« J’irais, en rentrant. » Confirma-t-il concernant l’infirmerie, il l’avait fait la veille, il n’y avait pas de raison qu’il ne le fasse pas là. Surtout que ce n’étaient que des blessures communes et très faciles à soigner. Alex’ savait frapper sans se briser les os, y compris sur des surfaces dures, le problème c’était sa peau : il n’y avait pas de technique pour éviter les écorchures, surtout au bout d’autant d’heures d’entraînement. Quelques sorts de soin, une potion pour lui calmer les nerfs de façon à passer la nuit, et il serait reparti pour une nouvelle (longue) journée d’attente sans nouvelle de sa cousine.
« Ils n’ont peut-être pas voulu s’en mêler. » Et il le comprenait, à leur place, il n’aurait rien dit non plus. C’était un peu un coup à avoir le cul entre deux chaises un truc pareil, mieux valait faire comme la Suisse et rester neutre vu que les deux jeunes gens étaient leurs amis. Alex’ ne leur en voulait pas de ne pas avoir pris son parti, même s’il ne doutait pas qu’ils le préféraient à ce crétin de Miller encore un PNJ habillé pour l’hiver.
Il grimaça à la mention des passions à répétition de Stef. Oui, il était au courant, il avait toujours su qu’elle était comme ça, et jusqu’à l’année précédente – soit quasiment pendant deux années entières -, il avait trouvé que c’était mignon et plutôt amusant. Puis était arrivé le moment où il aurait aimé qu’elle le regarde lui plutôt que tous les mecs plus âgés (et inaccessibles, parce que bon, Derek ça avait tenu du délire quand même vu son âge et son caractère). « Oui, je sais... » Mais ça restait frustrant, surtout que contrairement à d’habitude, Miller ne paraissait pas hors de portée de Stef. C’était peut-être ce point là, finalement, qui avait le plus découragé Alex.
Un peu trop soulagé sous la couche d’air blasé qu’il affichait de l’entendre dire qu’elle n’avait, en réalité, jamais vraiment aimé Miller, il se mit à afficher un léger sourire. Rien d’aussi éblouissant que ce que son caractère jovial laissait percevoir d’habitude, mais au moins n’avait-il plus l’air de faire la tête. En même temps, c’était la meilleure nouvelle de sa semaine – et il avait besoin d’avoir des bonnes nouvelles vu son humeur massacrante ! -. « Tu t’es rendu compte qu’il n’avait rien d’un prince charmant ? Je ne sais pas ce que vos parents vous font regarder chez vous, mais il faut que Tina et toi arrêtiez les comédies romantiques, ça ne vous réussit vraiment pas. » Il avait conscience d’avoir beau jeu de dire ça alors qu’il était lui-même un indécrottable romantique, mais au moins tombait-il amoureux de vrais personnes, qu’il connaissait, et pas de l’image qu’il calquait dessus. Enfin… il était tombé amoureux de Stef en fait, il n’était pas sûr que sa vague amourette avec une camarade de classe en dernière année de primaire compte vraiment. En plus, elle l’avait quitté pour un premier de la classe boutonneux : c’étaient les débuts de l’incompréhension d’Alex face à la psyché féminine.
Quand elle lui dit qu’il aurait pu l’embrasser, il la fixa quelques secondes intensément : c’était une trop belle perche pour qu’il ne l’attrape pas au vol, mais il se faisait un peu l’effet d’être le dernier des traîtres vu ce que devait être en train de vivre sa cousine. Cela dit, Viska aussi adorait les comédies romantiques, alors elle lui pardonnerait peut-être de penser à Stef pendant un moment plutôt qu’à sa libération ? « Je peux encore le faire, tu sais... » Il repoussa les longs cheveux de Stef derrière son épaule dans un geste doux, frôlant sa joue du bout de ses doigts – seule partie non bandée de sa main – avant de glisser jusqu’à son cou et d’approcher son visage pour l’embrasser doucement sur les lèvres. Il regrettait soudain ne pas avoir mis de baume de la journée avec tout ce froid – il avait pas pensé que ce serait utile -, mais c’était le genre d’occasion qui ne se présentait qu’une fois alors il ne pouvait pas la manquer.
Lorsque ses lèvres quittèrent celles de son amie, il caressa sa joue du pouce et lui sourit tout en cherchant son regard du sien. « Je t’aime Stef. » souffla-t-il, puisqu’il semblait qu’elle aurait voulu qu’il le lui dise, voilà qui était fait, et dans les formes avec ça.
Stef acquiesça concernant l'infirmerie : il était inutile d'en rajouter une couche supplémentaire, elle ne ferait qu'irriter Alexandre, elle le savait. Et puis, ses techniques de surveillance étaient un poil plus élaborées que ça. Ils partageaient la même salle commune, donc elle pourrait juste vérifier son état ultérieurement - rien n'échappait à ses yeux de lynx quand elle s'y mettait. En l'occurrence, Alexandre l'inquiétait, et même si elle avait enfin réussi à avoir une vraie conversation avec lui, ça n'avait pas suffi à la rassurer - au contraire. Elle était convaincue qu'elle ne pourrait pas opérer de miracle tant que Viska n'aurait pas été retrouvée, mais ça ne l'empêcherait pas de s'assurer qu'il ne se mettait pas dans un trop mauvais état en attendant.
Concernant Ash et Eurydice, Stef savait qu'une fois qu'elle y aurait réfléchi posément, elle comprendrait les points de vue de ses amis, mais en attendant, elle se sentait assez trahie. Ce n'était pas comme s'ils n'avaient pas eu l'occasion de lui en glisser deux mots : elle passait souvent du temps seule en leur compagnie, que ça soit pour réviser ou pour leur rabattre les oreilles d'une folle histoire lui étant arrivée. Elle supposait qu'il n'était pas toujours facile de l'interrompre, mais ça, ça ne comptait nullement comme une excuse ! Bien sûr, ils étaient également les amis d'Alexandre, et ils lui devaient une forme de loyauté à lui aussi, mais et la solidarité féminine dans tout ça ? Eurydice aurait pu la mettre en garde pour lui éviter pareil écueil ! Elle l'aurait prévenue, elle, si quelqu'un lui disait qu'il avait des sentiments pour elle - au hasard, Nathaniel, mais pas seulement. « Eurydice aurait pu me le dire. » insista-t-elle d'un air buté, qu'Alexandre aurait du mal à lui faire quitter. Tant qu'elle en voulait à son amie Serdaigle, elle pouvait éviter de penser au reste, alors autant dire que ça l'arrangeait très bien.
Stef ne s'était jamais cachée de ses coups de cœurs successifs. Déjà, parce que ça ne servirait à rien : elle était quelqu'un de très expressif un trait commun aux filles de Gryffondor apparemment et qu'on lisait sur son visage comme dans un livre ouvert, et d'autre part, parce que quand il était question d'amour, elle était plutôt preneuse des conseils de ses amis. Alors certes, Alexandre était loin d'être son premier confident - elle privilégiait quand même plutôt Eurydice, Kate, Victoire ou Lu' surtout depuis qu'elle était à Poudlard -, mais il ne pouvait pas tout à fait ignorer ses envolées dramatiques non plus - elle était loin d'être discrète. Elle le regrettait un peu en cet instant, parce que ça ne la montrait pas sous son meilleur jour, et en même temps, ça l'aidait qu'Alexandre comprenne quel genre de personne elle était - quelqu'un qui se montait parfois un peu trop la tête quand un garçon semblait - ou pouvait - l'apprécier.
Elle lui adressa un sourire timide quand il parut se dérider légèrement, mal placée pour le juger sur la jalousie qu'elle percevait dans ses mots et dans son attitude - elle était quand même la reine de la possessivité. Elle était encore un peu renfrognée que tout le monde ait fait grand cas de la valse d'Ash et Dominique, comme si elle, l'année précédente, avait été le portier, et elle regardait d'un œil prudent la relation unissant désormais Quino et Kate. C'était plus fort qu'elle, elle voulait être incluse, et elle craignait d'être tenue à l'écart - ce qui n'arrivait quand même pas tous les quatre matins au vu de son tempérament. On pouvait difficilement l'oubliert'es sûr de ce que tu fais Alex ? Elle haussa les épaules. « Je sais pas, dans ma tête ça paraissait parfait. » répondit-elle, vaguement dépitée d'avouer ça à Alexandre, mais au point où ils en étaient, elle se disait qu'elle lui devait au moins une certaine transparence. Elle rit à sa remarque : « Je crois qu'on essaye juste de répliquer ce qu'ils ont eux, ce qui dans le fond n'est pas si déraisonnable que ça. Ils sont un peu mon modèle, tu vois ? Mais les garçons ne sont pas trop comme ça j'ai l'impression. Enfin, c'est pas comme s'ils étaient très loquaces sur le sujet. » convînt-elle, pensive, et brièvement plus calme, puisqu'il n'était plus directement question d'elle.
Cet état de grâce ne dura pas très longtemps. Quand Alexandre lista ce qu'il aurait pu faire pour devancer Adam, quelque chose sembla basculer dans l'esprit de Stef. Elle était consciente que le timing n'était pas idéal : sa cousine avait été enlevée, et quelques instants plus tôt, il avait essayé de l'envoyer bouler, mais elle éprouvait aussi une envie irrépressible de l'embrasser. Sa réponse était clairement formulée comme une invitation, aussi ne fut-elle pas surprise lorsqu'il s'approcha davantage, entretenant le suspense avec quelques gestes lents, et l'embrassa finalement avec douceur - dans un moment qui, pour son cœur d'artichaut abreuvé aux comédies romantiques, avait tout de parfait, contrairement au baiser éclair échangé avec Adam quelques semaines plus tôt. Une voix au fond d'elle lui souffla que celui-là aurait été un bien meilleur premier baiser, mais aussi que cet autre baiser avait peut-être été le déclencheur de tout ça, en fin de compte. Vivre avec des remords plutôt que des regrets lui avait toujours semblé être la meilleure solution. Elle sourit en s'écartant, ses yeux bruns fixés sur le regard bleu d'Alexandre. Retour de la panique et des joues qui chauffent affreusement en l'espace d'une seconde, et ce par le biais de trois petits mots fatidiques. Parce qu'elle n'était pas capable d'y répondre tout de suite, elle préféra réduire l'espace qui séparait leurs visages à nouveau, passant la main dans le cou du Gryffondor alors qu'elle l'embrassait pour la deuxième fois, avec plus d'urgence que la première. Son stupide baiser échangé avec Adam lui apparaissait désormais comme une brève erreur de parcours, un détail, comparé à ce qu'elle ressentait quand elle embrassait Alexandre. Comme elle était soulagée que son aveuglement n'ait pas tout gâché !
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Alexandre Symphonie
Parchemins : 231Âge : 16 ans (3 juin 2002) Actuellement : 6ème année Points : 0
Informations supplémentaires SIGNE PARTICULIER: RELATIONS: SORTS & ARCANES: GALLIONS EVENT: 2 FACECLAIM: Cody Christian / Matt Cornett
Alex’ ne savait pas pourquoi Eurydice ne l’avait pas dit à Stef. Peut-être qu’elle avait pensé que ce n’était pas si important puisque son amie s’intéressait à quelqu’un d’autre ? Peut-être que les histoires de cœur n’ont aucun intérêt aux yeux d’Eurydice aussi ? Vrai proposition ! Quant à la supposée perfection de l’amourette de la lionne avec Adam, il retint un soupir très agacé. Obéissant à la règle qui voulait que, quand on a rien de gentil à dire, mieux vaut se taire, il s’abstint de tout commentaire désobligeant sur l’ancienne passion de son amie. « Tu crois ? Je ne sais pas… Je connais plein de garçons romantiques, ok les trois quart sont de ma famille, mais ça compte quand même, non ? » Il ne savait pas trop si c’étaient les garçons qui n’étaient pas loquaces ou si c’était seulement qu’ils n’en parlaient pas avec les filles. Sûrement un peu des deux, mais en même temps, tout le monde paraissait taiseux à côté de quelqu’un comme les filles Kostas ! Impossible de rivaliser !
La quasi-invitation de Stef’ à l’embrasser fut suivi d’effet : Alex n’était pas garçon à se dégonfler et on ne pouvait pas dire qu’il ait l’impression d’avoir beaucoup à perdre dans cette affaire. Il ne l’aurait pas embrassée à froid, parce que ce n’était pas son genre – ses parents lui avaient appris à être respectueux des filles et du consentement – mais là, elle était clairement d’accord. Alex’ avait embrassé son amoureuse, à l’époque, quand il avait dix ans (il avait toujours été précoce, se devait être pour ça qu’il était si grand pour son âge), mais ça n’avait rien à voir avec sa tentative actuelle. Car, évidemment, il fit de son mieux pour que ce soit un bon premier baiser, quand bien même il n’avait pas vraiment d’élément de comparaison.
Quand elle l’embrassa pour la seconde fois, il glissa la main qui se trouvait dans le cou de Stef le long de son dos pour arriver jusqu’à sa taille. Il la pressa légèrement contre lui, juste assez pour qu’elle sente sa chaleur – elle-même était gelée, comme attendu de la part de la jeune fille qui ne supportait pas le climat écossais – et répondit à ce second baiser, bientôt suivi d’un troisième puis d’un quatrième. Mais il fallait bien reprendre son souffle à un moment et Alex’ trouvait qu’il avait assez fait subir à Stef la froidure environnante.
Il restait quand même un truc à régler, parce que c’était bien joli de s’embrasser à la faveur de la nuit mais il fallait aussi parler à un moment ! Au passage : s’il avait su qu’il suffisait de parler de baiser pour que ça aboutisse, il aurait suivi les conseils de Viska bien avant ! « Tu te poses beaucoup trop de questions Alex’, tu l’emballes et si elle te gifle, c’est que c’est râpé. » Évidemment, elle, elle était extrême – et penser à sa cousine lui serra le coeur même s’il décida de laisser ça de côté temporairement -, et il serait bien incapable de pratiquer la séduction comme Viska si on oublie les circonstances actuelles, il compatit au sort de Jensen qui doit suivre le rythme effréné de sa cousine, mais il avait peut-être exclu un peu trop vite l’approche directe. Pour le coup, il avait pensé que ce n’était pas ce qui plairait à Stef’ vu qu’elle avait des petites tendances midinette en goguette fleur bleue.
« Stef… même si je suis un peu con ces derniers jours, tu veux bien être ma petite amie ? » S’embrasser et sortir ensemble, ce n’était pas pareil. Alors Alex’ préférait lever le voile sur cette question, même si Stef n’était pas prête à répondre à sa déclaration. Ce dernier point n’était pas forcément nécessaire dans un premier temps : ça n’en avait pas forcément l’air vu l’enchaînement des événements ce soir-là, mais Alex’ n’était pas quelqu’un de fondamentalement pressé. « Et je pense qu’il va falloir qu’on rentre avant que tu ne te transformes définitivement en glaçon. » Il l’enlaça pour la réchauffer enfin, entre autre et lui sourit, attendant la réponse à sa proposition. De toute façon, il leur fallait un changement de décor : le lieu de sa déprime n’était plus si approprié que ça désormais. Pas qu’il n’était plus déprimé, il l’était juste… moins. L’effet Stef, baiser et love. On vous l’avait dit : Alex’ est un grand romantique.
Stef secoua la tête, détrompant aussitôt Alexandre au sujet des garçons : « Je voulais dire mes garçons à moi - Gab' et Quino. Pas tous les garçons, ne t'enflammes pas t'en fais pas ! » le rassura-t-elle avec amusement, parce qu'il semblait sincèrement attaché à défendre sa cause. Peut-être se trompait-elle aussi au sujet de ses frères aînés, dans le fond elle n'en savait rien, parce qu'ils se montraient muets comme des carpes sur le sujet. Enfin, il fut un temps où Quino lui avait parlé de ses prétendus amours, mais tout avait fini en eau de boudin, alors elle préférait éviter d'y repenser. Désormais, elle se garderait bien d'asticoter le Poufsouffle. Elle lui avait certes pardonné lors du bal, mais elle n'oubliait pas pour autant, et elle était encore assez refroidie par toute cette affaire. Il lui avait quand même fait la gueule pendant six mois pour rien !
Du reste, ces préoccupations disparurent bien vite de son esprit quand Alexandre s'approcha pour l'embrasser. Elle ne pensait plus à rien du tout à vrai dire, à part la sensation des lèvres du brun sur les siennes et la réalisation que oui, cet instant était effectivement en train de se produire. En venant le rejoindre dans le parc ce soir-là, jamais elle n'aurait pensé que leur conversation aurait une telle issue - mais elle n'était pas partie pour le regretter, au contraire. Ce qui était certain, c'était que cette fois, les choses n'auraient pas pu être plus explicites. Au-delà du baiser, Alexandre alla jusqu'à lui dire qu'il l'aimait, ce qui suscita cette fameuse sensation des papillons s'envolant de ses entrailles, qu'elle avait évoquée auprès de Kate, mais qui semblait à présent amplifiée. Penser à Kate lui fit réfléchir à la réaction qu'allait avoir son amie quand elle allait lui raconter cette histoire-là, et si elle appréhendait légèrement les moqueries, elle était aussi plutôt heureuse, parce que cette fois-ci, elle n'avait aucun doute sur le sujet. Embrasser Alexandre paraissait juste, et elle ne se fit pas prier pour réitérer l'expérience, faisant de son mieux pour lui communiquer l'affection qu'elle n'était pas encore capable de formuler à haute voix.
Elle se rapprocha davantage de lui, trouvant du réconfort dans sa proximité et - elle devait l'admettre - dans le fait que collée à lui, elle avait nettement moins froid. Ils se détachèrent cependant pour retrouver un brin d'air, et elle en profita pour resserrer le blouson d'Alexandre contre elle, éprouvant une satisfaction toute particulière à porter son vêtement maintenant qu'ils s'étaient embrassés. Son sourire s'élargit en entendant les mots d'Alexandre : elle aurait difficilement pu se sentir plus heureuse qu'en cet instant. Elle acquiesça vivement. « Oui bien sûr ! » répondit-elle dans un souffle, avant de l'embrasser brièvement à nouveau. Elle laissa échapper un rire amusé - et un peu tremblotant, du fait qu'elle avait effectivement froid. « Je t'avais bien dit qu'on ferait mieux de rentrer. » lui rappela-t-elle d'un air crâneur, parce qu'on ne se refait jamais tout à fait. Par contre, s'il l'avait suivi dès le début, peut-être n'auraient-ils pas fini dans les bras l'un de l'autre, alors elle se disait que ça valait certainement quelques engelures grelottements. Presque à regret, elle se força à se redresser, tendant la main à Alexandre. « On y va alors ? Je t'accompagne à l'infirmerie. » décréta-t-elle en haussant les sourcils. Elle avait peut-être été un peu troublée par tout ce qu'il venait de se produire, mais elle n'oubliait nullement la raison initiale pour laquelle elle était venue le voir. Elle ne savait pas si elle l'avait aidé, mais elle avait définitivement changé certaines choses entre eux. Pour le reste, l'avenir le leur dirait...
[ Terminé pour Stef ! ]
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Dernière édition par Estefanía Kostas le Lun 7 Déc - 0:29, édité 1 fois
Alexandre Symphonie
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Informations supplémentaires SIGNE PARTICULIER: RELATIONS: SORTS & ARCANES: GALLIONS EVENT: 2 FACECLAIM: Cody Christian / Matt Cornett
« Ah… oui, c’est vrai que tes frères, c’est peut-être une autre paire de manches. » mais vu le niveau chez les filles, les garçons Kostas avaient peut-être simplement rééquilibré la balance, parce que ça aurait vraiment fait trop de romantiques dans la même famille, non ? Par exemple, chez lui, c’était du 50 % : il avait suivi les traces de son père, Alexis, tandis qu’Ayelet ne paraissait pas partie pour faire dans le sentimentalisme. C’était une terreur en culotte courte, alors même dans dix ans, il ne la voyait pas être d’un grand romantisme. Quant à ses (nombreux) cousins, Jensen et Viska venaient bel et bien d’autres côtés de sa famille (une alliance avec les Montgomery du côté de Jensen, et les Symphonie pour Viska), ils étaient tous les deux complètement handicapés sentimentalement. Pendant leurs derniers entraînements, alors qu’il paraît les coups de pieds de sa cousine, il l’avait entendue déblatérer sur pourquoi Peony et Victoire se trompaient à propos de Jensen et elle. Alex’ l’avait écoutée poliment, il avait cependant intérieurement plaint le capitaine des Serpentard : ça n’allait pas être de la tarte de faire changer Viska d’avis.
Alex espérait seulement que sa cousine rentrerait bientôt pour qu’elle en ait au moins l’occasion. Jensen était plus ou moins dans le même état que lui à la base, sauf que la personne qui pourrait le consoler comme le faisait Stef avec lui était celle qui n’était plus là… à cette pensée, alors que la lionne acceptait sa proposition de devenir officiellement sa petite amie c’est Perrine qui va être déçue, il la serra dans ses bras pour une brève étreinte, craignant de manière irraisonnée qu’elle ne disparaisse à son tour.
Mais Alexandre était un jeune homme qui savait se maîtriser plutôt bien pour son âge, aussi reprit-il ses esprits tout aussi rapidement, souriant avec douceur à Stef. « Tu verras, quand tu seras réchauffée, qu’on a bien fait de ne pas rentrer tout de suite. » S’il l’avait docilement suivie, sans aborder la question de Miller une première fois sous le coup de la colère, ils n’en seraient pas arrivé à ce point précis. Or, c’était vraiment parfait, surtout qu’il ne savait pas s’il aurait été aussi franc à la lumière de Poudlard : le crépuscule avait quelque chose qui invitait à tout déballer trouvait-il. Évidemment, il aurait préféré que ce retournement de situation ait lieu sous de meilleurs auspices, avec sa cousine en sécurité dans le château, pour qu’il lui envoie un hibou pour le lui raconter – Viska allait adorer cette histoire ! -. Toutefois, dans un élan d’optimisme qui ne résisterait pas à la nuit Nate allait en faire l’expérience, il se dit qu’il fallait profiter des bonnes choses quand elles se présentaient.
Se levant en prenant la main de Stef, il passa ensuite assez naturellement un bras autour de ses épaules. « Oui, allons donc à l’infirmerie pour que je me fasse gronder comme un garçon pas sage. » Après un bref regard en direction de l’arbre, il décida de laisser son installation en l’état, les coussins étaient de toute façon complètement fichus. Baissant les yeux sur sa main libre, il se dit qu’il pourrait peut-être, éventuellement, demander à son père de lui envoyer un sac de frappe.
Une fois à l’infirmerie, Alex’ se fit effectivement passer un savon, et ensuite les deux jeunes gens rentrèrent à la salle commune où Alex’ accepta de manger les sandwichs apportés par ses camarades de dortoir à son intention. La magie du moment et de l’amouuuuuur dura jusqu’à ce qu’il se retrouve dans son dortoir, les yeux ouverts dans l’obscurité, se demandant ce que faisait Viska au même moment. Il resta quelques instants à palper son angoisse avec précaution, comme quelque chose d’un peu extérieur qu’il découvrait, et dans un moment de lucidité et de maturité, il attrapa ses potions pour les nerfs. Celles-ci avalées, il sombra dans un sommeil profond aussi bien peuplés de mangemorts dangereux que d’une jolie brune au sourire franc.