Ξ Sujet: #3 I made plans to be with you [PV] Lun 30 Nov - 0:05
I made plans to be with youLe week-end était enfin arrivé après le retour de Viska en cours. Elle avait passé trois jours très longs et difficiles. La Serpentard se sentait totalement paumée en cours, les douleurs et les picotements la prenaient à intervalles réguliers, elle faisait des crises de panique dès qu’elle se retrouvait seule plus de deux secondes et elle devait évidemment dormir dans son propre dortoir, donc sans Jensen. Elle avait été sauvée de sa captivité une dizaine de jours auparavant et, physiquement, elle allait quand même nettement mieux que quand Jensen l’avait retrouvée à l’infirmerie. Mais la santé du corps ne faisait pas tout et psychologiquement Viska était encore très fragile.
Pour la première fois de sa vie, elle supportait très mal d’être l’objet de toutes les attentions, ça ne faisait que lui rappeler son enlèvement. Dans l’objectif avoué de s’éloigner de l’effervescence de Poudlard, Viska avait demandé à Jensen s’ils ne pouvaient pas aller passer le week-end ensemble, mais ailleurs. Ce fut accepté beaucoup plus facilement que ce qu’elle avait craint aussi bien par Jensen que par les adultes. Elle laissa son petit ami tout organiser avec sa grande sœur puisqu’elle était aussi leur directrice de maison. Il fut décidé qu’ils iraient à Pré-au-lard, à l’appartement du professeur Gibson et en présence de celle-ci ainsi que de son mari. En temps normal, elle aurait préféré être seule avec son petit ami, mais vu les circonstances, elle était plutôt rassurée que des adultes soient avec eux. Puis les portes existaient pour se fermer après tout.
Car le second objectif de Viska, moins avouable celui-ci, était de retrouver un peu d’intimité avec son petit ami. Certes, ils passaient absolument tout leur temps ensemble depuis son retour, Jensen ayant même campé à l’infirmerie pendant toute sa convalescence, mais les choses n’étaient pas pour autant redevenus exactement comme avant son enlèvement. Depuis deux mois qu’ils étaient ensemble, ils avaient eu une certaine tendance à se sauter dessus à tout bout de champ cf le topic de Saint Valentin si vous voulez vérifier par vous-même, mais même en ayant repris les cours (alors que, franchement, c’était pas la partie la plus fun de son existence) Jensen n’avait rien tenté. Viska en était arrivée à la conclusion que ce serait mieux d’attendre qu’ils soient à l’extérieur de Poudlard, surtout que quand elle s’était ouverte de ses peurs par rapport à l’attitude du capitaine de Serpentard à Peony, leur amie commune lui avait dit que Jensen avait peur de lui faire mal. Il semblait craindre qu’elle ne transpose l’image de son pervers de père sur lui. Viska trouvait que c’était parfaitement ridicule mais sa camarade de dortoir semblait assez sûre d’elle.
Viska espérait donc dissiper les craintes de son petit ami même si elle n’avait pas réussi à se résoudre à s’habiller d’une façon que son amie avait jugé appropriée. Sa peau n’avait pas fini de guérir, toutes les cicatrices de ses plus vieilles brûlures émaillaient encore son corps. Donc, même si la Serpentard avait effectivement opté pour une mini jupe en cuir rouge, son collant était opaque, et en haut, elle portait un pull relativement peu échancré. Il avait déjà fallu toute la force de persuasion de Peony pour qu’elle ne mette pas de col roulé ou de foulard qui cacherait totalement sa gorge.
Elle prit un petit sac dans lequel elle mit tout ce qui lui fallait pour la nuit, mais là encore, plutôt qu’une nuisette, elle choisit un pyjama en soie rose – plus classe quand même que ce qu’elle portait habituellement -. Fin prête néanmoins, elle rejoignit Jensen et le professeur Gibson le samedi matin de bonne heure. Après quelques civilités d’usage, les deux jeunes gens allèrent dans le chambre de Jensen. Ils ne seraient pas attendus avant plusieurs heures, pour le déjeuner. Tout était minuté pour qu’ils puissent à la fois être libres mais quand même un peu surveillés – ils avaient donc intérêt à être à l’heure ! -.
Viska posa ses affaires dans un coin et ferma la porte avant d’aller enlacer Jensen et l’embrasser. « Enfin seuls… ça fait une éternité... » Ou juste un peu moins de trois semaines, mais vu tout ce qui s’était passé dans l’intervalle, la Saint Valentin paraissait effectivement être un événement lointain. Cependant, malgré la chaleur qu’elle mit dans son baiser, Jensen restait… tiède. Pas tout à fait froid, mais clairement pas aussi bouillant qu’il aurait du l’être alors qu’ils étaient seuls dans une chambre.
Essayant de se souvenir des paroles de Peony pour ne pas laisser l’angoisse la submerger (à savoir que ce n’était pas parce qu’il la trouvait moche avec ses cicatrices mais bien parce qu’il se souciait d’elle), elle desserra son étreinte pour pouvoir mieux regarder Jensen. « Jensen... » soupira-t-elle finalement au terme de cet examen « Je vais bien, je t’assure. Tu peux me toucher, ça ne me fera pas mal. » Si dire qu’elle allait bien était peut-être un peu optimiste, même pour elle, en revanche elle pensait sincèrement qu’il ne pouvait pas lui faire mal. Déjà, pourquoi le ferait-il ? Là, tout de suite, elle souffrait bien plus de le sentir lui résister que de ses blessures. En plus, physiquement, rien ne s’opposait à ce qu’elle avait en tête…
« En plus je me suis toute pomponnée hier soir rien que pour toi. » Glissa-t-elle d’un ton taquin en espérant alléger un peu l’ambiance entre eux qu’elle trouvait un peu lourde. C’était toujours dangereux d’essayer de faire parler Jensen, elle s’y était risqué une fois et s’était promis de ne plus recommencer, mais s’il ne voulait plus la toucher, il allait quand même bien falloir qu’ils en parlent, parce que bon… elle ne comptait pas se reconvertir bonne sœur ! Et c’était vrai qu’elle s’était faite belle pour lui, elle avait même été dans la salle de bain des préfets rien que pour ça la veille au soir. Ses cheveux avaient retrouvé leur souplesse et leur brillance, sa peau était toute douce… certes, il y avait ses cicatrices qui l’ennuyaient mais elle avait la meilleure des apparences possibles vu les circonstances. Oui, oui, c’était pas ça le problème paraissait-il, mais Viska trouvait quand même très bizarre cette histoire comme quoi elle pourrait transposer l’image de Nathan sur Jensen ! Ils n’avaient rien en commun sang pur, passion pour les symboles de Serpentard, homme blanc cis het... ! Vraiment il y avait un truc dans toute cette histoire qui lui échappait… Et pas qu’un j’en ai peur!
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Ξ Sujet: Re: #3 I made plans to be with you [PV] Lun 30 Nov - 22:44
Jensen & Viska.
Girl relax, let's go slow I ain't got nowhere to go. I'm just gonna concentrate on you. Girl are you ready? It's gonna be a long night. Throw your clothes on the floor, I'm gonna take my clothes off too. I made plans to be with you girl whatever you ask me you know I can do. I'll make love to you like you want me to and I'll hold you tight baby all through the night. I'll make love to you when you want me to and I will not let go 'till you tell me to.
Viska lui était revenue et un poids s’était envolé de ses épaules. Une peur irrationnelle essentiellement, celle de ne plus jamais pouvoir voir la jeune femme, ou de devoir la retrouver pour un sombre événement. Lorsqu’elle avait été à l’infirmerie, Jensen n’avait pas quitté son chevet, si ce n’est à quelques rares moments quand les medicomages et les infirmières lui changeaient ses pansements. Moment où Jensen devait quitter la salle, congédié avec force par Madame Pomfresh, qui lui répétait à chaque fois que lui aussi aurait bien besoin de prendre une douche pour se détendre un peu. Il avait donc fusillé du regard l’infirmière en chef de l’école à chaque fois, malgré le fait qu’il obtempérait car Viska lui avait également de ne pas rester lors de ces moments là. Il avait donc séché les cours pendant six jours, après avoir vaguement assisté à ceux qui s’étaient déroulés pendant l’absence de sa copine. Le deux mars, Viska était sortie de l’infirmerie et Jensen avait donc plus ou moins séché tous les cours où la jeune femme n’allait pas, séchant également ses options ou ses heures d’études quand la vert et argent avait ses options à elle. Puis, alors que le week-end se profilait, Jensen avait du mettre tout en oeuvre pour qu’ils puissent avoir un petit moment de répit. Viska lui avait dit qu’elle voulait s’éloigner de la salle commune de Serpentard et du château, pour se reposer loin des cris de Karen et Kate, pour ne citer qu’elles. Lorsqu’il avait préparé ses affaires, prenant son sac à dos plus pour dire que, puisque’il avait des vêtements et des affaires de toilettes à l’appartement, la boite de préservatifs tomba dans son sac, par habitude. Il y replongea rapidement la main, récupérant la boite. Etait-ce réellement nécessaire ? Il laissa la boite retomber dans son sac, poussant un soupir las. Il n’en savait rien, mais de toute façon, c’était plus sûr de l’avoir avec lui que de la laisser à la vue de tous ses camarades de dortoir.
Sa soeur avait donc accepté de recevoir le couple dans son duplex de Pré-au-Lard. Raphaël viendrait également, Gabrielle et Terence seraient confiés à leurs grands-parents pour le week-end. Raphaël ayant des capacités que Jensen ne connaissait ni ne comprenait tout à fait, il avait accepté sans trop chercher à être tranquille. Il devait l’avouer, il préférait nettement que des adultes soient là, avec eux. Nathan courrait toujours, donc ce n’était pas forcément une mauvaise chose. Le jour J étant arrivé, Jensen et Viska retrouvèrent Heaven dans la cour intérieure, avant de se rendre tous les trois vers le village sorcier, où le mari de sa soeur les retrouvèrent à l’entrée du village. Jensen avait bien évidement salué son beau-frère, et suivit les adultes jusqu’à l’appartement. Les dernières recommandations des propriétaires de l’appartement et le planning de la journée donné, Jensen prit la main de Viska pour l’emmener dans sa chambre, où ils pourraient au moins discuter tranquillement, sans avoir l’impression que sa soeur et son beau-frère les surveillaient comme si Viska risquait de disparaitre et Jensen de faire une attaque cardiaque.
La blond n’attendit pas longtemps pour poser son sac et venir dans ses bras. Il répondit à son baiser, ne sachant pas vraiment quoi faire. En tant normal, Viska ne serait pas restée bien longtemps habillée. « Ça te fera du bien d’être au calme, la semaine n’était pas forcément évidente. » Même s’ils n’avaient assisté qu’à trois jours de cours avant d’être en week-end, ils n’avaient pas vraiment été de tout repos. Les élèves regardaient Viska se demandant comment elle se portait et Jensen avait du jouer au garde du corps insupportable, dégageant sans ménagement la moindre personne qui l’approchait d’un peu trop près et que la blonde ne souhaitait pas voir.
Les mots qu’elle prononça par la suite lui brisèrent le coeur. Peony avait parlé, bien sûr. Mais en même temps, c’était peut-être un mal pour un bien ? Jensen n’arrivait pas à mettre sur le tapis ce qui le dérangeait, mais comme toujours, il n’était pas forcément le plus doué quand il fallait parler de sentiments. « Si tu n’as pas envie, ce n’est pas grave, tu le sais ? » Jensen n’était pas le genre de mec a forcer sa copine à avoir une relation si elle n’en n’avait pas envie. Certes, il n’avait, pour le moment, jamais essuyé de refus de la part de l’écossaise, mais en même temps, à l’époque, elle n’avait pas été kidnappée par un père biologique fou furieux qui avait envie de faire d’elle sa compagne. Rien que l’idée de cette relation donnait la nausée à u capitaine de l’équipe de Quidditch de Serpentard. Alors que Viska lui précisait qu’elle s’était faite toute belle pour lui, Jensen esquissa un sourire. Il la trouvait toujours aussi belle. Il n’avait que faire des cicatrices, et ne savait pas trop si la blonde le savait, mais toujours était-il qu’il préférait voir des cicatrices et sa copine, vivante devant lui, qu’au fond d’un cercueil. « Je le sais, vous avez passé trois heures dans cette salle de bain... » Et lui avait dû attendre comme un abruti que les filles daignent sortir de la salle de bain des préfets, alors que Graham Bishop lui était tombé dessus pendant qu’il faisait le pied de grue, pas spécialement rassuré par le fait que sa petite amie soit si loin de lui pendant si longtemps. Il faisait confiance à sa meilleure amie, mais une peur irrationnelle le prenait aux tripes dès que l’adolescente disparaissait de son champ de vision un peu trop longtemps. Alors forcément, ne pas pouvoir la voir pendant plusieurs heures, même s’il savait qu’elle était en bonne compagnie et qu’elle se pomponnait -pour lui, il n’était pas stupide- il avait quand même du mal à avaler la pilule. Serrant la jeune femme contre lui, Jensen plongea sa tête dans le creux de son cou, inspirant la vanille, odeur de sa petite amie depuis aussi longtemps qu’il pouvait s’en souvenir. « Ce n’est pas que j’ai peur de te faire mal c’est que... » Se redressant, il plongea ses yeux bleu gris dans ceux azurs de la vert et argent. Il savait très bien ce qu’il ressentait et ce qu’il appréhendait. Et c’était bien ça le problème, il n’avait pas envie de se confronter au jugement de la blonde, ou, justement, au fait qu’elle l’assimilé à son sombre crétin de père. « Je n’ai pas envie que tu vois son image quand on fait l’amour. Je sais ce qu’il voulait de toi, et je ne veux pas que tu... Que tu te sentes obligée, pour je ne sais quelle raison... Je veux juste que ce soit... Comme avant. » Si seulement cela était possible... Et ça, Jensen ne savait pas vraiment si tout allait rentrer dans l’ordre ou pas. Lui même sentait bien qu’il était lui-même bloqué à un certain stade. Viska lui faisait envie, là n’était pas le problème, et son corps s’électrisait toujours autant à son contact, mais son esprit lui m’attelait que tout cela était mal.
Se séparant de la jeune fille, il alla vers son sac à dos, duquel il sortit une petite boîte recouverte de velours rouge, surmontée d’un ruban blanc. Se tournant vers Viska, il lui tendit la boîte, un léger sourire aux lèvres, même si son coeur était serré rien qu’à l’idée que Viska ne disparaisse encore. « Tiens, c’est pour toi. » La boîte en velours renfermait un bracelet en argent -métal préféré du jeune homme, comme de pratiquement toute sa famille, mais cela était sans doute dû au fait que l’argent était la couleur de la maison Serpentard et que sur leurs peaux pâles, celle qui était le mieux mise en valeur. Un coeur, au centre, avec un grenat en son centre finissait le bracelet. La jalousie avait pris Jensen quand Viska avait demandé à Peony de lui ramener le bracelet que Mulligan lui avait offert à Noël. « Tu as dit que tu ne pouvais pas te passer d’un bracelet... Je... Enfin... » Et oui, il était hors de question que sa petite amie porte quotidiennement un bijou offert par quelqu’un d’autre. Des sentiments divers et variés se bousculaient dans son coeur et son esprit, mais il préférait, pour le moment, essayer de rester maître de ses émotions. S’il cédait a la panique juste parce que Viska et lui étaient seuls en tête-à-tête, alors qu’ils devaient passer tout le week-end ici, ça allait être particulièrement long et déplaisant. Et ce n’était clairement pas ce qu’il avait prévu, c’en était même à l’opposé.
acidbrain
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Viska Spingate
Parchemins : 1377Âge : 18 ans (05/10/1999) Actuellement : Stagiaire à la police magique Points : 15
Ξ Sujet: Re: #3 I made plans to be with you [PV] Mar 1 Déc - 13:15
I made plans to be with you« Non… c’est sûr que ça a été les trois jours de cours les plus longs de toute ma vie. Mais au moins tu étais avec moi pour m’aider à tenir. » Elle aurait peut-être fini par prendre ses jambes à son cou s’il n’y avait pas eu Jensen, Peony et Victoire pour former un mur entre elle et les autres. Elle ne se sentait pas capable de répondre aux questions de ses camarades, ni de supporter les regards inquisiteurs qu’ils posaient sur elle, cherchant les traces de ses sévices. Les deux Serpentard et la Gryffondor étaient cependant très efficace pour faire fuir les curieux, et Viska était beaucoup restée cachée dans les bras de Jensen pour fuir ce qu’elle ne voulait pas voir dans le regard des autres élèves. En classe, elle avait essayé de suivre, plus mal que bien. Entre ses deux semaines de retard et, auparavant, ses insomnies, elle se sentait totalement larguée. Le pire moment, pourtant, fut son cours de divination le jeudi matin, à onze heure, celui où elle n’était jamais arrivée lors de son enlèvement. Dès qu’elle eut posé un pied dans la classe, le professeur Trelawney lui annonça de grands malheurs. Là encore, il avait fallu qu’elle prenne sur elle, attrapant la main de Jensen d’un côté (qui n’avait rien à faire dans ce cours mais qui était là quand même) et celle de Victoire de l’autre pour ne pas tourner de l’oeil. C’est qu’elle trouvait qu’elle avait subi assez de malheur… et que savoir Nathan libre avait déjà de quoi la faire paniquer sans que personne ne vienne y ajouter son petit grain de sel.
Malgré tout ça, et même si Viska appréciait sincèrement l’aide de Jensen au quotidien depuis son retour, elle n’était pas pour autant devenue une poupée en porcelaine. Elle essayait vraiment de prendre sur elle pour que sa vie retrouve un semblant de normalité, ce qui était impossible si son petit ami ne se retirait pas de la tête toutes les idées bizarres que Peony lui avait confié savoir le tourmenter. Franche et directe par nature, Viska choisit donc d’entrer directement dans le vif du sujet, ce qui prouvait au moins que sous l’angoisse et le traumatisme, elle était toujours bel et bien la même. « Mais j’ai envie... » Comment pouvait-il seulement en douter ? Il était pourtant le mieux placé pour savoir qu’elle était toujours partante ! Sauf quand elle ressemblait à une momie quelques jours auparavant, certes, mais ça restait une situation exceptionnelle qu’elle espérait ne jamais voir se reproduire. « Je t’accorde que c’est pas aujourd’hui que je gagnerais un concours d’endurance… mais ça ne veut pas dire que je ne veux pas le faire du tout du week-end. » Le stress, les potions, les restes de blessure et le traumatisme faisaient qu’elle ne comptait pas sur une journée comme celle qu’ils avaient passé lors de la Saint Valentin, mais elle s’était imaginé qu’ils feraient quelques câlins et qu’entre deux elle pourrait se payer le luxe de superbes siestes dans ses bras. C’était l’idée qu’elle se faisait du week-end parfait et elle ne voyait pas ce qui s’y opposait !
Quand elle insista pour lui dire qu’elle s’était faite belle pour lui, il sourit, ce qu’elle trouva encourageant. Au moins n’avait-il pas l’air de lui faire la gueule ! Chat échaudé craint l’eau froide, tout ça, tout ça! « Tu dis ça comme si ça avait été long ! Il fallait au moins ça tu sais ! Mes cheveux étaient dans un état déplorable. » Même si elle doutait que ces considérations capillaires intéressât beaucoup le capitaine… mais il avait fallu que la mère de Viska lui coupe ses belles boucles jusqu’aux épaules à cause des bouts brûlés, alors, vraiment, un masque pour redonner un peu de vigueur à tout ça n’avait pas été de trop. Les cheveux, ça repoussait, mais c’était sacré pour la vipère !
Les deux jeunes gens en revinrent au sujet de leurs préoccupations ok, surtout celle de Viska. Depuis sa discussion avec Peony le mercredi soir précédent, elle avait bien réfléchi à ce que la rousse lui avait dit, et fait la part des choses entre ses propres peurs vis à vis de leur relation de couple (peurs bien exacerbées par ses six jours en enfer) et ses envies réelles. Mais ce qui valait pour elle valait aussi pour Jensen, ils ne devaient pas se laisser engloutir par l’angoisse… sinon, rien ne redeviendrait comme avant justement. Les paroles de son petit ami lui firent mal, mais simplement parce qu’il ne paraissait pas du tout comprendre ce qu’elle ressentait quand ils étaient ensemble. Et elle n’était pas sûre de réussir à trouver les mots justes… surtout sans tomber dans une sensiblerie qui ne leur ressemblait pas. Posant ses mains de part et d’autre du visage de Jensen, elle l’embrassa tendrement avant de répondre. « S’il y a une chose qui ne peut pas arriver, c’est que je pense à quelqu’un d’autre quand tu me fais l’amour. » Vraiment. C’était parfaitement impossible. Quand elle était dans les bras de Jensen, elle ne pensait qu’à lui, à eux, à rien d’autre. Le monde pourrait s’écrouler autour qu’elle ne s’en rendrait probablement pas compte.
« Et je ne me force pas… j’en fais peut-être un peu trop dans le registre aller de l’avant, mais Nathan n’a pas émoussé d’un iota mon désir pour toi… Il aurait bien aimé cela dit… mais c’est totalement impossible, tu es le seul dont j’ai envie. » Si elle gardait une certaine contenance assurée en apparence, intérieurement, elle était en train de se demander si son choix de mots était bon, si elle n’en disait pas trop, ou pas assez, si elle n’allait pas faire bêtement paniquer Jensen… et en même temps, il fallait bien qu’il comprenne que Nathan n’avait pas eu ça. Il avait peut-être brisé certains morceaux d’elle qu’elle n’était pas sûre de totalement réussir à reconstruire, mais ce qui la liait à Jensen, il n’y avait jamais eu accès. C’était totalement hors de la portée de Nathan, parce que même dans les paroles qu’il lui murmurait pour attaquer sa confiance en elle, il n’avait pas été capable d’entailler la confiance qu’elle avait en son petit ami.
Jensen se séparant d’elle alors qu’elle n’en avait pas encore totalement fini avec sa mini-crise de conscience sur le mode en ai-je trop dit ou pas assez, elle se demanda bien ce qu’il allait chercher dans son sac mais en revint avec une boite. « Un cadeau ? » demanda-t-elle, surprise, parce que ce n’était ni son anniversaire, ni Noël… Cela dit, elle aimait les cadeaux. Elle portait d’ailleurs au cou le collier qu’il lui avait offert pour les fêtes de fin d’année et qui était réparé de neuf après que la chaîne ait été brisée par Nathan lors de son deuxième jour de captivité. Son père biologique n’avait pas aimé apprendre qu’elle avait un petit ami et qu’elle avait un souvenir de lui avec elle. Heureusement que les aurors avaient eu la présence d’esprit de le récupérer… elle ne se serait pas remise de le perdre son seuil de tolérance à la contrariété est devenu très bas. Curieuse, elle ouvrit le fameux présent et découvrit un bracelet. Elle sourit aussitôt en le voyant et embrassa avec joie Jensen pour le remercier. « Merci, il est magnifique ! » Et vraiment, il l’était. Elle ne savait pas trop quoi penser du fait qu’il ait choisi un coeur dans le sens où ça faisait très romantique mais en même temps, ils étaient ensemble depuis plus de deux mois maintenant, ce n’était pas totalement fou qu’il lui offre quelque chose qui fasse un peu couple.
Elle retira le bracelet que Flynn lui avait offert à Noël, le rangeant dans une poche de son sac, avant de tendre au Serpentard celui qu’il venait de lui donner : « Tu me l’attaches ? » Dit-elle en tendant son poignet. Elle ne supportait pas de ne rien y porter, trop habituée depuis des années à celui que Nathan avait enchanté pour la faire sortir de Poudlard, et avait mis celui de Flynn à la place de celui qu’elle avait perdu avec son enlèvement, simplement parce que c’était le seul autre bracelet en sa possession. Une fois parée de ce nouveau bijou, elle déposa un nouveau baiser sur la joue de Jensen en souriant : « Je le garderai tout le temps. » Promit-elle. Elle se demandait s’il lui avait ce cadeau simplement pour lui montrer qu’il était content qu’elle soit revenue parmi les vivants, ou si c’était par… quoi ? Jalousie envers Flynn ? Nul doute que Peony pencherait en faveur de cette théorie, mais Viska, elle, ne savait pas quoi penser… à part que son petit cœur fondait devant de tant de gentillesse et qu’il fallait qu’elle se reprenne avant de dire/faire une bêtise qui gâcherait tout !
Lasse d’être debout, elle alla s’asseoir sur le lit et y admira son poignet avec un sourire ravi. Elle n’était pas certaine d’avoir souri ainsi depuis son retour… en même temps, les occasions de se réjouir n’avaient pas été légions. Et puis, elle avait eu un cadeau, elle n’allait pas faire la tête hein !
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Ξ Sujet: Re: #3 I made plans to be with you [PV] Mer 2 Déc - 12:00
Les trois jours de cours avaient été longs et fastidieux. Jensen avait passé son temps à protéger, voire même surprotéger Viska, empêchant quiconque n’était pas expressément autorisé à l’approcher. Il y avait mis beaucoup -peut-être trop- d’entrain, mais il était hors de question que sa petite amie ne soit une bête de foire. Et les deux adolescents n’avaient pas eu de moment seuls, en tête à tête. Parce que Jensen préférait éviter qu’ils ne traînent trop dans les couloirs, parce que son esprit lui disait qu’il était horrible de penser à cela avec ce qu’elle venait de vivre, et aussi, tout simplement, parce qu’il n’en n’avait pas envie. Il désirait toujours Viska certes, mais l’envie de son corps avait quitté l’écossais en même temps que la blonde n’avait quitté le château, laissant à la place, une angoisse permanente que même le retour de Viska n’avait pas encore su apaisé. Alors oui, il avait espéré qu’à la faveur de ce week-end, ils retrouveraient un peu d’intimité, mais c’était sans compter sur son esprit torturé. Que Viska lui dise qu’elle en avait envie le rassura un peu, mais pas tant que ça. Lui aussi en avait envie, mais est-ce que son corps répondrait à ce désir ? Il n’en savait rien. « Je n’imaginais pas établir un nouveau record. On est là pour que tu te reposes, Viska. » Loin d’être dur, fâché ou même énervé, Jensen était surtout préoccupé. Ce qui, en soit, n’était pas forcément mieux.
« Vous y avez passé trois heures Viska, trois heures. Bien sûr que c’était long ! » Franchement, que croyait-elle? Jensen lui, n’avait pas l’habitude de passer autant de temps dans l’eau, à se préparer. « Mais tu es magnifique. Ça te va bien aussi les cheveux courts. » Même si la situation faisait qu’elle n’avait pas vraiment pu choisir de les porter ainsi, Jensen aimait quand même. Bien entendu, il préférait quand elle avait les cheveux longs, se rattachant aux souvenirs qu’il avait, à jouer avec les cheveux de Viska, avant même qu’ils ne passent leur première nuit ensemble. Quand Viska prit son visage dans ses mains, l’embrassant, Jensen ferma les yeux. Il avait envie d’elle, bien entendu, mais l’ombre de Nathan flottait au dessus de lui. Même si Viska lui assurait qu’elle ne pensait a personne d’autre quand ils n’étaient que tous les deux, Jensen n’était pas sûr de sa propre réaction. Jensen n’avait jamais vu Nathan Symphonie que sur des photos, mais son visage s’était imprimé dans son esprit. Et à chaque fois qu’il pensait à Viska, à ce qu’ils avaient, l’image de son père lui faisant des choses horribles et la désirant comme le faisait l’écossais lui donnait la nausée. « Je l’imagine à ma place et... Ça me tue Viska. » Et même maintenant, alors qu’il la serrait contre lui, cette peur le prenait aux tripes. Il savait que s’il avait vraiment réussi à la briser, ils ne seraient sans doute là à avoir cette conversation. Mais Jensen n’y pouvait rien, il n’avait que ça à l’esprit. Son côté vieux jeu peut-être, mais il se revoyait, enflammé, entre ses cuisses. Et rien qu’imaginer Nathan à sa place... Des envies meurtrières le prenaient à la gorge.
Finalement, Jensen se sépara de Viska, sans se rendre compte de la crise qu’elle vivait intérieurement. Le bracelet, qu’il avait reçu à peine deux jours plus tôt, offert à la jeune femme, il la regarda, quelque peu stressé. Le coeur n’était pas anodin, il le savait. Et Jensen ne faisait généralement pas dans la romance, encore moins dans le mièvre. Mais toute cette histoire l’avait fait réfléchir et il avait, semble-t-il, finalement compris ce que son coeur et son corps ressentaient. Il n’était pas encore tout à fait au point, mais il avançait, ce n’était déjà pas si mal. Heureusement, Viska apprécia le geste et le cadeau, et un sourire apparu directement sur son visage, rassurant le capitaine. Les lèvres de Viska se posèrent sur les siennes, et il se surprit à sourire aussi, ravi de la voir aussi joyeuse. Il était content, bien entendu, que le bracelet lui plaise. L’inverse aurait été stupide. Viska enleva rapidement celui qu’elle avait au poignet, reliquat de son aventure avec Mulligan, et lui tendit bijou et poignet. « Bien sûr, c’est pour ça que je l’ai pris. » souffla-t-il dans un sourire, étrangement soulagé de voir l’autre bracelet loin de sa petite amie.
Viska prenant place sur son lit, Jensen hésita. Il ne savait pas comment agir ni réagir. Il avait envie de la blonde, et en même temps, il savait pertinemment que quelque chose bloquait chez lui. La simple idée de voir le visage du père biologique de sa petite amie s’imprimer dans son esprit alors qu’il l’a déshabillait lui donnait la nausée. Il se laissa tomber sur l’un des deux fauteuils en cuir brun, poussant un soupir las. « On peut peut-être, se reposer ce matin, et voir plus tard ? » Il ne s’en sentait clairement pas capable, pas maintenant en tout cas. Les cicatrices de sa petite amie, ça, il s’en fichait complètement. Mais l’image de son père dans son esprit... C’était tout autre chose. Tendant une main vers la jeune femme, il attendit qu’elle le rejoigne et prenne place sur ses genoux, la serrant contre lui. Ici, c’était peut-être moins tentant de céder à la passion que dans son lit. Encore que. Il sentait son corps se réchauffer au contact de Viska, quand bien même pas un seul centimètre de peau, ou presque, ne dépassait de ses vêtements. « Je suis désolé, pour tout ça. » Mais tout ça quoi? Qu’il lui ai sauté dessus à la fin décembre, alors qu’elle était en détresse ? Non, pas vraiment. Il savait qu’un désir profondément envie pour sa camarade et amie avait été débloqué dès lors qu’elle avait posé ses lèvres sur les siennes. D’avoir recommencé, encore et encore, jusqu’à ce que l’épuisement lui fasse tourner la tête ? Certainement pas. Il avait aimé toutes les fois où il n’avait eu Viska rien que pour lui, son corps doux et chaud entre ses bras. Mais désolé pour quoi alors? De ne pas avoir été assez intelligent pour comprendre comment son père allait s’y prendre ? Oui. De n’avoir rien pu faire, coincé entre les murs du château? Encore oui. Et de ne même pas pouvoir lui dire clairement ce qu’il ressentait pour elle, alors qu’il commençait, enfin, à le comprendre ? Absolument.
Posant ses lèvres sur celles de sa petite amie, Jensen serra son corps encore un peu plus contre le sien, doucement cependant, pour ne pas lui faire mal. C’était sa hantise depuis qu’elle était de retour, avoir un geste malheureux qui réveillerait les douleurs de Viska. Le baiser se terminant, Jensen posa une main sur la joue de la blonde, plongeant son regard dans le sien. « Tu te rappelle de la question que tu m’as posé, la première fois qu’on est venu ici? » Le brun déglutit, légèrement tendu. « Je ne sais pas, si j’avais envie de toi avant. J’y ai réfléchis, et je crois que tout était trop... Linéaire ? dans ma vie pour que je ne pense à ça. Je veux dire... je n’avais même pas embrassé de fille avant tout ça. Mais j’ai envie de toi maintenant. Tout le temps. Et c’est ce qui rend les choses compliquées, ‘Ska. Je... » La main qu’il avait posé sur la cuisse de la demoiselle se crispa légèrement. « Est-ce que toi, tu avais envie de moi, avant ? » Ce n’était pas tout à fait ce qu’il comptait lui dire, à la base, mais sa question avait pris les devants. Finalement, il se décida à lui dire ce qu’il avait, tout d’abord, l’intention d’avouer. « Je ne veux pas que tu penses que je suis là juste pour le sexe. J’adore ça, je ne dis pas le contraire. Mais... » Mais il voulait plus? Oui, tellement plus. Même si l’amortentia avait semblé hésitante, la vanille avait enveloppé le jeune sorcier en dernier, une note longue et entêtante, qui l’avait troublé. Mais peut-être que Viska ne pensait pas du tout comme lui. Après tout, si lui, lui ouvrait son coeur, qu’est-ce qui lui disait que la blonde en ferrait de même ?
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Viska Spingate
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Ξ Sujet: Re: #3 I made plans to be with you [PV] Mer 2 Déc - 17:11
I made plans to be with you« Et je vais me reposer, mais c’est pas forcément… incompatible. » insista-t-elle tout aussi têtue qu’à son habitude même si elle comprenait que Jensen s’inquiète pour elle. Après des semaines en proie aux insomnies et aux angoisses, elle s’était carrément volatilisée quand il avait le dos tourné. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il le prenne bien, ni à ce qu’ils arrivent l’un et l’autre à oublier tout ça en un claquement de doigt, elle avait juste envie de passer un bon week-end à faire des choses qu’elle aimait… ce qui incluait le sexe, même si elle imaginait cette activité effectivement peut-être un peu moins empressée vu que ce dont elle avait surtout envie, en réalité, c’était d’être avec Jensen. Après six jours en enfer et une semaine à l’infirmerie, un peu de douceur ne pouvait pas faire de mal… mais ils n’étaient pas toujours effrénés non plus ! Pas quand ils n’étaient pas obligés d’occuper de façon très temporaire une salle vide toujours.
« Il faut ce qu’il faut, je partais de loin. Puis tu sais ce que c’est quand on papote avec Peony… on ne voit plus le temps passer ! » Se défendit-elle (mal) avant de sourire parce que, malgré tout, il reconnaissait que ses efforts avaient payé. Elle n’était pas certaine de se sentir « magnifique », mais elle se sentait bien mieux que quand elle était sortie de l’infirmerie avec sa nouvelle coupe, les cheveux et la peau secs, sans aucun maquillage. « Merci, ça me console un peu ce que tu me dis là, je sais que les cheveux ça repousse tout seul, mais c’était un peu la contrariété de trop. » Elle n’avait pas eu l’énergie de protester quand sa mère les lui avait coupé mais elle commençait à avoir une sainte horreur du changement. En plus, elle avait toujours eu les cheveux très longs,
Eurk. Pourquoi est-ce que Jensen faisait à ce point travailler son imagination ? Laissant de côté tout le dégoût que lui inspirait Nathan, elle en revint à son petit ami, ce qui résumait assez bien sa relation à l’un et l’autre. « Mais il n’est pas à ta place, et il ne le sera jamais. Parce toi, je te veux, et aussi parce que tu me respectes, et que quand tu me regardes, tu me vois vraiment moi. Ce n’est pas son cas, je ne suis pas Viska pour lui, mais juste un genre de poupée plus ou moins à l’effigie de ma tante… ou de ma grand-mère… je ne sais pas trop. Même en oubliant qu’il est mon père biologique et que c’est absolument gerbant, son désir est narcissique. Ce qu’il croit aimer chez moi c’est que je sois comme lui. Mais toi et moi, on n’est pas pareil, on est même quasiment jamais d’accord sur rien… » Elle était presque arrivé au bout de son explication même si elle sentait le désespoir percer dans sa propre voix. Elle avait beaucoup trop peur que Jensen ne comprenne pas ce qu’elle essayait de lui dire… Ou d’en dire plus qu’elle ne le voulait. « Ni Spingate, ni Symphonie, quand tu me regardes, tu vois juste Viska, tu te souviens ? » Finit-elle par demander en glissant sa main jusque dans la sienne. C’était la dernière chose qu’ils s’étaient dit avant qu’elle ne l’embrasse pour la première fois. Mais ces quelques mots suffisaient à ses yeux à expliquer la place de Jensen : que ce soit quand ils s’engueulaient ou quand ils s’embrassaient, ils se confrontaient l’un à l’autre pour ce qu’ils étaient, indépendamment de leur nom de famille.
Le bracelet lui fit très plaisir même si, au-delà de ça, elle ne voyait pas vraiment pourquoi il le lui offrait mais vu la teneur de leur conversation jusqu’ici, elle avait enclenché le mode ne pas poser de question. Elle aurait bien le temps de débriefer la question avec Victoire et Peony plus tard surtout Peony parce que Vic’ la verrait en présence de Jensou. Et encore une fois, Jensen répondait à son sourire, ce qui était plutôt un signe encourageant. En l’absence d’avis de tempête, elle décida de ne pas être trop butée : après tout, ils venaient d’arriver. « D’accord, d’accord, le repos en premier... » Ce qu’il pouvait être rabat joie par moment, il avait de la chance d’être mignon tiens ! Elle quitta le lit qui lui tendait pourtant les bras pour aller le rejoindre dans le fauteuil, assises sur ses genoux, la tête dans son cou et une main sur son épaule. Il y avait une forme de familiarité dans leurs gestes, comme si en un peu plus de deux mois, leurs corps avaient appris à s’épouser l’un l’autre sans qu’ils y pensent. Et pourtant, Jensen faisait quand même de la résistance… ça dépassait un peu la jolie tête blonde de Viska qui garda cependant pour elle cette pensée.
« Tu n’as pas à être désolé, rien de ce qui m’est arrivé n’est de ta faute. » Et elle survivrait à sa frustration sexuelle si c’était ce qui l’inquiétait. Mais elle doutait que ce soit ce à quoi il pensait : elle lui avait pourtant déjà dit que rien de ce qui s’était passé avec Nathan n’était sa faute mais Jensen avait quand même l’air de porter un poids énorme en remords et culpabilité. Ce n’était pourtant pas comme s’il avait pu faire quelque chose contre ça, parce que même en admettant qu’il ait compris ce qui se tramait – fait parfaitement improbable, personne ne l’avait vu venir -, elle n’était pas le genre de fille à se laisser docilement enfermer pour sa protection. Or, à Poudlard, elle n’avait pas été en sécurité… l’école était une passoire pour MS. S’il y avait bien quelqu’un de responsable de ce désastre, c’était plutôt le Ministère. Quand arriveraient-ils enfin à mettre fin aux agissements de cette organisation pourrie hein ?!
Pas tout à fait en phrase avec Jensen (et en même temps, elle l’avait dit plus tôt, ils n’étaient pas pareils et rarement d’accord!), elle apprécia qu’il l’embrasse et la serre délicatement contre lui. Elle ne chercha pas à rendre ce contact plus intense parce qu’elle avait accepté qu’ils se reposent. Elle n’avait qu’une parole. Le sujet qu’amena Jensen fit néanmoins surgir une lueur de panique dans ses prunelles azur. Elle pouvait difficilement oublier ce qui s’était passé, il avait failli gâcher leur premier rendez-vous avec sa mauvaise humeur pour une simple question – qu’elle avait pourtant jugé au préalable innocente -. Depuis, elle ne lui avait plus jamais rien demandé concernant leur relation, tenant pour acquis que Jensen ne voulait pas en parler, voire même pas y penser, et qu’elle n’avait pas vraiment d’autre choix pour sauvegarder ce qu’ils avaient déjà de s’y plier. « C’est difficile à oublier. » confirma-t-elle du ton le plus neutre possible, refusant de se confronter à nouveau à ce qu’elle avait ressenti à ce moment là. Elle avait fait ce qu’elle faisait toujours : analyser et rebondir en fonction de ce qui était le plus avantageux pour elle. C’était uniquement pour cette raison qu’elle était passé à autre chose aussi facilement et s’était adapté par la suite en restant toujours sur des conversations sans impact sur leur relation. Il n’était, après tout, plus à prouver que Viska avait un certain talent pour se protéger, ça valait aussi bien pour son corps que pour ses sentiments.
Seulement, là, c’était lui qui voulait parler. En apparence très calme et maîtresse d’elle-même, elle l’écouta sans vraiment comprendre pourquoi il remettait ça sur le tapis maintenant. Est-ce que ça avait un rapport avec le fait qu’il ne voulait pas la déshabiller ? Ou avec le bracelet ? Elle avait un peu de mal à voir les liens qui s’étaient créés pour que Jensen en arrive à ce point précis mais elle supposait que chacun à leur manière, ils étaient tous les deux plutôt confus après tout ce qu’ils venaient de traverser… Jensen avait peut-être eu beaucoup trop de temps pour ressasser pendant qu’elle était avec Nathan. « Je ne comprends pas… qu’est-ce qui est compliqué ? » Elle se mordit la lèvre inférieure, regrettant déjà d’avoir demandé, mais préféra de fait enchaîner pour répondre à celle que lui, il lui posait. Et dont elle avait la réponse depuis un moment en plus vu que tout ce qui touchait à leur relation physique lui semblait assez simple à analyser. Elle se targuait de bien se connaître et d’être plutôt maline, il ne lui avait pas fallu tant de temps que ça pour résoudre le mystère de leur première nuit – de son côté à elle en tout cas -.
« Je ne me le suis jamais dit en ces termes, mais oui, je pense que j’avais envie qu’il se passe quelque chose entre nous. » Elle hésita, cherchant comment formuler ce qu’elle pensait d’une façon qui ne brusquerait pas Jensen – même si c’était lui qui avait amené le sujet, elle ne se sentait pas à l’aise de revenir là-dessus après tout ce temps et tout ce qui lui était arrivé depuis -. « Seulement… je ne crois pas que j’en avais assez envie, justement, pour passer à l’acte... parce que je pensais que je ne t’intéressais pas, d’une part et Peony ne me laissera jamais l’oublier, et parce que je te connais très bien, mieux que la plupart des gens. Je savais que ce que j’avais à t’offrir à ce moment là n’était pas ton truc à toi. » Elle fronça les sourcils, plus ou moins perdue dans sa réflexion. « Mais ce soir-là, ça n’avait plus aucune importance… la journée avait été si longue, j’avais eu si peur… on était seuls, toi et moi, et tu étais là, tout proche… » Elle s’approcha de son visage pour l’embrasser avec douceur avant de terminer : « Il fallait que j’essaie, même si je ne savais pas du tout ce que ça donnerait. » Le sentiment d’urgence qu’elle avait éprouvé à ce moment là était inexplicable, aussi n’essaya-t-elle pas. De toute façon, il était là, il l’avait vécu…
Quant à ce qu’il lui avoua ensuite, elle retint un mouvement agacé : Peony avait craché le morceau !!! Puis, elle réfléchit qu’elle ne voyait pas du tout quand ça aurait pu être possible puisqu’elle était littéralement collée à Jensen ces derniers jours, elle ne voyait pas un seul moment où leur amie aurait pu glisser cette partie de leur conversation à Jensen. « Je... » Elle réfléchit et ne trouva pas de réponse appropriée qui ne soit pas un mensonge éhonté « Je ne sais pas quoi répondre à ça. » lâcha-t-elle enfin d’un air peu assuré. « Ce que je veux dire par là c’est que… pour tout te dire… je n’en étais pas certaine à 100% justement… » Elle se massa la tempe, sentant ses pensées se mélanger dangereusement. Aussi c’est à moitié paniquée qu’elle continua : « Ce n’est pas du tout une critique, si ça m’avait dérangé je te l’aurais dit, mais on a commencé à sortir ensemble parce que les aventures ne sont pas du tout ton truc… et comme après tu n’avais pas du tout l’air de vouloir parler de nous, je ne savais pas trop quoi penser… » Elle déglutit et baissa les yeux : « Parfois j’avais l’impression d’être la seule à m’attacher… » Et pour tout dire, elle n’était pas encore totalement convaincue du contraire… « J’ai tellement peur que tu en aies marre de moi et que tu me largues... » Elle sentit les larmes monter mais elle se retint, fuyant néanmoins les yeux de Jensen, particulièrement honteuse de cet aveu qu’elle avait déjà eu du mal à faire à Vic et Peony. Elle se sentait tellement ridicule.
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Ξ Sujet: Re: #3 I made plans to be with you [PV] Mer 16 Déc - 16:09
La vipère leva les yeux au ciel à la remarque de Viska. Quand elle avait une idée en tête, elle ne l’avait pas ailleurs. Heureusement, la conversation dériva rapidement sur la soirée de la veilleC que la blonde avait passé en grande partie avec Peony, qui était, il fallait l’avouer, un poil excessive. Vraiment, trois heures dans une salle de bains, Jensen ne comprenait pas le principe. Alors certes, la salle de bains des préfets était particulièrement grandiose, mais quand même... Trois heures !
Jensen lui-même ne savait pas réellement pourquoi il pensait ainsi. Mais dès qu’il avait appris que Viska avait été enlevée, tout ce à quoi il avait pu penser était ce que son taré de père était capable de lui faire. Preuve en était, il avait presque fait un malaise dans la Grande Salle, aux côtés de nul autre que Victoire Weasley. S’il avait assisté aux cours, contrairement à Alex, il avait séché toutes les autres obligations, passant son temps entre son dortoir, sa salle commune, la salle sur demande ou la bibliothèque. Il savait que son cas avait inquiété plusieurs élèves, dont Weasley, mais il n’avait pas su quoi faire d’autre. Il avait cherché, en vain, un indice pour retrouver sa petite amie, et quand elle était finalement revenue, son état était tel que Jensen bouillonnait de rage dès qu’il posait son regard sur les bandages ou les cicatrices qui barraient son corps. Et forcément, il s’imaginait à chaque fois le pire, même si Viska lui avait assuré plus d’une fois qu’il ne l’avait pas eue. Pas comme ça. Ses prunelles acier plongées dans celles azur de la blonde, il l’écoutait le rassurer -un comble ! Il savait qu’elle avait raison, qu’il n’avait rien à voir avec Nathan Symphonie, qu’il n’y avait rien de malsain dans leurs baisers, leurs étreintes et leurs moments intimes. Ses doigts s’entremêlant avec ceux de Viska, il hocha la tête, acquiesçant à sa question. « Ça va passer, je dois juste prendre sur moi. » Et Viska aussi, mais pour une autre raison. « J’ai envie de toi, peu importe les cicatrices ou les cheveux courts. N'en doute pas. » Souffla-t-il doucement, puis il déposa ses lèvres sur celles de la jeune femme, avant de revenir sur un autre vieux sujet tout aussi douloureux.
Le capitaine des vert et argent savait bien que ce n’était sûrement pas le sujet que Viska préférait. Mais quitte à se torturer l’esprit une bonne fois pour toute, autant que tout soit sorti. Alors qu’il confessait ce qu’il ressentait à la blonde, cette dernière lui posa une nouvelle question ne comprenant pas ses mots, mais enchaîna directement avec la réponse à sa question à lui. Il n’avait jamais trop su quoi penser de toute cette tension qu’il avait ressenti quand elle avait débarqué chez lui à l’improviste, au milieu de la nuit. Il écouta avec attention ce qu’elle lui dit, lui expliquant qu’elle avait eu envie que quelque chose se passe, alors que Jensen lui, avait toujours cru qu’elle se fichait de lui comme de son premier baiser. Qu’il était un parmi d’autre, et qu’elle avait mieux ailleurs, sans pour autant se prétendre parfait pour la blonde. En même temps, elle avait un peu raison, Jensen n’avait jamais pensé à Viska de cette façon avant la fameuse nuit. Il répondit à son baiser, alors qu’elle lui avouait qu’essayer avait été sa seule solution sur l’instant. « Je ne sais pas si je savais moi-même ce qui pourrait être « mon truc à moi » tu sais... » Maintenant, c’était plus clair, encore que... Le sexe, aucun souci. Quand on en venait à ses sentiments, c’était une autre paire de manches.
Jensen sentait la peur et la panique qui prenaient sa petite amie. Il avait les mêmes en lui, qu’il tentait de cacher, en vain peut-être. Mais il avait besoin que tout soit mis sur la table, avant de pouvoir s’abandonner dans les bras de sa petite amie. Parce qu’en deux semaines, il avait réfléchi plus que jamais. Trop peut-être aussi, et peut-être aurait-il dû en parler à quelqu’un avant. Mike n’était pas vraiment le plus à-même de le comprendre sur le sujet, ni même Karen, mais peut-être que Peony, Noé ou Candys auraient pu l’aiguilleur un minimum. « Parce que je ne sais pas ce que c’est, Viska. Pas parce que je préfère coucher que parler. » Même s’il devait bien avouer que c’était sans doute l’air que toute cette situation avait. Alors qu’elle baissait les yeux, fuyant son son regard, Jensen resserra son étreinte, tout en posant une main sur la joue de la jeune femme. « Tu me vois comme un sans-cœur, ce n’est pas possible. » Un rire jaune s’échappa d’entre ses lèvres, alors qu’il déposait un baiser sur le front de Viska. « Je ne vais pas te larguer Viska. On ne sait pas de quoi demain est fait, d’accord, mais je suis là. Et je tiens à toi, quoi que tu puisses penser. » Il ne pouvait pas se résoudre à lui dire ces trois petits mots bien trop puissants que Peony voulait absolument entendre. Mais elle tenait réellement à la blonde. Plus qu’à n’importe qui pour le moment. Il laissa ses lèvres se perdre dans son cou, inspirant la vanille, qui lui avait tant manqué pendant six jours. « Je ne suis pas aussi rigide que je veux bien le laisser paraître. Tu devrais le savoir mieux que n’importe qui. » Preuve en était, elle l’avait électrisé en un baiser et il perdait toute inhibition à son contact. Elle faisait littéralement de lui un autre homme. « J’ai juste peur de ce que ça peut donner. Parce que je n’y connais rien. » Et que ça lui fichait un peu la trouille. Parce que si tout allait bien pour le moment -d’une manière tout à fait relative bien entendu- il ne savait pas de quoi demain était fait ni si Viska n’allait pas se lasser d’être dans ses bras. Et par pur instinct de préservation, il préférait éviter de se faire des films, comme une certaine rousse était capable d’en faire.
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Viska Spingate
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Ξ Sujet: Re: #3 I made plans to be with you [PV] Ven 18 Déc - 16:28
I made plans to be with youIl avait beau dire qu’il se fichait de ses cheveux courts ou de ses cicatrices, il n’empêche que c’était la première fois depuis qu’ils étaient ensemble qu’ils étaient seuls et qu’il ne la déshabillait pas. Elle songea à soulever cette incohérence mais y renonça : elle n’était pas certaine d’avoir la force pour une confrontation avec Jensen. Elle finit cependant par le regretter parce que son petit ami était pris d’une soudaine envie de parler. Si elle l’eut fait avec plaisir avant son enlèvement, après celui-ci, elle n’avait pas forcément très envie de partir là-dedans. Plus que jamais, elle avait peur de perdre sa relation avec Jensen. Elle avait l’affreuse sensation de n’avoir fait qu’enchaîner les déconvenues ces derniers mois : sortir avec Jensen, c’était à peu près le seul truc positif qui lui soit arrivé au milieu d’un océan de catastrophes toujours plus énormes. Elle avait donc fait de son mieux pour préserver leur relation, même quand elle allait à l’encontre de ce qu’elle désirait vraiment ou de ce qu’elle ressentait. De ce fait, elle n’avait pas vraiment envie de cette conversation, mais Jensen si, et malgré sa récente fragilité, Viska n’était pas quelqu’un qui esquivait et/ou fuyait. Elle se confrontait aux autres, à elle-même. Alors elle répondit, honnêtement et sans trop de détour, du mieux qu’elle put.
« Peut-être, mais j’ai pleinement conscience de ce qui était mon truc par contre. J’étais moins pire qu’Alfie ou Léopold, cela dit je leur ressemblais quand même par certains côtés, et tu as dit toi-même que tu n’étais pas comme eux. » Donc, par extension, pas comme elle l’avait été. Elle y songeait au passé parce qu’elle sentait qu’elle était différente de la fille qu’elle était encore l’été dernier. Trop de choses avaient changé autour d’elle pour qu’elle reste exactement la même. Le déclic avait été brutal sur le papier – elle avait encore flirté au bal avec Flynn -, mais il couvait depuis un certain temps. Dans une situation plus normale, il serait peut-être arrivé plus tard, peut-être dans un an seulement, et peut-être ou peut-être pas avec Jensen, ils n’en sauraient jamais rien finalement, Viska savait juste qu’elle ne se serait pas contenté de flirter toute sa vie.
« Mais non… c’est pas ça... » Protesta-t-elle quand il lui dit qu’elle le prenait pour un sans cœur. Elle savait qu’il tenait à elle, seulement elle était intimement persuadée qu’elle tenait encore plus à lui. C’était un peu différent. Après tout, avant d’être en couple, ils avaient été longtemps amis, ce n’était pas comme s’il n’y avait rien entre eux. Il y avait forcément des sentiments, mais elle avait pensé (et pensait encore un peu à dire vrai) qu’ils n’avaient pas les mêmes. Ce n’était pas pour rien qu’elle refusait même d’en parler avec ses amies, elle ne tomberait pas dans l’écueil d’une relation à sens unique. Elle avait déjà bien trop de problèmes à gérer pour s’ajouter celui-ci !
Elle essaya de se détendre quand il lui dit qu’il n’allait pas la larguer, mais en même temps elle n’avait pas pensé qu’il le ferait là dans la minute, c’était plutôt un truc qui l’inquiétait dans l’absolu, sans date précise, aussi elle ne parvint pas vraiment à relâcher la tension qu’elle sentait entre ses épaules. « J’y connais pas grand-chose non plus… j’ai bien essayé de sortir avec Mylène, mais ça a été un super flop. » Commença-t-elle d’un ton prudent, ses doigts jouant avec son nouveau bracelet, le regard fixé dessus pour éviter de regarder Jensen qui, de toute façon, s’était niché dans son cou. Elle se félicita dans un coin de sa tête d’avoir fait tout ces soins la veille, au moins ne sentait-elle plus que la vanille, et pas l’odeur aseptisante du baume pour ses cicatrices. « Ce que j’essaie de dire c’est que... » Elle hésita, réfléchit, se tut un instant. Elle détestait cette situation, elle détestait sa propre faiblesse. Finalement, elle bougea de façon à ce que l’azur de ses yeux rencontre celui de Jensen. « C’est que, pour moi, il n’y a plus que toi qui compte. Je ne sors pas avec toi par hasard, juste parce qu’on a couché ensemble aux dernières vacances… personne ne pourrait être à ta place, il n’y a que toi que je veux. » Une part d’elle avait envie de se déclarer, de dire les mots que Peony et Victoire avaient cherché à lui extirper, tout particulièrement depuis son retour et l’histoire du patronus, la part franche et honnête d’elle, en tout cas, voulait le faire… mais celle qui était traumatisée par six jours de torture craignait un nouveau drame et freinait des quatre fers. Cette lutte interne lui faisait presque mal physiquement. Finalement, les yeux plein de larmes, elle finit par dire : « Moi je suis amoureuse de toi... » mais elle se leva aussitôt pour s’enfuir à l’autre bout de la pièce. Elle avait bien songé à carrément aller s’enfermer dans la salle de bain, sauf qu’elle n’aurait pas supporté d’y être seule. Elle posa donc juste le front contre le mur, paupières et poings fermés, se maudissant de sa foutue franchise. Si elle venait bel et bien d’admettre aimer Jensen – pouvait-elle encore revenir sur ce qu’elle avait dit ou serait-ce mal venu ? -, en revanche elle se détestait plus que jamais. Et pourquoi est-ce que, pour une fois que ça l’aurait arrangé de s’évanouir, elle restait consciente hein ? Trahie par elle-même jusqu’au bout ! Et dire que ça faisait des jours qu’elle se retenait de pleurer, qu’elle prenait sur elle, pour pleurer maintenant ! Elle se retint de donner un coup de poing dans le mur – dans son état de faiblesse actuel, elle n’arriverait qu’à se casser la main – et se laissa glisser au sol pour cacher son visage entre ses bras. 2981 12289 0
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Ξ Sujet: Re: #3 I made plans to be with you [PV] Ven 18 Déc - 19:13
Jensen fronça les sourcils à la remarque de Viska. Il ne pouvait pas nier qu’il n’avait rien à voir avec les septièmes années, il fallait être réaliste. « En même temps… Je suis vraiment différent d’eux, ‘Ska. » Il n’était pas assez prétentieux pour dire qu’il avait tout d’un Alfie ou d’un Léopold. Certes, son activité sexuelle avait grimpé en flèche ces derniers mois, passant de nulle à pratiquement journalière, suivant leurs emplois du temps, mais il ne collectionnait pas les conquêtes, bien au contraire. Pour autant, ce n’était pas pour cela qu’il était complètement différent de Viska. Ils l’étaient, c’était sûr et certain, sinon, ils ne se seraient jamais autant disputés, il n’y aurait sûrement jamais eu autant de tensions entre eux et peut-être qu’ils n’auraient jamais cédé à la pression en décembre. Mais ça, ils ne le sauraient jamais. « Et puis, on n’a jamais été d’accord sur tout, toi et moi. On est different, mais c’est aussi pour ça qu’on s’entend bien, non? » La plupart du temps en tout cas. Quand ils ne parlaient pas de moldus slash nés-moldus slash pureté du sang. Pour autant, il n’avait rien contre le comportement qu’avait eu Viska. Elle ne lui devait rien, elle ne lui appartenait pas. Et s’ils avaient été pareils, ça n’aurait sûrement pas marché.
Si lui n’y connaissait rien, il devait bien avouer qu’il estimait que Viska avait plus d’expérience. Après tout, elle était celle qui collectionnait les flirts depuis quelques années. Alors certes, il savait qu’elle n’avait pas été aussi loin avec tous, mais quand même. Niveau gestion des sentiments, normalement… Elle devait être un peu plus douée que lui. Spoiler alert : pas du tout en fait. Quand elle lui dit cependant que son couple avec Mylène avait fait un flop, un trop plein de fierté le fit se redresser dans son fauteuil. « C’est parce que ce n’était pas moi. » se targua-t-il, toute sa fierté de mâle alpha en ébullition. Il savait qu’il n’avait pas nécessairement besoin d’être jaloux de Mylène, mais son corps et son esprit pensaient tout le contraire. Jaloux et possessif sur les bords, certes, mais en même temps... Il avait été élevé comme un enfant unique, cela laissait des traces ! Cependant, la tension qui émanait de Viska lui fit rapidement perdre son petit sourire satisfait. Il ne comprenait pas pourquoi elle était aussi tendue, pourquoi elle semblait aller, si soudainement, aussi mal. Après tout, ce n’était pas comme s’il lui avait demandé de l’épouser, ou quelque chose comme ça.
Finalement, la Serpentard reprit la parole, lui disant qu’il n’y avait que lui, qu’elle ne voulait que lui et que ça n’avait rien à voir avec leur coucherie initiale. Les yeux plongés dans ceux de sa petite amie, le capitaine des vert et argent fronça les sourcils, ne comprenant pas vraiment où elle voulait en venir. Il remarqua les larmes qui bordaient ses cils, ne comprenant pas tout à fait ce qui arrivait. « Tu... Quoi ? » Les mots de la blonde avait eu l’effet d’une bombe. Il savait qu’il n’était pas prêt à lui dire ces trois petits mots qu’elle devait attendre, alors qu’elle-même venait de lui dire ce qu’elle ressentait. Et il s’en voulait, parce que du coup, la panique le prenait à la gorge. Viska s’étant levé, il sentir un froid soudain emplir tout son corps, et se leva automatiquement. Pourtant, il n’était pas capable de bouger. Et en même temps, il ne savait pas si la blonde avait envie qu’il ne la rejoigne. Alors qu’elle s’asseyait par terre, il finit par bouger, s’approchant d’elle et s’accroupissant devant elle. « Viska... Pourquoi tu pleures ? » Il était vraiment un petit copain en carton. Il avait envie de se gifler. S’il ne voyait pas ses larmes, il avait bien compris ce qu’il se passait. Viska n’aurait pas caché son visage sinon. « T’as peur de quoi ? Que je me moques de toi ? Que je te plantes là ? » Il ne savait pas quoi dire, pas quoi faire. Il posa maladroitement une main sur l’un de ses genoux, cherchant à capter l’attention de la jeune femme. « Viska, parle-moi. Je... Je ne voulais pas que tu sois mal, je suis désolé. » Pourquoi n’arrivait-il pas à lui dire que l’Amortentia avait senti la vanille ? Certes, ça avait également senti la fleur d’oranger, mais quand même... La vanille, ça voulait bien dire ce que ça voulait dire, non? Et pourtant, les mots restaient coincés dans sa gorge. Qu’est-ce qu’il pouvait être con parfois !
acidbrain
Viska Spingate
Parchemins : 1377Âge : 18 ans (05/10/1999) Actuellement : Stagiaire à la police magique Points : 15
Ξ Sujet: Re: #3 I made plans to be with you [PV] Ven 18 Déc - 21:49
I made plans to be with youViska resta à pleurer en silence pendant que Jensen s’approchait d’elle. Il lui demanda pourquoi elle pleurait et elle devait admettre qu’elle n’en savait rien. Ce n’était pas parce qu’elle espérait une réponse quelconque à sa déclaration. Elle pensait savoir ce que ressentait Jensen pour elle, elle l’avait dit plusieurs fois à Peony d’ailleurs : Jensen ne l’aimait pas. Par conséquent, elle n’attendait rien de lui. Elle n’avait pas menti non plus quand elle avait dit qu’elle se satisfaisait de ce qu’ils avaient déjà. Si elle avait refoulé ce sentiment et refusé de l’admettre auprès de ses amies, c’était uniquement parce qu’elle se trouvait bien pathétique dans cette histoire... mais Jensen se comparant à Nathan avait été trop dur à voir, en plus il avait voulu parler, et l’ennui dans cette situation précise c’est qu’elle ne savait pas mentir. Elle regrettait de lui avoir dit qu’elle était amoureuse de lui mais, à choisir, elle aimait mieux ça que de trop nombreux faux semblants. En plus, elle savait que ça faisait déjà longtemps qu’elle ne leurrait plus personne dans son entourage. Ça se voyait qu’elle aimait Jensen, elle serait passée à une nouvelle conquête depuis longtemps si ça n’avait pas été le cas.
Il fallait qu’elle se calme. Il le fallait. Elle releva la tête et essuya ses larmes avec la manche de son pull. « C’est rien, je suis juste sous pression... » finir-elle par dire quand elle eut l’impression d’avoir récupéré la maîtrise de sa voix, ou un semblant de maîtrise du moins. « J’ignore pourquoi je pleure... c’est juste que ça fait... trop... je pensais que ça irait, mais en fait, non... en plus je sais que ça te gave tous ces trucs de sentiments. Mais ça va aller maintenant, je n’en parlerai plus. » Il n’y avait pas de raison après tout, maintenant qu’elle lui avait dit une fois, qu’elle le répète. C’était déjà une mauvaise idée de le dire une fois... alors plus, il ne fallait pas pousser : d’autant qu’il avait très bien compris ce qu’elle avait dit, aucun doute n’était permis à ce sujet.
Quelques larmes roulèrent à nouveau sur ses joues. Elle les essuya, agacée par elle-même. Levant le nez vers le plafond vu qu’elle préférait avoir vraiment retrouvé toutes ses capacités avant de croiser le regard de Jensen, elle posa néanmoins sa main sur la sienne, la serrant doucement. Elle ferma les yeux : elle n’aurait jamais soupçonné que faire une déclaration d’amour demande autant d’énergie. Remarquez, elle n’en avait pas beaucoup à disposition au départ, elle était sortie de l’infirmerie trois jours plus tôt mais elle restait fatigable. Elle n’aurait jamais cédé à la panique de cette façon si elle était dans son état normal… seulement, il fallait se rendre à l’évidence, il n’y avait plus rien de vraiment normal ces derniers temps.
Quand elle se sentit plus calme (encore que ce fut relatif), elle rouvrit les yeux et se redressa pour ouvrir ses bras à Jensen : « Je propose qu’on laisse cette histoire et toutes les autres de côté pour vraiment profiter du week-end ! D’accord ? » Elle espérait vraiment qu’il n’avait plus envie de parler maintenant car elle avait la sensation d’en avoir assez dit pour des semaines là, voire même pour des mois ! 2981 12289 0
Informations supplémentaires SIGNE PARTICULIER: RELATIONS: SORTS & ARCANES: GALLIONS EVENT: 12 FACECLAIM: Thomas Doherty & Matthew Bell
Ξ Sujet: Re: #3 I made plans to be with you [PV] Sam 19 Déc - 9:49
Autant dire que le week-end en amoureux avait pris une tournure bien différente que celle qui Jensen s’était imaginé. S’il avait, bien sûr, imaginé que Viska puisse pleurer durant ces deux jours, il ne s’était pas dit que cela aurait pu être à cause de lui, de ses mots ou de ses actes -ou non-actes. « Attends, ce n’est pas parce que ça me "gave", ou je ne sais quoi, que tu ne dois pas en parler. » Il fronça les sourcils, peu ravi d’entendre ces mots sortir de la bouche de Viska. Alors oui, certes, c’était lui qui avait légèrement déraillé la dernière fois qu’ils avaient parlé, ou du moins essayé de parler. Mais c’était différent ! Elle l’avait pris de cours, et il ne savait pas du tout où se situer ni quoi penser. En plus, elle lui avait demandé cela juste après l’amour, ce qui l’avait décontenancé. « Viska, je ne sais pas ce que tu penses savoir, mais tu te trompes. » Les mots restaient seulement coincés dans sa gorge, pour une raison qu’il ne comprenait pas trop. La peur, peut-être, sûrement, de révéler que oui, malgré tout ce qu’il pouvait penser, il éprouvait de forts sentiments pour la blonde en face de lui. Mais ils étaient là, il le savait.
Il fallait bien l’avouer, la voir dans cet état lui brisait le coeur. Savoir qu’en plus, tout était de sa faute était encore pire. Il s’en voulait d’avoir voulu la jouer presque carte sur table, surestimant nettement ses capacités à s’exprimer et celle de la jeune femme à lire en lui. Elle y arrivait pourtant plutôt bien d’habitude, malgré toutes leurs différences. Mais là, tout ce qu’il avait réussit à faire était de la livrer à une panique tenace et à la faire pleurer. Bravo McGowan, petit ami de l’année, c’est clair ! Il regarda la jeune femme, sans rien dire, alors qu’elle tentait de reprendre possession de ses moyens. Il se trouvait vraiment nul, et ce n’était clairement pas ce qu’il avait imaginé pour leur week-end en dehors de l’école et à l’écart de tous les élèves qui regardaient Viska comme une bête de foire.
Alors que la blonde lui ouvrait ses bras, reposant enfin sur regard sur lui, Jensen tendit les bras et la récupéra, la soulevant facilement alors qu’il se redressait. Il serra la jeune femme contre lui, glissant une main au creux de son dos, posant la seconde dans sa nuque, l’embrassant doucement. Il refusait qu’elle pense qu’il n’était là que pour le sexe. Certes, tout avait débuté avec ça. Mais Jensen se connaissait. S’il avait cru que tout ça ne pouvait mener à rien du tout, Viska n’aurait jamais passé le reste des vacances d’hiver dans sa chambre à lui, dans son lit à lui. Alors qu’il l’embrassait toujours, la serrant encore plus contre lui si c’était possible, le visage du père biologique de la sorcière s’imprima dans son esprit. Il ferma les yeux encore plus fort, son poing se refermant dans le dos de Viska. C’était stupide. Il était stupide.
Le baiser terminé, Jensen posa son front contre celui de la blonde, les yeux fermés. Son coeur et son corps se réchauffaient difficilement, les peurs qui le prenaient à la gorge depuis un peu plus de deux semaines étant toujours bien trop présentes. Mais il savait aussi que Viska le prendrait sûrement encore plus mal s’il se bornait à refuser de la toucher. Non pas qu’il n’en n’avait pas envie, encore une fois, ce n’était pas du tout ça. Il poussa un soupir, tentant de se vider l’esprit. Passant un doigt sur les lèvres roses de sa petite amie, Jensen rouvrit les yeux, s’éloignant à peine d’elle. « Repose toi. Je ne pars pas. » Il la guida jusqu’au lit, avant de s’y allonger, la blonde à ses côtés, qu’il serra dans ses bras. Elle finit par fermer les yeux, et sa respiration ralentit, alors que Jensen la regardait dormir avec attention. Sa plus grande peur était qu’elle disparaisse encore une fois. Poussant un dernier soupir, Jensen déposa un baiser sur le front de la jeune femme, murmurant, pour lui-même : « Moi aussi, je le suis, idiote. » avant de fermer les yeux à son tour. Viska le réveillerait bien assez tôt de toute manière.