Ξ Sujet: Can you help me not to care ? [PV] Lun 1 Mar - 7:47
Can you help me not to care?
Viska + Canelle
All the tigers have been out I don't care, I hear them howl I let them tear right through me Can you help me not to care? Every breath becomes a prayer Take this pain from me
Par moment, Viska était en colère contre le monde entier. Ce sentiment lui était relativement familier car il était admis par tous – elle y compris – qu’elle était caractérielle. Si elle devait être parfaitement honnête, elle aimait être en colère, c’était un sentiment simple, clair et libérateur. Pourtant, depuis son enlèvement, elle prenait sur elle pour rester calme, un mot qui ne l’avait jamais défini jusqu’ici. Il y avait plusieurs raisons à cette tentative : - Premièrement, elle se sentait perpétuellement angoissée ce qui l’épuisait, elle ne se voyait pas utiliser le peu d’énergie qu’elle avait à sa disposition en vaines récriminations. - Deuxièmement, elle avait pu constater que ce trait pas très joli de sa personnalité lui venait tout droit de son père biologique et elle n’avait aucune envie de ressembler à Nathan. - Troisièmement, malgré quelques coups de sang, ce qui dominait comme sentiment restait une forme de mal être et de déprime, et même la tentation d’une bonne vieille crise de colère n’avait pas assez d’attrait pour la sortir de sa léthargie.
Et pourtant, ce jour-là précisément, elle était furieuse. Elle sortait du bureau du professeur McGonagall et on pouvait dire que leur entretien fut pour le moins houleux. La directrice lui avait fait toute une leçon de moral – durant laquelle, pour être honnête, elle avait décroché -, elle avait cru que c’était le but de cette rencontre mais elle aurait du savoir que ce ne serait pas si simple à partir du moment où il était stipulé sur sa convocation de venir sans Monsieur McGowan. Obéissante, Viska avait obtempéré et laissé son petit ami avec leur amie Peony dans la salle commune. Elle n’avait pas vu venir le traquenard jusqu’à ce que la directrice ne lui parle de la recommandation qu’elle visait pour la fin de ses études. « Dans votre état actuel, jamais je ne vous recommanderai pour cette formation Mademoiselle Spingate. J’entends les… gravités… de vos blessures, mais cela va faire deux mois et vos professeurs, ainsi que les infirmières, ne notent pas de réels progrès, dans vos symptômes du moins... » La directrice était tendue à ce moment de la conversation, encore plus raide que d’habitude. Visiblement elle n’était pas très à l’aise avec le discours qu’elle lui tenait et peut-être que quand Viska aurait pris du recul elle se rendrait compte que les adultes lui voulaient globalement du bien dans l’école… mais sur le moment, tout ce qu’elle entendait, c’est qu’on voulait l’obliger à aller mieux, comme si elle était responsable de son état. « Évidemment, vous avez encore deux ans pour vous rétablir, mais il me semblait plus honnête de vous prévenir de ce risque. » C’est à ce moment que l’étincelle de la colère avait mis le feu au poudre et que pour ne rien faire qu’elle regretterait ensuite, elle s’était enfuie du bureau malgré les appels de la directrice.
* Pourquoi… pourquoi est-ce qu’ils ne me fichent pas la paix ? Pourquoi toujours moi… * Viska sentait les larmes monter en même temps qu’une furieuse de taper dans quelque chose – ou quelqu’un -. Même si elle n’en avait parlé à presque personne, elle avait un solide projet professionnel. Elle avait toujours tout fait pour le réaliser et pensait sincèrement que rien ne viendrait le contredire vu que, doucement mais sûrement, ses notes remontaient… peut-être pas assez pour garder toutes ses matières en vue des ASPICS mais suffisamment pour conserver celles qui comptaient vraiment. Si elle n’en parlait pas, c’était seulement par une sorte de crainte superstitieuse qu’à trop de projeter, il n’y ait un pépin… même si, depuis son enlèvement, elle craignait aussi d’en parler à Jensen pour d’autres raisons, mais elles ne concernaient que lui. Il se montrait assez protecteur et elle envisageait un métier un poil plus dangereux que de bosser dans un bureau pour après Poudlard. Cependant, comme l’avait souligné McGo’, il restait plus de deux ans avant qu’elle n’entame réellement cette carrière, on ne pouvait donc pas parler de danger imminent, et d’ici là, Jensen n’en aurait sûrement plus rien à faire…
Cette pensée ne fit que la frustrer un peu plus. Par habitude, elle refoula, préférant laisser la colère gagner cette fois-ci. Ses pas, rapides et calés sur son rythme cardiaque élevé, la conduisirent jusqu’à l’allée des armures. Elle poursuivit sa route. Arrivée à la salle des trophées, elle sentit une bile amère lui remonter dans la gorge, elle se souvint de manière totalement inopportune de l’époque où elle cherchait ses origines dans cette même salle. Elle alla vers la vitrine où se trouvait le nom de Nathan, gravé sur un trophée de Quidditch. Il jouait comme batteur. De rage, elle donna de grands coups dans la vitre, puis deux, puis trois… si cela avait été des vitrines moldues, elle les aurait brisées, mais celle-ci étaient conçues pour résister aux frasques de Peeves et des élèves de Poudlard. Elle se fit seulement mal aux mains dans une imitation parfaite de son cousin Alexandre lors de son enlèvement… sauf que lui avait tapé dans des arbres, pas dans des vitrines.
Viska réalisa, mais un peu tard, que ce n’était pas très malin de verser dans l’auto-destruction alors que son petit ami l’attendait dans leur salle commune. « Et merde, qu’est-ce que je suis conne ! » râla-t-elle, encore en colère, mais cette fois contre elle-même. « Jensen va me tuer... » elle grimaça en regardant ses mains. La douleur était très supportable, elle avait connu bien pire entre les mains de Nathan et avait été formée par sa tante à pouvoir frapper jusqu’au sang sans s’arrêter pas la première fois qu’on se dit qu’il y a un problème éducatif dans cette famille, elle pressentait cependant que son petit ami ne serait pas très sensible à cet argument. Ne lui restait plus qu’une solution : se soigner avant de le retrouver.
Elle quitta la salle des trophées, toujours énervée mais moins encline à taper sur ce qui lui tomberait sous la main. Vu que la première personne qu’elle croisa était la timide Canelle, c’était une bonne chose ! Viska était encore dans l’allée des armures à réfléchir à comment elle allait procéder lorsqu’elle repéra la Poufsouffle. « Tiens, Canelle… dis-moi, tu connaîtrais pas un sortilège de soin ? Pour les écorchures ? » Elle montra ses mains, rougies et, comme elle venait de l’indiquer, écorchées par la répétition des coups. Au moins, les vitres étaient moins abrasives que l’écorce des arbres : toujours positiver !
Ξ Sujet: Re: Can you help me not to care ? [PV] Jeu 11 Mar - 20:11
Can you help me not to care ?
Canelle & Viska
La jeune Poufsouffle était dans le couloir, songeant aux révisions qu'elle devait faire. Avec les buses qui approchaient, elle avait établit un planning très strict qu'elle essayait de tenir au mieux. Mais ce jour-là, elle n'avait aucune envie de travailler et elle savait que cela ne servait à rien si elle n'y mettait pas du sien. C'était une bonne élève, elle avait de bonnes notes généralement à part en potion. C'était une personne consciencieuse bien que légèrement maladroite par moment, surtout en potion. Elle renversait des fioles, se trompait d'ingrédients ou de temps de cuisson quand elle était perdue dans ses pensées. " Il faut que vous soyez plus appliquée Miss Brown, sinon vous n'arriverez à rien dans ma matière." Sa professeur s'acharnait à lui dire cela en ce moment mais Canelle n'y arrivait pas. De toute façon, cela ne lui avait même pas traversé l'esprit de continuer les potions après la fin de l'année.
Perdue dans ses pensées, la jeune fille flânait dans les couloirs à la recherche de la moindre distraction possible. Elle aurait aimé retrouver sa meilleure amie dans le parc mais Violet restait étonnement introuvable. Le fait que les deux jeunes filles ne soient pas dans la même maison n'arrangeait pas les choses quand la jeune Poufsouffle la cherchait. En même temps, ce n'était pas vraiment étonnant que la jeune Gryffonfor ne soit pas au parc bien qu'elles se retrouvaient souvent là-bas. Ces derniers temps, la jeune sorcière passait tellement de temps dans ses révisions qu'elle n'avait plus vraiment le temps de retrouver Violet. Ce que sa meilleure amie ne manquait pas de lui rappeler par divers moyens. La jeune Poufsouffle s'en voulait un peu mais elle voulait vraiment réussir ses examens de fin d'année. Passait du temps avec sa meilleure amie lui manquait un peu, surtout qu'elle avait commencé ses révisions tôt dans l'année.
Canelle sortit dans ses pensées en entendant des pas. Elle vit alors sa camarade de Serpentard, Viska. Celle-ci était plutôt sympathique et la jeune Poufsouffle s'entendait assez bien avec elle. Elle n'avait aucune idées reçues sur les maisons et s'en fichaient qu'elle soit à Serpentard. La jeune sorcière avait plusieurs amis dans cette maison et s'en fichait.
Canelle s'était inquiétée quand Viska avait été enlevée et avait été soulagée quand on l'avait retrouvé. Les deux jeunes filles avaient beau ne pas êtres très proches, Canelle était quelqu'un de naturellement anxieux et empathique et s'était tout de même inquiétait. La jeune sorcière n'avait pas vraiment parlé de cela avait sa camarade depuis, de peur de remuer le couteau dans la plaie. La jeune Serpentard avait tellement était prise d'assaut à son retour par les journaux, les professeurs et les autres élèves que Canelle avait préféré ne rien faire. Elle connaissait déjà le récit de ce que la Serpentard avait vécu, en avait lu de multiples versions dans différents journaux.
C'est en entendant la jeune Serpentard lui demandait si elle connaissait un sortilège de soin qu'elle remarqua les mains enflées de la jeune Serpentard. Ses mains étaient rouges, la Poufsouffle avait même l'impression d'y voir du sang. Elle ouvrit de grands yeux en voyant son état. Canelle savait qu'elle n'était pas dans son assiette mais espérait qu'elle ne s'était pas faite cela toute seule. Elle n'espérait pas non plus qu'elle se soit faite agressée mais l'auto-mutilation n'était certainement pas une solution.
-Non, je ne sais pas, désolé. Mais comment tu t'es fait ça ? Ca va ?
Il ne fallait pas qu'elle cède à la panique et qu'elle laisse l'anxieté prendre trop de place.
[585]
Viska Spingate
Parchemins : 1377Âge : 18 ans (05/10/1999) Actuellement : Stagiaire à la police magique Points : 15
Ξ Sujet: Re: Can you help me not to care ? [PV] Lun 5 Avr - 7:58
Viska fut un peu déçue que sa camarade ne connaisse aucun sortilège à même de l’aider à résoudre son problème mais, en même temps, elles suivaient les mêmes cours donc il avait été peu probable que les connaissances de Canelle soient plus approfondies que les siennes. La blonde Serpentard soupira en regardant ses mains rouges, gonflées et légèrement égratignées : elle s’en fichait très sincèrement de s’être fait mal, elle trouvait même cette sensation vaguement réconfortante - au moins, elle ne s’était pas évanouie ! - mais imaginer la réaction de Jensen lui collait des frissons. Dire que son petit ami était protecteur serait l’euphémisme de l’année ! Non pas que Viska y voit grand chose de sentimental : Jensen avait juste un besoin irrépressible de tout contrôler, et l’enlèvement de sa petite amie l’avait confronté à ses propres limites... d’où son comportement depuis. Et non pas, également, qu’il n’avait pas déjà cette tendance avant qu’ils sortent ensemble et que Nathan fasse son apparition – Jensen était un ami attentif et supportant, la plupart du temps -, ce côté était seulement beaucoup moins présent à l’époque. Souvent elle avait la sensation que Jensen et Alex’ (car son cousin était à peine moins parano, tous dans le même sac ces machos !) la traitaient comme si elle était fragile, alors qu’elle ne l’était pas, pas physiquement en tout cas. Mais elle avait aussi conscience que ses crises de nerf et autres évanouissements ne faisaient rien pour les rassurer, raison pour laquelle elle les laissait faire ce qu’ils voulaient sans (trop) rechigner. Ses amis étaient en supériorité numérique de toute façon, elle n’avait aucune chance, même si elle avait voulu se rebeller ce qu’elle essaiera, un jour prochain, mais pas tout de suite.
Jensen, donc, n’allait sûrement pas apprécier d’apprendre que Viska tapait dans des vitrines au point de se blesser. Qu’elle ne sente quasiment pas la douleur n’y changerait rien, au mieux il serait bougon pour un (trop) long moment. Au pire… et bien, elle n’avait pas très envie d’y penser… Si elle voulait se soigner avant de rentrer, c’était uniquement pour éviter une conversation gênante avec lui, rien d’autre. En effet, et c’était bien là tout le problème, Viska portait assez peu d’intérêt à sa propre intégrité physique (alors que si ça avait été quelqu’un d’autre, elle en aurait probablement fait toute une histoire, mais elle n’était plus à un paradoxe près). Elle savait que ça provoquerait un tolet, pourtant elle ne se sentait pas concernée par ses blessures. Elles n’étaient rien d’autre qu’un truc dérangeant dont elle devait s’occuper pour ne pas inquiéter les autres. Les montrer à Canelle passer encore, elles s’entendaient plutôt bien, mais elles n’étaient pas spécialement proches, ayant des cercles d’amis différents.
« Dommage... va pourtant bien falloir que je trouve un plan, je ne peux absolument pas rentrer comme ça. Jensen va me taper la crise du siècle et j’ai pas du tout envie que ça arrive. » énonça-t-elle avec une certaine transparence. Il n’était pas dans ses habitudes d’essayer de dissimuler quoi que ce soit (elle n’était d’ailleurs pas douée du tout dans ce domaine), elle ne comptait d’ailleurs pas mentir à son petit ami sur ce qui s’était passé, elle comptait plutôt rester aussi évasive que possible sur certains points, ce qui serait bien plus difficile à faire s’il avait la preuve sous le nez qu’elle avait pété un câble !
« J’ai tapé dans les vitrines de la salle des trophées, je ne sais pas trop ce qui m’a pris, j’étais en pétard et j’ai vu le nom de Nathan écrit sur une coupe... ça m’a donné envie de casser ladite coupe, alors je m’en suis prise en premier lieu à la vitrine.... grosso modo c’est à peu près ça. On ne dirait pas mais les sortilèges de protection sont super efficaces, je me suis fait mal aux mains mais y’a pas une égratignure sur le verre. » Au moins elle ne serait pas collée pour avoir tout saccager s’il fallait voir le verre à moitié plein. Cela dit, tout le monde devrait pouvoir comprendre que cette coupe n’avait rien à faire là, même pour le souvenir, pas après ce que Nathan lui avait fait. Voir son nom écrit en lettres de gloire était insupportable, tant pis si ça la faisait passer pour quelqu’un d’insensé : ils auraient du rayer son tortionnaire de l’histoire de pour toujours !
Quant à savoir comment elle allait, Viska regarda ses mains d’un air sombre. « Ça devrait aller... j’étais juste... contrariée... mais je ne sens pas vraiment la douleur... ou, en tout cas, elle ne me dérange pas. » Quelque part, son élancement à la main lui apportait la certitude qu’elle allait réussir à rester consciente. Ce n’était peut-être pas la méthode idéale mais jusqu’à maintenant elle n’en connaissait pas d’autres... notons qu’elle n’avait pas tapé dans la vitre pour cette raison, elle relativisait seulement les conséquences de son acte dans l’espoir que les autres soient d’accord avec elle. Ses blessures à la main n’étaient jamais que des égratignures, elle n’arrivait pas à s’en souvenir, mais elle avait sûrement déjà eu pire pendant ses entraînements sauf qu’elle s’entraîne avec des gants mais passons. « Si ça ne tenait qu’à moi, je laisserais ça guérir tout seul, mais ce serait une très mauvaise idée... » marmonna-t-elle en écho à ce qu’elle avait dit précédemment. Il lui fallait un plan B : le professeur McGonagall était peut-être encore dans son bureau ? Si Viska le lui demandait très gentiment, elle accepterait sans doute de la soigner, non ? Elle avait bien pensé à l’infirmerie mais elle avait peur d’y croiser un Serpentard qui irait tout rapporter comme une vilaine fouine à leur capitaine. Même si elle aimait beaucoup sa maison, ils n’étaient pas aussi indéfectiblement loyaux que les Poufsouffle, et même ceux qui l’étaient avaient sûrement offert leur loyauté à Jensen plutôt qu’à elle – alors qu’elle était quand même co-leader de la BAM et présidente de Sterne, tss ! -.
Sortant de son petit film catastrophe personnel, elle adressa un petit sourire à Canelle pour la rassurer : elle n’en avait peut-être pas l’air, mais sur son échelle personnelle, ça allait, elle avait connu pire. Même son ardente colère était redescendue maintenant qu’elle s’était défoulée !
Ξ Sujet: Re: Can you help me not to care ? [PV] Jeu 22 Avr - 11:13
Canelle cligna les yeux devant les mains de sa camarade. Ses blessures faisaient remonter à la surface des souvenirs très douloureux pour la jeune Poufsouffle. Une image de feu revint à sa mémoire, celle d'une maison prise par les flammes. Cette maison, c'était la sienne. Ou en tout cas, son ancienne puisqu'il n'y restait que quelques débris et que depuis, elle habitait dans une autre. Puis l'image de l'hôpital apparut dans sa tête, de son père sur un lit, des yeux bouffis et rouges de sa mère. Elle n'avait jamais vraiment pleuré pour la mémoire de son père depuis l'enterrement, mais les mains de sa camarades lui rappelait étonnement les membres carbonisés de son père décédé. Elle avait toujours tenue le coup et ce n'était pas aujourd'hui que cela allait changer alors qu'elle était avec Viska.
Elle n'avait rien contre la jeune Serpentard, au contraire, elle l'appréciait, c'était une personne agréable. Mais ce n'était pas avec elle qu'elle devait avoir ce genre de souvenirs, alors que les deux cinquième années n'étaient pas réellement proches. Elles ne faisaient pas partie du même cercle d'amis, Canelle restait avec Violet et Viska plutôt avec Victoire. Alors si la jeune Poufsouffle devait être triste à cause de souvenirs enfouis dans sa mémoire qu'elle essayait d'oublier malheureusement sans succès, elle préférait que ce soit seule ou bien avec Violet.
La jeune Poufsouffle essaya de chasser son mal aise rapidement, ignorant si sa camarade avait remarqué. Celle-ci avait vécu assez d'épisodes compliqués comme ça, elle n'avait pas besoin que Canelle vienne rajouter son grain de sel. Malgré le fait que les deux jeunes filles ne soient pas très proches, la jeune Poufsouffle s'était inquiétée quand la Serpentard avait disparu. Premièrement parce que cela avait fait un scandale dans toute l'école, chose qui avait contaminé la jeune élève mais aussi car elle naturellemenr inquiète et que cela n'allait pas changer en quelques mois. Elle n'osait pas vraiment en parler avec Viska, elle se doutait qu'elle avait déjà du en parler à un bon nombre de personnes et que cela devait la fatiguait. En tout cas, le fait qu'elle tapait dans des vitrines montrait bien que cet épisode de l'année l'avait bien remonté.
-Après, c'est normal qu'il s'inquiète avec tout ce qu'il s'est passé, murmura la jeune fille futur psychologue
Canelle ne prenait pas du tout le partie du jeune McGowan, tout comme Viska, elle ne le connaissait pas vraiment. Elle comprenait juste que cela pouvait être inquiétant que sa petite-amie soit enlevée. Peut-être que la surprotéger n'était pas la meilleure idée mais il cherchait juste un moyen d'être utile. Enfin, c'était ce que la jeune fille imaginait bien qu'elle ne soit pas dans la tête du garçon.
-Oui, tu dois êtres bien remontée contre Nathan après ce qu'il t'a fait en même temps, c'est normal. Tu réagis bien je trouve, dit-elle.
Canelle n'avait pas oser dire "ton père" et avait préféré dire le prénom de celui-ci car elle se demandait si sa camarade aurait apprécié. On peut largement avoir un père biologique sans le considérer comme une figure paternelle. Surtout quand son père fait subir ce que le père de Viska lui a fait subir. La jeune Poufsouffle trouvait vraiment cela horrible. Pour elle, c'était impossible de faire une chose pareille à sa fille. Cela lui faisait penser que son père, s'il était encore en vie, ne ferait jamais une chose pareille. Même s'il changeait beaucoup, cela paraissait impossible aux yeux de la jeune cinquième année.
-Oui, tu ne veux pas aller à l'infirmerie ? demanda-t-elle. Je pense que l'infirmière pourrait te soigner ça rapidement. Après, elle demanderait sûrement des explications.
C'était peut-être ce que sa camarade redoutait, ou peut-être pas. Elle voulait juste donner un conseil, être un peu utile. Elle aimait bien aider les autres, mais malheureusement, elle n'avait rien pu faire pour Viska lors de son enlèvement. Et même si elles n'étaient pas vraiment amies, elle aurait aimé pouvoir faire quelque chose pour elle. Elle vivait quand même avec elle dans le château, la croisait au quotidien. C'était normal de vouloir donner des conseils quand même, de vouloir l'aider. Ou en tout cas, pour la jeune Poufsouffle cela paraissait normal. Peut-être que cela agaçait sa camarade, après tout beaucoup devait se comporter comme cela à son égard. Mais Canelle n'y pouvait rien, c'était dans sa nature.
[717]
Viska Spingate
Parchemins : 1377Âge : 18 ans (05/10/1999) Actuellement : Stagiaire à la police magique Points : 15
Ξ Sujet: Re: Can you help me not to care ? [PV] Ven 23 Avr - 10:03
Viska nota que la Poufsouffle ne paraissait pas être très à son aise mais elles ne se connaissaient pas assez intimement pour qu’elle puisse en deviner la cause. De plus, elle était surtout préoccupée par l’état de ses mains dans le sens où cela devenait plutôt pressant de les soigner si elle ne voulait pas se disputer avec Jensen – remarquez, ça faisait des mois qu’ils ne s’étaient pas hurlé dessus, peut-être même un an, ça ne leur ressemblait pas -. Bien que très curieuse, voire carrément commère, elle ne posa donc aucune question à la Poufsouffle qui, de toute façon, se concentrait elle aussi sur des sujets plus immédiats. « Oui, évidemment, c’est normal… c’est juste que, là, ce ne sont jamais que des égratignures. Mais il n’a aucun sens de la mesure ! Hôpital, charité, tout ça... » Ses jours avaient été menacés entre les mains de Nathan – encore que Viska doutât que son père biologique ait jamais eu réellement l’intention de la tuer, après tout, si elle disparaissait, il perdait son jouet -, elle était revenue brûlée et traumatisée, mais ses douleurs d’alors étaient sans commune mesure avec une simple petite blessure à la main. Avant son enlèvement, elle faisait une à deux heures d’entraînement physique par jour, dont des arts martiaux cinq jours sur sept, de toutes les filles de l’école, elle n’était pas vraiment celle qu’on pouvait qualifier de fragile, pas physiquement en tout cas. Elle avait l’habitude de supporter la douleur et de la dépasser. Seulement Jensen, et même Alex’ de façon plus surprenante, ne comprenait pas ce genre d’argument, il n’était pas beaucoup plus motivé par l’idée qu’à terme elle reprenne les entraînements (alors que Viska savait bien qu’elle y serait contrainte à un moment ou à un autre).
La Serpent se mordit la lèvre inférieure à la mention de Nathan. Il était rassurant pour Viska d’entendre Canelle lui dire qu’elle se débrouillait bien car elle mettait tout ce qui lui restait d’énergie à tenter d’en donner l’impression, mais en réalité elle n’était pas certaine que ce soit le cas… la preuve, la moindre contrariété la faisait craquer. « Je ne sais pas si remontée est le terme exact… Taper dans des vitrines est une chose, mais s’il apparaissait là devant nous, je n’en mènerais pas large. » Elle soupira, dégoûtée par sa propre faiblesse. « Enfin… peu importe… en tout cas je ne crois pas qu’il devrait encore y avoir des plaques ou des coupes à son nom dans l’école après ce qu’il m’a fait. Même sans ça d’ailleurs, il a quand même tué des gens pendant la guerre contre Voldemort... » La blonde fronça les sourcils : bien avant qu’il l’enlève et la torture, elle détestait déjà son père biologique. C’était un ex-mangemort, et même parmi cette catégorie de personnes peu fréquentables, il faisait parti des plus abjects du lot.
D’ailleurs Viska ne le considérait pas vraiment comme son père, elle avait été élevée par le mari de sa mère et c’était son nom de famille à lui qu’elle portait. C’était lui son père, et personne d’autre, même si elle partageait des gènes avec Nathan. Les liens du sang ne suffisaient pas à faire une famille, et l’amour de cet homme était bien trop tordu pour que Viska le comprenne.
« Ce n’est pas l’infirmière qui me dérange, c’est que je risque d’y croiser des gens de ma maison sur le chemin ou même sur place, et c’est sûr qu’ils vont aller cafarder à Jensen. Je pensais retourner voir McGo’ mais comme je suis partie de notre entretien en claquant la porte, elle va sûrement me remonter les bretelles… » Viska trouvait que la directrice de l’école était beaucoup trop sévère avec elle, comme si elle était responsable de ses problèmes : elle n’avait pas demandé à être enlevée pour rappel !
Ξ Sujet: Re: Can you help me not to care ? [PV] Ven 23 Avr - 12:09
Canelle écouta avec soulagement sa camarade parlait. Celle-ci ne semblait pas avoir remarquer son mal aise, ou alors, elle ne l'avait pas relevé. La jeune Poufsouffle était soulagée car elle ne se sentait pas d'expliquer cela à sa camarade, Viska n'était pas une amie proche et la jeune fille se voyait mal se confier à elle. De toute façon, si elle en parlait, il était fort probable qu'elle se mette à pleurer en milieu du couloir ce qui n'était pas conseillé, avec sa timidité légendaire. Cela la gênerait plus qu'autre chose, et la jeune fille préférait éviter ce genre de situation, se connaissait que trop bien.
Elle hocha la tête, compréhensive. En même temps, si elle tenait autant à Viska que Jensen, elle s'inquièterait certainement aussi, même si ce n'était que des égratignures. La blessure en elle-même n'était pas vraiment inquiétante, c'était plus le geste qui laissait à désirer. Taper dans une vitre n'était pas vraiment signe de quiétude intérieure, et cela pouvait inquiéter, surtout après ce que la jeune Serpentard venait de vivre. Etre enlevée par son propre père n'avait pas du être de tout repos, mentalement comme physiquement pour le jeune verte et argent.
-Oui, c'est vrai, acquiesça la jeune Poufsouffle, en même temps, ça montre qu'il tient à toi.
Canelle comprenant l'agacement de la jeune Serpent, elle-même trouvait cela peu normal qu'il y ait encore des coupes à son nom dans Poudlard après ce que cet homme avait fait. La jeune fille n'était pas directement concernée, elle n'avait jamais eu affaire à lui heureusement, mais en avait entendu parler à de nombreuses reprises. Que ce soit avec l'enlèvement de Viska qui avait causé des remous dans tout Poudlard ou par son passif avec Voldemort La jeune cinquième année était contente de ne avoir vécu pendant ce temps-là, un temps qui avait du être encore plus sombre que cet époque-là.
-Oui, c'est incompréhensible que son nom figure encore là, murmura la jeune fille. Après tout ce qu'il la fait, McGonagall devrait enlever son nom de tout Poudlard.
Canelle haussa les épaules. Elle ne pouvait malheureusement rien faire pour la jeune fille. Elle trouvait quand même cela pas très agréable que des gens puissent aller tout raconter. Ils devraient plutôt se mêler de leur vies, ce serait mieux non ? Heureusement, la jeune fille n'avait pas ce genre de problèmes puisque malgré sa maladresse, elle ne se faisait que rarement mal. Cela l'étonnait souvent, la jeune fille étant toujours dans la lune, mais tant mieux.
-Ah... Si tu lui expliques la situation, elle acceptera peut-être.
La directrice était stricte mais pas méchante. Elle n'allait pas refuser de soigner une élève juste parce qu'elle s'était embrouillée avec. Enfin, c'est ce que la jeune cinquième année pensait.
[453]
Viska Spingate
Parchemins : 1377Âge : 18 ans (05/10/1999) Actuellement : Stagiaire à la police magique Points : 15
Ξ Sujet: Re: Can you help me not to care ? [PV] Sam 24 Avr - 9:25
« Je suppose que oui... » Tout le monde dans son entourage paraissait voir dans les instincts surprotecteurs de Jensen des sentiments que Viska doutait qu’il possédât. Cependant, il tenait à elle, elle voulait bien l’admettre. En un sens, elle se disait que ça avait toujours été le cas depuis que leur amitié avait résisté à de multiples disputes et/ou conversations houleuses… mais en tant que petite amie, elle était loin d’être aussi sûre des sentiments du capitaine des vert et argent. Jensen l’aimait mais d’après Viska, la seule différence entre ce qu’il ressentait pour Peony ou Karen et ce qu’il ressentait pour elle ne tenait qu’au fait qu’il la désirait. Il n’était pas amoureux. Au bout de presque cinq mois de relation, elle avait appris à se faire à cette idée, tant et si bien qu’elle l’avait parfaitement intégrée, au grand damne de ses amis qui lui disait qu’elle se trompait… mais leurs paroles n’avaient aucune valeur pour la blonde : si Jensen avait voulu la détromper, il l’aurait fait pas vrai ?
Mais, quoi qu’il en soit, Viska savait que son petit ami ferait une montagne de ses blessures aux mains, simplement parce que c’était une réaction des plus prévisibles. Elle ne lui avait pas parlé de ses projets professionnels non plus pour les mêmes raisons – même si c’était un projet assez ancien et qu’au départ son silence avait été motivé uniquement par une sorte de superstition -. Le danger n’avait plus rien d’abstrait pour eux, il était une de leur réalité, et Jensen cherchait à le repousser avec, elle l’admettait, une certaine énergie. Elle trouvait ça mignon, du moins quand il ne lui faisait pas la morale.
« Je trouve aussi, après je comprends le côté on garde pour l’histoire de l’école et c’est vrai qu’enlever ses prix de quand il était élève ne change rien au présent non plus… mais c’est offensant pour tous ceux qu’il fait souffrir, dont moi évidemment. » Elle fronça les sourcils, serrant ses poings douloureux dans un léger retour des braises de sa colère. Celle-ci n’était pas forcément très bien dirigée, ce n’était pas (totalement) la faute de l’école si elle avait été enlevée et torturée par Nathan, mais depuis le mois de janvier, elle avait l’impression que personne ne l’écoutait jamais parmi les adultes. Ils disaient vouloir prendre soin d’elle, mais au final ils la laissaient avec son mal être, laissant ses amis se charger de la gérer. En un sens, c’était la politique de Poudlard : ils étaient enfermés à l’intérieur de l’école mais en son sein les élèves assuraient une partie de leur propre gestion, via les préfets entre autre. Viska n’avait cependant pas le sentiment que ce soit très approprié concernant les événements la touchant elle : chez les moldus, après un tel traumatisme, on ne l’aurait pas renvoyée en classe l’air de rien au bout d’une semaine.
« Possible, surtout qu’à mon avis, elle me doit bien ça... » grommela plus pour elle-même que pour Canelle la blonde avant de reprendre plus distinctement : « Je vais tenter ça, tu viens avec moi ou tu restes ici ? »
Ξ Sujet: Re: Can you help me not to care ? [PV] Dim 25 Avr - 12:00
Canelle fut étonnée devant le peu de conviction de sa camarade mais ne dit rien. Cela paraissait pourtant évident que son petit ami avait des sentiments pour elle, mais apparemment, Viska ne semblait pas convaincue. Après, la jeune fille ne connaissait pas toute l'histoire. Peut-être que les deux avaient convenu qu'être en couple n'impliquait aucun sentiment, mêle si la jeune Poufsouffle avait du mal à y croire. En tout cas, la jeune Serpentard semblait vraiment avoir des sentiments pour son petit ami, même si au ton de sa voix, celui-ci n'en avait pas. Cela semblait quelque peu étrange pour la jeune cinquième année, mais elle ne s'en formalisa pas. Après tout, elle avait que très peu d'expérience en ce qui concerne les couples.
En effet, la jeune fille avait très peu d'expérience dans ce domaine, étant bien trop timide. Contrairement à beaucoup à Poudlard, elle n'était pas dépendante et n'avait pas besoin de quelqu'un pour être heureuse. De plus, elle n'était pas du genre à flirter, n'appréciant pas trop ce genre d'ambiguité. Cela pouvait paraître étrange pour une jeune fille de son âge, mais cela faisait partie de son caractère et elle n'y apportait pas vraiment d'importance. La jeune fille sourit à sa camarade, persuadée que son petit-ami avait des sentiments pour elle malgré son air peu convaincu.
-Ouais, murmura-t-elle. Mais quand même, on s'en fiche de l'histoire, y a plein d'autres élèves qui la construisent cette histoire. Pas besoin de tout garder.
Canelle leva les yeux au ciel. Oui, l'école avait une histoire, mais Nathan ne faisait pas partie intégrante de l'histoire du château. Ce n'était pas comme s'il l'avait construit, on pouvait très bien s'en passait. La jeune Poufsouffle trouvait cela complétement absurde, après tout, ce n'était pas non plus un drame s'il manquait un élève dans la galerie. Cela n'allait pas tuer McGonagall d'enlever trois coupes de sa précieuse étagères. La jeune cinquième année compatissait avec sa camarade, ce n'était pas juste de laisser des traces de son père à Poudlard.
-Oui, c'est vrai, acquiesça la jeune fille bien qu'elle avait l'impression que sa camarade s'adressait plus à elle-même, je vais rester ici plutôt.
Canelle n'avait pas spécialement envie de se rendre chez la directrice, elle préférait largement rester à l'endroit où elle se trouvait déjà. De plus, cela paraîtrait certainement étrange que la jeune Serpentard s'y rendre avec elle, les deux cinquième année n'étant pas réellement amies. Bien que la jeune Poufsouffle se doutait que McGonagall de les espionnait pas en dehors de cours, la professeur devait bien connaître les groupes de l'école, après tout, elle la dirigeait.