjà largement laissé place à la lune. « Nox ! » . La lumière que produisait la lune suffisait bien assez. Les deux filles se dirigèrent vers le château et entrèrent par la porte principale. Pas de professeurs ni de concierge en vue. Les tableaux se réveillèrent et lancèrent des regards noirs aux jeunes intruses, regards que leur renvoya Katy. Elle espérait qu’ils ne feraient pas de vacarme qui pourrait alerter les adultes des environs, et pire, alerter Peeve, l’esprit frappeur.

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