{PV Cordélia} Rencontre enfarinée

Edward écoute le récit d'une oreille distraite. Pourtant, même s'il donne l'air parfaitement ailleurs, il ne loupe pas une miette. Ni de ce qu'il regarde ni des mots qui sont prononcé par Cordélia. Il comprend parfaitement que l'on peut vouloir vivre comme elle. Et puis s'il existe les villes et la campagne, c'est bien pour que chacun trouve sont compte.
Il rajuste sa cravate qui le dérange un peu. Il pensait s'être habillé exclusivement en noir. Sa surprise n'en est que plus grande, lorsqu'il constate dans un soupir que la teinte de son accessoire s'avère être plus proche d'un sapin que d'une nuit sans étoiles. C'est vrai qu'il a fini par adopté cette couleur. La plupart de ses cravates sont d'une couleur verte plus ou moins foncée. Bien sûr il en à d'autre ! Mais la majorité tourne autour de celle de son ancienne maison.
Il soupire légèrement. Espérant que cette touche colorée ne gâche pas l'aspect général de sa tenue. Il a bien horreur d'être dépareillée. "Devrais-je la retirer et laisser mon col libre ?" Est une question qui trotte dans la tête du sorcier.

Même après s'être assis, savoir que sa tenue n'est pas uniforme le frustre, mais il l'oublie quand les gâteaux arrivent devant lui. Il ne répond pas de suite à Cordélia. Fuyant la question. Non, Mary n'est pas un monstre. Mais à froid, il pourrait souffler un mot qu'il ne pense pas. Il s'abstient donc de donner une réponse. Non pas part impolitesse, mais par désir de ne pas être désagréable envers sa meilleure amie. Qui n'est même pas cela dit.
Mary est adorable, mais Edward sait qu'elle peu se montrer digne d'une vipère quand elle a envie. Il sens venir des réflexions du genre "Tu n'es pas un bon patron si tu ne sais pas arriver à l'heure ! " Et pire, elle est bien capable de se servir du terme "ami". Il se mord l'intérieur de la joue. Le goût du sang vient dégrader la douceur du gâteau à la framboise qu'il a en bouche. Quand il prend la parole, c'est un ton froid et sévére qui se fait entendre.

-Non, elle n'est pas si terrible. Elle est bien plus gentille et aimable que moi. Mais aujourd'hui, on officialise son embauche. Les termes exacts sont que je vais devoir m'affronter, moi, dans les yeux de mon amie.

Et ça, c'est bien plus poche de la vérité. Bien plus difficile en encaissé pour le Londonien. Il se mord plus fort. Se rince la bouche avec une gorgée du café brûlant. Et regarde pour la seconde fois les décorations. Mais tout ce qu'il retient cette fois, ce sont des Edward idiots partout qui regarde le plus idiots de tous. Les miroirs, c'était fait exprès, c'est ça ?

-Je n'ai plus faim. Il sera possible de les emballer ? Et j'achèterais un gâteau entier lorsque je partirais.

Pas besoin d'être dans la tête du sorcier pour comprendre qu'il est profondément frustré de sa propre vérité. Mais d'autant plus en colère qu'elle s'est dévoilée à une nouvelle rencontre. Et la réflexion qui précède la remarque de la pâtissière aurait mieux fait de rester avec les autres idioties qu'il se retient de dire habituellement. Il remarque le ton légèrement plus froid de la Galloise.


-Oui. C'est fascinant que le regard puisse autant influencer notre goût et ce que l'on ressent en mangeant...
Et comment ce que l'on ressent peu influencer le regard que l'on porte aux aliments que l'on mange.

Il ne sait pas trop si la seconde phrase fut prononcée à haute voix. Il espère que non. (Si) Il ne s'exprime pas quand elle lui explique que c'est la jeune Payton qui à sans doute fait ce gâteau. Par peur que la frustration qu'il ressent ternisse la réelle pensée qu'il a, à l'égard de l'apprentie pâtissière. Il a lui-même débuté en tant que barman. Créer des cocktails avec ou sans alcool lui plaît. Il sais donc que les compliments sont toujours agréable à recevoir, surtout quand on débute. Ed préfère donc rester sur ce qu'il a déjà dit. En pensant aux cocktails, il réfléchit beaucoup à créer une nouvelle boisson qu'il présenterait à sa clientèle. Mais pour le moment, il a quelqu'un à remercier. Et il doit se préparer à retrouver Mary. Si notre serpentard n'aime pas se servir du transplanage, il va s'y résoudre. Ça lui donne tout le temps des nausées, et ce n'est pas rare qu'il rende ce qu'il a mangé. C'est aussi une des raisons pour lesquelles il aimerait ne pas manger tous les gâteaux.

-Vous parliez d'une recherche d'authenticité par l'artisanat tout à l'heure. Même ici loin de votre boulangerie principale, à même les rues de Londres et cuisiné par quelqu'un d'autres, on le ressent.

Il ne voulait pas finir quoi que ce soit sous la note négative qui plane au-dessus de la table. Il va devoir laisser Cordélia, mais il se refusait de conserver une trop mauvaise énergie dans cette boutique. Il sait qu'il y reviendra, mais finir sur un souvenir désagréable n'est pas une idée adéquate.

-Encore navré pour votre sac de farine. Et merci pour les gâteaux. Vraiment. J'ai tendance à être malade lors des "voyages". Vu mon retard, je vais devoir m'y résoudre pour arriver au plus vite. C'est l'une de raisons pour lesquelles je préfère ne pas tout manger de suite.

Si c'est franc, ce n'est pas la raison principale comme vous le savez. Cependant, il espère qu'au moins ça enlèvera une partie de la mauvaise image de lui-même qu'il a laissé entrevoir maladroitement...

-Je suppose que boire avec sa mère n'est pas forcément évident quand on est un jeune homme..

Mais en fait, il n'en sait rien. Il a vite découvert l'alcool avec son père. Mais ne connaissant pas celle qui lui a donné la vie, il ignore les activités possibles avec les mères. Ses relations familiales s'arrêtent à son père et parfois sa tante. Le reste, ne le considère même pas comme un enfant digne des Murphy. Il en voulait à son père d'être tombé amoureux d'une moldue. Mais c'est surtout pour Maya qu'Edward ressent une vive animosité. Elle a abandonné Joshua alors que lui l'avait choisie à sa propre famille. Subissant la haine de son frère et de son père.

Ed se gratte la barbe, légèrement nerveux. Il s'est bien trop ouvert à cette femme. C'est une bonne personne, mais le sorcier n'est pas du genre à parler de lui. En dehors de Mary et Oscar seule Jade sans doute, connaît l'homme mieux que lui-même. Et encore. Elle ignore qu'il aime les voitures moldues. Seulement, il n'a pas encore eu le plaisir de la revoir. Il soupire, légèrement triste d'avoir brisé le contact avec son amie. Il se sent fautif. Après tout, c'est lui qui est parti en premier. Ce n'était pas à elle de faire le premier pas.

Toujours persuadé que s'attacher aux autres est une erreur, il arrive à croire que ce n'est pas plus mal comme ça. Il faut avouer que l'exemple offert par son père n'aide pas à se faire une bonne idée de se mettre en couple..

La voix de la propriétaire de la pâtisserie sort Edward de ses pensées et finit par se relever. En plus de ses gâteaux, il prend un gâteau entier appelé "forêt noire". Mary adore le chocolat alors il se dit que peut être, elle sera moins en colère..

-J'espère que vous avez raison. Je vais essayer de croire en la magie des sucreries.


Edward suit Cordelia dans la petite ruelle, bras rempli de gâteaux et observe la jeune fille. Il lui sourit.

-Au plaisir de vous re croiser.. Sans sac de farine.


Il penche la tête et transplane directement au Hibou enflammé. Arrivant dans la réserve, il inspire un grand coup et retrouve ses amis dans la salle vide vu qu'ils n'ont pas encore ouvert.