Ξ Sujet: Another dance, maybe? Mar 28 Juil - 15:53
Another dance, maybe ?
Ava && Maximilien
McCornick && Bowman
Ce qui devait se produire arriva enfin. Ava McCornick venait de sortir du train qui venait de la conduire pour la dernière fois à la gare de King’s Cross sur ce fameux quai neuf trois quart. Elle ne pouvait pas imaginer à quel point elle avait évoluée durant ces sept années dans l’école de sorcellerie de Poudlard. Elle allait avoir dix-huit ans à la fin de l’été et se souvenait pourtant parfaitement du moment où elle avait reçu la lettre de l’école disant qu’elle avait des pouvoirs magiques. Pour une jeune fille de naissance moldue, cela avait été la plus belle surprise de toute sa vie, et elle devait désormais quitter tout cet univers qui avait remplie son adolescence. Elle savait qu’elle resterait dans le monde de la magie puisque son stage au ministère de la magie dans le département de la justice avait été accepté, mais elle ne pouvait pas si aisément tirer un trait sur sept années de magie et de découvertes, donc six en tant que préfète de sa maison.
Nostalgique, elle secoua la tête avant d’aller attraper sa valise pour rejoindre sa sœur jumelle et son père qu’elle voyait au loin. Il fait dire que deux têtes rousses au sein d’une foule se repèrent aisément ! Néanmoins, sur le chemin qui la mena à sa famille, elle s’arrêta auprès de son plus grand ami, celui qui avait fait de ces sept années, des années mémorables. Tant positivement que négativement d’ailleurs.. Et oui, Bowman, tu ne peux pas t’en tirer aussi facilement, tu me l’as aussi mise sans dessus-dessous ma petite rouquine. « Alors Malouille, ca y’est, c’est la fin ? » La petite blairelle s’était en effet permise de l’appeler par ce magnifique sobriquet, il ne pouvait pas y échapper, cela terminerait leurs années comme elles avaient commencées. Riant à pleine dents, elle lui ébouriffa les cheveux, heureuse de l’avoir retrouvé et de savoir qu’ils étaient redevenus comme avant leur embrouille ridicule. « Je sais que je vais horriblement te manquer.. Ne dis pas le contraire, ingrat. Mais avec le ministère où nous allons tous les deux, je ne doute pas que tu puisses facilement me retrouver quand tu le voudras. C'est-à-dire souvent ! » Elle rit de plus belle et déposa un bisou sur la joue du blond avant de prendre sa valise bien en main et de rejoindre les deux membres de sa famille. Et puis, elle se retourna en sa direction une dernière fois et lui lança avec un clin d’œil. « Ce n’est certainement pas la fin alors, mais bien un nouveau commencement ! » Le blond comprendrait ce qu’il voudrait, cela n’avait pas grande importance. Ava savait qu’elle le reverrait, comme les autres personnes avec qui elle s’était liée d’amitié pendant ces sept ans, et c’était cela qui important dans le fond.
¤¤¤¤ Quelques mois plus tard
Cela faisait déjà deux mois que notre jeune protagoniste rousse se trouvait stagiaire au ministère de la magie à Londres, au département de la Justice magique, et elle en était très heureuse. Ava avait en effet quitté l’Ecosse pour venir s’installer dans la capitale londonienne avec sa sœur jumelle. Après sept années de séparation plus ou moins longue, les deux rousses avaient trouvés le moyen de se retrouver et en étaient toutes deux ravies. Elles vivaient toutes les deux dans un appartement très sympa et pouvait enfin partager beaucoup plus de choses qu’elles ne le faisaient avant. Appartenant désormais au monde de la magie, Ava ne se souciait pas particulièrement des études moldues de sa sœur, mais tant qu’elle était avec elle, tout lui allait.
Ce soir, l'ex-préfète avait dû refuser une invitation de sa jumelle à sortir. En effet, même les yeux du chat potté de sa sœur n'avait pu lui faire ne serait-ce qu'imaginer la soirée qui s'organisait ce soir au ministère de la magie. Une sorte de soirée dansante était organisée pour tous les petits nouveaux stagiaires comme elle. Et si elle voulait bien entendu se faire bien voir par ses supérieurs et ses nouveaux collègues, elle savait aussi que Bowman s'y trouverait. Et ça, elle ne le raterait pour rien au monde. Ce n'était pas aussi grandiose que le Bal de Noël de Poudlard, mais pour la rouquine, il s'agissait quand même d'épater la galerie et faire bonne impression. L'avenir de la justice magique dépendait d'elle, par la barbe de Merlin! Ne voulant pas faire trop vulgaire ou trop excentrique, Ava opta pour une robe rose pâle à sequins qui faisait ressortir le roux de ses cheveux. Elle avait certes pensé à mettre une robe qu'elle avait déjà utilisée pour un des bals de Poudlard, afin de remémorer certains souvenirs à Maximilien, mais au final, elle avait trouvé cela un peu trop perché. Et puis, il fallait savoir innover de temps en temps.
« Si Bowman me mange pas dans la main après m'avoir vu ainsi, je veux bien être vouée à laver des Veracrasses toute ma vie, sœurette. » Bien sûr, la sœur jumelle de la petite rousse leva les yeux aux ciels en riant. D'un part, elle ne savait pas ce que par malheur pouvait bien être des veracrasses, et l'état dans lequel se mettait Ava pour un garçon la surprendrait toujours. Enfin bon, pour la petite stagiaire de la justice, ce n'était pas un garçon, c'était le garçon. Et elle pensait qu'elle s'en était rendue compte un peu trop tard. Mais pas ce soir! Ce soir elle était prête à affronter tout ça si Maximilien lui en donnait l'occasion. En route!
C'est avec le cœur lourd que Maximilien se préparait à quitter Poudlard. Apprendre qu'il était un sorcier avait été la révélation qui avait changé toute la trajectoire de son existence. Il y avait eu des bons, et des mauvais côtés (difficile d'oublier qu'il avait sa part dans la séparation de ses parents, et même s'il avait voulu essayer, Jeremy aurait été là pour le lui rappeler). Quoiqu'il en soit, ces sept dernières années avaient été - littéralement - les plus magiques de son existence, et il avait peur de ce qui l'attendait après. A Poudlard, il savait qui il était, et ce qu'il faisait. Poursuiveur de l'équipe de Serdaigle, aspirant à une carrière au Ministère, intelligent mais sélectif quand il s'agissait de travailler, gentil mais arrogant, bagarreur mais maigrichon... Sans parler du fait qu'il devrait laisser sa sœur derrière lui, puisqu'Alexandra avait un an de moins que le blond. Ce serait la première fois qu'ils seraient séparés ainsi depuis... Qu'il avait quitté Manchester pour Poudlard, justement, sept ans plus tôt. Il comptait bien la voir durant les sorties à Pré-au-Lard, mais ce ne serait pas pareil. Elle serait livrée à elle-même et avant de dire qu'il dramatise, souvenez-vous bien qu'on parle d'une école qui a: abrité un serpent géant au regard mortel, accueilli un tournoi international dont l'une des issues est littéralement la mort, hébergé un chien à trois têtes dans ses sous-sol et engagé plus de criminels et de cinglés au poste de professeur que ne requiert la raison, et il était clairement inquiet. Qu'allait-elle faire pendant une année entière ? Connaître ses premiers instants de paix depuis 17 ans ?
Cependant, Max' - malgré ses tendances pessimistes - restait conscient que l'avenir n'était pas que sombre et incertain. D'un, il avait été pris en tant que stagiaire au Ministère, dans le Département des Jeux et Sports Magiques, ce qui était précisément l'endroit où il se voyait travailler plus tard. Et de deux, il comptait bien trouver un emploi à mi-temps durant l'été, et faire usage des deux salaires combinés pour pouvoir - enfin - quitter le cocon familial. Il resterait à Manchester, ça il n'en doutait pas, parce que même si l'idée était d'échapper à son frère aîné, elle n'était pas non plus de s'aliéner de l'ensemble de sa famille. Conscient que ce changement risquerait d'être brutal, il en avait déjà parlé avec Alex', et même si la pilule n'avait pas été facile à avaler, il était certain qu'elle l'accepterait éventuellement. Après tout, pour elle, ça ne changeait pas grand-chose: il rentrerait pour les vacances scolaires, et ils seraient tous ensemble, comme toujours. Mais au moins il n'aurait pas à passer le reste de l'année enfermé alternativement chez leur père, ou leur mère, avec Jeremy pour seule compagnie. L'idée lui était insupportable. Et puisque Jeremy ne semblait pas décidé à partir, alors il semblait logique que ce soit lui qui s'en aille. Il pensait à tout cela en déchargeant sa valise sur le quai 9 3/4 pour la dernière fois, adressant un petit sourire triste à sa sœur. Adieu Poudlard, bonjour le monde incertain et vaguement inquiétant des adultes.
Il se retourna en souriant quand il s'entendit interpeller par nulle autre qu'Ava McCornick, préfète des Poufsouffle - qui ne le serait plus une fois quittée King Cross - avec qui il s'était fort heureusement réconcilié au cours de l'année. Mieux que ça: elle serait en stage au Ministère elle aussi, à la rentrée. Comme quoi ils n'étaient pas faits pour être séparés *kof kof* destin *kof kof*. L'idée de savoir qu'il y retrouverait au moins un visage familier - et pas n'importe lequel, celui d'Ava ! - rendait tout cela bien plus facile. Avec leur dispute, et ces mois passés sans lui parler, il y avait eu un moment où il s'était demandé s'ils se reverraient même, une fois qu'ils auraient quitté l'école. Mais finalement c'était bien mieux que ça: ils allaient au même endroit sans Tyler-face-de-rat. « Avalanche, on t'a déjà dit que les meilleures blagues étaient les plus courtes ? » répliqua-t-il sans attendre, sans pour autant cacher son amusement. Merlin, il aurait voulu pouvoir dire que ce surnom ne lui avait pas manqué... Mais ça aurait été mentir. Si Ava l'appelait comme ça, ça signifiait que tout était à nouveau normal entre eux si tenté qu'on puisse appeler un surnom pareil 'normal', et rien ne pouvait le rendre plus heureux.
Il la laissa lui ébouriffer les cheveux plus qu'ils ne l'étaient déjà trois heures de brushing anéanties, merci McCornick !, levant distraitement la main pour tâcher d'amortir les dégâts ensuite. « Tu veux dire, le Ministère où tu m'as suivie parce que la pensée de notre séparation t'était trop douloureuse ? » répondit-il d'un air compatissant, lui tapotant l'épaule pour plus d'effet. Eh, ils avaient toujours été deux à jouer à ce jeu. Et ils avaient des mois de joutes verbales pour lesquels compenser, donc leur arrivée au Ministère ne serait certainement pas de tout repos. Il s'adoucit néanmoins lorsque la rouquine s'approcha de lui pour lui faire la bise, décontenancé par l'annonce qui suivit. Nouveau commencement ? C'était vrai, en soi, mais c'était dit tellement bizarrement ! Cela étant, il était indéniable que McCornick était bizarre ne nie pas, j'ai des témoins. « Je n'en doute pas ! » lança-t-il donc après une fraction de secondes tandis que la silhouette de son amie s'éloignait pour rejoindre sa famille. Ce que, par ailleurs, il aurait été temps qu'il fasse lui aussi. Il adressa un signe de la main à son père, qui était venu les chercher et qu'Alex' avait déjà rejoint. Il sentait que les vacances allaient être courtes, devant tout ce qui l'attendait.
_______________ [ Octobre 2010 ]
Les vacances d'été lui avaient permis de réaliser exactement ce qu'il avait prévu: trouver un job, et un appartement à un prix abordable. Ce n'était clairement pas le grand luxe: c'était petit et pas très neuf, mais plutôt lumineux, et surtout, c'était chez lui. Il avait passé l'été à travailler dans le café dans lequel il était à présent employé à mi-temps tout en passant autant de temps que possible avec Alexandra, avant qu'elle ne doive quitter Manchester pour l'Ecosse. Deux mois plus tard, il commençait enfin à s'habituer à la nouvelle forme qu'avait pris sa vie. Son stage se passait actuellement au sein du siège des ligues britanniques et irlandaises de Quidditch, et il n'aurait pas pu demander mieux. N'ayant pas de contacts préalables au Ministère, il n'avait pas été certain qu'il réussirait à obtenir ce stage, mais visiblement son dossier et les recommandations de plusieurs professeurs avaient suffi. C'était l'idéal: il travaillait directement en relation avec sa passion, sans avoir à sacrifier ses neurones en y jouant. Les matchs comme ceux de Poudlard allaient certainement lui manquer, mais il espérait pouvoir participer à quelques parties en amateur avec des collègues, s'il en avait l'occasion.
Après ces semaines passées au Ministère, il commençait effectivement à plutôt bien connaître les sorciers avec qui il travaillait. Néanmoins, ceux-ci n'avaient pour la plupart pas franchement le même âge que lui, ce qui n'était pas horrible en soi, mais il aurait aussi aimé rencontrer des gens plus... Jeunes. Par conséquent, le soirée prévue entre les nouveaux stagiaires tombait à pic. Le fait qu'il allait très certainement y croiser Ava ne lui avait pas échappé, et il aurait été malhonnête s'il avait prétendu que cela ne le rendait pas nerveux. Ce serait la première fois qu'ils se voyaient vraiment en dehors de l'école, dans ce nouvel environnement. Il l'avait déjà aperçue depuis qu'ils avaient commencé leur stage respectif, mais ce n'était pas pareil. Ce qui n'était pas une mauvaise chose pour autant. Il avait envie de la voir, et c'était très clairement l'occasion idéale.
Ne sachant pas trop quelle était l'étiquette pour ce type de soirée, Max' s'était contenté d'enfiler une chemise bleu clair Serdaigle RPZ et un jean noir en rentrant chez lui, en comptant sur le fait que sa tenue passerait pile entre décontracté et un minimum habillé. Il arriva dans l'Atrium du Ministère en même temps qu'un type du Département des Accidents et Catastrophes Magiques qui se lança aussitôt dans un long récit concernant un grille-pain ensorcelé et le nez d'un moldu ayant fini quasi-toasté. L'écoutant d'une oreille distraite, le blond décrocha complètement quand il posa les yeux sur Ava McCornick. Vêtue d'une robe rose pâle qui lui allait à ravir, Max' ne put que constater qu'elle faisait tourner les têtes, et pas que la sienne malheureusement. « Excuse-moi un instant. » marmonna-t-il à l'adresse de son interlocuteur, qui s'était de toute façon arrêté au 'conf' de confiture une fois qu'il était apparu évident que la nouvelle arrivante avait capturé l'entière attention du blond.
Il rejoignit Ava en quelques enjambées, sourire en coin aux lèvres. « Tu peux avouer que je t'ai manqué, McCornick, c'est pas la fin du monde ! » Ou bien Tu m'as manqué, Ava.Reste à espérer qu'Ava sait parler le Bowman Malhabile couramment. « Plus sérieusement, comment ça va ? Ton stage te plaît ? Tu connais d'autres stagiaires ? Il n'y en a pas énormément dans mon service, j'ai l'impression. » reprit-il de manière plus civilisée, vaguement embarrassé par les premières paroles qu'il lui avait adressées alors qu'il n'avait pas eu de véritable conversation avec l'ancienne Poufsouffle depuis un moment. Par les chaussettes bariolées de Merlin, on se reprend, Bowman. Pourquoi, oh pourquoi, n'était-il pas capable de se comporter de manière normale en société ? Des séquelles de son enfance, sans l'ombre d'un doute trop de pots de yaourt qui lui sont tombés sur le crâne par la faute d'Alex ! Ce n'était pas le bal de Poudlard, mais il songea que ce serait sans doute ce qui s'y apparenterait le plus à partir de maintenant, et cette perspective ne le rassurait pas plus que ça.
Ava McCornick
Parchemins : 570Âge : 20 ans - 29/08/92. Actuellement : Département de la Justice Magique / Employée au Magenmagot Points : 0
Ξ Sujet: Re: Another dance, maybe? Ven 31 Juil - 15:48
Ava ne savait pas très bien pourquoi elle avait postulée pour être stagiaire au Ministère de la Magie. Enfin, elle mesurait depuis sept ans déjà la chance qu’elle avait eu d’être dotée de pouvoir magique, mais la réelle question était donc pourquoi avait-elle bien pu choisir le département de la Justice magique ? La réponse pouvait de base sembler simple. En effet, les deux parents de la rouquine étant avocats, il pouvait sembler tout à fait logique que cette dernière se tourne vers une carrière juridique. Après, elle avait bien sûr étudier la question et le contenu de ce métier, et elle savait pertinemment que le métier moldu n’était pas du tout le même que le métier dans le monde de la magie. Comment ça dans le monde moldu on ne défend pas un homme qui aurait tondu la crinière d’un centaure ? Rester dans le monde était une évidence, et au final, elle avait compris elle-même qu’elle voulait faire le même métier de ses parents pour essayer de retrouver ce qu’elle avait perdu quand ils s’étaient séparés. Ce ne fut en effet pas la période la plus gaie de toute sa vie, puisqu’il faut bien avouer que même aujourd’hui, elle ne voulait, comme sa sœur jumelle, presque plus parler à sa mère et ne le voyait qu’une fois tout les trente six du mois. Ce qui n’existe pas non plus dans le monde des sorciers, soyons clairs.
Il était donc inutile de préciser que la petite rousse était plus qu’heureuse que son stage dans le département de son choix fut accepté. Elle pouvait enfin suivre les traces de son papa du côté magique, et éviter de devenir ce qu’elle ne voulait surtout pas, sa mère. Cette future carrière était un mélange de tout ça, qui n’était pas évident à gérer, mais Ava prenait tous les risques en compte pour y arriver. Secouant légèrement la tête pour sortir de sa rêverie, l’ex blairelle alla donc rejoindre son ami blond afin de le saluer avant de le revoir, elle en était sûre, quelques mois plus tard. Bien sûr, une fois n’étant pas coutume, elle le surnomma Malouille. Et en échange il l’appela Avalanche. Il y allait un peu fort quand même là quand même, alors elle lui donna un coup d’épaule, un air choqué prenant place sur son visage. Kangourou courroucé, le come back. « Eh toi ! Je ne t’ai pas appelé Maximilixounet je te ferais dire, donc du calme ! Là, ta remarque aurait été valable ! … Ok, je viens de le faire, mais tu l’as mérité ! » Lui adressant un clin d’œil et rattrapant sa valise qui venait de glisser contre sa jambe, elle enchaîna en appuyant, bien sûr, sur le fait qu’il avait fait exprès de venir au Ministère de la Magie, lui aussi, pour être avec elle. Mais c’était sans compter sur la repartie remarquable de Bowman, qui, lui, sous entendait l’inverse. Enfin, non, il ne le sous entendait pas du tout dans le fond, il le clamait haut et fort que la rousse l’avait suivie comme une idiote puisque, bien évidemment, elle était folle de lui. « C’est ça Bowman, fais le malin tant que tu le peux. On verra si tu continueras tes conneries quand tu passeras devant mon jugement. » Riant aux éclats, elle rajouta. « Enfin, tu voudras tellement me voir dans le fond, que tu me supplieras de ne pas être clémente avec toi ! » En effet, l’idée de devoir juger son ami, à genoux devant elle était des plus exaltants pour la petite écossaise. « Confessez le meurtre de Tyler-face-de-rat Maximilien Bowman, et le baiser des détraqueurs pourrait éventuellement vous être épargné. »
L’embrassant tout de même sur une joue en montant sur la pointe des pieds, la jeune femme partit en direction de sa famille en mentionnant un nouveau commencement. En effet, cela pouvait paraître bizarre comme démarche, mais elle savait bien que le blond ne se formaliserait pas pour si peu. En sept ans à la supporter, enfin, avec six mois de moins à cause d’une jalousie de monsieur. Ava doutait qu’il pouvait mal interpréter ses propos.
¤¤¤¤ Octobre 2O1O
Le stage de notre petite protagoniste se passait plutôt bien depuis déjà deux mois. Elle avait soiffe d’apprendre des tas et des tas de choses et n’était pas déçue de tout ce qu’elle pouvait découvrir. Comme elle le désirait, elle avait été acceptée en tant que stagiaire au Magenmagot et était sous la responsabilité d’une dame se prénommant Heather. C’était une jeune femme très gentille, qui n’était pas beaucoup plus vieille qu’Ava, ce qui la rassurait donc aisément. Certes, au début, la toute petite écossaise avait été très impressionnée de voir toutes ces robes couleur prune au « M » brodé sur la poitrine se balader tout autour d’elle wiki harry potter est l’ami de tout le monde en fait, mais elle s’y était désormais habituée et tâchait d’effectuer tout ce que lui demandait sa réfèrente du mieux qu’elle le pouvait.
Fort heureusement pour elle, ce n’était pas avec cette uniforme prune – Sans le fameux « M » brodé dessus bien sûr, il ne fallait pas abuser, Ava n’était que stagiaire si vous ne l’aviez toujours pas compris. – qu’elle allait se présenter ce soir dans le Hall du Ministère de la Magie. En effet, elle se doutait bien que Maximilien n’aurait pas raté une occasion de lui faire remarquer à quel point l’uniforme des sorciers qui formaient le Magenmagot lui allait à ravir. Non mais c’est vrai, prune, quel manque de style ! Parée alors d’une petite robe à sequins rose pâle, la jeune fille se rendit à sa soirée durant laquelle elle devait retrouver son ami de longue date et tout faire pour attirer son attention. Si ce n’était déjà pas le cas. *Ahem*
Bien évidemment, l’Atrium du Ministère n’était pas aussi bien décoré que pouvait l’être le Hall de Poudlard lors du bal de Noël, mais Ava cela quand même fort sympathique aux organisateurs de faire en sorte que tous les nouveaux stagiaires, les nouvelles têtes du ministère, puissent se retrouver ensemble le temps d’une soirée et partager leurs expériences afin de mieux faire connaissance. Occupée à admirer l’Atrium et surprendre quelques conversations entre certains stagiaires, Ava ne remarqua pas tout de suite que son ami blond était lui aussi arrivé à cette fameuse soirée. Cela ne lui déplaisait pas que ce soit lui qui vienne la voir, mais elle sursauta tout de même légèrement en entendant le son de sa voix. Encore des taquineries. On ne change pas une équipe qui gagne n’est-ce pas ? « Ha, Bowman. Rappelle moi un instant lequel nous deux vient juste d’accourir pour retrouver l’autre ? » Lui souriant malicieusement, elle fit mine de lui laisser du temps pour répondre avant d’enchaîner. « Voilà, c’est bien ce que je pensais. Toi. » Voilà, ils venaient de commencer leur conversation de la manière la plus naturelle qui soit pour eux deux. Aux yeux de personnes lambdas, ce début de dialogue aurait pû sembler pour le moins houleux mais pas pour Ava et Maximilien. Il fait dire que leur relation était tellement spéciale aussi, que leurs sujets de conversations et leurs conversations en elles-mêmes ne pouvaient que l’être à leur tour.
« Mon stage se passe très bien. Franchement, je suis très contente d’être ici. J’ai déjà appris plein de choses avec ma réfèrente, qui est vraiment très gentille avec moi. J’ai eu du mal à m’habituer à cet environnement, je dois te l’avouer, mais sinon, dans la globalité, ça va carrément ! » Et voilà, sans le savoir, Maximilien venait de déclencher le moulin à paroles qu’était la jeune fille. Il la connaissait maintenant, c’était certain, mais sans doute regrettait-il déjà d’avoir posé autant de questions à la suite, parce que bien sûr, Ava répondrait à chacune d’entre elles, elle n’en omettrait aucune. Tu es piégé Bowman. « Et toi Maximilixounet ? Comment tu vas ? Au final, être au département des sports magiques, ça ne te rend pas nostalgique d’être sur ton balais ? » Parce que bien sûr, Ava savait très bien que son blondinet adorait jouer au Quidditch, et qu’il était même plutôt bon, il fallait l’avouer. C’était d’ailleurs bien pour ça qu’elle avait eu peur d’être échangée contre cette Hanna-tête-de-poulet-grillé. « J’ai pas beaucoup de stagiaire dans mon département non plus. Enfin.. Dans mon département oui, beaucoup veulent être aurors en fait. Je crois qu’il y en six cette année. Mais je veux dire, au Magenmagot, nous sommes que trois. Et je ne connais personne. Une fille stagiaire avec moi vient de Salem. Elle est gentille, mais très spéciale. » Parce qu’il fallait bien évidemment se dire que la petite rouquine ne se trouvait pas du tout bizarre. Non, bien sûr que non. Elle, prétentieuse comme il n’y avait pas, elle se trouvait très normale.
Un éclair de malice passa alors sur son visage et elle secoua ses cheveux couleur feu avec élégance. Avec le plus d’élégance possible du moins. « Tyler voulait venir en stage au Ministère je crois, mais je ne l’ai pas encore vu et la dernière fois qu’on a parlé, il ne savait pas encore dans quel département se proposer. » Ok, elle n’aurait peut-être pas dû parler de leur sujet de dispute principal, mais après tout, c’était fini ce temps là, non ?
Maximilien Bowman
Parchemins : 629Âge : 23 ans {26/08/1992} Actuellement : Poursuiveur dans le Club de Flaquemare Points : 0
Ξ Sujet: Re: Another dance, maybe? Dim 2 Aoû - 22:59
Sa dispute avec Ava avait fait du début de sa septième année un des trimestres les plus moroses qu’il ait connu à Poudlard. Il savait qu’il tendait à se montrer trop possessif : Alex’ était toujours bien prompte à le lui faire remarquer. Mais comment se débarrasser d’un instinct qui faisait désormais partie intégrante de sa personnalité ? Il avait fait des efforts, en sept ans de scolarité, pour taire l’envie de faire passer un interrogatoire exhaustif aux garçons traînant un peu trop près de sa sœur pour s’assurer qu’ils n’avaient pas d’intentions (trop) louches. Mais était-ce sa faute, si Alex’ tendait naturellement à graviter autour de poivrots notoires bien plus âgés qu’elle ou de grands dadais avec deux pieds gauche et une prédilection pour la violence ? Maintenant qu’ils seraient séparés pour une année entière, elle serait au moins tranquille sur ce front-là, supposait-il. Et puis, même si c’était maintenant qu’ils atteignaient des âges un peu plus dangereux, elle devenait quand même trop vieille et décrépie âgée pour qu’il la flique ainsi. Mais ce qui était réellement bizarre dans tout ça, c’était qu’avant d’entrer à Poudlard, sa possessivité se limitait essentiellement à Alex’. Il était extrêmement proche d’Aélys aussi, et le vivrait – très – mal si quelqu’un cherchait à lui piquer sa meilleure amie, mais peut-être parce qu’elle faisait partie de sa vie depuis si longtemps que la voir en être arrachée semblait impossible, ou bien parce qu’elle avait elle aussi un frère dont elle était profondément proche et protectrice, il n’était jamais très excessif dans ses rapports avec la blonde. Ce qui était tout à fait différent avec Ava.
C’était plus fort que lui. Leur relation avait débuté par des taquineries innocentes et des travaux en binôme plus ou moins réussis selon les matières, et quelque part en route, c’était devenu un peu plus que ça. Et non, il n’aimait pas que Tyler – ou tout autre freluquet – lui tourne autour, mais il ne s’en cachait pas ! Il était tellement habitué à se chamailler avec Ava en signe d’affection qu’il n’était même plus sûr de savoir comment s’exprimer autrement. Seulement, il s’était rendu au bal avec elle, et son comportement en sa présence semblait suffisamment explicite à ses proches, aussi en déduisait-il qu’ils n’étaient visiblement pas sur la même longueur d’ondes. Elle avait clairement essayé de lui faire passer un message en s’associant avec Tyler en effet, mais pas celui que tu as compris malheureusement ! Essaye encore, Bowman. Si Max’ en avait retenu une chose c’était que son amitié avec Ava lui était trop précieuse pour qu’il soit prêt à s’en passer. Si elle ne ressentait rien pour lui, il pourrait l’accepter… avec le temps. Vraiment. Ils travailleraient au même endroit, et ils auraient l’occasion de se voir tout le temps, ce qui était fantastique. Même si elle venait à sortir avec un collègue, il pensait pouvoir faire avec. Tant qu’il ne croisait pas trop souvent l’heureux élu. Et surtout, qu’il ne les voyait pas trop souvent ensemble. L'important c'est d'y croire. Enfin, quoiqu’il en soit, ils n’en étaient pas encore à là. Pour l’heure, il se contenterait de l’appeler Avalanche, et d'éclater de rire devant son air courroucé, se sentant profondément insouciant et léger. Il haussa les épaules nonchalamment, pas plus traumatisé que ça par l’usage de son horrifique autre sobriquet. « Et je suis prêt à en accepter les conséquences, McCornick ! Rien que pour la tête que tu viens de faire, ça valait le coup. » promit-il solennellement.
Quand elle prétendit qu’elle allait horriblement lui manquer (elle n’avait pas tort mais chut), il ne perdit pas de temps pour lui faire remarquer que c’était elle qui l’avait suivi au Ministère (pas besoin de preuve, il le sait c’est tout), se moquant ouvertement d’elle, petit air suffisant et tape condescendante sur l’épaule à l’appui. La totale Bowman quoi. Ne se déclarant jamais vaincue – ce qui ne déplaisait pas au blond, ce ne serait pas aussi drôle, sinon ! -, Ava enchaîna en prétendant que si jamais elle venait à devoir le juger – en tant que future membre du Département de la Justice, tout ça, tout ça, elle ne perdait pas de temps, la petite oui petite, parfaitement, c’était dit ! ! – il ferait tout pour être jugé durement, histoire de passer plus de temps avec elle… ? Il éclata de rire, à la fois incrédule, amusé et – ça il ne l’admettrait pas forcément – attendri. Qu’est-ce qu’elle n’allait pas inventer, cette McCornick ! « Eh, recours à la vulgarité, Vava, c’est la preuve que tu tombes à court d’arguments, ça ! » commenta-t-il d’un air de petit je-sais-tout, un peu trop fier de lui. « Et je vois que tu t’es déjà imaginée tes petits fantasmes concernant notre future arrivée à tous les deux au Ministère ! Pas mal ! » continua-t-il d’un air appréciateur, conscient d’être proche de la ligne – et craignant vaguement un nouveau coup d’épaule vengeur, aussi s’écarta-t-il discrètement – mais profitant visiblement de leur séparation prochaine pour parler sans retenue. Il ne fallait pas le lancer dans cette voie, McCornick !
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Maximilien avait commencé son stage au Département des Jeux et Sports Magiques au sein du Siège des Ligues anglaise et irlandaise de Quidditch, et il s’y sentait comme un poisson dans l’eau. Sous peu, il devait rejoindre un autre tuteur, au Bureau des Brevets Saugrenus, dont le nom l’amusait au plus haut point. Du reste, il ne savait pas trop à quoi s’attendre là-bas. En tout cas, au Siège, il avait eu l’occasion de croiser plusieurs fois des joueurs qu’il suivait depuis qu’il avait découvert l’existence de la magie – et donc du Quidditch –, et il n’en revenait toujours pas. Il espérait encore avoir l’occasion de rencontrer Ginny Potter, la célèbre poursuiveuse des Harpies de Holyhead avant de changer de bureau.
Ces deux mois au Ministère s’étaient passés sans qu’il rencontre de problème majeur, mais même si son stage lui plaisait, il ne pouvait pas nier que Poudlard lui manquait encore. Ce n’était pas pareil. Pas la même ambiance, déjà. Tony Ainsworth – son responsable actuel – était intéressant, et généralement de bonne humeur, et les autres membres du Département l’avaient accueilli avec beaucoup d’amabilité, mais ils avaient pour la plupart au moins une trentaine d’années et des vies bien différentes de la sienne. Et puis, ses amis lui manquaient – sans même parler de sa petite-sœur – ainsi que Serdaigle dans son ensemble. Mais bon, il devait bien admettre que grandir était inévitable, et que par conséquent, le changement aussi. Qu’il le veuille ou non. C’était une notion qu’il avait bien intégré lorsqu’il était encore jeune, et que ses parents avaient décidé de divorcer, bouleversant du même coup tout son univers. Il supposait donc qu’il finirait par s’y faire, c’était comme tout ! Et puis, il n’y avait peut-être pas tous ses amis au Ministère, mais il y avait Ava, et ça, ça comptait beaucoup.
Quand il posa finalement les yeux sur elle, il n’hésita pas un instant. Il abandonna… Jim ? James ? John ? à ses divagations sur les grille-pain enchantés (un fabuleux conte en trois tomes, bientôt disponible chez Fleury & Bott, à n’en pas douter !) et se dirigea vers elle, le cœur battant un peu plus rapidement. Il ouvrit la discussion avec une réplique péteuse au possible, la faisant sursauter au passage – ce qui, forcément, l’amusait. Néanmoins, elle sut le faire taire en lui faisant remarquer qu’il était celui qui était venu à elle. Hmpf. Pas faux. Mais… « Certes. Mais c’est juste que t’avais l’air un peu seule, donc je suis – galamment – venu te secourir ! » prétendit-il, les joues rosissant parce que, oui, d’accord, elle l’avait pris en flagrant délit. Et alors ? Au point où il en était, autant pousser la supercherie jusqu’au bout. « C’est vrai ! J’étais déjà accompagné, en plus ! » ajouta-t-il d’un air mystérieux, avant de désigner Mr Grille-Pain du pouce. « Jimbo me racontait une histoire fascinante. » Il hocha la tête pour appuyer ses propos, exagérant tellement la chose qu’il était évident que l’histoire était tout sauf fascinante. Mais bon, McCornick avait bien supporté Tyler en binôme, peut-être apprécierait-elle aussi Jimbo, qui sait ! Never forget
Réalisant qu’il passait quand même 75% de leurs conversations récentes à raconter n’importe quoi, le blond se décida à interroger Ava sur le déroulement de son stage. Sujet qui l’inspirait, à l’entendre, ce qui fit sourire l’ancien Serdaigle. Il était sincèrement heureux que tout se passe bien pour elle. Tellement d’élèves se rendaient compte qu’ils avaient choisi la mauvaise voie au dernier moment… « Génial alors ! Ça a l’air vraiment intéressant comme Département. T’es dans quel service déjà ? Magenmagot ? Tu les as quand même tous un peu vus ? » Il était évident qu’il ne craignait pas la volubilité de son interlocutrice, puisqu’il était prêt à lui poser davantage de questions. Il faut dire que ni Alex’, ni Ally n’étaient franchement silencieuses ah les filles, toutes des pipelettes ! alors il était habitué depuis le temps. Il les écoute juste parler comme fond sonore, en hochant la tête de temps en temps pour avoir l’air intéressé. Technique infaillible !
Il grimaça quand elle l’appela Maximilixounet (en deux mois, elle aurait pu oublier, qui sait !) on n’avait dit pas devant d’autres gens, Ava ! mais laissa couler – comme d’habitude. « Ecoute, ça va bien ! Franchement… Un peu. Mais pas au point où je puisse regretter de ne pas avoir tenté une carrière professionnelle, ça n’avait jamais été ma vocation de toute façon, et en étant réaliste, je n’avais même pas le niveau. J’ai pu rencontrer pas mal de joueurs en plus, et les gens du Département sont vraiment cool ! » détailla-t-il avec passion. C’était à son tour de monopoliser la parole, apparemment ! Et il savait qu’il ne se montrait pas modeste en disant qu’il n’avait pas le talent nécessaire pour une carrière professionnelle. Il suivait le sport depuis ses onze ans, il avait lu des dizaines de bouquins dessus, et avait même assisté à un match de la Ligue anglaise durant l’été de sa sixième année. Il savait ce qu’il fallait, et il ne l’avait pas. A la base, il ne demandait qu’à commenter les matchs, à Poudlard. Et puis, un poste de poursuiveur s’était libéré dans l’équipe de Serdaigle, et il s’était dit qu’il ne perdait rien à tenter sa chance. Ce qu’il n’avait pas regretté à un seul instant. Il avait pu briller sur un balai pendant quelques temps, en défendant les couleurs de sa maison, et c’était des souvenirs inoubliables.
Quand il l’interrogea sur les autres stagiaires du Département, Ava lui parla d’une élève venant de Salem – qui était bizarre, apparemment, ce qui amusa le blond. Il conclut fugitivement qu’elle n’avait pas encore rencontré l’amour de sa vie parmi ses collègues, ce qui était toujours bon à prendre ou bien elle ne veut juste pas le lui dire, paranoïa Bowmanienne, volume II. « Spéciale comment ? Spéciale "un peu à côté de la plaque et porte des chaussettes dépareillées à l’occasion" ou spéciale "fait des expérimentations douteuses sur des ratons-laveurs le week-end" ? » interrogea-t-il avec une curiosité sincère. Eh, si la rouquine sentait que sa vie était menacée, Max’ était prêt à intervenir !
Le blond se raidit néanmoins aussitôt quand McCornick évoqua le mot en « t » tarama, oui, toutafay. A force, il commençait à se dire qu’elle aimait bien le faire rager en parlant de cette triple buse. Mais elle lui avait dit qu’il ne s’était rien passé entre eux, et c’était l’important, non ? Contre toute attente, c’est cependant un rire narquois qui s’échappa des lèvres du blond. « Tyler, au Ministère ? Où est-ce qu’ils voudraient de cet idiot ? Au Comité des inventions d'excuses à l'usage des Moldus ? » Ok, il abusait, Tyler n’était vraiment pas si bête que ça. Il avait été à Serdaigle, après tout je crois. Une erreur professionnelle du Choixpeau, sans l’ombre d’un doute. Mais l’idée de voir cette face de triton, ici, au Ministère… En vérité, ça ne lui avait jamais ne serait-ce qu’effleuré l’esprit. Certes, il était bien intégré à Serdaigle, et il était un peu au courant de ce que comptaient faire ses camarades à l’issue de leurs études, mais il fallait avouer que quand il s’agissait de Tyler, il avait tendance à tout occulter. Il finit quand même par tiquer sur un autre élément dans ce que lui avait dit Ava. "Pas encore vu", ce qui induisait qu’Ava comptait le voir, non ? Retour au point de départ ! D’accord… Il s’agissait d’être sub-til. « Vous êtes restés en contact ? » choisit-il de demander, d’un ton qu’il voulait être neutre, mais dans lequel perçait néanmoins une pointe d’incrédulité. Trahison, disgrâce ! Il n’était pas rancunier au point d’évoquer le prénom d’Hanna – qu’il avait complètement oublié avant que McCornick ne le projette un an en arrière, avec ses mots – cela dit, il aurait été malhonnête de dire qu’il n’y avait pas furtivement pensé.
Ava McCornick
Parchemins : 570Âge : 20 ans - 29/08/92. Actuellement : Département de la Justice Magique / Employée au Magenmagot Points : 0
Ξ Sujet: Re: Another dance, maybe? Ven 7 Aoû - 18:20
« Ne prends pas tes désirs pour des réalités Bowman ! » Voilà comment Ava rembarra pour la énième fois son compère. Il venait clairement d’insinuer qu’elle fantasmait sur lui même si c’était vrai, là n’était pas la question par la barbe de Merlin, elle venait de le lui faire payer en lui retournant simplement sa remarque. Bien sûr qu’elle était heureuse de retrouver son ami au ministère dans les mois qui venaient, mais elle ne pouvait pas sainement se vendre ainsi, ce n’était pas pensable, voilà tout. Alors oui, il fallait bien qu’elle se rende à l’évidence, depuis leur dispute fatale qui avait durée plus de six mois, la petite rouquine s’était rendue compte qu’elle tenait plus que de raisonnable à Maximilien. Elle l’aimait, voilà tout. Seulement, elle n’y avait vraiment réfléchi et ne savait pas encore bien quel satané mot elle pouvait mettre sur la nature de ses sentiments et de sa relation avec lui. Et pour tout dire, pour l’instant elle ne voulait pas trop se poser la question. Elle profitait pleinement de chaque moment qu’elle passait pour lui, ne voulant plus prendre le risque de le perdre comme elle avait failli presque une année auparavant.
¤¤¤¤ Octobre 2O1O
Ava venait de passer deux mois au sein du ministère de la magie, dans le département de la justice magique sans qu’elle n’ai pu faire aucune bourde. Et c’était un miracle. Parce que si la rouquine était petite, elle n’en était pas moins une grande bavarde et se montrait donc assez maladroite. Une fois qu’elle était partie dans un discours sur n’importe qu’elle sujet l’intéressant c'est-à-dire sur elle, ne nous voilons pas la face, personne ne pouvait l’arrêter, même de faire des conneries. On pouvait la prévenir du danger ou de la boulette vingt ans avant qu’elle arrive, Ava fonçait dedans tête baissée. D’ailleurs, elle avait bien failli faire tout capoter il y a de cela deux semaines. En effet, encore et toujours en pleine discussion avec une de ses collègues stagiaires, Ava n’avait même pas remarqué qu’elle se dirigeait de plus en plus vers le département des langues de plombs et qu’elle était à deux doigts de pousser la porte. Elle remercia Merlin qu’uns de ces drôles d’employés précédemment cités ouvrit la porte pile au moment où elle y serait entré. Qu’est ce qu’on pouvait bien faire d’elle ?
Mais pour ce soir, pas de boulettes, elle se montrer sous son meilleur jour pour évincer toutes celles qui pourraient notamment lui faire de l’ombre. Soyons objectif, avec Ava dans les parages, aucune autre fille ne pouvait même prétendre faire le poids. Quand il arriva enfin et la surprit, elle regretta à la seconde où elle venait de le faire son léger sursaut, le blond allait encore s’en servir pour lui lancer une réplique péteuse au possible au visage, comme il venait de le faire pour la faire réagir ainsi. Néanmoins, ne se démontant pas pour autant, la rouquine réussit à le faire légerement rougir en disant que c’était lui qui était venu la voir et non l’inverse. Et toc Bowman, dans tes dents. Mais bon, taquineries sur taquineries, Ava n’en attendait pas moins de la réponse de son ami, à laquelle elle fut légèrement offusquée d’ailleurs. Elle qui était si gentille et réceptive, ne pouvait pas passer une heure seule, c’était impossible. C’était impossible pour elle, parce qu’elle détestait être seule, mais d’un point de vue vantard que la jeune femme ne se privait pas de partager, personne ne pouvait décemment laisser une aussi jolie fille seule dans un coin. « Arrête Malouille. Tu aurais pu parler encore des heures, ça n’aurait servi à rien. Tu as approuvé ce que je viens de dire, ça me suffit. » Mais comme la petite n’avait pas perdu les pédales tout de même, elle répliqua. «Mais qui sait, ce Jimbo ? » Faisant mine d’être potentiellement intéressée par ce nouvel énergumène, Ava prit une voix de grande dame. «Enfin, tu pourrais me le présenter non ? Toute connaissance est bonne à prendre. » Oui, elle le cherchait clairement. Elle avait même hésité à dire « parti » au lieu de « connaissance » mais se ravisa aussitôt que l’idée lui avait germée dans la tête. D’accord, elle voulait le titiller, mais elle ne pousserait se genre de vice jusqu’au bout, un du même genre avait failli lui couter son amitié avec Maximilien il y avait de cela un peu plus d’un an désormais. De plus, elle avait absolument aucune idée de qui était ce personnage et n’avait pas spécialement plus que ça envie de le rencontrer. Il pouvait bien être le fils du plus grand réalisateur de tout les temps, pouvant ainsi lui décrocher un rôle de première main, elle n’en avait rien à faire. Elle était là pour Maximilien et maintenant qu’elle l’avait trouvé, elle comptait bien ne pas le lâcher.
Plus normalement, l’ex serdaigle demanda à Ava comment se passait son début d’année en somme. Elle en fut ravie, pouvant enfin raconter deux mois de stage sans s’arrêter. Il fallait que Bowman prenne ses responsabilités, demander comment ça allait à Ava pouvait se révéler être pire qu’un marathon. « C’est super intéressant oui ! Et je suis au Magenmagot oui, parce qu’après il y a le bureau des aurors, dont je t’ai parlé, mais ce n’était pas ce que je voulais. » En effet, la rouquine ne se voyait clairement pas courir après des méchants afin de les rendre à la justice magique pour qu’ils soient envoyés à Azkaban. Non, elle, elle voulait juger ces gens là, c’était mille fois plus excitant ! Votre sentence est irrévocable. « Je ne les ai pas tous vus non. C’est quand même assez fermé comme ‘cercle’ et je ne suis que stagiaire. Je sais la chance que j’ai d’y être entrée, je ne pense pas tout demander d’un coup. » Suite à sa remarque qu’elle jugeait très pertinente, Ava sourit à son acolyte.
Bien sûr, elle ne put s’empêcher de l’affubler d’un de ses sobriquets favoris quand elle lui retourna la question. Quand même, il n’avait pas pu oublier qu’elle aimait le faire rager sur son prénom. Non mais aussi quelle idée de s’appeler Maximilien ? C’est beaucoup trop long ! Ca laisse place à beaucoup trop d’extravagances ! La famille Bowman était en effet gâtée pour ce genre de prénom à rallonge, mais quitte à choisir, Ava trouvait cela beaucoup plus facile et amusant de déformer le prénom de son ami. «Tu étais excellent ! » Oui ok, elle n’aurait peut-être pas du s’esclaffer ainsi. Plusieurs personnes se retournèrent vers eux, c’était pour dire. Ava était contente que Max’ ne regrette pas d’avoir arrêté le Quidditch, mais de là à ce qu’il se dévalorise comme ça, non merci. « Oups, j’ai parlé un peu trop fort. » Essayant de se faire plus petite qu’elle ne l’était déjà, Ava attendait déjà la réflexion de son blond. Parce que c’est vrai que c’était sorti tout seul, elle n’y pouvait rien, mais elle savait que Maximilien n’était pas du genre à attirer l’attention sur lui. Elle espérait juste qu’il n’allait pas la comparer à Hanna, cette cruche, groupie, stupide, sans aucun intérêt, qui hurlait simplement chaque fois que l’ancien aigle faisait quelque chose de spécial sur son balais. « Je suis contente pour toi en tout cas. » Elle sourit faiblement, cherchant à se faire pardonner.
« Non, elle est plus spéciale genre ‘lèche botte pleine de boue’. Mais en y réfléchissant, elle doit aussi avoir des problèmes de goûts cette fille. » En effet, Ava venait de voir la dit fille spéciale dans le hall du ministère avec une robe qui la faisait ressembler à un marshmallow. Mais les marshmallows de chez Farces et Attrapes pour Sorciers Facétieux, c’es à dire ceux qui déclenchaient, au choix, une poussée d’acné pré pubère ou des quintes de vomissements atroces. Pauvre fille. « Retourne toi discrètement, elle est derrière toi. Et dis-moi ce que tu en penses. » Se retenant de rire, la petite rouquine attendit la réponse et l’expression du visage de son ami en voyant cette énorme erreur de la nature. Quel fashion faux pas ma chéwie !
Et bien évidemment, Ava n’avait pas pu se taire deux minutes ? Il avait fallu qu’elle en vienne à parler de Tyler ? Alors qu’elle savait pertinemment que cet affreux baveur notoire était un sujet sensible entre elle et le blond. Après, elle jugea quand même que Maximilien avait fait fort dans ses propos. Tyler n’était pas si bête que ça, juste un peu en retard quoi. « Comme tu es mesquin Malouille. » Oui parce que ce que venait de dire Maximilien était clairement ou aussi clair qu’Ava puisse le trouver de la mauvaise foi. D’autant plus que les deux jeunes gens étaient des nés-moldus je crois, il venait clairement d’insulter leurs origines en dédaignant à ce point leur ancien camarade de classe. Alors tomba la lame de la guillotine la question fatidique de savoir si Ava et Tyler était restés oui ou non en contact. Le plus grand mystère pour Maimilien hein ? « Ca dépend ce que tu veux dire par « rester en contact ». » code rouge, code rouuuuuuuuge ! Alors, oui Ava venait de sous-entendre quelque chose d’aussi gros que le ministère de la magie à lui tout seul. Elle venait de larguer une bombe sans doute, aussi se reprit-elle immédiatement. « Enfin je le vois pas quoi. Mais je lui ai montré comment fonctionnait un téléphone moldu. Donc il m’appelle de temps en temps. C’est tout.» Ava trouva en effet indispensable d’appuyer sur ces différents mots pour que le blond ne se méprenne pas.
Et puis mince à la fin ! Elle était là avec lui, pas avec Tyler. C’était pour lui qu’elle avait essayé de se faire aussi jolie, pas pour l’autre face de triton dont elle avait absolument rien à faire. Pour le lui prouver, et sur un coup de tête très certainement, la jeune femme attrapa Maximilien par la main et l’emmena sur la piste de danse improvisée organisée spécialement pour cette soirée. Le ministère s'était donné du mal pour la décoration et la nourriture préparée, mais beaucoup moins pour la piste il fallait l'avouer. Autant la musique était vraiment bien, autant l'endroit pour danser n'était pas parfaitement délimité. Après tout, elle n’était plus préfète, des gens dansaient déjà, Maximilien ne pouvait pas refuser, si ?
Maximilien Bowman
Parchemins : 629Âge : 23 ans {26/08/1992} Actuellement : Poursuiveur dans le Club de Flaquemare Points : 0
Ξ Sujet: Re: Another dance, maybe? Mar 11 Aoû - 21:37
« T’avais l’air un peu seule ? » Bah voyons. Pourquoi ne pas lui dire qu’elle pue aussi, au passage ? Histoire de bien enfoncer le clou ? Bien joué Bowman, continue sur cette voie surtout, ne t’arrête pas ça serait dommage ! A sa décharge, il avait longuement hésité entre « seule » et « perdue » et avait finalement conclu que le deuxième adjectif risquait d’offenser la rouquine encore davantage. Foutu pour foutu, il avait fini par balancer la réplique qu’il avait. Il faut dire qu’après être allé vers Ava et l’avoir ouvertement narguée, tout ça pour qu’elle use son impatience à la voir contre lui ne lui avait pas laissé beaucoup de marge de manœuvre. Il fallait sauver les meubles. Et Maximilien avait beau être un bon orateur, il était bien connu qu’il ne fonctionnait pas aussi bien sous la pression, et surtout lorsqu’il était confronté à Ava. Ce qu’il savait, c’était que bien évidemment, elle était trop jolie et tellement adorable qu’il n’y avait pas la moindre chance pour qu’on la laisse seule plus de cinq minutes chrono. C’était aussi pour ça qu’il était venu vers elle d’ailleurs, il ne voulait pas se faire piquer son amie *kof kof*.
Il capitula en levant les yeux au ciel lorsqu’elle déclara que rien de ce qu’il pourrait dire n'importait maintenant qu'il avait admis qu'elle avait raison. Il était bien placé pour savoir qu’elle ne plaisantait pas : il avait perdu cette manche. Plus moyen qu'elle l'écoute, désormais. C’est qu’elle savait être têtue, quand elle s’y mettait ! Maximilien avait néanmoins essayé de noyer le poisson en évoquant le nom de Jimbo (oui, bon, certes, il n’avait pas retenu son prénom, et Jimbo sonnait nettement mieux que Mr Grille-Pain alias GP pour les intimes), ce qui n’échappa pas à l’attention d’Ava. Elle lui demanda même – blasphème – de le lui présenter, ce qui à ce stade n’étonnait même plus Maximilien. Bien sûr qu’elle voulait en savoir plus sur Jimbo. Il était à peu près aussi intéressant que Tyler-face-de-rat, après tout. De l’amertume ? Où ça ?
Maximilien le désigna du pouce au moment où GP semblait trébucher sur ses propres pieds avant de s’étaler de tout son long sur le sol de l’Atrium sous les yeux scandalisés d’une jeune femme qui s’empressa de le fuir comme la peste. Un sourire en coin aux lèvres, Max’ l’observa se relever comme si de rien n’était, s’appuyant sur la table où était disposé le buffet et manquant d’embarquer la nappe avec lui. Il attrapa alors Ava par la main sans même y réfléchir – ce qu’il aurait fait en temps normal –, trop pris dans le petit stratagème qui lui était venu à l’esprit. « Ah, voilà celui dont je te parlais, Ava ! » lança-t-il gaiement après avoir entraîné la jeune femme avec lui devant leur collègue, qui sursauta comme s’il venait d’être pris en flagrant délit de sa propre chute – ce qui était le cas, mais Max’ comptait bien taire l’incident. Pas besoin de l’embarrasser davantage ! Le blond adressa un sourire radieux à son amie tandis que Jimbo s’époussetait avec hâte pour lui tendre la main. « Ava tenait ab-so-lu-ment à te rencontrer. Elle adore – je t’assure ! – » Là il se tourna vers McCornick pour appuyer ses propos. « – Les histoires de grille-pain enchantés. Parler de grille-pain pendant des heures et des heures et des heures, il n’y a rien qu’elle préfère au monde je crois ! » conclut-il d’un air ravi tandis que Jimbo – était-ce Jimmy, finalement ? Ou même Gerald ? – marmonnait d’un air vaguement mécontent qu’il avait pourtant eu l’impression que son récit n’avait pas intéressé Maximilien. Le blond l’interrompit vivement, un grand sourire toujours collé aux lèvres. « Je me permets de t’interrompre Jimbo – pardon Jimmy ? Non plus ? Tant pis ! – mais nous devons te laisser pour le moment. Mais n’hésite pas à passer au Magenmagot raconter une de tes folles aventures à mon amie ici présente, elle sera enchantée ! Même si ce n'est qu'un lave-vaisselle ensorcelé, il ne faut pas forcément que ça soit un grille-pain ! » assura-t-il joyeusement tandis qu’il entraînait Ava avec lui à nouveau, vers les boissons cette fois-ci, sous le regard d'un Jimbo particulièrement décontenancé.
« Et voilà, maintenant tu connais même Jimbo ! » conclut-il en s’efforçant de ne pas éclater de rire, préférant saisir un verre de Bièraubeurre pour se donner contenance. Après ça, si McCornick tenait toujours à traîner avec Jimbo, c’était bien son droit ! D’ailleurs, vu les yeux de merlan frit avec lesquels il l’avait observée, il viendrait lui conter ses histoires d’électroménager déficient à la première occasion, c’était inéluctable. Après, GP avait sans doute ses propres qualités, et Max’ espérait ne pas s’être tiré une balle dans le pied avec toute cette mise en scène. Mais franchement, il avait l’air barbant ce mec, et c’était bien ce qu’il avait cherché à lui démontrer ! Certes, « toute connaissance est bonne à prendre », comme l’avait dit l’ancienne préfète, mais il doutait que Jimbo devienne un jour un grand ponte du Ministère.
Maximilien retrouva finalement un peu plus de sérieux, et en vînt à interroger Ava concernant son stage. Pour être tout à fait honnête, il était assez soulagé qu’elle ne travaille pas en corrélation avec le bureau des aurors. La grande guerre était peut-être derrière eux, mais le monde sorcier n’était pas sûr pour autant – il suffisait de regarder les catastrophes qui s’étaient abattues sur Poudlard durant leur scolarité pour le prouver ! – et l’idée qu’elle aille combattre des mages noirs au jour le jour était effrayante. Il n’avait certainement pas envie de la perdre comme ça ! « Ouais, le bureau des aurors ça a l’air dangereux quand même… » marmonna-t-il en fronçant les sourcils. Et sans doute peuplé de plein de stagiaires aux airs d’Apollon tout musclés, fiers et un peu trop intrépides des Gryffondor, quoi. Miséricorde. « Oui je comprends ! C’est pareil pour moi, j’y croyais à peine quand j’ai reçu la lettre du Ministère ! Je craignais un peu que ça se fasse surtout par piston. » avoua-t-il en jetant un regard circulaire aux autres jeunes gens qui les entouraient, comme pour déceler ceux qui étaient « fils de », « fille de ».
Maximilien n'avait jamais été quelqu'un de modeste. Même petit, il se targuait d'être plus vif d'esprit que son frère aîné, et plus intelligent que ses camarades de classe. Il n'avait pas forcément tort, mais ça ne faisait pas de lui quelqu'un de toujours agréable à côtoyer. Quand il s'agissait du Quidditch, il ne cherchait donc pas à ce qu'on lui jette des fleurs, en disant qu'il n'était pas assez bon. Il ne prétendait pas être mauvais. Non, mais il était bon pour une équipe de Poudlard. Bon pour un élève. Bon comme l'avaient été des dizaines et des dizaines de jeunes sorciers avant lui, ayant foulé la même pelouse et ayant brillé pour quelques minutes, quelques mois, voire quelques années. Seulement, pas suffisamment pour jouer dans la ligue professionnelle, contrairement à un Viktor Krum, une Catriona McCormack merci EHP ou une Ginny Potter. Bref, bon comme l'avait été Jérémy - Jér' pour Maximilien, Rémy pour Alexandra - au football, le temps de devenir une petite star locale et de rêver de grandeur. La différence, c'était que Max' était réaliste, ce que Jérémy n'avait jamais été. Son aîné avait toujours été affreusement limité. S'il était assez bon pour leur quartier de Manchester, alors il devait être assez bon pour jouer en Premier League, et pas besoin de plan B, au risque de ne pas l'être - évidemment - et de finir avec un petit job banal dans une petite banlieue banale, frustré et sans plus d'ambition. Si leurs parents avaient divorcé peu de temps après avoir découvert que Maximilien était un sorcier - et que la magie existait -, alors il suffisait que le blond choisisse de quitter Poudlard, renie ce qu'il était et revienne vivre avec eux comme si de rien n'était pour que leur famille se réunisse à nouveau. Il avait du mal à voir plus loin que le bout de son nez, et c'était une caractéristique qui les condamnait à une continuelle opposition et incompréhension l'un envers l'autre.
Au fond, il devait être un peu maso. Il savait ce qu'il allait provoquer, avec ses remarques acerbes et sarcastiques envers son aîné. Mais la raclée était inéluctable, quoiqu'il se passe elle arrivait droit sur lui, tel un train lancé à grande vitesse, incapable de changer de trajectoire même s'il l'avait voulu. Alors, quitte à finir ensanglanté et endolori, autant être le premier à frapper. Histoire d'avoir le temps de porter le premier coup, faire mal à son frère avec ses mots avant que celui-ci n'ait le temps de répliquer avec ses poings. C'était un cercle vicieux, qui finissait toujours mal et dont aucun des deux garçons ne sortait réellement vainqueur - bien que dans les faits, c'était Jérémy qui remportait la bataille 90% du temps. Max' n'avait presque jamais gagné de bagarre avant d'arriver à Poudlard - les enfants de son quartier n'étaient pas vraiment de la même trempe que les élèves de l'école, pour la plupart des enfants de sorciers - et même là, il faisait de son mieux pour les éviter. Il avait le tempérament pour, mais pas le physique, et honnêtement, il préférait se battre sur un terrain qu'il savait maîtriser: celui de la parole.
Ces pensées traversèrent l’esprit du blond en un éclair, tandis qu’il expliquait à Ava pourquoi il ne regrettait pas son choix de carrière. La réaction de son amie eût néanmoins de quoi l’étonner, puisqu’il ne s’était absolument pas attendu à une telle ferveur de sa part. Et quand elle tenait sincèrement à quelque chose, McCornick ne déconnait pas : elle s’était exprimée tellement fort que plusieurs têtes surprises se tournèrent vers eux. Il l’observa avec amusement, tandis qu’elle semblait essayer de disparaître sur elle-même. « Tu penses ? » répondit-il, les yeux pétillant de malice suite à sa constatation. « Il y a moyen que le vieux concierge à moitié sourd qui récure les cheminées en fin de soirée t’ait entendue. » ajouta-t-il avec bonhomie, visiblement pas plus dérangé que ça par l’attention qu’elle avait fait porter sur eux. Néanmoins, il n’aurait pas été lui s’il n’en avait pas rajouté une couche a posteriori. C’est la vie. « Merci, quoiqu’il en soit ! » Il était clair qu’il n’était toujours pas entièrement d’accord avec la rouquine – pour les raisons exposées ci-dessus – mais l'objectif de la soirée restait quand même qu’ils s’entendent, et il sentait que cette pente-là était glissante. Il n’avait pas trop envie de passer son temps avec elle à parler de Quidditch – même s’il adorait ce sport – voire d’en arriver à évoquer Jérémy.
Il fut ensuite question d’une des collègues de la rouquine, qui d’après ses dires était un peu ‘spéciale’, ce qui suscita forcément l’intérêt de Max’. Eh, il lui fallait davantage de précisions ! A quel point cette personne était-elle spéciale ? Pouvait-on la qualifier de fêlée, ou pas à ce point ? Peut-être était-elle simplement aussi spéciale que l’était ce cher Jimbo, c’est-à-dire un peu inquiétante, mais plutôt inoffensive, après tout. Mais apparemment, ce qui dérangeait Ava chez cette fille relevait davantage de son comportement sur le plan professionnel que sa condition psychologique, ce qui déçut un peu le blond. Il ne se fit néanmoins pas prier pour se retourner – pour la discrétion par contre, on repassera, mais Ava devait avoir l’habitude depuis le temps ! – et tomber sur une vision qui relevait clairement de l’art abstrait. Il fit cependant de son mieux pour conserver une expression neutre, et se tourna à nouveau vers Ava d’un air très sérieux. « Magnifique. Les couleurs, les formes, la texture – incroyablement bouffant, très impressionnant ! –, franchement, rien à redire. On pourrait peut-être lui présenter Jimbo à l’occasion ! Ils m’ont l’air faits l’un pour l’autre. » décida-t-il d’un air professionnel. Ok, il était mauvais. Mais il n’était pas le meilleur ami d’Aélys Bey pour rien. Critiquer les gens était devenu une seconde nature, depuis le temps. C’était dur d’être supérieur à tant de monde aussi, il n’y pouvait rien !
Cependant, le blond rigola bien moins quand le prénom de Tyler vînt – inévitablement – sur le tapis. Du moins, jusqu’à ce qu’il intègre ce que McCornick venait de lui dire, c’est-à-dire que leur ancien camarade de classe visait à un moment une carrière ministérielle. Ah bah dans ce cas-là, pas de raison de s’inquiéter ! Du haut de sa condescendance, Maximilien était incapable de concevoir que Tyler puisse trouver sa place au Ministère de la Magie. Il évoqua la possibilité qu’il puisse être engagé au Département des accidents et catastrophes magiques avec dérision, pas impressionné le moins du monde. Ava n’avait pas tort, c’était mesquin, parce que la position fictive qu’il lui attribuait se trouvait au sein du Comité des inventions d'excuses à l'usage des Moldus, par lequel ils étaient directement concernés, en tant que né-moldus. Mais c’était bien là la magie de son insulte : il ne fallait pas être un génie pour faire croire à un moldu qu'une cuvette de toilettes ensorcelée n'était en fait que le fruit de son imagination.
Plutôt que de s’insurger comme il aurait pu le faire auparavant, Maximilien décida d’opter pour une tactique plus civilisée, et se contenta de demander à Ava si elle était restée en contact avec Tyler. Ok, il n’avait pas pu cacher son incrédulité, mais ça c’était au-dessus de ses forces. Si elle n’était pas intéressée par l’ancien Serdaigle comme elle le prétendait, pour quelle raison voudrait-elle continuer à lui parler, voire même de le voir ? Étaient-ils devenus amis lorsqu’Ava et lui ne se parlaient plus ? Si oui, pourquoi ? Sérieusement, qu’est-ce qu’il avait ce type, qui lui échappait à ce point ? Il n’était pas plus intelligent que Maximilien, ça c’était clair et net. Et il n’était pas meilleur au Quidditch : il ne jouait même pas dans l’équipe de Serdaigle. Il était sûrement gentil… Mais ça Max’ pouvait l’être aussi ! Il ne la taquinait sans doute pas comme le faisait le blond, mais ce n’était pas forcément une bonne chose ça, si ? Il avait l’air terriblement ennuyeux, surtout !
Il se sentit assez désemparé lorsque McCornick décida de faire durer le suspense en lui demandant ce qu’il entendait par ‘rester en contact’. Il ne pouvait pas faire beaucoup plus clair ! La réponse aurait dû être immédiate : oui ou non. Mais elle continua avant qu’il n’ait pu réagir, et lui annonça qu’il l’appelait au téléphone de temps en temps. Après qu’elle lui ait appris comment utiliser ledit objet. Hmpf. Quel enquiquineur ce mec, franchement ! Il ne savait même pas comment répondre à cette découverte mais Ava l’en dispensa, puisqu’elle le prit soudainement par la main pour l’entraîner sur la piste de danse. De vraies montagnes russes ! A ce rythme-là il va bientôt nous faire une crise cardiaque, le petiot. Complètement pris de court, il ne pensa même pas à protester – après tout, la danse n’était pas son passe-temps favori. Il avait ouvert le bal de Noël avec McCornick lorsqu’elle était préfète, mais ça remontait à des années maintenant ! – et la suivit docilement.
Oubliant Tyler et sa sale face de rat pour quelques instants, Maximilien se concentra uniquement sur sa cavalière. « Au fait tu es très jolie ce soir… Enfin, pas que tu ne le sois pas d’habitude ! Tu l’es t-toujours et… Mais hm… M-mais euh… Je veux dire que ta robe te va vraiment bien. Oublie-que-j’ai-parlé-s’il-te-plait. » balbutia-t-il tel un parfait imbécile, ayant nettement perdu de sa superbe ultérieure. Tragique. Bonjour l’angoisse. Il espéra faiblement que la musique – qui était assez forte – avait couvert ses élucubrations. Il était capable de se moquer – gentiment d’elle -, de la présenter à des parfaits inconnus et même d'entretenir des discussions somme toute normales avec elle, mais dès qu’il s’agissait de la complimenter, d’un coup il n’y avait plus personne. Il pouvait aisément imaginer la tête que ferait Ally si elle l’avait vu en cet instant. Un mélange de commisération et de franche rigolade. La honte. « McCornick t’impressionne à ce point-là, Max’ ? » Et puis d’abord, qu’est-ce que ça faisait si c’était effectivement le cas ? Déjà, elle pouvait devenir sacrément flippante quand elle était énervée, ce qu’il avait eu l’occasion de constater l’année précédente. Et d’autre part, elle devait lui avoir jeté un genre de maléfice, parce qu’elle était la seule personne au monde capable de le faire danser. Pire, ce type d’occurrence semblait se produire encore et encore en sa présence. Au fond, quand il s’agissait de slows et qu’il pouvait alors la prendre dans ses bras, il devait admettre que ça ne le gênait pas tant que ça… Mais sinon, c'était vraiment la galère. Justement d’ailleurs, il n’aurait pas été contre un passage à une mélodie plus lente là tout de suite, parce que n’étant déjà pas un danseur émérite en temps normal, la situation actuelle le mettait encore davantage dans l’embarras. Se concentrer uniquement sur l’idée de ne pas écraser les pieds d’Ava (sans avoir à se demander ce qu’il allait bien pouvoir faire de ses mains comment ça, les secouer dans tous les sens n’est pas une option ? ou s’inquiéter de ne pas être dans le rythme et sinon pourquoi on ne jouerait pas plutôt aux statues, hein ?) lui semblait préférable. Qu’est-ce qu’il ne ferait pas pour McCornick, franchement !
Ava McCornick
Parchemins : 570Âge : 20 ans - 29/08/92. Actuellement : Département de la Justice Magique / Employée au Magenmagot Points : 0
Ξ Sujet: Re: Another dance, maybe? Mer 19 Aoû - 23:00
Ava ne savait pas ce que Bowman avait bien pu lui faire au juste. Enfin, elle adorait le taquiner, elle l’avait toujours fait en soit, mais depuis leur dispute c’était différent. Elle continuait de le rembarrer, elle continuait d’avoir de la répartie quand il le fallait, mais c’était différent désormais. Quand ils étaient tous les deux allés au bal ensemble en quatrième année ou cinquième peut-être.. Ou les deux ? elle avait voulue être jolie et avait même mis une robe très originale qui la reflétait bien, mais ce soit c’était différent, encore une fois. Elle avait voulue être jolie spécialement pour lui, pour qu’il la remarque, elle s’en fichait des autres. Elle l’avait d’ailleurs bien dit à sa sœur, elle comptait mettre le gratin sur Maximilien, parce qu’elle avait plus que le béguin pour lui. Elle s’en rendait enfin compte au fur et à mesure qu’il lui parlait et qu’elle lui envoyait des réparties cinglantes en pleine figure, c’était lui qui comptait pour elle, et c’était pour lui qu’elle faisait tout ce qu’elle faisait, parce qu’elle voulait qu’il la remarque, c’était tout. D’autres la remarquaient aussi cela dit, elle aurait pu ne pas attiser tout ces chiens en manque d’amour non plus, mais que voulez-vous ?
Et pour preuve qu’Ava le voulait vraiment lui, elle s’était même pris la tête avec sa sœur jumelle à son sujet. Genre sérieusement. Et même si elle ne le lui disait pas, elle savait bien que cela voulait dire qu’il avait de l’importance. Pourquoi ne le voyait-il pas lui ? Elle ne le lui faisait donc pas d’effet ? Ou si peu ? Enfin, combien de fois avait-elle mentionné Tyler pour qu’il comprenne qu’elle voulait juste qu’il s’exprime et montre sa jalousie. Et sans compter tous les autres. Pourquoi, par merlin, venait-elle d’insinuer qu’elle voulait tant rencontrer ce Jimbo grille pain enchanté ? ou quelque chose comme ça, on reste dans l’idée, c’est ce qui compte. Elle ne put s’empêcher de rire malicieusement néanmoins quand son ami la prit par la main et l’emmena voir ce fameux collègue. Elle se retint de ne pas exploser de rire en le voyant trébucher à la vue des deux jeunes compères. En en rajoutant des tonnes, Ava secoua ses cheveux de feu et fit des yeux de biches à ce fameux Jimbo puis lui tendit la main afin qu’il la baise. Si Maximilien la cherchait, il était évident qu’il allait la trouver, ce n’était certainement pas elle qui allait céder, ça non. « Enchantée Jimbo. » A peine eut-elle le temps de finir sa phrase avec ses airs de grandes dames que Malouille enchaînait en disant des tas de choses qui n’étaient pas toutes très censées à cet énergumène. A vrai dire, le blond la faisait vraiment rire. Autant elle le savait capable de beaucoup de choses, autant ne le pensait elle pas prêt à limite se ridiculiser devant quelqu’un pour elle, dans le but de lui montrer qu’il était plus fort qu’elle à ce jeu là. Ne lâchant pourtant pas le morceau, « Appelle moi. » Ava venait en effet de faire signe avec ses doigts à Jimbo de l’appeller quand il le voulait, puisque Maximilien l’embarquait de force vers les boissons et avait bien précisé au bonhomme GP qu’elle était stagiaire au Magenmagot. Le Jim, Jimbo, Bernard, Albert, ou peu importe rougit ostensiblement en voyant que la rousse lui portait un interêt soudain et Maximilien n’avait certainement pas pu passer à côté de ça, cela avait été tellement flagrant. Ils se donnaient simplement tous les deux en spectacle là, un peu comme des gamins. Mais c’était comme cela qu’ils fonctionnaient et au moins, Ava savait qu’elle ne s’ennuierait jamais avec l’ancien aigle. Après tout, c’était lui qui venait de la jeter dans la gueule du loup, pas l’inverse, il ne pouvait s’en prendre qu’à soit même, et toc !
Se servant un verre, elle lui lança avec défis. « Et tu t’étonnes vraiment qu’après ça on me courre après Malouille ? » Allez, elle venait encore de mettre les pieds voire les genoux dans le plats, mais il l’avait cherché. Il venait clairement de lui présenter un abruti finit, qu’il ne s’étonne pas de la suite après. Comment pouvait-elle ne pas répliquer cela en même temps hein ? Pourquoi Maximilien jouait-il à ce point là ? C’était évident qu’elle allait répondre, butée comme elle était la rouquine. Elle allait vraiment finir par croire qu’elle ne lui plaisait absolument pas. « Regarde moi, je te présente personne. Comme ça je suis sûre de rester la seule à tes yeux. Oublie Ally trente secondes veux tu ? » Pour elle, elle venait clairement de marquer des tas et des tas de points. Il ne pouvait pas rester insensible face à cette remarque, ou alors, comme elle l’avait dit à sa sœur jumelle, elle voulait bien finir sa vie à récurer des veracrasse si cela ne marchait pas. Ouvre les yeux Bowman, enfin !
« Ho il s’en fait pour moi la chaton tout mignon. » Dit-elle en lui prenant les joues dans ses mains, comme font les vieilles tantes toutes molles qu’on ne voit qu’une fois par an lors des enterrements. Il était vrai que le voir quelque peu se soucier d’elle comme cela relevait désormais du miracle, aussi s’était elle accordée quelques familiarités. Et même si elle lui avait broyé les joues, il ne pouvait qu’en rire à son tour. Ava s’attendait à une réponse cinglante de sa part. Tout sauf le fait qu’il nie se soucier d’elle, par pitié. Ou alors là, elle allait signer et l’arrêt de mort du blond en retournant à Poudlard le jeter du haut de la tour d’Astronomie, sort qui est normalement réservé à Tyler-face-de-rat. Et puis elle abandonnerait tout espoir qu’un jour il puisse se passer quelque chose de plus qu’amical entre eux deux. Avant que tout cela n’est commencé, ce serait triste, ne fais pas ça Bowman. Histoire de changer vite de sujet. « Je n’ai jamais cru au piston moi. Je pense qu’ils sont quand même capables de voir quand quelqu’un est vraiment digne de travailler au Ministère. Et puis si tout devait marcher par piston, on ne serait pas rendu… » Parce qu’ils étaient vrai que la petite rouquine était d’un ordinaire plutôt optimiste et vivait dans un monde de bisounours sauf avec Maximilixounet, donc cela lui semblait logique ce qu’elle disait, rien de plus simple.
Et puis elle se ridiculisa en criant carrément qu’il n’était pas nul au Quidditch, elle venait de s’insurger pour pas grand-chose, mais cela fit rire le blond, et elle trouva donc que son ridicule lui avait permis au moins de gagner de l’intérêt, et tout était bon à prendre avec le blond. « Arrête de te moquer de moi. » Fut sa seule réplique dite en souriant et lui donnant un coup d’épaule. Là où elle pouvait l’atteindre vu sa petite taille de naine. Coupant ensuite court à laa conversation sur la robe de sa collègue du Magenmagot, à Jimbo et à Tyler, Ava posa un doigt sur la bouche de son cavalier du soir pour lui faire signe de se taire et l’embarqua de force sur la piste de danse.
Elle ne voulait pas le mettre mal à l’aise, sachant qu’il n’aimait pas tellement danser, mais elle voulait, une fois de plus lui montrer qu’elle était là pour lui, et pour personne d’autre. Elle se foutait de ces Tyler et Hanna ou autre Jim. C’était Malouille avec qui elle était le soir et avec qui elle comptait bien rester. Alors il lui fit, maladroitement certes, mais il l’a fait quand même, un compliment. Il était adorable. Enfin elle entendait quelque chose sur elle, de gentil et d’attentionné. Hallelujah, Dumbledore est vivant. Alors, ce qui n’était pas du tout arriva, mais elle rougit, et pour pas qu’il ne le voit de trop, elle le remercia en montant sur sa pointe des pieds et en l’embrassant sur la joue. Un petit bisou tout doux j’apelle ça des « bidoux », qui voulait beaucoup dire pour la jeune femme. Et puis quand la musique ralentit, elle se souvint instantanément de leur bal de Noël qu’ils avaient fait tous les deux. Doucement, elle lui sourit et pris une de ses mains pour la mettre sur la hanche alerte au pervers, alerte au pervers et elle prit son autre main dans la sienne. Elle ne savait pas vraiment s’il allait l’envoyer balader parce que ce n’était pas pour lui, mais au moins allait elle essayer.
Maximilien Bowman
Parchemins : 629Âge : 23 ans {26/08/1992} Actuellement : Poursuiveur dans le Club de Flaquemare Points : 0
Ξ Sujet: Re: Another dance, maybe? Sam 22 Aoû - 0:28
Si on demandait à Maximilien à quel moment il avait précisément craqué pour Ava, il aurait été incapable de le dire. Il savait qu'elle lui plaisait, et ça commençait à faire un bon bout de temps. Au début, il pensait que c'était comme avec Alex', ou Ally, il était protecteur envers elle parce qu'il l'aimait bien, que c'était une chic fille et qu'il était son ami. Il était normal qu'il s'inquiète pour elle. Il avait été au bal de Noël avec elle sur un coup de tête, vraiment. Une histoire de défi, et comme ils étaient aussi têtus l'un que l'autre - ainsi que compétitifs des perles rares ! -, eh bien le défi s'était transformé en réalité, et le blond s'était retrouvé sous les feux des projecteurs, à ouvrir le bal en compagnie de l'une des préfètes de Poufsouffle. Jusque là, tout allait bien. Il aimait l'embêter, soyons réalistes, et elle le lui rendait bien. Il n'avait jamais vraiment songé à vouloir plus. Leur relation, telle qu'elle était, lui convenait. Ils se comportaient comme un vieux couple parfois, et c'était drôle mais c'est tout. Mais il avait fallu que McCornick bouleverse tout en choisissant de s'afficher aux côtés de Tyler. Maximilien l'avait vécu comme une trahison. Et il avait beau savoir que c'était injuste de sa part - après tout, Ava ne lui devait rien, il n'était pas son copain, juste son binôme, mais il avait toujours pensé que ça voulait dire un peu plus que ça ? Que c'était leur truc à eux deux, rien qu'à eux -, il avait mal réagi. Maximilien Bowman dans toute sa gloire. Il ne savait pas s'il voulait être avec elle, mais il ne supportait clairement pas l'idée que quelqu'un d'autre le soit (alors que rien n'indiquait qu'elle veuille sortir avec Tyler, mais tout était dans le message qu'elle avait cherché à lui faire passer !) et il s'était montré incroyablement stupide. Seulement avec le temps, ils avaient plus ou moins réussi à réparer les pots cassés, et désormais il n'était même plus sûr de savoir ce qu'il souhaitait. Et surtout, il était affreusement confus en ce qui concernait ce que McCornick ressentait sur le sujet. Bref, c'est la confusion la plus totale.
Lorsqu'Ava lui demanda de lui présenter Jimbo, Max' fut pris de ce qu'il ne pourrait qualifier par la suite que d'un éclair de folie. McCornick voulait rencontrer Jimbo ? Très bien, il lui présenterait Jimbo. Excessivement joyeux - et pourtant, il n'avait encore rien bu ! -, il entraîna la rousse avec lui et héla Jimbo (qui affichait l'air d'un phacochère affolé devant les phares d'un camion), se comportant limite comme s'il était un homme d'affaires cosmopolite rencontrant le pauvre bonhomme à une cocktail party huppée et en profitant pour lui présenter son épouse. La totale. Il leva les yeux au ciel lorsqu'elle entra dans son jeu et fit en sorte que GP lui fasse carrément le baise-main, visiblement plus amusé qu'irrité. Il profita de la confusion de Jimbo pour en rajouter une couche, continuant son cirque avec un naturel déconcertant. Si on en croyait le sourire narquois qu'affichait McCornick, elle n'était absolument pas perturbée par ses pitreries. Pire (ou mieux, ça dépend du point de vue), elle s'accommodait parfaitement du rôle, puisqu'elle mima à GP le fait de l'appeler tandis qu'un Max' soucieux de cacher son hilarité l'arrachait à leur collègue pour rejoindre la table des boissons. Il adorait cette fille, c'était... indéniable. S'arrêtant finalement, il reprit néanmoins un peu de sérieux pour l'observer d'un air entendu. « Appelle-moi ? » imita-t-il d'une voix haut perchée en reproduisant le geste de McCornick avec amusement. « Sérieusement ? Et moi, je peux t'appeler ? S'il te plait ? Tu vas lui faire faire une crise cardiaque, à ce pauvre Jimbo. » lui fit-il remarquer, clairement amusé. Après une telle performance, il fallait bien faire un petit bilan, que voulez-vous ! On allait les prendre pour des dingues s'ils se mettaient à se comporter régulièrement comme ça. Mais franchement, Maximilien n'en avait pas grand-chose à faire. Il s'amusait bien trop pour ça.
Il faillit avaler sa gorgée de Bièraubeurre de travers quand McCornick lui fit remarquer qu'avec un comportement pareil, il n'était pas étonnant que les garçons se mettent à lui courir après. Et ouais mon grand, est-ce qu'il était vraiment indispensable de lui présenter des jeunes célibataires éligibles à partir de maintenant ? Tu trouves ça malin, gros bêta ?« Minute, c'est qui ce 'on' ? Donne-moi des noms et j'en fais mon affaire. Je peux te dire qu'"on" ne pourra certainement plus courir après ça, warf warf warf. Je ne m'étonne pas de quoi que ce soit, McCornick ! Tu n'as pas besoin de moi pour qu'on te coure après. » nota-t-il avec plus de sérieux que n'en requérait la situation. Qu'est-ce qu'il racontait, franchement ? Il prit une autre gorgée de sa boisson, regrettant l'amertume qui avait transparu dans sa voix. Quel sombre crétin. Occupé par ses propres pensées, il déglutit difficilement suite aux paroles suivantes de son amie. « Tu es toujours la seule à mes yeux, de toute façon. » Il ouvrit même la bouche pour le lui dire, mais les mots moururent dans sa gorge. Trop peur de paraître mièvre. Il toussa pour cacher sa gêne. « Pas de risque. » articula-t-il finalement en détournant les yeux pour se concentrer sur le contenu de son verre de Bièraubeurre - qui était fascinant, si, si ! Était-ce un soupçon de miel qu'il sentait là ? Et surtout, étaient-ce bien dalles de l'Atrium qu'il apercevait à travers son verre ? Alala, les petites surprises de la vie. « Je ne savais pas que c'était quelque chose que tu souhaitais. » s'entendit-il ajouter un peu plus bravement, sentant son cœur battre bien trop rapidement dans sa cage thoracique à son goût. Il avait bien entendu, n'est-ce pas ? Seulement, était-elle sérieuse ? Ou bien jouait-elle encore avec lui ? Ils étaient en train de plaisanter, elle ne pouvait pas se mettre à glisser ce genre de sous-entendus au beau milieu de tout ça, l'air de rien. C'était injuste. Comment était-il censé l'interpréter, lui ? Pourquoi fallait-il toujours que tout soit aussi compliqué ? Comment ça il se plaint trop ?
Changeant habilement de sujet, Max' vit son inquiétude pour la sécurité de McCornick être récompensée par un écrasage de joues en règle, le tout accompagné d'un commentaire qui lui fit lever les yeux au plafond oh, une araignée ! Quelle truffe. « Bien sûr que je m'en fais pour toi, Ava ! » répliqua-t-il quand elle accepta finalement de laisser ses pauvres joues tranquilles j'utilise de la crème hydratante, c'est pour ça que j'ai la peau aussi douce McCornick. T'inquiètes pas je te passerai les références !« Comme si j'avais envie que t'ailles te faire trucider par un psychopathe accro à la pureté du sang. » marmonna-t-il avec des faux airs de petit vieux mécontent. Pour une fois qu'il ne plaisantait pas, voilà qu'elle remettait en doute ses paroles. Bon bah si c'est comme ça tu peux aller te faire bouffer par un chien à trois têtes si ça te chante, rien à faire ! D'accord, il n'était pas comme Tyler-face-de-rat, à lui baver dessus à tout va et lui jeter des fleurs à la première occasion venue, mais il se souciait quand même de son sort, merci bien !
Il lança un regard incrédule à McCornick après qu'elle lui ait annoncé qu'elle ne croyait pas au piston. Il aurait bien supputé que ce type d'optimisme / innocence / naïveté était un trait caractéristique des Poufsouffle, mais Alexandra pouvait se montrer elle aussi bien candide, dans son genre. « Ouais mais parfois ils s'en fichent, que tu sois doué ou pas, McCornick. Comment tu peux ne pas croire au piston ? C'est pas comme les extra-terrestres chut, ne dis rien à Alex', elle pense encore que E.T est basé sur une histoire vraie, ça existe, c'est une réalité... Je te parie qu'il y en a plein là, des fils à papa qui ont été pris grâce à leur parenté plus que leur talent. » lui garantit-il en observant un petit groupe de sorciers postés à quelques mètres d'eux. Le monde tournait au piston. Ça ne voulait pas dire qu'on ne pouvait pas s'en sortir autrement - ils en étaient la preuve, après tout ! - mais ne pas y croire ?
Maximilien aurait été prêt à se moquer bien, bien plus longtemps d'Ava après son éclat de voix concernant les capacités du blond au Quidditch. En fait, il y avait peu de choses au monde qu'il appréciait plus que de rire de la rouquine. Qui plus est elle avait gueulé élevé la voix pour défendre le blond contre ce qu'elle jugeait être de la fausse modestie, supposait-il. C'était flatteur et il en était sincèrement touché. Mais comme d'habitude, il préférait recourir à la plaisanterie plutôt que de risquer de se montrer trop sincère. Et puis bon, quand on voit la réaction de McCornick quand il est sincère, on va peut-être éviter de trop en faire. C'est qu'elle a de la poigne, la petite ! Pire que sa tante Violet, et cette femme était une vraie force de la nature. Cependant, McCornick dut décider qu'elle en avait assez entendu, car non contente de l'empêcher d'en rajouter concernant Tyler, elle l'embarqua vers la piste de danse. Il ne pensa même pas à protester.
Il était, certes, vrai que Maximilien n'avait jamais fait de compliment à Ava explicitement. Il lui avait dit que sa robe était jolie lorsqu'ils étaient allés au bal ensemble, il lui avait dit qu'elle était une bonne préfète, et d'autres commentaires du même acabit au cours de leurs études. J'en déduis que tu ne parles pas le Bowman Malhabile, McCornick ? Il prit sur lui pour gérer les choses un peu différemment cette fois, mais le regretta aussitôt étant donnée la soupe de mots informe qui s'échappa de ses lèvres. Quel gros boulet. C'était pas possible de perdre ses moyens comme ça. Il aurait continué à s'auto-insulter mentalement pendant longtemps si McCornick ne s'était pas brusquement approchée de lui pour l'embrasser sur la joue. Il se sentit rougir jusqu'à la racine des cheveux, son cœur battant à tout rompre. Il ne survivra pas à cette soirée, c'est définitif ! Comme si le DJ sorcier avait entendu ses prières silencieuses, même la musique se fit soudain plus lente. Et avant qu'il n'ait pu maladroitement gesticuler pour proposer un slow à l'ancienne Poufsouffle, celle-ci s'en chargea pour lui que Merlin te bénisse, McCornick. On lui épargnerait peut-être une énième occasion de se ridiculiser devant elle, finalement. Certes, il n'aimait pas danser de manière générale. Le bal de Noël, en particulier, était une source d'embarras pour lui parce que ça lui semblait si formel. Les Bowman n'étaient pas une famille habituée à ce genre d’événements. Mais là c'était différent. Il était avec Ava, et ils avaient quitté Poudlard et peut-être, peut-être qu'il avait une chance ?
Ava McCornick
Parchemins : 570Âge : 20 ans - 29/08/92. Actuellement : Département de la Justice Magique / Employée au Magenmagot Points : 0
Ξ Sujet: Re: Another dance, maybe? Dim 30 Aoû - 22:53
Peur. La petite rouquine avait peur. Elle avait en fait l’habitude de compter ce mot dans son vocabulaire, elle savait bien qu’elle était une grande peureuse. Depuis toute petite, Ava était une jeune fille qui avait une peur bleue et irrationnelle des araignées, c’était comme cela, elle ne pouvait pas le contrôler. A côté de ça, elle avait aussi peur de perdre sa famille, d’être seul ou du silence en général. Alors voilà, Ava était une jeune fille qui éprouvait ce sentiment fort et désagréable plutôt souvent, parfois même plus que les autres. Que les autres être humains normalement constitués *kof kof* Mais pour Maximilien, c’était différent et c’était bien pour cela qu’elle ne savait pas bien poser un nom sur ce qu’elle ressentait pour lui. Depuis l’année dernière, elle avait peur de le perdre. C’était juste ça, elle ne voulait pas le laisser partir après avoir pris le risque à cause d’une bête histoire de jalousie. Sans doute s’en était-elle rendue compte trop tard, certes, mais au moins maintenant elle le savait. Elle ne voulait plus, pour rien au monde, le perdre. Alors voilà, la peur revenait sans cesse dans sa tête quand elle réfléchissait à tout ça. Dans le fond, ce n’était pas plus compliqué que toutes les histoires d’amour basiques. Elle ne voulait pas gâcher leur amitié fusionnelle pour une amourette qui n’était sans doute même pas réciproque. Elle ne voulait pas briser cette dynamique qu’ils avaient tous les deux, briser leur complicité, parce qu’elle ressentait plus pour le jeune homme. Parce qu’elle ne voulait simplement pas qu’ils deviennent tous les deux comme un vieux couple qui s’emmerde, faut bien le dire et avoir une routine plan-plan, cucu ouh, beaucoup de syllabes dis donc ! et un Maximilien qui serait beaucoup trop romantique et fleur bleue pour elle. Elle ne le connaissait pas en couple, comment pouvait-elle bien savoir tout ça ? C’était pour elle trop de risques à prendre pour un amour qui ne durerait peut-être même pas. Continuellement, ces mêmes questions se répétaient dans sa pauvre tête : « Et s’il ne m’aimait pas ? Et s’il se moquait de moi ? Et s’il se mettait à fuir ? Et si je le perdais ? » Elle avait peur de tout ça, encore une fois, de l’inconnu que cela apporterait dans sa petite vie. Et si, et si, [i]justement, l’amour était une affaire de risque ?
Alors, Ava avait décidé de cacher tout ça derrière beaucoup de condescendance et une once plutôt un chaudron oui de provocation envers le blond. Il ne fallait pas être bien malin pour comprendre qu’elle entrait dans le jeu de son ami uniquement pour le faire réagir. Bien sûr qu’elle fit sa grande dame devant ce Jimbo, bien sûr, qu’elle lui dit de l’appeler en frimant complètement, bien sûr qu’elle en faisait des tonnes. Il n’y avait que comme cela qu’elle réussirait à pousser Maximilien de plus en plus, en se protégeant en même temps. Plutôt futée la gosse, non ? Elle rit à la réaction de son ami quand il répéta en l’imitant, plutôt bien d’ailleurs, sa voix faussement bourgeoise. Elle adorait qu’il arrive à la faire rire aussi facilement, avec un rien. « On est dur de la feuille Bowman ? Oui, je lui ai dit de m’appeler. » Ce qui était bien entendu techniquement impossible puisqu’elle n’avait pas donné son numéro de téléphone, aussi moldu soit-il, à ce fameux collègue de Maximilien. Il ne pouvait bien sûr pas la joindre, mais elle se donnait un malin plaisir à taquiner l’ex aigle. Ils avaient toujours fonctionnés comme cela depuis le début, pourquoi ferait-elle entorse à la règle ? Parce qu’elle éprouvait quelques sentiments amoureux envers son égard ? Balivernes et veracrasse on se lâche là !, cela ne devait rien changer à ce qu’elle aimait par-dessus tout chez eux deux, dans leur relation. « Je crois qu’il va en faire une dans moins de trente secondes. Montre en main. » L’écossaise lui lança un clin d’œil, lui faisant signe de regarder le malheureux stagiaire qui venait de manquer s’étouffer avec son verre de bieraubeurre lorsqu’elle balança sa longue chevelure rousse dans sa direction. Se retournant après cet exploit dont elle n’était pas peu fière, elle manqua d’exploser de rire. Elle se savait jolie, et ne manquait aucune occasion de le crier haut et fort, étant clairement prétentieuse, alors si elle pouvait en profiter de temps en temps, pourquoi pas ? Néanmoins, voyant le pauvre Jimbo tout emoustillé, Ava se doutait bien qu’il ne viendrait sans doute plus la voir. Si elle lui faisait autant d’effet que ça, qu’il ne pouvait même pas boire correctement un simple verre faiblement alcoolisé, comment serait-il s’il venait vraiment lui parler et la voir ? Risible sans le moindre doute. McCornick et ses chevilles enflées, une grande histoire d’amour. Tu te fais piquer ta place Bowman, bouge toi vite !
Malicieuse, sur un coup de tête, Ava évoqua le fait qu’il ne devait pas lui présenter autant de garçons. Elle riait bien sûr, parce qu’elle, elle ne voulait que Bowman, mais elle éprouvait une certaine satisfaction à sous entendre le fait qu’elle plaisait à pas mal de garçons. Alors, pourquoi, en pleine conscience de la chose, Maximilien s’obstinait-il à lui en présenter. Surtout des bêtes et moches, enfin, Malouille, tu veux voir ton Ava avec un thon ? *Ahem* « Je t’accorde me débrouiller plutôt bien toute seule. » à l’aide, à l’aide, le navire est en train de sombrer, plus personne n’est là pour nous sauver. Sérieusement, McCornick ? Elle s’impressionnait parfois devant le nombre de conneries qu’elle pouvait sortir à la minute. Et bah voilà, elle venait clairement de passer pour une grosse allumeuse de pacotille qui drague tout ce qui bouge. Bien, bien, très bien même. Qui pour lui remettre la médaille de la plus grosse boulette crachée de l’année 2010 ? Là, elle venait sans doute de cramer toutes ses chances, qu’il la considère comme un peu plus qu’une amie éventuelle. Comment pouvait-il penser lui plaire si elle disait qu’elle aguichait n’importe qui ? Bien sûr qu’il pouvait se sentir perdu là dedans, et aussi complètement inutile et tout le contraire d’important à ses yeux. Surtout qu’il avait eu l’air plutôt sérieux à dire cela, c’était dangereux ! Ava venait de passer pour ce qu’elle n’était pas du tout, et regrettait déjà amèrement les paroles qu’elle venait de prononcer sans prendre la peine d’y réfléchir.
Mais il la coinça par la suite. C’était à son tour d’être gênée. Alors elle ne savait pas très bien comment réagir et utilisa la carte de la provocation et de la taquinerie pour se protéger. « Je ne le souhaite pas Malouille.. » Lancant quelques longues secondes à son interlocuteur pour qu’il puisse penser n’importe quoi, elle ajouta par la suite. « Je sais que je le suis. » Dans le fond, elle n’en savait rien. Et puis, surtout, elle l’espérait plus que le souhaitait réellement. Encore cette histoire enquiquinante de peur, on a compris oui, merci.
Et il changea de sujet, comme cela commençait à devenir gênant. Ava souffla de soulagement, enfin elle pouvait aborder un sujet un plus léger et sur lequel ils pouvaient rigoler tous les deux. Ils arrivaient à le faire d’ailleurs puisque pour se moquer gentiment de lui, elle lui pinça les joues en disant qu’il était un chaton adorable. Pas son chaton à elle, mais quand même, c’était affectif ! Il devait l’avoir remarquer puisqu’il la fit rougir. Oui, pour une fois, c’était au tour de la petite rouquine de rougir quand il lui précisa qu’il s’en faisait effectivement pour elle. C’était adorable, mais elle ne savait pas trop bien quoi dire, alors elle se contenta de sourire. Mais c’était un sourire sincère qui voulait remercier Maximilien, il ne pouvait que le comprendre. Pourquoi, par merlin, fallait-il alors qu’il gâche tout en rajoutant une vanne ? Bourrique ! « Gningningnin. On appelle ça des vampires Maximilixounet, pour ta gouverne. » Bien sûr, elle riait, mais il n’avait que la monnaie de sa pièce à avoir gâché un aussi beau moment de sincérité !
Le piston ? Ava s’en fichait. Clairement. De plus, elle vivait dans un monde de bisounours sauf en ce qui concernait le protagoniste blond qui se tenait en face d’elle. dans lequel elle était gentille avec tout le monde, donc elle ne voyait pas pourquoi on ne serait pas gentil avec elle. Elle n’avait pas non plus été sujette au piston, donc en parler, ce n’était pas vraiment ce qu’elle considérait comme le plus important. Ce qui l’était, c’était qu’elle et son ami blond avait été pris au Ministère et qu’ils pouvaient désormais se voir à peu près quand il le voulait. Alors elle haussa les épaules. Simplement. Ava savait qu’elle pouvait être exaspérante quand elle faisait ça, parce que là, elle ne prenait vraiment pas la peine de répondre à Maximilien, montrant complètement son désintéressement pour la chose. Alors il serait peut-être vexé, mais elle était comme ça, et ne changerait pas pour si peu. Parler des heures sur ce qu’elle aimait oui, mais le contraire était du coup, valable aussi. La petite écossaise était vraiment souvent dans les deux extrêmes, mais il fallait la prendre ainsi.
Ce qui lui importait sur le moment, c’était qu’elle était en train de rigoler sur Jimbo et sa collègue complètement frappée ! Ce qui lui importait, c’était qu’elle venait d’entraîner de force Maximilien Bowman sur la piste pour lui offrir une nouvelle danse, comme au bal de Noël quand ils étaient encore à Poudlard. C’était aussi les compliments qu’elle venait de recevoir. Ils étaient maladroits, mais ils étaient ô combien plaisants. Elle ne les attendait plus et voilà qu’il sortait de la bouche du garçon qu’elle convoitait. C’était beau. Ava voulait simplement dansée avec lui, sans vraiment plus se soucier de ce qui l’entourait. Alors c’était ce qu’elle allait faire. C’était d’ailleurs pour ça qu’elle prit les mains de l’ancien serdaigle pour les poser sur ses hanches et dans sa main quand la musique se mit à ralentir. Une autre danse, peut-être le titre en français, tavu ! pourrait régler pas mal de leurs problèmes. Parce qu’il se débrouillait très bien en fin de compte, il ne lui marchait pas dessus et semblait beaucoup plus léger qu’au bal de Noël. Tu t’es entraîné en cachette, avoue le Bowman !
« Merci mon Maxilouille. A demain, j’espère. » Ce fut la dernière phrase qu’Ava adressa à Maximilien de la soirée, quand elle lui déposa un baiser sur la joue avant de partir en direction du Londres moldu. Elle allait transplaner quelques mètres plus loin, mais voulait profiter de l’air londonien avant de rentrer chez elle. Elle venait de passer une merveilleuse soirée - donc elle trouvait ça important, presque primordial de le remercier -, ponctuée de rire comme il en fallait, de danses tant amusantes qu’émouvantes et sans doute d’un peu trop de bieraubeurres. Alors elle n’aura pas dit ce qu’elle avait sur le cœur ce soir là, mais dans le fond, elle s’en fichait un peu, parce que quand elle finit enfin par se coucher dans son grand lit une fois arrivée dans son appartement, elle souriait, et ça, ça voulait tout dire.