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Avertissement

Ivalyana & Nicolas

janvier 2016

Nicolas n’était pas hyper à l’aise avec la mission que le professeur McGonagall lui avait donné. Depuis Septembre, il était devenu directeur de la maison Serdaigle, cependant il prenait encore ses marques dans ce poste à responsabilités. Et là, le jeune homme devait rencontrer l’une de ses élèves, Ivalyana, qui était dans une situation délicate dans tous les sens du terme. Si sa petite transformation près du lac, en plein jour, aurait encore pu passer car sans conséquence, elle avait recommencé en se promenant dans la forêt interdite sous sa forme de basilic et avait croisé d’autres élèves ! La directrice de l’école avait été très claire sur la question : si Ivalyana ne parvenait pas à mieux gérer ses émotions, et donc ses transformations, elle n’avait pas sa place dans une école pleine d’adolescents innocents. Surtout qu’elle révélait trop facilement son secret à d’autres élèves : Vanellope Reynolds l’avait su avant même de devenir préfète, cela s’était vu à son langage corporel lorsqu’il lui avait été fait part des « cas particuliers » de l’école. Elle avait feint la surprise, mais aucun adulte n’avait été dupe. Jensen McGowan aussi était au courant alors qu’il n’en avait pas le droit. Bref, cette situation devenait trop instable, ingérable et dangereuse. Nicolas était un peu triste car, évidemment, Ivalyana n’avait rien demandé : ce n’était pas sa faute si elle était maudite. Mais il savait que la directrice tout comme ses collègues en avaient tous bien conscience, seulement il était de leur devoir de veiller à l’intérêt du plus grand nombre.

« Mademoiselle Van Cress, asseyez-vous je vous prie. » Nicolas l’invita du geste à prendre place face à son bureau. Il croisa les mains et tenta de trouver les mots les plus justes et les moins blessants pour parler à l’adolescente. « Je pense que vous vous en doutez déjà, mais vous êtes en mauvaise posture… Beaucoup trop d’élèves vous ont vu sous votre forme de basilic, les élèves que vous avez croisé dans la forêt interdite en ont parlé à leurs parents qui ont déposé une plainte officielle contre l’école. Nous avions posé certaines conditions à votre intégration ici, la première d’entre elle était que votre état reste un secret pour vos camarades, exception faite des préfets. Cela induit que vous n’en parliez pas et qu’autant que faire se peut vous cachiez vos transformations. Nul n’est besoin d’en plus ajouter que les promenades nocturnes dans la forêt sont parfaitement interdites. » Il soupira, s’enfonçant dans son siège.

« Vous êtes donc mise à pieds pour une semaine à compté du premier février, vos camarades vous enverront les cours chez votre tuteur. Considérez ce renvoi temporaire comme un dernier avertissement. En cas de nouvel écart au règlement, nous nous verrons contraint de vous renvoyer définitivement de Poudlard et donc de briser votre baguette. » En effet, les élèves qui ne finissaient pas Poudlard et se faisaient renvoyer avant leurs BUSES n’avaient plus le droit de pratiquer la magie. Nicolas espérait vraiment qu’ils ne seraient pas obligés d’en venir là avec la jeune fille, elle ne paraissait pas méchante… Mais ils ne pourraient pas l’aider si elle n’y mettait pas un peu plus de bonne volonté.

(c) DΛNDELION

AvertissementP. Jones
L'attente fut plus longue et angoissante que je le croyais. Les journées, deux uniquement, qui s'étaient écoulées m'avaient mise dans un état de stress incroyablement fort. Je sentais qu'au moindre détour je pouvais me transformer, mais rien n'arriva. Etait-ce parce que je savais la raison précise qui me mettait si mal? Ma transformation dans la forêt n'était malheureusement pas passée inaperçue. Si j'étais restée loin des bruits, et non y foncé dessus comme un curieux petit chien, j'aurai probablement pas eu autant de problèmes. Certes, on m'aurait disputé pour avoir mis les pieds dans ce lieu interdit, mais là c'était pire. J'en avais bien conscience et je n'osais même plus regarder les professeurs. Je me cachais dans le fond de la classe en craignant le véridicité si fortement, que je ne parvenais pas à suivre les cours.

Quand le moment vient, j'eus une nausée atroce en me rendant au bureau du professeur de runes. Il était le directeur de ma maison, mais je m'attendais vraiment à ce que ce soit la directrice en personne qui me renvoie, pas un professeur. Les yeux rivées au sol, j'obéissais sagement en essayant de ne pas vomir ni de me transformer. C'était juste là, la porte entre ouvert vers ce serpent dangereux. "Bon... jour..." Répondis-je à mis voix par politesse. Le nœud dans mon ventre se serra davantage quand il commença à parler.

"Vanellope avait été mise au courant parce que je ne voulais pas perdre son amitié." Je ne le disais pas, je ne parvenais pas à prononcer à le moindre mot. Je savais que de toute façon, comme pour Beauxbatons, un jour ils me refuseraient. Ils me rejetteraient tôt ou tard, mais je ne voulais pas que ça arrive. Je ne voulais pas perdre la dernière chose qui me liait à mon père. Je posais une main sur mon pendentif pour le serrer entre mes doigts tremblants.

Le soupire et le siège grinçant doucement me glacèrent le sang. La sentence fut donnée, je n'étais renvoyée que temporairement. J'en étais sans voix, je relevais enfin les yeux pour regarder le sorcier. Un certain soulagement monta en moi, mais la suite me glaça le sang. C'était le sucre avant le coup de bâton. Le petit réconfort avant la véritable menace. "Je... comprends." Béguais-je difficilement sans savoir quoi dire de plus. Ce maudit AA, il avait encore raison! Il me l'avait dit, que j'allais finir jetée dehors à cause de ce que je suis. J'étais destinée à être rejeté par les gens biens et prises aux pièges par les mages-noirs. Etait-ce vraiment ce qui m'attendait? Captive et dans une cage ou massacrée par une épée à cause de ma nature?

Incapable de parler, je restais sur ma chaise, attendant qu'il me dise d'aller faire mes bagages. Peut-être que je recevrais un courrier, un beau matin bien calme, me disant de ne jamais revenir à Poudlard? c'était surement ce qui me pendait au nez. Ne l'avais-je pas bien chercher? Rêver de vivre comme un élève normal n'était pas un luxe que je pouvais me permettre. Ce qui expliquait mieux la raison pour laquelle mon crétin d'oncle m'avait gardé enfermée.

"Je ne poserais plus de problèmes." Reprenais-je après un moment avant de lâcher le pendentif enchanté que m'avait laissé mes parents. Je me faisais une raison, m'envoyer loin de l'école avant de me donner le coup de grasse allait empêcher les élèves de voir un monstre dans le château. Que je perde le droit d'exercer la magie ou non, ne changeait rien à l'avenir qui m'attendait. "J'aurai sans doute mieux fait de ne jamais venir..." Ronchonnais-je dans ma barbe.

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Contrairement à de nombreuses écoles de sorcellerie, Poudlard appliquait une politique de tolérance. Ainsi, ils accueillaient depuis très longtemps des élèves possédant des dons sortant de l’ordinaire, des élèves avec des malédictions telle que la jeune Ivalyana, ou bien encore des jeunes sorciers nés moldus. Nicolas n’entrait dans aucune de ses catégories quand il était plus jeune, si ce n’est que son père est un cracmol et que, comme le professeur Gibson et le professeur Clarks, il possède des yeux vairons. Lui aussi avait un œil bleu et un œil vert, dans des teintes moins marquées cependant que les jumeaux. C’était amusant comme point commun pour trois des directeurs de maison, mais pour l’instant, ce n’était pas le propos. Nicolas regardait Ivalyana et ce qu’il voyait chez sa jeune élève, ce n’était pas un reflet de lui-même, mais plutôt celui des jeunes filles qui avaient été à Poudlard à son époque. Charisma et son don de prémonition qui la rendait presque folle tant la douleur la transperçait, Emma qui avait tellement voulu se faire oublier qu’elle en avait développé un don d’invisibilité… Il y avait beaucoup de pouvoirs spéciaux à son époque, une histoire de magie qui avait débordé, mais le point commun à la plupart des filles de son entourage d’adolescent, c’était l’incertitude. Aucun d’entre eux ne se confiaient alors à leurs professeurs… Nick aurait aimé qu’il en soit autrement dix ans plus tard, pourtant il sentait qu’Ivalyana n’avait pas envie de lui parler, et aussi qu’elle vivait comme une injustice une punition pourtant bien méritée.

« Votre semaine d’exclusion n’est que dans une quinzaine de jours, je compte sur vous pour être sérieuse et disciplinée d’ici là. Le professeur Gibson travaille à une potion qui vous permettrait de mieux gérer vos transformations, mais il faut aussi que vous le vouliez pour que les choses s’arrangent. » Soupira Nick qui avait l’impression de faire face à un mur. « Ne dites pas cela voyons, c’est très bien que vous puissiez venir dans une école… seulement... vivre en communauté demande des ajustements et des sacrifices. » Reprit le jeune professeur de runes en entendant le marmonnement de son élève. « Vous avez des amis ici n’est-ce pas Mademoiselle Van Cress ? Il y a mademoiselle Reynolds par exemple, qui est venue plaider votre cause avec ferveur pas plus tard que tout à l’heure. Alors maintenant, imaginez la mère de votre amie, une moldue qui ne connaît rien à la magie, apprenant par un autre parent d’élève, par un autre de vos camarades, ou bien encore par les journaux, que sa fille unique côtoie tous les jours un basilic pouvant la tuer d’un simple regard. Croyez-vous que la mère de mademoiselle Reynolds laisserait sa fille poursuivre ses études ici ? » Il laissa Ivalyana méditer sur ces paroles avant d’ajouter. « Si nous vous demandons le secret, ce n’est pas pour vous brider dans votre nature ou pour vous faire de la peine, nous cherchons simplement à éviter une panique inutile chez des adultes peu renseignés. » Lui savait qu’Ivalyana ne voulait pas faire de mal à ses camarades, ses amis le savaient aussi, mais il n’y avait pas qu’eux dans l’école, tout le monde n’était pas tolérant, et parfois la peur pouvait être mauvaise conseillère. Le plus sûr était de garder le secret pour le bien de tous.

(c) DΛNDELION

AvertissementP. Jones
Bien que le professeur insistait sur l'unique semaine de renvoi, je ne parvenais pas à y croire. Ma version des choses me semblaient être l'unique possibilité et de ce fait, je me mis simplement à croire que le professeur Jones n'était simplement pas au courant de la ruse qui était mise en place. Peut-être même qu'il n'y avait que la directrice qui était au courant de cette sournoiserie. Je n'avais jamais entendu d'elle peu avant mon arrivée, mais les élèves avaient toujours la parole un peu trop légère envers leur supérieur et une bonne partie n'hésitait pas à médire. Pourtant, les mots ne dépassaient jamais que l'attrait physique. Il suffisait de demander sur son côté moral pour avoir des louanges, un peu trop sortie de compte de fée pour moldu. Cette illustre dame ne faisait pas de bassesses, alors pourquoi étais-je si sûr de moi.

Le soupire du professeur s'en suivit d'une petite remise de compte, encore. Je comprenais bien ce qu'il disait, mais j'avais du mal à simplement accepter. Ce n'était pas comme si je ne l'avais pas mérité, loin de là. Pourtant, je fus surprise d'entendre que Vanellope était venue, qu'elle avait plaidée ma cause. Je ne voulais pas qu'elle se méprenne, je lui en avais parlé uniquement pour qu'elle sache que je lui faisais entièrement confiance et qu'elle compte beaucoup pour moi. Le professeur avait raison, que pouvait savoir un parent qui ne m'avait jamais vu. Certain élèves riraient en entendant que je me transforme en basilic. D'autre jureraient qu'une telle chose était impossible, ce qui aurait du être le cas.

"Oui, je comprends." Répondis-je d'une petite voix. Je ne savais pas quoi dire. Même moi, je fus totalement choquée la première fois. Ce n'était déjà pas facile pour que j'accepte ma nature, mais quelqu'un d'autre pourrait-il le comprendre? Je ne m'étais jamais demandé pourquoi on m'avait dit de garder le secret. Je n'avais jamais pensé que dans le monde magique, il y aurait autant de personne peu prête à comprendre la diversité. "Je ne m'étais jamais posée ce genre de questions. Le regard des autres, il ne m'avait jamais posé problème avant, parce que mon oncle ne voyait pas en moi le monstre. Il ne voyait que moi et comme je n'ai jamais été au contact avec l'extérieur, j'avais cru que c'était normal d'être différent, que ça pouvait être acceptable. Même pour un monstre comme moi." Sur cette dernière phrase qui me faisait mal, je relevais les yeux pour regarder ceux du professeur. Ce bleu si agréable dans l'un était contrarié par le vert presque proche de l'autre. Etait-ce une marque particulière d'avoir les yeux de couleurs différentes? Il me semblait que beaucoup de professeurs avaient cette anomalie génétique.

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« Vous n’êtes pas un monstre Mademoiselle Van Cress, ce qui ne veut pas dire que vous êtes inoffensive pour autant. » Après tout, sans les protections magiques qui l’entouraient et le fait qu’elle n’était pas encore mature sous sa forme de basilic, il n’en restait pas moins qu’elle se transformait en une des créatures historiquement les plus craintes, aussi bien par les superstitions moldues que par les sorciers.

« Vivre au milieu des autres, c’est prendre en compte ce qu’ils ressentent, les protéger aussi. Vous avez déjà quinze ans, mais certains de vos camarades en ont seulement onze, ils sortent à peine de l’enfance. Sous votre forme de basilic, vous pouvez les impressionner et leur faire peur. Vous considérez peut-être que c’est irrationnel, car vous n’avez pas l’intention de leur faire du mal, mais comment voulez-vous qu’eux puissent le deviner ? Les gens normaux ne parlent pas le fourchelangue. » Nick espérait que son élève comprenait toute la difficulté que présentait sa situation, pas seulement à cause d’elle-même, mais aussi à cause de tous les autres élèves de l’école. Protéger le secret, c’était non seulement la protéger elle d’éventuelles représailles, mais aussi tous les autres élèves de leurs réactions ou de celles de leurs parents.

« Écoutez Mademoiselle Van Cress, vous allez finir le mois de janvier en essayant de ne pas vous faire remarquer, ensuite vous ferez votre semaine d’exclusion, et quand vous reviendrez, je suis sûr que le Professeur Gibson aura bien avancé dans ses recherches d’une potion pour vous venir en aide. » Car s’il y avait une part du problème qui venait du comportement spontané et irréfléchi d’Ivalyana, une autre tenait plus d’un manque de contrôle. Même si elle n’était pas punie à cause de ce dernier, mais bel et bien pour ses transgressions volontaires, en tant qu’adultes ils se devaient de trouver une solution pour empêcher les transformations intempestives – qui n’auraient pas du être aussi nombreuses à son âge, les maledictus ne commençant à se transformer fréquemment qu’une fois adultes -. « Quand vous serez chez vous, vous essaierez de réfléchir à tout ça en pensant à ceux qui attendront votre retour. D’ailleurs je pense que vous devriez essayer de vous inscrire à un ou plusieurs clubs, cela vous permettrait peut-être de vous détendre, et ainsi d’éviter les transformations accidentelles. Vous aviez beaucoup de retard scolaire l’an dernier, mais le fossé est moins grand actuellement, vous devez pouvoir vous permettre quelques amusements, vous ne pensez pas ? » De ses yeux vairons, Nick scrutait son élève, espérant qu’elle verrait dans ses propositions une main tendue.

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AvertissementP. Jones
Le professeur me corrigea, affirmant que je n'étais pas un monstre. Dur à croire, qui deviendrait un basilic vers ses trente ans? Alors, comment pouvait-il être si sûr que je n'étais pas un être assoiffé de sang dès que je me couvrais d'écailles? La raison était simple et évidente, je n'avais blessé personne. Du moins, volontairement, je ne cherchais pas les problèmes ou les autres élèves. Ce qui était arrivé dans la forêt ne restait pas moins un problème, mais personne ne s'était blessé directement par ma faute... indirectement, quelqu'un s'était probablement foulé la cheville en courant.

La suite des explications me fit mieux comprendre pourquoi BeauBaton m'avait refusé. Le soucis ce n'était pas tout à fait moi, mais la réaction du publique face à une créature méconnue. Ou peut-être trop connue pour ne pas être crainte? Sans parler même du langage différent sous ma forme, une langue méprise car bien trop souvent utilisée dans de mauvaise circonstance.

L'enseignant continua à de parler en voyant que je ne répondais pas. Je ne savais pas quoi dire. Certes, je prenais conscience de certaines choses, mais je n'arrivais toujours pas à saisir pourquoi j'avais pu venir à Poudlard si c'était si difficile de cacher mon secret. Je ne pouvais pas vraiment dire que je me transformais tout le temps, mais c'était très fréquent. La goutte qui fit déborder le vase fut ma balade nocturne.

"Je n'ai pas trop envie de tester d'autres potions." Expliquais-je au sujet du professeur Gibson. Mon oncle m'en avait déjà faite boire tellement que l'idée seule me donnait un teint verdâtre. "Alexandre cherche encore à trouver un mélange qui pourrait m'aider, mais jusqu'ici il y a eu beaucoup d'échec." Sans parler des effets secondaires. De mémoire, car parfois je ne me souvenais même pas tant j'étais malade, j'avais fini avec une peau orange vif comme une citrouille pendant trois jours. Ce qui faisait exploser de rire mon charmant oncle tous les matins. Un vrai gosse de sept ans quand il s'y mettait. Alors de là à tester les potions d'une personne que je ne connais que depuis peu, je n'en avais vraiment pas envie.

"Les clubs? Je n'y ai jamais pensé. Je devrais sans doute trouver un qui me plaise." Réfléchissais-je à voix haute avant de regarder le professeur dans les yeux. "Je me demandais, si j'avais demandé à un professeur de me surveiller pour que je tente une transformation voulue, est-ce que ça aurait été accepté? Ca peut paraître idiot, mais en me changeant dans la forêt, en décidant de le faire et non de le subir, j'ai... je me suis sentie totalement différente. Comme si une part de moi n'avait plus peur, comme si je savais que je pouvais simplement accepter ce que j'étais." Mon regard baissa doucement vers mes mains. Je ne parvenais pas à trouver les bons mots, mais a défaut de m'excuser sincèrement d'avoir fait cette escapade, je voulais en expliquer la raison. " Après être tombée dans le lac, j'ai sentis que quelque chose était différent. Je ne me souviens pas de ce qu'il s'est passé, mais je me suis transformée et peu après j'ai repris forme humaine. Et je me suis dite que je devais au moins essayer une fois, ressentir la transformation sans aucune émotion sur le côté. Je ne pensais pas que je tomberais sur des élèves... J'aurai mieux fait d'en parler avant de me lancer, mais je ne savais pas vers qui me tourner." Lentement, mon regard revient vers le professeur. Bien sûr que je m'en voulais d'avoir désobéie aux règles, mais il me fallait aussi trouver un équilibre. Je regrettais d'avoir fait peur à des élèves, mais pas de m'être transformée. De plus, qui était le géni qui envoyait des enfants dans une dangereuse forêt?!

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« Il n’est évidemment pas question de vous faire tester n’importe quoi. Si on vous donne une potion à boire, nous serons sûrs de son effet, les élèves ne sont pas des cobayes. » Non mais dans quel univers vivait cette gamine ? Très clairement, elle venait d’un monde bien plus proche de celui de son amie Charisma que du sien. Nick avait grandi dans un foyer très normal, la seule chose qui était un peu bizarre chez eux, c’était que son père était un cracmol. Ah, et puis, il y avait aussi leur défaut génétique qui faisait que Megan et lui avaient les yeux vairons. C’était l’aspect sympa de la maladie en cours dans sa famille, cette particularité causant une différence entre le côté droit et le côté gauche du visage, certains avaient les yeux de couleurs différentes comme lui, Megan était aussi sourde d’une oreille, de même que Dan’, et Jenny avait une dépigmentation d’une partie de ses cheveux. Mais ces petites différences n’avaient bien sûr rien à voir avec ce que vivait son élève et jamais il n’oserait prétendre qu’il pouvait se mettre à sa place. Ce serait bien trop présomptueux.

Elle ne semblait pas fermé à l’idée des clubs. Il y en avait beaucoup à Poudlard, certains étaient assez populaires comme Sterne, d’autres plus discrets comme la chorale, et il y avait aussi le club de duel ou le club journal. Nick ne doutait pas que la jeune fille trouverait son bonheur. Quant à ce qu’elle lui posa comme question, la réponse lui sembla évidente : « Évidemment, ça aurait été accepté, mais nous aurions fait ça dans un endroit discret. » Il soupira : après tout, c’était trop tard pour les regrets. « N’importe lequel de vos professeurs auraient été prêts à vous écouter, vous auriez pu aussi passer par l’un des préfets – Mademoiselle Reynolds y compris – pour intercéder auprès de nous si vous n’osiez pas venir nous voir. » Des solutions, il y en avait eu, c’est juste que la jeune fille ne les avait pas utilisé. Dans le fond, tant qu’elle comprenait son erreur, c’était le principal.

« Si vous n’avez pas d’autres questions, je pense que nous pouvons en rester là. Je vous invite à réfléchir à tout ça, y compris les sensations de vos transformations, après tout la mise à pied sert aussi à trouver le moyen de ne pas répéter les mêmes erreurs. » Il pensait avoir fait le tour de la question mais évidemment si Ivalyana avait encore des questions, ils pouvaient encore prendre le temps d’en discuter.

AvertissementP. Jones
Les effets d'une potion n'étaient pas toujours certains quand celle-ci venait d'être fraichement inventée. J'en avais fait les frais, j'allais surement en avoir droit à d'autre, pour sûr. Si quelqu'un pouvait ne pas en ajouter une couche, je m'en porterais d'autant mieux. Même si au fond, j'avais envie d'essayer, je n'osais pas trop imaginer les effets surprises qui pouvaient sortir comme d'une boite de dragées. Les créateurs de ces bonbons avaient été un peu fort sur les parfums de certains et résultat, j'en avais entendu parlé et goûté deux trois avant d'y renoncer! Moi qui adore les sucreries, j'étais tombée sur un os, comme pour les potions de mon oncle, il y avait un soucis dans la forme et non le fond.

Heureusement, le professeur qui me grondait, n'insista pas sur le fait de me faire avaler la première potion sortie du chaudron. Une chance? J'y voyais même un miracle! Un véritable miracle qui me rassura avec un soupire de soulagement un peu trop bruyant, ou bien honnête.

Quand à ma question, j'eu la réponse que je n'osais pas espérer avant. L'aide était offerte avec tant de bonté que c'était à peine imaginable. J'avais surement lut trop de livres sur des sujets variés, mais il n'y avait pratiquement jamais de choses offertes sans retour. Un retour que je ne voulais pas me retrouver à donner. Avoir une dette n'était pas une bonne chose de base et dans ma situation de basilic je craignais le pire. La méfiance envers les autres était née avec la vérité sur mon crétin de tuteur qui m'avait fait croire qu'il était mon frère. Une idée loufoque, mais j'y avais cru naïvement et depuis... depuis je me lançais quand même bernée par la gentillesse de ceux de mon âge, mais je me méfiais des vieux! Sans vouloir être trop irrespectueuse, je considérais toutes les personnes plus âgées que moi d'au moins cinq ans comme vieille.

"Je regrette de ne pas avoir demandé. J'ai toujours lu que ce qui était offert ne l'était pas sans un prix à payer, même caché... je suis vraiment désolée." M'enfoncer dans mon siège ne m'apportait, certes rien, mais j'avais vraiment honte d'avoir été si méfiante. D'autant plus si je pouvais demander simplement à un préfet! Je m'en mordais la lèvre inférieur en regrettant de ne pas en avoir parlé à Vanellope ou Dahlia qui aurait surement trouvé une solution plus raisonnable. Ce n'était pas évident de parler de mes problèmes sans avoir le sentiment de me plaindre.

Le professeur m'invita poliment à bien réfléchir sur mes actions et leurs conséquences. Je craignais surtout de recevoir une lettre après mon renvois, affirmant mon hypothèse sur mon renvois non pas provisoire, mais définitif. Toutefois, je doutais que poser la question au professeur était le meilleur moyen d'avoir une réponse. Surtout, que je pensais vraiment qu'il n'était pas au courant du complot. Je me contentais donc de le remercier d'avoir donné de son temps avant de quitter le bureau en fixant le sol. Avant tout, je devais rester calme et discrète deux semaines, ce n'était pas la mer à boire quand même.

[Fin pour Ivalyana]

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