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Joséphine De Guise
Parchemins : 833 Âge : 18 ans (03/11/97) Actuellement : Stagiaire au Département des Mystères Points : 0
Ξ Sujet: Re: Aller de l'avant [PV] Jeu 26 Mar - 15:46 | |
| - Mais c'est quoi ton problème, sérieux ?
Joséphine – si elle l'avait été un jour – perdait son calme. Il n'y avait pas à dire, une crise de cette intensité là ne pouvait avoir pour origine que Noé Montgomery.
-Je t'ai fait quoi ?
Elle tournait en rond. Littéralement. Le garçon avait ce pouvoir là de la faire devenir complètement chèvre. Mais... il était TORDU ? Ou juste fêlé ? Pathologiquement malade ? Non parce que si son cas n'était pas psy, il donnait sacrément matière à réflexion. Cette année, Joséphine commençait à sérieusement se remettre en question. Pourquoi était-elle toujours au centre de tout un tas de problèmes ? Victoire passait encore, elle pouvait comprendre la jalousie. Mais Noé... Noé ! QU'est-ce qu'elle lui avait fait à lui, nom d'un strangulot ?!
- Mais purée, qu'est-ce que j'ai pu faire pour mériter ça, sans rire ?
Elle l'entendit lui dire qu'il pensait qu'elle avait été moins traumatisée que lui par l'attaque. Et alors ? Parce qu'elle n'avait pas eu la chance de le voir MORT elle n'avait pas trinqué, c'est ça ? Non, elle c'était pire ! Noé avait la certitude que ce qu'il avait vu n'était qu'une illusion – une saloperie d'illusion pas réelle qu'il pouvait oublier – alors qu'ELLE avait lu de l'indifférence dans son regard. Elle n'avait pas vu le moindre signe d'empathie, ou de regret ! Il la croyait morte, et n'avait pas bronché. Ça, elle ne pourrait pas l'oublier. Alors certes au moment de l'incident ils ne se connaissaient pas, mais quel être humain normal pouvait être aussi indifférent à la mort d'un autre ? Était-elle aussi inimportante que ça ?
- Et donc ? Parce que tu croyais que j'avais été moins traumatisée, t'as senti le besoin de rééquilibrer les choses, c'est ça ?
Elle tourna sur elle-même, folle de rage puis repointa un doigt sur lui. On dirait qu'un vieux couple se disputait.
- C'était traumatisant, comme expérience ! Surtout dans ces... cachots... de malheur. Mais toi au moins, t'as eu la chance de te dire que ce que tu avais vu était FAUX. Elle s'arrêta quelques instants pour reprendre sa respiration : si quelqu'un passait dans le couloir à ce moment-là, il allait vraiment se demander ce qu'il se passait. Moi à jamais, j'aurai l'image de quelqu'un qui me croyait morte, et que ça n'affectait pas le moins du monde.
Elle voyait encore ses yeux, inexpressif. Sur le coup elle n'avait pas compris, bien sûr, puisque Noé avait été le seul à voir la vision de Sabriye. Mais quand Tempérance lui avait appris que Noé l'avait cru morte, tout était devenu clair. Sa mort l'avait laissé complètement de marbre. Sa vie de looseuse fraîchement débarquée en Ecosse n’intéressait personne.
- Et bien va voir ta jumelle alors, et restes-y.
A la menace du sorcier, Joséphine perdit immédiatement toute animosité. Son regard furibond devient subitement froid et glacial. Elle s'approcha doucement de lui et se planta devant le Serpentard. Il la dépassait presque d'une tête, mais il ne lui faisait pas peur le moins du monde. Elle articula, presque imperceptiblement :
- Ne t'avises, jamais, de me menacer. Jamais.
Elle planta ses yeux clairs dans les siens, pour lui signifier qu'elle n'avait pas peur. Son regard exprimait le défi. Elle pouvait le détester, le maudire, mais ça voulait dire pour elle le garder loin de sa routine de vie, pas tenter par tous les moyens de faire de la sienne un enfer. Elle était forte, elle était courageuse, et plus jamais on ne l'intimiderait. Si elle avait pris sa vie en main ce n'était pas pour qu'on lui fasse subir un enfer : à Poudlard elle était bien, tous ses problèmes avaient disparu et elle avait gagné en confiance et en sagesse, ce qui n'était pas du luxe. Elle était une amie dévouée – autant qu'avant, si ce n'était que maintenant elle était un peu moins impulsive – et on pouvait compter sur elle. Alors elle ne tolérait pas qu'on lui prête de mauvaises intentions quand elle n'en avait pas. Victoire avait fait de son année un enfer sur terre, elle ne laisserait pas Noé y ajouter plus en plus de souffrance.
(666) (C'est pas voulu mdr) |
| | | | Noé Montgomery
Parchemins : 1512 Âge : 19 ans ✗ 22 mai 1998 Actuellement : Assistant stagiaire dans le cabinet de la sous-secrétaire d'Etat Points : 0
Ξ Sujet: Re: Aller de l'avant [PV] Jeu 26 Mar - 19:21 | |
| Noé, lui aussi, se dit qu’il avait effectivement un problème. Un problème avec Joséphine, c’est sûr, et il ne datait pas d’hier mais aussi un problème tout court. Ce n’était pas son genre de chercher à tout prix à pousser à bout les autres c’était plutôt le rôle de Victoire ça. Pourtant, voir la rouquine aussi folle de rage lui procurait un certain sentiment de jubilation. Non, vraiment, il fallait qu’il s’éloigne d’elle, il fallait qu’il s’éloigne de cet endroit, parce que si ça continuait ainsi, il perdrait définitivement tous ses esprits. « Écoutes on ne peut pas s’entendre avec tout le monde. Tu m’as traité de gros crétin, on est tous les deux fiers, on ne se comprend pas peu importe la raison » répondit-il plus apaisé. Le blond avait un temps hésité à répondre un truc aussi stupide et immature que : ''Tu ne le sais pas ? Ne compte pas sur moi pour te le dire" mais il estimait qu’il avait assez joué au con. C’était curieux, lorsqu’il prenait un peu de recul, lorsque Joséphine avait été calme, lui était plein de rage et lui avait balancé des piques. Et maintenant qu’elle laissait exploser sa colère, Noé avait repris son détachement habituel.
Lorsqu’elle lui demanda ce qu’elle avait fait pour mériter un tel traitement, le sourire narquois étendu sur ses lèvres disparut. La partie empathique de son être si si il en a une je vous jure ressentit de la peine pour la jeune fille. Noé eut la brusque certitude qu’elle ne parlait pas que de son attitude à lui. Il repensa à son agression par la petite Weasley. A ce que lui avait raconté Teddy. Victoire était une folle furieuse. Noé avait deux ans de plus qu’elle et pourtant, il préférait éviter de l’affronter un jour. « Je suis désolée que Victoire t’ait attaquée. C’était injuste. » Il posait un regard intense, brûlant presque, sur elle. Les mots étaient sortis tout seul. Comme il n’en avait jamais l’habitude avec les autres. Comme il l’avait toujours avec elle. C’était tout lui, tiens. Il s’excusait pour la conduite des autres par contre, lui dire qu’il agissait comme un abruti avec elle, qu’il ne savait pas pourquoi mais que chaque fois qu’il parlait avec elle, un fusible devait péter quelque part dans son cerveau parce qu'il ne se contrôlait plus du tout, ça jamais.
Noé prit soudainement consciente qu’avec Joséphine, ils se ressemblaient bien plus que ce qu’il avait toujours pensé. Ils avaient affecté tous les deux leur solidité après l’épreuve qu’ils avaient traversé ensemble, et ce, par pure fierté. Ils avaient voulu montrer au monde, mais surtout à l’autre à quel point ils étaient forts. « Pas du tout. Mon aversion pour toi n’a rien à voir avec ce jour-là. Même s’il est né ce jour-là, c’est vrai. En même temps avant, on n’avait pas du échanger plus de deux phrases. A la réflexion, ça aurait dû rester comme ça. » Pourquoi agissait-il ainsi avec elle ? Pourquoi ce besoin de la provoquer ? Même quand il essayait de se montrer moins mesquin, plus calme, il parvenait à trouver un moyen pour l’insulter. Joséphine était la seule personne qui arrivait à le mettre autant sur les nerfs lui qui arrivait pourtant toujours à garder son sang-froid. Et ça aussi ça le faisait la détester.
Les deux adolescents n’avaient jamais réussi à vraiment aborder leur mésaventure et ce qu’ils avaient ressenti lors de celle-ci. A priori, ils avaient besoin de se crier dessus pendant une dizaine de minutes pour en parler. « Je n’appellerais pas ça une chance. Ce n’est pas parce que c’était faux que c’est facile à oublier, crois-moi. Sinon, ça ne me ferait pas autant de mal de te revoir ici. » Ce qui expliquait, en partie, la façon dont Noé agissait avec la rouquine. Parce que sa mort ne paraissait pas fausse, jamais, dans ses cauchemars. Qu’elle pense que ça ne l’avait pas marqué était risible et il laissa échapper un rire amer. « Si ça peut te faire plaisir de croire que ça ne m’affecte pas...C’est plus facile hein, ça colle à l’image de serpent insensible que tu as de moi après tout. » Il avait l’habitude qu’on le voit ainsi. Alors pourquoi, avec elle, ressentait-il le besoin de lui faire comprendre qu’elle avait tort en l’insultant et en se montrant désagréable, belle stratégie. Chapeau Nono !
« C’est ce que je comptais faire. Mais je te rappelle que c’est toi qui m’a demandé de rester avec toi, pas l’inverse. » Noé lui lança un regard suffisant. Il n’avait jamais voulu rester dans les cachots avec elle. Mais elle l’avait retenu. Et il l’avait laissé faire.
Noé commençait à penser que leur discussion prenait une tournure correcte. Puis la Poufsouffle se permit de le juger et il ne put que répondre oui oui, vous avez bien lu, il compte jouer la victime. A priori, il lui était impossible de ne pas s’énerver contre elle. « Ah ouais ? Tu comptes me faire quoi Joséphine si je te menace ? » Elle était si près de lui qu’il pouvait de nouveau sentir son odeur. Il repensa bien malgré lui au moment étrange qui s’était déroulé. Il avait eu envie de l’embrasser, il avait une conscience aigüe de ce désir désormais. Et s’il détestait la jeune fille, il détestait encore plus cette attirance venue de nulle part. « Et ce n’était pas une menace, mais un constat. Si tu veux que j’arrête de faire semblant, tu ferais mieux de te préparer, c’est tout » ajouta-t-elle tranquillement. Le jeune homme ne cherchait pas le conflit, malgré ce que ses actes avec Joséphine laissaient supposer, il aimait la confrontation autant que Tempérance. Malgré tout, si la rousse voulait continuer à lui envoyer des piques, il ne se laisserait pas faire. Il n’avait pas peur de Joséphine. Elle était certes une incroyable duelliste même si elle pouvait crever avant qu'il ne lui avoue mais lui aussi.
Noé finit par soupirer. La proximité de la jeune fille le perturbait décidément parce qu’il se décida à capituler. « Mais tu sais, on peut aussi décider de faire la paix. Attention, je te propose pas qu’on fasse ami-ami faut pas pousser mamie dans le filet du diable non plus, je doute que cela soit possible. Mais je peux toujours essayer de faire un effort et calmer mes piques. » Après tout ce qu’elle lui avait balancé, et ce qu’il lui avait balancé, Noé doutait sincèrement que Joséphine accueille sa proposition de manière positive. Tant pis, il aurait tenté.
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| | | | Joséphine De Guise
Parchemins : 833 Âge : 18 ans (03/11/97) Actuellement : Stagiaire au Département des Mystères Points : 0
Ξ Sujet: Re: Aller de l'avant [PV] Ven 27 Mar - 0:16 | |
| - Je t'ai traité de gros crétin... C'est à dire ?
Jo du mettre TOUTE la bonne volonté du monde pour ne pas ajouter Et bien tu l'es. Quel est le problème ?, mais elle se retint. Elle se retint, genre vraiment, TRES fort, parce que la phrase lui brûlait les lèvres. Quel petit crétin même de ne pas l'avoir vu !
Et elle eut raison. Contre toute attente, alors que l'assemblée toute entière s'attendait à un revers de batte dans les dents, Noé Montgomery, le batteur émérite de Serpentard, avoua à Joséphine... qu'il était désolé pour ce que Victoire lui avait fait. Gné ? Pardon Monsieur ? Vous êtes désolé pour ce que vous n'avez pas fait ? Euh... C'est à dire ? Expliquez-vous. Vous avez quatre heures. Perplexe, Joséphine lança un regard suspect au Serpentard. Il se foutait d'elle, c'est ça ? A quel moment éprouvait-il de l'empathie pour elle ? Et surtout, comment pouvait-il le faire en la persécutant aussi souvent ? C'était comme décapiter un SDF en lui avouant comprendre sa détresse sociale.
- Donc maintenant, ça t'affecte de m'avoir vu morte. Première nouvelle...
Jo mettait toute sa bonne volonté pour ne pas gifler Noé une nouvelle fois, puis tourner les talons. Il s'ouvrait. Noé s'ouvrait à elle. Alors oui, elle avait une envie dingue de le buter, mais il s'ouvrait, donc l'occasion était trop belle pour comprendre comment il fonctionnait, ce qu'il pensait. Et surtout, ce qu'il pensait d'elle. Bizarrement, ça comptait. Ça n'aurait pas dû, ce n'était pas un ami : il n'était rien. Ils avaient vécu une mésaventure traumatisante ensemble et depuis leur destin était bizarrement uni. Ils étaient proches, mais pas dans le sens qu'on croit. Ils étaient liés, plutôt, et leur relation n'avait rien d'évidente. Elle était complexe, tumultueuse et brumeuse. Jo en avait marre de ne rien comprendre, et pour une raison très simple, dans la vie, elle détestait ne pas comprendre. Pour une fois que cette triple andouille s'ouvrait un peu à elle, ça lui faisait du bien. De savoir qu'elle n'était pas seule déjà, mais surtout de constater qu'il lui faisait un peu confiance et pouvait ne pas tout garder pour lui. Entendons-nous bien, le fait que deux phrases sur trois soient destinées à l'énerver, lui donnait des envies de meurtre, mais pour un homme de Cro-Magnon comme Noé, c'était beaucoup.
La jeune fille se félicita des progrès qu'elle faisait en self-control, puis, fière d'elle, croisa les bras. La suite s'annonçait intéressante, elle voulait l'écouter avec attention. Du moins, croiser les bras lui garantissait de ne pas gifler le vert et argent aussi promptement qu'elle l'avait fait un peu plus tôt : cette fois, elle lui laissait le temps de l'esquiver si tu peux.
- Ça ne me fait pas plaisir Noé. C'est que j'ai vu.
Et voilà qu'il recommençait à faire sa victime « oui tu as raison je suis le méchant, c'est que tu penses de moi de toute manière ». Elle avait envie de le secouer en lui hurlant qu'au lieu de jouer au chien battu, il n'avait qu'à donner de bonnes raisons à ses actes indéfendables. C'était tout. Il y'en avait marre à la fin de se faire plaindre : dans l'histoire il était en tort et si jamais elle avait des raisons de s'en vouloir, elle, elle ne pourrait pas le savoir s'il ne lui disait rien. Son mutisme et son attitude arrogante ne faisait en revanche que prouver qu'il n'avait bel et bien aucun argument.
Quand il lui demanda ce qu'elle comptait lui faire, le regard noir de Joséphine cilla légèrement. Très franchement, même si elle était d'une colère froide, sa proximité avec le vert et argent avait quelque chose... d'électrisant. Elle tremblait presque. Pas de peur... Non. D'excitation, plus. Au fond, elle connaissait peu Noé – beaucoup par Tempérance mais peu par lui – du moins ses bons côtés, mais être si proche de lui avait quelque chose de bizarre et à la fois de naturel, comme si elle était à sa place. Non. Sa place était auprès de Cole. Cole l'aimait et elle l'aimait. Noé n'était qu'un fauteur de troubles, un peu masochiste, qui riait même quand on le giflait. Si ça ce n'était pas un signe de trouble mental !
- Tu ne me fais pas peur.
Et c'était vrai. Il ne lui faisait absolument pas peur. Comme si elle voyait réellement son côté méchant, qui n'était en réalité qu'une grosse carapace mal faite. Elle le voyait plus clair grâce à Temp et tout ce qu'elle disait en bien sur lui. Tout ce que Jo n'avait jamais vu, donc. Pour ce qui était de son côté taré, ça par contre, elle ne pouvait rien pour lui. Personne n'était à ce point fini au Pastis, enfin !
Puis, contre toute attente, sa proximité avec elle sembla le gêner. J'ai gagné. Il se recula et lui proposa un cessez-le-feu, ni plus ni moins. Jo ne bougea pas et plissa les yeux, pour lui signifier qu'elle cherchait l'arnaque. Qu'est-ce qu'il voulait, à la fin ? Se moquer d'elle une dernière fois ? Cette fois elle était prête – elle l'était depuis Victoire en fait – sa baguette à un quart de centième de seconde de sa main, prête à dégainer un Protego dès que la situation l'exigeait. Elle ne se laisserait plus avoir.
- C'est encore un piège ?
Beaucoup de question, ce matin, pour Sir Montgomery. Et oui, cette fois il ne pourrait pas se défiler. Il ne pourrait plus l'avoir avec une pique si grosse qu'elle ne pouvait QUE réagir. C'était fini. Il cherchait de l'impulsivité ? Et bien il n'aurait plus que la sienne... Hors de question de réagir. Et pourtant, pourtant.. Jo était en ébullition, elle tremblait presque et le cachait à tous les niveaux. Cet échange houleux avec le vert et argent l'avait retournée, plus encore que leur soudaine proximité. Ils avaient passé un cap, c'était clair. Elle voyait Noé différemment. Plus comme un grand enfant qui n'a pas d'argument et qui joue tout sur la provocation. Plus comme un psychopathe aussi, adepte du masochisme et des relations conflictuelles. Jo se demandait s'il vivait ça avec quelqu'un d'autre ou s'il n'y avait qu'elle. Dans un sens, elle ne savait pas quelle était sa réponse préférée.
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| | | | Noé Montgomery
Parchemins : 1512 Âge : 19 ans ✗ 22 mai 1998 Actuellement : Assistant stagiaire dans le cabinet de la sous-secrétaire d'Etat Points : 0
Ξ Sujet: Re: Aller de l'avant [PV] Dim 29 Mar - 19:36 | |
| Noé se présentait peut-être présentement comme un gros crétin avec Joséphine. Il était certes très fier mais pas assez de mauvaise foi pour ne pas reconnaître que sa conduite s’apparentait à celle d’un vrai con –si sa mère venait à l’apprendre, il était bon pour un sermon de trois heures sur l’importance de l’amabilité. Pour autant, Noé considérait qu’il n’avait pas toujours été ainsi avec la jeune fille. Mais elle l’avait insulté lors de leur première vraie discussion, ce fameux jour, et depuis, c’était comme s’il fallait absolument qu’il se conforme à cette image qu’elle avait de lui. Elle voulait qu’il soit insensible ? Elle voulait qu’il soit un monstre ? Elle avait une telle image négative de lui qu’il ne voyait pas pourquoi il se donnerait la peine de lui prouver le contraire. Pourtant, une part de lui souhaitait qu’elle découvre le vrai Noé, sous toute la couche de froideur qu’il avait érigé entre le monde et lui. C’était sans doute pour cela qu’il insistait autant auprès d’elle sur le fait que l’hallucination de sa mort l’avait atteint, et continuait de l’atteindre. Il n’en parlait habituellement qu’à Candys. Ce n’était pas qu’il n’avait pas confiance en ses amis, mais il préférait largement s’amuser avec eux, ça l’aidait à penser à autre chose. Sa jumelle était différente, il ne lui avait jamais rien caché, et ne lui cacherait jamais rien.
Lorsque Noé fit part à Joséphine de ce qu’il pensait de son agression, il vit bien qu’elle ne le croyait pas totalement. Cela renforça son impression que s’il aurait un jour envie de s’excuser auprès d’elle, ce qui était loin d’être le cas là, maintenant, en tout cas, elle aurait du mal à recevoir ses excuses. Noé pouvait comprendre sa méfiance mais lorsque la rousse émit un doute sur le traumatisme qu’il avait vécu lié à sa mort, il n’ajouta rien. Il le lui avait dit plusieurs fois, si elle pensait toujours qu’il lui mentait, cela ne servait à rien d’insister. En revanche, lorsque Joséphine se borna à dire qu’elle avait vu dans ses yeux qu’il se fichait de sa mort autant que du dernier plan stupide de Kostas pour se faire remarquer, il fronça les sourcils. Ce n’était pas possible d’être aussi buté oui oui c’est lui qui dit ça ! « C’est ce que tu penses avoir vu nuance. Je ne suis pas quelqu’un qui montre ses émotions, particulièrement devant une projection qui peut les utiliser contre moi. » Même si au final, S avait réussi à l’avoir en utilisant l’amour qu’il éprouvait pour sa sœur contre lui.
Brusquement, la conversation, qui avait été animée dès le début, il le reconnaissait, prit une tournure encore plus tendue. Des menaces fusèrent de part et d’autre sans que Noé comprenne totalement comment la discussion avait pu prendre ce virage aussi rapidement. « Mais tu ne me fais pas peur non plus Joséphine. » Un sourire tranquille s’étalait sur ses lèvres. Il ne pensait pas réellement qu’elle pourrait l’attaquer en plein couloir, à une vingtaine de pas de la salle commune des Serpentards, mais il se tenait près au cas-où. Noé n’avait jamais attaqué personne mais il ne laisserait personne lui envoyer des sorts sans se défendre.
Puis il décida de rendre les armes. Noé commençait à en avoir sérieusement marre des joutes verbales. Sa sixième année avait été compliquée. Il était tombé amoureux pour la première fois de sa vie, d’une fille qu’il ne pourrait jamais avoir par-dessus le marché, s’était brouillé avec son amie la plus proche, avait expérimenté la douleur d’un cœur brisé et avait causé du mal à toutes les personnes qui lui était chères. Le jeune homme avait beau détester viscéralement Joséphine et s’en foutre royalement qu’elle soit son ennemie, il aspirait à plus de tranquillité pour le reste de sa scolarité. « Je ne t’ai jamais piégé, Joséphine. Ce n’est pas maintenant que je vais commencer. » Il soupira. Il prenait beaucoup sur lui parce que Merlin, ce qu’elle pouvait l’agacer ! « Ça fait plus d’un an qu’on s’est retrouvé piégé ici même, tous les deux. Je pensais réussir à aller de l’avant tout seul, mais mes pensées reviennent toujours dans ce couloir. Alors je me dis que si ça se passe mieux entre nous, ça sera peut-être plus facile d’oublier. » Le vert et argent avait conscience que la mésaventure resterait gravé en lui à jamais mais il pensait que c’était possible que cela cesse de lui pourrir la vie et ses nuits.
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| | | | Joséphine De Guise
Parchemins : 833 Âge : 18 ans (03/11/97) Actuellement : Stagiaire au Département des Mystères Points : 0
Ξ Sujet: Re: Aller de l'avant [PV] Lun 30 Mar - 12:32 | |
| - Tu n'as pas répondu. Pourquoi tu as dit ça ?
Il croyait qu'elle allait le lâcher ? Que nenni. Jo s'était adoucie, mais il était hors de question pour elle que Noé n'aille pas plus loin dans sa pensée. Pourquoi avait-il relevé qu'elle l'avait traité de crétin ? Elle l'avait traité une bonne centaine de fois de crétin : si ce n'était pas en face, c'était en off. Et elle supposait qu'elle n'était pas la seule ! Il était effectivement un crétin parfois, elle se doutait bien que même sa sœur jumelle avait déjà du le lui dire. Le fait qu'il en parle montrait que ça avait peut être dû le toucher. Pas encore réaliste sur le fait de se remettre en question ou pas, Joséphine voulait actuellement des réponses pour potentiellement arriver à le faire.
- Tu ne pouvais pas savoir s'il s'agissait d'une vision ! Alors je veux bien que tu sois Monsieur costaud, Mister sang froid et Commandant poker face, mais y'a des limites quand même.
C'était ça le plus dur, pour elle. Si encore il lui avait dit que la vision de son corps mort l'avait complètement tétanisé, que par un mécanisme obscur de survie il avait été incapable de bouger, là elle aurait compris. Mais non, il s'obstinait à dire que voir quelqu'un mort était la chose la plus normale du monde. Même si Jo avait vu son pire ennemi étalé par terre – même par peur de mourir à son tour – elle aurait réagit. Alors oui, Noé n'était pas du genre à réagir pour un oui ou pour un nom – satanés Serpentard – mais y'avait des limites. Tout le monde avait un minimum d'empathie.
Quand il lui proposa la trêve, bien évidemment, Jo se méfia. Bien sûr qu'elle se méfia ! C'était Noé Montgomery, la personne après Victoire et Olympe Maxime qui lui voulait le plus de mal sur Terre. Alors oui, la Française tentait de voir s'il y'avait anguille sous roche ou Megalodon sous gravillon... Mais apparemment non.
Pire que ça : Noé avait l'air sincère. Alors, peut être qu'elle était la dernière des crêpes et qu'il avait réussi à la mener en bateau comme un roi ce qui serait très surprenant, mais elle ne pensait pas. Non, pour la première fois de sa vie elle voyait un Noé gentil, sincère et en quête de rédemption. Ça lui fit un peu peur. Pourquoi faisait-il ça ? Pourquoi ? Avait-elle gagné ? En restant de marbre lol et en creusant plus pour savoir ce qu'il pensait, avait-elle fait ce qu'il fallait ? Peut être, au fond... Noé avait peut être besoin qu'on encaisse ses scuds à longueur de temps et si vous étiez assez fort pour y résister, il vous traitait comme votre égal. Mieux que ça : il s'ouvrait. Quand Noé lui confia qu'il n'arrivait pas à avancer seul et que ses pensées revenaient toujours à ce couloir, une bouffée de tendresse monta en Joséphine. Elle comprenait, elle savait : elle ressentait pareil. Elle avait beau parler à Ted et Temp de ce qu'elle avait vécu, ils avaient beau compatir, jamais ils ne comprendraient. Déjà parce qu'elle ne leur avait dit à quel point ça l'avait traumatisée, pour les protéger, et ensuite parce que tous les mots de la terre ne pouvait pas expliquer ce sentiment d'impuissance qu'elle avait vécu. Dans un sens elle enviait Julian, le copain de Tempérance : il s'en voulait d'avoir oubliettée Payton mais n'avait AUCUN souvenir de ce qui s'était passé, ni n'aurait jamais ce sentiment d'impuissance que Noé et elle avaient vécu.
Alors, sans réfléchir, elle s'approcha de Noé, et l'enlaça. Elle passa ses bras autour de son corps et se serra contre lui. Elle n'avait pas les mots. En fait : de soulagement et d'apaisement... des larmes commençaient à couler le long de ses joues. Peut être que le fait que leur infernale joute verbale cesse enfin, lui faisait du bien, peut être que la perspective de ne plus jamais devoir être Wonder Woman avec lui l'apaisait aussi. C'était clair, la promesse de répit de Noé lui faisait le plus grand bien... mais ce n'était pas la seule explication à cette étreinte. Les mots du Serpentard l'avaient touchée : Noé avait ouvert son cœur, il lui avait confié sa souffrance et ça avait intuitivement libéré la sienne. La sienne si longtemps refoulée, qu'elle avait même oublié qu'elle était si forte et si puissante.
- Je suis d'accord.
Dit-elle en se décollant de lui. Il n'y avait pour le coup aucune ambiguïté entre eux : Cole aurait pu voir la scène que Jo aurait très bien pu l'assumer. Il n'y avait aucune ambiguïté parce que pour la première fois depuis l'attaque, elle sentait qu'ils étaient DEUX contre Magicis Sacra, et pas l'un contre l'autre comme ça avait toujours été le cas. Ça aurait dû être comme ça depuis le début, mais leurs egos avaient trop œuvré pour faire en sorte de les séparer. |
| | | | Noé Montgomery
Parchemins : 1512 Âge : 19 ans ✗ 22 mai 1998 Actuellement : Assistant stagiaire dans le cabinet de la sous-secrétaire d'Etat Points : 0
Ξ Sujet: Re: Aller de l'avant [PV] Jeu 2 Avr - 1:07 | |
| Joséphine était impossible à suivre. Un jour elle lui ordonnait de se taire c’était il y a plus d’un an mais le gars s’en est toujours pas remis, l’autre il fallait qu’il s’ouvre à elle, qu’il commente la moindre de ses remarques. Il fallait savoir José t’as vraiment mérité ton titre de reine des pénibles ! Noé ne comprenait pas l’intérêt de reparler des insultes qu’ils avaient échangé. Elle avait la gâchette facile, et le langage de charretier qui allait avec, il tombait rapidement dans le mépris. Ils ne se supportaient pas. Il n’y avait rien de plus à en dire.
Et Noé n’était pas sûr qu’après cette entrevue, il arriverait à supporter un peu plus la rouquine. Elle tenait absolument à avoir raison, à savoir que Noé n’était qu’un immonde serpent sans cœur que la mort n’affectait pas. Peu importe qu’il lui ait parlé de ses cauchemars, peu importe qu’il lui ait avoué que l’hallucination de sa mort le hantait, Joséphine se fichait bien de tout ça. Pour elle, il resterait un gros crétin. « Ce n’est pas parce que tu es incapable de garder ton sang-froid que c’est le cas de tout le monde, Joséphine. Magicis Sacra n’a jamais tué d’enfants, je savais que ta mort n’était qu’une illusion même si, encore une fois, ce n’est pas pour ça que ça ne m’a pas touché. » Il poussa un gros soupir. Il ne savait même pas pourquoi il lui racontait tout ça. C’était complètement inutile. « Tout est noir et blanc pour toi hein ? Les Poufsouffles expansifs, honnêtes, gentils d’un côté et les Serpentards froids, insensibles, vaguement sociopathes de l’autre. Pense ce que tu veux de moi, Joséphine, j’en ai rien à carrer » finit-il par lâcher, exaspéré, après un moment de silence. Cette fille était tellement agaçante ! Obtuse ! Il fallait absolument que vous vous confortiez à ce qu’elle pensait de vous, à ses valeurs à elle, à ses principes à elle, à son comportement à elle. Eh bien lui n’était pas comme ça et elle avait vraiment de la chance que Tempérance la considère comme une amie sinon il se serait montré bien plus méchant avec elle.
C’est peut-être en pensant à cette fille adorable, incroyablement maladroite que l’humeur de Noé s’adoucit pour de bon. Si Tempérance, dont il avait été amoureux pendant de longs mois et pour qui il nourrissait encore une sincère affection et de forts sentiments, l’appréciait, peut-être qu’il pouvait consentir à faire un effort. Ce n’était pas une question qu’elle gagnait et que lui perdait, il la laissait gagner plutôt. Et il gagnait sur lui-même, et sur sa fichue fierté, en même temps. Lorsqu’il lui proposa de faire la paix, Noé s’attendait à ce que Joséphine l’envoie bouler. A ce qu’elle rigole de sa proposition. A ce qu’elle le traite d’imbécile naïf. A ce qu’elle ne lui balance un sort. A ce qu’elle le nargue. A ce qu’elle accepte, aussi. Il n’avait pas prévu qu’elle s’avance vers lui c’est le moment de fuir très rapidement Nono et qu’elle l’enlace. Mais qu’est-ce qui lui prenait par les chaussettes rayées de Dobby Merlin ?? Le jeune homme avait pourtant été clair en lui assurant qu’il ne deviendrait jamais son ami et voilà qu’elle se prenait soudainement pour Victoire Weasley en manque de l’affection de Teddy. Elle était vraiment barjosé. Les bras du blond restèrent à leur place, à savoir le long de son corps. Il repoussa presque immédiatement la jeune fille même si les larmes qui coulaient le long de ses joues lui serrèrent le cœur –oui à lui, le serpent sans empathie. Presque inconsciemment, il les fit disparaître avec son pouce, vaguement troublé –encore- par leur proximité. « Parfait. On fait comme ça. Passe le bonjour à Tempérance et Ted de ma part. » Et il s’éloigna, peu désireux de savoir si elle allait de nouveau se coller dans ses bras, un peu perturbé mais content d’avoir mis les choses au clair avec la jeune fille.
[Terminé pour Noé]
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| | | | Joséphine De Guise
Parchemins : 833 Âge : 18 ans (03/11/97) Actuellement : Stagiaire au Département des Mystères Points : 0
Ξ Sujet: Re: Aller de l'avant [PV] Lun 6 Avr - 23:21 | |
| A sa réponse, Jo comprit que Noé n'avait pas besoin d'elle pour s'embrouiller dans ses propos : en lui confiant qu'il n'avait pas montré de réaction face à la prétendue mort de la sorcière, parce qu'il savait qu'elle était 'fausse', le Serpentard se contredit en avouant que ça l'avait cependant touché. Trop peu et trop tard mon coco : on ne s'excuse pas (et encore, c'était loin d'être des excuses) plus d'un an après, après avoir bien eu le temps de peaufiner son argumentation. Joséphine savait qu'elle avait raison : Noé s'était fichu de sa fausse mort et sa seule consolation était de se dire qu'à ses yeux, à l'époque, elle n'était moins que rien. Pas juste une inconnue, non, quelqu'un qui comptait moins qu'un pan de mur. Mais au même niveau que d'autres personnes hein, ce n'était pas personnel ! Ça en disait long sur les relations que Noé avait avec les gens parce que je connais bien ta vie. - Ne mets pas tous les Serpentard dans le même panier s'il te plait, j'en connais des très bien. Lança t-elle en pensant à Derek qui n'était comme elle, pas un élève de Poudlard pure souche Puis elle rajouta, en replaçant ses cheveux derrière son épaule, un sourcil arqué, ironique, un sourire malicieux sur les lèvres Bien que tu ais raison sur un point, les Poufsouffle sont à tous les niveaux bien meilleurs que les autres maisons.Joséphine n'avait aucun mal à exposer cette constatation : elle savait qu'elle avait été répartie à Poufsouffle par erreur un jour où le Choixpeau était bourré, très certainement. Il n'y avait qu'à voir comment Tempérance, Teddy, Alan ou d'autres se comportaient au quotidien pour savoir qu'elle avait tout de l'impulsivité et de la stupidité l'inconscience d'un Gryffondor fini au Whisky pur feu, et rien de la bonté et de la patience légendaire d'un Poufsouffle. Elle s'y était fait depuis longtemps et ne s'en était jamais plainte : avoir dans sa vie Ted et Tempérance ne pouvait que lui faire du bien et même l'adoucir on espère que ce soit le cas aussi pour Victoire, mais on n'y croit pas trop. Le jeune homme lui confia ensuite qu'il n'aimait pas revenir ici seul et quand Jo comprit qu'il était loin d'être le roc incassable qu'elle croyait, elle fut touchée. Touchée dans un premier temps de voir que même si elle faisait la maligne, souvent, elle n'était pas la seule à cacher sa détresse. Et surtout touchée, parce que sous ses airs de porte de prison sans cœur, Noé avait semble t-il un paquet d'émotions pas saines saines à l'intérieur de lui. Limites d'avantage qu'elle... Elle l’enlaça donc. A peine en contact avec Noé, la jeune fille eut à peine le loisir de sentir l'odeur suave du sorcier qu'elle craignit immédiatement qu'il ne la rejette. Ce ne fut pas le cas, mais la Poufsouffle ressentit toutefois une certainement gène – qu'à la réflexion, elle trouvait normale – qui la fit reculer. Elle pleurait et Noé l'avait vu. Il essuya brièvement les larmes de la jeune fille sur sa joue et ce geste doux finit par la pétrifier. Le sorcier s'en alla alors aussitôt, en lui lançant de passer le bonjour à Ted et Tempérance. La surprise fut-elle que la jeune fille s'entendit marmonner un Ok... à peine audible au Serpentard. Attendez.... Gné ? Qu'est-ce qui venait de se passer là ? Si on lui avait dit, pendant son échange houleux avec le vert et argent (les murs des cachots n'avaient d'ailleurs jamais entendu autant de conneries en si peu de temps) qu'il se terminerait par un câlin fraternel et un essuyage de larmes réciproque, elle n'en aurait rien cru. D'ailleurs, elle peinait à savoir si ça s'était vraiment passé. Noé venait de lui proposer une trêve, hein, elle n'avait pas rêvé ça ? Et pour prouver qu'elle n'avait pas rêvé, il lui avait prouvé qu'il était capable de tendresse. Noé était bon acteur et infect, mais pas à ce point là. On ne pouvait pas être mal intentionné à ce point ! Elle n'avait rien fait, de mémoire de sorcière – mais on n'était jamais à l'abris d'un Oubliettes, héhé – qui méritait qu'on l'asticote à ce point. Non. Alors, c'est que ça devrait être vrai. La jeune fille se demandait à quel moment elle avait réussi à dire quelque chose qui avait fait tilt dans l'esprit du sorcier, mais pour sûr, une brève discussion avec Prudence éclaircirait les choses. Comme enquêtrice, il n'y avait pas mieux. [Terminé pour Jo] |
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