|
| |
Auteur | Message |
---|
Ted Lupin
Parchemins : 367 Âge : 19 ans { 15/04/1998 } Actuellement : Vendeur chez Weasley, Farces pour Sorciers Facétieux Points : 0
Ξ Sujet: Re: Perdus [ Victoire ] Dim 12 Avr - 20:02 | |
| Teddy appréciait les paroles de Victoire, même s'il n'y croyait qu'à moitié. Il doutait par exemple de lui manquer, lorsqu'elle passait tout son temps avec Alfie Hartley. Mais n'était-ce pas l'objectif, en fin de compte ? Se remettre enfin de ses sentiments pour Victoire, même si ça faisait mal, parce qu'il paraissait désormais évident que ce qu'il avait un jour pu interpréter comme plus n'était en fait qu'une facette supplémentaire de la folie possessivité de sa meilleure amie ? Il sourit à la Gryffondor, d'un sourire qui n'atteignait pas tout à fait ses yeux, se concentrant presque à regret sur une perspective bien moins réjouissante - celle d'Argus Rusard. « C'est un avantage. » concéda-t-il avec amusement, faisant brièvement prendre à son nez la forme si crochue et si familière de celui du concierge de l'école. « Pas sûr de la réaction qu'aurait McGonagall si elle tombait face à face avec son propre double par contre. Je pressens qu'il vaudrait mieux éviter. » Une idée qui était loin de lui venir à l'esprit pour la toute première fois. Il avait déjà fait des rêves où il prenait la forme de la directrice de l'école pour enguirlander le concierge, et se retournait pour tomber sur la sorcière elle-même, les sourcils froncés, l'air particulièrement austère. Sa grand-mère le déshériterait probablement. Il faut savoir vivre dangereusement !Il sourit à Victoire, plus sincèrement cette fois, son cœur se serrant à la perspective de quitter l'école à la même époque, l'année suivante. Il relativisait généralement en se disant que Tempérance angoissait pour deux voire trois personnes sur le sujet. L'Irlandaise n'était clairement pas prête pour quitter l'école de sorcellerie de sitôt. Quant à Teddy, s'il s'y plaisait grandement, une part de lui était aussi impatiente à l'idée d'un après. La seule chose qui l'embêtait vraiment, lui, c'était qu'il devrait encore une fois laisser Victoire derrière lui en partant. Cet écart d'âge entre eux était décidément un très gros inconvénient. « Ok, pas mal comme argument. Mais il me reste encore une année toute entière à passer à Poudlard, on va avoir un tas d'occasions de traîner ensemble tu vas voir ! » la rassura-t-il en y croyant sincèrement. D'ailleurs, sa sixième année n'était même pas encore tout à fait finie. Qui sait, à tout instant MS pouvait décider de revenir occuper le château et prolonger leur trimestre pour des mois. Néanmoins, il préférait éviter d'en arriver à là pour passer plus de temps avec Victoire. Il existait d'autres moyens. C'est en toute innocence que Teddy évoqua ses meilleures amies et sa petite-amie. Victoire avait toujours été possessive, c'était un fait, mais il pensait aussi qu'un beau jour, toutes ces personnes pourraient s'entendre. Il les appréciait toutes, et elles étaient toutes proches de lui - à différents degrés, certes -, et pour lui pour qui tout était généralement assez simple, c'était une évidence que tôt ou tard, tout s'arrangerait il n'est pas ami avec Tempérance pour rien. Il ne s'était pas attendu à l'intensité de la réponse de Victoire, ni à trois petits mots qui se glissèrent dans sa phrase, prononcés si naturellement et pourtant si importants. Je t'aime trop pour et le reste avait disparu dans un tourbillon d'émotions s'emparant de lui. « Si tu savais... » commença-t-il à dire en passant la main dans ses cheveux devenus gras bravo Teddy. Je t'aime trop je t'aime trop je t'aime trop, la voix de Victoire résonnait à l'infini dans son esprit, l'empêchant entièrement de se concentrer. Il se racla la gorge, tâchant de retrouver une certaine contenance. « J'accepte bien de te partager, moi. C'est ce que sont censés faire les amis. Et les gens normaux de manière générale, soyons honnêtes. » dit-il lentement, fixant pourtant Victoire avec attention. Il hocha doucement la tête lorsque Victoire affirma (encore une fois) qu'elle ne voulait pas que les choses changent, quand bien même elles étaient inéluctablement appelées à le faire. Ne serait-ce que parce qu'il avait développé de fâcheux sentiments pour elle, et que ça ne pouvait pas perdurer ainsi. Pas après l'attaque sur Jo', les recommandations de Tempérance "change de pote", les mots de Victoire... Il avait l'impression d'être en apnée constante lorsqu'il était avec sa meilleure amie, se retenant de lui dire ce qu'il ressentait de peur de la perdre pour de bon. Il déglutit. « Moi non plus. » Mais c'était le cas. C'était bizarre et compliqué. Et il s'en était pris à Alfie alors qu'en vérité, le Serpentard ne lui avait rien fait. Il pouvait se cacher derrière le besoin de protéger Victoire, c'était d'une aisance déconcertante. Elle était certes l'aînée des Weasley, mais c'était lui le plus vieux du clan global, recomposé. C'était à lui que les Weasley avaient demandé des nouvelles de Victoire dès qu'elle avait mis les pieds à Poudlard, comptant sur lui pour la guider dans ce nouveau monde dont elle était rapidement devenue maîtresse. Et c'était peut-être un peu vrai, mais pas entièrement. C'était plus que ça, plus que le fait de savoir que Alfie était un dragueur compulsif et qu'il pourrait briser le cœur de Victoire si elle s'attachait à lui. C'était le fait de savoir qu'elle l'avait choisi lui, et qu'il gaspillait ça en la draguant et elle et le tout Poudlard. Il haussa les épaules, sur la défensive. « Je ne savais pas que c'était ton style. C'est tout. » Puisque Victoire était consciente de tout ça, il voyait difficilement quoi argumenter d'autre. Que tout le monde (d'accord, Graham) le trouvait fade ? « On n'est pas très proche. » ajouta-t-il avec indifférence. Pas, plus, même combat. Il avait toujours été plus proche de Noé que d'Alfie, pour le coup. Et les garçons de Serpentard avaient leur groupe à eux, à part. Victoire s'approcha de lui. Elle était si proche que quiconque les surprenant les aurait crus sur le point de s'embrasser, et effectivement, il vit le regard de sa meilleure amie passer brièvement sur ses lèvres. « Vic ? » réitéra-t-il, un peu paniqué, alors qu'elle reculait finalement. Elle lui faisait quoi, là ? Il sortait avec Erin, et elle venait elle-même de lui avouer que dix minutes plus tôt, elle avait été occupée à rouler des pelles à Alfie Hartley dans un coin sombre. C'est cette image-là, plus que le reste, qui le frustra intensément. Il ne comprenait pas à quoi elle jouait. Il se sentait comme essoufflé, sa respiration s'étant nettement accélérée au cours des dernières minutes. Victoire lui demanda de rester, et devant la vulnérabilité qu'elle affichait, il faillit automatiquement accepter. La protéger était devenu une seconde nature. La faire sourire, s'assurer qu'elle était heureuse, épanouie. Mais il ne pouvait pas. Pas maintenant. « Je ne sais pas ce qui vient de se passer. Je crois qu'il vaut mieux que j'y aille. » déclara-t-il très succinctement, luttant ardemment contre l'envie irrépressible de combler le mètre qui les séparait, de saisir son visage entre ses mains et de l'embrasser. Elle n'avait absolument pas conscience de l'effet qu'elle avait sur lui. Il se rabroua, ayant la vague impression de sortir d'un rêve éveillé. « Oui, j'vais y aller... On... S'voit plus tard. » glissa-t-il en regardant une dernière fois la Gryffondor, ouvrant la bouche pour ajouter quelque chose de plus, puis se ravisant. C'était une mauvaise idée. [ Terminé pour Teddy ! ] |
| | | | Victoire Weasley
Parchemins : 1802 Âge : 17 ans ★ 2 mai 2000 Actuellement : 7ème année Points : 0
Ξ Sujet: Re: Perdus [ Victoire ] Mar 14 Avr - 2:49 | |
| Le don de Métamorphomage de Teddy composait certainement l’une des sources initiales de l’admiration que portait Victoire au jeune homme. Encore aujourd’hui, alors que les tours de Teddy lui étaient presque aussi familiers que sa propre voix même si elle avait été surprise lorsqu’il s’était transformé en Théo, ce traître, les yeux bleus de Vic brillaient, comme la mer scintillant sous les rayons du soleil. « McGo ne se ferait pas aussi bien rouler que Rusard, c’est sûr. Dommage que mon don ne marche pas sur les femmes, on aurait pu tenter le combo gagnant : Métamorphomage et charme de Vélane Vicky et Teddy, les petits bandits. » Attention, Victoire n’avait rien contre son propre don, même s’il était moins puissant que celui de sa mère, et beaucoup moins amusant que celui de Teddy, mais elle lui trouvait de sérieuses limites. Comment faisait-elle pour esquiver une préfète après avoir été prise sur le fait d’entorse au règlement si même son charme ne fonctionnait pas ? C’était injuste ! Elle se demandait souvent si Louis, lui, pouvait ensorceler les filles du fait de son genre. Mais le gêne de Vélane semblait moins marqué chez sa petite-sœur et son petit-frère que chez elle, au physique si proche de sa mère.
La seule peur de Victoire était, et avait toujours été, de perdre Teddy. Leur écart d’âge lui pesait énormément, depuis toute petite, et influençait sur la possessivité dont elle l’étouffait. Elle ne voulait pas le voir partir de Poudlard. Pas quand il lui restait à elle deux années entières de scolarité à effectuer. Pas quand James venait à peine d’entrer à l’école de sorcellerie, que tous ses autres cousins suivraient, et qu’il leur restait tant de bêtises à accomplir, tant d’aventures à vivre. Elle ne voulait pas qu’il parte loin d’elle parce qu’inévitablement il rencontrerait une gentille fille, se marierait avec et ils adopteraient un labrador qu’ils nommeraient Prince. Mais elle n’avait pas le choix, elle le savait bien. Elle devait accepter l’inévitable. Tout comme elle devait accepter que Teddy n’était pas à elle. « Un tas d’occasion ?, répéta-t-elle, haussant un sourcil, la voix de nouveau vibrante de confiance. Alors j’espère que tu es prêt à me supporter Ted Lupin, parce que si tu pensais que je te collais durant les quatorze dernières années, jtassure que ça sera mille fois pire fuis Teddy pendant que tu en as encore le temps. » La détermination illuminait les traits réguliers du visage d’ange de Victoire. Après tout, vu qu’elle allait devoir se passer de lui pendant une période beaucoup trop longue à son goût bon en fait Teddy jt’ai pas dit mais je quitte Poudlard après ma cinquième année pour vivre avec toi, elle avait plutôt intérêt à avoir sa dose de Teddy garanti sans effets secondaires avant de se séparer de lui.
Elle les lui avait dits. Elle lui avait dit ces trois petits mots qu’elle n’osait plus prononcer depuis la rentrée. Depuis que l’évidence l’avait frappé de plein fouet : elle ne considérait pas Teddy que comme son meilleur ami. Elle l’aimait plus qu’elle aimait quiconque dans tout le monde sorcier. Ses sentiments n’étaient pas qu’amicaux. Elle avait peur que, si elle lui disait de nouveau ces sept lettres dont elle avait l’habitude de l’abreuver quand ils étaient enfants, il percevrait toute la profondeur, toute l’intensité des sentiments qui l’animait. Il eut l’air de réagir un instant, avant de repartir sur un vague sermon, qui ne rappelait qu’à Victoire leur discussion du bal. « Tu as toujours été plus mesuré que moi en même temps. » Elle le fixa, hésitant à lui parler de son altercation avec Alfie. Vic reconnaissait bien qu’elle avait un problème encore heureux, mais quelle était la raison de sa mise au point à lui avec le Serpentard ? Est-ce que c’était juste la peur qu’elle ne se fasse avoir par un sale type ? Elle n’osait pas lui demander, sachant très bien que sa conduite était loin d’être irréprochable niveau crises l’euphémisme de l’année. Un moment réconfortée en sachant que Teddy, lui non plus, ne voulait pas que leur relation change –elle se berça dans l’illusion que ce n’était pas déjà le cas, parler d’Alfie par la suite la déstabilisa. Particulièrement les mots choisis par Teddy. "C’est toi mon style !" eut-elle envie de lui jeter au visage. Ne l’avait-il pas encore compris ? Que même si le garçon le plus charmant de Poudlard la draguait elle et pas Poeny nananère, il resterait toujours le plus beau et le plus intéressant à ses yeux. Mais elle n'hurla pas ses mots qu’elle retenait pourtant difficilement. Parce qu’elle, elle n’était certainement pas son style. Il préférait les filles calmes, froides, pondérées comme lui. Il l’avait prouvé. « Il est mignon et amusant. Je n’en lui demande pas plus. » Vic haussa les épaules. Elle n’avait même pas prévu de sortir avec Alfie, ils flirtaient juste, ce qui les arrangeait bien -elle pour éviter de s’énerver contre Teddy et de se montrer horrible avec Erin, lui parce qu’il ajoutait ainsi une Miss Poudlard à la longue liste de ses conquêtes. Concernant la proximité des deux garçons, Vic n’ajouta rien. Elle n’avait jamais vraiment fait attention à l’entourage masculin de son meilleur ami, elle s’inquiétait plus des filles.
Victoire s’approcha finalement de Teddy –parce qu’elle en avait marre de laisser sa colère la guide. Parce qu’elle en avait marre que sa possessivité pourrisse tout, même les bons moments qu’elle pouvait passer avec lui. Elle se blottit contre son meilleur ami et pendant un minuscule instant, un moment magique, elle crut presque que tout s’était arrangé. Que tout était redevenu comme avant. Avant qu’ils ne grandissent, qu’ils ne se lient avec d’autres personnes que leur famille, avant que leurs sentiments ne se complexifient. Avant.
Mais ils se tenaient si proches l’un de l’autre que l’air ne passait presque pas entre leurs deux visages. Et la bouche de Teddy n’était qu’à quelques centimètres des siennes. Cette bouche dont elle avait tant rêvé –inconsciemment- pendant des mois. La distance n’existait plus entre eux et pourtant…Pourtant elle recula. Parce que Teddy sortait avec une fille. Qu’elle avait peut-être des sentiments indécents pour lui, mais que ce n’était certainement pas son cas. Elle le voyait dans son regard. Elle le connaissait par cœur. Il avait vu son regard. Le cœur de Victoire, qui battait la chamade l’instant précédent, se serra. Elle avait tout gâché. Encore une fois. Cette révélation ne l’empêcha pas de lui demander de rester auprès d’elle, encore un tout petit peu, rien que quelques secondes. Quelques secondes pour se bercer dans l’illusion qu’elle n’avait rien accompli d’irréparable.
Vic s’attendait à la réponse de Teddy –c’était le désavantage lorsqu’on était amis depuis aussi longtemps qu’eux, on finissait par prévoir les réactions de l’autre- mais elle ne fut pas moins douloureuse pour autant. « Ce qui vient de se passer ?, reprit-elle –elle commençait à avoir la nette impression d’agir comme le perroquet de son ami. Je t’ai fait un câlin. C’est tout, je t’assure. » La voix d’habitude si assurée de Victoire se brisa. Il ne fallait pas qu’il s’en aille. Non, il ne fallait pas. Vic chassa d’un clignement de cil les larmes qui menaçaient d’envahir ses yeux –elle ne voulait pas qu’il prenne pitié d’elle. Elle ouvrit la bouche pour ajouter quelque chose –n’importe quoi- mais rien ne vient. Elle si bavarde d’ordinaire ne savait plus quoi dire pour le retenir. Impuissante, elle le regarda s’avancer vers elle, la contourner et partir en direction des escaliers. « Bonne nuit » souffla-t-elle avant qu’une pulsion irrépressible ne la pousse à crier d’un ton déchiré –déchirant : « Attends, Teddy… » Mais il était déjà parti. Il déjà loin d’elle. Et il lui semblait soudainement que c'était comme si des dizaines de kilomètres les séparaient.
Victoire ravala un sanglot avant de craquer. L’eau salée s’échappa de ses yeux, dévala ses joues, sans que le flot ne s’arrête. Elle pleura pendant de longues minutes –sans doute même pendant des heures- avant que la part de son cerveau qui était encore capable de penser ne se décide à bouger de ce couloir –il ne s’agirait pas de se faire choper, dérogeant au couvre-feu, en train de pleurer toutes les larmes de son corps, n’est-ce pas ? Mais même sa foutue fierté s’écrasait derrière la certitude effroyable que, cette fois ci, elle avait été trop loin. Pas en tapant une crise victorienne, non, mais en lui faisant comprendre tout le désir qu’elle éprouvait pour lui. Victoire n’était pas sûre d’avoir perdu Teddy –elle n’avait presque aucun doute sur le fait que oui, ils se verraient plus tard- mais cette fois ci elle savait, elle sentait vraiment que rien ne serait plus jamais pareil. Et tout était de sa faute.
Topic terminé |
| | | | |
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |