[EVENT] Apparition publique de La Menace !

« Hé dis donc M'sieur Bradley, on vient espionner la concurrence ? »
Le dénommé M'sieur Bradley - plus généralement appelé par le doux nom de Roy, ou "horrible garnement" si l'on s'avérait être un certain Argus Rusard, concierge de l'école de sorcellerie Poudlard et pourchasseur de Roy Bradley à ses heures perdus - fit doucement volte-face, haussant un sourcil perplexe.
« 'Monsieur' ? Sérieusement ? Quel âge j'ai l'air d'avoir ? A la réflexion, ne réponds pas. » se ravisa-t-il, une lueur paniquée brillant brièvement dans ses yeux bleus, sous le regard goguenard du jeune garçon qui venait de l'alpaguer. Monsieur Bradley? Le seul Monsieur Bradley qu'il connaissait, c'était son père, un charmant cinquantenaire Anglais, résidant dans le comté de Surrey avec sa femme, et possédant plus de cheveux blancs que n'en aurait la moyenne, à son âge. Il faut dire qu'avoir des jumeaux sorciers n'était pas de tout repos, surtout lorsque l'un d'entre eux s'avérait être un casse-cou émérite et auto-proclamé roi des farces. Nul doute que papa Bradley vivait un peu plus paisiblement depuis que son fils avait quitté Poudlard et se montrait un poil plus raisonnable.

Roy fronça le nez, humectant distraitement ses lèvres tandis qu'une raison inconnue le poussait à se justifier auprès de son cadet. « Je ne suis pas là pour espionner, petit, j'avais rendez-vous ! » annonça-t-il d'un air pompeux qui lui rappela bien trop son père. Il ouvrit des yeux ronds, marmonna un 'Doux Merlin' affolé et heurta une étagère où étaient disposés des flacons de couleurs diverses et variées en voulant se rabrouer. Le petit effronté - un jeune élève de Poudlard - déguerpit vers l'entrée du magasin devant le comportement alarmant du vendeur de Zonko, qui réalisait avec morosité avoir pris un sacré coup de vieux.

Bon. Vingt-deux ans, ça n'était pas non plus un âge canonique, se rassura-t-il en poussant à son tour la porte de Weasley, Farces pour Sorciers Facétieux où son boss l'avait effectivement envoyé pour un rendez-vous, et se retrouvant aussitôt dans une rue animée du chemin de Traverse. Certes, il avait quitté Poudlard depuis plusieurs années à présent. Et certes, un petit malotru de Serdaigle venait de l'appeler Monsieur. Malotru ? Bon sang de bonsoir, il fallait qu'il se reprenne. Occupé à jeter des regards noirs au petit Serdaigle responsable de sa crise d'identité, il heurta de plein fouet une sorcière d'un certain âge, arrêtée au bout milieu de la rue. Il ouvrit la bouche pour s'excuser mais se figea en suivant le regard apeuré de la vieille. Voilà, elle elle est vieille ! T'as vu ça petit ? Eh, petit ? vieille dame. Des sorciers masqués venaient d'apparaître sur le chemin de Traverse, tandis qu'au même moment, Roy était certain d'apercevoir le Serdaigle-effronté se volatiliser sur place. C'était quoi cette histoire ?

Le cœur battant à tout rompre, il scanna la rue du regard, apercevant tout aussi bien parents désemparés que sorciers dégainant leur baguette pour contre-attaquer. Roy sortit la sienne d'un geste mécanique, laissant ses pas le guider vers une chevelure rousse familière, assise à une terrasse à proximité. Il était comme sur auto-pilote, ne se rappelant que trop bien de la dernière fois qu'il avait été confronté directement à la Menace. Pas de Joy ou de Romilly auprès de lui, cette fois-ci. Il s'interrompit à quelques mètres de Linwood, se tournant vers la personne qui venait de défier les silhouettes masquées. Oui, quelques explications n'auraient pas été de trop, en l'occurrence. Quelles nouvelles horreurs leur préparait la Menace ? Et qu'est-ce qu'il pourrait y faire, lui, une fois qu'ils auraient une meilleure idée de l'étendue de la situation ? Il n'avait pas été brillant par le passé, peut-être aurait-il enfin l'occasion de se montrer plus utile, cette fois-ci.

L'ambiance au ministère de la magie s'était peu à peu détendue durant l'été qui s'était avéré bien plus calme que l'année scolaire. La Menace restait cependant sur toutes les lèvres et dans de multiples affaires des bureaux de la Brigade de Police Magique. En tant que stagiaire, Nikolaï en avait feuilleté des dossiers en parlant mais leur totalité étaient traités sur le terrain par les Aurors et quelques fois les tireurs d'élite. En revanche cela avait été aussi avantageux pour lui. En effet, les employés les plus qualifiés étant envoyés enquêter sur la Menace, cela laissait de nombreux cas à la disposition des employés lambdas et même des stagiaires comme Nikolaï. Il avait ainsi pu faire ses preuves que ça soit dans l'arrestation de vendeurs d'objets magiques défectueux ou encore lorsqu'il fallait intervenir lorsqu'un sort tournait mal chez quelqu'un et qu'il fallait établir un périmètre de sécurité. Ces preuves en question en tout cas lui avait permises de gagner en grade et il avait à l'issue du mois d'Aout, quitté le statut de stagiaire pour acquérir celui de simple employé. Il était loin encore des tireurs d'élite, il n'était pas non plus inspecteur, mais il était bien plus légitime qu'un simple stagiaire (et le salaire était meilleur).

Son nouveau badge qu'il ne quittait plus, attaché à sa ceinture, Nikolaï arpentait présentement les rues du Chemin de Traverse après être sorti de Gringott pour effectuer un retrait. « Je vais enfin pouvoir refaire de la Pimentine et me préparer pour cet hiver. » Il avait beau se couvrir, chaque hiver il ne manquait pas de tomber malade, mais cette fois avec de la Pimentine il comptait bien parer n'importe quel rhume. La Pimentine n'était cependant pas la seule chose qui occupait son esprit. Son colocataire actuel et ami allait bientôt partir et rapidement le loyer redeviendrait trop cher pour maintenir une qualité de vie convenable. Il allait devoir repasser des annonces, mais étant resté dans le refus de voir son colocataire actuel partir, Nikolaï avait du mal à s'y mettre réellement. Il soupira puis soudainement le ciel s'obscurcit. « Oh non pas une averse ?! » Cela n'avait rien d'une averse surtout lorsque des formes, une trentaine au moins apparurent entre les boutiques. Des capes vertes, un logo qu'il n'avait cessé de voir depuis quelques mois « La menace ! » s'exclama-t-il. Tous ensemble ils s'adressèrent aux sorciers présents d'une même voix. Un sorcier tenta d'en attaquer un mais une nuée de corbeaux plus tard et le membre du groupe de mage noir réapparut à un autre emplacement indemne. Puis un cri retentit. Une femme apeurée hurlait que son enfant avait disparu. Nikolaï regarda autours de lui. En effet, à cette époque de l'année le Chemin de Traverse était habituellement remplie d'élèves de Poudlard mais là il n'y en avait plus aucun. Que s'était-il passé ?

Vickie était maintenant une sorcière respectable à tout point de vue, avec son travail, sa famille, son mari et des projets d'avenir. Comme elle n'avait pas encore d'enfant, elle accompagnait sa soeur, Opaline, pour aller acheter de nouveaux vêtements. Une jeune fille n'en avait jamais trop ! Elles se séparèrent de bonne heure car sa benjamine avait rendez-vous ailleurs. Laissée à elle-même, elle alla s'acheter une glace pour ensuite flâner dans la rue. Cela ne dura pas car des silhouettes drapées dans des capes vertes et des masques firent leur apparition. Cela lui rappela de mauvais souvenirs... elle avait été membre de Sombracarnes, la Lune, et elle n'avait pas été prise quand l'association de malfaiteur avait dissoute. De fait, elle avait trop l'habitude du mystère pour se laisser démonter, néanmoins, elle admira la qualité des sortilèges et subterfuges utilisés. C'était de la magie noire de haut niveau. Elle fixait tout avec attention pour pouvoir ensuite donner ces souvenirs à ses collègues Auror si nécessaire. C'était la première fois qu'ils se montraient (même s'ils n'étaient pas vraiment là), il fallait rester attentif. Elle était bien placée pour savoir que la vérité pouvait se nicher dans les détails... Ce qui ne l'empêchait pas d'être sensible à la panique des parents autour qui se demandaient où étaient passé leurs enfants.

Le département de la Justice Magique anglais était en émois depuis un an. Depuis que Hermione Granger était devenue Ministre de la Magie en fait. Et cela n'était pas spécialement pour déplaire à Connor. Cela faisait au moins un peu d'animation. Il finissait bientôt son stage et pourrait être employé au Ministère juste après, et qu'il se passe des choses n'était pas plus mal. Au moins, il pouvait voir un peu ce qu'il se passait quand le département s'agitait. Comme aujourd'hui. Il avait reçu un sms de Wood, l'avait brièvement regardé et avait répondu dans la foulée qu'elle devait faire attention puis était retourné à ses occupations de stagiaire. Et quand la nouvelle de la Menace s'était répandue, il n'avait pas hésité une seule seconde. Il était parti en flèche vers la sortie du Ministère et à peine dehors, il avait transplané au Chaudron Baveur. Une fois sur l'artère principale du Chemin de Traverse, il fut confronté à une mini-apocalypse. Mais il ne pensait qu'à une seule chose, une seule personne... "Wood? WOOD ?!" Il bouscula quelques personnes en courant, Des cris s'élevaient de part et d'autres, de parents effrayés par la disparition de leurs enfants. Et Connor lui, était toujours à la recherche de Linwood.

Le groupe de personnes masquées était partout dans la rue. Ils ne réagissaient pas à la panique qu'ils provoquaient, au contraire, ils restaient parfaitement immobiles. Il faut dire qu'ils n'étaient pas vraiment là, il s'agissait seulement d'une projection magique particulièrement élaborée avec de la magie noire. « Vos enfants sont nos otages. » Affirmèrent les voix dans un ensemble toujours paraît qui résonnait désagréablement à l'oreille. « Si le Ministère n'essaie pas d'entraver notre démarche, ils vous seront rendus à la fin de ce message. » Les enfants avaient été transportés magiquement dans un lieu que le groupe de La Menace ne tenaient évidemment pas à divulguer. Tous ces élèves de Poudlard ou de primaire, même les bébés, étaient donc quelque part, en sécurité, certes, mais inconscient. Cela restait par ailleurs une sécurité précaire car au premier faux pas de la part des sorciers, La Menace se servirait de leurs otages. C'était le meilleur moyen d'avoir l'attention de tout le monde, car qu'y avait-il de plus précieux que la nouvelle génération ? « Nous ne sommes pas venus dans l'intention de vous faire du mal, mais le cas échéant, nous n'hésiterons pas à nous en prendre aux otages. » Les enfants... Le regard de celui qui était le plus proche de Charisma se tourna vers elle, même si on ne voyait même pas la couleur de ses prunelles : « Et nous prendrons le temps qui nous paraîtra bon. » Les voix continuaient à parler comme une seule, distillant l'effroi sur tout le Chemin de Traverse...

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Ordre de passage (vous avez 48h pour poster quand votre tour arrive) :
- Joshua Darkflower
- Lena Marks
- Cordélia Warldof
- Jason Harris
- Roy Bradley
- Susan Montgomery-Bones
- Quentin Montgomery-Bones
- Linwood Saroyan
- Connor Spencer
- Charisma Kostovak
- Elyna Artanis
- Nikolaï Kristov
- Matt Stevens
- Victoria Kostovak
(Comptes de Heavy ?)

Le membre 'Pensine' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'Attrapeur' :

Résultat : 4

Le désordre, la peur, la colère, l'incompréhension, tous ces gens, toutes ces émotions fortes étaient presque physiquement douloureuses à supporter pour Joshua. Il pressa les paumes de ses mains sur ses yeux pour se concentrer et essayer de trouver autre chose. De réfléchir plus clairement à ce qu'il était entrain de se passer. Les apparitions, la Menace, n'avaient aucune consistance physique, un peu comme un patronus, un patronus de très mauvais goût mais quand même. C'était de la magie, c'était un sort. Il n'avait jamais rien vu de tel, de la magie noire de très haut niveau, une espèce de...projection ?
Soudain une sorte de clairière mentale se dégagea dans son esprit. Si projection c'était, il y avait forcément projecteur. La magie longue distance, surtout lorsqu'il s'agissait de quelque chose d'aussi complexe, était impossible sans une sorte de passeur, de transmetteur, un élément physique, peut être même une ou plusieurs personne. La projection n'était qu'un leur mais tout le monde était focalisé dessus, et la disparition des enfants ne faisait qu'accentuer la chose. À ce moment là Joshua était bien content de ne pas en avoir.
Il scanna la foule à la recherche de quelqu'un a qui soumettre son idée. Son regard tomba sur Nikolaï, ancien stagiaire, nouvellement employé à la brigade et finalement sur Quentin qui semblait au bord de la crise de nerf. Joshua songea à la nombreuse marmaille du couple Montgomery-Bones et pinça les lèvres, il était plus que temps d'aller changer les idées de son responsable.
Joshua capta le regard de Nikolaï et lui fit un signe de tête pour qu'ils rejoignent Quentin. Avec un peu de chance ils pourraient agir, sans se faire remarquer.
Se faufilant à travers la foule horrifiée, il rejoignit Quentin rapidement, la souffrance qui émanaient de ce dernier et de Susan était comparable à un membre arraché, Josh ne pu retenir une grimace, il allait falloir faire revenir tous ces enfants rapidement où il ne pourrait pas le supporter.
« Quentin, je crois que j'ai une idée. »
Et il lui expliqua la révélation qu'il venait d'avoir.

« Elle a disparu ! Elle a disparu ! » Oui, Cordélia était hystérique. Elle tenait les bras de Jason, sa présence physique lui permettant de ne pas rejoindre les sacs au sol. Certes, Payton n'était pas sa fille, c'était justement celle de Jason, mais elle connaissait la jeune préfète de Poufsouffle depuis sa naissance, Penny était sa meilleure amie, et de toute manière Cordélia n'avait accouché qu'il y avait quelques semaines, elle était donc encore fragile. C'était sa première sortie depuis que sa fille était née et elle voyait Payton disparaître sous ses yeux ! Sans compter le caractère naturel de la pâtissière qui, si elle était une femme d'affaire reconnue, avait toujours eu de gros soucis pour ce qui était de la gestion des émotions.

Pendant que d'autres semblaient garder leur sang froid, Cordy entrait dans la catégorie de ceux qui cédaient franchement à la panique. Et si elle n'avait pas eu la preuve visuelle qu'attaquer les kidnappeurs ne servaient à rien, elle leur aurait déjà foncé dessus, sans magie, par simple instinct de protection. On ne touchait pas aux enfants. Elle s'inquiétait pour les siens, dont elle ne pouvait pas prendre nouvelles dans l'immédiat, mais son esprit restait surtout bloqué sur la disparition de la fille de Jason.

Quand la Menace reprit la parole, elle écouta ce qu'ils disaient. Ils disaient que les enfants allaient bien. Cordy lâcha un de bras de Jason pour porter la main à son visage, retenant un sanglot angoissé. Où avaient-ils emmené Payton ? Qu'est-ce qu'ils lui feraient s'ils n'obéissaient pas ? Si elle avait pensé que ça ferait revenir plus vite la jeune Harris, elle aurait supplié ces gens de leur dire ce qu'ils voulaient au plus vite… mais elle n'arrivait pas à penser de manière cohérente, alors parler… Puis, il était évident qu'ils avaient un plan et qu'ils allaient le suivre. Après tout, ils avaient la main puisqu'ils avaient les plus précieux des otages...