Top and Pop !Passant rapidement sur le sujet de leurs préférences musicales et du professeur de runes, Vanellope en revint à son projet d’aller espionner chez Psychée comment faisaient les sorciers pour produire de la musique. Rien de tel que de constater de visu ce qui existait déjà pour ensuite l’améliorer ! « Si tu préfères, tu peux demander à Lucas. Je ne le connais pas très bien contrairement à Psychée… il a l’air si… austère ? » Elle proposa cet adjectif car ceux qui lui venaient réellement à l’esprit n’étaient pas forcément très sympathiques. Elle ne faisait pas partie des fans du préfet de Poufsouffle : elle n’avait rien contre lui, c’était juste qu’il avait tendance à réprimer son exubérance. Cela dit, si Fiona était moins gênée de lui demander à lui plutôt qu’à la mignonne petite Psychée, elle n’y voyait pas d’inconvénient. « Je ne sais pas vraiment s’ils ont du succès, ils sont surtout pétés de thunes... » Comme tous les Montgomery à priori, Psychée avait l’air de dire que Candys et Noé aussi vivaient dans une énorme baraque.
« Ah oui, la jolie brune, je vois qui c’est mais je ne lui ai jamais parlé. » Vanellope était plutôt sociable, cela ne signifiait pas pour autant qu’elle parlait à tout le monde dans le château. Surtout aux septièmes années… ils étaient déjà vieux quand elle était entrée à Poudlard et ils n’avaient pas vraiment fait la queue pour aller parler à la nouvelle petite moldue. Elle ne leur jetait pas la pierre, elle n’allait pas non plus spontanément vers les premières années, surtout ceux des autres maisons.
De façon étrangement naturelle, elles en vinrent à parler de son père. C’est dire combien elle faisait confiance à Fiona ! « Oh bah, tu sais, il n’a jamais prétendu au prix du père de l’année. Il s’est barré quand j’étais bébé et depuis il fait des apparitions quand ça lui prend. Au moins, avec une telle faute, je sais que c’est lui qui a écrit la carte, pas sa dernière conquête. » Elle devait bien reconnaître qu’elle n’attendait rien de son père, si parfois il l’agaçait, elle ne pouvait pas être déçue de son comportement. Il était fidèle à lui-même. C’était justement parce qu’elle réagissait ainsi qu’elle n’essayait pas de parler de son père ouvertement. Elle n’avait pas besoin qu’on compatisse, sa vie lui convenait.
« Ta volonté de bien faire peut-être ? Moi je suis plutôt du genre à foncer vers l’objectif, peu importe la méthode. » Ce qui ne l’empêchait pas d’être réfléchie à sa manière. « T’inquiète pas pour moi, je suis de taille à supporter des premières années pénibles. Mais ce serait bien plus drôle qu’il soit à Serdaigle puisque c’est ton demi-frère ? » Elle lança un clin d’oeil à Fiona tout en repassant les traits de son schéma au crayon à papier. Elle mit quelques annotations dans la marge et sembla pensive quelques secondes. « Je pense qu’il va falloir faire comme la société avec la pomme et mettre des couleurs flashys pour notre produit, le but c’est que ça fasse jeune, non ? » Elle aurait adoré avec un ipod mais c’était bien trop cher et pas assez utile pour ne servir que trois mois dans l’année.
Fiona connaissait Lucas depuis un certain temps désormais, tous deux étant de la même année, bien qu'appartenant à deux maisons différentes. Elle ne pouvait pas affirmer qu'elle était aussi proche du garçon que de Vanellope, ou de Graham, par exemple, mais elle s'entendait très bien avec lui - bien qu'à sa différence, il soit généralement peu bavard. Elle aussi plutôt en retrait durant ses premières années à l'école, elle avait vu en Lucas l'allié tout trouvé. Elle comprenait ainsi ce qu'entendait V en disant qu'il était 'austère', mais se sentant néanmoins plus à l'aise d'être invitée par lui que par Psychée chez les Mongtomery. Elle ne connaissait absolument pas sa cadette, qui semblait encore plus discrète que son frère. « Il est juste réservé, mais il est très gentil je t'assure. » garantit-elle à son amie, bien que visualisant très bien comment la discrétion et la retenue de Lucas pouvaient se heurter à la vie tout en couleur de Vanellope. Quant aux parents Montgomery, Fiona aurait été incapable de dire s'ils étaient effectivement reconnus ou pas pour leur art. Elle n'avait nécessairement jamais entendu parler d'eux avant d'entrer à Poudlard. A l'inverse, elle n'avait jamais autant entendu ce nom de famille que depuis qu'elle avait rejoint l'internat. Les Montgomery, plus encore que les Weasley - qui pourtant semblaient se multiplier parmi leurs rangs dernièrement - étaient partout. C'était un fait acquis à Poudlard, aussi évident que la couleur du ciel ou l'aigreur de l'haleine de Rusard.
N'épiloguant pas concernant son ancienne préfète, Ringo, Fiona préféra se concentrer sur ce que lui révéla Vanellope au sujet de ses vacances - et du comportement de son père (ou plutôt 'absence de' car a priori, elle ne l'avait même pas vu). Pour une amie qu'elle considérait comme proche, la Serdaigle en savait finalement peu sur la vie familiale de la brune, qu'elle écouta donc attentivement alors qu'elle en parlait de manière inédite. « Ah ouais, je vois le genre... C'est chiant quand même. Enfin, j'imagine que tu es habituée depuis le temps. Il pourrait quand même faire un effort. » décréta-t-elle en se retenant d'être critique de manière plus explicite, pas tout à fait certaine de ce que V en penserait. Il était peut-être nul, mais il restait tout de même son père. « Il demande vraiment à ses copines de t'écrire des lettres ? » Elle adressa un regard curieux à son amie, surprise devant tant d'impudence. Ecrire deux mots à sa fille, ça ne semblait pas non plus être la mer à boire.
Au moment de la répartition, le Choixpeau avait longuement hésité entre Serdaigle et Gryffondor pour Fiona, et cette dernière se demandait encore aujourd'hui comment aurait tourné sa vie si elle avait rejoint les rangs des Lions. Déjà, elle aurait partagé la salle commune de Vanellope, Graham et Louis, ce à quoi elle n'aurait pas dit non. Elle se sentait bien à Serdaigle, mais il lui semblait que ses amis les plus proches se trouvaient tout de même plutôt à droite et à gauche qu'au sein de sa maison. Erreur de casting ? Vanellope semblait penser le contraire. « Peut-être. » concéda-t-elle sans grande conviction, puis : « Notre salle commune est très stylée. » Comme une sorte de compromis avec elle-même.
« Drôle pour toi, mais certainement pas pour moi ! Rira bien qui rira la dernière, V. » Mais avec sa chance, Leith allait finir avec elle, elle commençait à le sentir venir gros comme une maison. En attendant, il lui restait une année à passer en paix, et elle comptait en profiter pour aider Vanellope avec son projet. A la mention des couleurs variées, elle acquiesça sans hésiter : « Oui, et ça laisse du choix à chacun pour affirmer son individualité. Très bien. » Laissant Vanellope continuer tranquillement son croquis, elle attrapa le magazine que son amie lui avait apporté, et commença à le feuilleter avec intérêt. Un passage par le sommaire l'amena à l'article qui avait piqué sa curiosité, et elle s'installa plus confortablement dans son siège pour le lire, profitant de la tranquillité de cet instant. Dieu savait qu'elles devraient quitter la salle sur demande bien assez tôt pour retrouver leurs obligations.
[ Terminé pour Fiona ]
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Vanellope Reynolds
Parchemins : 1232Âge : 18 ans [29.04] Actuellement : Ingénieure et conceptrice pour les Tablettes Magiques Points : 5
Top and Pop !« Gentil mais rasoir, c’est sûrement pas incompatible. » mentionna V au sujet de Lucas. Retenez bien qu’elle n’avait rien contre le préfet de Poufsouffle si ce n’était qu’ils n’étaient clairement pas compatibles de caractère. Elle était l’exubérance et la pétulance incarnée alors que Lucas était froid, réservé et trop sérieux. Même si tout le monde lui vantait ses qualités (Psychée la première, elle était folle de son frère), V se doutait qu’il ne servait à rien qu’elle essaie de lui parler : le préfet serait sûrement aussi hérissé qu’elle par leur compagnie mutuelle. Ils devaient quand même pouvoir se supporter le temps d’un passage chez Psychée. V devait bien avouer qu’elle était un peu curieuse de voir à quoi ressemblait un studio de professionnel de la musique, même chez les moldus, elle n’en avait jamais vu. Psychée avait bien essayé de le lui décrire, ça n’avait pas été très clair aux oreilles de V… rien ne valait de le voir en vrai.
Elle hocha la tête à l’affirmative d’un air distrait concernant son cher papa. Si ce n’est qu’elle portait son nom – Reynolds -, elle n’avait pas grand-chose à voir avec lui. Et elle était parfaitement habituée à son absence, sa mère aussi vu qu’elle ne comptait jamais sur la pension alimentaire pour payer des choses à sa fille ou, plus prosaïquement, payer les factures. Si sa chère maman n’avait pas multiplié les heures aux urgences ophtalmologiques, son petit noyau familial (trois générations de filles!) aurait fini à la rue… Mais, en dehors du fait que personne ne pouvait compter sur papa Reynolds, elle avait au moins hérité de son abondante chevelure brune. « Oh que oui ! Mais je ne sais pas ce qui est le pire ; qu’il leur demande de le faire ou qu’elles s’exécutent. » Quelle bande de pintades ! C’était à se questionner sur les goûts de sa mère… enfin, passons. V avait appris de très bonne heure qu’elle ne pouvait rien faire contre l’existence de ce père incompétent. Il était sur la même planète qu’elle, c’est tout.
« Mouais, enfin, à Poudlard, rien n’est vraiment stylé. » Grimaça la lionne qui souffrait beaucoup de vivre dans un château plusieurs fois centenaires pendant des mois. Tout y était si vieux et si poussiéreux… même si, c’est vrai, que les tableaux bougent et que les fantômes leur parlent, c’était un peu cool. Ce n’était pas un secret pour Fiona qui était une des oreilles les plus attentives de Poudlard sur ce sujet. Quant au demi-frère de celle-ci, V eut un petit rire mais elle était de nouveau plongé dans ses idées de conception. « Alors c’est parti ! » Fiona avait repris les magazines pendant que Vanellope continuait à tracer des schémas et à noter des idées tout en sifflotant de temps en temps un petit air bien moldu de chez elle, un air de boys band, histoire de faire plaisir à Fiona. L’heure vint de quitter les lieux trop vite à son goût, mais V était contente : elle avait bien avancé.