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Alan Carmichael
Parchemins : 1757 Âge : 16 ans [10/05/2000] Actuellement : 6ème année Points : 0
Ξ Sujet: [-18] Respire [PV] Mer 3 Juin - 16:13 | |
| Tel un cochon en route pour l'abattoir dont le camion aurait miraculeusement heurté une fille de joie Thaïlandaise imbibée de Bloody Mary, modifiant ainsi sa funeste destination, et qui aurait fini par être libéré délivré dans la nature, pour finir – et c'est tragique – ingéré par un loup qui musardait malencontreusement par là, Alan était arrivé entier à Poudlard, avant de se rendre compte – et c'est bien normal, puisqu'il n'avait vécu l'opération que 4 modestes fois – que ce qu'il cherchait à fuir par dessus tout allait se trouver précisément dans la même école que lui bravo le veau. Éviter Graham Bishop au Ministère de la Magie Anglais était une chose et il l'avait fait avec un certains succès, ou un succès certain, du moins, continuer à le faire dans Poudlard, une année durant, alors que le bellâtre était préfet et aussi incontournable qu'une poussée d’acné sur le faciès d'une pucelle, relevait du parcours du combattant pour unijambiste borgne « Et on se sort, les doigts, du c... ! QUOI ? Vous vous foutez de moi ? 200 pompes Tesca ! Sur les moignons, oui, parfaitement ! Et plus vite que ça ! MONTVERMEIL, passez moi cette saloperie de petit muret de 5 mètres et que ça saute ! Comment ça 'vous n'avez qu'une seule jambe' ? Et alors Hitler n'avait qu'un seul testicule et ça ne l'a pas empêché de sauter qui que ce soit ! ». Alan ne l'avait compris que trop tard : dans le Poudlard Express, entouré de ses amis, la rentrée lui avait paru presque normale. Au banquet de bienvenue, une fois Graham occupé à guider les premières années vers leur nouveau dortoir, la chanson avait été tout autre. L'Irlandais avait finalement fait contre mauvaise fortune bon cœur et abordait l'année de ses BUSEs avec beaucoup d'impatience. Le Gryffondor lui avait offert le plus beau des cadeaux en échange de sa déclaration balbutiante : un silence assourdissant. Alan avait ainsi mis de côté Bishop ainsi que ses sentiments, rassuré par le fait que le lion tout comme lui, voulaient oublier cette sombre histoire. Car en effet, l'histoire était sombre : Alan avait fait du grand n'importe quoi en avouant dans un recoin sombre du Poudlard Express des sentiments qu'il comprenait jusqu'alors difficilement à Graham et l'avait fait – surtout - de la pire des manières : sauvagement, avec impulsivité et sans penser aux conséquences description d'un viol donc. Tout ce qui – au fond - ne lui ressemblait pas. C'était plus ça, en soit, qui le dérangeait : qu'il n'ait pas été fidèle à lui-même. Le reste était presque sans importance : il avait réussi à se convaincre que le baiser volé était une immense preuve de courage (et au fond, elle l'était) et que le choc qu'il avait occasionné à Graham était en soi inévitable : à moins de lui écrire une lettre enflammée, le rouge et or aurait été surpris. Et Alan n'était pas du genre à tournoyer 107 ans quand quelque chose le turlupinait Prudence est contagieuse, ainsi, et bien qu'il déplorait cet état de fait, cette conclusion était à plus d'un niveau inéluctable. A dire vrai, Alan se sentait plus léger. Plus fort même - plus courageux - comme si cette traumatisante expérience lui avait fait prendre conscience que malgré ses hormones en folie, ses changements d'humeurs et ses courts dérapages, il était capable de. Capable de faire face à la plus grande incertitude de sa vie, capable de surmonter un obstacle qui lui avait paru être le plus insurmontable de sa courte existence, capable de s'ouvrir à l'autre, de faire face à ses peurs et surtout, capable de rester la tête haute quand tout lui donnait l'envie de se terrer en Irlande pour le restant de sa vie. Alan ne se serait jamais senti aussi fort sans le soutien inébranlable et discutable de tous ses amis : quand il avait enfin eu le courage de tout leur avouer, le sorcier s'était senti plus léger, plus confiant et surtout beaucoup plus entouré. Il n'était plus seul. S'il savait qu'il pouvait compter sur Prudence – en toutes circonstances -, sur Quino – parfois - et sur sa famille, l'enfant unique des Carmichael avait réalisé que Tempérance, Teddy, Viska et Joséphine faisaient à présent partie de ce qu'il appelait 'de vrais amis'. Et cette certitude lui donnait l'impression qu'il pouvait soulever des montages. Trois jours après la rentrée scolaire, fort de plusieurs victoires personnelles qui lui laissaient entendre que ses compétences en Métamorphoses et en Sortilèges devenaient plus solides que jamais et que le stage de cet été avait été encore plus bénéfique que prévu, Alan se dirigea tout allègre vers la bibliothèque. Son planning de révision finement établi frôlait déjà avec l'absurde, tant les horaires inscrits dessus étaient indécents, mais le moral de l'adolescent n'aurait pu être plus au beau fixe. Il travaillait depuis tout petit avec sérieux et rigueur et aujourd'hui enfin ses résultats allaient devenir officiels. Ses parents et proches, aujourd'hui encore, se targuaient d'avoir brillamment réussi leurs BUSES en Sorts, Défense, Potions ou encore Botanique : preuve s'il en fallait que Poudlard laissait des traces des siècles décennies plus tard. Et Alan comptait faire honneur à tout ce beau monde. Le sorcier fit un écart par les toilettes des garçons, voulant satisfaire une envie pressante. Il atteignit les toilettes les plus proches rapidement et y entra : les lieux n'étaient pas vide : trois garçons plus âgés que lui – maisons indéfinies - discutaient. Bien élevé, le sorcier les salua d'une voix douce « Bonjour. » et les dépassa, filant vers sa destination. Sans être particulièrement timide, l'Irlandais n'était pas le garçon le plus détendu de la terre : il saluait plus facilement quelqu'un d'esseulé, qu'un petit groupe de personnes qui discutaient, trop anxieux à l'idée de les déranger. Particulièrement si le groupe était plus âgé que lui, et qu'il s'agissait de garçons : Alan avait toujours eut plus de facilité – allez savoir pourquoi – avec la gente féminine. Prudence n'était pas sa meilleure amie pour rien. - Spoiler:
Le Poufsouffle fit son affaire et sortit du cabinet, ne prêtant pas trop attention aux bavardages des étudiants : il se dirigea sans un regard vers les lavabos. - Mais vous avez vu les gars ? C'est pas la petite Carmichael, dans les toilettes des garçons ? Alan se raidit. Il avait du mal comprendre. Il sursauta brusquement quand un garçon arriva à sa hauteur et se plaça à côté de lui. - Mais si ! Alors Carmichael, tu t'es encore isolé avec Bishop, récemment ? Le Poufsouffle se figea et manqua une respiration. Non. Ce n'était pas possible. Personne ne l'avait vu entrer. Il avala sa salive, et lança d'une voix mal assurée : - Je ne vois pas de quoi vous voulez parler. Alan luttait à présent pour étouffer les tremblements dans sa voix. Il ne voulait pas non plus lever les yeux vers les adolescents, de peur qu'on y lise son affolement. Le sorcier ferma le robinet, agita brièvement ses mains pour enlever l'excédent d'eau et se dirigea vers une serviette. Il fut interrompu par une silhouette massive, très large, qui s'arrêta pile devant lui. Alan voulu la contourner, mais le sorcier bougea au même moment, lui bloquant le passage. Il n'eut pas d'autres choix que de lever la tête vers lui, le regard plein de défi. Il resta muet. Alan sentit ses yeux cligner, une fois, deux fois, puis trois fois : il était incapable de ne pas ciller. - Alors, vous avez fait quoi avec Bishop, raconte ! Alan arqua un sourcil et lança, la voix assuré, pensant à Prudence plus qu'à personne d'autre. - Rien du tout. Cracha t-il, presque avec dédain. Il fit un pas à droite afin de contourner l'adolescent corpulent mais celui-ci lui bloqua à nouveau le passage. Alors Alan décida de faire demi-tour et de se diriger vers la porte des toilettes afin de quitter cet endroit. Il sentit alors deux mains l'atteindre presque immédiatement dans le dos et le projeter violemment en avant. - On me tourne pas le dos, à moi.
Sous la brutalité de la poussée, Alan tomba au sol. Il comprit, à ce moment là, que tout allait dégénérer.
Conscient du fait que s'il surenchérissait, cette altercation allait mal finir faire l'inverse de ce que feraient Prue et Quino, faire l'inverse de faire ce que feraient Prue et Quino., Alan resta muet. Il se releva, attrapa son sac - avant qu'on ne puisse atteindre les livres qui étaient dedans Mme Pince y tient beaucoup – et se dirigea à nouveau vers la porte, conscient de ce qui l'attendait. Le troisième garçon se plaça à nouveau devant lui, lui barrant le passage, mais cette fois-ci Alan le regarda dans les yeux. Il y lut une méchanceté sournoise, un dégoût profond et son air vindicatif finit de faire taire ses élans de chevalerie.
- Je voudrais passer. - Tu passeras pas, tarlouze.
Les mots résonnèrent dans sa tête et finirent de raidir Alan : il ne les avaient pas compris, mais le ton était éloquent. Il s'agissait d'une insulte. Alan sentit ses cervicales se contracter et machinalement, bien que la peur le tétanisait littéralement, il parvint à guider sa main en direction de sa poche. Il entendit alors une voix juste derrière lui et instinctivement, Alan ferma les yeux une seconde : il avait eut peur. - T'as pas répondu à mon pote ! On l'attrapa fermement par l'épaule et on l'obligea à se retourner. Alors, vous faites quoi avec Bishop ? Vous vous roulez souvent des pelles ? Il approcha son visage répugnant de celui d'Alan et lui appliqua presque furtivement une petite gifle Alors ?!
Bien déterminé à tout nier en bloc, Alan peina à garder les yeux ouverts, tant la proximité avec l'autre sorcier le déstabilisait.
- Je ne sais pas de quoi vous parlez. - Menteur ! Alan eut juste le temps de fermer les yeux pour sentir une douleur cuisante sur sa joue : il venait de recevoir une nouvelle claque, bien plus puissante que la première. Machinalement, Alan repoussa son interlocuteur, afin d'éloigner le danger. Il sentit alors le garçon de derrière se rapprocher de lui et lui bloquer solidement les bras, puis les mains dans le dos. Alan essaya de se débattre, mais il demeurait immobile, incapable de se libérer, de se baisser, ni de faire quoique ce soit. - Je supporte pas les petites pédales qui mentent, et vous ?
Alan vit son destin arriver sans pouvoir y échapper. La troisième gifle qu'il reçut était plus cuisante que toutes les autres : il sentit sa tête trembler, mais tout son corps, retenu désagréablement par deux mains fermes dans son dos, ne put tomber au sol. Alan sentit une vive douleur au niveau des articulations des épaules, douleur qui l'obligea à tendre à nouveau les jambes qui venaient de le lâcher, pour se remettre debout. Il comprit ensuite que ce qui allait arriver allait être pire que tout le reste, alors, contre toute attente, il pensa à se défendre. Il entendit Prue lui hurler de se battre, il voulait lui hurler en retour qu'il ne pouvait pas. On le maintenait si fermement que toute tentative d'évasion était vaine. Il sentit ses larmes couler sur ses joues, la violence l'avait sonné et ses poignées solidement emprisonnés créaient une douleur lancinante dans ses bras. N'écoutant que son courage et que son envie de liberté, Alan recula violemment la tête en arrière pour heurter son geôlier au visage. Il comprit qu'il avait réussi son coup quand un bruit d'os cassé résonna dans ses oreilles. Ce fut sa première erreur.
Ses mains furent enfin libérées et sans attendre, le sorcier glissa sa main dans sa poche pour attraper sa baguette. Il regarda devant lui : des étoiles parsemaient presque entièrement son champ de vision. Il réussit toutefois à distinguer autre chose, avec beaucoup de difficulté cependant. Tout se passa très vite. Un poing de la taille d'une grosse orange arriva en sa direction et lui cogna avec brutalité le côté droit du visage. Alan comprit à la force qui le poussa vers la porte d'un cabinet qu'il s'agissait de l'adolescent trapu : il décolla presque du sol. Le jeune sorcier comprit rapidement que rester par terre signait son arrêt de mort, il se releva donc aussi rapidement que possible, complètement désorienté, tel un boxeur sur un ring : son arcade sourcilière ruisselait de sang et l'empêchait par la même d'y voir quoique ce soit. Et en plus de ça, il avait perdu sa baguette.
- Putain, il m'a cassé le nez ! Tu vas me le payer, sale PD.
L'adolescent de la porte au regard mauvais arriva en sa direction et Alan y vit une occasion inespéré de pouvoir sortir. Hélas, l'appréhension de laisser sa baguette le cloua sur place quelques secondes de trop, qui laissèrent tout le loisir à son interlocuteur de lui donner un coup de pied descendant pile sur le côté de la jambe, au niveau du genou. La jambe se plia, obligeant Alan à chuter à nouveau.
Ils étaient trois, il était seul et Alan se demandait comment ça allait finir. Encore trop sous le choc pour réaliser l'injustice de la situation - tellement tout était arrivé vite – Alan remarqua que l'armoire à glace prenait la place de son ancien camarade, bloquant la porte d'entrée dans les deux sens. C'était fini. Maintenant il le savait, personne ne pouvait rien pour lui. Lui-même, tout seul, ne faisait pas le poids contre ces adolescents massifs. Il chercha à nouveau sa baguette. Elle avait roulé jusqu'au fond des toilettes, prêt d'un cabinet. Mais elle était trop loin de lui pour qu'il puisse l'atteindre en premier.
- Vraiment, tu fais un peu trop le malin, Carmichael. Un petit conseil, reste bien dans le placard et surtout fais toi discret, très discret, t'entends ? - Ouais, autrement il se pourrait qu'on aille voir ton petit ami et qu'on lui fasse subir le même sort.
Alan lança un regard si noir à ses interlocuteurs qu'il les perdit presque de vue. Sa peur fit place à une rage sourde, une colère noire, une envie de tout casser, de crier à l'injustice en les frappant à coup de batte. Il avait tout fait pour qu'on ne le voit pas, personne n'avait pu les voir entrer dans le compartiment du Poudlard Express. C'était impossible. Graham avait-il parlé ? Quelqu'un les avaient-ils vus ? Comment ? COMMENT ? C'était impossible. Mais surtout, si eux les avaient vu, qui d'autres en avaient fait autant ? La peur et la colère d'Alan se mêlèrent et montèrent brusquement, tétanisé de voir que la situation lui échappait à tous les niveaux. Quand il prit la parole, il hurlait presque. Son corps tout entier tremblait.
- Je vous interdit de le toucher ! Le cri avait résonné dans les toilettes. Il se releva alors – aussi vif qu'un félin – et courut en direction du sorcier de gauche, pleine puissance. Il le chargea comme un rugbyman en plein match, l'obligeant à reculer, appliquant avec son crane une pression suffisante sur son ventre pour le faire flancher. La tentative était vaine et il le comprit bien vite. Il sentit un violent coup dans l'abdomen et un autre en plein milieu du dos. La douleur suffit à le freiner. L'autre sorcier arriva à l'attraper par les vêtements et le lança en arrière : déséquilibré, Alan fit plusieurs grand pas balbutiants afin de retrouver l'équilibre, mais la spirale dans laquelle il était emporté le pulvérisa au fond de la pièce, où il heurta avec sa tête le chambranle d'une porte en bois. Il s'écrasa au sol.
Rouvrant les yeux, il crut alors à un miracle. Il vit sa baguette, posée au sol, à un pas de lui. Tout était fini ! Il avait gagné. Ses assaillants n'avaient pas sortit la leur et il savait qu'il pouvait donc les maîtriser tous les trois sans difficulté. Il l'avait fait au stage, quelques semaines plus tôt. Ce serait rapide. Il le compris : il allait s'en sortir grâce à sa baguette magique. Ce fut sa deuxième erreur.
A peine sa baguette attrapée, l'Irlandais entendit des bruits de pas lourds en sa direction et vit un pied se poser violemment sur sa main. Le poids sur son membre immobilisa complètement son action et l'empêcha de bouger. Il ressentit une douleur atroce dans chacun de ses doigts, et sentit presque ses os craquer : c'était hélas loin d'être le pire, la pression du sorcier était-elle qu'Alan regarda, impuissant, sa baguette se briser en deux dans sa main. - Non !
- Raconte ça à quelqu'un et t'es mort. Et ton Bishop avec, bien sûr.
Tétanisé, meurtri de douleur, mais surtout fou de rage, Alan tenta une dernière action une fois sa main – cassée – libérée. Il se rappela alors juste d'un coup de pied reçu en plein visage, qui lui écrasa la tête une nouvelle fois contre le chambranle de la porte.
Quand il se réveilla, il était seul. Une marre de sang partait de lui jusqu'aux cabinets suivants. Alan mit quelques minutes avant de comprendre ce qui venait de se passer. Il regarda alors autour de lui, s'attendant à voir surgir à tout moment d'un cabinet un ou plusieurs de ses agresseurs. Quand il réalisa qu'il était seul, le sorcier attrapa les deux morceaux de sa baguette avec sa main valide. Il la regarda pendant de longues minutes, incapable de réaliser. Bois de châtaignier, 30 cm avec un crin de licorne, c'était sa baguette, celle qui l'avait choisi chez Ollivanders. Alan comprit à cet instant là que sa vie ne serait plus jamais la même. Alors qu'il se décidait à se lever, l'adolescent sentit que chacune des parties de son corps était meurtrie. Il peina à tenir debout, mais parvint laborieusement à avancer jusqu'aux lavabos. Quand il trouva son reflet dans la glace, Alan eut un haut-le-cœur et réalisa l'étendue des dégâts. Son œil ensanglanté avait doublé de volume et continuait de saigner. Sa lèvre était fendue et ses joues étaient si rougies qu'on voyait en filigrane de minuscules vaisseaux sanguins. Il paniqua. Jamais il ne pourrait cacher ça. Et il n'avait plus sa baguette pour se soigner. Il ne sut quoi faire. S'il demandait de l'aide ou qu'il se rendait à l'infirmerie, on lui poserait mille et une questions. S'il restait là, caché dans les toilettes, on verrait le sang joncher le sol et on finirait pas remonter jusqu'à lui. Sa baguette était cassée, il ne pouvait ni nettoyer le sang, ni arranger ses blessures. Dans tous les cas, il mettait Graham en danger. Il était fichu. Il était hors de question que qui que ce soit apprenne ce qui s'était passé. Alan se passa de l'eau sur le visage pour tenter d'y voir plus clair. Il eut alors une illumination. Il ferma toutes les bondes des éviers alentours et ouvrit les robinets à fond. Il rangea les morceaux de sa baguette dans sa poche et entreprit d'enlever de son visage les plus grosses marques de violence. Il déchira une partie de la manche de sa robe de sorcier et la noua autour de son œil, pour stopper l'hémorragie. ll réalisa alors qu'il ne pourrait plus réparer sa tenue avec sa baguette. L'eau débordait des éviers avec vigueur et finit après quelques minutes par atteindre la flaque de sang, qu'elle noya. Le gros du sang se diluait mais Alan vit qu'il en restait encore incrusté dans le sol. Il paniqua à nouveau, très faible et entreprit de frotter la pierre avec la robe de sorcier qu'il venait d'enlever. Il fallait qu'il ne reste aucune trace. Quand tout le sang disparut dans l'eau et qu'Alan jugea que toute les preuves avaient disparu, il quitta les toilettes. L'eau commençait à s'en échapper, mais Peeves ferait le coupable parfait. Heureusement, personne n'était rentré depuis : très certainement parce que tout le monde était en cours. Alan avait choisit d'aller à la bibliothèque sur une heure de creux, mais il ne savait pas combien de temps il était resté inconscient. Peut être bien que d'ici quelques secondes, les couloirs allaient se remplir d'élèves. Il accéléra le pas. Instinctivement, les idées confuses et la démarche lourde, Alan se dirigea vers le stade de Quidditch. Il était capitaine, il passait beaucoup de temps seul dans les vestiaires, c'était un des rares endroits où il était sûr de ne croiser personne. Le Poufsouffle se sentait faible, extrêmement apathique, il y voyait flou. Il avait du perdre un peu trop de sang. Alan décida qu'il ne pouvait pas rester comme ça, ça pouvait devenir dangereux. Qui pouvait l'aider ? Personne. Aucun de ses amis ne devait savoir. Aucun professeur non plus. Personne ne l'aiderait, sans en contrepartie le noyer de questions et il savait qu'il ne pourrait pas mentir indéfiniment. Il devrait trouver une idée, et vite. Mais c'était dur de réfléchir. Il avançait déjà en faisant attention à chaque angle de couloir à ce que personne ne le voit. Le trajet était long. Il devait trouver une idée qui lui permette d'expliquer tout ça sans attirer de soupçons. Le trajet du jaune et noir dura plus de 15 minutes : quand il arriva au vestiaires de Quidditch, il avait pu réfléchir à un plan. A peine arrivé et sans attendre, Alan retourna le vestiaire : il renversa les bancs, jeta le tableau d'ardoise au sol, et renversa les divers équipements par terre. Il tenta même de briser un des bancs en bois – objet qui serait facilement réparable avec la magie – mais n'en eut pas la force. Une fois le vestiaire retourné, Alan plaça le coffre contenant toutes les balles de Quidditch - vif d'or, souafle et cognards - sur le sol et sortit dans la foulée. Il ne se sentait pas bien. Il avait fait ce qu'il fallait, ne lui restait plus qu'à filer à l'infirmerie : se faire soigner devenait urgent. Il avait extrêmement mal à la main – elle était sans doute cassée – et une forte douleur lui tambourinait dans le crane. Aucune douleur cependant n'égalait celle de la perte de sa baguette. Son explication était simple : il préparait un entraînement, comme il le faisait chaque semaine, et avait fait tomber par mégarde le coffre de balles de Quidditch : un cognard s'en était échappé. Il avait tout cassé sur son passage et Alan, en tentant de le récupérer, avait cassé sa baguette et avait été lourdement blessé. C'était plausible. Gros, mal ficelé, mais il ne pouvait pas faire mieux vu son état. Prue allait enquêter : elle savait mieux que quiconque quand il mentait, elle vérifierait chacun de ses dires et s'il ne prenait pas garde, il la mettrait elle aussi en danger. Tout devait être calculé et à son sens, il avait fait ce qu'il fallait. Alan quitta le vestiaire et grimpa péniblement le parc pour revenir au château. Sa tête tournait, saccager le vestiaire lui avait réquisitionné ses dernières forces : il s'écroula alors, inerte, sans même s'en rendre compte. Le corps long du sorcier reposait à présent sur la pelouse, loin du château. Le soleil de septembre apparaissait et disparaissait derrière les nuages à fréquence régulière, laissant deviner au loin, par moment, la présence d'un adolescent affalé sur l'herbe. On aurait pu croire qu'il dormait. (3820) |
| | | | Alfie Hartley
Parchemins : 167 Âge : 18 ans Actuellement : Batteur "réserve" au sein des Flèches d'Appleby Points : 0
Ξ Sujet: Re: [-18] Respire [PV] Jeu 5 Nov - 21:03 | |
| Le poste de préfet dont Alfie avait hérité cet été présentait de nombreux avantages : le premier, incontestable, était l'accès à la salle de bains des préfets, qui, comme son nom l'indiquait leur était exclusivement réservé - quoi que, les capitaines de Quidditch aussi avaient le droit de se prélasser dans l'eau chaude de l'immense baignoire au centre de la pièce. Après un entraînement de quidditch, il n'y avait rien de tel qu'un passage à cet endroit ! Seul bémol : l'accès était unisexe. Autrement dit, le Dom Juan ne pouvait pas y emmener une de ses conquêtes, quand bien même celle-ci eut été préfète ou capitaine. Il devrait en toucher deux mots à la directrice, d'ailleurs. « Salut McGo' ! Très beau votre cardigan. Dites-moi, pourquoi ne pas rendre le salle de bains des préfets mixte ? C'est simplement pour une question d'intégration, de culture, de recherche de soi... et puis vu mes résultats scolaires, vous pourriez bien faire ça pour moi, n'est ce pas ? Comment ça, je prends la porte ? Je ne prends rien du tout, professeur, je suis clean moi ! »
Le second bénéfice de ce poste était simplement la puissance qui l'accompagnait : Alfie pouvait, de son point de vue, faire tout ce qui lui plaisait dans le château, et cela comportait enlever des points à la maison de celui qui lui cherchait un peu trop les noises. Le jeune homme s'était découvert un malin plaisir à faire tourner en bourrique les jeunes étudiants qui faisaient un peu trop les malins devant lui. Effectivement, selon lui, il était le seul à pouvoir se la péter autant qu'il le voulait dans le château, le seul à pouvoir faire rire la galerie, le seul à être autorisé à grimper aux arbres dans le Parc Louis, grosse dédicace, à jamais dans mon cœur, le seul à avoir le droit de privatiser une salle de classe pour… des recherches sur l'anatomie féminine. Enfin bon, tout ça n'était pas concret : pour l'instant, il n'abusait pas encore trop : on n'était qu'au début de l'année scolaire. Seulement, c'était sa dernière année à Poudlard, alors, autant en profiter, non ?
En cette semaine de rentrée, Alfie, comme à son habitude, avait décidé de faire passer ses cours au second plan - même si là, c'était plutôt au dernier plan. Somnolant, comme la moitié de la classe devant le professeur Binns - c'est que sa dernière nuit avait été mouvementée, même si on n'avait généralement pas besoin de ça pour s'endormir au cours d'Histoire de la magie - le grand blond pensait déjà à la fin de la journée : un entraînement de quidditch avait lieu et il pourrait enfin frapper dans des cognards pour se défouler. Cette année, Serpentard allait remporter la coupe, ce n'était pas possible autrement. Lorsque la cloche retentit, le garçon sursauta et ce réveil inattendu parvint à lui faire rappeler quelque chose qu'il avait oublié : pour le cours de soins aux créatures magiques, le professeur avait demander aux élèves d'amener, pour la prochaine leçon, de la nourriture pour les Croups ; il s'était dit que n'importe quoi qui traînait dans le hangar à balais ferait l'affaire.
Après le cours d'Histoire de la magie, les Serpentard de septième année avaient une heure de fourche avant de reprendre, pour ceux qui l'avaient choisi, avec le cours de soins aux créatures magiques. Alfie en faisait partie. Aussi, histoire de profiter de leur temps libre, lui et son groupe de potes choisirent de se rendre dans le parc pour profiter des derniers instant d'été. Seulement, Harvey, Leopold et Noé suggèrent de faire un petit détour par les cuisines en premier lieu, car ils « crevaient la dalle » pour citer leurs dires. Alfie, de son côté, n'avait pas du tout faim et surtout, il fallait qu'il passe par le terrain de Quidditch avant la prochaine heure de cours. « Je dois passer au hangar à balais. » leur signala-t-il. « On se retrouve près du saule cogneur après, si vous voulez ! » proposa-t-il alors. Les trois Serpentard partirent de leur côté et l'Anglais, quant à lui, sortit du château, franchit le pont suspendu et se mit en route pour le stade.
Sur son chemin, il tomba sur quelque chose de peu commun : un élève à la longue chevelure blonde semblait taper une sieste sur la pelouse. Vu l'heure de la journée, cela semblait plutôt étrange, surtout qu'il n'y avait aucun autre élève aux alentours. En l'observant de plus près, ce qui paraissait encore plus bizarre, c'était le visage défiguré du garçon. Alors qu'il s'était penché pour mieux observer la personne étalée au sol, le batteur des vipères eut un mouvement de recul. Cet étudiant n'était visiblement pas en train de dormir. En tant que nouveau préfet, Alfie ne pouvait pas passer son chemin et faire comme si de rien n'était. De toute façon, il n'était pas dans sa nature de laisser quelqu'un dans une situation aussi délicate comme ça. « Hé oh ! Ca va ? » tenta-t-il. Pas de réponse. Légèrement paniqué à l'idée que le blondinet devant lui soit mort oui, rien que ça, il s'accroupit, prit une grande inspiration et posa une main sur son dos pour le secouer… Pas de réponse. Encore plus inquiet qu'auparavant, le Serpentard porta deux doigts au cou de la victime - qu'il ne reconnaissait pas encore, tellement son visage avait pris cher - pour espérer sentir son pouls. « Ouf… » laissa-t-il échapper, quand un battement de cœur se manifesta. À présent, le préfet n'avait plus le choix : il devait réveiller son cadet. Il tenta une nouvelle fois les secousses dans le dos mais cela s'avéra insuffisant. Le vert et argent se releva alors et sortit sa baguette de sa poche. « Bon ben, désolé d'avance. » marmonna-t-il, plus pour lui que pour l'autre sorcier heureusement qu'il n'y avait personne autour, sinon on l'aurait pris pour un fou à parler tout seul. « Aguamenti. » prononça-t-il en pointant sa baguette sur la tête de l'autre étudiant. Un filet d'eau s'échappa de sa baguette magique pour venir s'abattre sur le visage du garçon. Alfie espérait que ce serait suffisant pour le réveiller, sinon, il serait obligé d'aller chercher de l'aide chez un membre du corps professoral.
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| | | | Alan Carmichael
Parchemins : 1757 Âge : 16 ans [10/05/2000] Actuellement : 6ème année Points : 0
Ξ Sujet: Re: [-18] Respire [PV] Ven 6 Nov - 11:31 | |
| Le sorcier à la longue chevelure blonde Raiponce était loin d'être en état de donner de ses nouvelles veillez repasser plus tard, merci !. Il était d'ailleurs très loin des préoccupations du Serpentard : complètement inconscient, Alan n'aurait pas pu rassurer Alfie même s'il l'avait voulu. Complètement vidé de toute énergie, le sorcier avait finit par rendre les armes. Autant physiquement que moralement d'ailleurs : avant de sombrer, le Poufsouffle était dans un état de torpeur peu commun. Seul tromper les apparences le faisait tenir debout, il réfléchirait à tout ce qui venait de se passer après sa mort. Hélas, il n'avait pu atteindre l'après, trop amoché pour avoir la force d'aller plus loin et de se faire aider. Car oui, si Alan voulait à tous prix éviter l'infirmerie, de peur qu'on ne lui pose des questions, il ne pouvait à présent plus l'éviter : avec le prétexte du cognard fou dans la salle d'entraînement des joueurs, tout le monde trouverait ça complètement aberrant qu'il ne veuille pas se faire soigner. Pourtant Alan était fermement décidé à se débrouiller tout seul vas-y, on te regarde.
Ça semblait complètement fou, quand on y pensait : comment aurait-il pu faire, d'ailleurs ? Traverser le château sans se faire voir était à la limite du possible, en particulier avec la tête qu'il avait. Même le Moine Gras n'y serait pas parvenu, et lui pouvait traversait les murs. S'il l'avait fait, espérait-il auquel cas sincèrement tromper tous les Poufsouffle présents dans la salle commune et plus particulièrement Quino dans sa chambre ? Sans compter qu'il n'avait maintenant plus de baguette et qu'il aurait bien été en peine de se soigner tout seul. De l'eau et du savon n'auraient pas fait grand chose pour son visage tuméfié C'est fou Alan, ton visage est à la fois couvert de plaies et étrangement propre et brillant !. Non, ce projet n'était pas réalisable : autant avec une baguette il aurait peut-être pu bricoler quelque chose – faire disparaître le sang, fermer quelques plaies, masquer quelques cicatrices - autant là il était carrément dépendant des autres. Et comble du pompon sur la cerise du gâteau : il venait de s'écrouler, à bout de force, en plein milieu de parc. Et on venait même de le trouver merci Alfie, vraiment.
Quand il se réveilla, Alan ne comprit pas de suite ce qu'il se passait. Il sentait de l'eau couler sur son visage et sur son tee-shirt et la lumière du soleil l'empêchait d'ouvrir les yeux. Il avait oublié ce qui venait d'arriver, il ignorait combien de temps il était resté inconscient, il ignorait s'il avait mal quelque part et ce qu'il faisait là : surtout, il ne savait pas où il était. La seule certitude que le sorcier avait, la seule qui l'avait rattrapée au triple galop et qui l'emplissait de désarroi, s'échappa en premier de ses lèvres :
- Ma baguette... ma baguette est cassée.
Il toucha sa poche et sentit avec affliction les deux morceaux de bois indépendants. Il glissa sa main dans sa poche et en sortit les deux morceaux de bois : totalement séparés l'un de l'autre en une coupure nette, il n'y avait plus de doute à avoir, la baguette magique était inutilisable. Le sorcier ferma les yeux plus encore, si c'était possible : il avait espéré un miracle, il avait espéré rêver. Hélas, la triste réalité était dans sa poche et confirma ses autres doutes. Une profonde vague d'émotion monta en lui sans qu'il puisse la retenir : si sa baguette était cassée, c'était que les souvenirs qui lui revenaient à présent en tête aussi étaient vrais. Oui, on venait de le battre à mort – ou presque -, oui c'était bien sa main, à même le sol, écrasée par un pied puissant qui avait brisé sa baguette magique à l'intérieur de celle-ci. Oui, on savait qu'il avait embrassé Graham. Et oui, surtout, on ne l'acceptait pas du tout.
- Où je suis ?
Réussit à articuler Alan, dans un souffle, ignorant les larmes qui refusaient de couler sur ses joues. Il réussit à ouvrir légèrement ses yeux qui semblaient collés : la lumière du soleil lui faisait mal mais il voyait au moins maintenant à qui il parlait. Il s'agissait d'Alfie Hartley, un Serpentard plus vieux que lui. Et vu le décor environnant, Alan comprit qu'il était à l'extérieur du château. Il n'aurait su dire pourquoi, mais cette vision le soulagea profondément : il n'était plus dans cet endroit affreux, sordide, qu'était les toilettes des garçons. Il avait quitté ce lieu de souffrance indicible et se sentait maintenant en sécurité. Tout ça était maintenant terminé.
Quand Alan eut un peu repris conscience, il entreprit de se mettre debout. A peine eut-il forcé sur son bras et sur ses jambes qu'une vive décharge lui électrisa la colonne vertébrale. Il avait extrêmement mal au dos, surtout, mais des douleurs le transperçaient de toute part. Il réalisa aussi que sa tête tournait et il fut alors certains de ne pas arriver à se relever tout seul. Il jeta un regard au Serpentard à côté de lui, qui devait bien se demander ce qu'il se passait. Alan passa une main sur son visage – il se sentait couvert de sueur – mais réalisa avec torpeur qu'il s'agissait encore de sang. Son bandage au front était en partie tombé et malgré tout, la plaie à la tête semblait ne plus couler. Il enleva le bandage improvisé. Il jugea bon, avant toute chose, de donner quelques explications au sorcier qui était venu l'aider.
- Je me rappelle... Alan posa sa main sur sa tête, ce mouvement lui fit mal, aussi. L'astre tapait sur son corps depuis il ne savait combien de temps et il commençait à avoir chaud, malgré tout. - Le coffre des balles est tombé il montra le terrain de Quidditch pour toute autre explication, il savait que Alfie comprendrait. Un cognard s'est échappé et j'ai mis plusieurs minutes à le récupérer. Il a cassé ma baguette dès le début et j'ai du me débrouiller sans. Ça n'a pas été facile, il m'a pas raté. C'était le moins qu'on puisse dire : les cognards étaient ensorcelés pour cogner – d'où leur nom – les joueurs de Quidditch les plus proches d'eux. Hélas Alan étant seul dans la tente, c'est donc lui qui aurait tout pris. C'était cohérent, plus que probable et bien que les dégâts fassent peur, Alan était à peu près sûr que personne n'irait imaginer que c'était lui qui était allé chercher la bagarre. Puis vu tout ce qu'il avait sur le corps, ça aurait été très gros : personne n'aurait pu soupçonner en premier à pareilles violences . Le reste du jeu de comédien ne ferait hélas que commencer quand Mme Pomfresh, Prue et Quino le verraient : il aurait intérêt à être persuasif.
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| | | | Alfie Hartley
Parchemins : 167 Âge : 18 ans Actuellement : Batteur "réserve" au sein des Flèches d'Appleby Points : 0
Ξ Sujet: Re: [-18] Respire [PV] Jeu 12 Nov - 14:58 | |
| Réveiller le garçon qui gisait sur la pelouse du parc à l'aide d'un Aguamenti n'était peut-être pas la meilleure option mais Alfie était loin d'être habitué à faire face à ce genre de situations, aussi avait-il dû improviser en plus de ça, il ne maîtrise que trois sortilèges, alors, faut pas trop lui en demander. Quand il vit la victime s'agiter, le préfet eut un soupir de soulagement : au moins, il n'aurait pas à se coltiner toute la paperasse qui accompagnait la découverte d'un mort, activité qui semblait de loin être la moins fun du monde Alfie préférait largement écouter Victoire se plaindre pendant deux heures de Joséphine ou de sa défaite au Quidditch. Le blondinet, qu'il finit par identifier, non sans difficultés, comme étant Alan Carmichael, le capitaine de l'équipe de Quidditch de Poufsouffle, parvint à prononcer une phrase cohérente. « Carmichael, c'est toi ? » demanda le Serpentard, histoire de confirmer ses doutes. Le Poufsouffle était salement amoché et n'importe qui aurait galéré à identifier le propriétaire de ce corps. Alfie jeta un coup d'œil aux alentours : pas de trace de morceaux de baguette. « Ta baguette est pas ici. » affirma-t-il d'un air désolé en haussant les épaules, ce qui se révéla inutile étant donné que Carmichael sortait à ce moment-là sa baguette brisée de sa poche. « Ah… merde… » furent les seules paroles qui réussirent à sortir de la bouche du jeune homme. Il ne voyait pas quoi ajouter. Alan devait déjà être dans un état de choc, inutile d'en rajouter.
Il était clair que le cinquième année était complètement déboussolé : à en croire ses blessures, il avait dû se prendre une sacrée raclée, aussi Alfie jugea-t-il qu'il n'était pas encore nécessaire de s'informer sur l'origine de ces hématomes. Se faire casser la gueule était déjà assez humiliant en soi, pas la peine d'en rajouter une couche alors qu'on reprenait seulement ses esprits. Après, peut-être qu'Alan avait voulu faire une petite promenade dans la Forêt Interdite et qu'il était tombé sur un monstre contre lequel il ne faisait pas le poids. « On est dans le parc du château. » répondit calmement le batteur des vipères. Il fallait qu'il garde son sang-froid. Heureusement qu'il n'était pas quelqu'un de sensible à la vue du sang car là, le visage du jaune et noir ressemblait carrément à un Picasso.
Voyant que le jeune sorcier chancelait en tentant de se relever, le grand blond s'approcha de lui d'un geste vif pour lui tendre la main. « Attrape ma main. » lui conseilla-t-il. C'était à prendre ou à laisser mais sans l'aide d'Alfie, Alan n'arriverait probablement pas à se mettre debout. Finalement, le capitaine jugea bon de fournir des explications à son interlocuteur. « Tu veux dire que c'est un cognard qui t'a défoncé comme ça ? » l'interrogea l'Anglais, avec l'air qu'adopte un parent quand il vient de tomber sur son enfant qui a fait une bêtise. À dire vrai, cette histoire lui semblait un peu incohérente : on était en pleine après-midi et les entraînements de Quidditch n'avaient pas lieu avant le soir, d'autant plus que ce soir-là, le terrain était réservé aux Serpentard. « Mais qu'est-ce que tu foutais au terrain de Quidditch à cette heure-là ? Jensen a réservé le terrain pour nous, ce soir. » l'informa-t-il alors, histoire de formuler ses soupçons à voix haute. Enfin, que cette anecdote soit réelle ou non, Alan était dans un piteux état et Alfie ne pouvait pas le laisser comme ça. « Il va falloir que je t'emmène à l'infirmerie ou que j'appelle Pomfresh. » prévint-il, l'air préoccupé. Le Poufsouffle avait sûrement été mis au courant que son interlocuteur était désormais le nouveau préfet de Serpentard - en même temps, il l'avait crié sur tous les toits depuis la rentrée - aussi pouvait-il comprendre qu'il était dans ses devoirs d'aider son prochain. |
| | | | Alan Carmichael
Parchemins : 1757 Âge : 16 ans [10/05/2000] Actuellement : 6ème année Points : 0
Ξ Sujet: Re: [-18] Respire [PV] Lun 28 Déc - 19:40 | |
| Alan hocha la tête quand Alfie s'enquit de savoir s'il était bien en train de parler à Alan Carmichael. Un Alan Carmichael, pour sûr, mais clairement pas le même que ce matin. Un Carmichael auquel il manquait des morceaux, déjà, et un Poufsouffle qui voyait à présent la vie bien différemment. Jamais il n'aurait pensé un élève de Poudlard capable d'autant de violence, et jamais ô grand jamais il n'aurait pu croire possible être la victime d'un pareil attentat. Il n'avait rien fait pour ! Rien. Quand Alan sortit sa baguette, il comprit alors que tous ses doutes étaient fondés : oui, tout ça s'était bien passé, ce n'était pas un rêve. Un cauchemar, plutôt. Ces dernières minutes dans les toilettes n'étaient pas une vue de l'esprit, il ne l'avait pas imaginé et était à présent sûr que cet épisode resterait dans sa tête à jamais. Toutefois, la présence du Serpentard - qu'il ne connaissait au final, pas – le rassura. Alfie lui expliqua ensuite qu'ils étaient dans le parc du château, et c'est là qu'Alan retrouva un peu plus de mobilité : il tourna la tête vers le lac, puis vers Poudlard, ouvrant progressivement ses yeux pour voir ce qui l'entourait. Il était en sécurité, au soleil, dehors, et il n'était plus seul. Il prit un grand souffle et constata que même si son corps tout entier le faisait souffrir – il n'aurait même su dire où – cette inspiration lui faisait du bien. Il respirait. Il vivait. Alan essaya alors de se lever et constata qu'il en était incapable. Il avait passé pas mal de temps allongé par terre, le corps inerte, au soleil, et après ce qu'il avait vécu, la machine refusait de fonctionner convenablement. Son coup à la tête aurait suffit à le clouer dans un lit pendant une bonne semaine, déjà. Mais il était pugnace, et voulait prouver à son interlocuteur qu'il en était capable : rester prostré au sol aurait certainement finit par affoler son camarade. Il attrapa la main gentiment tendue du vert et argent et parvint à se relever mais son bras resta dans les mains du Serpentard. Ses jambes le portaient à peine, mais ce n'était clairement pas le pire : sa tête tournait comme jamais Maintenant que deviennent, que deviennent... et il ne savait pas s'il pourrait faire trois pas sans s'écrouler. Le jaune et noir fut néanmoins surpris que le nouveau préfet – ce qu'il ignorait j'ignorai jusqu'à ton existence jusqu'alors, Alfie, ne te vexe pas, Prue ne lui avait pas parlé des nouvelles nominations – soit surpris de le voir sur le terrain de Quidditch en dehors des entraînements. Il était pour ainsi dire quotidien qu'Alan rende visite aux Hippogriffes et/ou aux Sombrals, pour ensuite se rendre sur le terrain de Quidditch et passer au moins une bonne demi-heure à peaufiner les entraînements et les tactiques de jeu de Poufsouffle. Et pour ça, il n'avait jusqu'alors jamais eu besoin d'autorisation, puisque les 4 vestiaires étaient réservés à chacune des 4 maisons. - Oui. Il marqua une pause, surpris de voir que les élèves de Poudlard ne s'attendaient à voir une équipe de Quidditch qu'aux heures d'entraînements, ou au moment des matchs accessoirement. Personnellement, Alan passait plus de temps au terrain de Quidditch en dehors de ces heures là que pendant les entraînements, en fait : il était un capitaine plutôt dévoué et travailleur et ne comptait pas ses heures heures non-facturées, au passage. Faudra veiller à pas déconner avec l'URSSAF, McGo Les capitaines peuvent utiliser les vestiaires à leur guise, on n'a pas besoin de les réserver vu qu'ils sont chacun à nous. Ça nous sert de salle de briefing, entre autre. Ou de bureau. Le sorcier ne savait pas si l'explication était claire, mais il ne savait pas comment expliquer à Alfie que le terrain de Quidditch n'était pas les vestiaires de Quidditch. C'était différent. Et de surcroit, Alan savait que le terrain était réservé par Serpentard le soir, (il s'éclipsait d'ailleurs toujours quand une équipe s'entraînait à côté), il avait donc toute l'après-midi pour faire ce qu'il voulait. Alfie semblait chercher un problème où il n'y en avait pas le problème est ailleurs, mon bon ami. Une fois debout grâce à Alfie, l'Irlandais sentit sa tête lui tourner et une profonde envie de rendre l'envahir. Il vomit instantanément une seconde fois dans l'herbe, loin du sorcier, se détournant du vert et argent par pudeur pour ne pas l'éclabousser le gêner. Une fois remis de ses émotions, se sentant encore nauséeux, il ajouta. - A l'infirmerie, oui. Venant de lui, c'était un exploit. Que pouvait-il faire d'autre ? Il ne se sentait pas bien, vraiment pas bien, il avait maintenant intérêt à voir Mme Pomfresh au plus tôt. Qui savait ce qu'il avait d'autre ? D'un naturel anxieux, Alan s'imaginait le pire et sa blessure à la tête l'effrayait un peu. Et s'il avait perdu beaucoup de sang ? Et si c'était grave ? On devait l'examiner : Evan et ses copains, à trois, avaient peut-être causé des dommages irrémédiables. Alan se rappelait peut-être avoir perdu connaissance mais qui savait ce qu'il avait oublié ? Que lui avait-on fait une fois qu'il était inconscient ? Alan était tellement douloureux qu'il arrivait à peine à dire quel endroit lui faisait le plus mal, à présent. Il posa un pied devant l'autre et une vive douleur le lança dans tout le dos : c'était nouveau. Il sentit un éclair glacé dans la colonne vertébrale remonter jusque dans sa nuque. Il ferma les yeux devant cette nouvelle douleur et s'accrocha plus encore à la veste d'Alfie. Il ne voulait pas gêner le Serpentard, mais il ne voulait pas non plus tomber. Pourtant, ses jambes ne le tenaient plus. Il s'accrocha du mieux qu'il put au sorcier à côté de lui, les yeux froncés de douleur, à présent tout proche de son visage qu'est-ce qui nous arrive, Alfie ? et finit par perdre connaissance. Son corps tout entier s'effondra mollement au sol : Alan n'était pas épais, mais il était musclé. Un corps plutôt grand pour son âge et une musculature fine mais présente : sans être lourd, il n'était pas un poids plume. Alfie allait à présent devoir décider si pour arriver à l'infirmerie, il devrait porter Alan, ou utiliser un sort pour le tracter : le jaune et noir ne se réveillerait que quelques heures plus tard, en présence de ses amis. Il n'avait plus le choix. (1053) [Terminé pour Alan] |
| | | | Alfie Hartley
Parchemins : 167 Âge : 18 ans Actuellement : Batteur "réserve" au sein des Flèches d'Appleby Points : 0
Ξ Sujet: Re: [-18] Respire [PV] Mer 3 Fév - 21:44 | |
| Au moins, Alan accepta la main tendue d'Alfie sans broncher. Il fallait dire que, dans cet état-là, il n'avait pas trop le choix. Franchement, il avait l'air bien mal en point. Cela faisait à peine trois jours que le Serpentard portait son badge de préfet et voilà qu'il était déjà confronté à une situation délicate, imaginant naturellement que les coups portés au visage du capitaine des blaireaux étaient d'origine humaine. Les Hommes étaient cruels, ce n'était pas nouveau, et Alfie n'avait jamais vraiment eu de problèmes à Poudlard, de par sa popularité et son caractère sympahtique, mais surtout grâce à la présence de Léopold à ses côtés qui suffisait à en intimider plus d'un.
« Tu lui avais fait quoi au cognard ? Tu lui avais piqué sa meuf ? » blagua-t-il, car l'humour était toujours la solution à tout ou pas. Il ne voyait pas non plus ce qu'il pourrait dire d'autre. Il ne connaissait pas Alan personnellement, du coup, autant rester fidèle à lui-même. Le préfet ne savait pas si le Poufsouffle était du genre "bon public" et encore moins s'il avait la tête à rire à ce moment-là la réponse est non, tête de mule. Enfin, Alfie était du genre à détendre l'atmosphère, peu importe la gravité de la situation. Puis, à la remarque du garçon sur l'occupation du terrain de Quidditch, le septième année se gratta l'arrière de la tête, l'air pensif. « C'est vrai, j'y avais pas pensé. Je suis quand même pas sûr que ce soit très prudent que t'y ailles tout seul quand on voit ce qu'un cognard mal rangé peut te faire. » À moins que le capitaine soit du genre très solitaire, mais ça ne coûtait jamais rien de demander de l'aide à autrui.
Le spectacle suivant eut le don d'arracher un hoquet de dégoût à l'Anglais. Il se détourna donc de la scène présentant Alan qui rendait ses tripes, trouvant comme par hasard la contemplation du saule cogneur fascinante, tout à coup. Apparemment toujours doté d'un certain sens de la préservation, Alan accepta que son aîné l'emmène à l'infirmerie. « Ok, allons-y. » répondit-il, avant de s'avancer vers le jeune sorcier pour passer sa main par-dessus son épaule. Seulement, quelques secondes plus tard à peine, ce dernier tourna de l'œil. Le batteur des vipères le rattrapa de justesse puis se mit à paniquer, alors qu'il avait réussi à garder son calme jusque là. « Alan ! » cria-t-il dans ses oreilles, dans une vaine tentative pour le réveiller. Allait-il vraiment devoir transporter un corps inerte tout seul jusqu'à l'infirmerie ? Il devait bien y avoir des sortilèges pour ça, non ? Il se mit alors à fouiller dans sa mémoire à la recherche d'un enchantement qui pourrait lui venir en aide, pestant contre sa manie à ne pas écouter en cours. Était-ce Levicorpus ? Ou alors, peut-être qu'un simple sortilège de lévitation suffirait ? Finalement, las de se torturer l'esprit alors qu'il avait un mec inconscient à côté de lui, il attrapa Alan comme un sac à patates et fit tout son possible pour le transporter jusqu'à l'infirmerie sans trop de dégâts. Sérieusement, pour la peine, Alan pouvait bien leur laisser la coupe de Quidditch cette année ! Spoiler : c'est le cas.
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Ξ Sujet: Re: [-18] Respire [PV] | |
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