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| Patience et Géranium [PV] | |
| Auteur | Message |
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Prudence Faraday
Parchemins : 1152 Âge : 16 ans (27/07/2000) Actuellement : 7ème année Points : 0
Ξ Sujet: Patience et Géranium [PV] Dim 11 Fév - 21:51 | |
| Nouvelle année, nouvelles responsabilités, nouvelle organisation… Depuis qu’elle avait été nommée préfète, Prudence avait déjà dû assister à deux réunions soporifiques (l’une dans le Poudlard-Express, l’autre deux jours après la rentrée), signer trois documents officiels (la chartre de bonne conduite des préfets, dans laquelle elle s’engageait solennellement à ne pas abuser du pouvoir qui lui avait été confié, la liste des droits et devoirs des préfets, et la notification de réception du badge : « C’est onze mornilles et sept noises si jamais vous l’égarez dans l’année… ») et apprendre par cœur l’interminable catalogue des objets interdits aux élèves dans l’enceinte de l’école (version 2013 revue, corrigée et augmentée par Rusard en personne, au cours de l’été), ainsi que le trombinoscope des élèves de sa maison ( « On vous fera passer ceux des autres maisons dans les semaines à venir. Souvenez-vous : un bon préfet se doit de connaître tout le monde s’il veut agir avec efficacité et discernement ! »), si bien qu’elle commençait sérieusement à se demander si : 1. On n’était pas en train de les entraîner secrètement à devenir ministres de la magie ; 2. Rusard ne les confondait pas avec ses assistants esclaves personnels (Prudence était convaincue qu’il avait voulu lui faire balayer le couloir, l’autre jour, mais elle avait feint de ne pas l’entendre, tandis qu’il agitait un balai à moitié déplumé dans sa direction) ; 3. Toute cette histoire de préfets n’était pas la plus grosse arnaque de tous les temps, rapport au fait qu’ils avaient deux fois plus de devoirs que de droits, et que l’accès à une salle-de-bain d’élite ne compenserait jamais les longues heures de surveillance dans des couloirs aussi obscurs que glacials.
Bref, Prudence en était encore à s'interroger pour savoir dans quelle mesure on ne la confondait pas avec une truffe, quand elle quitta, ce soir-là, sa salle commune, afin d'effectuer sa toute première ronde de l’année instant émotion. Nous étions à la fin de la première semaine de cours et, bien que le temps fût encore clément, elle avait passé sa cape par-dessus son uniforme : elle connaissait trop les courants d’air de l’école pour ne pas s’en méfier (le courant d’air poudlardien est fourbe). De plus, la zone dans laquelle elle devait patrouiller comprenait la tour d’astronomie, toujours ouverte aux quatre vents, ainsi que la volière et plusieurs tourelles mal isolées… A croire qu’on cherchait à la bizuter (elle était quasiment persuadée que les préfets-en-chef, eux, s’étaient attribués les cuisines il faudrait qu’elle fasse éclater ce scandale dans son prochain article pour le Hibou Bavard).
Tandis qu’elle remontait l’escalier qui devait la mener au septième étage, Prue plongea machinalement la main dans sa poche, pour en tirer son « ordre de mission ». Pour la énième fois depuis qu’elle l’avait reçu, elle vérifia, non le trajet qu’elle allait devoir effectuer durant sa ronde – elle avait suffisamment exploré le château au cours des deux années écoulées pour le retenir aisément – mais le nom de son binôme. Car non, Prudence n’allait pas arpenter les couloirs seule - savait-on jamais, des fois qu’elle se ferait agresser par Miss Teigne, cette increvable / Une acromantule ( « Ouaip, c’t’une p’tite bête sympathique, ouaip… Noooon, c’est presque pas d’g'reux. Faut juste éviter d’voir l’air appétissant, c’tout ») / Peeves (la rumeur courait qu’il avait profité des vacances pour faire le plein de bombabouses) / les trois à la fois. L’administration, toujours soucieuse de la sécurité de ses élèves ( « Non mais on est un établissement hyper sécur’, dès lors qu’on fait abstraction de la forêt, des plantes carnivores, des escaliers farceurs, des accidents de balai et de deux ou trois autres petites bricoles par-ci, par-là. Pas de quoi s’inquiéter, Messieurs, dames, vous pouvez nous confier vos enfants ! »), exigeait que les préfets accomplissent leur patrouille par deux en se tenant la main pour sautiller d’un pas guilleret et c’était avec une de ses homologues de Serdaigle que Prue était de service pour toute la période à venir.
Or, cette dernière avait un nom à coucher dehors. Elle avait beau être dans la même année qu’elle, Prudence ne parvenait jamais à se rappeler comment elle se prénommait réellement. Oh ! Elle avait la thématique : elle savait que sa camarade portait un nom de fleur, mais pour le reste, elle aurait aussi bien pu s’appeler Pétunia que Géranium ou Chrysanthème. Et si, d’ordinaire, la Poufsouffle ne faisait pas grand cas de son ignorance, elle se voyait mal saluer sa comparse d’un « salut, Machine printanière » décontracté, aussi avait-elle besoin de sa feuille de route pour lui rappeler le prénom de la Serdaigle.
- Ah ouais, Dahlia, c’est ça… Marmonna-t-elle, alors qu’elle arrivait au niveau de la tapisserie d’Erk le Furieux et son armée de gnomes, à l’heure de la soupe, point de départ de la ronde (et, accessoirement, insulte à l'histoire de l'art). - Lumos, dit-elle, en pointant sa baguette devant elle. Il était près de vingt-et-une heures, et le rai de lumière bleutée qui illumina le bout de la baguette ne serait pas de trop pour éviter de se casser la figure sur une dalle mal scellée. Elle était la première et, elle s’appuya négligemment contre la tenture pour attendre Dahlia. Elle se demandait bien quel genre de conversation pouvait avoir quelqu’un qui portait un nom aussi… Botanique. [888 mots] |
| | | | Dahlia Lloyd
Parchemins : 1984 Âge : 18 ans {16/09/1999} Actuellement : 7ème année Points : 0
Ξ Sujet: Re: Patience et Géranium [PV] Dim 25 Fév - 15:23 | |
| Comment ça, elle devait faire sa première ronde en tant que préfète avec Prudence Faraday ? Elle pensait plutôt travailler avec Peony, elle. Passer sa soirée à vadrouiller dans les couloirs à la recherche d'un contrevenant élusif n'était pas une activité qu'elle avait envie de pratiquer en compagnie de bien des personnes - hormis sa jumelle. Mais non, voilà qu'on lui annonçait en toute insouciance que Lloyd - version Serpentard - aurait l'honneur d'accompagner Mister Poudlard en personne pour sa ronde, tandis qu'on la collait avec Faraday - qu'au demeurant, elle ne connaissait pas tant que ça. Hormis le fait qu'elle était à Poufsouffle, et s'entourait de zozos comme Quino et Carmichael. Et qu'elle s'était déjà illustrée par ses frasques par le passé. En somme, on la collait avec la délinquante-devenue-préfète. Pas qu'elle eût forcément préféré effectuer sa ronde avec n'importe lequel de ses autres collègues. Travailler avec Dubtaigh en particulier aurait pu s'avérer des plus éreintants. Certes, il avait le mérite d'être efficace dans ses taches, mais il poussait aussi le perfectionnisme un peu loin à son goût. Elle n'avait pas franchement envie de passer quatre heures à vérifier sous tous les tapis que Kostas ne s'y planquait pas.
Faute d'une négociation réussie pour être plutôt accompagnée par Peony, Dahlia s'était donc résignée à passer sa soirée avec Faraday cache ta joie. Elle espérait seulement que sa camarade ne se révélerait pas être une sorte de porte-drapeau de tous les attributs phares des Poufsouffles - ou du moins l'idée qu'elle s'en faisait - c'est-à-dire qu'elle n'allait pas passer quatre heures à lui parler à tort et à travers de nourriture/poneys/Pomona Chourave rayez la mention inutile d'un ton dégoulinant de candeur. L'heure était donc à la méfiance teintée de scepticisme pour Dahlia, qui songeait qu'au moins si leur duo s'avérait désastreux, Candys et Bartley seraient bien obligés de revoir leur stratégie de jeu. Des préfètes qui s'entre-tuent en laissant le château aller à vau-l'eau, ce n'était pas joli-joli niveau image de marque.
Une barre chocolatée à la main - elle n'était pas dupe, l'opération pourrait s'avérer longue, et il n'y avait pas d'heure pour le goûter par contre elle ne partage pas, donc n'essaye même pas Prupru -, la jeune Serdaigle tenait sa baguette illuminée de l'autre tout en traversant le couloir devant la mener à son point de rendez-vous avec Faraday. La feuille de route était très claire: vingt et une heure pétante au septième étage, devant une tapisserie dont Dahlia refusait catégoriquement de retenir le nom.
Une lueur bleutée à quelques mètres lui indiqua que Prudence maîtrisait le Lumos, et paf, 10 points pour Poufsouffle sa collègue de Poufsouffle était arrivée avant elle. « Salut, prête à y aller ? » interrogea-t-elle avec son efficacité habituelle, baissant les yeux pour jeter un dernier coup d’œil à sa feuille de route. « Ok, donc on remonte ce couloir et on passe à la Tour d'Astronomie c'est ça ? A mon avis on a plus de chances de tomber sur des élèves en plein rencard sous les étoiles qu'un membre de MS planqué derrière un télescope. » commenta-t-elle avec ironie, peu convaincue que ces rondes iraient vraiment dissuader les membres d'une organisation dont les méfaits se faisaient de plus en plus nombreux. Deux élèves de troisième année - aussi avancée fut Dahlia Prudence on n'en parle pas - ne risquaient pas d'être un grand frein à une future attaque. Pour ce qui était des fauteurs de trouble, elle espérait presque en croiser, ne serait-ce que pour justifier l'intérêt de cette ronde en compagnie de Faraday. Croquant dans sa barre avec un peu plus de vigueur qu'il n'était vraiment nécessaire, elle ouvrit la marche, sa baguette pointée devant elle. |
| | | | Prudence Faraday
Parchemins : 1152 Âge : 16 ans (27/07/2000) Actuellement : 7ème année Points : 0
Ξ Sujet: Re: Patience et Géranium [PV] Dim 6 Mai - 23:39 | |
| Le sourire poli que Prudence avait adressé à sa coéquipière, quand celle-ci avait enfin fait son apparition (*Ce n’est pas parce que ça fait deux ans qu’on se snobe que ce n’est pas une personne très sympathique…*) mourut presque aussitôt sur ses lèvres. Houlà ! C’est qu'elle avait l’air pressé, la Pétunia ! C’était quoi, le concept ? Une ronde au pas de course ( « Allez, Prudence ! On inspire, on expire, petite foulée, petite foulée, attention au point de côté ! »), bâclée en dix minutes et une fin de soirée pépère avachie dans un fauteuil de la salle commune, le cœur empli de cette douce sérénité que produit immanquablement le sentiment du devoir accompli ? Ah non ! Pas de ça avec Prudence Faraday ! Scandalisée à l’idée que la Serdaigle pût chercher à raccourcir ce qui, aux yeux de la jeune fille, s’associait à un laisser-passer en or pour baguenauder dans les couloirs après le couvre-feu, elle coula un œil torve en sa direction. Ce n’était pas parce que Mademoiselle « je rigole quand je me brûle » avait décidé d’optimiser leur parcours que Prudence allait acquiescer sans broncher. *Pff !* Songea-t-elle en son for intérieur, *Dix contre un qu’elle veut une tour expéditif pour avoir le temps de s’avancer dans ses devoirs ! A tous les coups elle a été obligée d’abandonner une trépidante session de révisions pour venir ici !* Ajouta-t-elle encore, avec un sens du stéréotype que le Choixpeau n’aurait pas renié.
Bien décidée à ne pas laisser les plans machiavéliques de Magnolia (qui préférait rédiger un essai sur les loups-garous surtout qu’il suffisait de recopier la page 394 du manuel plutôt que de se lancer dans une promenade nocturne des couloirs de Poudlard ? Qui ?!) ruiner son plaisir, la Poufsouffle s’approcha en crabe de sa camarade, pour se pencher à son tour sur leur parcours de ronde (« Oui, j’ai le même. Non, je ne l’utiliserai pas : je trouve beaucoup plus amusant de te souffler dans le cou. ») : -Ouais, enfin, si tu veux mon avis, ça m’étonnerait qu’on tombe sur des amoureux en goguette dans la Tour d’Astronomie… Commença-t-elle d’un ton détaché. Je veux dire, si moi j’avais envie d’embrasser quelqu’un par exemple Rusard – et je te prie de noter qu’il s’agit là d’une pure hypothèse, hein ! – je n’irais pas du tout faire ça sous les étoiles… D’abord parce que c’est cliché et que, du coup, la Tour risque d’être une vraie autoroute pour tous les couples du coin, alors bonjour l’intimité, mais surtout parce que c’est là que les représentants de l’autorité iront te chercher en premier. T’imagines ? T’es en pleine séance bécotage, et là, BIM, le professeur McGonagall et son filet à cheveux qui débarquent… Y’a de quoi te dégoûter de l’amour. Après, chaque fois que tu voudras te livrer à une petite séance de bisouillage, tu verras sa tête surgir dans ton esprit. Affreux.
La Poufsouffle se tut un instant, afin de reprendre son souffle, avant de poursuivre son argumentation. -Non, moi je crois qu’on ne trouvera personne dans la Tour d’Astronomie même pas un Serdaigle qui ferait des heures supplémentaires. Si les amoureux ne sont pas trop débiles, ils seront allés dans un endroit plus discret, comme… Tiens ! Ce placard à balais, là, juste sous l’escalier de la Tour ! S’exclama-t-elle, en pointant d’un index triomphal ce haut lieu du vice et de la débauche sur la carte que Dahlia tenait. Cosy, confidentiel, oublié de tous… Je suis sûre qu’il y a du monde enfermé là-dedans ! Satisfaite – et persuadée d’avoir démontré avec brio le bien fondé de ses soupçons – Prudence mit les poings sur les hanches d’un air conquérant. -T’en penses quoi ? On va débusquer les dévergondés, ou on ferme les yeux et on passe pour de grosses laxistes ?
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| | | | Dahlia Lloyd
Parchemins : 1984 Âge : 18 ans {16/09/1999} Actuellement : 7ème année Points : 0
Ξ Sujet: Re: Patience et Géranium [PV] Lun 7 Mai - 20:33 | |
| Suivant des habitudes bien ancrées dans sa tête de fillette de treize ans, Dahlia ne s'importuna pas d'échanges de banalités ineptes une fois les salutations d'usage effectuées. Malheureusement, à peine la jeune galloise eut-elle le temps de fermer la bouche que sa pire crainte se réalisa: Faraday partit dans une tirade interminable dont seuls les Poufsouffles avaient le secret bonjour les clichés. Doux Merlin. Les yeux toujours fixés sur sa feuille de route - sur laquelle Faraday lorgnait désormais à son tour, la tête pratiquement penchée au-dessus de son épaule. Avait-elle perdu le sien ? Bavarde et désordonnée ? C'était une blague, hein ? -, elle écouta avec intérêt, puis circonspection, puis distraction les trois stades du deuil de sa soirée - Faraday tandis que celle-ci babillait.
Tout ça parce qu'elle avait évoqué l'hypothèse qu'elles rencontrent davantage d'élèves en plein "date" que de membres de Magicis Sacra en goguette. Idée, qui, au demeurant, ne l'aurait pas dérangée plus que ça: autant justifier cette ronde nocturne avec un minimum d'action. Du moins, qui ne la dérangeait pas avant que Faraday se mette à évoquer avec plus de détails que nécessaires la vision d'horreur sur laquelle elles pourraient tomber, c'est-à-dire, les amoureux transis plus McGonagall en charlotte-charentaises, les yeux exorbités et prête à détruire toute trace d'amour dans le château. La soirée allait être affreusement longue, n'est-ce pas ?
« Ce n'est pas parce que c'est cliché et prévisible qu'il n'y aura personne. Au contraire. Les gens sont prévisibles et bêtes. » objecta-t-elle une fois que Faraday la laissa en placer une. Sacré souffle, pour une petite Poufsouffle. On les recrutait en se basant sur leurs capacités en apnée ou quoi ? Ou le Choixpeau leur faisait répéter dix fois le Corbeau et le Renard lorsqu'ils étaient en-dessous ? « Pas que j'irais là-bas non plus. » ajouta-t-elle après un reniflement narquois. Mais bon, s'il fallait se baser sur les endroits où elles allaient pécho bécoter leur prochain, ce n'était pas gagné.
Elle suivit du regard la localisation montrée du doigt par Prudence tu peux enlever ton doigt par contre ? Tu froisses la page, et croqua d'un air pensif dans sa barre chocolatée brièvement oubliée au profit des bavardages de son homologue de Poufsouffle. Le placard à balais: le point de rendez-vous glamour pour les couples en détresse. Elle n'avait pas tort pour une Poufsouffle. Certes, Dahlia n'avait pas envie de s'éterniser à vadrouiller dans le château sans but et avec pour seule compagnie une Poufsouffle qui, à première vue, aimait brasser beaucoup d'air on l'appelle l’Éolienne mais en même temps... « T'as pas tort, on pourrait faire un crochet par le placard à balais. Est-ce qu'on a vraiment envie de tomber sur un couple en plein échange de salive dans un petit cagibi, cela dit ? » Elle mâchouilla sa barre chocolatée avec perplexité. « Remarque, ça peut être marrant. » Elle haussa les épaules, décidée.
« Tu viens ? » Ce disant, elle plia bagages son morceau de parchemin et le rangea dans la poche de sa robe. Autant s'activer un minimum, sinon elles finiraient par passer leur soirée dans ce couloir "je vous assure professeur McGonagall, on a fait tout le tour du château. Plusieurs fois même ! On courait, vous n'avez pas dû nous voir." « Dis donc, t'as l'air de t'y connaître en cagibis secrets. Une confession à faire ? » interrogea-t-elle en haussant les sourcils, clairement amusée. Les "supposons que", "c'est pour une amie", "on m'a dit que", on les connaît bien Mademoiselle Faraday ! |
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Ξ Sujet: Re: Patience et Géranium [PV] | |
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