Ξ Sujet: Être ou ne pas être comédienne [PV] Lun 2 Nov - 0:23
Être ou ne pas être comédienneLe projet théâtrale de Dominique commençait à prendre forme, mais ça n’allait pas assez vite à son goût. Elle avait bien trouvé quelques camarades volontaires pour jouer dans sa version (très abrégée) d’Hamlet, pourtant il lui manquait encore du monde pour que tout aille vraiment comme elle le voulait. C’est qu’elle ne voulait pas couper plus la pièce, sinon elle perdrait tout son intérêt ! Pourtant, elle préférait ne pas interrompre les préparatifs et les répétitions pour autant : après tout, ce qui était fait n’était plus à faire, et Dominique était le genre de fille qui avait besoin d’occupation. Installée dans son dortoir avec sa meilleure amie Charlotte, la petite rousse avait tous ses carnets de croquis devant elle ainsi que quelques listes pour les décors (mais elle se disait que ça, elles verraient peut-être après). Normalement, la mère de sa camarade leur avait envoyé tout ce qui leur fallait comme tissu, ainsi que des patrons et aussi des tas de conseils, elles devraient pouvoir s’en sortir même si Dominique n’avait jamais rien cousu d’aussi compliqué.
« J’ai acheté un corset pour voir ce que ça pouvait donner. » Dit-elle au bout d’un moment au sujet des robes de style victorien qu’elle avait dessiné dans son cahier. « Tu veux que je te le montre ? » proposa-t-elle, puisque, maintenant que la phase préparatoire était finie, Charlotte et elle allaient pouvoir passer à du concret. Se levant du lit sur lequel elles avaient tout étalé, elle ouvrit sa malle et en sortit le corset qu’elle avait acheté avec ses étrennes. Elle enleva sa veste d’uniforme et le ferma par-dessus sa chemise en le serrant pour marquer sa taille. Elle l’avait pris bleu nuit et à ses mensurations à elle car il servirait juste de modèle sans être dans les costumes. Elle ne savait pas trop quand elle aurait l’occasion de mettre un truc pareil, mais elle s’était dit que ça pourrait toujours lui servir pour une soirée costumée ou une autre pièce – si un jour elle jouait Cordélia dans le Roi Lear par exemple ! -. En effet, dans Hamlet, elle avait pris le rôle titre, masculin donc. C’était celui qui avait le plus de texte et toutes les personnes qu’elle avait recrutées rechignaient un peu à apprendre des passages trop longs. Dominique avait beau être une mignonne adolescente de douze ans, elle était plus grande que formée donc, quand elle ne portait pas un corset qui faisait remonter même ce qu’elle n’avait pas, elle pouvait parfaitement passer pour un jeune (très jeune?) garçon.
« Qu’est-ce que t’en penses ? Je m’étais dit qu’on pourrait en faire un dans le même genre mais rouge pour le personnage de la reine. » La reine qui était l’un des antagonistes de la pièce, méchante et cruelle, raison pour laquelle Dominique avait proposé du rouge (en pensant très fort à la Reine de Coeur dans Alice!). « En plus, je crois que ta maman nous a envoyé du tissu qui irait bien ! Où est-ce qu’on a mis les échantillons déjà ? C’est vraiment le bazar, va falloir qu’on range avant que les autres reviennent sinon elles vont nous péter un scandale. » Si elles avaient réussi à fonder un club de théâtre, elles auraient eu des locaux pour faire tout ça, mais déjà qu’elles avaient du mal à trouver des comédiens… alors des membres permanents, vous pensez !
Ξ Sujet: Re: Être ou ne pas être comédienne [PV] Lun 2 Nov - 1:30
Charlotte était mortifiée : voilà des mois qu'elle avait proposé à Dominique son aide pour monter un spectacle de théâtre et elle n'avait toujours pas pris le temps de lire Hamlet. Il fallait dire que la pièce de William Shakespeare était loin d'être aussi [ii]digeste[/i] que ses romans à l'eau de rose. Charlotte n'était pas une grande lectrice, elle était plutôt spécialisée dans le jonglage, la lutte gréco-romaine et à l'occasion le saut à l'élastique l'art, et la peinture sur soi plus particulièrement : pas qu'elle s'y connaisse particulièrement non plus, mais ses parents l'avaient déjà amenée à des expositions de peinture. Elle n'avait retenu aucun nom d'artiste ce jour-là, mais en avait par contre prit plein les mirettes : elle était revenue de là avec plus d'inspiration qu'elle n'en avait jamais eu. Le soir même, elle avait eut l'idée de trois nouvelles séries de tableaux des natures mortes, des scènes de crime, et des portraits de défunts à la gouache. Mais pour la lecture, c'était différent : elle lisait peu, et de la littérature d'enfant, pour ainsi dire. Elle trouvait d'ailleurs toujours aussi incroyable que Dominique se passionne pour toutes ces pièces Shakespeariennes : elle ignorait comment elle pouvait aimer et surtout comprendre des textes d'une autre époque, surtout si lointaine. Elle trouvait toujours Dominique captivante quand elle lui en parlait, mais peinait encore à ce jour à éprouver le même enthousiasme à chacune de ses lectures. Ainsi, l'Américaine s'était arrêtée à la page 6, qu'elle avait lue et relue tant que fois qu'elle avait oublié de compter. Depuis, elle avait renoncé.
- Oui !
Lança la jeune fille enthousiaste : un an à Poudlard et une amitié en or avec Dominique et Vali' avaient changé Charlotte. Elle était maintenant un peu moins anxieuse et surtout beaucoup plus à l'aise avec ses amies : une fois rentré dans son cercle d'amis, on n'en sortait plus. Elle prenait maintenant beaucoup de plaisir à échanger avec elles, les considérant comme les gardiennes de ses secrets inexistants.
- Oh, c'est joli !
Constata Charlotte en s'approchant de son amie : elle n'avait vu des corsets qu'en photo et avait cru comprendre que ce n'était pas forcément très agréable à porter pour les femmes pour les hommes non plus d'ailleurs. C'était pourtant si beau ! La silhouette de Dominique changea quand elle l'enfila, on l'aura cru sortie d'un carnet d'image ancienne. Charlotte se fit la réflexion que la sorcière était très jolie déguisée et se rappela ensuite que Dominique était jolie dans n'importe quelle situation. Les cheveux roux, ça passait avec tout et son visage fin faisait le reste.
- Oh c'est une bonne idée ! C'est en rapport avec Alice au pays des merveilles ou elle est comme ça dans la pièce ?
Les lectures de Dominique et Charlotte n'avaient qu'un seul point commun : Mein KampfAlice au pays des merveilles de Lewis Carroll. Quand les deux jeunes filles s'étaient trouvés ce point commun, Cha' en avait été toute retournée. Quand elle avait compris ce que lisait Dominique, très tôt dans l'année le premier jour en fait, elle s'était persuadée vivre dans un monde différent du sien. Avoir Alice en commun avec elle était un signe qu'elle ne pouvait pas ignorer. C'était un de ses livres préférés.
La sorcière Américaine aimait tant ce roman qu'elle en avait d'ailleurs fait plusieurs peintures : le Chapelier toqué avait eu droit à deux tableaux, l'un avec le Chat du Cheshire, l'autre en train de boire le thé avec le Lièvre de Mars. La Reine de cœur avait eu droit à un tableau librement inspiré de l'imagination de Charlotte, un grand château rouge en fond et elle avait même peint pour sa maman une nature morte des roses rouges de la Reine. Maman adorait les fleurs. La chenille au narguilé avait eu droit aussi à sa propre peinture, tout comme le lapin blanc et le loir. Quant à Alice, on lui comptait une demi-douzaine de tableaux de toute taille. L'un d'eux était d'ailleurs affiché au mur de la chambre de Charlotte. Un autre se trouvait dans la chambre d'Eléonore, sa cousine jusqu'à preuve du contraire.
- Oui, ils sont là !
Lança Charlotte en réalisant que cette partie du travail lui revenait à elle. Elizabeth avait envoyé des bouts de tissus à Dominique pour qu'elle les valide et lui avait demandé les mesures des comédiens. Elle comptait ensuite aider Charlotte à la confection de ceux-ci : aux yeux de l'Américaine, Dominique avait bien mieux à faire que s'occuper de la couture. Monter une pièce demandait tellement de temps et d'organisation heureusement que je n'ai pas de vie à côté !
- Maman m'a dit que tu lui valides les tissus que tu veux, pour nous en envoyer des nouveaux. Elle compte m'expliquer plus en détail comment bien coudre aux prochaines vacances. Charlotte jugea bon de rajouter, fière d'elle : C'est moi qui m'en chargerai, tu as d'autres choses à faire toi. Je peux m'occuper de ça, je suis ton assistante. Parmi tant d'autres choses, mais surtout celle-ci : de tous, c'était celui qui rentrait le plus dans ses cordes. Elle n'avait jamais vraiment cousu, mais maman lui avait déjà bien montré les bases cet été. Elle jugeait qu'entre les décors (dont elle devait aussi s'occuper avec Dominique), les comédiens, la mise en scène et les textes, la petite Weasley avait déjà de quoi faire. Sans compter que pour les costumes, Charlotte ne comptait s'occuper que de la couture : il fallait en amont valider les tissus, les coupes, les patrons et surtout les mesures pour les apprentis comédiens. Enfin les comédiens hypothétiques, surtout. Parce que pour l'instant, personne ne se bousculait au portillon.
Elle aida Dominique à faire le tri dans les tissus et s'occupa de ranger ceux que son amie n'utilisait plus : elle jeta tout dans une malle que papa lui avait agrandi magiquement que c'est original dis donc, tout en lançant à son amie :
- Donne ça, je vais le ranger. Pour sûr, Cha' était plus à l'aise qu'avant !
Pas assez cependant pour être parfaitement détendue l'heure de la révélation venue. Elle s'activa à plier un long morceau de tissus, en 4, 8 puis 16, nerveusement, tout en hésitant à confier à Dominique, un peu penaude :
- Ah et, je ne t'ai pas dit... Je n'ai pas encore fini de lire la pièce...
A son sens, elle ne pouvait pas insulter plus intensément Dominique : et pourtant à ses yeux ne rien lui dire était encore pire. Elle avait essayé pourtant, de s'accrocher, de lire, encore et encore, d'essayer de comprendre. Mais rien n'y faisait : à croire qu'elle était trop idiote pour que ça puisse rentrer. Heureusement que Dominique était une bonne conteuse et qu'elle avait réussi à lui faire saisir l'essentiel de la pièce, sinon, elle aurait eut la pire assistante de la création.
Ξ Sujet: Re: Être ou ne pas être comédienne [PV] Lun 30 Nov - 0:30
Être ou ne pas être comédienne« Oui, j’aime beaucoup. » Confirma Dominique en s’admirant vêtue du corset dans le miroir du dortoir. La couleur faisait ressortir ses cheveux roux et ses yeux bleus. Clairement, même si ce n’était pas très confortable, ce genre de tenue lui allait mieux que l’uniforme de l’école, c’était certain.
« Et bien, le rouge est la couleur de la royauté, mais la reine fait parti des méchants et elle est égocentrique, il y a donc des points communs avec la Reine de Cœur. En plus, je trouve ça un peu drôle d’habiller la méchante des couleurs de Gryffondor. Ils se prennent tellement pour des héros ces petits coqs. » Oui, elle s’était encore pris la tête avec son cousin James plus tôt dans la semaine parce qu’il déteste les Serpentard qui sont, soit disant, les méchants du monde magique. Comme si Victoire était un modèle de gentillesse… franchement ! Depuis que sa sœur lui avait promis de faire des efforts, elle avait espéré, mais rien n’avait changé depuis l’été précédent si ce n’était que l’obsession de Vic’ pour Ted avait (enfin) atteint son point culminant. Non, vraiment, le problème ce n’était pas les Serpentard, en tout cas pas uniquement.
Dominique s’enquit des échantillons de tissu et Charlotte les lui trouva. « Ce tissu là, tu vois ? » Dit-elle en montrant celui dont elle parlait qui avait pile la nuance de rouge qu’elle imaginait pour le personnage de la reine. Ensuite, les deux jeunes filles firent du tri dans les tissus et Charlotte en rangea une partie – histoire que leurs camarades de dortoir ne leur tape pas un trop gros scandale en revenant ici -. Pendant ce temps, la rouquine regardait les tissus pour son costume, autrement dit celui du héros éponyme de la pièce. Elle voulait éviter le tout noir, peut-être qu’un bleu marine serait pas trop mal ? Tout sauf du vert, qu’on ne portait jamais sur scène par superstition, et du rouge puisqu’elles avaient déjà décidé d’attribuer cette couleur à la reine. Dominique cherchait une forte symbolique de couleur, quelque chose qui frappe les yeux et les esprits, mais dans le bon sens du terme.
Elle en était là de ses réflexions quand Charlotte lui annonça ne pas avoir encore lu la pièce. « Ah bon ? Mais pourquoi il te faut une version BD? ? Elle n’est pas si longue pourtant comme pièce. Le Roi Lear est plus long de mémoire, j’ai pas vérifié. Je peux te la réciter si tu as la flemme de lire tu sais, je la connais par cœur. » La mémoire de Dominique était encombrée de passages entiers de pièces de Shakespeare et de quelques tragédies de Racine. Elle n’était pas assez souple d’esprit pour comprendre que tout le monde n’était pas fait comme elle et n’était pas capable de la même sensibilité face à l’art dramatique. Qui plus est, celui-ci était très sous quotté chez les sorciers. Ils se sentaient tous trop bien pour le théâtre. En même temps c’étaient les mêmes qui adulaient Victoire et Fleur. « Tu as lu le résumé au moins ? Parce que sinon on va avoir du mal à avancer. » Demanda-t-elle tout en continuant à chercher la couleur idéale pour Hamlet.
Ξ Sujet: Re: Être ou ne pas être comédienne [PV] Lun 30 Nov - 14:13
Toutes deux convaincues que le corset était une invention qui allait plutôt bien à Dominique, les jeunes filles revinrent rapidement à la couleur de la robe de la reine. Dominique lui répondit à demi-mot que ce n'était pas forcément le cas, mais trouva d'excellents arguments à ce que la robe de la reine, dans la pièce, soit rouge je valide. Il n'y avait pas à dire, la rouquine avait une idée très précise de ce qu'elle voulait : parfaitement à l'aise dans sa salle commune, Charlotte écoutait tout ce que lui disait sa meilleure amie avec intérêt et curiosité. Parler de la pièce de théâtre les sortait un peu de leur quotidien métro-boulot-dodo, des cours et de tout le reste. Et puis c'était leur petit truc à elles deux, surtout, et c'était plaisant de se sentir privilégié.
- Oui, c'est une bonne idée ! Elle pensa à la reine de cœur d'Alice et tenta de visualiser la reine d'Hamlet, assurément, elle s'en faisait encore une image plutôt floue. Tu sais qui va pouvoir la jouer ? Vu sa passion du rouge et le côté égocentrique, Charlotte n'aurait pas été surprise que Dominique pense à Victoire. La relation des deux sorcières était telle toutefois que l'Américaine doutait que Domi' ne propose un rôle à sa grande sœur dans sa pièce : elle ne la voyait pas du tout travailler avec.
La relation entre Dominique et Victoire avait toujours été compliquée, semblait-il. Charlotte avait toujours été extrêmement mal à l'aise de se retrouver entre deux feux : elle trouvait Victoire franchement solaire, rayonnante et charismatique, mais Cha' était avant tout l'amie de Dominique et se refusait à faire quoique ce soit pour la blesser. Etant donné que Victoire ignorait jusqu'à son existence, il n'était pas compliqué pour elle de choisir un camp : cependant, l'Américaine n'était pas du genre à abonder dans le sens de son amie, elle ne prenait déjà jamais parti, mais essayait autant que possible de pacifier au maximum les choses. Hélas, ce qui concernait Victoire n'était jamais un sujet de paix pour Dominique.
- D'accord, je lui dirai. Dominique venait de lui valider le tissus rouge : maman était très occupée avec le Quidditch (ce qui était un vrai métier, contrairement à ce qu'on pouvait pas croire, elle était loin de s'amuser) mais ça ne la dérangeait pas le moins du monde de s'occuper de couture. Mamie était de surcroit une passionnée, tout comme elle (même si maman était plus portée sur les fleurs, c'était vrai) et il leur arrivait de passer du temps ensemble autour de ça. Puis Elizabeth avait proposé à sa fille et à Dominique de s'en charger : si elle l'avait fait, c'était qu'on l'avait forcée que ça lui faisait plaisir.
Charlotte prit ensuite son courage à deux mains pour avouer à son amie qu'elle n'avait pas pu lire encore la pièce dans son intégralité. Elle jeta un coup d'œil par l'une des fenêtres de la chambre baignée de lumière et reporta son regard quand Dominique lui proposa de la lui lire. Cha' ne voyait hélas pas bien en quoi ce serait différent : elle savait lire, adorait même ça, mais était pour le coup incapable de bien comprendre l'essence même de ce qu'elle lisait dans cette pièce. Elle sentait bien qu'elle loupait des choses qui paraissaient essentielles à Dominique, par exemple.
- Ce n'est pas tant qu'elle est longue... C'est qu'elle est dure, plutôt. Sans ne 'rien comprendre', il y'avait bien un mot dans chaque phrase, qui la faisait tiquer ; quand ce n'était pas des tournures de phrases entières. Elle était incapable de lire la pièce sans un dictionnaire à côté, d'ailleurs. Dominique ne savait pas la chance qu'elle avait d'avoir commencé à lire si jeune, parce que la plupart de ses lectures restaient surement nébuleuses pour la plupart des gens. Pour tout le monde, en fait.
- On voit bien que c'est très bien écrit, mais je peine à tout comprendre. Oui, c'est plutôt ça. Pour le coup, Charlotte avait fait un deuil sur son complexe d'infériorité quand elle avait vu Jaimie et Eléonore la regarder comme si elle avait pour meilleure amie un dinosaure danseur de capoeira : ils n'auraient pas été plus surpris de savoir que Dominique mangeait des bébés chatons au petit déjeuner. Assurément, la petite Weasley n'avait pas les lectures du commun des mortels et Cha' – qui n'y connaissait rien – comprenait mieux pourquoi si peu de gens s'intéressaient à la pièce. Lire du Shakespeare, ce n'était pas un hobbies pour tout le monde. Selon Charlotte, il fallait être drôlement intelligent, même.
- Bien sûr. Répondit-elle sans gêne. Pour le coup, entre les résumés qu'elle avait lu et toutes les fois où Dominique lui en avait parlé, elle avait bien en tête toute l'histoire. Je sais tout ce qui se passe. ça et le fait que Dominique ait écrit un script qui simplifiait un peu les termes techniques de la pièce et qui la rendait plus accessible au commun des mortels. La rouquine était bien consciente que les futurs acteurs ne parlaient pas le Shakespeare tous les jours : la pauvre devait se sentir bien seule dans sa passion. L'Américaine ne s'avouait cependant pas vaincue : certes lire la pièce n'était pas une partie de plaisir pour elle, la monter était en revanche une toute autre histoire. Elle estimait que jouer ou voir une pièce de théâtre la rendait plus accessible au plus grand monde : c'était d'ailleurs pour ça qu'elles faisaient ça. L'art servait à transmettre des émotions, partager des histoires et véhiculer des messages. Or, si Cha' n'avait peut-être pas bien comprit le vrai message de la pièce (peut-être qu'il y'avait une morale cachée sous ce qui paraissait évident), ce qu'elle voulait partager elle, c'était la passion de Dominique. S'il y'avait bien une chose sur Terre qui ne devait jamais cesser, c'était l'excitation qui se lisait dans les yeux de la rouquine quand elle parlait théâtre. Jamais Charlotte n'avait vu ça : une telle passionnée avait le droit de partager son art au plus grand monde, c'était même un devoir. Et la petite Follet s'en était fait un devoir : sa meilleure amie était si inspirante qu'elle devait être là pour elle.
Ξ Sujet: Re: Être ou ne pas être comédienne [PV] Sam 19 Déc - 23:11
Être ou ne pas être comédienne« Non, je ne sais pas, mais on trouvera bien. Tu penses que Douglas pourrait accepter de faire le beau-père ? C’est l’autre méchant et ça lui irait comme un gant comme rôle. » Il leur manquait des comédiens, c’était évident. Les adolescents étaient assez paresseux du point de vue de Dominique, et surtout le théâtre n’avait pas nécessairement la quote auprès des sorciers. Mais la rousse se disait qu’avec du temps et de la pugnacité, elle finirait bien par combler sa distribution. Peut-être fallait-il effectivement aller prospecter du côté des Serdaigle ? Chiara serait parfaite en méchante reine!
« Hamlet n’est pas dure. » Chez les moldus, Shakespeare était au programme de littérature pour les collégiens de leur âge et cette année les miens ont le droit à Roméo et Juliette d’ailleurs, évidemment, il n’était pas question d’y étudier des œuvres comme La Tempête ou Le Roi Lear, plus longues, plus philosophiques et donc plus difficiles à comprendre, mais Hamlet ou Roméo et Juliette étaient réputées très abordables. La première scène dans Hamlet était l’apparition du fantôme du père d’Hamlet, elle n’avait donc rien de compliqué. C’était même en piochant dans les éditions scolaires moldu qu’elle en était venue à choisir Hamlet alors que ce n’était pas sa pièce préférée du tout. Les sorciers ne pouvaient pas, à priori, avoir moins de vocabulaire que leurs homologues non magiques, non ?
Dominique était très contrariée par les paroles de Charlotte dont l’enrobage sur la qualité ne cachait pas un problème de fond qui était qu’elles ne pourraient jamais mettre en scène ensemble une pièce que sa camarade n’avait pas lu. « Les tragédies ont en réalité un vocabulaire assez pauvre tu sais ? Même si c’est plus valable pour les pièces classiques françaises que pour le théâtre élisabéthain. Aristote disait que le langage devait rester simple pour toucher le coeur du plus grand nombre, sans cela la catharsis ne fonctionne pas. La catharsis, c’est la capacité d’une histoire à purger les gens de leurs mauvaises pensées par l’exemple, c’est l’origine du théâtre et plus particulièrement des tragédies. Elles n’ont donc rien d’élitiste. Dans le théâtre de Shakespeare – qui ne respectait pas tellement la poétique d’Aristote remarque -, ce sont les comédies qui sont les plus dures à comprendre. » Déjà parce qu’il y avait souvent des jeux de masques, de déguisement et autres travestissements qui pouvaient troubler la compréhension là où les tragédies étaient, pour la plupart, linéaires dans leurs intrigues. « J’aurais bien aimé qu’il y ait des cours de littérature chez les sorciers aussi. Les moldus, eux, à treize ans, ils ont Shakespeare au programme au moins. » Admit-elle finalement en continuant à chercher le tissu pour le costume d’Hamlet. Ce n’était pas parce que Charlotte n’avait pas lu la pièce qu’elles ne devaient pas avancer.
« Qu’est-ce que tu penses du bleu marine pour Hamlet ? Je trouve que ça ferait moins triste que du noir. » Elle fouilla dans les tissus et trouva un échantillon d’une teinte qui lui plaisait pour la tendre à Charlotte. « Après, je sais qu’il est en deuil une partie de l’histoire, mais je me disais que ça pourrait être original de sortir du noir, pour tout dire j’avais même pensé à carrément prendre du blanc. Après tout, c’est la couleur du deuil dans de nombreux pays, le noir est juste la couleur adoptée par la tradition judéo-chrétienne. » Mais ne la lancez pas là-dessus, elle avait déjà passé beaucoup trop de temps à réfléchir aux significations des diverses couleurs ! 2981 12289 0[/i]
Ξ Sujet: Re: Être ou ne pas être comédienne [PV] Sam 9 Jan - 8:02
Dominique répondit qu'elle ignorait qui pourrait jouer la reine, en revanche elle avait une petite idée de qui pourrait jouer le beau-père. Confier le rôle d'un 'méchant' à Douglas - il était vrai - prêtait à sourire : l'abominable le controversé Serdaigle aurait effectivement paru à l'aise dans ce genre de rôle là, si on l'imaginait un peu. A vrai dire, Doug semblait à l'aise dans toutsauf dans l'altruisme.
- Je pourrai lui demander.
Il avait été admis que dans le trio d'amies que formait Vali, Dominique et Cha, c'était cette dernière qui se sacrifiait le plus souvent quand on parlait Douglas. Pas par choix, d'ailleurs, mais il fallait reconnaître que le Serdaigle l'affectionnait particulièrement. Rien d'extraordinaire à ça : il laissait Valentina complètement coite et Dominique avait fait plusieurs fois l'erreur de lui répondre ; La bonne poire qu'était Charlotte trouvait donc naturellement grâce à ses yeux de gentil psychopathe.
- Tu as fumé Dominique ? Rend-moi ce Polynectar tout de suite ! D'accord. Conclut Cha' à la longue tirade de son amie, pas contrariante. Elle comprendrait dans tout ça que Hamlet n'était clairement pas la pièce la plus compliquée à lire, ainsi Cha' fut contente de ne pas être tombée sur une plus dure. Ça n'avait très certainement rien d'une coïncidence, Domi avait du choisir celle-là exprès. Heureusement, l'Américaine en avait maintenant compris le sens.
- Oui, ce serait une bonne idée. Répondit Charlotte, gentiment : elle espérait au fond d'elle qu'ils n'auraient pas de la littérature au programme, parce qu'elle savait que cette matière déborderait carrément sur son temps libre. Fini les romans qu'elle lisait, elle aurait du se mettre aux pièces de théâtre et elle doutait y prendre autant de plaisir.
Comme à son habitude, Dominique avait des idées très précises sur ce qu'elle voulait, quitte à pousser le bouchon un peu trop loin. Elle semblait parfois oublier que les gens n'avaient pas les même références qu'elle : ce qui faisait dire à Charlotte qu'en plus d'être passionnée, son amie était avant-gardiste. Et ça voulait aussi dire qu'elle visait peut-être un public de personnes plus âgés (les professeurs par exemple), ce qui l'effrayait un peu. Autant elle pouvait comprendre une pièce destinée à des élèves, mais si Dominique y mettait des références que seuls des grands pouvaient comprendre, elle avait peur – d'un – elle ne rien y comprendre et surtout – deux – d'y perdre la quasi-totalité des élèves. Comment ça vous ne saviez pas que le blanc était la couleur du deuil ? Renseignez-vous mes grands, vous êtes pas là pour vous détendre : go à la bibliothèque. Allez, zou !.
- Tu crois que tout le monde aura la référence du blanc ? Cha', elle ne l'avait pas : et ça ne la tracassait pas le moins du monde ; L'histoire n'était clairement pas sa matière préférée. Je trouve le bleu marine très joli, en tout cas. Et je trouve que c'est une bonne idée d'enlever le noir, ça change de d'habitude. A ses yeux, d'ailleurs, le noir était plus assimilé à la peur qu'à la mort, ce n'était donc peut-être pas une mauvaise chose de changer. Sans compter que le bleu marine était une couleur foncée qui pouvait facilement rappeler le deuil, en ajoutant à la pièce une touche de couleur. Un metteur en scène devait aussi faire des choix artistiques qui lui étaient propres, non ? Et Dominique semblait très à l'aise avec ça.
- Tu crois que Vali' voudra jouer dans la pièce ? Conclut Cha, maintenant la partie 'casting' abordée. Pour ce qui était de Cha', c'était catégoriquement non elle était vitale en coulisses pour aider aux changements de costume mais elle pouvait comprendre que le théâtre soit justement en moyen de travailler sur sa timidité. Et pour ce qui était de ce dernier point, Valentina et elle se tiraient la bourre. Il y a un rôle qui serait fait pour elle ? Dominique connaissait si bien la pièce et leur amie de Serpentard qu'elle était la seule à pouvoir répondre ! Elle ne savait pas, si c'était le cas, si la verte et argent accepterait de jouer dedans : pour sûr il y aura des négociations !
Ξ Sujet: Re: Être ou ne pas être comédienne [PV] Jeu 21 Jan - 12:45
Être ou ne pas être comédienne« Si ça se trouve, il sera ravi de nous donner des cours de comédie. » répondit Dominique, pince-sans-rire, en approuvant d’un signe de tête que Charlotte propose à Douglas de venir faire du théâtre avec elles pour jouer le beau-père/oncle d’Hamlet. La rousse avait du mal avec le Serdaigle qu’elle trouvait beaucoup trop pédant : on la disait tragédienne, mais il fallait écouter Douglas parler hein… alors, certes, il était dans un autre registre qu’elle, il n’en restait pas moins insupportable de suffisance. Il en fallait toutefois plus à Dominique pour l’impressionner. Elle était la sœur de Victoire tout de même, les égos démesurés, elle gérait !
Autant dire que la rouquine n’était pas du genre à se laisser démonter, et quand Charlotte lui demanda si tout le monde aurait la référence au blanc même si au final c’était le bleu marine qu’elle proposait, elle haussa un sourcil en dardant son amie de ses prunelles azurs. « Tout le monde ne l’aurait pas, mais les choix de mise en scène n’ont pas besoin d’avoir une explication qui saute aux yeux non plus. Hamlet voit le fantôme de son père, il n’a pas besoin d’être habillé en noir pour qu’on comprenne qu’il est en deuil, donc on peut sortir du noir. » Cela dit, le bleu marine restait une couleur plutôt foncée, donc la question du niveau culturel de leurs spectateurs ne se posait pas en réalité. Dominique déplorait par ailleurs que tout le monde soit aussi inculte à Poudlard qu’ils ne l’étaient dans sa famille, ils n’avaient donc pas de livres chez eux ? Dominique/Chiara même combat ! Mais comme se plaindre d’être incomprise était un laïus réservé à ses parents, elle n’approfondit pas le sujet avec Charlotte. Après tout, monter une pièce de théâtre visait justement à combler quelques lacunes chez ses camarades, s’ils connaissaient déjà tout Shakespeare sa vie serait plus simple, ils n’auraient pas besoin de ses services ! « Bien, nous sommes d’accord pour le bleu marine donc, c’est acté. » Et ce serait la couleur qu’elle porterait puisqu’elle jouerait Hamlet.
« Je doute que Tina accepte de jouer dans la pièce, elle arriverait sûrement à apprendre le texte, mais elle est quand même assez timide... » Plus Team Charlotte que Team Dominique donc. « MAIS ! » commença-t-elle avec force car elle avait toujours des plans dans les plans « Mais, elle ne sait pas dire non à James. Mettons que James joue dans la pièce et lui demande de faire pareil, peut-être qu’elle arriverait à surmonter sa timidité pour les beaux yeux bleus de mon cousin. » Dominique usa pour finir sa phrase d’un ton exagéré, un peu moqueur, car elle trouvait le coup de cœur de Tina pour son cousin absolument infondé… mais bon, tant que ça ne lui faisait pas de peine, elle n’avait rien contre pour autant. Elle obligeait même James, qui déteste pourtant les Serpentard, à rester poli avec Tina. « Et Tina ferait une parfaite Ophélie, elle serait superbe dans une longue robe blanche qui trancherait avec son teint et ses cheveux. » Dominique l’y voyait déjà, mais elle avait des doutes quant au pouvoir de James – élément clef du plan, on l’aura compris -. 2981 12289 0
Ξ Sujet: Re: Être ou ne pas être comédienne [PV] Dim 7 Fév - 10:33
Si un rôle de méchant irait à Douglas ? Hihihi... C'était fait pour lui, oui ! Douglas était même terriblement antipathique. Maintenant, même Charlotte le voyait, c'était dire.
- Ô ça c'est sûr ! Rétorqua Charlotte qui maîtrisait le sujet Douglas sur le bout des doigts. « Weasley, tu fais n'importe quoi. Laisse-moi prendre ta place de metteur en scène, ce n'est pas possible. En plus, tu es bien trop disgracieuse pour avoir le premier rôle. Je le ferai aussi. Et tous les autres rôles, également, à la réflexion... » Charlotte connaissait bien Douglas, elle savait qu'il avait déjà critiqué le physique de Dominique – déjà, il fallait oser et en plus il fallait vraiment être aveugle pour voir que Dominique n'était pas la plus belle fille de leur année – et elle savait de surcroit comment il fonctionnaitmal, donc. Voilà à présent de longs mois qu'elle le pratiquait, entre les cours et le bal de Noël : elle était, on pourrait-même dire, celle qui lui côtoyait le plus bichette....
- Ah oui, d'accord. Confia Charlotte qui venait de tout comprendre sur l'histoire du deuil d'Hamlet. A la réflexion, Domi avait raison. De toute façon, l'Américaine se disait, que bien que Dominique soit précoce, les adultes auraient forcément les références qu'une enfant de 12 ans avait. C'était plus pour les autres élèves que ça posait problème : quoiqu'en soit, ne viendraient à la représentation que ceux que ça intéressait, au final.
Charlotte hocha la tête une fois la partie 'bleu marine' terminée. Cha savait maintenant ce qu'elle avait à faire : et elle ne tarderait pas à le faire, maman serait elle-aussi réactive : elle détestait se faire attendre.
- Oh oui, c'est une trop bonne idée ! En plus on aura James dans la pièce, aussi, c'est brillant ! Confia Charlotte, pétillante de bonheur. Dominique, cette Serpentard petite fourbe avait un plan aux oignons pour trouver de nouveaux acteurs pour sa pièce les raisons pour lesquels le cast a accepté ? Le chantage ou la flagornerie, pourquoi ? ! C'était d'ailleurs brillant et presque infaillible ; La petite Follet se demandait si dans le milieu du show-business, ça marchait aussi comme ça « Je veux Dicaprio et Cotillard pour mon prochain film. Comment ça ils ne veulent pas ? Menacez Winslett et Canet de boycott, et tu verras que ça marchera. ». C'était un milieu qui lui était étranger, le théâtre plus encore.
Concernant Valentina, on sentait que Dominique aussi avait déjà réfléchi à la question. Oh oui, ça lui irait bien ! J'adore ce prénom, en plus, Ophéliae... Elle le trouvait doux, gracieux et même solaire. On imaginait facilement une blondinette sautillant dans les champs, les cheveux au vent. Ça lui allait bien.
- Oh, c'est l'heure du repas. On y va ? Charlotte n'était pas forcément une grosse mangeuse de Chocogrenouilles. Ah si mais elle aimait bien se mettre à table à l'heure. Pas qu'elle ait des milliers de choses à faire, hein, mais voir la grande salle remplie lui permettait de manger relativement incognito. Elle aurait détesté, par exemple, que tout le monde la regarde arriver, même accompagnée de Dominique. Elle préférait se faire discrète et se fondre dans la masse.
(513)
[Terminé pour Cha]
Dernière édition par Charlotte Follet le Mer 17 Mar - 19:42, édité 1 fois
Ξ Sujet: Re: Être ou ne pas être comédienne [PV] Lun 22 Fév - 16:28
Être ou ne pas être comédienne« Tu es sûre que tu ne veux pas jouer dans la pièce ? Tu as un talent certain pour l’imitation. » s’amusa Dominique avec bonne humeur, ne prenant pas mal les remarques que Charlotte prêtait à Douglas. Ce n’était pas un secret que le Serdaigle la trouvait laide tandis qu’il portait Victoire aux nues. Au moins cette opinion n’avait-elle pas l’heur de la surprendre plus que ça : elle était intimement persuadée que c’était celle de la plupart des gens dans l’école, exception faite peut-être de Charlotte, Fleur et Bill, considérant que ses propres parents ne pouvaient pas trouver leur progéniture moche… tout au plus pensaient-ils qu’elle était moins réussie que Victoire, c’est tout.
Passant sur la question des couleurs, elles en arrivèrent à parler de Tina et du plan de Dominique pour la faire tomber dans ses filets y’a pas plus Choixpeau flou que cette fille. « N’est-ce pas ? » confirma-t-elle avec un grand sourire : elle n’était peut-être pas jolie mais au moins elle était intelligente, et elle avait aussi une carte dans sa manche : son don de vélane qu’elle apprenait tout juste à utiliser.
« C’est vrai que c’est joli, le personnage est un peu nunuche mais bon… Rien n’est en soi ni bon, ni mauvais : tout dépend de la pensée. » cita-t-elle, persuadée que sous sa mise en scène, Ophélie subirait un sacré upgrade – mais pas trop non plus, il ne s’agissait pas de rendre glamour le suicide hein ! -. Dominique n’avait pas encore trop réfléchi à la question mais elle supposait que ça demanderait seulement un peu de doigté et une prise de position claire quant à la maladie dont finissait par souffrir la copine de Hamlet. Si elles en montraient assez la fragilité et insistaient ensuite sur le chagrin du héros, ça devrait aller… de toute façon, tant qu’elle n’avait pas de comédienne pour le rôle, elle avait le temps d’y penser.
Charlotte proposant d’aller manger, Dominique approuva d’un signe de tête, non sans regarder avec scepticisme tout ce qu’elles avaient étalé dans leur dortoir. « On peut y aller, oui, mais après il faudra ranger, sinon les filles vont nous massacrer. » En effet, Charlotte et Dominique n’étaient pas les seules occupantes de ce dortoir et elles se devaient de maintenir un minimum d’ordre si elles ne voulaient pas subir l’ire de leurs camarades. En plus, aucune d’entre elles ne partageaient la passion de la rousse pour le théâtre donc elles n’étaient pas très coopérantes. Bref, pour l’instant, il était l’heure de manger, elles rangeraient après !