c'était toi qui disais que tu serais toujours là + ft Lucrecia

Thiago échappa un léger rire quand Lucrecia lui émit l'idée que les Kostas n'allaient pas le lâcher maintenant qu'il était arrivé à Poudlard. Il s'en était douté, surtout venant de Tina, la plus jeune de qui il était le plus proche. Aussi loin qu'il se souvienne, il a toujours considéré la benjamine de cette fratrie comme une petite soeur d'adoption. Il ne la voyait pas souvent, mais quand ils étaient en vacances ensemble, elle ne lui lâchait que très peu souvent les basques. Thiago ne s'en plaignait pas, il adorait cette petite, même si parfois elle insinuait beaucoup de choses sur la possible relation qu'entretiendraient Lu' et Titi. Au début, cela faisait rire le jeune homme, parce qu'il savait qu'il cachait plutôt bien son jeu et que ce n'était que des affabulations d'enfants. Mais alors après tout ce qu'il s'était passé... Est-ce qu'au final, elle n'avait pas vu quelque chose ? Depuis leur dérapage à la fin des vacances, l'argentin avait fait en sorte de se poser encore plus de règles envers lui-même. Il avait essayé tant bien que mal d'oublier. Peine perdue. Et toutes ces belles promesses s'étaient envolées aussitôt qu'il avait revu Lucrecia à son arrivée à Poudlard. Il s'était pourtant fait tout un plan dans sa tête durant le trajet en train. Eviter les contacts physiques longs et intime. Du genre, se prendre trop longtemps dans les bras l'un de l'autre et enfouir son visage dans ses cheveux. Loupé. Etre aussi proche physiquement dans un espace limité. Loupé. Le canapé ne pouvait pas énormément les éloigner et puis est-ce qu'il en avait envie ? Toucher trop longtemps la jeune femme. Encore loupé, il avait sa main posé sur sa cuisse. Putain, qu'est-ce qu'il foutait ?

Il échappa un rire quand son amie lui annonça que ses cousins n'allaient pas le lâcher maintenant qu'il était arrivé. Il en était sûr pour au moins l'un des Kostas, la benjamine, Tina. Aussi longtemps qu'il se souvient, il a toujours été très proche de la plus jeune qu'il a fini par considérer comme une petite soeur d'adoption. Thiago adore cette petite même si elle lui rabattait les oreilles avec ses affabulations sur la possible relation entre Lu et Titi. A l'époque, ça l'amusait de l'entendre dire ça. Il ne niait pas, il n'était pas sur la défensive. Mais maintenant, si elle lui parlait encore de cette possible romance, comment allait-il réagir ? Il pouvait parfois être susceptible et de voir qu'au final, peut-être la jeune Kostas ne s'était pas trompée et qu'elle avait vu bien avant eux ce qui pouvait pourtant se voir comme le nez au milieu de visage ne lui plaisait pas du tout. Il ne l'avait pas croisé depuis l'évènement de l'été dernier, ni non plus après les vacances de Noël. Thiago ne savait pas du tout comment il allait réagir. Bien, il l'espère, parce que s'il venait à changer totalement de comportement face à cette question du jour au lendemain, ça allait paraître louche. « Il fallait bien qu'ils finissent par se reparler un jour de toute façon. » L'argentin n'avait pas vraiment suivi cette histoire. Lucrecia le lui avait pourtant déjà expliqué, mais à l'époque, il devait gérer le combat intérieur entre ses sentiments et il n'avait pas vraiment prêté attention aux détails. Il avait trouvé en tout cas le temps long jusqu'à la réconciliation, et qui avait ainsi montré que Quino avait été vraiment vexé. De toute façon, ils ne pouvaient pas faire pire que se faire la gueule comme ils se le faisaient. Oh et il avait une copine ? Kate était la jeune femme qu'ils avaient croisé quelques minutes plus tôt dans la salle commune de serpentard, et que son amie lui avait présenté. « Peut-être qu'il nous surprendra au final. Il l'aime peut-être vraiment ? » Puis de toute façon qui était Thiago pour juger le jeune homme ? Il ne pensait pas être non plus le meilleur petit ami du monde parce que la seule fois où il avait fait l'expérience, c'était à Castelobruxo avec cette jeune fille et il pensait bien trop à sa partenaire de danse pour continuer une relation amoureuse. Il l'avait alors largué, elle avait tapé une sacré crise d'ailleurs en hurlant que même quand Lucrecia était a des milliers de kilomètres d'eux, elle était toujours là en train de lui gâcher la vie. Thiago en avait été malade sur le coup, ça se voyait tant que ça qu'il était mal après son départ ? Alors, non, de ce qu'il avait eu comme expérience, il n'était pas le petit ami parfait. Il haussa les épaules et attrapa la main de Lucrecia, entralçant leurs doigts ensemble. « Peut-être que cette Kate est tout ce qu'il faut à Quino et que ça va marcher ? Parfois, on est surpris même des gens que l'on connait le plus. » La preuve, il avait été surpris quand la brune s'était jetée à son coup à Noël pour l'embrasser.

« Tout le monde va bien. Ma mère a pleuré quand je suis parti, je crois qu'avant mon départ, elle n'avait pas réalisé que j'allais partir loin d'elle et sur une aussi longue durée. » C'est vrai que les seuls moments où ils partaient, c'était pour les vacances, quand il partait chez la famille de sa partenaire de danse, où alors quand ils faisaient des concours. Mais ce n'était qu'une question de jours, de semaines, pas de mois comme là. « Et non, ils ne t'en veulent pas. Ils comprennent que puisque tu étais à Poudlard, tu préférais rester plus longtemps avec ta famille. » Puis faut dire que quand ils avaient demandé après Lucrecia, Thiago avait rapidement balayé le sujet d'un revers de main et fait en sorte de toujours passer à autre chose. S'ils avaient remarqué quelque chose, ils avaient au moins eu la gentillesse de ne rien dire, et pour cela, le brun en était reconnaissant. Il n'y avait eu que sa soeur qui s'en était mêlée plus ou moins, en l'obligeant à monter son dossier de transfert à Poudlard. C'était comme ça qu'il avait compris que sa famille se doutait énormément des sentiments qu'il éprouvait envers la jeune femme, sentiment qu'il tentait désespérément de cacher, d'enfouir et même d'oublier.

Puis, ils parlèrent des derniers potins de Castelobruxo. Thiago avait bien évidemment passer sous silence sa brève relation, il se sentait coupable envers Lucrecia, et il remarqua rapidement que sa famille n'avait en tout cas pas soufflé mot. Pourtant, ils étaient au courant, puisque tout le monde le savait. « Il s'est fait remballé sec. Daiana n'a d'yeux que pour le septième année là. Comment il s'appelle déjà ? Ah oui, Rafael. Mais, elle a zéro chance, il la calcule même pas. » Et il n'allait pas dire qu'il était sorti avec Maria, l'une des meilleures amies de Daiana. Tant qu'elle ne le savait pas, il n'avait pas besoin de s'expliquer. Il ne mentait pas vraiment, il omettait juste de tout dire, c'était totalement différent non ? Thiago bailla et il sentit toute l'adrénaline de la journée retomber. Il aimerait pouvoir se reposer un peu, souffler dans son coin et pouvoir s'installer en douceur. Il se détacha de son amie et se leva. « Je pense que je vais aller me reposer un peu. Le voyage a été long et je suis fatigué. On se retrouve pour le repas. Merci Lucrecia. » Il la serra encore une fois dans ses bras, respira son parfum encore et encore, que c'était bon de la retrouver et déposa ses lèvres sur le haut de son front, à la naissance de ses cheveux. « Je t'aime. A toute ! » Et il quitta la salle commune pour se rendre aux dortoirs et s'allongea sur son lit pour l'année.

Une nouvelle aventure commençait pour lui. Et au côté de sa plus vieille amie, Lucrecia.

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