Ξ Sujet: Sun is shining and so are you [ Julian ] Lun 6 Avr - 19:59
Sun is shining and so are you
Julian & Tempérance
| Crète - Fin Juillet 2015 |
made by black arrow
C'était les vacances d'été, et si ce simple fait ne suffisait habituellement pas à mettre Tempérance en joie (la perspective d'être enfermée entre quatre murs avec l'abominable Autre - le copain de sa mère qui lui était non seulement désagréable à elle mais aussi depuis quelques temps à sa mère elle-même - ne l'enchantait guère : au contraire, elle cherchait alors toutes les opportunités pour fuir l'appartement familial, et ce alors que sa mère lui avait sincèrement manqué pendant toute l'année et qu'elle aurait adoré n'avoir rien qu'une heure en sa compagnie sans sentir le spectre de l'Autre planer dans la pièce d'à côté), les circonstances étaient cette année toutes autres. Elle était surexcitée à l'idée de partir en vacances avec Julian. Ce serait la première fois qu'elle serait vraiment seule avec l'ancien Serdaigle, et ce pour une semaine entière. Cette sixième année à Poudlard passée loin de lui avait été suffisamment difficile comme ça : les visites à Pré-au-Lard et sa venue surprise au bal de Noël ne suffisaient pas à compenser entièrement l'éloignement. Et n'étant pas une grande écrivaine elle ne sait pas écrire faites passer, le mode épistolaire ne lui convenait pas beaucoup plus.
Le plus difficile n'avait pas été de convaincre sa mère qu'elle voulait se rendre une semaine en Crète avec son petit-ami. Non, ce point-là n'avait nécessité qu'une présentation digne des plus grands commerciaux et quelques supplications dont l'Irlandaise avait le secret. Si elle pouvait être maladroite - voire vaguement dangereuse pour sa propre intégrité corporelle et celle d'autrui -, Tempérance avait vite appris à devenir indépendante. Entre un père décédé alors qu'elle encore était jeune, et une mère qui travaillait beaucoup pour subvenir aux besoins de leur foyer, elle était familière de la solitude de l'appartement de Dublin, et des soirées passées en complète autonomie. Aussi, sa mère lui faisait-elle confiance elle ne sait pas que Julian efface la mémoire des gens c'est pour ça. D'autant plus que dans le monde sorcier, Tempérance était désormais une adulte, fait qu'elle avait souligné avec emphase - bien qu'elle ne le ressentit nullement. Dire à haute voix qu'elle était une adulte sans qu'il n'y ait de chute à cette blague lui semblait tout à fait absurde. Les adultes étaient des gens responsables. Des personnes à qui on confierait son bébé sans hésiter, qui savaient comment payer leurs impôts et où s'inscrire à l'assurance maladie on le sent le traumatisme passé ?Elle n'était absolument rien de tout ça. Mais si ça pouvait être un argument de vente, alors elle était preneuse ses amis Serpentards lui ont tout appris.
Non, la vraie problématique avait été pécuniaire. Après avoir cassé (ou plutôt ouvert par le bouchon du dessous, on n'était pas chez les bêtes) la tirelire qu'elle alimentait depuis qu'elle avait commencé les baby-sitting, il lui avait encore manqué une somme rondelette pour assurer ses frais sur place. Sous l’œil désapprobateur de L'Autre, Siobhan lui était alors venue en aide, un sourire bienveillant aux lèvres. Armée de ses euros, d'une valise cabine qui pesait son poids et d'un sourire jusqu'aux oreilles, Tempérance avait retrouvé Julian à Londres, après un transplanage des plus réglementaires. Elle avait frissonné en ouvrant les yeux dans un couloir discret de Heathrow - où elle avait eu l'occasion de se rendre étant plus jeune pour visiter -, réalisant que finalement, elle était peut-être une adulte. Pas au sens paye-ses-impôts-en-bonne-et-due-forme ou pourrait-élever-des-enfants-sans-les-traumatiser-à-vie, mais au sens peut-transplaner-sans-se-désartibuler. C'était un petit pas pour un sorcier, mais un grand pas pour Tempérance Biel, à n'en pas douter.
Faisant fi des illustres inconnus les entourant la plèbe, elle se précipita dans les bras de Julian dès qu'elle l'aperçut, un sentiment de plénitude l'envahissant aussitôt. Elle était tellement heureuse de le voir et surtout, de savoir qu'elle passerait les sept prochains jours en sa compagnie, loin de toutes les préoccupations qui avaient compliqué sa sixième année à Poudlard bisous Nono. « Alala, j'ai tellement, tellement hâte, ça va être trop bien ! J'ai regardé la météo sur mon portable tout à l'heure, il a l'air de faire super beau. J'espère que je n'ai rien oublié... » babilla-t-elle en fronçant les sourcils, vaguement inquiète. Elle balaya ses propres craintes d'un geste de la main. « Ma mère dit toujours que tant qu'il y a de l'argent, il y a de l'espoir de toute façon. Rien n'est vraiment indispensable, hein tu me prêteras ta brosse à dents Juju ! » Agrippant le bras de son petit-ami tout en parlant, elle l'entraîna vers le tableau d'affichage des vols.
Presque quatre heures plus tard, leur avion atterrissait à Héraklion, capitale de la Crète. Traînant sa grosse valise derrière elle, Tempérance adressa pourtant un sourire radieux à Julian. « On largue nos affaires et on va se balader ? » L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, et Tempérance, peu habituée à cet adage, se sentait galvanisée par les trois cafés qu'elle avait bus pour rester éveillée elle vit désormais une demi vie une vie maudite, typique du café.
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Ξ Sujet: Re: Sun is shining and so are you [ Julian ] Ven 17 Avr - 23:37
Un peu lassé de sa vie de sorcier célibataire Londonien, larbin de Rita Skeeter et gigolo la nuit faiseur de cafés en chef, Julian n'avait qu'une hâte : retrouver Tempérance pour l'été. Les premières vacances de Julian posées, l'ex-Serdaigle avait eut vite fait de proposer à sa douce de partir avec lui. Quand elle avait dit oui, ses journées de travail s'était soudainement éclairées et il n'avait eut plus qu'un seul objectif en tête, bosser un maximum pour avoir un peu plus d'argent deux mornilles par mois, généreusement offertes par un mendiant de l'allée des Embrumes à la fin de l'année. Une fois qu'elle avait dit oui, le temps lui avait paru moins long et il avait vu les passants du Chemin de Traverse (Julian vivait dans un petit appartement au dessus de la Ménagerie Magique la Jobarbille) tout autrement : avec plus de joie et d'allégresse. Ça sentait presque le bonheur !
Et ça y'est, il y était : l'aéroport, prêt à partir avec Tempérance à l'autre bout du continent. La Crête les attendait à moins que ce ne soit eux qui attendent la Crête. Quand la jeune fille vint se jeter dans ses bras, Julian la serra fort et s’enivra de son odeur : à cet instant là, il n'aurait pu être plus heureux. Le sorcier l'embrassa tendrement sur les lèvres et lui sourit à son tour :
- J'ai ma baguette, ma petite-amie, assez d'argent pour dormir deux nuits dans une tente de fortune – il nous faudra juste travailler 6 jours sur 7 pour pouvoir se nourrir un peu, mais ça devrait bien se passer – donc on est bons !
Quatre heures plus tard les deux sorciers posaient pied sur l'île. Tempérance proposa de poser leurs affaires et Julian acquiesça : ainsi, ils seraient plus légers ! Les deux amoureux avaient prévus de dormir à l'hôtel mais Julian s'était gardé de dire à sa belle qu'il avait pris une tente dans ses bagages quel rebelle!. Il comptait bien passer une nuit à la belle étoile avec elle, en bord de mer tu es sur une petite île, tout est en bord de mer Jeannot.
- Bon, obligés, on va visiter le premier musée qu'on trouve se baigner ! Que dirais-tu de louer un petit bateau et d'aller se poser dans une calanque, au calme ?
Julian avait un programme assez précis et clair de ces vacances : se reposer et profiter un maximum. Ça incluait de profiter un maximum de Tempérance, surtout. Il avait besoin de ça pour faire le plein d'énergie pour l'année qui allait arriver, une nouvelle année sans la belle Irlandaise. Le boulot et les soucis qui allaient avec étaient loin d'eux et Julian comptait bien laisser Rita Skeeter loiiiin chez elle. Il comptait également sonder sa petite amie pour savoir ce qu'elle comptait faire une fois sortie de Poudlard. Julian avait quelque chose à lui proposer en fonction de ses projets.
Tempérance Biel
Parchemins : 823Âge : 19 ans { 24/02/1998 } Actuellement : Assistante de Sortilèges Points : 0
Ξ Sujet: Re: Sun is shining and so are you [ Julian ] Dim 19 Avr - 12:58
Droguée au café, Tempérance était fin prête pour ses vacances en Crète avec Julian ça commence bien. Elle était équipée, son guide de l'île dans son sac à main et un sourire radieux aux lèvres. Elle éclata d'un rire cristallin à la réponse que lui fit l'ancien Serdaigle sur de potentiels oublis dans ses multiples valises plus sa bouée gonflable en forme de lama sa valise. « Une tente de fortune t'es sûr ? Tu ne crois pas que c'est le genre de truc qui paraît stylé sur le papier, et après dans la réalité tu craques parce que Derek un renard a volé tes maigres provisions ? » s'interrogea-t-elle très sérieusement, prête à entendre les contre-arguments de son petit-ami.
Après avoir passé l'intégralité du vol à raconter à Julian diverses anecdotes sur Poudlard et le début de son été - "ne le dis à personne mais Alan a embrassé Graham et Quino est amoureux de Dahlia hinhinhin ces mioches inconscients m'ont balancé tous leurs secrets à Galway j'ai déjà fait mes courses pour la rentrée, t'imagines ? Bon, je me suis un peu perdue dans l'Allée des Embrumes, et Teddy s'est moqué de moi pendant un quart d'heure après, mais j'ai rencontré une petite-fille adorable qui rejoint Poudlard en septembre et j'ai découvert un nouvel endroit fort glauque, l'un dans l'autre c'est pas si mal, non ?", la dose de caféine commença à faiblir lorsqu'ils eurent enfin mis les pieds sur le sol crétois. La tête sur l'épaule de Julian, elle s'endormit paisiblement dans le taxi les amenant jusqu'à leur hôtel - et ça valait mieux comme ça, elle avait un mal des transports terrible à l'arrière de tout véhicule motorisé et là Julian est content que son visage soit juste à côté de sien.
Elle sortit de son semi coma caféiné en se frottant doucement les yeux quand elle sentit qu'ils étaient revenus à l'arrêt ah pardon c'est juste un stop ? Je vais juste vomir par la fenêtre alors si ça ne vous dérange pas trop. « Tu as parlé de bateau il y a une heure ? L'épisode taxi ne t'a donc rien appris ? » demanda-t-elle en tournant un regard ensommeillé vers son petit-ami. Heureusement pour elle, elle était venue équipée (ou du moins, sa mère avait glissé toute une trousse à pharmacie dans son sac au moment du départ. La nausée en bateau n'était plus qu'un horrible cauchemar, ainsi que le souvenir d'un funeste après-midi en ferry les amenant elle et ses deux parents de Dublin à Holyhead. Plus jamais ça.) « Partante ! » Elle sortit son petit guide pendant que le chauffeur attend en s'arrachant les cheveux. « Dans le guide ils disent qu'on peut directement en faire au port de la Canée. On tente ça ? » En outre, elle préférait éviter d'avoir à prendre la voiture à nouveau. Elle avait dormi pendant deux heures, elle n'avait pas du tout envie de réitérer ce genre d'exercice (et d'ailleurs, elle ne s'en sentait plus capable : la deuxième vague de café attaquait visiblement). Elle sortit du taxi avec un soulagement non dissimulé. Bye bye horrible boîte à roulettes.
Sur le chemin du port, elle attrapa joyeusement le bras de Julian. « Tu me racontes comment ça se passe à la Gazette ? Alan m'a dit que tu étais amoureux de Rita Skeeter. » demanda-t-elle avec intérêt. Elle avait bien dû se faire à l'idée que son petit-ami vivait désormais une vie très différente de la sienne. Si de son côté, c'était une routine qu'elle pratiquait depuis six ans - réveil difficile, petit-déjeuner dans le coltard, éviter la dernière farce en date de Quino, suivre ses cours, on dort et on recommence -, lui, avait une vie d'adulte. Son propre appartement, son salaire, ses collègues. Elle ne s'était jamais inquiétée autant que Candys le faisait au sujet de Derek, mais elle s'était tout de même sentie si loin de Julian pendant l'année écoulée. Elle avait une semaine pour rattraper tout ce qu'elle avait loupé en 365 jours : Julian avait intérêt à parler rapidement.
Invité
Ξ Sujet: Re: Sun is shining and so are you [ Julian ] Lun 27 Avr - 12:08
- Je plaisante, elle a tout le confort... 5 chambres, une cuisine en marbre et un jacuzzi dans la véranda. Non, vraiment, c'est une tente de luxe.
Julian sourit à la jeune fille et lui ajouta, préférant quand même lui avouer l'une des surprises qu'il avait prévu pour les vacances.
- En fait, j'avais prévu de te faire la surprise, mais je nous ai organisé une nuit à la belle étoile, pile en face d'un merveilleux soleil couchant. Tu n'as plus qu'à décider du soir !
Autant qu'elle le sache toute de suite, au moins ça lui donnerait peut être du baume au cœur parce qu'elle semble en manquer, avec ses yeux rouge sang pour tout le reste du séjour. Et si elle préférait la paix d'une chambre d'hôtel, Julian était tout à fait prêt à accepter aussi. De toute façon, c'était elle qui décidait pas un hôtel trop trop cher, par contre, sinon je vais devoir dormir dans la tente.
Quand l'ex-Serdaigle proposa de faire un petit tour en barque pour se trouver un petit coin tranquille, Tempérance accepta avec plaisir. Elle lui proposa en retour le port de la Canée, ce qu'il accepta en souriant. Il se demandait si son sourire allait un jour quitter ses lèvres, d'ailleurs : il en doutait, Tempérance était si merveilleuse.
Et pourtant si : Julian était certes resplendissant dès que Miss Biel évoluait dans son champ de vision, il n'en restait cependant pas moins humain, avec ses émotions et ses humeurs. Et même si elles n'étaient pas mauvaises - aussi fous que cela puisse paraître - l'Américain se promenait rarement partout un sourire béat accroché aux lèvres. Ainsi, sur le chemin du port, Temp' lui demanda comment se passait sa vie à la Gazette du Sorcier moins 10 points d'enthousiasme, paf et à ce moment là, le sorcier pouvait difficilement feindre la félicité : la Poufsouffle la première savait que le parcours du sorcier au quotidien anglais était loin d'être parfait et sans embûche, Julian ne lui cachait rien. Il savait de surcroît ses amis et Tempérance de bons conseils, ainsi, manquant parfois de confiance en lui, Julian aimait se laisser aller à ses pensés et ses peurs profondes pour être rassuré du mieux qu'il pouvait. Et en ce moment, Julian avait grand besoin d'être rassuré sur ses capacités.
- Ben... je fais ce qu'on me dit. Lança t-il, réaliste, sans vouloir toutefois dire à sa petite amie combien parfois il hésitait à se lever le matin C'est pas toujours très rigolo, mais c'est instructif. Temp n'était pas sans savoir que le plus souvent Skeeter le choisissait comme 'photographe-assistant', poste qui se résumait facilement à photographe (un peu)-faiseur de cafés-pigeon voyageur-homme de main-garde du corps-relecteur-recopieur ou plus généralement : esclave. La pire torture étant de voir Skeeter sur le terrain user avec un doigté défiant le raisonnement de ses talents de manipulatrice. Résigné, l'ex-Thunderbird d'Ilvermorny avait fini par arrêter de s'indigner à chaque fois qu'il en était témoin et faisait à présent, comme s'il n'avait pas vu en parfait petit lâche qu'il était. Skeeter me choisit souvent pour l'accompagner – parce que je suis le plus jeune – et je la laisse faire... ses petites manigances sans broncher, aurait-il pu rajouter.
Au début, Julian avait vivement protesté quand il avait surpris Rita Skeeter user de chantage pour obtenir une information clé auprès d'une dame d'une trentaine d'année : il s'était également indigné auprès de la sorcière de nombreuses fois à chaque fois qu'il l'accompagnait, révolté par ses méthodes. Le fait qu'elle le choisisse toujours lui, à l'instar de d'autres stagiaires, lui avait donné l'espoir qu'elle aimait son tempérament féroce et combatif, et Julian avait donc continué à se révolter, n'hésitant pas à prouver à la sorcière que de son côté, il arrivait à obtenir tout un tas d'informations par la douceur, l'écoute et non le chantage et l'escroquerie. Puis Julian avait réalisé que le ton mielleux qu'elle adoptait avec lui n'était pas réservé qu'à son petit chou et qu'elle n'avait rien à carrer des 'remontrances' de son cadet. Elle ne l'aimait pas plus que ça, elle l'utilisait comme elle aurait pu utiliser quelqu'un d'autre et le fait que l'ex-Serdaigle soit revêche ou non n'y changeait rien. Un peu vexé d'avoir voulu être apprécié par une femme porteuse d'aussi peu de valeurs – bien que talentueuse – Julian avait finit par se renfermer. Il avait perdu sa plussoyance, sa fougue et sa détermination, résigné à 'apprendre' sur le tas, résigné à recevoir les miettes qu'on lui donnait, sans oser toutefois en demander plus. Parce que c’était ça aussi apprendre un métier : commencer en bas de l'échelle. Il espérait juste avoir un jour l'occasion de plus, pas conscient pour un sous que s'il ne demandait pas – s'il ne prouvait pas qu'il en était capable – il n'aurait jamais rien.
Tempérance Biel
Parchemins : 823Âge : 19 ans { 24/02/1998 } Actuellement : Assistante de Sortilèges Points : 0
Ξ Sujet: Re: Sun is shining and so are you [ Julian ] Jeu 30 Avr - 1:21
Tempérance n'était pas vraiment une habituée de la nature. Qu'on s'entende bien, elle aimait y passer du temps, s'y balader, profiter du monde extérieur sans être cloîtrée entre quatre murs, mais elle était loin d'être une baroudeuse pour autant. En fin de compte, elle était souvent restée dans sa zone de confort, que ça soit dans sa vie à Dublin, ou celle qu'elle menait à Poudlard. Pour autant, elle aimait se lancer dans de nouvelles aventures tant qu'elles ne mettaient pas sa vie/son oeuvre en danger et elle aimait Julian encore davantage, aussi ne se débina-t-elle pas devant la confession de son petit-ami : « Oh tu me connais, je ne suis pas très difficile. Moi tant que j'ai mon jacuzzi et ma véranda... » répondit-elle en souriant, et bien partie pour que son visage reste dans cet état encore longtemps on l'appelle le Joker, bonne chance Julian - elle était officiellement passée en mode vacances-pas-de-tracas-MS-n'existe-pas-MMA. « Ça me va tout à fait. » ajouta-t-elle histoire de faire bonne mesure, et que l'ancien Serdaigle n'aille pas douter de sa motivation.
Après l'atterrissage à Héraklion et un trajet en taxi qui aurait pu être chaotique si Tempérance n'avait pas été emportée par le sommeil du juste grâce aux six somnifères qu'elle a gobés en arrivant, ils purent enfin se débarrasser de leurs affaires et laisser les vraies vacances commencer. Éloignée de Julian pendant toute l'année scolaire, l'Irlandaise n'avait qu'une hâte : rattraper le temps perdu. Dans sa tête - et à partir des informations qu'il lui donnait dans ses lettres -, elle visualisait une véritable vie d'adulte pour Julian. Une vie où il bossait pour gagner sa vie, vivait seul et de manière indépendante... Mais le résumé que lui fit le brun de son travail de reporter fut nettement moins glamour qu'on aurait pu l'imaginer (ou que Tempérance le lui aurait souhaité avec mesure évidemment, on ne te souhaite pas non plus trop de glamour Julian). Elle serra la main de Julian plus fort dans la sienne en guise de soutien. « Mais ça t'intéresse ? J'veux dire, ça te plaît quand même ? » demanda-t-elle car il lui semblait que c'était tout de même ça, l'essentiel.
Elle grimaça toutefois à l'évocation de Rita Skeeter. La réputation de la sorcière la précédait de loin. « Tu la 'laisses faire '? Tu la laisses t'embrasser c'est ça ? Je le savais te choisir, c'est ça ? Mais tu pourrais dire non ? » reprit-elle, pensive. Elle avait du mal à se rendre compte de la marge de manœuvre dont disposait Julian en tant que nouvel arrivant à la Gazette. « Elle est comment ? Dans ses articles elle semble... » Elle ne savait pas tout à fait comment terminer sa phrase. Désagréable ? Rentre-dedans ? Mythomane sur les bords ? Mais Tempérance n'aimait pas dire du mal d'autrui - et surtout pas de quelqu'un qu'elle n'avait jamais rencontré. Les lèvres légèrement pincées, elle finit par opter pour : « Très décidée. » Ce qui n'était pas toujours une bonne chose, mais le contrat était rempli : Tempérance n'avait pas été mauvaise langue B-A du jour : accomplie.« Elle avait écrit cet article sur Teddy et toute l'armée de Dumbledore à la Coupe du Monde de Quidditch, tu te souviens ? » Article fatidique, à l'origine de bien des malheurs, dont une certaine agression dans la Forêt Interdite. Nul doute que si Rita Skeeter voulait s'abaisser à écrire une rubrique potins pour le Hibou Bavard, elle serait servie, car à Poudlard dernièrement, il y avait des drames ragots à la pelle.
Invité
Ξ Sujet: Re: Sun is shining and so are you [ Julian ] Mer 11 Nov - 10:59
Julian se plaignait, mais au fond de lui le Serdaigle savait qu'il avait de le chance d'être à la Gazette du Sorcier. Râler faisait un peu partie de son quotidien, à vrai dire. Il n'avait jusqu'alors jamais trop eu l'occasion de s'épancher sur ses (nombreux) problèmes, parce qu'à Poudlard hélas, ses problèmes lui prenaient tout son temps et toute son énergie. Maintenant qu'il vivait seul, il avait tout le temps nécessaire pour dézoomer sur sa vie et contempler à quel point elle était imparfaite. Julian était passé d'une vie de rêve – entremêlée certes d'apparitions de Magicis Sacra – à un petit enfer personnel. Certes la Menace avait un peu brisé sa vie, elle l'avait du moins férocement chamboulée, mais Julian avait toujours eu la chance d'être solidement entouré. Tempérance, Derek, puis les amis qu'il s'était fait à Poudlard : Alice et Cole, pour ne citer qu'eux. Son meilleur ami avait même quitté Ilvermorny pour faire sa scolarité avec lui dans un autre pays : qui faisait ça ? Julian avait un cercle tout autour de lui si fort qu'il aurait pu affronter toutes les épreuves. C'est ce qu'il avait fait, d'ailleurs ! Mais hélas maintenant, le sorcier avait laissé sa vie de rêve – composée d'une petite amie parfaite, d'un meilleur ami en or, d'amis fidèles et aimants et d'une école pour le moins sécurisante entre deux attaques graves – pour une vie seul. Et ce n'était pas toujours facile.
Quand Tempérance accepta sa proposition de passer quelques nuits à la belle étoile, Julian en fut tellement ravi qu'il s'approcha d'elle pour déposer un long baiser sur ses lèvres. Elle était si parfaite qu'il avait peur à chaque instant de la voir s'envoler dans un battement d'ailes très perturbante l'image de Tempérance avec des ailes de papillon dans le dos.
- C'est une chance rare. Confessa Julian : bien évidemment, il se plaignait, mais certains n'avaient même pas la chance de devenir l'esclave de quelqu'un. Sa place au Hibou Bavard l'avait beaucoup aidé. C'est la Gazette du Sorcier quand même !
Répondit Julian pour répondre à sa petite amie tout en se justifiant à moitié. Oui, c'était prestigieux et il était conscient que les échelons se gravissaient avec le temps. Il fallait être patient : l'an prochain serait déjà plus facile, Tempérance aurait quitté Poudlard, ils se verraient plus souvent.
- Je ne pense pas que j'ai le luxe de refuser quoique ce soit, hélas. Mais surtout, c'est dur de l'avouer, mais c'est quand même très formateur. Je me plains, mais j'ai déjà appris plein de choses. Il le réalisait en en parlant avec Tempérance : effectivement, ces longs mois avaient été fatiguants, mais ô combien formateurs.
- Elle est... elle est très forte en fait. Elle ne doute de rien, elle est très sûre d'elle et ça marche. Julian était forcé de constater que rien ni personne ne pouvait freiner sa détermination. Après, il faut reconnaître que même si ses méthodes me font vomir, elle est excellente. Vraiment Tempérance, elle est très forte, je te jure. C'était d'ailleurs sûrement le secret de sa longévité. Et sûrement ce qui faisait que Julian était constamment en plein tiraillement personnel : il apprenait à la fois avec la meilleure et avec la pire.
- Si je me souviens ? Tu liras tous ses articles et tu verras que celui sur Ted et Victoire était loin d'être le pire. Preuve que ça marchait, tout Poudlard l'avait vu. Elle avait un pouvoir qui parfois effrayait l'Américain. Et la preuve c'est que toute l'école l'a lu non ? La presse a un pouvoir démesuré, et surtout elle. Julian aurait aimé détenir ce pouvoir, mais non pas pour instaurer la peur, ou la colère dans l'esprit des gens, mais plus pour déclencher des réactions positives. Rita et lui ne se battaient pas sur le même créneau Rita d'ailleurs, elle, ne se bat pas.
Julian et Tempérance arrivèrent à l'embarcadère et Julian s'occupa de leur trouver un petit bateau à moteur : ça n'avait l'air de rien, mais s'ils avaient du ramer toute l'après-midi, ils auraient été si fatigués qu'ils n'auraient profité de rien. Une fois dans la barque et une longue discussion sur le travail de Julian terminée (il estimait avoir assez parlé de lui, ils avaient un pays à découvrir après tout!), le sorcier s'approcha de sa petite amie et lança.
- Si on arrêtait de parler de cette vieille peau pour se concentrer sur quelque chose de plus agréable. Nous, par exemple ?
Il sourit et embrassa tendrement sa douce. Il faisait chaud alors le sorcier se mit en maillot – petit short de bain obligatoire – et Tempérance, qui pensait à tout, s'occupa de les tartiner de crème solaire. Clairement, ce n'était pas dans les missions que Julian s'était confié que de penser à ça. Preuve qu'ils était parfaitement complémentaires. Ne leur restait plus qu'à profiter, maintenant !
Tempérance Biel
Parchemins : 823Âge : 19 ans { 24/02/1998 } Actuellement : Assistante de Sortilèges Points : 0
Ξ Sujet: Re: Sun is shining and so are you [ Julian ] Sam 14 Nov - 2:01
Les étapes 'logistique' passées (arriver à l'heure à l'aéroport : fait; boire plus de café que la raison ne saurait l'autoriser : fait; parler pendant tout le trajet en avion: fait et se taper une bonne sieste réparatrice dans le taxi pour éviter de dégobiller toujours classe : fait aussi), Tempérance était fin prête à profiter de ses vacances (elle se demanda distraitement si un café supplémentaire serait une mauvaise idée, car elle en avait bien envie en vérité dites non à la drogue les enfants mais en même temps, en avait-elle réellement besoin ?).
Elle tenait le bras de son petit-ami il est un peu âgé, tu veux de l'aide pour traverser la route Juju ? tandis qu'ils rejoignaient le port, le soleil venant éclairer sa peau pâle n'ayant connu que les temps pluvieux de l’Ecosse et de l'Irlande depuis bien trop longtemps. Elle se fit la réflexion qu'il faudrait en revanche qu'elle applique une bonne couche de crème solaire sous peu, au risque de finir aussi rouge qu'une écrevisse (ou que Rusard après qu'elle lui ait fait tomber son chaudron sur le pied chacun ses références). Elle ne tarda pas à interroger Julian au sujet de son travail à la Gazette : elle était curieuse de savoir comment se passait cette nouvelle vie de son petit-ami, loin de Poudlard et tout ce qu'elle avait toujours connu. Seulement, les paroles de Julian concernant Skeeter et le contexte général au journal l'inquiétaient. Julian était-il heureux ? A l'entendre parler, elle avait parfois l'impression qu'il subissait plus qu'autre chose.
« Oui c'est sûr. » acquiesça-t-elle précautionneusement, comme on le ferait face à un grand malade. Elle ne remettait pas en question le fait que la Gazette était réputée pour ses articles de haut vol pendant la seconde guerre, pour autant, ça ne signifiait aucunement que Julian s'y plaisait.« Tu n'as pas tout à fait répondu à ma question. » lui fit-elle remarquer avec douceur. « Tu t'entends bien avec tes collègues ? L'ambiance est comment ? »
Les paroles suivantes du brun avaient fini de figer un air préoccupé sur le visage de l'Irlandaise. Qu'avait fait Rita Skeeter et comment Tempérance pouvait-elle la contacter ? Confrontation au sommet.« Mais tu la 'laisses faire' quoi alors ? » demanda-t-elle, confuse. Puis : « Est-ce que ce n'est vraiment que ses méthodes ? J'veux dire, je suppose qu'elle écrit bien - cela dit je crois avoir lu qu'elle utilisait une Plume à Papote ? - mais c'est surtout ce qu'elle écrit qui est dérangeant. » Elle fronça les sourcils, partagée entre des réflexes profondément ancrés qui la poussaient à vouloir se montrer conciliante, et sa sincère désapprobation de Rita Skeeter. « Je vois ce que tu veux dire, c'est sûr que tu dois avoir de l'aplomb dans ce métier. Mais ne jamais douter, je ne suis pas sûre que ça soit positif. Parfois on dirait qu'elle balance juste des trucs, sans même chercher à les corroborer. » Elle adressa un regard appuyé à Julian alors qu'ils évoquaient la coupe du monde de Quidditch. « Mais justement, tout ce qu'elle a écrit sur Teddy était faux. Sans parler du fait que c'était très indélicat. » Que Skeeter veuille lancer une rumeur sur Victoire et Teddy, ça à la limite, elle s'en moquait complètement ! Si ça pouvait même les aider à ouvrir enfin les yeux, elle était carrément pour. Seulement, les références à ses parents, ou à sa prétendue condition de loup-garou, elle n'appréciait pas. Tempérance était peut-être pacifiste, mais elle était aussi protectrice quand ses ses amis étaient concernés.
Ils arrivèrent finalement à l'emplacement où ils pourraient louer un bateau. Laissant Julian gérer dans un grec approximatif cette partie, elle profita de ces quelques minutes pour observer les alentours. Le moins qu'on puisse dire, c'était qu'elle était dépaysée. On pourrait vite s'habituer à ce genre de décor... Julian l'appelant, elle le rejoignit en quelques pas énergiques, avant de monter précautionneusement dans le bateau. Tomber à l'eau serait fort regrettable.
Assise dans le bateau, elle répondit au baiser de Julian, sentant les battements de son cœur s'emballer aussitôt. Elle se mit ensuite en maillot à son tour, sans pour autant oublier de dégainer sa crème solaire (et heureusement, car si elle ne s'était reposée que sur Julian, ils auraient tous les deux finis carbonisés !) Avec son teint pâle typiquement irlandais, Tempérance ne pouvait pas tout à fait se permettre de faire fi de protection solaire - surtout qu'en l'occurrence, ça cognait quand même pas mal. « Tu m'as manqué cette année. » dit-elle en observant son petit-ami et en se rinçant l’œil au passage : tu as fait de la muscu Juju ?« Un an de plus, ça va être vraiment dur... » Elle redoutait déjà, alors qu'il leur restait encore la quasi totalité des vacances. Mais c'était plus fort qu'elle : elle savait ce qui l'attendait, et elle n'avait pas hâte.
Invité
Ξ Sujet: Re: Sun is shining and so are you [ Julian ] Dim 15 Nov - 18:46
Tempérance avait l'œil pour voir que Julian n'était pas au meilleur de sa forme, mais c'était surtout lui qui n'avait aucun recul sur sa propre finitude situation. Certes, son travail était parfois difficile, mais comme tous les travails, en fait ! Il se plaignait d'être seul et voilà que l'an prochain Derek quitterait Poudlard pour le Ministère de la Magie, et donc Londres. Ce n'était pas Tempérance, certes, mais c'était déjà quelqu'un de qui il était très proche qui allait se greffer à sa nouvelle vie. Il avait de surcroit Alice et Cordélia, et aurait aussi Cole et Derek dans quelques mois. Bref, là encore il n'y avait pas de raison de broyer du noir. Ce qui faisait que Julian était si morose sans s'en rendre compte, c'était qu'il languissait ses années PoudlardRusard, Pince, toussa. Quand il était entouré de tous ses amis, qu'il avait Tempérance à ses côtés, des professeurs pour les instruire et que leur plus grosse difficulté était de résister à un collier maudit qui n'agissait que pour Magicis Sacra réussir ses examens. Tout ça faisait qu'il n'arrivait pas à contrebalancer les quelques désagréments du travail. Travailler avec Rita Skeeter lui avait fermé les yeux sur un point : il était tellement souvent avec elle qu'il s'imaginait devoir devenir comme elle, pour réussir. Or, ses autres collègues étaient loin de lui ressembler ses autres collègues étaient loin d'être aussi réputés, aussi et performaient professionnellement de leur côté. Le hic était que Julian apprenait avec Rita et se sentait obligé de vendre son âme au diable pour réussir. Il avait peur aussi, tel un buvard, d'absorber les caractéristiques de la sorcière et de finir comme elle habillée en jupe verte, ses mèches blondes bouclées et les lunettes sur le bout du nez
- Mes collègues sont cool, oui. J'aime bien Linwood, que je vois parfois. Elle est sympa. Linwood avait été à Poufsouffle et il ne savait plus si Tempérance l'avait connue, il pensait que oui, de loin. Les autres aussi. Mais c'est vrai que je passe quand même beaucoup de temps avec Rita. Elle choisissait son 'petit chou' pour l'accompagner, ce qui aurait pu être flatteur dans d'autres circonstances. Je crois que c'est ça qui me mine un peu... j'ai l'impression que pour réussir je dois devenir comme elle. Il attrapa les mains de sa petite amie, comme en demande de réconfort.
Tempérance voulu en savoir plus et Julian se sentit obligé de lui expliquer ses méthodes, bien qu'au fond de lui, fidèlement, il hésitait à le faire. Comme si le faire revenait à trahir un peu Rita, au fond. Il se dit que Tempérance ne pourrait de toute manière pas représenter un bien grand danger pour la sorcière à lunettes.
- En fait, le problème, c'est qu'elle ne recule devant rien pour connaître la vérité. Pour ça elle est très forte. Expliqua t-il. Julian se remémora la fois où elle avait eu un renseignement purement introuvable, qui s'était révélé correct par la suite. Sans parler des nombreuses fois où elle avait fait du chantage à des gens, dont elle voulait soutirer des informations importantes. Ça veut dire manipulation, espionnage et chantage même. Et oui. L'ex-Serdaigle ne voulait pas trop en dire à Tempérance de peur qu'elle ne le juge mal à lui : était-il vraiment quelqu'un de bien s'il ne refusait pas d'accompagner Mrs Skeeter tous les jours ? Tu vois, moi, je fais une différence entre de l'investigation et de l'espionnage : il y'a une limite à ne pas franchir, à mon sens. Il espérait toujours arriver à voir cette limite, pour ça il se répétait les principes qu'il ne voulait jamais perdre dans son métier. A savoir que la vérité ne justifiait pas tous les moyens.
Pour ce qui était des articles que Tempérance jugeait erronés, Julian, lui, voyait l'envers du décor. Il savait Rita loin d'être bête et assez intelligente pour savoir que ce qu'elle racontait était faux. Ça allait plus loin que l'amateurisme : elle savait très bien ce qu'elle faisait et dans quel but elle le faisait. La sorcière semblait peut-être complètement à côté de la plaque, mais elle avait généralement toujours un coup d'avance : jouer les imbéciles non professionnelles était une de ses meilleures cartes.
- La vérité, elle la connait presque à chaque fois. Le problème, c'est qu'elle la distille à sa guise. C'est à dire qu'elle est tout à fait capable de taire le propos principal d'un sujet, juste pour faire du buzz. C'était le second problème : ses articles étaient bien écrits – parfois par la plume à papottes – certes, mais ils dépeignaient rarement une vérité vraie. Rita savait ce qu'elle voulait : elle savait quel effet elle voulait provoquer. Et force était de reconnaître qu'elle y arrivait à chaque fois.
- Le plus dur, en fait, pour moi... Articula Julian, en cherchant ses mots, comme pour résumer l'année qu'il avait passé à la Gazette du Sorcier C'est d'arriver à acquérir de bonnes méthodes, tout en arrivant à faire de bons articles – de fond – mais qui intéressent le lecteur. Il existait plein d'articles passionnants qui n'intéressaient pas grand monde, faute de 'paillettes' ou d'une plume agréable à lire. Julian, lui, essayait de miser sur l'humour dans ses articles, comme au Hibou Bavard. Hélas, il n'avait pas encore eu l'occasion d'écrire un vrai article de fond et de vraiment faire ses preuves.
Arrivé dans le bateau et une fois en maillot, un peu allégé d'avoir parlé de ses soucis avec Tempérance, le sorcier put enclencher le mode 'vacances'. Il activa le moteur du bateau et fila vers le large: Temp' avait pensé à la crème solaire – le genre de détail superflu qui n'atteignait pas Julian – et une fois les deux amoureux protégés, il quitta le port d'Héraklion en direction des criques. Il avait déjà repéré le secteur sur une carte et divers plans Serdaigle forever, et ils ne devraient pas peiner à trouver un coin paradisiaque.
Alors que le vent décoiffait leurs cheveux surtout la tignasse de Tempérance, la belle se tourna vers lui et lui confia à quel point il lui avait manqué cette année. Elle avait lu en lui comme dans un livre ouvert : il n'aurait pas pu dire autre chose, il pensait la même chose. L'année avait été longue, extrêmement longue et seule la perspective de la retrouver l'an prochain pourrait le faire tenir l'année d'après. Il attrapa la main de l'Irlandaise et l'attira à lui.
- Toi aussi. Plus que tout... Julian enlaça sa petite-amie et la serra fort dans ses bras : la mer était dégagée, ils ne risquaient rien oups, un dauphin. Le jeune homme se perdit dans l'odeur des cheveux bouclés de sa douce, fermant les yeux en ce moment privilégié : Tempérance était ce qui lui manquait le plus dans sa vie à Londres et il le réalisait à chaque fois qu'il la voyait. Autant il pouvait se noyer dans le travail pour oublier son absence, autant chaque séparation avec elle était un déchirement. Il lui tardait tellement l'an prochain, qu'ils puissent être enfin réunis et seuls. Enfin seuls !
Il desserra son étreinte et essaya de rassurer la belle sur leurs futures rencontres l'année suivante. Il ne savait pas trop à quelle sauce il allait être mangé, mais a priori il pourrait la voir durant ses sorties à Pré-au-Lard à elle, qui avaient lieu le week-end.
- Je viendrai te voir à Pré-au-Lard dès que tu auras des week-ends. Il lui sourit et l'embrassa tendrement. Et tu pourras venir dans mon microscopique appartement, pendant les vacances, aussi. J'essaierai de te trouver une petite place. L'Américain rigolait, son appartement n'était pas aussi petit qu'il le laissait entendre, mais c'est clair qu'on était loin de la salle commune de Serdaigle. On sentait bien que le m² à Poudlard était bien moins cher qu'à Londres ! Julian sourit à la belle blonde et tourna sa tête vers la mer azur qui leur tendait les bras.
Dernière édition par Julian Farrow le Dim 31 Jan - 12:10, édité 1 fois
Tempérance Biel
Parchemins : 823Âge : 19 ans { 24/02/1998 } Actuellement : Assistante de Sortilèges Points : 0
Ξ Sujet: Re: Sun is shining and so are you [ Julian ] Sam 21 Nov - 15:40
Linwood Saroyan avait été préfète de Poufsouffle lorsque Tempérance était entrée à l'école, l'Irlandaise l'identifia donc aisément, l'image d'une jolie rousse toujours amicale envers elle s'imposant à son esprit. « C'était ma préfète au début, avant Prudence et Lucas. C'est chouette d'avoir de ses nouvelles. » nota-t-elle en souriant. Linwood appartenait, comme Julian, à cet autre monde, celui qu'on rejoignait une fois qu'on quittait Poudlard. Celui où se trouveraient aussi Louis, Payton et Ringo désormais. Tempérance fronça les sourcils. « Tu n'as pas besoin de devenir comme elle. » dit-elle avec plus de force qu'il n'était commun chez elle. Elle détestait l'idée que Julian change, que sa gentillesse naturelle et sa tolérance disparaissent au profit d'une fourberie et d'une cruauté qu'elle associait à Rita Skeeter. « Il y a forcément d'autres journalistes réputés à la Gazette, non ? Tu ne vois jamais Ginny Potter ? Mais bon, elle se spécialise dans le sport... » Et puis à choisir, est-ce qu'elle ne préférait pas que son petit-ami traîne avec cette vieille peau de Skeeter, plutôt que la femme du Survivant, réputée pour sa beauté et son caractère fougueux ? Tempérance avait confiance en Julian, mais elle n'était pas non plus maso.
Le cœur de Tempérance se serra à l'évocation des méthodes précises utilisées par Rita Skeeter. Ce n'était pas surprenant, supposait-elle, Skeeter n'avait pas bonne réputation après tout. Mais l'entendre détaillé n'avait rien d'agréable, d'autant plus que Julian venait de lui dire qu'il se sentait forcé de devenir comme elle pour réussir pas sûre que le blond t'aille au teint Juju.« C'est carrément illégal oui. Elle pourrait finir en prison pour du chantage. Et tu dis que c'est un truc qu'elle fait couramment ? Elle devrait être condamnée. » Ce qui la sidérait le plus, c'était que Julian semblait avoir accepté cette situation. Il lui parlait presque de Rita Skeeter avec admiration. Une admiration mêlée à de la résignation, certes, mais de l'admiration quand même. Il la trouvait forte. Il la rassura toutefois en nuançant sa propre pensée, ce qui la fit hocher vivement la tête : « Oui clairement ! » approuva-t-elle en étudiant le visage de Julian, légèrement inquiète. Elle l'avait toujours vu comme un modèle de moralité et de rigueur. Qu'il soit exposé constamment à l'influence - de son point de vue - négative de Rita Skeeter était préoccupant : elle détestait l'idée qu'elle soit sa seule référence. La Gazette n'avait-elle pas un seul reporter intègre à portée de main ?
« Oui mais... » Elle se reprit, hésitant sur la formulation de sa phrase. « C'est pas normal t'es d'accord ? » Elle avait besoin d'entendre Julian le dire, car ça ne lui semblait plus si clair dans ses propos. « Elle fait du mal aux gens, et pour quoi ? Du buzz ? Les journalistes sont censés écrire la vérité, pas nous enfumer. » Elle secoua la tête, incrédule. Elle savait bien qu'il aurait été idyllique de croire qu'ils n'avaient pas leur chiffre d'affaires à faire eux aussi, qu'ils n'étaient pas soumis aux mêmes objectifs que le reste du monde. Mais de là mentir ouvertement, juste parce que ça sonnait mieux, en faisant fi de toute décence ? Elle trouvait ça scandaleux. « Je suis sûre que tu vas y arriver. » déclara-t-elle en serrant plus fort la main de son petit-ami pour la broyer, pas de risque pour qu'il écrive des bêtises comme ça !, un sourire confiant aux lèvres. Elle avait entièrement confiance dans les capacités de Julian à réussir. Il avait été brillant à l'école, et au Hibou Bavard, et elle refusait de perdre son optimisme sous prétexte que la vie était difficile. Elle continuait à croire qu'à force de travail et d'acharnement, on finissait par y arriver, et pas qu'en prenant des raccourcis faciles, ou en trichant.
Julian pilotait le bateau, et Tempérance admirait la mer infinie ou pas qui les entourait, les paysages magnifiques qui se dressaient de part et d'autre de la côte, songeant à la chance inouïe qu'elle avait. Malgré ses problématiques financières, elle était parvenue à s'en sortir, à économiser suffisamment pour pouvoir passer une semaine entière avec son petit-ami, loin de la grisaille du Royaume-Uni et de l'ordinaire. Son cœur battait plus fort : malgré elle, elle appréhendait la rentrée à venir casseuse d'ambiance, la séparation à nouveau. « Promis ? » dit-elle en levant le petit doigt, l'air plein d'espoir. « Dis tout de suite que je prends trop de place ! » lui reprocha-t-elle en riant. « Je ne prendrai pas toutes mes affaires avec moi, t'inquiètes. » ajouta-t-elle très solennellement, bien qu'elle soit loin de posséder tant d'affaires que ça. Elle avait son lot de vêtements, cela dit. On suivait les modes ou ne les suivait pas. « Pourquoi on ne vit pas ici tout le temps déjà ? » Une question qui prenait tout son sens quand on voyait le climat qu'ils se tapaient la majorité de l'année. Pour autant, Tempérance savait aussi qu'elle n'aurait pas troqué son Irlande natale contre un autre pays indéfiniment. Elle s'y sentait chez elle. Mais en attendant, elle pouvait profiter de la Crète et de tout ce qu'elle avait à offrir, avec la meilleure compagnie possible. Que demander de mieux ?
[ Terminé pour Tempérance ]
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Ξ Sujet: Re: Sun is shining and so are you [ Julian ] Dim 31 Jan - 12:49
Tempérance était inquiète de l'avenir de Julian : ça se voyait. Elle essayait désespérément de trouver quelqu'un qui soit intègre à la Gazette du Sorcier : Julian était moins angoissé qu'elle. Il connaissait ses collègues, c'est d'ailleurs ça qui le faisait tenir. Si tout le monde avait été comme Rita, voilà bien longtemps qu'il aurait claqué la porte d'un journal qu'il aurait qualifié de 'torchon'. Hors de question de travailler pour un journal 'populaire' qui ne colportait que des ragots. - Oui, j'aime beaucoup Ginny. Admit-il ; en plus elle traitait d'un sujet qui l'avait toujours fasciné. Comme elle, il avait joué poursuiveur et avait intégré l'équipe de sa maison à Poudlard sauf qu'eux ils ont gagné. Mais elle a moins de bouteille.. Sans compter que le principal problème était que Rita avait décrété que Julian était son esclave attitré, personne n'osait l'approcher de peur de subir l'ire de la blondassee. Il était coincé avec elle. Ce qui était un mal pour un bien, au fond : grâce à elle, il était souvent sur le terrain et pas coincé au bureau à la mise en page ou à un autre poste qu'il avait plus qu'usé.
Julian haussa les épaules à l'évocation d'une potentielle incarcération de Rita : c'était à la fois très drôle d'imaginer que Rita se laisserait faire – elle devait certainement avoir des secrets sur tout le monde magique – et un peu naïf de croire que quelqu'un ignorait ses méthodes. La rare fois où l'avait coincée, elle avait réussi à s'en sortir. Rita, mis à part toutes ses méthodes peu scrupuleuses, était populaire : elle était rigolote, savait flatter les égos, et les personnes qui lui résistaient ne le faisaient jamais très longtemps. Elle avait des dossiers sur tout le mondesauf Tempérance, pour l'instant et savait comment mener sa barque.
Julian écouta les peurs de Tempérance et ne put s'empêcher de se sentir jugé : il savait que ce n'était pas ce que faisait Tempérance, mais il ne pouvait pas s'empêcher d'entendre « mais qu'est-ce que tu fais pour empêcher ça ?! » - Je fais ce que je peux... Avoua un Julian lasse après deux ans d'offuscation, qui avait finit par se rendre compte qu'elle ne laisserait pas un sorcier de 20 ans lui dire comment travailler. Il avait arrêté de s'opposer ouvertement à Rita, d'ailleurs et essayait à présent la subtilitéune qualité réservée aux Serpentard, on le sait. Rita croyait qu'elle avait gagné, et lui, dans les faits, obtenait les informations par des moyens humains, légaux et justes. Il s'enorgueillissait ensuite de lui faire croire qu'il travaillait comme elle. Julian n'hésitait pas à lui mentir – ce que paradoxalement il exécrait – mais dans le but justement de faire les choses bien. Il savait qu'à la fin, au moins, il n'aurait rien à se reprocher. Mais je vais tout faire pour que tu sois fier de moi. Ça voulait continuer à faire ce qu'il faisait, comme il le voulait, mais en ayant un jour la chance d'avoir un vrai article de fond.
- Promis Répondit-il en l'embrassant à nouveau : bien sûr qu'il irait la voir, il ne laisserait pas Rita lui voler quelques secondes avec Tempérance - au pire - si jamais il n'avait pas l'occasion de passer de vraies journées avec elle. Il se demandait d'ailleurs si à cette occasion, on le laisserait revenir à Poudlard avec les autres élèves le temps de la journée. Est-ce que quelqu'un surveillait les entrées et les sorties des élèves allant à Pré-au-Lard ? Il ne se rappelait plus. Tempérance lui demanda ensuite pourquoi ils ne vivaient pas ici toute l'année. Oubliant son travail, sa famille, ses amis et tout le reste ben rien donc, Julian se posa la même question. C'était tellement parfait ici qu'il se demandait comment ils pourraient étirer le temps à l'infini pour rester à jamais avec Tempérance. - C'est une proposition ? Répondit-il, tout sourire, en l'embrassant à nouveau.
[Terminé pour Julian]
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Ξ Sujet: Re: Sun is shining and so are you [ Julian ]