Ξ Sujet: Départ douloureux [Libre] Mer 21 Oct - 0:41
Départ DouloureuxLibre La mise à pied avait été donné. Elle sonnait comme une sentence de mort dans mon coeur. Je ne pouvais qu'accepter le châtiment en espérant silencieusement qu'il ne s'empire pas. J'avais la certitude que dans peu de jour un lettre arriverait, une lettre qui m'annoncerait mon renvoi définitif de Poudlard. La raison pour laquelle on ne me l'aurait pas dit avant, c'était pour ne pas risquer de voir un Basilic énervé et triste sur les bras. Je comprenais parfaitement, j'acceptais ce rejet et je ne parvenais pas à en vouloir à qui que se soit hormis moi et ma malédiction.
La valise faite, j'avais mit mes habits de civiles pour quitter le dortoir. Je regardais une dernière fois la chambre avant de descendre. Observée, mais sous silence, je quittais la salle commune pour trouver les couloirs. Ces longues parcoures que j'avais franchis dans un sens puis dans l'autre. Les rires qui y faisaient encore telle des fantômes me pressaient le coeur. Je n'avais pas beaucoup ris, mais j'avais tant découvert et apprécier de choses dans chaque classes. La gorge serrée par les larmes qui voulaient monter à mes yeux, j'avais le lourd sentiment que c'était bien un adieu. Je me jurais de ne pas pleurer en descendant les escaliers. J'avais bien envie de faire un dernier tour, mais je n'y avais pas le droit car le temps me manquait. Il me manquerait toujours beaucoup trop de temps, mais alors que celui-ci est si précieux.
Alors que je faisais encore quelques pas vers la sortie de l'école, je me figeais. Mon regard se tourna vers l'intérieur. Ma veste longue sur les épaules et d'un brun claire faisait ressortir mes cheveux noirs et détachés. Mes bottes en cuir naturelle n'allait pas vraiment avec mon pantalon en jeans très moldu. Pourtant, l'écharpe que je n'avais pas réussi à mettre de côté, celle de ma maison, me tenait le coup au chaud, allait parfaitement bien avec ma valise en tissus. J'admirais cette entrée que j'avais franchis avec tant de hâte et d'émerveillement.
"A dieu..." Murmurais-je pour moi-même avant de baisser le regard. Tourner les talons me faisait d'autant plus mal que je n'avais réussi à dire au revoir qu'à Vanellope. Elle fut la seule à avoir une explication avant que le directeur de Serdaigle ne me renvoi. Quelle ironie, alors que j'apprenais à peine à connaître la petite amie de Jensen. Alors que je trouvais le courage de monter sur un balai et de faire face à ma nature. Tout semblait être des cartes d'un fragile château. Je ne parvenais pas à croire que tout allait s'arrêter de la sorte, s'effacer lentement et disparaitre. Je ne voulais définitivement pas partir, mais je n'avais pas le choix. On m'avait dit une semaine, mais était-ce vraiment qu'une semaine?
Bien sûr, tout était de ma faute. J'avais parfaitement conscience que mes transformations inopinées étaient un problème. Le pire fut celle qui, pour la première fois que je la décidais, me pousse hors de cet établissement. J'étais vraiment idiote de croire que personne ne me croiserait dans la forêt interdite! Comment pouvais-je savoir qu'il y avait des colles qui se faisaient là aussi? C'était vraiment stupide d'y avoir couru pour me transformer à l'abri des regards et finir par aller sous les yeux d'ignorants. Le pire, c'était l'immense sentiment de liberté que j'avais éprouvé durant quelques minutes. Cette délivrance impensable et inattendue qui m'avait ôté un poids bien trop lourd à porté.
En relevant le visage, après cette longue inspiration de réflexion méditative, je me décidais à avancer. Marcher vers ce chemin qui m'était familier, mais si étranger à la fois. Les doigts crispés sur ma valise, je me félicitais au moins d'avoir réussi à ne pas revenir après les vacances avec Liana. Je me maudissais intérieurement d'avoir cru que je pouvais trouver trop de liberté à Poudlard. Il y avait des règles, je les avais brisée et pour quel résultat? Je me haïssais plus qu'à mon arrivée.
It's been a long day without you, my friend and I'll tell you all about it when I see you again. We've come a long way from where we began and I'll tell you all about it when I see you again... When I see you again.
La sentence était tombée deux semaines auparavant. La Serdaigle Ivalyana Van Cress avait été mise à pieds pour une semaine, à partir du lundi 1er février. Elle quitterait donc l’école de jour, le train partant vers dix heures de Pré-au-Lard. Nul doute que le voyage serait étrange, sans autre élève à bord. Aussi Candys avait décidé, d’un commun accord avec la directrice de l’école, bien évidement, qu’elle accompagnerait la jeune fille au moins jusqu’à Pré-au-Lard. Comme Candys était majeure, la directrice n’y avait pas vu d’inconvénient et lui avait accordé une dispense de cours pour la matinée. Candys s’était donc levée tôt malgré tout, pour aller prendre son petit-déjeuner et se être à l’heure lorsque la bleue et bronze prendrait, vers neuf heures tout vraisemblablement, la direction de la gare de Pré-au-Lard.
Alors qu’elle arrivait dans le Grand Hall, elle remarqua que la jeune fille était déjà presque dehors. Elle pressa le pas, pour la rejoindre rapidement. « Ivalyana ? Attends moi, tu ne vas pas partir toute seule enfin... » Candys lui adressa un sourire tendre, tout en posant sa main sur l’épaule de la cinquième année. « Je me suis dit qu’un peu de compagnie te ferait du bien? Et comme je suis la préfète-en-chef, c’est un peu mon rôle aussi... À moins que tu n’attendes quelqu’un d’autre ? Jensen voulait te dire au revoir, mais il a court de potions et ne pouvait pas s’éclipser. Il m’a donné ça pour toi. » Elle lui tendit la petite enveloppe bleu nuit qui renfermait la lettre de son cousin. Elle savait qu’ils se côtoyaient et que le Serpentard avait, à un moment, donné des cours de vol à la Serdaigle, mais elle n’avait pas été assez curieuse pour ouvrir la lettre. Ça ne se faisait pas, et elle était bien trop droite dans ses bottes pour faire cela à son cousin. Surtout que, si ce dernier l’apprenait, il allait vouloir lui faire la peau, et si Candys n’avait en soit, pas vraiment peur du cinquième année, elle savait qu’il la surpassait en taille et en poids. Ce n’était pas bien dur, certes, mais quand même. Elle préférait éviter une confrontation pour rien. Surtout qu’il était enfin de bonne humeur constante -du moins, c’était ce qu’elle pouvait constater- depuis la victoire de Serpentard sur Gryffondor, ç’aurait été drôlement dommage de se tirer une balle dans le pied aussi stupidement.
« Ça va aller, ne t’en fais pas, tu reviens dans une semaine, ce n’est pas si long. Et notre maître des potions travaille d’arrache-pied sur pour trouver quelque chose qui puisse t’aider... » Candys était d’un naturel doux et tendre. Mais elle était déterminée et ne laissait pas vraiment les autres dicter sa vie. « Dis toi que dimanche prochain, tu seras de retour et tu dormiras dans ton lit, dans ton dortoir. » Elle sorti un petit paquet joliment emballé de chez Honeydukes, et l’entendît a l’aiglonne dans un sourire. « Tiens, c’est pour toi, pour que tu ne nous oublies pas en une semaine. Ça vient de chez Honeydukes, je les aient choisis moi-même. » La sortie à Pré-au-Lard s’étant déroulée le samedi juste avant, Candys avait profité de son escapade en amoureux avec Derek pour penser à la jeune fille. C’était l’une des choses que Heaven lui reprochait. Elle pensait trop aux autres, pas assez à elle. Certes, elle n’avait pas tort, mais elle était comme cela, il était un peu trop tard maintenant pour la changer !
Lettre de Jensen:
Salut Iva, J’aurais voulu pouvoir te dire au revoir de vive voix, mais ma sœur me tuerait de sang froid si je séchais son cours. Je voulais juste te dire à bientôt, tu reviens dans une semaine, ce n’est pas si long... Si tu es d’accord, on pourrait peut-être se voir à ton retour ? Pas pour du vol sur balais, mais au moins pour discuter? Enfin, si tu n’en n’as pas envie, ce n’est pas grave, je comprendrais. Je ne suis pas très doué pour écrire des lettres, je vais m’arrêter là avant de dire n’importe quoi. Prends soin de toi, À bientôt, Jensen.
acidbrain
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Ivalyana Van Cress
Parchemins : 398Âge : 18 ans ◄ 30 Avril 2000 ► Actuellement : Hospitalisée à Cygnet Hospital Sheffield Points : 11
Ξ Sujet: Re: Départ douloureux [Libre] Mer 4 Nov - 1:21
Départ DouloureuxLibre Ma petite pointe de colère refoulée n'était pas un bon signe. Je ne me haïssais pas vraiment avant, mais c'était désormais le cas. Ma malédiction, mon autre corps, j'avais envie de les voir disparaitre. Pour la première fois, je voulais vraiment être normal, simplement moi et non cette chose en plus. Ce basilic qui allait tout dévorer dans quelques années. Tout comme il me dévorait déjà de l'intérieur, me faisant me sentir si mal dans ma peau. C'était bien ironique, j'avais éprouvé tant de liberté dans la forêt et brusquement je me sentais prisonnière.
Une voix me fit sursauter. J'étais trop plongée dans mes pensées et quelqu'un venait de prononcer mon nom avant de me demander d'attendre. Non seulement on me chassait, mais en plus j'avais une babysitter! Le comble, si ce n'était pas presque de la moquerie à mes yeux je ne savais pas ce qu'il fallait ajouter. Je fus d'ailleurs pas très charmante en voyant la blonde arrivée tout sourire et joyeuse avec cette fraîcheur naturelle d'une sublime jeune femme heureuse de vivre. Les explications, bien que je n'avais pas envie d'entendre quoique ce soit, furent étonnamment agréable à entendre. Sans parler de la mention de Jensen qui me donna le coup de grâce. N'étais-je pas simplement idiote et pleine de regret? Dire qu'il aurait fallu que je demande à un professeur... Et voilà qu'en plus, la préfète en chef venait me tenir compagnie et excusant le garçon que j'aime de ne pas voir pu venir! Elle faisait même le hibou en me remettant le mot que je pris avec des grands yeux perdus.
"Je heu... je... merci. Je... Je me sens un peu idiote, je ne savais pas qu'on m'accompagnait. Merci." Marmonnais-je avec le peu de fierté qu'il me restait de m'être faites des idées si lugubres. Franchement, où avais-je la tête? Mon regard se posa sur le mot que je n'osais pas ouvrir. J'étais bien sûr très heureuse de le recevoir, ce qui devait être plus que lisible sur mon visage souriant et plein d'amour comme sous l'effet d'un philtre. L'ouvrir et le lire, je poussais la note dans une poche en me promettant de lui répondre vite cette fois! Il fallait bien avouer que la précédente missive n'avait eu qu'une réponse très tardive et pas vraiment d'explication suite à un plongeon dans l'eau glacée. Je ne me souvenais toujours pas de tout ce qu'il s'y était passé...
Les paroles, bien que rassurantes me firent frémir, surtout sur le sujet des potions. En faire ne me dérangeait pas, en avaler me posait un gros problème. J'eu un sourire un peu forcé, d'autant plus que j'avais toujours mon idée bien arrêtée sur la "semaine" de renvois qui n'allait pas prendre fin si vite. " Je préfère éviter les potions incertaines. Une fois, j'ai eu des boutons verts atroces pendant une semaine... Mon oncle adora essayer ses dernières trouvailles pour me débarrasser des écailles." Confiais-je à mis voix avec un grand dégout.
Une autre surprise fut au rendez-vous, non seulement la Serpentard était gentille, louchement de trop pour cette maison, mais elle tendit un petit paquet de bonbons de chez Honeydukes. L'agréable surprise m'arracha un sourire, toutefois, je ne voulais pas accepter. Pas après la taille du paquet que j'avais fait payer à Quino! "Je ne peux pas accepter... c'est gentil, mais il ne fallait vraiment pas prendre cette peine. En plus, je vais avoir le temps de m'empiffrer de sucreries et d'en acheter des tonnes aussi."Refuser des Candys à Candys, fait! Maudissez moi si vous l'osez, je le suis déjà de toute façon, mais cette préfète était trop gentille.
D'un pas plutôt naturellement moins frustré, grâce à la gentille Candys, je me remis doucement en chemin. La mort dans l'âme, sans le moindre doute. "Je me demandais, comment vont les élèves que j'ai croisé? Fiona avait l'air si terrorisée... je crois que ma tête va hanter ses nuits pendant un moment." Le choque et l'expression d'horreur qu'elle avait eu. Bien qu'une part de moi voulait en rire, je ne pouvais pas, je ne devais pas me moquer d'une camarade, d'autant que sa place je n'en aurais pas mené bien large. Je me serrais surement évanouie même!
Ξ Sujet: Re: Départ douloureux [Libre] Ven 6 Nov - 19:55
Alors que l’aiglonne lui avouait qu’elle ne pensait pas qu’on l’accompagnerait, Candys haussa un sourcil. « Tu crois vraiment que la directrice laisserait un de ses élèves repartir tout seul de l’école ? On ne sait pas ce qu’il pourrait se passer sur la route. » Alors certes, Candys n’était sûrement pas la sorcière la plus puissante de l’école, mais elle se défendait plutôt bien. Très bonne élève, elle serait sans aucun doute capable de protéger Ivalyana si cela était nécessaire et surtout, elle pourrait toujours envoyer un patronus aux professeurs si nécessaire.
Quant aux potions, Candys secoua vivement la tête. « Ne t’en fais pas, ma tante ne te ferais jamais boire une potion dont elle n’est pas sûre. Elle est bien trop perfectionniste pour cela. J’espère qu’ils trouveront quelque chose qui pourra t’aider en tout cas, ça ne doit pas être évident. » Et elle savait qu’Heaven n’allait jamais faire prendre de risques à ses élèves. Elle était maman, elle savait tout à fait ce que cela pouvait être de devoir s’occuper d’enfants et de gérer des traumatismes. Elle-même avait eu son lot de malheurs et de potions dans sa jeunesse genre c’est une vieille bique, nulle doute qu’elle n’imposerait pas une telle chose à quelqu’un d’aussi jeune et visiblement traumatisé qu’Ivalyana. « Je suis désolée que tu doives rentrer chez toi, malheureusement, on ne peut pas vraiment aller à l’encontre de des ordres de la directrice. Mais ce n’est que pour une petite semaine, ça devrait aller, pas vrai ? » Et puis, elle était tout de même allée outre les règles que la directrice lui avait imposé quant à sa condition…
Alors que la petite Serdaigle refusait son sachet, Candys la regarda avec insistance, lui mettant le paquet dans les mains, sans lui demander son avis. « J’insiste. Il est hors de question que je reparte avec. Et crois-moi, même si tu as le temps en une semaine, celui-ci ne tiendra que le temps du voyage, promis. » Candys, déterminée quand elle avait quelque chose en tête ? Absolument. Ce n’était pas pour rien qu’elle avait ostensiblement évité Derek pendant près d’un an lorsqu’il était arrivé à l’école et qu’ils s’étaient séparés après leur première rencontre. Et pire encore quand elle était entrée en cinquième année et qu’ils s’étaient embrassés, sans vraiment s’y attendre l’un l’autre dans le train lors du trajet de rentrée. Déterminée à ne pas croiser l’américain, Candys avait réussit à l’éviter jusqu’à ce qu’ils ne se croisent, par inadvertance, devant la salle de bain des préfets. Depuis lors, ils sortaient ensemble et tout se passait bien, mais si Candys avait persisté dans son évitement, elle ne serait sûrement pas en couple avec l’américain à l’heure qu’il était.
« Je ne sais pas trop, nous n’avons pas le droit de leur en parler tu sais. Tout comme toi, si ton secret nous échappe, on sera mis à pieds, voire expulsés. Les professeurs sont logés à la même enseigne, d’ailleurs. » Elle enfonça ses mains dans ses poches, regardant le paysage qui s’offrait à elle. Le parc et le village étaient recouverts d’un fin manteau neigeux en ce début février, et Candys trouvait cela magnifique. « Je ne peux pas comprendre ce que tu vis ou ce que tu ressens, mais essaye de ne pas trop t’en vouloir, d’accord ? Je veux dire… Tu n’as blessé personne, pas vrai ? Je suis sûre que Fiona s’en remettra, elle est plus forte qu’elle n’en n’a l’air tu sais. »Sauf quand elle se prenait des poteaux de Quidditch. Et si elle arrivait à supporter Jensen pendant un bal de Noël en entier, il n’y avait pas vraiment de souci à se faire pour elle. « Tu t’entends bien avec mon cousin, pas vrai ? Jensen, je veux dire. » Elle lui adressa un petit sourire, la couvant du regard. Jensen n’était pas facile à vivre tout le temps, mais n’était pas un mauvais bougre. Il avait énormément évolué depuis qu’il était arrivé en première année et Candys devait avouer qu’elle était de plus en plus fière de son cousin -ou petit-cousin, leur arbre généalogique était bien trop compliqué pour qu’elle puisse nommé correctement la relation qu’ils avaient. Mais c’était plus ou moins cela. « Tu as des amis ici, ne les oublient pas, d’accord ? Ce n’est pas parce que tu pars une semaine qu’ils vont t’oublier. » Candys, comme toujours, se soucier beaucoup trop des autres. Peut-être pour son propre bien, mais elle ne pouvait de toute façon pas s’en empêcher !
acidbrain
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Ivalyana Van Cress
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Ξ Sujet: Re: Départ douloureux [Libre] Sam 7 Nov - 5:29
Départ DouloureuxLibre Ce que je croyais n'était vraiment pas beau à entendre et encore moins à voir venir. Je m'efforçais donc de garder mon point de vue sur cette directrice que je ne connaissais qu'à peine en fin de compte. Bien que tous les élèves en disaient beaucoup de bien, et que j'allais en faire de même d'ici peu, je n'arrivais pas à ne pas être méfiante. C'est vrai quoi, BeauxBatons m'avait fuit après m'avoir vu en basilic, qui d'autre ne le ferai pas?
Bizarrement ou pas du tout en faite, mais on va rien dire le sujet des potions revient de plus belle, mais avec des mots plus rassurants. Je me méfiais quand même sur ce point aussi, mais allais-je vraiment palabrer pendant des heures? Le professeur ultra-méga-giga-sexy, faut bien le reconnaître m'en avait parlé avec confiance et je savais pourquoi Candys était, elle aussi, très confiante. Après tout, dans la famille, on se sert les coudes, allais-je serrer les miens sous les crampes d'une potion étrange?
Puis mon traumatisme, qui n'en aurait pas? Le plus choquant n'était pas ma peur des potions, j'avais aucun mal à en faire en cours, voir même à les tester, mais mon vertige. Alors là, niveau choc traumatique sans la moindre raison pleinement logique! Je battais un record. Tomber d'un bureau et avoir un petit crain n'aurait jamais du provoquer une telle peur du vide. Même les escaliers pouvaient devenir un problème, alors je ne parle même pas de ceux qui bouge à leur volonté... je fais des détours pour les fuir!
Quand à mon refus de Candys, il faut refusé. Le paquet entre les mains, je voulais protester, mais à nouveau pour la troisième fois! je gardais le silence, regardant le petit emballage. Dans deux seconds il serait vide, si personne ne surveillait mes faits et gestes. Que devais-je en faire, j'aurais bien insister, mais elle l'aurait peut-être mal pris. J'eus un vague sourire très raté de cette joie mélange à l'incertitude. " Je ne peux pas dire non. Merci, mais il fallait pas. J'ai dévalisé le magasin avec Quino..." Avouais-je à mis voix. Ma valise pleine à craquée des sucreries variées. Il fallait bien avouer qu'il allait me manquer, ce beau blagueur aux mots pour faire sourire.
Pour les élèves, c'était relativement simple, personne n'avait le droit d'ébruiter mon cas. Alors pourquoi le faisais-je si "facilement". En y regardant au cas par cas, rien n'avait été facile. Ma transformation devant Dalhia, simplement à cause de l'angoisse. Celle devant Jensen, suite à mon vertige grotesque. Quand à Vanellope, je lui en avais parlé, parce que j'avais eu le sentiment que si elle l'apprenait autrement, qu'elle découvrait la vérité d'une autre manière, que cela la blesserait. Etait-ce si mal? J'aimais à croire que V était une amie pour moi, une amie sur laquelle je pouvais compter, mais n'était-elle pas la seule? Je ne me sentais pas particulièrement proche de Dahlia, mais j'aurais pu lui en parler. Elle m'avait déjà vu sous cet autre visage. " Son expression, elle avait si peur... sans le sortilège de mon collier, elle serait morte, juste parce qu'elle à levé les yeux et que j'étais là." Alors, c'était vrai que jouer au quiddich avait l'air très violent, mais mon regard aurait pu la tuer. Un simple regard, comme celui qui a couté la vie de mes parents. Ma conscience, mon ressentit sur ce qui avait eu lieu, sur le fait que j'avais volontairement changé d'apparence, était mélangé entre colère et liberté.
Mon pas ralentit, alors que je réfléchissais sur les véritables conséquences que ma transformation aurait pu avoir. A chaque fois que je me retrouvais coincée dans ce corps, j'aurai du tuer ceux qui croisaient mes horribles yeux oranges. Mon morale touchait le fond, jusqu'à ce qu'un prénom me percute le coeur. "Hein? Heu..." Hésitais-je en découvrant mes chaussures très intéressante avant de me remettre en route pour la dépasser d'un pas ou deux, histoire qu'elle ne voit pas le rouge teinter mes joues. " Il est très gentil, même si tout le monde dit que c'est assez nouveau, presque choquant de sa part." Le grand frère était au courant, croisons les doigts que la cousine ne le devine pas! Je n'avais pas prévu d'en parler à Jensen, jamais! Pourtant, quelques jours après mon renvois je me confesse par lettre, bravo!
En écoutant la suite de ses paroles, Candys ne parlait pas spécialement d'amour, mais d'amitié. Je me faisais des films, beaucoup trop. " J'enverrai des lettres. Je ne risque pas d'oublier chaque minute passée à Pouddlard." Promis-je, persuadée que c'était déjà terminé, que je ne passerais plus jamais dans le couloir. Ce qui ajoutait tellement de poids à mes mots que j'en avais les larmes dans la voix. Franchement, qui voudrais partir d'une chose si fantastique?
Alors que nous étions à distance, je m'arrêtais pour me tourner et regarder le château. Ma première aventure hors de chez moi, je m'en souvenais si clairement. Les premiers achats que j'avais fait pour me préparer à venir étudier. L'angoisse en arrivant sur le quai 9 3/4 si bondé. J'avais voulu fuir, heureusement Alex ne m'avait pas laissé faire. L'année suivante, je sautais avec impatience dans le train. Qui aurait cru, que je ne voudrais pas partir de cet endroit si étrange et trop habité à mon goût. Combien avait-il d'élèves? Une centaine par maison, l'angoisse lors des repas, le bruit dans les couloirs, mais cet agréable silence qui venait la nuit avec la promesse d'une autre journée pleine de vie. " Je ne veux pas partir." Soufflais-je si douloureusement que les larmes montaient à mes yeux embrouillant cette vue magnifique avec cette neige. "Je ne veux pas retourner à mon ancienne vie... isolée, enfermée a attendre une solution qui ne viendra jamais." Les mots étaient là, mais ils ne quittèrent pas mes lèvres alors que des larmes trainèrent sur mes joues. Ma mâchoire se crispait autant que mes dents sur la poignée de ma valise. " Je regrette." Osais-je dire à voix haute. "Je regrette d'être née ainsi." Car elle était toute la vérité, enfin dite à voix haute. "Si seulement ma mère l'avait tué le premier jour." Cette pensée glaciale passa dans mon esprit, avec une pointe de dégoût d'y avoir songé une seule seconde. Comment pouvais-je lui en vouloir? Lui reprocher d'être tombée amoureux, d'avoir été heureuse quelques années? C'était ignoble de ma part.
Ξ Sujet: Re: Départ douloureux [Libre] Dim 8 Nov - 10:28
Cela avait pris un peu de force de persuasion, mais la jeune fille avait finalement accepté le paquet de bonbons que Candys lui avait mis dans les mains. Esquissant un sourire satisfait, elle écouta la jeune fille lui parler du magasin dévalisé avant de lui répondre. « Le magasin est toujours dévalisé pendant les sorties de Poudlard. Emily a l’habitude, je suis sûre que les rayons sont déjà à nouveau remplis ! » Emily était plus ou moins sa tante, ou sa cousine, encore que, tout était très compliqué à comprendre. L’arbre généalogique des Montgomery s’étendait sur des dizaines de branches, de très nombreuses familles et suite aux différents mariages, de tous les côtés, il était assez facile de perdre pied et de ne plus s’y retrouver. Dans les faits, Emily Harris, née Lerant, était la cousine de la professeure de Potions et directrice de la maison Serpentard, Heaven Gibson -née Clarks-, du côté de sa mère. Mais Ashaiah Montgomery, née Dunkel, était elle, la cousine de la professeure de potions du côté du père de cette dernière, Seth Clarks, qui avait tragiquement péri lors de la bataille contre le Seigneur des Ténèbres, en 1998. Donc, techniquement, Emily et Ashaiah n’étaient pas cousines. Mais dans ces familles a rallonge, tout le monde se connaissait, et au final, il était plus simple de s’appeler cousins. Après tout, ils étaient tous plus ou moins, par le sang ou par le mariage. Parfois, il fallait simplement oublier tous les détails et faire dans la facilité, chose que Candys préférait faire plutôt que de se triturer l’esprit. En plus, sa mère et Emily étaient assez proches, travaillaient toutes les deux dans le même domaine et se voyaient relativement souvent. Donc forcément, il était normal que la jeune sorcière s’apparente à sa famille. Après tout, elle connaissait ses enfants depuis leur naissance et il n’y avait pas une fête d’anniversaire où les Harris n’étaient pas présents ! Enfin bref.
Candys pouvait sentir que la malédiction pesait sur les frêles épaules de la serdaigle. C’était tout à fait compréhensible en même temps, elle ne connaissait pas grande monde qui aimerait se transformer en serpent géant, capable de tuer d’un simple regard, juste sous le coup d’une émotion un poil trop forte. Cependant, son rôle était de rassurer la jeune fille, visiblement perturbée par le bien être de Fiona Quincy, camarade de sa maison. « Mais tu avais ton collier. Et tu l’as toujours. Fiona est sûrement bien secouée, mais elle s’en remettra. Tu n’as tué personne. » Ou alors, Candys n’était pas au courant, mais elle était plus ou moins sûre que si une telle chose était arrivée, Ivalyana n’aurait pas juste été mise à pied pendant une semaine, mais clairement expulsée et il y aurait de toute façon eu un hommage à l’élève parti. Donc en soit, elle était quand même bien moins dangereuse qu’elle ne le pensait, pas vrai ? « Je ne connais pas ton passé, et je me doute que ça doit te faire peur, mais tant que tu as ton collier, ça ira non ? C’est sûr que ce n’est pas commun de se retrouver nez-à-nez avec un basilic, mais tu ne l’as pas blessée. » Elle était certes, particulièrement traumatisée -on ne croisait pas un serpent géant tous les dimanches, il fallait l’avouer, mais à part ça, Fiona allait bien. Elle avait vu pire -un poteau de Quidditch en plein milieu du front par exemple.
« C’est vrai que Jensen a beaucoup changé ces derniers mois. Il ne veut pas trop le montrer, mais les faits sont là. » Preuve en était, il avait même une petite amie ! Chose que Candys n’aurait jamais crue possible avant de longues années. Et surtout, elle n’aurait jamais pensé qu’il sortirait avec Viska. Cela étant, elle n’aurait elle-même jamais cru sortir un jour avec Derek, vu la façon dont leur relation avait -très mal- commencé. Comme quoi, le coeur avait ses raisons… « Tant mieux en tout cas, s’il est gentil avec toi. » Après tout, son cousin pouvait être la pire des pestes lorsqu’il s’y mettait. Avec ses principes arrières et ses idées bien ancrées, il n’était pas vraiment le plus apte à accepter les différences. Mais visiblement, cela se passait assez bien avec Ivalyana, ce qui arrangeait tout le monde. Mais comme elle était touchée par une malédiction, tout ce qu’il y avait de plus magique donc, peut-être que cela aidait. Elle se garderait de dire à la jeune bleu et bronze que son cousin était une vraie plaie quant il s’agissait des nés-moldus, nul doute que tout le monde le lui avait déjà signalé.
Alors que les deux sorcières avançaient vers le village, Ivalyana s’arrêta un instant, se tournant vers le château. Candys posa son regard émeraude sur la jeune fille. Elle se doutait que cela, tout temporaire soit-il, devait être douloureux. Elle s’était fait des amis, et c’était sa malédiction qui la contraignait à partir. Ce n’était qu’une semaine, mais quand même. Lorsque la brunette lui dit qu’elle ne voulait pas partir, Candys lui prit le bras, se serrant un peu contre elle, son instinct de grande-soeur reprenant le dessus. Noé et Chiara n’étaient pas aussi tactiles qu’elle, mais la laissaient généralement faire sans trop ronchonner -enfin, pour Chiara cela dépendait, mais elle se laissait encore relativement faire. Le pire arriva juste après, quand l’aiglonne annonça regretter d’être née, maudite. « Allons Ivalyana, ce n’est pas ta faute. Tu n’es responsable de rien. Tu subis cette malédiction, toi aussi. Tu vaux bien plus que cela tu le sais ? Depuis que tu es entrée à Poudlard, tu as réussi à te faire des amis, tu as rattrapé ton retard en cours… Ce n’est pas ta malédiction qui a fait tout ça, c’est toi… » Elle espérait que la jeune fille se voit comme elle-même la voyait, mais Candys savait qu’elle était aussi une étrangère pour elle. Elle était, certes, la préfète-en-chef de l’école, mais à côté de cela, elle n’avait jamais été très proche de la Serdaigle. Il s’avérait juste qu’elle était majeure et responsable et qu’elle pouvait assurer son trajet jusqu’à la gare de Pré-au-lard pour que la cinquième année prenne le train en toute sécurité.
acidbrain
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Ivalyana Van Cress
Parchemins : 398Âge : 18 ans ◄ 30 Avril 2000 ► Actuellement : Hospitalisée à Cygnet Hospital Sheffield Points : 11
Ξ Sujet: Re: Départ douloureux [Libre] Ven 27 Nov - 1:27
Départ DouloureuxLibreC'était certain, vu le nombre d'étudiants qui attaquaient la boutique en une fois sur si peu de temps, la vendeuse devait avoir des réserves bien fournies! Sans quoi elle aurait mit la clé sous la porte depuis bien longtemps. Je ne doutais donc absolument pas des paroles de Candys sur le sujet. Bien que j'avais acheté pas mal de bonbons, cent élèves comme moi ne serait pas arrivé à bout des plateaux bien fournis. Autant dire qu'un diabétique aurait perdu la vie rien qu'en regardant. Pour ma part, ce fut un véritable plaisir de discuter avec Quino tout en apprenant ce qu'il aimait dans le vaste choix. Bien que la vision de Jensen avec Viska m'avait faite déprimée en deux secondes chronométrées, je ne m'étais pas laissée abattue pour autant. Alors pourquoi avais-je autant de mal?
Les paroles de la serpentard se voulaient rassurantes. J'y trouvais un peu de réconfort et portais une main à ce pendentif fait de trois quartzs pâles et de fils d'argent. Ce collier m'avait empêcher de tuer plus d'une personne, si seulement ma mère l'avait eu. Cette pensée ne me rassurait en rien et m'enfonçait davantage dans mon mal être. "Je ne lui aurais jamais fait de ma volontairement..." Ce n'était pas là le soucis, c'était justement ce que j'aurai pu faire involontairement qui m'effrayait. La sensation éprouvée durant cet liberté volée m'avait laissé un goût bien particulier en bouche. Cette bête dont je prenais la forme, avait comme prise un peu de ma raison pour faire ce que bon lui semblait. C'était là le problème, tout le soucis que je n'osais dévoiler! Tout comme mes sentiments pour Jensen. Bien qu'il était gentil avec moi, ce qui était nouveau chez lui puisque même Candys le confirmait, ce n'était pas le cas avec tout le monde. Je me demandais bien comment mon professeur désigné de cours de rattrapage de vol pouvait être avant. Une idée qu'il allait me falloir chasser, moins j'en apprendrais sur lui et mieux les choses se passeront!
Alors que j'observais le château, dévoilant ce que j'avais sur le coeur. Je me mis à regretter d'avoir parlé. D'avoir donné forme et son à ces idées sombres et douloureuses. Je n'avais pas choisi, pas plus que ma mère. Elle avait réussi à trouver l'amour, mais je ne pouvais me le permettre, pas après ce qu'il lui était arrivé. La préfète en manqua pas de me le dire, mais à mes yeux, les choses ne changeaient pas. Ce que je voulais par dessus tout n'était pas possible, du moins pas pour le moment. Au fond, je n'avais jamais vraiment perdu espoir d'être délivrée de cette malédiction, mais je préférais me préparer au pire. Attendre l'horreur et se réjouir de chaque petit pas loin de celle-ci.
D'un geste rapide et maladroit, je me mis à frotter les larmes. Je ne voulais pas qu'on me voit ainsi, qui le voudrait? J'avais mal, j'étais fatiguée, psychologiquement fatiguée par ces journées à ne pas savoir quoi penser. Ou, au contraire, à trop réfléchir. "Je sais.. je sais que je n'ai pas choisi. Je sais que je vis avec, car c'est mon fardeau, mais...""Ce fardeau ne doit être qu'à moi." Les mots étaient là, coincé dans ma gorge, nouée par la douleur. Je me dégoutais d'en avoir voulu à ma mère. Je me maudissais d'avoir pensé une seconde que Jensen me regardait. Pire encore, d'avoir la chance de vivre normalement.
Les yeux rivés au sol, je serrais ma valise pour me remettre en route. Ce trajet, je devais y mettre fin. J'avais besoin d'être seule. Du silence pesant qui laisse tout s'effacer. Non pas que Candys était de mauvaise compagnie, mais je ne voulais plus me livrer à elle. Sa présence, sa gentillesse me donnait envie de me confier et c'était bien trop pour moi. Trop compliqué d'expliquer, trop douloureux de donner mots. Tout ce mélangeait encore dans mon esprit et je voulais le calme. " Dépêchons-nous... comme ça tu pourras rentrer rapidement." Marmonnais-je avec cette douleur dans la voix qui me fit me mordre la lèvre inférieur.
La vipère avait cette habitude de voir le bon en tout un chacun. Même en Derek, la première fois qu’elle l’avait rencontré, même si l’américain s’était rapidement tiré lui-même une balle dans le pied. Dans l’ensemble, Candys appréciait tout le monde, même si elle avait un peu plus de mal avec certaines personnes. C’est pourquoi elle voyait le positif en Ivalyana, et pas juste son côté maledictus qui semblait lui attirer tellement de problèmes et lui causer bien des tracas. Cela dit, la préfète-en-chef savait également que la demoiselle avait des amis qui lesquels elle pouvait compter. Jensen par exemple, qui avait tenu à lui écrire, même si, de ce que Candys savait, leur relation était un peu tendue depuis quelques mois. Elle l’avait aussi vu de temps en temps avec le trublion de la famille Kostas et de ce qu’elle savait, de part sa position dans le château, elle était aussi amie avec Vanellope. Donc elle avait de quoi faire, elle ne serait jamais vraiment seule, si elle s’en donnait les moyens.
« Et c’est ce qui fait de toi une bonne personne. Il faut juste que tu croies un peu en toi. » l’anglo-allemande savait que cela était plus facile à dire qu’à faire, mais en même temps, si la bleue et bronze se butait dans ses idées, elle ne pouvait faire grand chose pour lui venir en aide. La septième année remarqua le collier que les mains de la brune cherchaient nerveusement. Ce fameux collier, qui lui apportait un peu de répit. Candys se demandait bien ce dont elle serait capable si jamais elle le perdait ou si la chaine se brisait. Elle remarqua également ses larmes, mais ne pipât mots. Ce n’était pas le genre de Candys d’appuyer là où cela faisait mal. Elle préférait être les bras réconfortant. C’était ce qu’elle était pour Noé, par exemple. Même si elle l’avait un peu secoué après le bal de Noël de leur sixième année, elle était restée avec son jumeau dans ses bras pendant des heures et des jours.
Candys sentait bien qu’Ivalyana n’était pas à l’aise. Malheureusement, elle ne voyait pas vraiment ce qu’elle pouvait faire pour lui venir en aide de ce côté là, si ce n’est la laisser seule avec ses pensées. Mais en même temps, elle ne pouvait pas la laisser déprimer toute seule dans son coin alors qu’elle allait quitter l’école d’ici quelques temps, pour une semaine. « Le train part dans trente minutes, on a encore un peu le temps, tu n’étais pas en retard pour partir en tout cas. Un peu plus et je te manquais. » Elle esquissa un léger sourire, tout en reprenant son chemin, vers le village sorcier. Le silence était pesant, mais Candys n’avait pas vraiment l’intention de mettre la jeune fille encore plus mal à l’aise qu’elle ne l’était déjà. Elle pouvait comprendre, bien évidement, ce que ressentait la bleu et bronze, mais en même temps, elle ne se sentait pas spécialement légitime pour quoi que ce soit. Après tout, elle n’était que la préfète-en-chef, pas une amie de l’aiglonne. Peut-être aurait-il été préférable que Jensen soit là à sa place ? C’était trop tard maintenant de toute façon. Une fois les deux étudiantes arrivées à la gare de Pré-au-Lard, Candys vérifia le billet de la cinquième année, vérifiant l’heure. Le train n’allait sûrement pas tarder. « Tu vas revenir dans une semaine, ce n’est pas bien long. » Elle esquissa un dernier sourire, puis prit la jeune fille dans ses bras. « Rentre bien, Ivalyana. » Le train arriva quelques minutes après, et Candys laissa la brune entrer dans un des wagons. Elle trouvait vraiment cette situation étrange. En sept ans à l’école, c’était la première fois qu’un élève était mis à pieds. Il y avait, bien entendu, eut des expulsions lorsque certains avaient eu un comportement des plus abjects, mais une mise à pieds, jamais. Ou alors Candys ne s’en rappelait absolument pas du tout. Cela avait eu pour effet de rappeler à tous les élèves qu’il y avait plus à perdre, en tout cas, qu’une coupe des maisons. Alors que le train s’éloignait de la gare, Candys enfonça ses mains gantées dans les poches de son manteau, et retourna vers le château, son écharpe bien serrée autour de son cou.
acidbrain
• 719 mots • terminé pour Candys
Ivalyana Van Cress
Parchemins : 398Âge : 18 ans ◄ 30 Avril 2000 ► Actuellement : Hospitalisée à Cygnet Hospital Sheffield Points : 11
Départ DouloureuxLibreLes paroles offertes par Candys me rassuraient un peu. Ce petit rien faisait une différence que j'avais bien du mal à croire. Je m'en voulais pour Fiona, mais en même temps, cette part en moi qui avait tant aimer se laisser aller à une liberté instinctive m'effrayait. Volontairement, je m'étais montrée plutôt protectrice et bienveillante, malgré la situation, mais d'un autre côté, avec quelque seconde de panique de plus chez la Griffondor. Si elle s'était mise à courir et non qu'elle fut pétrifiée de surprise, alors son sort aurait peut-être été différent. Lui aurais-je vraiment fait du mal? Je n'en avais pas le moindre doute. Il valait mieux que personne n'en sache jamais rien.
" Croire en moi." Répétais-je à voix basse sans croire profondément les paroles de cette personne si douce. Ce n'était pas évident, pas avec tout ce qui se mélangeait dans mon crâne. Je ne parvenais même pas à me concentrer, mes pensées étaient trop mélancoliques. Observer le château me donnait le sentiment d'incertitude le plus grand. Si en arrivant j'en avais tremblé de peur, j'allais surement trembler de chagrin en partant.
"Haut les coeurs!" Aurai surement dit un professeur, mais la formulation de la serpentarde passa beaucoup mieux. Il fallait bien reconnaître que j'étais tombée du lit ce matin. Ce qui n'était pas qu'une métaphore, je devais bien l'avouer, pour la première fois j'avais trébuché dans mes draps, puis sur ma valise. La journée avait débuté fort et le noeud au ventre m'avait coupé l'appétit. Ce que j'allais surement regretter ou me jeter sur le paquet de bonbons offert par la préféte-en-cheffe.
Autant dire que trainer les pieds ne fut pas une simple expression. Si j'avais eu la force de quitter l'école et de marcher jusqu'à Pré-au-Lard, je ne trouvais plus mon courage nul part en approchant de la gare. Pourtant, il m'en fallait bien, surtout pour affronter le "charmant" terrifiant regard de mon oncle. J'allais finir ma semaine de renvois, si ce n'était vraiment qu'une semaine, dans ma chambre sans un livre autre que ceux de mes cours. La pire punition pour moi, je le jure! Je fus d'ailleurs, surprise par la voix de Candys qui rendait mon ticket de train. Perdue dans mes pensées, je n'avais même pas réalisé que je le lui avais tendu. Alors quand les bras de mon aînée me serrèrent, je fus totalement perdue. Une vraie petite poule découvrant un calin. Impossible de me détendre, ni même de m'empêcher de rougir malgré la situation maladroite. Ce n'était pas que je n'avais jamais reçu d'accolade, mais d'une inconnue? Viska ne compte pas, puisque je ne m'en souvenais pas! Heureusement qu'elle ne l'entendra jamais celle là!!!
"J vais vraiment pouvoir revenir? Je ne veux pas partir... vraiment pas." Marmonnais-je comme si un baton m'attendait chez moi. Je n'allais certainement pas être battue, mais je n'avais décidément pas envie de partir de Pouddlard! Fort heureusement, je me résignais à mon sort et j'allais donc prendre mon train. Si je venais à rater, je ne donnerais alors pas cher de ma peau de reptile, vraiment pas!
Le trajet fut des plus pénibles. Le silence dans le train était glaçant. Le paquet de bonbons resta intacte sur la tablette devant moi. Mon regard ne cessa d'observer le paysage qui défilait à tout allure. L'angoisse si étouffante s'atténua lentement. Je rentrais chez moi, dans cette maison qui, me disais-je, je n'aurais pas du quitter. Une idée absurde, d'autant plus que je n'allais guère rester longtemps dans mon chez-moi.