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| Auteur | Message |
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Edward Montgomery
Parchemins : 771 Âge : 31 ans Actuellement : Pianiste et guitariste, compositeur Points : 0
Ξ Sujet: Soirée mondaine (PV) Sam 20 Fév - 20:43 | |
| C’était un soir pluvieux. L’automne semblait vouloir s’annoncer plus tôt que d’ordinaire. Edward eut un frisson. Il n’avait pas pensé à prendre son manteau, et malgré le parapluie, quelques gouttes commençaient déjà à glisser le long de son smoking. Il en avait d’autres bien entendu, mais celui-ci était particulier. C’était celui qu’il revêtait pour les soirées « décontractées », celles où sa présence n’avait aucune valeur professionnelle. Et c’était le cas ce soir. Il avait passé un certain temps, pour son travail, à assister à des concerts qu’il avait lui même composé en partie ou, plus rarement, totalement, et il lui arrivait occasionnellement d’orchestrer lui-même quelques pièces. Aussi, son uniforme de travail, quand il était en déplacement, était essentiellement le smoking, qu’il portait toujours avec un plaisir assumé. Bien entendu, ce temps n’était pas comparable au temps de création, considérable, pour lequel il se refusait de suivre une conduite insupportable et anti créatrice de quota, imposée bien trop souvent par la sphère symphonique. Il lui arrivait parfois de composer des morceaux plus contemporains, pour des chanteurs en devenir, et, plus fréquemment encore, pour Roze (ce qui était un exercice difficile, tant il craignait de ne pas parvenir à séduire l’aura créatrice de sa moitié), mais il se trouvait plus doué dans le symphonique.
Mais ce soir, tout ceci n’avait rien à voir avec son travail. Voilà plusieurs semaines qu’il était prévu que, sa femme et lui, se rendent à ce bal caritatif, à Londres. Cela faisait depuis plusieurs années maintenant qu’ils y allaient. Les fonds étaient régulièrement reversés à des organismes internationaux moldus. Edward n’était pas un fin géopoliticien, mais il comprenait la plupart des enjeux diplomatiques internationaux et il lui arrivait fréquemment de soutenir par la suite les actions de la plupart des associations bénéficiaires des fonds récoltés à la suite de ces bals. Dans tous les cas, c’était pour lui l’occasion de sortir avec son épouse, pour une soirée dansante. Depuis plusieurs semaines, Roze et Edward s’étaient un peu retrouvés. Les petits Montgomery scolarisés à Poudlard, la maison était désormais un peu plus vide… Edward se refusait, pour le moment, de laisser seule son épouse. Il avait annulé la plupart de ses contrats, n’avait pas assisté aux quelques représentations auxquelles il était convié, et se consacrait uniquement à quelques travaux de création pour quelques groupes –dont celui de Roze. Plus difficile pour lui, mais plus riche en apprentissage.
Ils marchaient donc, tous les deux, le parapluie à la main, en direction de la salle où se tenait le bal. Edward frissonna à nouveau. Il s’en voulait d’avoir manqué de discernement et de ne pas avoir pris son manteau. Il venait souvent à Londres ces temps-ci, car il cherchait à acquérir un nouveau piano à queue, et était en négociations avec plusieurs fabricants. Néanmoins, il n’était pas suffisamment à l’aise pour s’orienter de nuit, quand bien même ils retrouvaient cette salle tous les ans. Mais ils arrivèrent enfin à l’entrée de la salle, et purent entrer après que leurs invitations aient été vérifiées. La salle était grande, et un groupe jazzy jouait déjà, tandis que de nombreux convives s’étaient dispersés en groupe, tantôt pour discuter autour du grand buffet préparé pour l’occasion, tantôt pour faire quelques pas de danse, cependant très timides. La soirée n’avait pas encore réellement commencé, et, de toute manière, les invités étaient d’avantage présents plus pour discuter que pour danser.
« Tu reconnais quelqu’un, ma rose ? Tu veux qu’on s’approche un peu près du buffet ? »
Il déposa un baiser affectueux sur la joue de son épouse. Le buffet était garni de mets plus alléchants les uns que les autres, qui avaient attiré l’œil gourmand du jeune homme. De toute manière, la majorité des personnes présentes étaient déjà en train de se servir, si ils devaient trouver quelqu’un qu’ils connaissaient, ça serait assurément près du buffet. |
| | | | Roze Montgomery
Parchemins : 429 Âge : 36 ans [14-02-1980] Actuellement : Chanteuse et claviériste de CS Points : 0
Ξ Sujet: Re: Soirée mondaine (PV) Lun 7 Mar - 12:40 | |
| Roze était assez mélancolique depuis que son deuxième enfant, sa petite Psychée, était entrée à Poudlard. Elle se souvenait encore du jour où elle l'avait trouvé devant ce bâtiment sorcier, emmaillotée, avec juste une tétine dans la bouche. Psychée n'avait pas de nom à ce moment là, c'était Roze qui lui en avait donné un, un nom de la mythologie, un nom de l'esprit, parce qu'elle avait sauvé cet enfant du froid et de la faim et que ça avait été un miracle. Elle avait suivi ses soins, elle avait attendu qu'elle soit adoptée, et au bout de six mois, n'y pouvant plus, elle l'avait ramené chez elle. Annonçant à son mari et à leur fils Lucas qu'il y avait désormais un quatrième membre dans leur famille. Depuis, Psychée ne l'avait jamais quitté plus de quelques jours. Elle était moins indépendante que Lucas. Roze s'inquiétait énormément pour elle. Pourtant, depuis leur mariage et sa grossesse, elle n'avait plus été seule avec son mari. Parfois, cela lui avait manqué, parce qu'ils étaient très jeunes et parce que leur carrière leur prenait aussi beaucoup de temps à côté des enfants. Mais elle était aussi, surtout, une mère, et sa fille lui manquait. Son fils aussi, bien évidemment, sauf que même s'il lui manquait tout autant, elle se faisait peu de soucis pour Lucas. Il était débrouillard. La pluie, en revanche, ne la dérangeait pas. Son âme poétique appréciait les gouttes d'eau qui atterrissaient sur ses bras. Si ça n'avait pas été pour une soirée mondaine, elle aurait même pu aller danser sous la pluie. Mais elle ne faisait plus ce genre de choses quand elle n'était pas chez elle, pas depuis qu'elle était adulte et l'un des sujets des journaux peoples. Heureusement, c'était plus souvent Keira qui intéressait la presse sorcière. Roze, avec son mari, ses enfants, sa vie rangée, était vite reléguée au rang des anecdotes. Tant pis, et presque tant mieux, Roze n'était pas devenue musicienne pour la gloire, mais bel et bien par amour de la musique (et un peu par ennui aussi). Elle portait de hauts talons mais elle devait quand même lever la tête pour parler à Edward. Roze faisait moins d'un mètre cinquante. Elle avait arrêté de grandir entre ses huit ans et ses quatorze ans, et son corps n'avait jamais vraiment rattrapé le retard dans ce domaine. Pour tout le reste, elle était une belle femme, juste un peu plus petite que la moyenne, mais les talons étaient aussi faits pour ça. « Non, personne. Fredericke avait envisagé de venir, mais elle n'a peut-être pas réussi à persuader Vincent. » Sa cousine avait hérité du duché dont elle-même n'avait pas voulu. Elle avait trop de mauvais souvenirs en Allemagne et vivait presque exclusivement en Angleterre désormais, même si elle avait la double nationalité. Elle était plus friande de mondanité que Roze, mais elle avait un mari moins conciliant pour ce genre de choses. Dire que qui se ressemble s'assemble n'était donc pas tout à fait vrai. « Allons donc au buffet, nous danserons plus tard. » Elle adressa un grand sourire à son mari et ils allèrent vers les plats qui semblaient tous très bons. Mais au bout de quelques minutes seulement, elle en revint à ses préoccupations premières, parce que Roze était comme ça, elle était difficilement distraite quand quelque chose l'ennuyait. « J'espère que tout va bien pour Psychée. Je devrais peut-être demander à Susan de vérifier qu'elle n'est pas embêtée par ses camarades. » Susan était la belle-sœur de Roze depuis son mariage avec le triplet d'Edward. Elle travaillait comme professeur assistante en sortilège. Les deux femmes se voyaient rarement en dehors des réunions de famille/visite entre les deux frères, mais quand il s'agissait de sa fille, Roze était toute prête à nouer des liens sur ce qui existait, voire même sur ce qui n'existait pas. Au demeurant, elle connaissait tout de même assez bien Susan, ayant fait ses sept années à Poudlard dans la même classe (à défaut de la même maison) et ayant Alexander comme ami proche commun. La jolie blonde prit un nouveau petit four (elle pouvait s'empiffrer sans prendre un gramme, la chanceuse), et mordit dedans un soupirant. Elle se faisait sûrement du soucis pour rien, et se gâchait un moment avec son fabuleux mari pour des broutilles, mais elle-même avait été beaucoup ennuyée par ses camarades quand elle était adolescente parce qu'ils ne comprenaient pas sa schizophrénie. Elle ne voulait pour rien au monde que sa fille traverse la même chose. Réalisant tout de même son manque de romantisme, elle sourit à nouveau à Edward. « Je suis désolée Edy, nous sommes juste tous les deux, et je ne pense qu'aux enfants. Je me suis faite belle pour toi pourtant... » termina-t-elle comme pour compenser, désignant vaguement de sa main libre (l'autre tenait le bras d'Edward) sa belle robe longue à la coupe moderne et dont la majorité était de couleur vive. Peut-être que quand la soirée débuterait plus franchement, elle arriverait mieux à se distraire. {robe} |
| | | | Edward Montgomery
Parchemins : 771 Âge : 31 ans Actuellement : Pianiste et guitariste, compositeur Points : 0
Ξ Sujet: Re: Soirée mondaine (PV) Ven 18 Mar - 21:22 | |
| Edward acquiesça docilement. Il comprenait que cet environnement mondain ne pouvait pas être du goût de tous, et ne pouvait pas reprocher à la cousine de sa femme et à son mari de ne pas avoir eu l’envie de les rejoindre. Ils se dirigèrent donc vers le buffet, et il ne fallut pas plus de quelques secondes pour que le jeune homme se décide à succomber à l’appel d’un toast au saumon fumé, qu’il dégusta non sans gourmandise, mais toujours avec retenue. Mais au bout de quelques minutes, il sentit que son épouse était préoccupée, ce qui se confirma lorsqu’elle évoqua leur petite dernière, Psychée.
L’instinct maternel de Roze avait toujours eu le don d’impressionner Edward. Bien qu’il n’eut jamais douté de sa capacité à être une bonne mère, il ne pouvait s’empêcher d’observer avec admiration son épouse, jour après jour, montrer une dévotion toujours plus puissante envers leurs enfants, et être, à sa façon, bien sûr, une bonne mère. Imparfaite, certes, les épreuves qu’elle avait pu traverser avec sa maladie et les absences répétées qu’il avait dû lui imposer y étant sûrement pour beaucoup, mais toujours prête à tout pour ses enfants. Elle n’avait rien à prouver à qui que ce soit, mais elle avait à maintes reprises démontré qu’elle n’avait rien à envier aux autres mères. Aussi, il ne fut nullement irrité par sa persévérance et son insistance depuis la rentrée dernière.
« Ecoute-moi bien, Roze. Personne ici n’a le droit de te reprocher de penser à nos enfants, tu m’entends ? Et surtout pas moi. C’est ton métier que de t’en faire pour eux, et c’est le mien de te rassurer et de te rappeler qu’ils sont débrouillards. Psychée en a vu d’autres, elle a beau être timide et moins autonome que son frère, crois-moi, qui s’y frotte s’y pique ! »
Il passa une main délicatement dans ses cheveux, rabattant sa chevelure blonde derrière son oreille. Il n’avait pas seulement dit ça pour l’apaiser, il était sincère.
« Mais si en parler à Susan peut te rassurer, si tu crois qu’elle pourrait garder un œil sur elle, on aurait tort de s’en priver. »
Il connaissait peu sa belle-sœur, qu’il ne fréquentait réellement que pour les occasions familiales, mais elle semblait digne de confiance et tout à fait apte à ce genre de mission, si toutefois elle l’acceptait. Il adressa un sourire chaleureux à sa femme. Plus amoureux d’elle jour après jour, il ne se lassait pas de constater à quel point elle était belle, ce jour même, bien sûr, dans sa robe de soirée qui mettait en valeur sa silhouette, mais également dans les moments plus ordinaires de leur vie conjugale.
« Oh, ça, oui, tu es sublime… »
Il attrapa sa main libre et déposa un doux baiser au niveau de son poignet, avant de lui adresser un nouveau sourire, amusé. Il voulait à tout prix que Roze se change les idées. Il avait beau admirer son puissant instinct maternel, il n’aimait pas cependant la voir rongée par le souci. Cela ne signifiait pas qu’il ne se préoccupait pas de ce qu’il pourrait advenir de ses enfants, il pensait très souvent à eux et ne pouvait s’empêcher de regretter d’avoir passé si peu de temps en leur compagnie. Il préférait cependant se murer dans le silence, concernant ses regrets et ses inquiétudes, estimant que son épouse avait déjà beaucoup à faire et se souciait déjà bien assez d’eux de son côté. Il s’approcha de son oreille, et lui murmura un « Je t’aime » affectueux avant de l’embrasser sur la joue, avant d’attraper un petit four, qu’il apporta à ses lèvres, voyant qu’elle semblait les apprécier.
« D’ailleurs, comment se portent nos autres enfants ? »
Il lui fit un clin d’œil complice. Il ne se mêlait pas trop de la gestion du petit parc animalier qu’ils avaient chez eux, et qui mettait une fois de plus en exergue l’indiscutable amour des bêtes qui animait son épouse, mais ne se privait pas pour autant d’aller rendre visite à ces animaux qui faisaient partie de la famille. |
| | | | Roze Montgomery
Parchemins : 429 Âge : 36 ans [14-02-1980] Actuellement : Chanteuse et claviériste de CS Points : 0
Ξ Sujet: Re: Soirée mondaine (PV) Sam 26 Mar - 16:54 | |
| Il était vrai que Psychée en avait vu d'autres. Même si elle essayait au mieux de le cacher, Roze avait bien remarqué que sa fille souffrait parfois encore de l'abandon de son enfance. Cela culpabilisait la jolie blonde car elle se disait que si elle n'avait pas attendu six mois pour l'adopter, la petite fille n'aurait peut-être pas eu le temps d'être marqué par les traces de cette expérience. Seulement, on adoptait pas un enfant comme on allait au supermarché, ça avait demandé une certaine réflexion, même si vu de l'extérieur ça n'avait peut-être pas donné cette impression. Roze avait toujours l'air d'agir sur un coup de tête, ou sur une idée qui lui serait venue… rien n'était plus faux, elle était en fait extrêmement réfléchie, seulement quand elle avait pris une décision – aussi saugrenue soit-elle -, elle s'y tenait.
Toutefois, c'était justement parce qu'elle connaissait bien sa fille qu'elle se faisait un peu de soucis. Encore que l'immersion totale dans une vie en communauté, lorsqu'on était timide, c'était encore ce qu'il y avait de mieux, n'est-ce pas ? Elle devrait bien finir par parler à ses camarades à un moment ou à un autre, surtout qu'elle n'avait pas atterri dans la même maison que son frère Lucas. Lui était à Poufsouffle, et elle était à Gryffondor, comme Edward autrefois qui avait été par ailleurs préfet de cette maison.
« Je suppose que je m'inquiète pour rien… mais je n'ai pas que des bons souvenirs de Poudlard, je ne voudrais pas qu'il arrive la même chose à Psychée. » Cela dit, tout le monde n'avait pas eu les mêmes problèmes qu'elle. Si la scolarité de Fredericke avait été mouvementée, ça avait été dans un tout autre style. Quant à Edward, il n'avait jamais eu de soucis avec les autres, enfin, pas ceux-là en tout cas, et comme à l'époque dans sa famille c'était mouvementé, ça valait sûrement mieux. « Je verrai avec Susan, et peut-être avec ta sœur Opaline aussi… même si je ne doute pas qu'elle se soit chargée de Psychée sans qu'on le lui demande. » La plus jeune sœur d'Edward avait tendance à prendre des initiatives et elle n'était pas du genre à attendre qu'on lui demande pour faire les choses. En plus, elle s'entendait plutôt bien avec ses neveux, du moins avec Lucas et Psychée, et bien sûr les enfants de Christian avec qui elle avait grandi. De toute façon, on ne pouvait compter que sur la famille de son mari car la sienne n'était pas dans la bonne tranche d'âge. Ou alors ils étaient bannis de leur famille… En effet, toute la branche dont était issue Romuald (l'ex fiancé de Roze) avait été exclue suite à son procès. Il avait attenté à la vie de Fredericke quelques années auparavant et s'il avait été le seul à aller en prison, tous les autres étaient désormais persona non grata. Comme quoi, les Montgomery n'étaient pas si mal finalement, au moins, ils n'essayaient pas de s'entretuer, eux. En tout cas, si on exceptait ses cousins proches, Roze faisait globalement plus confiance à la famille de son mari qu'à la sienne.
Mais la jeune femme cessa de penser à tout ceci quand Edward lui fit un compliment. Elle lui sourit sans répondre, mais lorsqu'il lui déclara sa flamme, elle déposa un baiser léger comme une aile de papillon sur sa joue. « Moi aussi mon tendre époux, mais tu le sais bien. » Lui murmura-t-elle avec sa douceur habituelle.
Elle reprit un canapé, bien décidé à penser à autre chose qu'à ses enfants. Sauf qu'Edward ramena le sujet sur le tapis… plus ou moins. En effet, il parla de leurs « autres » enfants, c'est à dire toute la ménagerie qui vivait dans leur domaine et dont Roze s'occupait. « Blanca a mis bas, son petit est adorable et le vétérinaire m'a promis qu'il serait robuste. J'espère juste qu'en grandissant il n'y aura pas trop de lutte avec son père pour la dominance du groupe. » Blanca était une chèvre, mais vu le nombre d'animaux vivant chez eux, ça aurait tout aussi bien pu être une colombe ou une carpe. Quoi qu'on ne dise pas qu'une colombe mette bas, mais vous voyez l'idée, chez Roze et Edward, il y avait la musique ET les animaux. Un peu comme deux pendants d'une même médaille, car c'était souvent dans la nature que Roze puisait son inspiration.
Observant les alentours, elle demanda : « J'ai l'impression que la soirée a enfin vraiment commencé. Désires-tu danser mon prince ? » Elle lui tendit son autre main et lui fit une révérence, par jeu, Roze savait être taquine quand elle voulait. |
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