PV | Way to much chocolate

Drago Malefoy

Astoria n’était plus une Greengrass depuis quelques années maintenant. Drago avait fini par la demander en mariage, et elle avait bien évidement accepté. Elle ne lui avait pas courut après pendant des années pour lui dire d’aller se faire voir devant l’autel. Et depuis quatre ans et demi maintenant, ils étaient les heureux parents du petit Scorpius, qui avait tout de son père. De la blondeur de ces cheveux à ses yeux d’un gris glacial, Drago ne pouvait tout simplement pas renier son fils, il lui ressemblait bien trop pour cela. Et Astoria en était plus qu’amoureuse. Son fils était son trésor et elle était une vraie mère poule. Cependant, elle travaillait, ne pouvant pas passer son temps à ne rien faire comme Drago. Ils ne manquaient absolument pas d’argent, loin de là même, mais Astoria ne pouvait pas rester chez elle sans rien faire. Bien sûr, elle aurait pu décider d’être une mère au foyer, mais Aria était bien trop pleine d’énergie pour cela. Et comme Drago était de toute façon à la maison, elle n’avait pas besoin d’y être vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Encore que.

Comme à son habitude, Astoria était à la pâtisserie Warldof de Londres. Elle avait changé de pâtisserie quand elle s’était mariée avec Drago, pour être plus proche de lui. Intérieurement, elle pensait déjà à l’étape suivante dans leur couple, et même si le transplanage était identique que l’on vienne d’Aberdaron ou de Londres, elle avait préféré changer de boutique. La pâtisserie de Londres prenait, de toute manière, toujours plus d’ampleur. Bien que parfaite petite sang-pur, tout comme son cher et tendre mari, Astoria avait du se faire, bien malgré elle, à la technologie moldue. Parce que c’était moins encombrant qu’un hibou, qu’il n’y avait pas de cheminée à tous les coins de rue et qu’un Patronus n’était pas réellement discret. Elle avait donc fait l’acquittaition d’un téléphone portable, qui lui servait essentiellement à communiquer avec Drago. Enfin… A tenter de communiquer avec Drago, puisque ce dernier l’appelait au moins trente fois par jour pour tenter de comprendre ce qui n’allait pas avec leur fils. Et pourtant, il s’en occupait quand même tout seul comme un grand depuis quatre ans…

En plein mois de décembre, à quelques jours même pas des fêtes de fin d’années, la pâtisserie ne désemplissait pas. Commandes de gâteaux, de petits fours sucrés, et j’en passe, Astoria avait du pain sur la planche. Et heureusement, elle était une sorcière et pouvait donc utiliser la magie. Ashaiah, la manager, l’aidait de temps à autre, pour des choses relativement simples. Ce qui ne l’aidait pas, c’était ce fichu téléphone portable qui sonnait toutes les trente secondes. Astoria était patiente pour certaines choses, mais pas pour d’autres. Et cette énième sonnerie lui fit perdre tous ses moyens.

« Drago, tu ne peux pas m’appeler toutes les minutes ! C’est ton fils aussi, tu sais t’en occuper, tu le sais b… Quoi ? Mais non tu ne peux pas lui donner du chocolat dès qu’il en réclame ! Tu veux que ton fils devienne une vraie baleine ou quoi ?… Très bien, j’arrive… »

Après s’être rapidement expliquée avec Ashaiah, qui avait quatre enfants à s’occuper -Aria n’osait même pas imaginer ce que cela donnerait, s’ils en avaient quatre- elle transplana depuis l’arrière boutique jusque dans son salon.

« Drago ? Scorpius ? Maman est là… »

Et elle souffla un bon coup. Aller, elle pouvait le faire. Des fois, elle aurait aimé que Narcisse ne disparaisse pas du jour au lendemain, pour aller faire une virée shopping ou prendre le thé chez elle-ne-savait-qui…

Astoria ne s’était jamais vantée d’avoir un mari qui excellait dans tous les domaines. Elle savait que Drago était de base, un bel handicapé sentimental et elle en était même sûre et certaine puisqu’elle avait couru après ce dernier durant des années et il ne s’était rendu compte de son amour pour la brune que quand cette dernière avait décidé de tourner la page et de passer à autre chose. Plusieurs années plus tard, voilà où elle en était. Mariée, avec un enfant, et pensant ardemment à donner à son fils un petit frère ou une petite sœur. Mais peut-être pas dans l’immédiat. Drago avait beau faire de son mieux, parfois, ce n’était vraiment pas ça. Surtout quand il se retrouvait seul au monde, avec comme seul compagnon pour la journée, Scorpius, leur fils de quatre ans qui, en plus de courir partout, de parler tout le temps, réclamait toujours du chocolat. Astoria avait bien tenté de faire comprendre à son fils que le chocolat n’était pas si bon pour la santé et qu’il ne devait pas en abuser, à quatre ans, le petit n’en n’avait eu absolument rien à faire. Et comme son père cédait à tous ses caprices et lui donnait au moins trois kilos de chocolat par jour –et encore, Astoria était sûre de se tromper sur la quantité- forcément, ce que disait sa mère, le petit Scorpius s’en fichait pas mal !

Alors qu’elle venait d’arriver dans le salon et que son mari se fit entendre en descendant les escaliers, seul, Aria comprit la supercherie. Surtout qu’il l’embrassa et fit comme si de rien n’était, alors qu’il l’avait appelé trente secondes auparavant, paniqué à l’idée de rester seul avec leur fils. Elle planta son regard chocolat dans celui de Drago et compris que, malgré le fait qu’elle lui avait dit non, il avait sans aucun doute donné du chocolat à Scorpius. Elle soupira.

« Drago, tu ne peux pas lui donner du chocolat dès qu’il en réclame. Ce n’est pas bon pour lui… Et pour toi non plus, tu ne me feras pas croire que tu ne te prends pas une commission… »

Elle esquissa un sourire et déposa un baiser sur les lèvres du blond. Malgré le fait qu’il l’appelait au moins quinze fois par heure, elle ne pouvait s’empêcher d’être touchée. Il était un père dévoué et n’avait jamais, ne serait-ce qu’un seul instant, laissé entendre qu’une nounou aurait été une bien meilleure solution. Peut-être le pensait-il, sûrement même, mais pour Astoria, le fait qu’il gardait cette idée pour lui et qu’il s’occupait lui-même de leur enfant voulait dire énormément. Il avait enfin accepté sa nouvelle vie, son amour pour la brune et ce que cela leur avait apporté. Scorpius Hyperion Malefoy, aussi blond que son père, aussi gourmand aussi. Ces deux là devaient une fière chandelle à Astoria d’être pâtissière, les gâteaux, ça la connaissait !

« Où est-il ? Dans sa chambre ? »

Maintenant qu’elle était là, de toute manière, il était hors de question qu’elle laisse Drago s’occuper de leur fils tout seul ! Une fois les escaliers montés, elle trouva son fils, tout sourire, du chocolat tout autour de la bouche.

« Scorpius, pour couvrir ton père, tu pourrais au moins t’essuyer la bouche ! »

S’énerver ? A quoi bon ? Le mal était fait de toute façon, et Aria ne pouvait rien y faire ! Elle attrapa une lingette et pris son fils dans ses bras pour le débarbouiller. Une fois propre, elle déposa un baiser sur la joue de celui-ci. Petit chenapan va ! Il ferait tourner son père en bourrique !