PV • Don't cry for me Argentina.

La dispute de ses cousins n’avait pas aidé à lui remonter le moral. Heureusement, Quino et Stef s’était rabibochés lors du bal de Noël et tout allait désormais bien mieux chez les Kostas. Et comme tout allait également mieux chez les Lloyd -pour ce qu’elle pouvait en voir- elle estimait que les fêtes de Noël avaient été plutôt lucratives. Sauf pour elle bien sûr, puisqu’elle s’était tapé un vent, pire même, une tornade, un ouragan, un blizzard non elle exagère pas du tout quand elle avait retrouvé son meilleur amant ami durant les vacances. Heureusement, Kate et sa folie du thé lu échangèrent les idées un moment. « Ce n’est plus une obsession à ce stade, c’est littéralement une drogue… et je m'y connais en cartel ! » Kate était adorable, quand elle avait eu sa dose de thé, mais si elle n’en n’avait pas eu la possibilité, elle devenait carrément imbuvable. Attendez que son cousin lui dise qu’il la trouvait jolie, elle n’allait pas s’en remettre.

« Peut-être oui. Mais j’ai un peu perdu espoir. Et ce temps l’insupporte encore plus que moi. » Et pourtant, Lucrecia était déjà d’une humeur particulièrement maussade depuis qu’elle était rentrée au Royaume-Uni, entre l’absence totale de réaction de Thiago à son baiser et le temps atroce qu’il y avait ici. Il n’y avait pas à dire, le soleil et la chaleur de l’Argentine et du Brésil lui manquaient atrocement. « Je pense qu’il ne viendra pas, j’ai essayé de le faire changer d’avis pendant tout le temps où je faisais mon dossier, et il n’a pas voulu. Là, il ne m’a rien dit du tout à Noël et il n’était pas dans le Poudlard Express à la rentrée… » C’était donc assez facile de comprendre le tout. Thiago ne voulait plus d’elle, il ne comptait pas la retrouver en Ecosse, et pire encore, si ça se trouvait, il avait une petite amie dont il ne lui parlait pas. Elle espérait que son frère ou sa soeur lui diraient si tel était le cas, mais en même temps, elle n’était pas spécialement sûre de vouloir savoir si son meilleur ami se tapait une sale garce de Castelobruxo. Si tu savais ma pauvre, si tu savais.

« N’hésite pas si tu as besoin de conseils, je te dirais quoi voir ! » Après tout, elle connaissait sa ville sur les doigts de la main. Bien évidement, s’il s’agissait des autres villes d’Argentine, elle devrait peut-être demander quelques petites informations à ses parents et ses grands-parents, mais il y avait probablement largement de quoi voir ! Heureusement pour la petite vipère, la préfète des bleus et bronze ne lui en voulu pas pour son évitement de sa maison. Au contraire même, Dahlia semblait totalement la comprendre sur ce point. Lu devait admettre qu’elle avait un peu de mal à comprendre comment les jumelles Lloyd avaient pu se retrouver séparées alors qu’elles étaient si fusionnelles, mais il fallait croire que le Choixpeau n’en n’avait fait qu’à sa tête lors de cette répartition.

« Avec plaisir ! Mais tu sais, c’est très facile, en plus, les animaux te font généralement eux-même savoir quand quelque chose ne leur plait pas -ou quand ça leur plait d’ailleurs, ça marche aussi ! » Mais le fait que Lu adorait cette matière y était peut-être également pour quelque chose. Après tout, elle avait des amies qui ne supportaient pas les spécialités de Castelobruxo… Lorsque la serdaigle libéra son oiseau, Lucrecia accrocha également sa dernière lettre, destinée à Thiago. Elle ne parlait pas du baiser, pas de ses sentiments, mais une nouvelle fois, lui disait qu’il lui manquait et qu’elle avait besoin de lui à ses côtés. Elle ne savait pas trop s’il lirait sa lettre, encore moins s’il y répondrait, mais elle espérait réussir à percer la caracole qu’il s’était faite récemment. Elle acquiesça à la proposition de Dahlia pour retourner dans la Grande Salle et continua à parler -beaucoup trop, on a compris Dada- jusque’à ce qu’elles arrivent à destination. Lucrecia allait devoir avoir une très sérieuse discussion avec son cher cousin, car clairement, il envoyait tous les mauvais signaux à l’élue de son coeur !

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