L'ami du petit-déjeuner [PV]

Si ne pas avoir eu ni de petit frère, ni de petite sœur avait été une déception pour Alan, sachez qu'il n'en avait pas pourtant eu une enfance malheureuse. Bien au contraire ! L'Irlandais n'échangerait pour rien au monde ses amusements avec Prudence et Magnus et Jerry et Sidney. Prue n'était pas de la famille mais il la connaissait depuis tellement longtemps qu'elle avait pris la place de sœur. Et elle tenait ce rôle à merveille. Pour ce qui était de Magnus, Sidney et Jerry, ils étaient les cousins les plus incroyables qu'on pouvait avoir. Alan avait passé de tels bons moments avec eux qu'il peinait à croire parfois qu'ils n'étaient que des cousins. Il existait des familles où les membres ne se voyaient jamais à cause de la distance et autre, ce n'était certainement pas le cas de la famille Carmichael / Fitzpatrick.

« Merlin... Ça existe des familles pareilles ? Comment tu fais pour t'y retrouver toi, tu as un petit carnet avec les photos à l'intérieur ? Je suis bien content de n'avoir que 3 cousins, finalement ! »

Très franchement, même s'il était attentif (même le matin), Alan n'avait pas retenu la moité des informations du Poufsouffle. Que Lucas avait une famille nombreuse, oui. Qu'il avait une tante qui était passée par Poufsouffle, oui s'il avait même pu placer que sa tante était une des meilleures amies à Elizabeth Follet, ex-joueuse des Harpies de Holyhead et titulaire de l'équipe d'Amérique, ça aurait été parfait, mais passons. Qu'il avait des racines allemandes, oui mon Dieu mais quelle honte.. Qu'il avait des repas de famille qui nécessitaient une intervention du Ministère de la Magie, oui. Franchement, sous ses airs bonhomme, Lucas Montgomery avait une vie carrément de petit fou !

Puis le sujet du Quidditch était apparu et Lucas avait totalement disparu au détriment de l'Irlandais. Le Quidditch avait cet effet là sur lui.

« Voler sur un balai, non, ça me dérange absolument pas. Mais c'est passer les essais qui sera peut être plus dur. Déjà parce que je ne sais pas trop le niveau exigé dans l'équipe de Quidditch de Poufsouffle, mais surtout parce que je ne sais pas si j'aurai le courage de me lancer tout seul dans l'aventure. »

Ne nous y trompons pas, Alan n'avait pas été envoyé à Gryffondor pour rien. Il était plutôt timide, chétif et pas vraiment courageux. Aller s'afficher aux entraînements de Quidditch devant toute une équipe de joueurs plus âgés, ce n'était pas vraiment son trip. Lui aimait bien faire ce qu'il aimait, mais sans se faire remarquer.

« Peut être que je pourrai convaincre Magnus et Prudence de passer les essais avec moi. Ils ne peuvent pas être très mauvais, après tout, avec de bons conseils ! »

C'était ce que se disait Alan. Et des bons conseils en Quidditch, il en avait à revendre ! Avec une mère comme la sienne, même Prue finirait excellente parce qu'il fallait franchement reconnaître qu'elle ne faisait pas beaucoup d'efforts, quand elle ne voulait pas.

Tout en terminant son petit déjeuner, Alan s'essuya la bouche avec sa serviette et vérifia que son sac de cours était toujours à côté de lui. C'était le cas, il ne lui restait plus qu'à poireauter devant la salle de cours juste pour être le premier que le professeur verrait se rendre à son premier cours de la journée. Il était toujours impatient d'apprendre de nouvelles choses !

« Bon, j'ai fini. Passe une bonne journée Lucas, peut être à ce soir ! »

Le peut-être signifiait que peut-être ce soir, s'il était sage, Alan se rappellerait de lui et lui ferait un signe de la main parce que bien entendu un deuxième année n'attendait que ça, qu'un petit première année ne remarque sa présence !. Parce qu'il était clair qu'ils seraient amenés à se croiser dans la soirée (et peut être même avant). Il y'avait toujours beaucoup de va et viens dans la salle commune des blaireaux c'est toi le blaireau, et il était très probable qu'ils se revoient très bientôt. Lucas était certes un garçon discret et Alan aussi enfin quand il n'était pas avec Magnus ni Prudence, ça allait de soi mais ça n'empêchait toutefois pas le première année d'aller parler à son ainé à l'avenir. Alan n'était pas non plus timide à l'extrême.

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