Le calme enfin, tout était relatif était enfin revenu au sein du foyer Kostas. Même si Quino avait été immature donc en soi, il avait été lui-même pendant de longs mois, Stef n'avait pas su refuser de faire la paix avec lui ; elle l'aimait trop pour ça lui aussi, mais il est trop fier pour l'avouer. Grâce à cette réconciliation, les enfants Kostas pouvaient enfin partager des repas dans la Grande Salle sans se crêper le chignon, moments pendant lesquels Lucrecia les rejoignait bien souvent. L'Argentine n'avait pas l'air d'éprouver de difficultés pour se faire une place au sein du château écossais : Quino la voyait souvent traîner avec ses cousines, le petit frère de Dahlia et Peony ou encore des élèves de son année, comme un Poufsouffle aux traits asiatiques et une jolie blonde de la même maison qu'elle.
À force de partager des temps de midi avec les membres de sa famille, le poursuiveur des blaireaux avait finalement fait la connaissance de la camarade de dortoir de Lu, qui semblait être arrivée à Poudlard l'année précédente. Les deux étant relativement sociables, le courant était plutôt bien passé entre eux : en même temps, à part Montgomery et McGowan, Quino appréciait plus ou moins tout le monde dans le château. Avec le temps, un détail qui n'avait pas échappé au Poufsouffle était les petites habitudes de Kate et il ne manquait pas de la charrier sur celles-ci dès qu'il en avait l'occasion. Souvent, c'était de bonne guerre car la blonde avait du répondant, ce qui rendait leurs conversations amusantes.
Ce jour-là, la plupart des étudiants avaient terminé leurs cours : certains se risquaient à profiter une dernière fois de l'air frais dans la cour intérieure avant que la nuit tombe et le golden trio de Poufsouffle en faisait partie : Quino discutait - à voix haute, comme à son habitude - avec Prue et Alan quand il remarqua la quatrième année un peu plus loin, en compagnie de son meilleur ami et de Lu. Malgré une certaine réticence, le jaune et noir avait fini par avouer à sa cousine qu'il trouvait Kate jolie ; énorme erreur. La brunette adorait se mêler des histoires d'amour encore inexistantes de son cousin et, si celui-ci s'était finalement décidé à se confier à elle à ce sujet, c'était parce qu'elle avait réussi à ne pas faire de vagues avec Dahlia - du moins, à sa connaissance. Dès lors, l'Argentine avait conseillé son cousin préféré sur les goûts de son amie, histoire d'éviter qu'il ne se plante d'entrée de jeu en lui apportant des bonbons à hoquet ou des yo-yos hurleur pour essayer de gagner des points auprès d'elle.
Seulement, le côté farceur du garçon n'était jamais bien loin et, malgré le petit plan qu'il avait élaboré avec Lu, il avait décidé d'y ajouter sa petite touche personnelle. Quoi qu'il en soit, lorsqu'il aperçut Kate et son petit groupe d'amis, il arrêta son discours grandiloquent sur l'importance de foutre Rusard en rogne au moins une fois par semaine et fixa Lucrecia avec insistance jusqu'à ce qu'elle le remarque. Quand ce fut le cas, il lui fit comprendre par un clin d'œil que maintenant paraissait un bon moment pour qu'elle fasse diversion en occupant Itachi afin que Quino puisse se retrouver en tête-à-tête avec la jolie blonde. La meilleure cousine du monde s'exécuta et, après avoir sorti de son sac à extension deux boites de thé et les avoir caché dans son dos, le jeune sorcier prit congé de Prue et Alan pour se diriger vers Kate. Ce n'est qu'en s'approchant d'elle qu'il remarqua que la Serpentard n'était pas forcément de très bonne humeur. Loin d'être un détail qui allait le freiner, il arriva à sa hauteur, un grand sourire aux bords des lèvres. « Bah alors, Kate, tu fais du boudin parce que quelqu'un a mis du sucre dans ton thé chinois ce midi ? » plaisanta-t-il, ne craignant pas les foudres de son interlocutrice. Naturellement, il n'avait pas tenté de prononcer son nom complet : à l'instar de Quino, le prénom complet de Kate était imprononçable pour le commun des mortels la majorité des étudiants de Poudlard.
« Bon... Euh… Je peux te parler ? Genre seul à seul ? » demanda-t-il ensuite d'une voix timide avant de désigner le pont suspendu d'un mouvement de tête, qui se trouvait à quelques mètres d'eux. Même si Kate lui faisait de l'effet, sur le coup, Quino avait feinté sa gêne, histoire de lui jouer un tour. En effet, il avait dans chacune de ses mains une boite de thé, l'une d'une qualité on ne peut plus médiocre et l'autre, importée directement du Japon d'où était originaire Kate, qui, selon Lu, plairait à la blondinette. Une fois sur le pont, le jeune trublion dévoila le contenu de sa main droite, qui contenait le thé abject. « Tiens, je voulais t'offrir ça. » et de lui tendre le cadeau d'un mouvement énergique, son sourire se décuplant davantage. Si on observait son visage, on pouvait clairement remarquer que Quino faisait preuve d'une grande concentration pour ne pas éclater de rire trop tôt : il ne pouvait pas déjà craquer. Tout ce qu'il voulait, c'était voir la réaction de Kate qui, il l'espérait, allait être plutôt drôle à voir.
Katarzyna Ells
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Ξ Sujet: Re: Pelle ou rateau ? [PV] Mar 10 Nov - 13:04
Katarzyna & Joaquín.
I can be intense. I can be a little obsessed. But I can bet you'd never think a nightmare will ever look better in a dress. You'd probably never get any sleep and twice a week, I'm fuckin' depressed. One second, I cry, then I'm laughing. I know it wouldn't make any sense.
La matinée de Kate avait pour le moins mal commencée. Après s’être levée en retard, parce qu’elle avait passé bien trop de temps à s’entraîner sur la dernière chorégraphie de Sterne dans son dortoir en compagnie de Lucrecia, elle avait du filer dans la salle de bain pour prendre une douche et s’habiller, ayant à peine le temps de lisser les plus de sa jupe avant de se dépêcher pour arriver en cours de Métamorphose, juste à l’heure. Elle avait donc dû faire l’impasse sur son matcha matinal, en lequel elle avait une confiance aveugle. C’était bien simple, si elle ne buvait pas son précieux breuvage le matin, elle était généralement d’une humeur massacrante pour le reste de la journée. Puis, au déjeuner, comme d’habitude, rien ne lui faisait réellement envie. Les spécialités de son pays natal lui manquaient et le manque d’énergie se faisant sentir, Kate ne pouvait qu’être de mauvais poil.
Alors qu’elle était plongée dans une tirade à rallonge dont Lu avait le secret, pas vrai Dada ?, justement sur l’importance des rituels matinaux dans l’équilibre mental, Lucrecia se volatilisa en compagnie d’Itachi, prétextant un « secret » qu’elle avait à lui dire, et qui, aussi étrange cela soit-il, ne pouvait pas attendre. Kate ne comprit pas tout de suite ce qui lui arrivait, et à peine Lu et Hachi s’étant un peu éloignée, une tornade brune déboula devant elle, un sourire trop grand pour être honnête sur le visage. Dévisageant le poufsouffle sans ménagement, Kate fronça les sourcils. « Pour la cinquantième fois au moins, Quino, et je suis sympa, je pense que c’est plutôt la millième c’est du thé vert japonais au riz grillé. Il n’y a absolument rien de chinois là-dedans. » ronchonna-t-elle, posant ses prunelles bleues sur le greco-argentin. Joaquín Kostas -dont elle évitait sans gêne aucune de prononcer le prénom en entier, sachant pertinemment qu’elle allait le massacrer- n’était pas un mauvais bougre, mais il avait le don de venir appuyer là où ça faisait mal juste quand il le fallait, et le tout avec un grand sourire flanqué sur son visage. « Tu ne devrais pas être en retenue ? Je suis sure que Gibson t’en donne plein, en plus de te punir au premier rang. » Un petit sourire mesquin étira les lèvres roses de la jeune fille, ravie de pouvoir elle aussi enfoncer le clou.
Alors qu’il lui demandait s’ils pouvaient parler seul à seul, Kate regarda autour d’elle, avant de le fixer à nouveau. Il semblait moins à l’aise qu’à l’accoutumée, mais Kate avait l’habitude, elle savait qu’on la reconnaissait dans la rue, et même si Quino n’avait jamais fait allusion à son côté enfant star, il était possible qu’il l’ai reconnue sur une publicité. Si elle en faisait bien moins désormais, cela ne voulait pas dire qu’elle n’en faisait plus. Et surtout, son humeur massacrante ne devait pas être des plus avenantes. « On parle là, et on est seuls... » Lui fit-elle remarquer, avant de lever les yeux au ciel. Elle accepta malgré tout de le suivre jusqu’au pont suspendu, qui reliait la cour intérieure à une partie du parc de l’école, se méfiant malgré tout de ce que le jaune et noir pouvait bien trafiquer. Elle le savait un grand adepte des farces et attrapes et restait donc sur ses gardes, par pur instinct de survie.
Alors qu’il lui présentait une boîte de thé, Kate eu à peine le temps d’esquisser un demi-sourire avant de voir ce qu’il lui offrait. « Pardon? T’essaye de me tuer ou comment ça se passe ? » La blonde prit la boîte dans ses mains. Sa mère avait eu beau l’élever à base de « Sois aussi gentille que possible même quand tu es contrariée » la déception et l’incompréhension se lisaient sur son visage. « Tu es sérieux? Pour qui tu m’as pris ?! » Sans pour autant crier après son camarade, son ton ne laissait pas vraiment de doute. Peut-être avait-elle également un peu d’appréhension quant au contenu de ladite boîte. Ce n’était peut-être qu’un leur, et allez savoir ce qui allait en sortir... « J’aurais pu accepter du maté ou du thé des montagnes -Mais je doute que tu connaisses alors que ça vient de chez toi- mais... Vraiment, tu crois que je vais boire ça ? Autant me faire un café ! » Et c’était dire ! Katarzyna détestait le goût et l’odeur du café. Malheureusement pour elle, Hachi en buvait et elle devait en supporter l’odeur quotidiennement. « Tu sais que ce n’est pas moi qui suis préfète et que tu n’arriveras pas à me soudoyer ? Encore moins avec ça. » Franchement, pour quelles sordides raisons Quino essayait-il de l’acheter avec du thé ? Elle en avait toute une collection et adorait en goûter des nouveaux -avec toujours un certain standard et de certaines attentes- mais là... Il lui aurait offert du thé en sachet aka du thé en poudre que ç’aurait été exactement pareil !!
Ξ Sujet: Re: Pelle ou rateau ? [PV] Ven 13 Nov - 16:47
C’était plus fort que lui : Quino adorait titiller les gens qui tiraient la gueule, surtout quand il s’agissait de Kate, qui avait le mérite de ne pas se laisser faire et de remettre le grand brun à sa place. En quelque sorte, leurs échanges pouvaient être comparés à des match de ping-pong ; à chaque fois, ils se renvoyaient la balle, ici sous la forme de piques mais au final, c’était ça qui rendait leurs discussions animées et surtout, qui poussait le Poufsouffle à revenir vers elle. Il savait qu’en choisissant de venir discuter avec la vert et argent, il n’allait pas s’ennuyer une seule seconde. Histoire de la provoquer encore plus, le garçon avait fait exprès d’insister sur l’adjectif "chinois", sachant pertinemment que Kate était originaire du Japon et non de la Chine, ce qu'elle ne manqua pas de rappeler directement. « Boh, en vrai, c'est pareil, non ? » rétorqua-t-il, un sourire malicieux aux coins des lèvres. Il ne comprenait vraiment pas pourquoi la jeune fille faisait une fixette sur le thé : c'était un sujet tellement barbant… De son côté, Quino n'avait pas besoin de thé ou de café : il disposait déjà d'une énergie débordante sans artifice. Lui faire ingérer une substance excitante reviendrait à devoir supporter ses fresques, en deux fois pire. « Tu rigoles, je suis aussi discret qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine. Et puis, y a un p'tit Serdaigle de première année qui essaye de me voler ma place d'élève le plus assidu aux retenues. Je la lui laisse pour l'instant. » expliqua-t-il sur un ton calme. En bonne stratège, la blonde ne s'était pas gênée pour rappeler la fois où le gréco-argentin s'était fait punir par le professeur Gibson alors que le cours n'avait même pas commencé ! Cette fois-là, il avait pensé être voué à un ennui sans nom mais Victoire était venue le sauver. Heureusement, le cinquième année était imperméable à la majorité des taquineries de ce genre. Etre collé tous les jours n'était pas forcément un objectif pour le poursuiveur des blaireaux mais c'était une conséquence inévitable quand on était un trublion de son gabarit.
Quino fit appel à sa botte secrete pour que Kate accepte de le voir en privé : son regard de chien battu. Apparemment, ça avait fait l'affaire car la blonde avait accepté de l'accompagner sur le pont suspendu. Évidemment, personne ne savait jamais dans quoi il s'aventurait en suivant Joaquín Kostas, mais c'était aussi ça qui était fun. Désormais en tête-à-tête, le jeune sorcier put mettre son plan à exécution. Son simple geste avait suffi pour déclencher un torrent d'exclamations offusquées de la part de la Serpentard. N'y tenant plus, Quino explosa de rire. Sa farce avait exactement eu l'effet attendu, autrement dit, contrarier l'anglo-japonaise. Il s'était tellement fendu la poire face à la réaction de la demoiselle que des larmes avaient commencé à poindre aux coins de ses yeux. « Oh la la… Tu devrais voir ta tête. » furent les seules paroles qu'il réussit à prononcer avant de repartir dans un fou rire. Ca y est, on l'avait perdu. Il avait pu remarquer à quel point Kate mettait un point d'honneur à se concocter un thé d'origine japonaise tous les matins, aussi savait-il que ce premier cadeau, qui n'en était pas vraiment un, allait la vexer. Pour rebondir sur ses déclarations et la pousser encore plus à bout, il opta pour une nouvelle blague, orale, cette fois-ci. « Le seul maté que je connaisse, c'est le mathique… Le maté… mathique ! » et de s'esclaffer à nouveau. Bon, à ce rythme-là, Quino n'était pas prêt de se trouver une copine.
Une fois revenu à lui, le Poufsouffle s'arrêta sur la dernière phrase de son interlocutrice. « Mais j'veux pas te soudoyer enfin, j'voulais juste te faire un cadeau sans raison. » expliqua-t-il en essuyant une larme qui s'échappait encore de son œil. Jugeant qu'il s'était assez bidonné, le cinquième année reprit avec sa main droite la boite de thé des mains de Kate et ajouta « Bon allez, trêve de plaisanteries, voilà ce que je voulais t'offrir à la base. » avant de dévoiler le contenu de sa main gauche, qui était une grosse besace contenant du thé japonais dont Quino avait déjà oublié le nom. Selon les conseils de Lu, ce présent-là devrait faire mouche. Le jaune et noir tentait tant bien que mal de contrôler ses émotions mais il avait encore du mal à se remettre de cette bonne tranche de rire. Au moins, cette méthode lui permettait d'être à son aise devant la jolie blonde.
Katarzyna Ells
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Ξ Sujet: Re: Pelle ou rateau ? [PV] Dim 15 Nov - 15:28
Kate était particulièrement à cheval sur les origines et les appellations des thés qu’elle dégustait. Elle faisait toujours très attention aux producteurs, aux productions et aux années. Sa consommation était si importante qu’elle gardait rarement une boite plus longtemps que six mois. Et encore, cela arrivait très rarement, puisqu’elle en buvait tous les jours, à n’importe quelle heure de la journée. Alors forcément, que Quino lui dise que c’était exactement pareil, que cela soit chinois ou japonais, en plus d’être profondément blessée dans son fort intérieur -elle était japonaise par Salazard, pas chinoise ! Les traditions et les façons de vivre étaient totalement différentes. Et cela valait tout autant pour le thé ! « Bien sûr, tu ne verras donc aucun problème à ce que je dise que tu es mexicain, pas vrai ? » rétorqua-t-elle, passablement irritée par le comportement du Poufsouffle. Certes, c’était également ce qui l’intéressait chez lui, car il avait toujours de quoi répondre à ses remarques, mais parfois, elle se demandait vraiment quel plaisir il en retirait. Les garçons étaient vraiment bien compliqués à comprendre ! Elle haussa un sourcil perplexe quand il lui parla d’un première année de Serdaigle qui tentait de lui piquer sa place en retenue. Elle ne voyait pas vraiment de qui il pouvait bien parler, et se nota mentalement qu’elle devrait demander à Circé si elle avait un première année particulièrement insupportable dans sa maison. Les Serdaigles étaient pourtant, et de loin, les plus sérieux de l’école en temps normal. Heureusement que Quino n’était pas tombé dans cette maison d’ailleurs.
La vipère ne savait pas trop pourquoi elle avait accepté de suivre Quino. Elle se méfiait de lui comme d’un bol de punch au bal de Noël, et alors qu’elle regardait la boite qu’il lui avait fourré dans les mains, elle l’entendit s’éclater et partir dans un fou rire qu’elle ne comprenait pas. Quino la connaissait un minimum, mais elle ne s’attendait clairement pas à ce qu’il lui offre du thé. Encore moins sans raison. Cela étant, vu le thé qu’il lui « offrait » elle devait avouer qu’elle s’en serait volontiers passé. « Mais pourquoi tu ris comme ça ? Tu sais que c’est très malpoli ? » ronchonna-t-elle, alors que le fou rire du poufsouffle ne faisait qu'amplifier. Sa remarque sur le maté, qui se voulait être une blague lui fit lever les yeux au ciel une nouvelle. Vraiment ? Il n’avait rien de mieux à sortir ? Nul doute que même Lucrecia, sa propre cousine, ne validerait pas ce manque de cruel de connaissance de sa propre culture !
« Un cadeau sans raison? » Pourquoi Kate trouvait-elle cela bien trop étrange pour être honnête. Son anniversaire était largement passé, Noël était également passé depuis plusieurs semaines, il n’y avait donc aucune raison valable qui pouvait pousser le jaune et noir à lui faire un cadeau. Cela étant, le cinquième année reprit rapidement la boite qu’elle tenait dans sa main, s’essuyant les yeux au passage. Décidément, elle ne le comprenait jamais ! Alors qu’il lui mettait une nouvelle boite dans les mains, lui affirmant qu’il s’agissait là du vrai cadeau, Kate quitta le jeune homme des yeux pour reposer son regard sur son camarade. « Tu me promets que rien ne va me sauter à la tête si j’ouvre cette boite ? » lui dit-elle, coulant malgré tout un regard sceptique vers le brun. Cela étant, elle devait avouer qu’elle était assez surprise de voir que la boite qu’il venait d’échanger avait tout de suite plus de valeur à ses yeux. « Un hojicha ? Loupé, je déteste ça! Comment t’as su ça ? Tu n’as jamais porté un seul regard sur ce que je buvais. » Décidément, Quino était réellement plein de surprises. Se feignant d’un sourire, la blondinette reposa son regard sur le gréco-argentin, bien moins énervée. « Merci, c’est gentil. Mais je ne comprends toujours pas pourquoi, mon anniversaire et Noël sont passés depuis longtemps, je n’ai rien pour toi, moi… » Et Kate, de part son éducation japonaise avait des idées reçues très stricts sur les échanges de cadeaux. Il était donc très difficile pour elle d’accepter qu’elle n’avait rien à offrir en retour au Poufsouffle. Elle pourrait toujours lui prendre un paquet de bonbons à Honeydukes lorsqu’elle se rendrait à Pré-au-Lard dans quelques jours ?
Ξ Sujet: Re: Pelle ou rateau ? [PV] Mar 17 Nov - 2:20
Quand on connaissait Quino, on savait que - presque - rien ne pouvait l'atteindre. Bon perdant, je-m'en-foutiste, détendu quand il ne préparait pas un gros coup ou qu'il ne se trouvait pas face à la préfète de Serdaigle, il était difficile d'ébranler le jeune sorcier. Aussi, s'il adorait le fait d'être issu de parents originaires de deux pays différents, ce qui conférait au foyer Kostas une culture tout sauf banale, il n'était pas forcément patriote. Qu'on le confonde avec un mexicain ou un péruvien ne l'avait jamais mis en rogne, et ce n'était pas demain la veille que ça allait commencer. « Ah ben nan, j'm'en fous. J'peux même porter un sombrero la prochaine fois qu'on se voit si ça te fait plaisir ! » rétorqua-t-il, fier. Comme les deux étudiants ne se connaissaient pas depuis longtemps, Quino n'était pas sûr que Kate se soit attendu à ce genre de réponse « Essaye encore, chérie. ». La preuve qu'il prenait vraiment tout à la légère en était le nombre de retenues auxquelles il avait assisté depuis le début de sa scolarité. Il devait probablement y avoir autant d'élèves dans Poudlard que de fois où Joaquín Kostas s'était retrouvé à nettoyer les trophées du château avec une brosse à dents moldue à distinguer des brosses sorcières qui ont la fâcheuse tendance à chatouiller les orteils des personnes rôdant trop près de leur propriétaire la nuit ; ça a été certifié dans Le Chicaneur. Au moins, la plupart des professeurs étaient sympas : ils le laissaient participer aux rencontres de Quidditch. Après tout, quel enseignant avait envie de louper un match pour surveiller un tel énergumène ?
Apparemment, la blonde n'était pas encore habituée au frasques de son interlocuteur : pour lui, le rire était l'un de ses principaux moyens de communication. Certes, son humour dépassait parfois certaines limites mais il ne s'était jamais imaginé que quelqu'un le caractérise de malpoli, quand bien même serait-il ou elle d'une nationalité différente. Forcément, Kate tirait la tronche, étant donné qu'elle n'était pas du bon côté du canular. Après, rien ne l'empêchait de rejoindre Quino dans ses nombreux plans foireux : la plupart du temps, on en ressortait avec des crampes aux côtes tellement on avait ri si si, j'vous jure. « Bouuuuh, rabat-joie. » répondit-il en lui tirant la gueule et en pointant un pouce vers le bas. Non, vous ne rêvez pas, Joaquín Kostas, du haut de ses seize ans, tirait encore la langue à ceux qui le cassaient dans son délire, et surtout, il n'avait aucune idée de comment séduire une fille.
Après cette bonne tranche de rire, Quino offrit le véritable présent à Kate puis il se contenta d'acquiescer à la question de la jeune fille. Il aurait pourtant dû se douter que sa réputation le précédait et il ne pouvait pas donner tort à Kate de se méfier. « Promis. » affirma-t-il ensuite d'un ton assuré, au sujet du contenu du sachet de thé « Enfin Kate, c'est un sachet de thé ! Je peux pas cacher grand chose dedans. ». Pour la première fois depuis le début de leur tête-à-tête, la jolie blonde offrit un sourire au grand dadais qui se trouvait devant lui. Un soupir de soulagement s'échappa des lèvres du gréco-argentin. Ouf, tout n'était pas perdu. « Ouais, c'est ça, un hochija… » confirma-t-il, en écorchant évidemment le nom du thé japonais. Puis, jugeant qu'il ne servait à rien de garder la vérité pour lui, il ajouta, l'air tout sauf innocent « Lu' m'a aidé… » Il était vrai que Quino ne comprenait pas l'obsession de la vert et argent pour une bête boisson chaude, mais bon, chacun ses défauts goûts. Comme il était parti sur une bonne lancée - avec la nouvelle année, il avait pris des résolutions : ne plus mentir inutilement - il prit son courage à deux mains et planta son regard gris-vert dans les yeux bleus de son interlocutrice, un sourire timide aux coins des lèvres. Il était temps de passer aux choses sérieuses littéralement : la raison du vrai cadeau. Parce que, justement, prétexter que cet échange de cadeau unilatéral était "sans raison" n'allait sûrement pas satisfaire la Serpentard. Personne n'offrait de présent sans raison, du moins, pas en se connaissant depuis si peu de temps. « J'attendais rien en retour Kit-Kate. En fait… j'suis en retenue tous les jours de la semaine jusqu'à fin février et… j'ai pensé que ça aurait pu être genre… un cadeau de Saint-Valentin en avance ? » Peu rassuré, il coula un regard en direction de Lu. Il n'avait aucune idée de comment il s'en sortait dans son approche soi-disant subtile de l'anglo-japonaise. Ces derniers jours, l'Argentine avait été aux côtés de Quino pour le conseiller mais là, il était seul face à son destin aucune exagération. Il devait maintenant improviser car il n'aurait pas toujours une petite brune derrière lui pour lui expliquer comment s'y prendre avec les filles. Peut-être qu'il aurait pu être plus explicite dans ses propos mais de son point de vue, il avait déjà franchi un grand pas en dévoilant l'idée qui accompagnait son cadeau.
Katarzyna Ells
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Ξ Sujet: Re: Pelle ou rateau ? [PV] Mar 17 Nov - 16:52
Elle le regarda, bouche-bée, quand il lui dit qu’il se fichait pas mal de la nationalité qu’elle lui donnait. Pire encore, qu’il mettrait un sombrero la prochaine fois. Nul doute que si Lucrecia avait entendu ça, elle aurait hurlé à la trahison. Kate elle, en tout cas, n’en revenait pas. Il avait tellement réponse à tout, c’était effrayant... Quand Quino lui tira la langue, la traitant de rabat-joie, la jeune fille lui tira la sienne par automatisme. Elle pouvait le faire aussi, hein! Certes, ce n’était absolument pas mature, mais c’était lui qui avait commencé ! « Même pas vrai, d’abord. » Elle pouvait être très drôle et très bon public, si on lui en donnait la possibilité. Mais comme elle avait tout simplement l’impression que le blaireau se payait sa tête, disons qu’elle n’y mettait pas forcément du sien.
La jeune sorcière avait bien du mal à comprendre le garçon en face d’elle, pourtant, elle s’entendait à merveille avec sa sœur et sa cousine... Comment pouvait-il être aussi différent des deux filles ?! Quelque peu rassurée sur le fait qu’elle ne risquait pas de voir la boîte lui exploser en pleine tête, elle adressa donc un sourire à son ami. Même si tout cela la dépassait, elle adorait être le centre de l’attention et recevoir des cadeaux. C’était d’ailleurs en grande partie pour celle qu’elle avait accepté sans broncher les demandes de sa mère pour poser devant des photographes. Elle releva mentalement le fait que le greco-argentin écorcha le nom du thé qu’il lui offrait, bien qu’elle se doutait qu’il n’y arriverait probablement jamais, avant de lui dire que Lu’ était derrière tout ça. Elle jeta un regard vers la brune, non loin, qui tourna la tête presque au même moment. « Je suppose qu’elle n’a pas non plus de "super gros secret" à dire à Hachi... » vraiment, tout cela la dépassait bien plus qu’elle ne voulait l’admettre.
« Kit-Kate? C’est nouveau ça ? T'as la dalle ? » répondit-elle, haussant un sourcil. Est-ce qu’elle avait l’air d’une gaufrette enrobée de chocolat ? Bien sûr que oui Non, pas du tout ! Et certes, elle adorait cette friandise, surtout avec tous les goûts qu’elle pouvait trouver au Japon -on ne va pas se mentir, ses préférés étaient ceux au thé vert, au matcha et au hojicha, étonnant, pas vrai- mais quand même ! « Ahah, très drôle Quino. » Comme elle était assez idiote pour tomber dans le panneau. La prenait-il vraiment pour une demeurée ? Elle n’était pas née de la dernière plus enfin! Et même si elle avait un an de moins que lui, au niveau scolaire, ils avaient seulement dix mois d’écart. Et surtout, ils étaient de la même année ! Néanmoins, Kate finit par remarquer que le jaune et noir avait perdu de sa superbe depuis qu’il lui avait dit ça. Se pouvait-il qu’il ne blague pas ? Fronçant les sourcils les rides, chaton, les riiiiides elle reposa son regard sur la boîte de thé qu’elle avait dans les mains, puis sur le Poufsouffle. « T’es pas sérieux, si ? » Oui, bon d’accord, elle doutait fortement du jeune homme, mais en même temps, lui avait-il une seule fois donné l’impression d’être un coeur à prendre, attiré par les filles, et par elle en particulier ? Pas vraiment, non. Ou alors elle était aussi aveugle qu’Itachi de ce côté là. pourtant, il en tenait une sacrée couche ! En même temps, il fallait avouer que la Saint Valentin au Japon ne se déroulait pas du tout de la même manière. Il était monnaie courante que les filles fassent des cadeaux -gâteaux, chocolats etc- aux personnes qui leur étaient chères, Kate avait donc déjà prévu d’offrir des chocolats à Circé, Stef et Lu, mais aussi aux garçons -ou filles!- qui faisaient battre leurs cœurs. Elle avait donc prévu d’en offrir à Hachi, tout en sachant pertinemment qu’il ne lui offrirait rien pour le White Day du 14 mars, aveugle qu’il était. Alors forcément, tout cela la déstabilisait. Elle ne s’y était pas attendue et ne savait pas trop ce que Quino attendait d’elle. Elle n’avait jamais embrassé de garçon, par Merlin ! Ou était Adam Miller Stef quand on avait besoin d’elle ?! Oh, Stef ! Qu’en penserait-elle si Kate se mettait effectivement avec son frère ? Elles n’avaient jamais discuté de cela, puisque l’idée n’avait jamais germé dans l’esprit de la blonde, du moins, jusqu’à aujourd’hui. « Tu veux qu’on sorte ensemble, c’est ça ? » Oui, elle mettait les deux pieds dans le plat, mais au bout d’un moment, il fallait bien arracher le pansement une bonne fois pour toute ! Et si elle s’était plantée sur toute la ligne, Quino allait se ficher d’elle puissance 10 000, c’était certain. Mais elle au moins, elle mettait des mots sur la situation, elle ne parlait pas en charade !
Ξ Sujet: Re: Pelle ou rateau ? [PV] Mar 17 Nov - 21:41
Comme Quino l'avait prédit, Kate ne s'attendait pas à une réponse de la sorte de sa part en ce qui concernait sa nationalité. Non, il n'était pas chauvin et surtout, son objectif par rapport à Kate, en dehors de répliquer à chacune de ses piques par une autre encore plus puissante, était de la séduire, si on pouvait vraiment appliquer ce terme aux manières grotesques que le Poufsouffle utilisait. Après tout, si Joaquín Kostas était un grand romantique, ça se saurait, et surtout, il n'aurait pas fait appel à Lucrecia, entre autres, pour un acte aussi simple que d'approcher une fille qui lui plaisait. Néanmoins, il fut ravi de voir que son immaturité était contagieuse quand la jeune fille lui tira la langue à son tour. « Un peu quand même… » répliqua-t-il, poussé par une envie de titiller Kate jusqu'au bout. Au fond, ce comportement était une marque d'affection, mais Quino n'était pas certain qu'elle l'interprète ainsi.
Ne voyant pas l'intérêt de cacher plus longtemps la vérité, le cinquième année révéla la source des informations qu'il avait collectées sur les goûts de son interlocutrice, qui n'était autre que sa cousine et la camarade de dortoir de Kate. « Non, pas vraiment… t'es tout le temps collé à lui aussi, pas moyen de te parler seul à seul » répondit-il au sujet de la diversion de l'Argentine. L'anglo-japonaise était relativement perspicace, aussi Quino ne jugea pas nécessaire d'ajouter quoi que ce soit. Elle avait dû comprendre facilement que cette distraction n'était qu'un prétexte pour qu'il se retrouve en tête-à-tête avec elle.
Il répondit ensuite, d'un ton enjoué « Ouais, mes potes me disent souvent que j'ai un don pour trouver des surnoms super stylés. » Non, c'était complètement faux. Seulement, le jaune et noir ne pouvait pas se détacher de cette habitude, définie comme hilarante, à ses yeux. Hélas, il n'allait pas rire bien longtemps car un instant après, la jolie blonde lui sortit son plus beau ironique, croyant qu'il plaisantant, ce qui eut pour effet de le faire frissonner de la tête aux pieds. Eh merde, elle ne le prenait pas au sérieux. Après tout, il n'y avait rien d'étonnant à cela. Elle connaissait bien l'énergumène et en plus de ça, il n'avait pas choisi de l'aborder d'une manière qui faisait rêver. Sur le coup, Quino ne savait plus où se mettre. Ses yeux firent des aller-retour de gauche à droite, à la recherche d'une aide miraculeuse qui n'arriva malheureusement pas. Que s'était-il imaginé en offrant une boîte d'hojachi à Kate, qu'elle allait lui sauter dans les bras et l'embrasser ? Alors qu'il essayait de se rendre à l'évidence qu'il allait passer le reste de sa vie dans une maison trois pièces avec pour seule compagnie une dizaine de chats jamais dans l'exagération, la demoiselle redemanda confirmation. « Si… » parvint-il à articuler, alors que ses méninges tournaient à mille à l'heure pour imaginer un échappatoire face à cette situation contrariante. Un râteau de plus ou de moins, au final, qu'est-ce que ça changeait ?
Naturellement plus douée pour ce genre d'interactions sociales que le gréco-argentin, la Serpentard mit finalement les points sur les i. Même s'il s'attendait toujours à recevoir une réponse négative, Quino soupira et son corps se relâcha un peu. Voilà, Kate avait réussi à résumer la situation. Pourtant, prononcer des mots aussi concrets restaient compliqués pour le poursuiveur des blaireaux. À présent, il devait prendre son courage à deux mains et répondre sans bégayer. Il en avait assez de se morfondre dans son célibat alors que tout le monde roucoulait autour de lui. Au fond, pourquoi ne pourrait-il pas profiter de ce bonheur, lui aussi ? « Ouais, c'est ça. » lâcha-t-il dans un souffle, en fuyant à nouveau son regard. Alors, pour faire rire la galerie quand tous ses potes étaient autour, là, il y avait du monde, mais dès qu'il s'agissait de formuler une demande concrète à une jolie blonde, il n'y avait plus personne ! Quoi qu'il en soit, si la réponse était négative, Quino pourrait toujours avoir recours à un certain sortilège, communément appelé "Oubliettes"... La magie était faite pour qu'on s'en serve, non ?
Katarzyna Ells
Parchemins : 227Âge : 16 ans • 31.10.2000 - Tokyo, JP Actuellement : 6ème année Points : 0
Ξ Sujet: Re: Pelle ou rateau ? [PV] Mar 17 Nov - 22:51
Quino avait cette sale manie de tirer sur la corde, un peu trop peut-être, jusqu’à ce que la personne en face de lui ne craque. Avec Kate, c’était relativement facile, elle se prenait bien trop au jeu, voulant elle aussi avoir le dernier mot sur le Poufsouffle. Malheureusement, elle devait avouer que, cette fois-ci, il gagnait la bataille -mais pas la guerre. « Tu devrais penser à changer d’amis alors… » Et bien quoi ? Elle trouvait que ce n’était pas une si mauvaise idée que cela, car si ses soit-disant amis trouvaient qu’il avait un don pour trouver des surnoms à tout le monde, Kit-Kate, elle, pensait qu’ils étaient bien trop gentils pour être honnêtes. Et ça se dit Poufsouffle, vraiment ? Et bah bravo les blaireaux !
Kate avait vraiment du mal à comprendre toute la situation. Elle n’était pas idiote, elle savait bien ce que cela voulait dire, et ce que cela pouvait engendrer. Mais elle ne savait pas ce qu’elle, elle voulait. Enfin, si, elle le savait un peu. Elle aimait son meilleur ami, peut-être un peu trop, mais est-ce qu’elle pourrait aimer quelqu’un d’autre à la place ? Nul doute que cette garce de Karen serait ravie d’avoir le champ libre pour tenter de conquérir Itachi. Et en même temps… Est-ce qu’elle avait envie de se murer dans une amourette sans retour, juste pour le plaisir de se dire qu’il n’était qu’à elle, alors qu’il se fichait pas mal de ce qu’elle ressentait ? Elle n’en savait rien. Tout allait bien trop vite dans son esprit, des milliers de questions se succédaient, les unes après les autres. De « Pourquoi moi ? » à « Et en même temps, pourquoi pas ? », elle tentait de sous-peser toutes ses options. Elle pouvait tout simplement lui dire « non » et retourner à sa petite vie d’accro du thé, tout en évitant sciemment le poufsouffle ainsi que toute sa famille -Lu’ le lui payerait un jour ou l’autre-. Elle pouvait aussi répondre « oui » et se lancer dans une toute nouvelle aventure avec le greco-argentin. Elle devait avouer qu’elle n’était pas sûre des capacités du jeune homme à être un petit ami en bonne et due forme. Il était connu pour aimer bien plus ses farces et attrapes que le reste du monde. Rappelons, tout de même, qu’il avait réussi à faire la tête à sa propre soeur de l’été jusqu’au bal de Noël ! Et qui avait supporté toutes les râleries de Stef et Lu’ suite à cette situation ? Kate, tout à fait !
« Je ne comprends pas… » Finit-elle par souffler, ses yeux bleus toujours rivés sur la boite qu’elle avait entre les mains. Elle ne comprenait pas pourquoi Quino la voulait elle. Ce n’était pas comme s’ils étaient particulièrement proche malgré tout cela, même s’ils mangeaient souvent ensemble, en compagnie de Stef ou de Lu. Mais ils n’avaient pas vraiment les mêmes hobbies, les mêmes amis, les mêmes idéaux ou pire encore, les mêmes coutumes. Secouant la tête de droite à gauche, ses boucles blondes suivant le mouvement, Kate releva la tête, posant son regard sur le Poufsouffle, qui, lui, l’évitait sciemment. « Tu ne sais même pas prononcer hojicha correctement… » Elle esquissa un léger sourire. Elle avait du mal à croire qu’il soit mal à l’aise, mais comme quoi, même Joaquín Kostas pouvait perdre pieds quand il faisait face à une situation dont il n’était pas le maitre… « A une condition alors… » Un sourire taquin aux lèvres, ses prunelles azur brillèrent d’une malice qu’elle ne se connaissait que trop bien. Si Quino voulait effectivement être avec elle -ce qu’elle ne comprenait toujours pas, mais elle aimait être le centre de l’attention de quelqu’un, donc elle ne pouvait pas dire qu’elle n’en ressentait pas une certaine fierté- il allait devoir y mettre un peu du sien. Et un peu plus qu’une boite de thé dont il ne savait pas prononcer le nom.
Ξ Sujet: Re: Pelle ou rateau ? [PV] Mer 18 Nov - 22:01
Qu'on se le dise, Quino ne changerait d'amis pour rien au monde. Dès son entrée à Poudlard, il avait réussi à se lier d'amitié avec des personnes en or et il ne regrettait presque aucune de ses rencontres. De toute façon, Kate ne pouvait pas être sérieuse dans ses propos : elle était au courant que le petit rigolo qui lui faisait face était très souvent porté sur l'humour. « T'es juste jalouse de mon talent ! » rétorqua-t-il, toujours plus à l'aise quand il s'agissait de blaguer.
En revanche, il redoutait la réponse de la blonde par rapport à sa demande sortie de nulle part. D'ordinaire très sûr de lui, voilà qu'il semblait perdre ses moyens face à cette situation délicate. Franchement, plus les secondes s'écoulaient, plus le garçon se demandait ce qui lui avait pris de se lancer dans cette tentative de séduction moyenne. Au fond, il ne savait pas si Kate était prête à le supporter de manière bien plus fréquente. En général, on se contentait de la présence de Joaquín Kostas à petite dose, sinon, on avait la tête comme un gros char big up à ceux qui ont la ref'. Il était donc logique que la quatrième année lui avoue qu'elle ne comprenait pas. Ce n'était pas surprenant : le Poufsouffle avait toujours été quelqu'un d'imprévisible. Peut-être aurait-il dû envoyer des signes avant-coureurs à la jeune fille avant de se lancer là-dedans ? Le seul problème, c'est qu'il n'avait aucune idée de comment faire comprendre à Kate qu'elle lui plaisait. Ils n'étaient pas si proches que ça et, même si Quino avait forcément demandé conseil à plusieurs reprises à Lucrecia, il ne pouvait pas fonder toute une potentielle relation sur des bases aussi peu solides. Et puis, il pouvait toujours apprendre sur le terrain : être en couple n'était pas une science bien établie et chacun le vivait à sa manière.
Toujours gêné, le jeune sorcier réussit à reposer ses yeux sur la jolie blonde. Il ne savait pas vraiment quoi répondre aux doutes qu'elle exprimait. Qu'elle lui dise "non" rapidement, comme ça, l'affaire serait réglée et il pourrait retourner à sa vie uniquement portée sur des plaisanteries à répétition ! Il devait bien se rendre à l'évidence : sortir avec Quino était un défi de taille et personne ne semblait prêt à le relever. Pourtant, en comparaison purement hasardeuse, Quino avait plus de points communs avec Kate qu'avec Dada. En plus de ça, l'anglo-japonaise avait un certain répondant, ce qui rendait leurs échanges animés. Quand la Serpentard souleva son incapacité à prononcer correctement le nom du thé japonais, le gréco-argentin eut un timide sourire en coin : parler de tout sauf de la proposition principale était le bienvenu. « Tu peux toujours m'apprendre le japonais… » De par ses origines, le jaune et noir parlait déjà trois langues, aussi pourrait-il ajouter une corde à son arc, de cette manière. Néanmoins, il aurait carrément du faire l'effort d'étudier la prononciation de ce mot avant de se pointer devant Kate avec l'objet en question. Ca ne renvoyait pas vraiment l'image d'un garçon impliqué.
Sentant qu'il ramait carrément de plus en plus dans sa traversée jusqu'au cœur de la vert et argent salut, c'est moi, le poète du dimanche, Quino prit une grande inspiration, tandis que le rouge lui montait aux joues Qu'est-ce que c'est que cette étrange sensation ?! Allez-vous en, vilaines couleurs ! « Si t'as besoin de temps pour réfléchir, y a pas de souci. » suggéra-t-il dans un souffle, car il sentait qu'il allait faire une attaque s'il restait plus longtemps dans cette situation gênante. Puis, quand il pensait que tout était définitivement perdu, la jeune fille lui soumit une proposition. La malice qui brillait dans ses yeux n'annonçait rien de bon mais face à Joaquín Kostas, une suggestion pareille était de bonne guerre. « Euh… Ouais, dis-moi. » répondit-il de la manière la plus sérieuse possible. Quino pouvait être sérieux deux fois sur l'année, et cette fois se révélait être l'une d'elles. Elle en avait de la chance, Kate ! Toutefois, il craignait le pire : quelle idée avait-elle en tête ? Qu'il se jette du pont pour exécuter son plus beau saut de l'ange dans le Lac Noir afin de lui prouver son amour ? Franchement, par ce temps frisquet, le gréco-argentin n'était pas sûr que ce soit une très bonne idée en été, par contre, il te le fait quand tu veux.
Katarzyna Ells
Parchemins : 227Âge : 16 ans • 31.10.2000 - Tokyo, JP Actuellement : 6ème année Points : 0
Ξ Sujet: Re: Pelle ou rateau ? [PV] Jeu 19 Nov - 17:17
L’anglo-japonaise se nota mentalement qu’elle devrait harceler Lucrecia le soir même, avant qu’elle ne s’endorme. Elle avait besoin de savoir tout ce Quino avait bien pu dire sur elle, parce que le Poufsouffle était un grand bavard, et si Lu l’avait conseillée sur du thé, c’est qu’il lui avait forcément dit ce qu’il pensait. Et Kate était bien trop curieuse pour son propre bien, elle devait savoir ce que le jeune homme avait dit sur elle. Que tu casses les pieds à tout le monde avec tes feuilles séchées, Kit-Kate. Elle lança un regard à l’argentine, qui était toujours en grande discussion avec Itachi. Elle ne savait pas trop ce qu’elle pouvait bien lui raconter, mais visiblement, cela suffisait à faire en sorte que son meilleur ami ne cherche pas à revenir vers elle.
Lorsque Quino proposa qu’elle lui apprenne le Japonais, Kate haussa un sourcil, intriguée, mais en même temps, plutôt surprise. « C’est un défi ? Parce que je pourrais te prendre au mot, fais gaffe. » Et Kate adorait les défis. Mais en même temps, comme elle était très mauvaise perdante, elle aurait bien du mal à accepter que Quino prenne cela à la légère. Or, même s’ils ne passaient pas tout leur temps ensemble, ils se voyaient souvent, et Katarzyna savait parfaitement que Joaquín Kostas et l’éducation, ça faisait trois, au moins. Preuve en était, il était relégué au premier rang depuis le début de l’année en cours de potions, d’accord ou pas d’accord. Ce qui faisait que Quino risquait fortement de devoir se coltiner des cours intensifs de japonais, car Kate se languissait de sa langue natale. Certes, elle ne ressemblait en rien à une parfaite petite japonaise, mais son coeur appartenait à ce pays depuis son premier jour.
Pesant le pour et le contre suite à la demande de Quino, elle finit par se dire que toute manière, elle ne risquait pas grand chose. À côté de Viska, qui avait un père complètement taré qui cherchait à l’enlever, sortir avec le roi des farces et attrapes ce n’était vraiment pas l’horreur. Et au moins, il avait pour lui le fait qu’elle lui plaisait, ce qu’elle ne pouvait pas dire d’Itachi. Elle se demanda rapidement si l’autre Poufsouffle serait jaloux si elle disait oui au greco-argentin, avant de se rappeler qu’il l’a voyait comme Yukino et Aoi, ses petites sœurs. Nul doute qu’il s’en ficherait donc.
A la remarque du brun, la blondinette esquissa un sourire en coin. Avait-il peur de ce qu’elle pourrait répondre ? Il fallait avouer qu’il ne semblait vraiment pas dans son assiette. Si tu me vomis ton petit-déjeuner dessus, tu peux faire une croix sur moi, Kostas! Elle secoua la tête de gauche à droite, puis lui dit sa condition. « J’accepte, si tu goûtes mes thés. Tous mes thés. Y compris le matcha. » Un fin sourire taquin étirait ses lippes roses. Elle savait qu’elle tirait peut-être un peu trop sur la corde, mais en même temps, elle aurait pu demander bien pire non? Genre seulement si tu me demande en mariage dans trois semaines Elle n’attendait rien de sérieux de cette relation, et à défaut d’être follement amoureuse du greco-argentin, elle devait bien admettre qu’il était plutôt mignon et qu’ils s’entendaient relativement bien -quand on évitait de penser au thé bas de gamme qu’il lui avait mis sous le nez quelques minutes plus tôt. Donc ça ne pouvait pas être si pire, n’est-ce pas ? Encore que, l’on parlait tout de même de Quino... « Mais tu peux prendre ton temps pour réfléchir, tu sais... » dit-elle, haussant les épaules l’air de rien, reprenant à peu de chose près les mêmes mots que le jaune et noir.