Ξ Sujet: PV | Cuz' baby now we got bad blood. Dim 22 Mar - 20:11
Maïlys Di Bartolomeo
Que pouvait bien faire Adam Crawford au Ministère de la Magie ? On pouvait se le demander en effet ! Surtout que, fidèle à lui-même, Adam était habillé d’un jean troué aux genoux, d’un débardeur noir avec une belle tête de mort grise trois fois trop grand pour lui et d’une chemise à carreaux rouge et noire ouverte. Ne parlons même pas des chaussures qu’il portait, s’il vous plait ! Adam Crawford n’avait clairement pas le look pour travailler au Ministère de la Magie, on était bien d’accord là-dessus. Heureusement pour lui -ou pour le Ministère- il ne travaillait pas là du tout. Alors certes, il était peut-être en train de squatter la fontaine qui était au milieu de l’atrium, mais ce n’était pas du tout parce qu’il bossait là. Et encore moins parce qu’on l’avait convoqué ! Adam vivait une petite vie tranquille. Depuis qu’il était sorti de l’école, s’il avait un peu erré au début, il travaillait maintenant depuis plusieurs années pour une salle de concert magique, tenue par Faith of Curty. Et tout se passait très bien pour lui, merci de vous en soucier.
S’il était au Ministère de la Magie à cette heure-ci donc, alors qu’il n’y travaillait pas et qu’il n’était pas convoqué -alors qu’il était presque midi- c’était tout simplement pour venir récupérer sa colocataire qui, elle, travaillait bel et bien au Ministère de la Magie. Laurell Heap, ancienne Serpentard complètement barrée, était la colocataire d’Adam depuis près de deux ans maintenant. Voire peut-être même un peu plus. Et ils s’étaient rapidement mis d’accord pour que le brun -quoi que maintenant blond, ça le prenait parfois, à changer de couleur comme ça- vienne chercher la brune quand celle-ci finissait soit à midi soit tard le soir et qu’Adam était là pour venir la chercher. Non pas que Londres n’était pas sûr, loin de là, mais pour au moins passer du temps entre coloc’. Ils allaient ensuite, la plupart du temps, chercher Linoah, mais encore fallait-il qu’elle daigne quitter sa faculté de médecine -ou la bibliothèque- pour pouvoir venir déjeuner avec eux ! Corey lui, était toujours partant, cela rendait les choses beaucoup moins chiantes qu’être juste à deux pour manger à midi.
Cependant, si Adam était venu chercher Laurell, il savait qu’il rencontrerait de vieilles connaissances de l’école également. Ou du moins qu’il y avait une forte probabilité pour que cela arrive. Et s’il y avait bien une personne qu’il n’avait pas réellement envie de voir en ce moment, malgré les forts sentiments qu’il éprouvait pour cette personne, il s’agissait bien de Maïlys Di Bartolomeo. La blonde italienne l’avait fait tourner en rond pendant pratiquement deux ans, jusqu’à ce que l’ancien Serpentard apprenne par sa colocataire qu’elle sortait avec son meilleur ami. Au début, Adam avait mal compris. Aux dernières nouvelles, le meilleur ami de Maïlys, c’était lui. Et de ce qu’il savait, il ne sortait absolument pas avec la blonde. Ce n'était pourtant pas l'envie qui lui manquait ! Bon, d’accord, il avait eut la tête ailleurs et n’avait pas réellement écouté Laurell quand elle le lui avait dit. Sinon il aurait vite compris qu’elle parlait de son meilleur ami à elle, et non pas à l’italienne. Cela dit, une fois l’information traitée, Adam avait été passablement énervé. Elle l’avait snobé et repoussé pendant presque deux ans pour, au final, sortir avec un mec qu’elle ne connaissait ni de Merlin ni de Salazar ?! Par Dumbledore, il la savait complètement barge parfois, mais à ce point ?! Non, quand même pas. Ou du moins, il avait pensé qu’elle avait plus de jugeote que cela. En tout cas, il espérait ne pas la voir, mais c’était un peu comme aller en forêt et espérer ne pas voir d’arbres… Complètement débile de sa part.
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Ξ Sujet: Re: PV | Cuz' baby now we got bad blood. Ven 27 Mar - 22:46
Maïlys Di Bartolomeo n'était plus la jeune fille mal dans sa peau et anxieuse, cachant ses insécurités derrière un masque de froideur et de condescendance qu'elle avait autrefois été. Oh, à n'en pas douter, l'Italienne restait une personne à l'aise vis-à-vis des privilèges dont elle avait bénéficié - et dont elle bénéficiait encore aujourd'hui -, et n'était pas exactement un rayon de soleil au jour le jour trop sourire donne l'air niais de toute façon. Mais quitter Poudlard lui avait clairement donné l'opportunité de sortir de sa coquille, et vivre enfin de manière plus sereine. Loin des pressions et tourmentes qui ponctuaient la vie d'une adolescente, elle se sentait enfin à sa place. Pas que travailler au Ministère soit entièrement différent de l'école: on pouvait y rencontrer le même genre de dynamiques. Personnages influents, jeux de pouvoir, rumeurs en tous genres... Même en grandissant, certaines choses ne changeaient pas. Mais elle était Maïlys Di Bartolomeo, et les guerres de territoire Game Of Thrones ne lui étaient pas inconnues. Elle aurait pu écrire un mémoire sur le sujet: Machiavel rencontre Gossip Girl, un truc édifiant. Un jour, peut-être. En attendant, elle se contenterait d'appliquer ses propres préceptes, histoire de gravir les échelons et gagner en responsabilités, puisque c'était bien ça, l'objectif final. Car s'il ne fallait garder qu'une des qualités définissant sa maison à Poudlard pour la caractériser, c'était l'ambition. Tremblez, pauvres mortels.
Si du côté professionnel, tout se déroulait donc comme sur des roulettes, sur le plan personnel, c'était un peu plus... Compliqué. Et embrouillé, ce que la blonde n'avait jamais supporté. Elle avait besoin que tout son petit monde soit organisé, étiqueté, rangé correctement. Tant que chaque chose avait sa place, les hippogriffes seraient bien gardés. Malheureusement, les hippogriffes avaient vraisemblablement décidé qu'il était temps de prendre leur liberté, ravageant tout sur leur passage. Maïlys Di Bartolomeo, poète. Après le mariage de sa cousine, Heaven - avec le ténébreux Raphaël Gibson -, son meilleur ami, Adam, lui avait déclaré avoir des sentiments pour elle. Quelle idée, aussi de l'inviter à être son cavalier pour un mariage. Ce n'était pas comme si elle avait été complètement surprise. Elle ne s'y était pas attendue non plus en fait si, quoi de plus normal ? *jet de cheveux*. Mais elle n'était pas tombée des nues. Parce qu'au fond, ce n'était pas comme si l'idée ne lui avait jamais traversé l'esprit. C'était Adam. Son meilleur ami, Adam, qu'elle connaissait depuis sa première année à Poudlard, qui la supportait même quand elle se montrait trop cassante, ou trop angoissée, qui se contentait de lever les yeux au ciel quand elle poussait un élève dans les escaliers lui reprochait son amour des tatouages, et qui, ironiquement, avait une peur bleue des aiguilles. Mais justement, c'était Adam. Répétez après moi ! Elle était incapable de prendre une telle décision sur un coup de tête, choisir de risquer leur amitié comme ça... C'était trop pour sa petite personne. Alors elle lui avait juste dit qu'elle ne pouvait pas, et depuis, leurs rapports n'étaient plus tout à fait les mêmes.
La vérité, c'était qu'elle était terrifiée à l'idée de le perdre - ce qu'elle avait peut-être réussi à accomplir au final -, mais surtout, le changement l'angoissait. Sortir avec Adam ? Ce serait prendre bien trop de risques, et Maïlys Di Bartolomeo ne prenait pas de risques. Néanmoins, même si elle était consciente que tout serait dès lors un peu différent, elle n'avait pas pensé que cela deviendrait aussi radical. Graduellement, elle avait commencé à voir de moins en moins le brun, et durant les six derniers mois, environ, elle avait l'impression de ne plus le voir du tout. Et ça la peinait profondément. Certes, il lui avait fallu un peu de temps pour s'ajuster à son annonce, et peut-être qu'elle avait légèrement paniqué. Elle s'était raccrochée à son travail, puis à ses vieux idéaux concernant le genre de vie qu'elle avait prévu de mener arrivée à ses 23 ans. Le genre d'appartement qu'elle se voyait avoir, le genre d'homme qu'elle se voyait fréquenter... En apparence, elle avait finalement atteint ses objectifs. Mais en apparence seulement. Un seul imbécile pseudo-rebelle au sourire charmeur c'est beau tant d'amour vous manque, et tout est dépeuplé.
Elle avait finalement pris un appartement à Londres, quittant du même coup la demeure familiale. La blonde avait brièvement hésité à proposer à Tomas de devenir son colocataire - officiel, cette fois-ci -, ne serait-ce que pour la rassurer un peu et ne pas se retrouver complètement seule. L'Allemand semblait enfin avoir retrouvé ses marques, et ses années de beuverie et de mauvaise humeur latente étaient derrière lui. Il était plutôt surprenant que dans ses heures les plus sombres, ce soit sur Maïlys, et sur Haven que le jeune homme ait pu se reposer - plutôt que sur sur sa cousine Cristal, Helena, ou Giada -, mais ça avait été le cas, et leur lien était désormais plus fort qu'il ne l'avait été autrefois. Seulement de là à vivre avec lui... Peut-être pas, non. Au fond, elle était bien plus tranquille, livrée à ses propres moyens. Pas de colocataire qui la rende chèvre, pas de comptes à rendre. Et puis, elle fréquentait plus ou moins un collègue du Ministère depuis plusieurs mois. Lui présenter un colocataire ronchon et envahissant n'avait rien de très glamour. Même vivre avec Elorah - qui était pourtant sa meilleure amie - lorsqu'elles étaient à Poudlard n'avait pas toujours été aisé. Mais l'élément à retenir dans tout ça, c'était bien le fait qu'elle sortait avec quelqu'un. Elle n'était pas amoureuse de Cameron - puisque c'était son nom - pour autant. Elle l'aimait beaucoup. Il venait de Serpentard, tout comme elle, et avait été préfet lorsqu'il était élève à Poudlard, deux années en dessous d'elle. Et il était loin d'être désagréable à regarder. Cameron était typiquement le genre de garçon qu'elle aurait pu présenter à sa famille sans se faire le moindre souci, ou se poser la moindre question. Elle s'entendait bien avec lui, ils n'avaient pas de problèmes, et pour l'instant, tout se déroulait à un rythme qui lui convenait parfaitement compris Adam ? Il ne faut pas la brusquer comme ça. C'était aussi simple que ça: il n'y avait rien de plus à dire.
Pour l'heure, elle avait d'ailleurs prévu de déjeuner avec le jeune homme. Travaillant à deux étages assez éloignés l'un de l'autre, ils s'étaient accordés pour se rejoindre dans l'Atrium, qui donnait accès à la sortie du Ministère. Le lieu avait connu bien des changements au cours des dix dernières années, entre l'ascension au pouvoir des mangemorts, puis la reconstruction, mais il était aujourd'hui un havre de tranquillité pour l'Italienne. Ayant terminé les tâches qu'elle avait prévu d'accomplir dans la matinée plus tôt que prévu, elle avait décidé de venir s'installer près de la fontaine, feuilleter un bouquin le temps que Cameron la rejoigne. Ce qu'elle n'avait pas envisagé, en revanche, c'était de devoir, une fois sortie de l'ascenseur, faire un bond impromptu sur le côté pour esquiver un sorcier ayant vraisemblablement perdu le contrôle de son Niffleur de compagnie, animal et propriétaire démarrant une course poursuite rocambolesque qui semblait vouloir s'achever une fois que la blonde serait morte écrasée sur leur passage. Fort heureusement, elle eut la rapidité et l'agilité nécessaires pour s'écarter de leur chemin. Malheureusement, elle ne vit pas qu'elle allait rentrer à son tour droit dans un jeune homme debout à proximité.
« Oula, je suis vraiment désolée... Je ne vous avais pas v-Adam ?! »Et là, elle mourut d'une crise cardiaque. Pendant quelques secondes, elle se contenta de regarder le brun, interloquée. Il faut dire qu'il était complètement incongru de voir son meilleur ami ici, au Ministère de la Magie, vêtu ainsi... C'était surréel. Cela étant, elle reprit tant bien que mal ses esprits, faisant un pas en arrière pour retrouver une distance correspondant à un espace personnel respectif convenable, s'époussetant machinalement. En l'espace d'une minute, elle avait failli périr attaquée par un Niffleur démoniaque elle vaut de l'or, c'est pour ça, et manqué de faire une syncope en posant les yeux sur son meilleur ami - même si elle se garda bien de laisser transparaître une chose pareille, la surprise, ça elle n'avait pas pu la contrôler, mais elle était à présent bien décidée à retrouver son masque de neutralité habituel. Pas question de le laisser constater son trouble -. « Hum, qu'est-ce que tu fais là ? » interrogea-t-elle d'un ton qui laissait percer une pointe de curiosité. L'idée qu'il soit venue la voir elle lui traversa bien l'esprit, mais elle n'avait pas pour habitude de se faire de faux espoirs. A tous les coups il venait voir une de ces gourdasses qu'il fréquentait et dont Elorah lui avait touché un mot, de toute façon. De l'amertume ? Où ça ? Et puis, quelque chose qui lui disait qu'il n'avait pas forcément envie de la rencontrer. Il ne fallait pas être devin pour réaliser que leurs rapports n'étaient pas au beau fixe, dernièrement, et ça n'était pas uniquement lié aux révélations qu'il lui avait faites deux ans plus tôt. « Tu vas bien ? » reprit-elle en réalisant qu'elle s'était montrée assez malpolie - elle ne se contentait pas de le bousculer, elle l'interrogeait immédiatement sur les raisons même de sa présence, sans s'encombrer de formalités. Certes, ils n'avaient pas l'habitude de s'encombrer de telles choses, mais beaucoup avait changé en deux ans. Leurs routines en faisaient tristement partie. -
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Ξ Sujet: Re: PV | Cuz' baby now we got bad blood. Dim 29 Mar - 20:48
Qu’est-ce qui pouvait bien retenir Laurell aussi longtemps ? Ce n’était pourtant pas la mort de prendre un ascenseur qui avançait tout seul jusqu’à l’atrium ! Franchement, elle pensait qu’Adam allait l’attendre jusqu’à trois heures de l’après-midi ou quoi ? C’était mal le connaître, il pouvait avoir un appétit d’ogre quand il le voulait ! En plus, il y avait tellement de monde à cette heure-ci que tout semblait sur le point d’imploser. La preuve en est qu’avant qu’il ne puisse faire un geste, on le percutait sans qu’il n’ai rien demandé.
« Vous ne pouvez pas f-Maïlys ? Génial… »
C’est ça mon gars, cache ta joie ! En réalité, poser son regard sur Maïlys lui faisait plaisir. L’italienne l’attirait toujours autant et il sentit son coeur manquer un battement. Malheureusement pour lui, si elle avait semblé aussi surprise que lui, elle ne semblait pas pour autant prête à lui sauter dans les bras et à lui déclarer son amour. Honnêtement, qu’est-ce qui clochait tant que cela chez eux ? Ils étaient fait l’un pour l’autre, ça crevait les yeux ! Ils se supportaient depuis des années sans jamais se quitter pour autant, et voilà que de simples sentiments venaient tout gâcher ? S’en était stupide, mais Adam était une vraie tête de mule, et techniquement, il avait fait le premier pas, la bombe était dans les mains de l’italienne depuis un certain temps maintenant !
« Je suis venu chercher Laurell pour manger… Tu sais, la meilleure amie de ton mec en toc ! »
Comme si elle se souciait vraiment de ce qu’il faisait là. Comme si, par un malheureux hasard, Adam aurait débarqué au Ministère pour lui chanter la sérénade. Non, jamais de la vie. Déjà, ce n’était pas son style, il avait fair un gros effort pour dire à la blonde clairement ce qu’il ressentait pour elle, si elle s’attendait à voir débarquer une fanfare, elle pouvait toujours rêver. Oh, Adam y avait bien pensé au début hein, genre lui faire un concert surprise à l’Oxygen, mais Maïlys s’était tellement comportée en garce -si si, n’ayons pas peur des mots !- qu’au final, il avait tout laissé tombé et avait été voir d’autres demoiselles, qui elles, ne rejetaient pas le brun-blond à cause de quelques (faux) tatouages et un style vestimentaire pour le moins décalé.
« Comme si t'en avais quelque chose à faire… Ca fait des mois qu’on ne se parle plus. Je peux te rappeler pourquoi si tu t’en souviens plus, mais je te connais par coeur, t’es loin d’avoir oublié un truc pareil… »
Rancunier, Adam ? Oui, un peu. Okay, beaucoup même, mais que voulez-vous, il s’était pris un vent -une tornade, un ouragan, comme vous voulez- de la part de la fille qu’il aimait, pas parce qu’elle ne l’aimait pas, mais parce qu’il n’avait pas la bonne étiquette. Parce qu’il était de ceux qui se foutaient pas mal du monde qui les entouraient, qui ne voulaient pas rentrer dans les cases qu’on leur avait préparé. Alors que Maïlys était totalement ce genre de personne. Il la connaissait bien, elle était sa meilleure amie. Il savait comment elle réagissait, comment elle vivait, comment elle compartimentait sa vie, comment chaque petit détail de cette dernière était classée. Il était sans aucun doute celui qui la comprenait le plus, et qui malgré toutes ses bizarreries la voulait telle qu’elle était. Il ne voulait pas la changer, il ne voulait pas la transformer à son image, il la voulait pour elle, avec toutes ses qualités et ses -bien plus nombreux- défauts. Sauf que la blonde en avait décidé autrement.
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Ξ Sujet: Re: PV | Cuz' baby now we got bad blood. Mar 7 Avr - 18:49
S'il y avait bien une chose que Maïlys n'avait pas prévue au programme du jour, c'était de presque littéralement tomber sur Adam Crawford au sein même du Ministère de la Magie. Bien sûr, elle était consciente que sa réaction suite à sa déclaration avait blessé le jeune homme, et qu'il lui en avait voulu pendant un temps. Mais l'Italienne était sincèrement convaincue (ou s'était sincèrement convaincue) qu'avec le temps, il comprendrait lui aussi que c'était la meilleure chose à faire. Pas qu'elle doutât de ses sentiments, Adam n'était pas particulièrement volage, il ne lui aurait pas fait de tels aveux après le mariage de sa cousine s'ils ne les avaient pas sincèrement pensés. Mais c'était juste... Ils joueraient trop gros. Il était son meilleur ami, et après avoir quitté Poudlard, Maïlys n'avait conservé qu'un cercle très restreint de proches. Il y avait sa famille, évidemment, parmi laquelle ses frères aînés, et ses cousins, puis ses amis les plus chers, à savoir Elorah, Adam et Jenson. Peu à peu elle s'était aussi pas mal rapprochée de Tomas, qu'elle connaissait de toute façon depuis des lustres pour ne pas dire qu'il sera bientôt sénile et ça s'arrêtait là. La liste était courte, et ça lui convenait très bien. Elle avait beau être entourée lorsqu'elle vivait au château, elle savait que c'était sur ces énergumènes là qu'elle pouvait réellement compter. Et Adam représentait tellement à ses yeux... Peut-être même trop. Tout chambouler comme il en avait émis l'hypothèse n'était donc pas une option.
Elle avait beau avoir conscience que le brun n'était certainement pas là pour elle (et non, aucune petite voix au fond d'elle ne l'avait espéré. C'était archi faux et diffamatoire. Non elle n'est pas folle), et qu'ils n'étaient toujours pas en bons termes - mais ils allaient y arriver, n'est-ce pas ? C'était juste une question de temps ou comment s'auto-persuader que tout va bien se passer. Une autobiographie par Maïlys Di Bartolomeo -, elle ne put s'empêcher d'être affectée par sa réaction. Jamais Adam n'avait réagi comme ça en la voyant elle auparavant. Elle se dit qu'il n'avait pas remarqué la lueur peinée ayant brièvement brillé dans ses yeux et que même si ça avait été le cas, il serait aisé - et logique - de la mettre sur le coup du choc - tant physique qu'émotionnel ! - qu'elle venait de subir en le heurtant. Elle retrouva ainsi bien vite une expression plus neutre - bien que sincèrement heureuse de le revoir, ça elle ne pouvait pas le cacher -, et interrogea le brun sur les raisons de sa présence au Ministère. Tu t'es fais arrêter c'est ça ? Avoue tout. Ton trafic de tatouages Malabar ne pouvait pas durer éternellement, Adam !
Laurell ? Laurell Heap ? Elle avait beau s'interdire d'être jalouse - ce qui n'était pas franchement efficace quand on voyait sa réaction lorsqu'Elorah évoquait une quelconque péronnelle rencontrée récemment par le brun non elle ne l'espionnait pas, n'exagérons rien ! - elle sentit son cœur se serrer brièvement. Elle savait qu'Adam vivait désormais avec les Heap, et qu'aux dernières nouvelles leur tribu comptait deux filles dont Laurell, avec qui l'Italienne échangeait volontiers des ragots en tous genres du temps de leur scolarité. Mais de là à ce qu'ils soient vraiment proches ? Bon allez Maïlys, on se requinque un peu et on fait usage de ces talents d'actrice qui se sont montrés si utiles par le passé. « Ah oui Laurell ! Il paraît qu'elle a la mononucléose. Moi je dis ça, je dis rien. Mais tu savais que c'était hautement contagieux ? Elle a encore dû choper un mec pas net à la sortie du Ministère. Alala cette Laurell ! Elle travaille au Département des Mystères il me semble ? » formula-t-elle avec autant de diplomatie qu'elle l'aurait fait si elle s'adressait à un haut dignitaire italien. Belle action de Di Bartolomeo ! Elle était bien consciente qu'Adam se montrait plutôt distant - elle le connaissait l'animal, depuis le temps ! - mais était bien décidée à continuer sur sa lancée. Certes, c'était bien trop civil pour être naturel, mais l'important c'était de se montrer convaincant, le reste viendrait tout seul. « Vous déjeunez souvent ensemble ? » reprit-elle poliment, justifiant intérieurement sa question par une simple curiosité amicale. Ils ne s'étaient pas vraiment parlés depuis des lustres, après tout. Elle avait bien le droit de s'informer ! Déni, son deuxième prénom c'est Déni.
Le brun - devenu blond ? - explosa soudainement lorsque l'Italienne lui demanda comment il allait, et son petit monde de déni parfaitement ordonné vînt s'écrouler à ses pieds. Seule option: la retraite stratégique. Une technique homologuée Serpentard. La voix teintée de reproche de son meilleur ami la fit tressaillir, sans compter les allusions à peine voilées à ce qui s'était passé deux ans plus tôt. Seulement, quelque chose dans les paroles du jeune homme la fit tiquer, et elle fronça les sourcils avec mécontentement. « Bien sûr que j'en ai quelque chose à faire, Adam, qu'est-ce que tu racontes ! Et tu n'es pas exactement très réceptif quand j'essaye d'entrer en contact avec toi non plus... » lui reprocha-t-elle doucement, avec bien moins de verve qu'elle ne l'aurait fait si elle n'avait pas craint qu'il explicite à haute voix les événements auxquels il avait tout juste fait allusion. Et puis, il était bien gentil mais elle avait quand même sa fierté. Sa culpabilité vis-à-vis de la détérioration de leurs rapports avait ses limites, et à partir d'un moment, elle n'allait pas non plus se démener si lui n'était pas prêt à lui pardonner. Elle s'était dit qu'ils avaient besoin de temps, ce qui semblait être la solution idéale, au final. Ça lui avait laissé l'occasion de rencontrer Cameron, et d'essayer d'oublier tout sentiment qu'elle pouvait éprouver pour Adam - ce qui semblait à présent bien futile étant donné la vitesse à laquelle son cœur s'était mis à battre depuis que l'ancien Serpentard était entré dans son champ de vision -. Néanmoins, à l'époque, ça semblait être une idée infaillible.
Certes, Adam ne rentrait pas dans le moule instigué par sa famille, et par la blonde elle-même. Mais ce n'était pas le souci sur lequel elle s'était le plus focalisée jusque là. Problèmes supplémentaires à l'horizon, woop woop ! Il n'était pas conventionnel, certes, mais c'était quelque chose qu'elle aimait chez lui, parce que c'était quelque chose qu'elle n'était pas. Bien sûr, il y avait certaines limites: elle ne s'accorderait sans doute jamais avec lui concernant ses tatouages - ou sa nouvelle couleur de cheveux, tant qu'elle y pensait non elle n'est pas chiante - mais on dit bien que les opposés s'attirent, non ? Et il y avait toujours eu quelque chose qui la ramenait vers Adam, quoiqu'il arrive. Seulement, elle n'était pas prête. C'était trop compliqué, et trop risqué, surtout lorsqu'elle n'était même pas sûre de ce qu'elle ressentait pour lui. Pourquoi ne pouvaient-ils pas se contenter d'être amis ? Elle pouvait sortir avec quelqu'un comme Cameron - pour qui elle n'aurait probablement jamais de sentiments amoureux, elle en était vaguement consciente mais ça n'était pas forcément un problème ? Pas de risque d'être blessée, comme ça - et garder Adam auprès d'elle en tant que meilleur ami, quoiqu'il arrive. C'était la situation idéale, elle le pensait sincèrement. Et elle avait vraiment pensé que c'était une réalité accessible. Avec un peu de temps, de réflexion de la part d'Adam, tout pourrait revenir à la normale.
Mais non, il avait fallu qu'il en décide autrement. « Ce qui s'est passé ne m'empêche en aucun cas de me soucier de toi. On est amis depuis plus de dix ans Adam, c'est trop bête de tout gâcher pour ça... » reprit-elle avec hésitation, ce qui était un comportement plus que rare chez elle. Mais toute cette situation constituait un territoire inconnu pour Maïlys, dans lequel elle n'était absolument pas à l'aise. Et c'était exactement la raison pour laquelle elle voulait s'en extraire aussi cliniquement que possible. Mais Adam refusait éternellement de se conformer aux règles. Il défiait toute raison et inévitablement, ça la mettait dans des situations ingérables. « Si tu me connaissais vraiment par cœur, tu ne dirais jamais des choses pareilles. Tu ne prétendrais pas que tu ne comptes pas à mes yeux. » termina-t-elle plus sèchement, retrouvant quelque peu de sa contenance habituelle. Là, elle se sentait sur son terrain. Tant qu'elle pouvait trouver des raisons de lui faire des reproches et d'éviter de nouvelles références à la situation à l'origine de toute cette histoire, elle pourrait s'en sortir. Pas question de perdre ses moyens devant lui. Elle n'avait pas une réputation de princesse des glaces à Poudlard pour rien, il était peut-être simplement temps de ressortir l'ancien surnom.
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Ξ Sujet: Re: PV | Cuz' baby now we got bad blood. Lun 8 Juin - 11:19
Sortir avec Laurell ? Non, cette idée n’avait jamais une seule fois traversé l’esprit d’Adam. Lauré était trop… Et bien trop Laurell pour lui. Elle était sur cool, il ne disait pas le contraire, mais entre Laurell et Maïlys, il y avait un monde -si ce n’est plus. Et même s’ils se taquinaient beaucoup, ce n’était absolument pas comparable au comportement qu’ils avaient eut, un jour, avec Maïlys. C’était… Bon enfant et surtout dans l’optique de bien casser les pieds à l’autre. Avec la blonde, tout avait été plus subtil, plus posé. Adam la faisait littéralement suer quand il s’y mettait -mais elle n’était pas en reste non plus, vous pensez bien- mais il y avait toujours eut quelque chose de plus bizarre entre les deux. Une proximité un peu étrange qui, au final, avait fait naître des sentiments dans le coeur du jeune homme -et que la blonde n’avait pas un seul instant hésité à écrabouiller, sale peste va !- Il savait que les deux filles se connaissaient, ce qui était un peu normal, quand on venait de la même maison et qu’on bossait au même endroit, mais il ne savait pas trop à quel degré elles s’appréciaient. Il faudrait qu’il pense à demander à Laurell -oui, Maïlys était en face de lui, il aurait pu lui demander direct, mais non, esprit de contradiction bonjour !-
« Ouais. Elle a toujours été bizarre de toute façon. »
Genre, elle s’était teinte en blonde du jour au lendemain. Adam l’avait déposée le matin même, l’avait vue en brune et lorsqu’il était rentrée à la colloc’ le soir, il était tombé sur une Laurell aussi blonde que les blés. Elle avait un sérieux grain -comment ça, il pouvait parler, il venait de faire exactement la même chose ?!- mais elle était sympa quand même. Et au moins, ils déliraient bien ensemble.
« Ouais. On va chercher sa cousine après. Y’a un super resto pas loin de son université c’est top. »
Lui proposer de les accompagner ? Non. Adam était rancunier, mine de rien, et s’il pouvait, ne serait-ce qu’un instant, la faire rager ou, éventuellement, la rendre un peu jalouse -imaginez un peu, Adam et non pas une, mais deux filles à ses côtés !- il n’allait pas cracher sur cette opportunité ! On parlait d’Adam enfin ! Rendre chèvre Maïlys Di Bartolomeo, c’était un peu son deuxième boulot ! -ou le premier, tout dépendait de la façon dont on voyait les choses.-
Il n’était donc « pas très réceptif ». Quelle bonne vanne ! Elle l’aurait été, elle, réceptive, s’il lui avait foutu, non pas un vent, mais carrément une tornade, après qu’elle lui ait avouer qu’elle avait des sentiments pour lui ? Certainement que non. Encore que, pour que cela arrive, Maïlys aurait certainement du avoir un sérieux coup sur la tête, mais soit. Si les rôles avaient été inversés, il n’était pas sûr qu’ellee aurait forcément mieux réagit que lui. Et voilà que maintenant, en plus de se faire la tête mutuellement, ils s’engueulaient comme un vieux couple devant le Ministère entier.
« Sérieux, Lys? Tu trouves ça bête ? Alors dis moi voir pourquoi c’est toi qui sort avec un mec que tu connais pas ? Juste parce qu’il est bien habillé et qu’il bosse au Ministère ? Parce que ça fait plaisir à tes parents ? Je paries qu’ils en ont rien à cirer tes parents ! On est plus au Moyen-Âge Lys. En plus, il est même pas Sang-Pur, tu foires ta théorie du mec parfait toute seule ! »
Dire qu’Adam n’aimait pas Cameron serait mentir. En fait, il ne le connaissait même pas. Du moins, pas vraiment. Il savait de qui il s’agissait, le connaissait de vue, et de ce que Laurell lui disait. Pour le reste, il restait l’infâme salopard qui lui avait piqué sa copine. Autant dire qu’ils ne seraient jamais amis, ça coulait de source.
Invité
Ξ Sujet: Re: PV | Cuz' baby now we got bad blood. Mar 21 Juil - 22:57
Pourquoi avait-il fallu qu'Adam complique tout ? Pourquoi ne pouvait-il jamais se contenter de laisser les choses telles qu'elles étaient, simples et conventionnelles, et gérables. Mais nooon, il avait fallu qu'il lui annonce avoir des sentiments pour elle, rendant impossible sa capacité pourtant indétrônable - mais pas surhumaine - de faire comme si de rien n'était, comme si elle n'était pas jalouse des gourdasses qui lui tournaient occasionnellement autour et qui disparaissaient dans de mystérieuses conditions une fois qu'il avait le dos tourné, et comme s'il n'avait pas toujours existé alchimie entre eux. Elle vivait très bien le déni. Elle s'y plaisait, même. Et d'accord, peut-être qu'elle se montrait entièrement injuste, et qu'Adam avait parfaitement le droit d'exprimer ses sentiments. Peut-être que c'était elle qui se montrait butée et immature. Mais le fait était qu'Adam ne pouvait pas l'entendre, parce qu'il s'agissait là de ses pensées et que si elle avait envie de se montrer complètement déraisonnable dans ses divagations après avoir eu le sentiment que son cœur s'était arrêté une fois qu'elle avait croisé le regard du blond, alors c'était son droit. Et personne ne lui arracherait ce droit, merci bien. Dramatiser ? Qui ça ?
Alors d'accord, Adam n'était pas venu pour la voir elle, ce n'était pas comme si elle s'était attendue à autre chose. Y avait-elle songé pendant une fraction de seconde ? Oui. Elle n'était pas enfoncée dans son déni à ce point. Comme quoi tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir ! Mais elle n'avait pas espéré quoi que ce soit. Elle n'arrivait pas au Ministère chaque matin, les yeux brillants, en attente d'une apparition inespérée de son meilleur ami. Ce n'était pas son genre, et elle était bien décidée à ce que ça ne le devienne jamais. Ce genre d'espérances, c'était un aveu de faiblesse clair et net. Pire, c'était la meilleure façon de voir ses espoirs anéantis, jonchant le sol comme une pluie de confettis. Pas d'attentes, pas de déception. Pas de cœur brisé. Jusque là, tout allait bien. Mais de là à ce qu'il vienne chercher une fille pour aller "manger" fais pas style Crawford, j'ai grillé ton petit jeu. il y avait tout un monde. Malgré son scepticisme, la blonde sut user de son ton le plus neutre possible pour obtenir davantage d'informations concernant cette entrevue. Des années entières passées à élaborer le parfait masque d'indifférence ne seraient pas ruinées aussi aisément. Malheureusement, Adam ne semblait toujours pas vouloir se montrer coopératif. Il avait beau effectivement répondre à la blonde, il se contentait clairement du strict minimum. A croire qu'on le taxait sur chaque mot prononcé. Savoir que Laurell était "bizarre" n'avançait ainsi pas grandement l'Italienne. Certes, c'était mieux que "elle est tellement géniale que je suis tombé amoureux d'elle et que j'ai complètement oublié pour quelle raison farfelue j'avais pu imaginer ressentir quoi que ce soit pour toi un jour" mais c'est tout. Néanmoins, elle devait reconnaître que les employés travaillant au Département des Mystères étaient réputés comme étant quelque peu bizarres. Ou du moins, ils arpentaient les couloirs les plus mythiques du Ministère, aussi ne pouvaient-ils qu'attiser la curiosité de leurs collègues. « Ah ? Je ne la connaissais pas assez bien pour pour pouvoir en juger. » fut la réponse pour laquelle elle opta finalement d'un air un brin pincé. Cette conversation s'annonçait périlleuse.
Au point où elle en était, Maïlys songea qu'elle ne perdait rien à tenter une autre approche. Et non, ce n'était pas de la jalousie mal placée. Ce n'était pas comme si elle cherchait à s'informer sur sa compétition. Elle sortait avec Cameron. Les affaires d'Adam n'étaient pas ses oignons. Certainement pas après avoir décliné ses avances et l'avoir visiblement blessé bien plus profondément qu'elle ne l'avait initialement prévu. Néanmoins, il restait son meilleur ami. Elle ne savait pas s'il la considérait encore comme telle - vu le silence quasi radio des six derniers moi et son attitude distante actuelle, elle avait tendance à commencer à douter - mais de son côté, ça n'avait pas changé. Et elle voulait juste s'assurer qu'il allait bien. Et savoir à quel point il était proche de Laurell. Pour les mêmes raisons. Farpaitement. Il lui apprit alors qu'ils rejoignaient la cousine de l'ex Serpentard DEUX filles Adam ? Deux ? Sérieusement ? et l'Italienne ne sut pas franchement quoi en penser. Elle était contente qu'Adam se soit formé un nouveau groupe d'amis proches avec qui traîner. Sincèrement. Bon bien sûr ça ne vaudrait jamais le merveilleux duo qu'elles formaient Elorah et elle, mais après tout rien n'est parfait. Accessoirement, ça signifiait aussi que le blond n'allait pas déjeuner en tête-à-tête avec Laurell, ce qui était une information bonne à prendre, supposait-elle. « Je vois ! C'est sympa en tout cas... Que vous soyez devenus proches, je veux dire, surtout étant donné que vous habitez ensemble et tout ça. » commenta-t-elle un peu maladroitement. Par les chaussettes bariolées de Merlin, c'était quoi, ça ? De l'amateurisme, voilà ce que c'était. On se ressaisit, Di Bartolomeo.
Mais décidément, la situation n'était pas faite pour s'améliorer. Au contraire. Ayant visiblement pris son mal en patience jusque là, Adam finit par craquer tel un barrage sous pression. Belle image ! A la limite, Maïlys préférait peut-être qu'il en soit ainsi. Se disputer avec Adam, elle en avait l'habitude. C'était familier. C'était ses silences et son air renfrogné qui la perturbaient. Le regard qu'il posait sur elle et qui n'avait rien de la chaleur qu'elle lui connaissait. Les reproches du blond la piquèrent néanmoins à vif, et bien que mal à l'aise quand il s'agissait d'évoquer ce qui s'était passé deux ans plus tôt, elle se sentit bien obligée de répliquer. Comment pouvait-il prétendre qu'elle ne se souciait pas de lui ? Comment osait-il rejeter toute la faute sur elle alors qu'il n'avait pas fait le moindre pas vers elle durant les six derniers mois ? Elle ne perdit pas de temps pour faire savoir ce qu'elle pensait de ses accusations à Adam, mais perdit nettement de sa superbe quand il évoqua Cameron. Et merde.
Elle blêmit, réalisant qu'Adam en savait en réalité plus qu'elle ne l'avait pensé. Il n'était pas prévu que les choses se déroulent de cette manière. Pas du tout. Sa relation avec Cameron était une chose à part. Quelque chose de privé, qui plus est. Et de visiblement inefficace, par-dessus le marché, parce que si elle avait découvert une chose ces derniers mois, c'était qu'il n'était pas aisé d'oublier qu'Adam Crawford lui avait déclaré avoir des sentiments pour elle. « Qu-quoi ? » Elle se mordit la lèvre, visiblement en proie à un grand dilemme. Elle ne lui fit pas l'affront de lui demander comment il était au courant, elle avait le sentiment que ça ne ferait qu'empirer les choses. Une chose était sûre, il aurait dû l'apprendre d'elle. Probablement. Evidemment. Mais elle n'était pas prête. Et voilà qu'encore une fois, elle se retrouvait face au fait accompli. Peut-être devrait-elle simplement prendre les jambes à son cou ? Ce serait ridicule, certes, mais moins oppressant que de vivre cette situation dans son intégralité. « Je le connais ! » répliqua-t-elle bravement, réalisant que c'était maintenant ou jamais. Si elle se renfermait comme une huître et le plantait là, qui sait quand ils se parleraient à nouveau ? « Et non, ça n'a rien à voir ! Ça n'a absolument rien à voir avec son sang, ou avec mes parents. C'est quelqu'un de bien. » se défendit-elle avec agacement. Et d'accord, sur le papier Cameron remplissait la majorité des critères du "parfait petit-ami selon Maïlys Di Bartolomeo circa 2004", ce qui n'était pas un tort. Mais la vérité était plus compliquée que ça, et l'Italienne se refusait à l'avouer à Adam. Parce que la raison pour laquelle elle pouvait sortir avec Cameron, mais pas avec Adam, c'était qu'elle n'avait rien à perdre en sortant avec Cameron. Elle ne l'aimait pas. Elle ne l'aimerait sûrement jamais. Et oui, ses parents apprécieraient sans doute que son petit-ami soit un employé du Ministère comme elle, propre sur lui et avec un avenir dans les hautes sphères devant lui. Si elle était honnête avec elle-même, elle admettrait que c'était quelque chose qui lui plaisait à elle aussi. Mais elle refusait de donner raison à Adam. Elle savait qu'ils ne vivaient plus au Moyen-Âge. Elle savait qu'elle ne connaissait pas Cameron aussi bien qu'elle connaissait Adam, et réciproquement. Elle en était consciente. Seulement ce qu'Adam refusait de comprendre, c'était qu'elle s'en fichait. Elle ne mettrait pas leur amitié en péril pour une histoire dont l'issue serait incertaine. « Et le fait que je sorte avec Cameron n'a aucun rapport avec notre relation. Tu changes complètement de sujet. Tu m'as manqué ces derniers mois Adam, et j'ai essayé de faire en sorte que ça redevienne comme avant mais ça ne marche pas... » admit-elle enfin avec frustration, passant une main dans ses mèches blond et détournant le regard des yeux du blond. Il ne voulait pas comprendre. C'était lui qui empêchait les choses de redevenir comme avant. Pas elle. Parce qu'il ne le voulait pas, et ça, c'était un problème.
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Ξ Sujet: Re: PV | Cuz' baby now we got bad blood. Dim 9 Aoû - 21:39
Si Maïlys pensait qu’Adam était assez bête pour lui dresser un profil détailler de Laurell, elle se mettait le doigt dans l’œil, jusqu’au coude et baguette incluse. Autant dire qu’il ne dirait rien de plus que l’évident. A savoir que Laurell était complètement frappée, mais sympa quand même. De toute façon, Adam était plus ou moins sûr qu’Elorah balançait plus qu’il ne l’imaginait sur son compte, donc Maïlys devait sans doute avoir toutes les informations croustillantes qu’elle voulait. Donc non, il n’allait sûrement pas cherché à rassurer Maïlys. Déjà, c’était elle qui lui avait fait du mal et lui avait foutu un vent, donc si elle s’en voulait, et bien tant mieux. Il n’y avait pas de raison pour que ce soit lui qui se prenne toujours tout dans la tronche. Déjà l’autre professeur de musique, il l’avait eut à l’œil et mauvaise, donc cette fois, s’il pouvait se venger, il le ferait. Non, pas du tout rancunier le petit !
Bien évidement, Adam affichait un énervement de façade. Enfin, presque. Bien sûr, il était énervé après Maïlys et ce n’était pas pour rien que ces six derniers mois, ils ne s’étaient presque pas vu. Ce n’était pas juste parce qu’ils avaient tous les deux un emploi du temps de Ministre, bien évidement que non. Mais s’il avait pu, et s’il l’avait voulu, surtout, Adam aurait vu la blonde plus que de raison. Sauf qu’il était rancunier et surtout, il était blessé dans son égo. Il avait cru, au mariage de la cousine de la blonde, que tout irait bien. Qu’il lui dirait ce qu’il ressentait et qu’ils vivraient une vraie et belle histoire d’amour. Et pourtant, Maïlys lui avait fait comprendre que cela n’arriverait pas. Parce forcément parce qu’elle ne l’aimait pas –encore qu’il n’était pas tout à fait sûr de ce point là, mais espérer n’avait en soi, jamais tué personne- mais parce qu’il ne collait pas à la liste longue d’au moins trois parchemins qu’elle avait dressé de points à respecter pour son petit ami et gendre parfait… Trop ceci, pas assez cela… Adam était l’image contraire de ce que Maïlys attendait de son petit ami. Et qu’il s’agisse d’Adam, qu’elle connaissait pourtant comme sa poche –ou presque- n’avait pas aidé. Alors oui, il l’avait eut mauvaise.
S’il avait entendu parlé de Cameron, et du fait qu’il sortait avec Maïlys Di Bartolomeo, ce n’était pas par la jeune femme elle-même. Pour cela, ils auraient du s’adresser la parole, ce qui, jusqu’à aujourd’hui n’avait pas été le cas pendant une demi-douzaine de mois, voire peut-être plus. Non, Adam l’avait tout d’abord appris de Laurell, qui lui avait dit que son meilleur ami sortait avec une amie du régisseur. Curieux, il avait demandé qui et la réponse l’avait laissé… Sur les fesses. Puis il avait asticoté Elorah pour que celle-ci crache le morceau. Nul doute, donc, que Maïlys avait eut des informations sur les demoiselles qu’Adam avait fréquenté, sérieusement ou non.
« Bien sûr que tu le connais ! Tiens, Quelle est sa couleur préférée ? Et la bouffe qu’il préfère ? T’en sais rien j’en suis sûr ! Il est juste là pour faire le beau à ton bras ! »
Adam, franchement méchant vis-à-vis d’un mec qui n’avait rien demandé ? Oui, mais que voulez vous, le pauvre petit avait été blessé au plus profond de son cœur et forcément, il l’avait mauvaise. Et de toute manière, les réactions de la blonde l’énervait de trop pour qu’il garde son calme et ne s’énerve pas.
« Ah, je t’ai manqué ? C’est nouveau ça ! Parce que si ça avait le cas, je pense que j’aurais eu un hibou, ou un coup de téléphone. Ah non, pardon, c’est trop moldu pour toi ça ! »
Et inévitablement, Adam s’en prenait également à la blonde. Plus qu’il ne le voulait et il le regretterait sûrement pas après. Mais si elle pensait pouvoir lui tenir tête, elle se trompait. Au final, leurs petites disputes du temps de Poudlard n’avaient jamais été bien loin, que celle-ci…
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Ξ Sujet: Re: PV | Cuz' baby now we got bad blood. Ven 14 Aoû - 21:42
Malgré l'usage de tactiques diverses - allant des questions basiques à des commentaires un peu plus insistants destinés à orienter la discussion dans le sens qu'elle l'entendait -, Maïlys ne parvînt pas à obtenir davantage d'informations concernant Laurell, ou même la colocation qu'avait rejoint Adam. Nope. Le jeune homme se montrait particulièrement opaque, et la blonde avait beau le connaître depuis plus de dix ans à présent ça ne la rajeunit pas, elle était incapable de déceler quoi que ce soit sur son visage. Et ça la rendait vraiment triste, de réaliser qu'au final, elle ne savait plus grand-chose de ce qu'était devenue la vie de son meilleur ami en dehors du fait qu'il va ramasser des tas de gourgandines Merlin sait où. Pire, il ne voulait même plus partager les détails de sa vie avec elle. Parce qu'elle l'avait blessé, qu'elle avait paniqué et qu'en somme, elle n'avait pas très bien géré la situation. Elle en était consciente avant bien sûr, mais en théorie seulement. Là elle ne pouvait rien faire d'autre que d'être frappée en plein visage figurativement, merci bien. Il ne faudrait pas abîmer son joli minois ! par cette réalité. Elle risquait bel et bien de perdre Adam.
Quand l'Italienne prit conscience qu'Adam était au courant pour Cameron, elle commença à mieux saisir l'ampleur de la situation. Jusque là, elle pensait qu'il lui en voulait pour sa réponse à sa déclaration, et sa gestion de leur relation suite à ça. Et dans une certaine mesure, pour leur manque de communication ces derniers mois - même si elle jugeait que sur ce coup-là, il était aussi responsable qu'elle. Elle avait essayé. Foi de Di Bartolomeo ! -. Mais ça allait finalement bien au-delà. Il lui en voulait parce qu'elle avait lui avait dit non à lui, mais avait dit oui à Cameron. Elle avait - à ses yeux, supposait-elle voilà elle est obligée de jouer aux devinettes maintenant ! - refusé de faire confiance à son meilleur ami de toujours, pour lui préférer quelqu'un venu un peu de nulle part. Ou du moins, du même endroit qu'eux - c'est-à-dire Poudlard, et Serpentard qui plus est ! encore heureux - mais pas de leur cercle. Cependant, elle n'était sortie qu'à quelques reprises avec Cameron, ça n'était rien de sérieux à proprement parler, même si de par la nature même de Maïlys il faudrait inévitablement que soit ça le devienne, soit ils se séparent, puisque cet état d'entre deux n'était pas une solution pour elle. Elle en était consciente. C'était tout ou rien, et c'était bien le problème.
Le teint pâle depuis qu'Adam avait abordé le sujet, Maïlys se défendit tant bien que mal face aux accusations du jeune homme, ayant vaguement l'impression d'être à la fois avocate et victime de son propre procès. Au moins parlaient-ils, de manière plus ou moins civilisée, certes, et au beau milieu d'un lieu public l'endroit idéal pour les déclarations en tous genres apparemment, mais ils communiquaient. C'était mieux que le néant des six derniers mois - qui correspondaient au début de sa relation avec Cameron, étrangement. Elle lança un regard exaspéré à son meilleur ami, qui n'était pas bien différent de celui qu'elle lui adressait lorsqu'ils étaient à Poudlard, et qu'il avait décidé de se montrer particulièrement obtus concernant ses histoires de tatouage. « Je ne prétends pas que je le connais mieux que toi Adam, on n'est sorti que quelques fois ensemble ! Tu te montres injuste. » lui reprocha-t-elle en fronçant les sourcils. Il était évident que Cameron n'était pas Adam. Mais ce que lui avait demandé ce dernier lui avait paru si... énorme, et effrayant. Ce serait forcément sérieux, et tellement risqué. Or, Maïlys Di Bartolomeo n'aimait pas les risques non contrôlés, et encore moins l'inconnu. Elle ne voulait pas risquer leur relation, sauf qu'il apparaissait qu'elle était quand même passée à la trappe en définitive. « Et tu joues beaucoup les victimes je trouve, pour quelqu'un qui enchaîne les conquêtes comme tu le fais ! » ne put-elle s'empêcher de siffler avec agacement. Après tout, ne l'avait-il pas remplacée par Laurell justement, ou sa cousine, ou Merlin sait qui ? N'avait-elle pas le droit d'être vexée elle aussi ? Au fond, elle s'en foutait assez de savoir si elle en avait le droit ou pas. C'était dit.
Une lueur blessée traversa le regard vert de la blonde aux paroles suivantes d'Adam. Elle cligna des yeux, furieuse de se laisser atteindre par ses paroles. C'était un coup bas, et il le savait. Fugitivement, elle revit l'année de la Disparition de la Magie et le désarroi dans lequel elle avait été plongée sans même parler de Jenson, qui avait failli étriper cette pauvre ER dans la foulée. Bonjour la galère administrative pour expliquer tout ce bazar ! Elle serra les dents. « Je pensais que malgré... tout, on arriverait à rester amis. Que notre amitié était plus forte que ça, et que les choses redeviendraient comme avant au bout d'un moment. Mais visiblement j'avais tort. » commenta-t-elle sans chercher à déguiser l'amertume dans sa voix. Adam était tellement aveuglé par sa colère qu'il ne voulait même pas essayer de réparer les choses entre eux. Mais elle ne pouvait pas lui donner ce qu'il voulait, ou du moins le ressentait-elle ainsi. Et son comportement actuel n'aidait certainement pas ! « Je voulais te laisser du temps. » souffla-t-elle avec frustration, consciente à présent que sa stratégie avait lamentablement échoué. Visiblement, tout ce temps n'avait servi qu'à affiner la rancœur d'Adam tel un bon vin vaguement indigeste.
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Ξ Sujet: Re: PV | Cuz' baby now we got bad blood. Mar 18 Aoû - 23:22
Adam n’en croyait réellement pas ses oreilles. Mails tentait de lui remettre la faute sur le dos, alors que la seule fautive, dans l’histoire, c’était elle et personne d’autre. Adam avait fait son possible pour qu’elle soit heureuse, qu’elle ait envie de plus. Et voilà comment elle l’avait remercié. En s’éloignant de lui, le considérant comme un pestiféré et lui préférant la compagnie d’un autre.
« Excuse-moi ? Injuste ? Tu te fiches de qui là ? C’est toi, qui, par on ne sait quel miracle, te trouves un étranger parfait le papier et c’est moi qui suis injuste ? »
Oui, Adam n’était pas vraiment très content de voir que la blonde protégeait l’autre abruti corps et âme. Pourquoi lui ? Pourquoi un parfait étranger, alors qu’elle pouvait l’avoir lui, sans rien demander ? Adam était là, prêt à lui décrocher la lune, et pourtant, elle avait trouvé un mec au Ministère. Alors certes, il avait peut-être fière allure dans un costume trois pièce, avec des cheveux bien coiffés et un teint aux pores invisibles, mais est-ce que c’était vraiment un homme comme ça qu’elle voulait ? Oui, sur le papier, oui, bien sûr, on parlait de Maïlys. Mais en vrai, est-ce que son coeur tendait au moins vers ce gars là ? Quand elle lui parla des filles qu’il ramenait, il n’en cru pas ses oreilles.
« J’y crois pas, t’as été voir Elorah ?! Vas-y, dis le ! Non mais j’en reviens pas ! Alors toi, t’as le droit de taper le plus parfait des inconnus et moi, je dois rester bien sage ?! C’est la meilleure ça ! »
Avec Elorah, il n’y avait jamais eut de faux semblants. Elorah était son amie, et ils formaient un trio du tonnerre. Sauf qu’Adam n’avait jamais eut de problème à parler sexe avec la brune, tandis qu’avec la blonde, ce sujet était presque tabou. Pourtant, c’était pour la blonde -et pas seulement pour le sexe- que son coeur avait décidé de s’emballer. Alors oui, il avait râlé tout ce qu’il savait chez la jeune femme, et ne s’était pas gêné pour la tenir au courant de ce qu’il se passait dans sa vie. Il écouta ensuite la blonde râler qu’elle avait voulu qu’ils restent amis. Amis… De simples amis, ce n’était plus ce qu’Adam voulait. Il voulait plus, tellement plus. Rester juste son ami était bien trop peu.
« Je n’ai pas besoin de temps ! Puta*n quand est-ce que tu comprendras que je pourrais faire n’importe quoi juste pour toi ?! Je ne suis peut-être pas au Ministère mais j’ai un job stable depuis des années, parmi les sorciers ! Je ne mets peut-être pas de costards tous les jours, mais ça ne veut pas dire que je ne ferais pas d’efforts pour t’emmener dans un resto chic. Bordel, mais tu me prends pour quoi, un sauvage ?! »
Adam regretta ses paroles à peine furent-elles sorties de sa bouche. Il venait clairement d’admettre que l’amour qu’il portait à la blonde était toujours aussi présent, plus fort même, que lorsqu’il lui avait avoué avoir des sentiments pour elle lors du mariage de sa cousine. Et pourtant, le temps avait suvit son cours, Adam aurait pu passer à autre chose. Au final, il en avait trop dit sur ses sentiments, sur son état, sur tout ce qu’il était prêt à accomplir pour la jeune femme en face de lui. Alors qu’il allait dire autre chose, une voix éclata dans le hall du Ministère, annonçant l’arrivée de cette chère Laurell. « Eh, Crawford, pourquoi tu gesticules autant ?! » « Eh m*rde… » « Salut ! J’ai faim, j’espère que t’as prévenu Noah, parce que sinon je vous étripe ! Tiens, tu connais Cameron ? » « Ouais ouais. Viens on se tire. » Adressant un dernier regard à Maïlys, il reprit « Salut. »
Sans autre forme de courtoisie, sans même accorder un seul regard audit Cameron, Adam attrapa le bras de Laurell et l’emmena vers la sortie. La blonde allait lui faire la tête comme un ballon sur son comportement, mais il s’en foutait. Et surtout, il voulait s’éloigner le plus vite possible de ce mec en carton-pâte avant de lui foutre son poing dans la figure.