Quand le monde est contre toi. [PV]

La tension était plutôt palpable à Poudlard depuis l’attaque d’une de ses élèves. Payton Harris, Préfète de Poufsouffle, avait été retrouvée amnésique à la suite de l’attaque d’un membre Magicis Sacra ou plus simplement de la Menace comme elle continuait d’être appelée malgré la découverte de son identité. Et qui était l’élève qui avait retrouvé la Poufsouffle dans cet état ? Il s’agissait bien évidemment de Graham qui au début n’avait pas bien compris ce qui lui arrivait. C’est seulement après l’intervention des professeurs que les choses furent plus claires pour lui alors qu’il avait cru à un simple duel entre deux élèves qui aurait mal tourné.

Malgré ce climat de tension, les professeurs tentaient de garder une ambiance sereine dans le château. Graham ne saurait dire s’il s’agissait de sa bravoure de Gryffondor ou si c’était plutôt de l’inconscience, mais il n’était en aucun cas inquiet d’être attaqué au détour d’un couloir. Bien évidemment il savait que si une élève de cinquième année n’avait pas réussi à se défendre contre un mage noir, lui du haut de ses treize ans, n’en mènerait pas large, mais il ne pensait pas qu’un tel événement puisse se reproduire à deux reprises dans l’enceinte du château. En tout cas pas avec les aurors présents et les professeurs sur leur garde.

Ce fut l’orage qui réveilla le garçon en cette fin de saison hivernale. Même si on approchait du printemps, on était encore loin des journées ensoleillées et l’Ecosse continuait de faire dominer la pluie au dessus de l’école de sorcellerie. Enfin ça n’était pas encore le cas de ce matin, seul le grondement du tonnerre était présent, il n’y avait aucune goutte de pluie à l’horizon et le garçon trouva qu’il s’agissait du bon moment pour sortir s’exercer un peu avant d’être coincé dans le château toute la journée.
Enfilant un sweat et un jogging ainsi qu’une paire de basket, le Gryffondor s’échappa de la tour des Gryffondor pour rejoindre à toute hâte le parc de Poudlard dans lequel il s’exerça une bonne vingtaine de minute jusqu’à ce que les nuages sombres se montrent de plus en plus menaçants et que la pluie commence à pointer le bout de son nez. Alors que Graham s’apprêtait à prendre son temps pour remonter jusqu’au château, l’averse, elle, ne l’entendait pas de cette façon et s’abattit bien plus vite que le Gryffondor ne l’eut cru, l’amenant à se retrouver près des entrées du château complétement trempé.

« Quel temps pourri. » pesta-t-il en arrivant dans l’une des cours de l’école de sorcellerie, sous l’un des petits préaux. Il constata le résultat : son sweat-shirt était mouillé sur les épaules notamment, ses cheveux en partie plaqué sur son front gouttelaient à lui en donner des frissons, son pantalon était humide au niveau des cuisses et des tibias et il était persuadé que ses chaussettes étaient complètement trempées. Il aurait plongé dans le lac, il aurait eu à peu près le même résultat. Au moins il était arrivé au château et il ne lui restait plus qu’à grimper jusqu’à la tour des Gryffondor pour se changer. Un plan plutôt simple si ce n’est qu’il avait été interpellé par un individu inconnu au bataillon.

Brun, des yeux bleus, une cape arborant le symbole des vert et argent, les Serpentard, le garçon qui s’adressa au Gryffondor, Graham ne le connaissait pas, mais pourtant lui semblait le connaître. Enfin pas tout à fait, en faisant référence au titre de Mister Poudlard que le troisième année avait obtenu lors de la première édition annuelle du Hibou Bavard, le Serpentard dévoilait ses sources. « Si on veut, par contre je te déconseille le parc, il vient de se mettre à pleuvoir. » l’informa le Gryffondor. Il était difficile de ne pas le croire en voyant l’état de ses habits, mais alors que les deux élèves étaient à l’entrée du château, le Serpentard n’aurait qu’à faire quelques pas pour s’en rendre compte. « Tu t’appelles ? Pas que c’est dérangeant qu’on sache qui je suis, mais j’aime bien savoir aussi à qui je m’adresse. » ajouta-t-il sans une pointe d’agacement dans le ton de la voix. Cet agacement était loin d’être adressé au Serpentard même, mais il était issu des gouttes d’eau qui venaient de s’écouler des cheveux du Gryffondor jusqu’à sa nuque et qui s’avérèrent être une expérience bien désagréable.

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